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dimanche 18 mai 2025

TARTUFFE & FOI CHRETIENNE

 580                                       


Par Éric Ruiz

Matthieu 15 :7-9 « Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit:8Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi.9C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. ».


Aujourd’hui je vais aborder ce thème de l’hypocrisie religieuse en prenant un tout autre chemin qu’à l’accoutumé. Je suis tombé cette semaine sur une mise en œuvre très démonstrative et très bien illustrée sur ce caractère, de l’hypocrisie, de cette marque des faux prophètes (et il ne faut pas les oublier de ceux qui les suivent ; et ils sont nombreux) parce qu’ils ont le même dieu : celui qui sert leur propres intérêts.

D’abord, Jésus en employant le pluriel d’hypocrites ne s’adresse pas à un hypocrite en particulier, mais aux hypocrites en général. Il n’est pas dans une relation où il accuse frontalement une personne d’hypocrisie. Il n’est pas dans l’accusation parce qu’il souhaite une prise de conscience de celui qui s’égare afin qu’il se libère du mal. Que l’hypocrite s’en libère de la même façon que celui qui est manipulé par l’hypocrite.

« La vérité vous rendra libre », c’est le projet de Dieu. Dieu veut libérer un peuple persécuteur comme un peuple persécuté. Or, le fait d’accuser provoque l’inverse : une réticence, une adversité qui aboutit à rejeter la possibilité de se remettre en cause. Mais Jésus en employant le pluriel qualifie le projet de tout un peuple qui a brisé son alliance avec lui. Par 16 fois le mot « hypocrite » apparait conjugué au pluriel dans les Evangiles, et 16 fois il est prononcé par Jésus. Le nombre 16 insiste aussi sur un clan, une tribu, une famille ou un peuple regroupé avec ce projet qui lui colle à la peau.

 

Alors venons vers ce chemin que Dieu m’a fait prendre. Et quoi de mieux qu’un comédien pour incarner un hypocrite qui est un comédien et qui joue une comédie, un jeu de dupe. En France sous le règne du roi Louis XIV, nous avons eu une personne, l’illustre Molière pour ne pas le nommer (car c’est le plus célèbres des comédiens et des dramaturges de la langue française) qui a tourné en dérision un peuple de « religieux hypocrites ».

À travers le personnage de Tartuffe, Molière dénonça la comédie, l’imposture, la fausse piété de ceux qui se présentent comme des modèles de piété et qui en se faisant les directeurs de conscience s’introduisent dans les familles et abusent d’elles en formant des projets iniques, en agissant en secret et bien-sûr en tendant des pièges dans le but de s’accaparer, argent, biens, personnes et héritage.

Le Tartuffe ou l’imposteur, c’est exactement ce personnage de la pièce que décrit Paul dans sa deuxième lettre à Timothée

« des hommes ( pour la plupart mais ont peu y rajouter les femmes aussi)… égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, 3insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, 4traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, 5ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là. 6Il en est parmi eux qui s'introduisent dans les maisons, et qui captivent des femmes d'un esprit faible et borné, chargées de péchés, agitées par des passions de toute espèce, »

 

Molière a présenté pour la première fois sa pièce sous le titre « Le Tartuffe ou l'Hypocrite », au château de Versailles devant le roi Louis XIV et une partie de la cour. C’était le 12 mai 1664. Là aussi le nombre « 12 » révèle le mal et sa stratégie diabolique. Le 12, ôte le voile,  il fait tomber les masques. Il apporte avec lui, les preuves.

Dans la comédie de Molière, Tartuffe est démasqué et les preuves de son plan diabolique sont étalées aux yeux tous. La vérité met à nu tout le monde : Ceux qui le suivaient aveuglément comme ceux qui voyaient déjà le sombre personnage.

Tartuffe, c’est un nom propre qui est aussi un nom commun utilisé pour signifier «  un personnage malsain, qui sous couvert de religion affecte une dévotion et une vertu profondes dans le but de séduire son entourage et d’en tirer profit. ».

Dans cette pièce de théâtre, les rouages d’imposture, comme ceux de la manipulation sont mises en lumière. On voit très bien la manigance de Tartuffe, (comment, il s’y prend pour séduire son entourage, comment, caché sous son masque de saint homme de Dieu, il en tire tous les profits).

