dimanche 31 mars 2024

LA REPENTANCE DE DIEU

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Par Eric Ruiz

 

Quand une âme se repent, c’est que Dieu s’est repenti en premier de sa colère envers elle.


 

Alors ne cherchez pas, ce n’est pas un verset qui se trouve dans la Bible ; c’est juste une inspiration de ma part, issue de la connaissance de Dieu. Mais avant de développer ce que je crois être une vérité, je voudrais passer par un autre chemin. 

 

En France, un mot circule beaucoup : c’est celui de RESILIENCE. 

La résilience : C’est une capacité, une force morale qui permet de surmonter un choc traumatique ; ce sont des ressources que l’on mobilise pour ne pas se laisser sombrer, découragé par des évènements traumatisants ; bref il s’agit de rebondir comme le mot latin resilio le signifie.

Lorsqu’on touche le fond, il faut rebondir pour refaire surface.

Le psychologue et le psychiatre sont dans nos sociétés occidentales, des professionnels de la santé mentale, qui ont cette mission de favoriser la résilience ; de redonner du courage à celles et ceux qui n’arrivent pas à retrouver la joie de vivre ou qui sont hantés par des pensées négatives récurrentes. L’objectif est d’aider la personne à se reconstruire, et à ne plus vivre dans le malheur.

Oui, ces professionnels sont utiles, ils soulagent de bien des maux ; mais comme toute religion le fait aussi, ils ne font que de donner une béquille à l’handicapé. Elle l’aide à marcher, certes, mais elle ne lui rend pas sa mobilité du départ.

La personne demeure confrontée chaque jour à son problème. Et la société ou la thérapie pense avoir réussie quand le malheureux retrouve un peu goût à la vie.

Alors si vous êtes dans ce cas bien qu’étant chrétien, c’est que votre foi s’est sérieusement en tiédie ; et que la résilience a remplacé la foi. Vous pensiez alors renaitre de vos cendres, mais le constat prouve le contraire : une illusion. Alterner des moments de joie avec des moments de tristesse ce n’est pas la foi, la cicatrice est toujours visible.

Car, il n’y a que la foi en Christ qui ôte le handicap et qui rend la mobilité complète. Il n’y a que la foi qui ne redonne pas simplement du courage, mais une joie pleine et entière.

Je ne dévoile aucun mystère en affirmant que notre Dieu sauveur, Jésus-Christ est la véritable résilience.

 

Alors ce mot : résilience est à la mode, non pas parce que la presse ou la littérature en parle souvent, mais  parce que les gros chocs traumatiques se multiplient autour de nous et cela de manière assez incontrôlables et qu’ils peuvent alors toucher n’importe qui.

On dirait que le monde est déjà dans un état d’après-guerre, comme l’était la génération qui a connu la seconde guerre mondiale.

C’est vrai aujourd’hui, encore plus qu’avant, personne n’est à l’abri d’un accident ou d’une agression, ni de perdre sa santé, ou un de ses proches, de perdre son travail, ses économies,  sa maison, ou encore son honneur.

De même le cœur brisé par amour ou par trahison comme la perte des idées dans lesquelles on mettait toutes sa confiance, créent un choc, une ruine soudaine de l’âme ; Et quand on perd plusieurs des choses que je viens de citer en même temps, le choc parait insurmontable. Comment ne pas être totalement désespéré et penser au suicide dans ces cas-là ?

Et je le répète, si vous  alternez  des phases de bien-être avec des phases de découragement, et que vous priez souvent : c’est que votre foi s’est éloignée du créateur et que vous commencez à vous désespérer.

 

Des cas désespérés qui s’approchaient de Jésus de Nazareth, il y en avait beaucoup, et pourtant combien d’entre eux avaient la prière aux lèvres chaque matin.

Une femme qui avait une grande perte de sang ; des  aveugles, des muets, des boiteux, des estropiés, des lépreux, comme aussi ceux qui étaient désespérés à cause des démons, d’esprits impurs qui les maintenaient dans la dépression, ou dans la dépendance (comme l’alcool, ou la drogue ou dans des envies malsaines) ; tous étaient alors totalement guéris.

L’esprit qui maintient la personne dans la dépression ou la dépendance sort d’elle immédiatement, aussitôt après l’imposition des mains.

Le malade passe alors de la mort à la vie.

Je pourrais m’arrêter là ; et finir ce plaidoyer pour la foi en incitant toute personne dans le malheur à se tourner vers Dieu en l’invoquant de tout son cœur.

Mais je me dois d’insister sur les causes profondes qui sont plus importantes que la résilience à elle seule.

Le but n’est pas de chercher juste à rebondir, à retrouver de l’air, mais à trouver les causes de son effondrement, qui, elles, nous permettront de guérir complètement du mal ;  Ces causes profondes nous libéreront de ce sentiment profond d’injustice. « C’est injuste ce qui m’arrive ! ». Oui ce serait injuste si nous étions toutes de bonnes personnes.