Alors,  comme au temps de Jésus les faux dévots se révoltent contre la vérité, contre celui  qui veut rendre public leurs mauvais desseins ; et ici, c’est contre le comédien, contre un comédien engagé que va se déchainer la censure. C’est-à-dire c’est contre un homme publique qui prend position contre le mal ; Molière affiche clairement ses positions anti cléricales non pas pour dénoncer une religion, mais un comportement malsain que tant d’hypocrites religieux manifestent.

 

Avec Le Tartuffe qui a soulevé le plus gros scandale de la carrière de Molière, ce ne sont pas les scribes et les pharisiens qui vont être violent à son égard, mais les faux dévots de l’époque et précisément l’archevêque de Paris qui ne tergiverse pas. Il excommuniera d’avance les fidèles qui se risqueront à aller voir la pièce. Parce que dans les faits, la religion ne peut souffrir cette ressemblance du vice avec la vertu. Et pourtant ce mariage inique a été dénoncé avec force par Jésus. Et tout au long des siècles ce mariage entre le vice et la vertu n’a fait que révéler catastrophes et désastres en tout genre dans les familles. Là où la sainteté est élevée comme un étendard, il se pratique toujours des abominations.

La raison est toujours la même : le religieux hypocrite, se sent toujours jugés par les autres puisque lui-même est jugeur. Et s’il ne peut pas jouer la comédie, la violence verbale comme physique c’est sa première arme.

 

Pour preuve encore, face à Molière, Le curé de l'église Saint-Barthélemy de Paris, fait remettre à Louis XIV un écrit qui présente Molière comme un impie, un « démon vêtu de chair et habillé en homme » et promis au feu de l'enfer pour avoir osé tourner en dérision la fonction de directeur de conscience; et certains iront même plus loin, ils iront jusqu'à réclamer le bûcher pour l’auteur.

Toujours ces mêmes propos chargés de haine et de condamnation ! Mais Dieu se sert de tout un chacun pour révéler la vérité. Là aussi les chrétiens d’aujourd’hui ont tendance à séparer la vertu chrétienne du vice, en attribuant le vice aux païens, à ce peuple non chrétien. Ce peuple qui est méprisé où aucune vérité ne peut sortir de lui.

Et pourtant l’histoire va les faire mentir, puisque l’histoire nous révèle que les écrits de Molière vont se répandre partout à la manière de l’Evangile. Le Tartuffe,  est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de son auteur. Cette œuvre est toujours enseignée dans les lycées de France et dans les états francophones.

À la Comédie-Française, Le Tartuffe a été représenté plus de 3 000 fois. C'est la pièce la plus jouée du répertoire.  Molière a mis sa vie en péril avec ce texte qui affiche ses convictions personnelles sur les problèmes religieux. Sa position est tellement dérangeante pour la caste religieuse de l’époque qui manipulait la noblesse et la bourgeoisie. La censure a aidé au succès de la pièce. Après la première représentation, pressée par le clergé et par un entourage lui aussi empreint d’hypocrisie, le roi soleil a interdit sa diffusion publique.

Mais, de plus en plus de monde attendait impatiemment de voir comment Molière dénonce la fausse dévotion, le jeu de l'hypocrisie, l'imposture religieuse. 

Certes le plus grand dramaturge français, n’a pas cité les versets de l’Evangile. Il n’a pas dit : « Malheur à vous, religieux hypocrites! Parce que vous dévorez les maisons des veuves, et que vous faites pour l'apparence de longues prières; à cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement »

Mais Molière en fin de compte a mis en scène ce verset avec le récit d’une famille de la haute bourgeoisie victime d'un homme qui se présente lui-même comme un grand serviteur de Dieu, très pieu et qui dresse le père contre ses enfants, qui tente de séduire sa femme et qui use de manigance pour toucher la fortune de la famille. C’est un remake de tellement de familles chrétiennes !  On a un faux prophète ou un croyant habile à l’esprit fourbe qui prend le pouvoir sur une famille et qui la divisent.

 

Cependant, Le Tartuffe de Molière ne doit pas nous faire haïr la foi, mais au contraire, nous devons avoir en horreur ce faux Evangile qui consiste à nous faire tomber dans le piège du comportement manipulateur et fourbe. Nous devons aimer la vérité incarnée par le seul vrai Dieu qui fait de nous des êtres sans masque ni détours. Aimons le Seigneur qui ne cesse de mettre la lumière sur le mal pour que nous nous en séparions. Les excès de piété cachent très souvent un esprit fourbe. Se vanter ou mettre toujours en avant un rite religieux particulier, c’est un voile qui cache des intentions charnelles.  Celui qui se targue de prier souvent, celui qui parle sans cesse de moralité, ou qui sait toujours quoi dire à un païen, ou qui s’offusque quand quelqu’un manque un dimanche pour aller à l’Eglise. Celui-là ne joue-t-il pas de la musique avec des fausses notes ?          

Parce que lorsque le plaisir de dissimuler rentre dans l’âme, le repentir est alors tellement difficile.

 

Par conséquent, loin de se sentir à l’abri face à de tels comportements, nous devons user d’humilité et de clairvoyance sur nous-même. Jésus sais que nous sommes souvent tenté et il nous prévient que l’hypocrite le devient au moment même où il voit dans l’œil de l’autre la paille alors que la poutre est si visible dans le sien. « Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère. »

 

Maintenant, je ne suis pas en train de faire de Molière un modèle de foi, ni de dire que Molière fût prophète. Loin de là. Certes, il a pris des risques avec cette pièce. Mais 5 ans après sa première version interdite, qu’on ne trouve plus d’ailleurs, qui a complètement disparue, Molière a réécrit le texte (passant de 3 à 5 actes) pour le rendre acceptable afin de calmer les furies du clergé. Il a aussi agi par flatterie envers le roi, afin que le roi continue à lui faire confiance et à le plébisciter.  

N’a-t-il pas alors lui aussi agit en hypocrite ? Je trouve la fin de la pièce, le dernier acte, la dernière scène très significative d’une dédicace faite à la monarchie. C’est vrai que c’est Louis XIV qui lui redonne l’autorisation de rendre publique sa pièce, mais Molière aurait pu finir Le Tartuffe bien autrement qu’en valorisant un prince qui vient délivrer le pauvre Orgon et sa famille qui a été chassé de chez lui par le faux dévot. On a là l’éloge du souverain, le souverain défenseur du bien et ennemi de la fraude, qu’aucun imposteur ne peut tromper grâce à son fin discernement. Les compromis de Molière sont évidents. C’est dommage que sa flatterie l’amène à placer le roi Louis XIV (ce roi soleil, idolâtre, narcissique et mégalomane) du côté des sages et des défenseurs de la vérité. Mais c’est à ce prix que Molière devra sa survie et sa notoriété.

 

Un prophète lui, n’aurait rien changé, rien déplacé ni même une virgule au texte initial. Un prophète n’a que faire de plaire au roi et aux hommes. Il n’est pas en représentation.  Il a choisi Dieu à sa réussite sociale, et son sacrifice le démontre.

Quoi qu’il en soit, ce qu’a fait Molière est une bonne chose, La preuve, Tartuffe est encore joué dans de nombreux théâtres dans le monde entier et continue à remplir les salles.

 

L’avarice, la convoitise, la vanité, ce sont les démons du tartuffe. Et ils sont la source de tous les maux.  Ça veut dire que notre combat est bien là. Afficher ses convictions de foi, ce n’est pas afficher sans cesse ses rites religieux, ou sa morale chrétienne. Mais s’est affiché un comportement honnête et transparent lavé de toute hypocrisie.  Nous devons avoir une foi engagée, c’est-à-dire avoir une conduite où les compromis n’existent pas. Tenir son engagement vis-vis de Dieu s’est refuser de manipuler ou d’être manipuler pour aucune cause quel qu’elle soit, même si cette cause est pour le bien.

Amen

dimanche 11 mai 2025

LA MARQUE DES FAUX PROPHETES

579

 

Par Éric Ruiz


« La paix c’est la guerre.

La liberté c’est l’esclavage.

L’amour c’est la haine ».

Ces 3 slogans pourraient tellement être prononcés par ceux que la Bible nomme : les faux prophètes.


Ils prophétisent la paix pour un peuple saint… et ils sont à l’origine de la guerre. Ils annoncent  la liberté grâce à la foi…mais ils attachent avec des chaînes ceux qui les suivent ; Ils disent que Dieu est amour, qu’il est miséricordieux et que son peuple porte les mêmes caractères divins… mais c’est la haine qui va germer à travers eux.