Alors, se repentir encore et encore autant que cela soit nécessaire, c’est la seule solution, parce qu’aucun d’entre nous est bon. Nous ne sommes pas une bonne personne. « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, (dit Paul dans Romains 7 :18) c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. ».

Alors face à la bonté de Dieu qui est inégalable, nous devons aussi entendre d’autres choses sur la repentance ; et la chose importante pour aujourd’hui c’est de savoir que Dieu se repend en premier. Il se repend afin que nous puissions nous repentir.

Comme je le disais lors d’un précédent message sur « Dieu est-il radical ? », Dieu a créé un monde où ceux qui s’écartent de ses voies subissent des malheurs.  Pour avoir irrité Dieu, ils reçoivent leur juste rétribution.

Or, il n’y a pas qu’une seule rétribution.

Des coupes de colère ont été prévues face à leur endurcissement de plus en plus fort (et là je vous renvoie, pour plus de détails, sur un message d’il y a 8 ans déjà « les 7 coupes de la colère de Dieu »).

Au total notre Dieu a prédestiné 7 coupes, qui sont comme 7 châtiments que peut recevoir un être humain en fonction du niveau d’oppression et de crime qu’il exerce sur les autres. Oui, ce sont bien des marches d’escaliers vers l’enfer. Dès la première coupe, un ange envoie sur terre un « ulcère malin », aujourd’hui ces ulcères sont, des cancers, des AVC, des scléroses, etc.  Et lors de la septième coupe de colère, ce sont les ennemis de Dieu qui s’entretuent pour assouvir leur soif de pouvoir de sagesse et de gloire. Ce dernier fléau qui fait tomber Babylone est basé sur l’accusation, la dénonciation, la rumeur, la médisance, la délation, la diffamation etc.,…. Toutes ces actions tombent comme une très forte grêle dont les grêlons sont énormes et font très (très) mal nous dit le chapitre 16 du livre de l’Apocalypse. Cette chasse aux sorcières est typique de notre ère moderne de l’après Covid.

 

Or, cette septième coupe ne dévoile pas que l’enfer. Elle annonce un temps glorieux et de délivrance ; un temps de grandes eaux à venir.

Parce qu’à la vérité,  Dieu n’est pas comme un homme qui ne cesse de s’endurcir, et qui au final brutalise et fait périr celui ou celle qu’il considère comme traitre. Dieu est Bon ; et son amour pour nous est sans mesure.

Il pardonne là où tous unanimement useraient de radicalité.

Pour l’homme et la femme, par amour Il a créé le salut ; le salut pour montrer qu’Il se repend de sa colère, qu’Il revient de son ardente fureur et qu’Il se repend du mal qu’Il voulait faire à son peuple.

-Sa repentance signifie quoi ?

-Sa repentance signifie notre vraie résilience, parce qu’Il sèche nos larmes. Il nous donne sa joie à la place de la tristesse.

-Sa repentance signifie notre salut, parce qu’Il vient nous délivrer et nous sauver de tout ce qui nous détruit.

-Sa repentance vient séparer les ténèbres, parce qu’Il nous aide à nous séparer du mal.

-Sa repentance nous montre son chemin, sa vérité et sa vie, parce qu’Il nous les partage.

-Sa repentance a un corps, une âme, une identité terrestre : c’est le second Adam : Jésus-Christ. Et par lui nous héritons de la même identité, et par là même, de sa destinée aussi.

Alors j’aime…j’aime quand Dieu se repent ; et je prie Dieu que sa repentance se manifeste dans ce monde si enténébré où tant de malheurs tombent les uns derrière les autres, comme des pluies sans fin ou comme un soleil dont les rayons brûlent de plus en plus forts.

Je prie pour que des âmes assoiffées de délivrance supplient notre Dieu.

Parce que : lorsqu’une âme se repend c’est que Dieu s’est repentie en premier de sa colère envers elle.

Pouvoir dire sur la croix pour tout un peuple de criminels « Père pardonne leur, Ils ne savent ce qu’ils font », cela montre bien l’étendue infinie de la repentance divine. Jésus, fils de Dieu se repend, alors qu’il subit le pire des outrages, la plus grande humiliation, le plus grand mépris, une solitude et un abandon que personne ne voudrait vivre ; et tout cela au milieu d’une souffrance extrême, parce qu’il est à ce moment-là  crucifié sur le calvaire.

Alors, je ne suis pas en train de minimiser les malheurs qui peuvent nous arriver. Je ne méprise aucune souffrance, ni aucune soif de résilience, mais j’aimerai que chacun et chacune prenne conscience de la grandeur d’âme de notre Seigneur face à ce que nous méritons tous à juste titre.

Si Dieu n’était que justice, où serions-nous ? Et qu’aurions-nous à attendre de l’avenir et de la mort ? L’enfer et la mort seraient nos seuls compagnons ; la philosophie, la psychologie, la religion, la médecine, ou les drogues, seraient nos seuls remèdes, rien que des antidouleurs.

Personne ne réchapperait à ce destin fatal. La résurrection ne serait qu’un doux rêve. Nous pourrions crier comme ces peuples de la Bible qui se faisaient envahir par l’ennemi : « Malheur à nos familles, nous sommes perdus, nous capitulons devant l’ennemi, qui pillent nos richesses, qui violent nos femmes et fait de nos enfants d’éternels prisonniers et esclaves. »

Ou, nous pourrions à juste raison si nous sommes les vainqueurs nous enivrer d’aliments et de plaisirs charnels jusqu’à la mort en contemplant nos richesses passagères.

 

Mais  comme il est écrit dans Néhémie 9 :31 et 33 : «Mais, dans ta grande miséricorde, tu ne les anéantis pas, et tu ne les abandonnas pas, car tu es un Dieu compatissant et miséricordieux…Tu as été juste dans tout ce qui nous est arrivé, car tu t'es montré fidèle, et nous avons fait le mal ». Parce que dans sa grande miséricorde, Dieu délivras maintes fois un peuple qui se détournait de lui. Malgré ses avertissements par son esprit, par ses prophètes; et malgré qu’ils firent longtemps la sourde oreille, il ne les anéanti pas.

 

Alors, à contrario, Dieu a un autre plan que celui de détruire sa création. Il nous a prédestiné à recevoir un équipement pour être son serviteur bon et fidèle, afin d’être son ami.

- Il a prédestiné un caractère que nous pourrions avoir : le sien.

-Il a prédestiné une place sur son trône. Il souhaite tellement que nous partagions ce qu’il possède, qu’il a prédestiné un jour pour cela.

De même, pensons aux malheurs auxquels nous avons échappé ou à ceux auxquels nous échapperons en nous sanctifions pour Dieu ; Pensons aux promesses qu’ils nous faits, si nous revenons à lui avec authenticité, animé de la seule crainte de le décevoir.

Au final, Dieu ne rejette jamais celui qui vient à lui…

Amen

dimanche 24 mars 2024

L’AMOUR FRATERNEL engendre des FILS SPIRITUELS

 530

Par Eric Ruiz

 

Je vais commencer par un constat négatif : L’amitié humaine qu’on le veuille ou non reste intéressée. L’homme naturel n’aime pas la fraternité. Il l’aime à condition qu’elle lui rapporte un avantage. Mais si elle vient à lui causer le moindre problème, le frère se sépare de son frère et n’oublions jamais que le premier crime est fratricide (regardez Caïn et Abel).


Alors rien de surprenant à ce que le véritable disciple accompli se voit dans la fraternité. Cela se voit dans les rapports directs qu’il a avec ses frères et sœurs de foi.

Faut-il être nécessairement dans la même assemblée depuis le début pour avoir une parfaite fraternité ?

Il n’y a aucune règle, puisque c’est Dieu qui unit les cœurs.

Pourtant, Dieu à maintes reprises casse lui-même le bâton de la fraternité quand cette relation est empreinte de corruption, ou de choses cachées, de tromperies. La fraternité brisée, ne vient pas en premier, c’est l’alliance de Dieu qui a été brisée, elle, en premier ; c’est l’offrande faite à Dieu qui est de mauvaise odeur.

-L’éloignement de Jacob et de son frère Ésaü en est l’exemple évident.

L’un cherchant à s’emparer du droit de l’autre par tous les moyens en utilisant toutes les ruses et les stratagèmes possibles pour tromper et usurper.

-Je voudrais revenir sur la fraternité d’Abraham avec Abimelec, sur cette alliance exemplaire réalisée au puit de Beer-Schéba. Tellement de choses les séparaient. Ils ne viennent pas de la même nation, (Abraham venait du nord de l’actuel Irak, alors qu’Abimelec venait plutôt du sud-ouest d’Israël) ; ils sont étrangers l’un l’autre. Aucun lien de parenté ou familial ; Plutôt adversaires que partenaires, se méfiant l’un de l’autre au départ. Leur rencontre débute mal : par un mensonge débouchant sur un quiproquo au sujet de la femme d’Abraham ; rien de tel pour briser n’importe quelle relation, et pourtant….

Aujourd’hui ce type de fraternité impossible me fait penser à celle d’un israélien avec un palestinien : si proche géographiquement et si éloigné par la culture et la religion. Comment deux frères ennemis peuvent-ils devenir les meilleurs amis du monde ?

Pourtant, c’est dans ce genre de situations impossibles que Dieu suscite l’amour fraternel.

Abraham pour sceller leur fraternité décide de mettre à part 7 brebis. « Abraham mit à part sept jeunes brebis. 29Et Abimelec dit à Abraham: Qu'est-ce que ces sept jeunes brebis, que tu as mises à part? 30Il répondit: Tu accepteras de ma main ces sept brebis, afin que cela me serve de témoignage que j'ai creusé ce puits. 31C'est pourquoi on appelle ce lieu Beer-Schéba; car c'est là qu'ils jurèrent l'un et l'autre ».