 

Quand un prophète annonce des prophéties, beaucoup d’entre elles se réalisent. C’est ce qui séduit son entourage. « Regardez ce qu’il avait prédit s’accomplit là sous nos yeux ! ».

La vérité c’est que le prophète n’est pas celui qui annonce une parole de Dieu seulement, c’est aussi et surtout celui qui vit en conformité avec ce qu’il annonce. Esaïe le grand prophète de « l’Ancien Testament », dont les paroles étaient souvent reprises par Jésus-Christ lui-même, vivait ce qu’il annonçait pour Juda et Jérusalem.

Matthieu 15 :7-9 voilà ce que dit Jésus d’Esaïe : « Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit:8Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi.9C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. ».

Esaïe a été élu par Dieu parce qu’il avait en horreur l’hypocrisie. Esaïe portait déjà en lui ce trait de caractère de l’agneau : l’intégrité. Le mensonge qu’il voyait dans les dires et les faires des Israelites, lui, il ne pouvait le voir sur lui et l’accepter. Dès que les tâches noires de l’hypocrisie se voyaient sur ses vêtements, il les lavait aussitôt. Esaïe 6 :5 « Alors je dis: Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures… ». Esaïe ne peut se sentir bien dès que l’impureté le touche. Le mal le foudroie et le pousse à terre. Il invoque son Dieu pour l’en délivrer. Mais la boue du péché commence par la bouche, par des lèvres impures. Elle commence par des mots qui diffèrent du cœur : ça c’est l’hypocrisie.

L’hypocrisie : c’est la marque des faux prophètes. Ce sont des loups ravisseurs déguisés en brebis nous rappelle Jésus de Nazareth. Quand ils viennent à Dieu, ils ne se sont pas débarrassés de ce vêtement impur qui consiste à cacher leurs mauvaises intentions. Ils aiment toujours autant comploter, former des projets iniques, agir en secret et tendre des pièges. Ils ne font pas ce qu’ils disent qu’ils font. Jésus parla au peuple et à ses disciples, et leur dit: Observez donc et faites tout ce qu'ils vous disent d'observer; mais ne faites pas comme ils font, parce qu'ils disent et ne font pas. » ( Matthieu 23 :1-3)

Le faux prophète est un mercenaire. Il n’agit que dans son propre intérêt. Mais pour séduire son entourage et avoir son soutien, il sait prophétiser juste. Il sait faire des miracles.

Balaam prophétisait juste. Il annonçait que le peuple qui suivait Moïse était béni de Dieu et qu’on ne pouvait le maudire. Mais son hypocrisie se manifesta à travers des actes impurs. Il frappa par trois fois son ânesse pour qu’elle suive un mauvais chemin. Il poussa une partie d’Israël à l’impudicité et à l’adultère.

De nos jours, on entend tellement de faux prophètes prophétiser à l’identique. Ils prophétisent juste. Ils disent que le malheur tombe sur tout un peuple qui se détourne de Dieu et qui aime l’iniquité. Ils affirment aussi qu’un peuple saint est mis à l’écart, sanctifié et que ce peuple ne connaitra pas ces malheurs. En cela comment leur reprocher un mensonge ? Comment voir qu’ils sont faux ? Ils disent vrais.

Tite 1 :16 « Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d'aucune bonne œuvre. »

Leurs œuvres mauvaises les trahissent. Ils vont faire une œuvre qu’ils ne pensaient pas faire. Ils pensent agir pour le bien, mais le mal est attaché à leur cause et les voilà réunissant un peuple pour un combat qui n’est pas le leur. Tout un peuple se rassemble autour d’eux pour louer Dieu, pour chanter des cantiques, pour célébrer la gloire de Dieu avec la bouche impure. Car ce peuple montre ses œuvres. Il commence à se haïr. Des divisions sont visibles, les disputes deviennent plus nombreuses, les injures et les calomnies fusent, leurs péchés ne sont plus confessés. C’est l’œuvre du faux prophète. Il a prophétisé juste pour un peuple qui aime l’iniquité. Mais là où sa prophétie est fausse, c’est que le malheur le touche lui et ceux qui ont aimé l’iniquité à travers lui. L’idolâtrie a mis à part un peuple. Le peuple « saint » est devenu ce que le faux prophète avait prophétisé comme mal. Il s’est trompé de peuple. Il ne s’est pas vu lui-même être celui qui ouvre la porte des malheurs. C’est celle-là la voie de Ballam. Ce qu’ils ont prophétisé pour d’autres leurs arrivent. Et ils sont en sommes les premiers entrepreneurs de leur destruction.