Il n’est pas écrit ce qu’ils se jurèrent réciproquement ; mais le contexte l’évoque aisément : ils se jurèrent ce que deux amis authentiques peuvent se jurer l’un à l’autre, à savoir : fidélité, loyauté, comme aussi, bienveillance et aide mutuelle.

En tous les cas, le chiffre  7 des jeunes brebis mises à part, marque un tournant décisif, un engagement total et parfait l’un pour l’autre ; et ici dans le contexte de cette alliance fraternelle ; ces  brebis, montre le désir d’une bienveillance indéfectible d’Abraham, un sacrifice saint.

-Paul et Timothée avaient eux-aussi cette même alliance, alors que la distance et l’âge les séparait. Certes, il n’y a avait pas concrètement des animaux mis à part, mais cette alliance était déjà inscrite dans leur cœur, là où le Saint-Esprit y a fait sa demeure.

Et puis, cette alliance était néanmoins bien réelle et concrète. Si l’un était dans le besoin, l’autre viendrait à son secours. Leur complicité se voit à travers les lettres de Paul, car il y fait mention de son fidèle compagnon parmi  

12 lettres, 12 épitres : depuis le livre des Actes jusqu’à Philémon.

Paul appelle Timothée : « notre frère, ministre de Dieu dans l’Évangile…serviteur de Jésus-Christ…Mon enfant bien-aimé et fidèle dans le Seigneur…mon compagnon d’œuvre…Timothée, mon enfant légitime en la foi »

Ils se disent mutuellement, sans le dire : « Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais ». Cette alliance de foi revient comme un leitmotiv ; c’est la même réplique qu’Abimelec à faite à Abraham et qui se perpétue entre des frères unis d’un même cœur.

Sans aucun doute, Dieu aime nous montrer que l’amour fraternel dépasse la raison.

-David et Jonathan avaient eux aussi tout qui les séparaient et les opposaient.

Le père de Jonathan, le roi Saül, détestait David et en voulait à sa vie de manière obsessionnelle. Jonathan informait David à l’avance des projets criminels de son père pour sauver David.

Or, Dieu aime défier les situations impossibles puisqu’il est le Dieu de l’impossible. Il cherche surtout à nous montrer que les règles, les lois, les traditions humaines, tout comme leurs alliances sont aussi fragiles et durables qu’une maison qui sera ébranlée dès les premières secousses.

Yehownathan [Yeh-ho-naw-thawn] Jonathan le fils de Saül, l’ami le plus proche et le plus fidèle du roi David, c’est : " Dieu a donné ".Dieu donne un véritable ami fidèle à ceux qui l’aiment, cette loi se vérifie tellement de fois.

Le Dieu qui donne un ami nous montre que les liens de cœurs sont invisibles et qu’ils sont plus forts que les liens d’amitié visibles. Le cœur voit plus loin que les yeux. Les liens du cœur ne s’embarrassent pas de l’apparence (la couleur de peau, l’origine sociale, l’âge ou le pays d’origine). Dieu place l’amitié fraternelle au plus haut ; Dieu, c’est Élohim, qui fait tout en accord avec ses amis véritables, ses fils ; et de quelle façon ?

Dieu distribue des dons, puis il s’entoure de tous ses fils, c’est-à-dire de tous ces dons différents pour que les compétences des uns et des autres s’unissent dans un même projet ; Tel que le projet de Genèse 1 :26 : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, »

 

Maintenant je voudrais partager quelque chose d’insolite.

 

La foi se perpétue avec l’amitié.

 

A la mort de Jonathan, je crois que la foi du fils de Saül a continué à vivre à travers les œuvres de David.

David avait besoin des dons de Jonathan pour mettre à bien ses projets. De quelle nature était les dons de Jonathan ?

Jonathan écoutait son cœur et agissait selon ses sentiments dans la bataille. Il faisait entièrement confiance à Dieu pour l’inspirer à faire les bons choix. Son écuyer qui l’accompagna seul dans une bataille contre les Philistins  dit à Jonathan 1 Samuel 14 :7 ; « Hé bien ! Fais tout ce que tu as dans le cœur, n’écoute que ton sentiment  ». Ce jour-là Jonathan et son écuyer semèrent, rien qu’à eux deux, l’effroi dans tout le camp Philistin, « saisis de peur ; le pays fut dans l’épouvante. C’était comme une terreur de Dieu », lit-on au verset 15.

Alors la question qui découle logiquement est : David utilisait-il ce même don pour gagner ses batailles ?

Après la mort de Jonathan et de Saül, David devint roi d’Israël. Mais au moment où le roi fut installé à Jérusalem, le prophète Nathan vint lui dire : « Vas fais tout ce que tu as dans le cœur ; car l’Eternel est avec toi » (2 Samuel 7 :3). Au chapitre 8 premier verset nous lisons : « Après cela David battit les Philistins et les humilia et il enleva de la main des Philistins les rênes de leur capital. »

Je pose une question qui devrait interpeller :

David n’a-t-il pas reçu une portion de l’esprit de Jonathan ? N’y-a-t-il pas un héritage, une donation spirituelle venant de Jonathan ? Avouez que la similitude est troublante ?

David, une fois roi va agir exactement de la même façon que son fidèle meilleur ami, qui n’est plus là.

L’écuyer de Jonathan comme le prophète de David dira la même chose à leur chef, ils leur formuleront la même prophétie ; et les conséquences seront aussi prodigieuses ou miraculeuses. L’ennemi subira de spectaculaires défaites.

-Maintenant, ce qui davantage saute aux yeux, c’est l’amitié fraternelle entre Elie et Élisée ; où Elie dit à Élisée qu’il recevra ce qu’il désire, à savoir une double portion de son esprit s’il le voit disparaitre dans un tourbillon.

Alors, de quelle nature était cette double portion de son esprit ? Je sais que beaucoup insistent sur une double puissance ; sur deux fois plus de miracles pour Élisée.

Mais examinons ces deux portions, ces deux parties. Je crois assurément qu’elles sont distinctes.

La première portion est tellement visible : c’est l’héritage du prophète, les dons miraculeux ; mais en ce qui concerne l’autre portion ; de quoi s’agit-il ?

La Bible nous le dévoile avec le premier miracle d’Élisée après qu’Elie fut enlevé de la terre.

2 Rois 2 :13-14 : « Élisée releva le manteau qu'Elie avait laissé tomber. Puis il retourna, et s'arrêta au bord du Jourdain; 14il prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux, et dit: Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Élisée passa. ».

 La réponse à la question Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie? Elle est là bien-sûr sous nos yeux : dans le même miracle, mais…sans oublier que frapper les eaux, les partager, c’est évidemment séparer avec violence le pur de l’impur, le vrai du faux, la vérité du mensonge, le bien du mal, l’hypocrisie de l’intégrité. Et cette portion est naturellement la plus importante.

Donc la double portion, c’est en premier séparer la lumière des ténèbres et en deuxième : exercer des prodiges et des miracles. Mais l’un ne va pas sans l’autre. Surtout le deuxième ne va pas sans le premier : qui est de rendre la justice divine.

Je voudrais aussi soulever le voile comme je l’ai fait lors du message sur « la double onction d’Élisée » pour souligner aussi que cette double portion a une grande longévité et que même une fois le corps mort cet esprit toujours vivant permet de ressusciter un mort, comme les os d’Elie ont pu une fois mort, ressuscité un homme que l’on jeta dans son tombeau. Ce qui signifie aussi que c’est par cette double portion que l’esprit d’Elie se perpétue parmi les croyants, de génération en génération. Et voilà pourquoi Jésus dans Matthieu 17 :11 « répondit: Il est vrai qu'Elie doit venir, et rétablir toutes choses ».

 

-Pour continuer sur les liens éternels de l’amitié fraternelle : Je crois aussi que la foi de Paul a continué à se propager à travers son fils spirituel Timothée. Même Jésus-Christ a continué son œuvre à travers l’apôtre Pierre à qui il a donné les clés du royaume. Les dons de Dieu ne se perdent jamais. Ses dons se transmettre comme un héritage d’un père envers son fils aîné. L’amitié fraternelle désigne un fils ainé spirituel ; une deuxième personne recevant les dons du premier.

Alors bien-sûr le diable cherche à imiter cette foi qui se transmet par l’amitié fraternelle.

On ne compte plus les serviteurs de Dieu qui ont désigné leurs successeurs. Par imposition des mains, ils ont transmis leur pouvoir de guérison ou de prophétie à d’autres serviteurs.

Mais leur amitié n’était que prétexte à s’élever soi-même. Ils n’ont fait que d’usurper, de voler un droit. D’abord afin d’assouvir un fort désir de pouvoir ; et aussi parce qu’ils étaient animés uniquement par la convoitise des dons spirituels.

Ils n’ont vu qu’une seule portion de l’esprit d’Elie, uniquement la portion miraculeuse, puisque leur ministère s’est fait au milieu d’eaux usées, impurs et stériles.

Faire des miracles sans se soucier de frères et de sœurs qui continuent à prier pour leur besoin, cela traduit bien cet univers de ténèbres spirituels.

Le don, qui permet la transmission, l’apôtre Paul le dit très bien dans 1Corinthiens 13 : c’est l’amour. Dieu fait naitre entre deux êtres un sentiment puissant d’attachement qui n’a rien à voir avec la convoitise ou la jalousie ; c’est un sentiment authentique. Comme deux cœurs jumeaux. C’est à partir de là que la transmission héréditaire commence.

Ensuite, si vous regarder bien, tous les dons ont eu une même action : frapper les eaux et les partager. Moïse l’a fait, mais Jonathan et David, ensuite l’ont réalisé aussi en frappant violemment l’ennemi puis en se séparant des Philistins. Elie comme Élisée ont eux-aussi frappé les eaux,  en dénonçant les paroles des faux prophètes et en se  séparant de leurs mensonges.