Alors en quoi leur prophétie est-elle fausse ?

Parce qu’elle ne s’est pas accomplie pour eux et pour ceux qui les idolâtrait. La prophétie de bénédiction s’est bien accomplie mais pour d’autres.

Balaam est tombé avec ceux qui sont tombés, les impudiques, les adultères. Esaïe, lui n’est pas tombés avec les hypocrites parce qu’il est intègre.

Parmi les prophètes, il y a aussi beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Beaucoup reçoivent des paroles de Dieu, Mais ils montrent par leur compromis avec le mal qu’ils ne sont pas élus. Leurs fruits témoignent que leur arbre est sec, comme leur cœur.

Alors aujourd’hui comme autrefois, tout le monde court après un prophète. Pourquoi ?

Eh bien pour recevoir une récompense de prophète. « Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, » (Matthieu 10 :41) Et la très grande majorité manquent de discernement puisqu’ils suivent des loups ravisseurs. Le faux prophète « a séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image ». (Apocalypse 19 :20)

Ce verset est important pour comprendre que l’idolâtrie du faux prophète sert à identifier un peuple qui est adultère et qui se complait à servir leurs idoles.

Dieu met à l’épreuve ses enfants quand il laisse parmi eux un faux prophète prendre le pouvoir.

Deutéronome 13 : «1 S'il s'élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t'annonce un signe ou un prodige, 2et qu'il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t'a parlé en disant: Allons après d'autres dieux, -des dieux que tu ne connais point, -et servons-les! 3tu n'écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui vous met à l'épreuve pour savoir si vous aimez l'Eternel, votre Dieu, de tout votre cœur et de toute votre âme. ».

 

Le faux prophète a bien entendu un rôle majeur à jouer. La mise à l’épreuve aboutit à entrainer deux peuples dans la confusion. Un peuple qui aime le mensonge et qui s’en abreuve goulument et un petit reste qui subira dans un premier les effets de sa tiédeur, mais parce qu’il réside au fond de son cœur la crainte de Dieu, il fuira le faux prophète et se sanctifiera au moment choisi par Dieu. Tout comme le prophétisait Esaïe au chapitre 65.

« 2J'ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple rebelle, Qui marche dans une voie mauvaise, Au gré de ses pensées;3 Vers un peuple qui ne cesse de m'irriter en face…8Ainsi parle l'Eternel: Quand il se trouve du jus dans une grappe, On dit: Ne la détruis pas, Car il y a là une bénédiction! J'agirai de même, pour l'amour de mes serviteurs, Afin de ne pas tout détruire.9Je ferai sortir de Jacob une postérité, Et de Juda un héritier de mes montagnes; Mes élus posséderont le pays, Et mes serviteurs y habiteront ».

Chaque prophète (celui de la vérité comme celui du mensonge) participe activement à la moisson de Dieu.

Alors comme l’ivraie protège le bon grain, ne partons pas en guerre contre les faux prophètes. Ils ont leur utilité. Les deux semences doivent croitre ensemble. Tous servent Dieu à leur manière. Les faux prophètes s’égareront avec un peuple qui s’égarera pour les mêmes raisons qu’eux. Parce qu’ils aiment par-dessus tout servir leurs propres intérêts.

 

Mais pourquoi alors l’apôtre Pierre (dans sa deuxième épitre au deuxième chapitre) prévient qu’il s’introduira parmi le peuple de faux prophètes ?  Pourquoi a-t-il besoin d’autant de versets pour expliquer la voie de Balaam, si au final, ceux qui doivent se perdre les suivront et ceux qui doivent s’échapper de leurs griffes le feront aussi ?