Quant à Paul et Timothée, ils n’ont pas cessé de séparer les ténèbres. Dans leur lettre aux Colossiens, qu’ils ont écrites à deux, ils frappaient les mauvaises eaux qui sortent des hommes, qui sous une apparence d’humilité et par un culte des anges cherchaient à faire perdre la course aux croyants (Colossiens 2 :18).

Alors mes frères et sœurs, si Dieu suscite un attachement fort pour une tierce personne, ne soyez pas léger. Persévérez  ensemble dans un saint sacrifice ; et  persévérez sans relâchement à frapper les eaux et à les séparer. Car c’est un don de Dieu indispensable.  Et ce don n’a rien à voir avec l’idolâtrie humaine qui crée des liens iniques. Aimons-nous les uns les autres comme Christ nous a aimés.

Amen

dimanche 17 mars 2024

ZACHEE, LE RICHE PUBLICAIN, FILS D'ABRAHAM

529


Par Eric Ruiz

 

Le nombre 19… encore ce nombre qui arrive tellement de fois dans mes journées. Aujourd’hui 11mars, en conduisant ma voiture, je pense à ce nombre et en même temps je me mets à penser à quelle heure il est. Il est 18h19.


Et puis, je rentre et en ouvrant ma Bible, je lis Luc chapitre 19.


Et là, je suis étonné en relisant une histoire que j’avais déjà lu tant de fois. Or, une autre chose attire mon attention sur cette histoire de cet homme riche appelé Zachée, chef des publicains.


Zachée, on me l’avait raconté par son côté miraculeux : le miracle qui consiste pour Jésus à l’appeler par son nom alors qu’il ne le connait pas. Jésus l’interpelle en le voyant sur le sommet d’un 

Sycomore et lui demande de descendre rapidement car il va manger chez lui, là aujourd’hui.

Les religieux comme à leur habitude insistent, dès qu’ils le peuvent, sur le côté miraculeux. C’est vrai, Dieu connait Zachée de tout temps et sait à l’avance ce qu’il fera avec lui. Mais cette histoire est une véritable aubaine pour ceux qui considèrent l’élu comme une prédestination. L’élu est connu de Dieu. Dieu sait où se trouve son peuple.

C’est vrai, mais l’élu répond à d’autres indices.

Car malheureusement, on ne voit que ce que l’on désire voir ; nos désirs nous aveuglent ; et à notre insu, on occulte ainsi la vérité.


En fait, le plus important vient après.

À partir du verset 8 (chap. 19) : « Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit: Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple. ».

Qui va dire que le témoignage de Zachée est celui d’un Élu ? Qu’il est certes sauvé par grâce mais que ses actes montrent la vérité, là où il a placé son trésor ?

Peu de monde je pense vont insister sur cette prédestination par les œuvres justes.

Car donner ses biens, son argent pour aider son prochain c’est entrer dans la prédestination d’un Élu de Dieu.

Je vous parlais dans mon dernier message du cœur du riche qui dans la société occidentale s’endurcit et n’a plus d’empathie pour aider son prochain dans la souffrance et le manque.

Mais chose incroyable, lui, Zachée, riche donne aux pauvres jusqu’à l’équivalent  de la moitié de ce qu’il possède ; lui riche reconnait ses torts et rend quatre fois plus à celui qui lui réclame justice se sentant volé, dépossédé injustement.

Jusqu’à maintenant quand Jésus prenait l’exemple d’un publicain c’était en l’assimilant aux gens de mauvaises vies, comme aux prostituées.

Par exemple on lit dans Marc 2 :15 : « Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie se mirent aussi à table avec lui et avec ses disciples ».

 

Le publicain parce qu’il est collecteur d’impôts, pour les Romains (et que beaucoup en plus abusaient de leur position pour extorquer et corrompre) possède une mauvaise réputation de la part de la population. Il est placé au sommet des pécheurs. Et là ce publicain est chef. Sa réputation est plus ternie encore, il est le traitre juif par excellence, une arme de malédiction contre les siens.


Mais, ce collecteur d’impôts est tellement différent des autres. Il a ce cœur à aider son prochain plutôt qu’à chercher des stratagèmes pour lui extorquer de l’argent.


Zachée, est un nom qui provient de la racine Zaccaï en hébreu, et qui signifie « pur » ;  « Pur,  Être parfait » comme le dit Jésus, c’est de tout vendre pour le donner aux pauvres.

Pourtant, une question se pose sur Zachée. Ne serait-il pas quand même en train de se justifier pour gagner la confiance de Jésus et obtenir de lui la bénédiction ?

N’est-ce pas un moyen qu’il a trouvé pour se déculpabiliser de ses actes mauvais ?

Après tout, c’est tellement humain de mettre en avant le côté positif de ses actes. Combien de riches se gonflent la poitrine aujourd’hui parce qu’ils participent à de grands fonds de solidarité ou parce qu’ils sont à l’origine de grandes actions humanitaires (Qu’ils font au passage pour défiscaliser, payer moins d’impôts et redorer leur image).


N’oublions pas que Zachée a pour travail de prélever l’impôt pour les romains, pour l’envahisseur ennemi. Il se trouve dans une position  très délicate, parce que plus propice à donner de la main droite ce qu’il va reprendre avec la main gauche.


Mais Jésus n’est pas dupe. L’esprit de Dieu juge la vérité, pas l’apparence. Il met la lumière sur le mensonge ou la vérité. D’ailleurs, Zachée, bien qu’il ait tout fait pour se rapprocher de Jésus, pour qu’il puisse le voir de près (comme en montant dans le sycomore parce que lui était trop petit pour le voir), c’est Jésus qui est véritablement venu à lui. C’est Jésus-Christ qui le cherchait.


Et, Jésus n’a pas réagi face aux actes de justice de Zachée ; Il n’attendait pas que cet homme s’explique sur ces faits et gestes. Lui, il n’en avait que faire. Ce qui a attiré Jésus vers Zachée c’est son caractère, son cœur.

Jésus a vu le caractère de cet homme. Il n’a pas demandé aux uns et aux autres si ce péager agissait toujours bien et qu’elle était sa réputation. Jésus connaissait son cœur.

La preuve dans le texte, il lui affirme qu’il mangera chez lui et cela bien avant de l’entendre témoigner.


J’insiste sur cet état de fait car beaucoup de religieux qui s’avançaient vers Jésus mettaient en avant leurs œuvres. Ils se vantaient de payer la dîme,  d’enseigner leurs frères, de les exhorter. Mais Jésus les traitent de « conducteurs aveugles » ; parce qu’ils ont les yeux sur la loi mais pas sur le cœur.


Sont-ils comme Zachée qui donne quatre fois ce qu’on réclame de lui ? Jésus leur dit pourtant : « Si quelqu'un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau » ou encore : « Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi. »(Matthieu 5 :40-42)

 

Alors, le Fils de Dieu souhaite à l’évidence que nous soyons plus émus par le cœur et l’honnêteté de ce publicain que par tout autre chose ou par le miracle de la prédestination.

D’ailleurs le verset 9 qui vient immédiatement après le témoignage verbal du collecteur d’impôt repousse toute ambiguïté  à ce sujet: « Jésus lui dit (à Zachée): Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham. ».

Vous voyez, Jésus d’abord s’adresse à tous puisqu’il ne tutoie pas le collecteur, mais il prend exemple sur lui ; il dit « cette maison ». Jésus montre à la foule, qui s’était amassée et sans se perdre dans de longues phrases, qui est véritablement Zachée, quelle est son identité : Il est fils d’Abraham.


Le salut est associé ici à la confession de Zachée envers ses propres actes de justice, qui sont vrais. Jésus ne s’invite pas dans la maison de Zachée parce que Zachée aurait prié depuis des jours qu’il vienne chez lui. Non, Jésus faisant les œuvres du Père entre chez celui qui s’est sacrifié pour ses frères, sans compter.

Une telle personne a ce sceau divin sur lui.


Le fils de Dieu, frappe à la porte du juste, il vient souper, il vient partager le pain et le vin avec le serviteur bon et fidèle. Zachée est déjà ce serviteur ; il est même davantage, il est l’ami de Dieu. Jésus ne lui dit pas (comme avec le jeune homme riche) qu’il lui manque une chose pour le suivre. Pourquoi ?

Parce que Zachée suivait déjà Jésus. Parce que Jésus s’invite dans cette maison comme si c’était la sienne en y venant manger.

 

Alors quand Jésus dit : celui-ci est aussi un fils d’Abraham », il ne le dis pas sans raison.

Un fils d’Abraham n’est pas un élu reconnaissable parce qu’il  est d’une certaine confession religieuse, ou d’une certaine lignée juive ; ni même parce qu’il confesse Christ, mais parce qu’il confesse soutenir le pauvre et qu’il engage son honneur ses biens et son argent pour porter secours.

 

Si Jésus déclare que  Zachée vient d’Abraham c’est bien qu’Abraham agissait comme Zachée, n’est-ce pas ?

Mais en est-il vraiment ainsi d’Abraham ? Engageait-il lui aussi ses biens, sa richesse pour les démunis ?

 

Le point de départ c’est Genèse 21:32: l’alliance d’Abraham avec Abimelec  à Beer-Schéba. 

Quelle est l’enjeu véritable de cette alliance?

À lire les commentaires bibliques, elle ne serait qu’une alliance de paix entre Abimelec, roi de Guerar (peuple des philistins) et Abraham. La paix, oui…Mais n’est-ce pas plus que cela ?