D’ailleurs Jésus ne donne aucune ambiguïté sur le pouvoir de séduction de ces imposteurs sur ses élus. Matthieu 24 :24 : « Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus»

Par conséquent, je le répète, pourquoi insister autant sur l’élévation de ces faux prophètes ? Parce que la vérité doit toujours poindre et elle sert de témoignage. Elle témoigne de l’amour de Dieu et de sa justice qui rejettent les ténèbres. Dieu est lumière. Il éclaire les ténèbres. Et sa parole est vérité : Jean 1 :2 « La Parole était au commencement avec Dieu. 3Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. 4En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. ». Il y a un peuple qui ne reçoit pas la lumière parce que leurs œuvres sont mauvaises. Mais il y a un peuple qui reçoit la lumière. « Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, 13lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. »(Jean 1 :12).

 

Pour résumer : la marque des faux prophètes n’est pas le signe d’annoncer des prophéties qui ne s’accomplissent pas. Cette marque traduit une cause plus profonde : un caractère, l’hypocrisie (un caractère qui mobilise son énergie à servir ses propres intérêts). Et je peux le dire sans prendre de risque : l’hypocrisie est le dieu de ce monde. Combien aiment se montrer en étant masqué.  Les masques ne sont pas tombés avec la fin de l’épidémie du Covid. 

L’hypocrite, c’est un peuple, Un peuple qui aime cette marque de la bête, qui adore cette image et qui se presse de servir ce faux dieu en FAISANT SEMBLANT DE SE SANCTIFIER et en faisant semblant D’OBEIR A DIEU. Alors à quoi sert-il de perdre ses forces à vouloir convaincre ceux qui s’entêtent à suivre la voie du mal ?

Ils ne vous écouteront pas parce que Dieu les a rendus sourd.

Pour Balaam, même le fait d’utiliser des prodiges jusqu’à faire parler d’une voix d’homme son âne

sse, jusqu’à mettre un ange en travers de sa route, son repentir n’était que du bluff, rien ne l’a dissuadé de changer de voie. Ces imposteurs ont les yeux pleins d'adultère et sont insatiables de péché.

Annoncer la vérité, c’est juste rendre témoignage à la lumière. C’est permettre simplement à ceux qui reçoivent la lumière de pouvoir devenir selon la volonté de Dieu le Père, une nouvelle créature en Christ. Pour les autres je laisse l’apôtre Pierre le dire, car il le formule très bien dans sa deuxième épitre au chapitre deux : « si, après s'être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s'y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première. 21Car mieux valait pour eux n'avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l'avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. 22Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai: Le chien est retourné à ce qu'il avait vomi, et la truie lavée s'est vautrée dans le bourbier. »

Amen

lundi 10 mars 2025

VA-T-ON CONNAÎTRE HARMAGUEDON ?

572                                           


Par Éric Ruiz 

Le temps est encore venu de reparler d’Harmagueddon ou de Meguiddo.


Ces deux lieux mythiques n’en forment qu’un seul dans les faits. Harmagueddon est un mot dérivé de Har-Meguiddo, en hébreux, montagne de Meguiddo.  Ces deux termes vont dans le sens « d’un rassemblement de troupes ». Ces lieux sont souvent cités pour désigner la plus grande bataille des nations de la fin des temps.  Le concept religieux de l’apogée de la grande tribulation. Une coalition impressionnante de pays partenaires et adversaires qui s’affronteront à l’image d’une troisième guerre mondiale. Cette bataille finale terminée, elle devrait laissée place au règne de Dieu.

Ce site est néanmoins un lieu géographique qui se trouve au nord d’Israël, c’est une colline qui surplombe une grande vallée : la plaine de Jezréel, un lieu de jugement.

Alors, la question que l’on doit se poser est : Est-ce vraiment le lieu d’extermination de tous ces méchants hommes qui font parties des nations et qui vont se battre pour ne laisser la victoire qu’au peuple de Dieu, aux véritables croyants, qui eux seront protégés quoi qu’il arrive, d’une telle mise à mort ? Est-ce la mise à mort des incrédules, des violents, des sans foi, des idolâtres ?

On ne peut répondre à cette question sans se référer aux différents récits bibliques qui parlent de ce lieu.

Et surtout un récit très embarrassant pour les croyants de la Bible qui se trouve dans le  deuxième livre des rois au chapitre 23 et dans le deuxième livre des Chroniques au chapitre 35.

Pourquoi ce récit est-il si embarrassant ?

Parce qu’à Meguiddo est tombé le plus prestigieux roi de Juda : Josias.

Josias, loin d’être un roi rebelle et idolâtre fut au contraire le plus grand roi de Juda par son intégrité. Une figure emblématique pour le peuple juif.