Rappelons le contexte. Autrefois Abimelec a été trompé par Abraham au sujet de sa femme Sara la faisant passer pour sa sœur. Si bien qu’Abimelec n’y voyant aucun mal s’est mis à la courtiser. Mais le philistin a eu une excellente attitude en apprenant le mensonge d’Abraham. Plutôt que de rentrer en conflit et de retenir Sara captive, il s’est au contraire excusé du tort qu’il a fait à Abraham et en plus pour lui montrer l’authenticité de ses excuses ; il lui fit d’importantes offrandes. Le chef philistins lui offrit des brebis et des bœufs, des serviteurs et des servantes sans oublier un don de milles pièces d’argent ; le bénissant (Abraham) plutôt que le maudissant.

Quelques temps plus tard, Abimelec accompagné de son chef d’armée Picol retrouve Abraham et décide de faire avec lui une alliance au puits de  Beer-Schéba.

Abimelec confirme d’emblée son statut de frère avec le père de la foi. «  Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais »  lui dira-t-il.

Et cette fois-ci c’est Abraham qui offre des brebis et des bœufs à Abimelec comme pour montrer le juste retour des choses. Que c’est 50 /50 entre eux.

Comme je le disais, cette alliance est plus qu’un traité de paix, c’est un partage des biens. C’est l’officialisation qu’ils sont tous deux des frères authentiques.

C’est une alliance fraternelle.

Le puits de Beer-Schéba appartient autant à Abraham qu’à Abimelec ; tous les deux ont les mêmes droits sur ces terres. Il n’y a aucune restriction, aucune limite vis-à-vis de l’utilisation du puits et des terres. L’eau appartient aux deux peuples.

Ce qui me fait dire cela : ce sont les reproches d’Abraham avant l’alliance, au sujet d'un puits d'eau, dont s'étaient emparés de force les serviteurs d’Abimelec, sans que ce dernier le sache. Verset 25.

Ce besoin d’éclaircissement justifie la volonté pour les deux parties que rien ne devienne la propriété d’un seul. D’ailleurs au final « Abraham séjourna longtemps dans le pays des Philistins » nous dit le verset 34.

Il n’y a pas de frontière établi ici comme entre deux nations, mais bien un partage des richesses naturelles de la région.  Abimelec le demande ainsi à Abraham « Jure-moi maintenant ici, par le nom de Dieu, que tu ne tromperas ni moi, ni mes enfants, ni mes petits-enfants, et que tu auras pour moi et le pays où tu séjournes la même bienveillance que j'ai eue pour toi ».

La fraternité et la fidélité s’expriment complètement dans cette perpétuelle bienveillance mutuelle.

Alors maintenant, pour en revenir à Zachée, cela ne fait aucun doute que l’alliance Abrahamique se reflète dans les actions de Zachée vis-à-vis des pauvres. La moitié de ses biens sont à eux comme la moitié des biens d’Abraham étaient à Abimelec.  Et Abimelec est un authentique frère de foi. Il a agi au départ avec Abraham comme Zachée l’a fait en rendant au quadruple celui qui se sentait léser. Abimelec a rendu à Abraham Sara sa femme, mais pas seulement…  plus une très grosse offrande d’argent, d’animaux de serviteurs et de servantes.

Par conséquent, Jésus montrant Zachée en disant « celui-ci est le fils d’Abraham » ne fait que de confirmer la même alliance. Une alliance où ni l’un ni l’autre ne dit que ses biens lui appartient en propre mais ils ont un seul cœur et une seule âme en mettant tout en commun. Je fais référence bien-sûr au livre des Actes où les frères et les sœurs de Jérusalem agissaient ainsi dans cet amour parfait.

Alors maintenant ne soyons pas fataliste comme le sont beaucoup de chrétiens qui aiment à répéter « Dieu Pourvoira » parce qu’il l’a fait avec Abraham avec le nom de Dieu : Yehovah yireh ( jiré) [Ye-ho-vaw’yir-eh’]  et qu’il s’est présenté ainsi devant lui.

Oui, c’est certain Dieu pourvoira à tous nos besoins, mais il y a une condition essentielle : Si nous faisons alliance avec nos frères comme Abraham l’a fait avec Abimelec et Abimelec avec Abraham.

Ainsi, si nous pourvoyons à leurs besoins alors Dieu pourvoira en retour aux nôtres.

N’est-ce pas d’ailleurs ce contexte qu’explique l’apôtre Paul lorsqu’il dit dans Philippiens 4 :19 : « Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. » ?

Paul ici tarit d’éloges au sujet de l’assemblée des Philippiens. Il écrit qu’ils sont sa joie et sa couronne. Durant ce chapitre 4, Paul affirme qu’ils ont été la seule Église à pourvoir à ses besoins pas une seule fois mais plusieurs fois… et au verset 18, l’apôtre, conclue ; « J'ai tout reçu, et je suis dans l'abondance; j'ai été comblé de biens, en recevant par Epaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable ».

Mes frères et sœurs accomplissons concrètement l’alliance d’Abraham, cette alliance de l’amour fraternelle ; soyons ce peuple qui bénit les autres en leur apportant tout le soutien que nous pouvons, au risque même d’être soi-même dans le manque, sachant que Dieu pourvoira à nos besoins d’une manière abondante et même surabondante.

Amen