Le verset 2 du 34ème chapitre du deuxième livre des Chroniques est sans détour : « Josias fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, et il marcha dans les voies de David, son père; il ne s'en détourna ni à droite ni à gauche ».

Josias signifie L’Eternel guérit. Sa mission de guérison s’est manifestée à travers une œuvre spectaculaire de purification pour son peuple.

Le roi Josias fut roi à 8 ans. Mais dès l’âge de 20 ans, il renversa les autels des faux dieux, les statues consacrées, il brisa les idoles et leurs images en métal fondu. Arrivé à Jérusalem,  à l’âge de 26 ans il restaura le temple, et il replaça la loi et le livre de l’alliance donné à Moise à la place que Dieu l’avait décidé. Et surtout n’oublions pas qu’il restaura parfaitement la Pâque et la célébra comme elle l’était à l’origine.

 2Chroniques 35 : 18 ; « Aucune Pâque pareille à celle-là n'avait été célébrée en Israël depuis les jours de Samuel le prophète; et aucun des rois d'Israël n'avait célébré une Pâque pareille à celle que célébrèrent Josias, les sacrificateurs et les Lévites, tout Juda et Israël qui s'y trouvaient, et les habitants de Jérusalem. ».

Josias, par conséquent rétabli la vérité perdue et il eut un règne exemplaire qui dura 31 ans à Jérusalem. 31, un nombre qui me rappelle que c’est le moment où Dieu visite l’état de ses troupes, où il les passe en revue pour décider de leur sort. Et là, pourquoi Josias s’est-il retrouvé au milieu d’un combat entre Assyriens, babyloniens et Egyptiens ? (livre de Jérémie 46 :2).

Que faisait-il là comme si il y avait eu un loupé dans son parcours ? Comme si Josias avait été trompé pour qu’il écoute une mauvaise voie ?

Lisons le passage : 2 Chroniques 35 : 20 « Après tout cela, après que Josias eut réparé la maison de l'Eternel, Néco, roi d'Egypte, monta pour combattre à Carkemisch sur l'Euphrate. Josias marcha à sa rencontre; » Le roi d’Egypte Neco ne vient pas rencontrer Josias. Il vient soutenir les assyriens contre l’avancée babylonienne. C’est Josias qui vient couper la route des Egyptiens.

21 « Et Néco lui envoya des messagers pour dire: Qu'y a-t-il entre moi et toi, roi de Juda? Ce n'est pas contre toi que je viens aujourd'hui; c'est contre une maison avec laquelle je suis en guerre. Et Dieu m'a dit de me hâter. Ne t'oppose pas à Dieu, qui est avec moi, de peur qu'il ne te détruise. ». La maison dont parle Néco, c’est Babylone. Néco précise que Josias n’a pas à s’interposer car ce n’est pas son affaire. Néco est en paix avec le roi de Juda, il n’est pas en conflit avec Josias. Bien au contraire, il vient protéger Israël. Il précise d’ailleurs que Dieu lui a même demandé de se dépêcher.

23 « Mais Josias ne se détourna point de lui, et il se déguisa pour l'attaquer, sans écouter les paroles de Néco, qui venaient de la bouche de Dieu. Il s'avança pour combattre dans la vallée de Meguiddo. ».

Les paroles venaient de Dieu et Josias ne les écouta pas. Pourquoi a-t-il agit ainsi ? Pourquoi Josias s’est-il obstiné à attaquer Pharaon malgré tout ?

Le pire s’est que Josias s’est livré lui-même à la mort en agissant ainsi. La suite du texte biblique nous dit qu’il fut mortellement blessé et ramené sans vie à Jérusalem.

Alors, certains théologiens vont jusqu’à affirmer que c’était la volonté de Dieu qu’il finisse ainsi parce qu’une prophétie l’avait averti qu’il ne verrait pas les malheurs qui arriveront par la suite sur son peuple (en l’occurrence l’exil à Babylone).

Mais cette interprétation est cruelle, et  contredit la manière d’agir du Dieu de la Bible. Rappelons que Dieu a aussi dit au roi Salomon qu’à cause de son idolâtrie, il serait  sévèrement châtié mais qu’il ne verrait pas la division de son royaume de son vivant, en souvenir de son père le roi David.

Moi, ce que je crois, c’est que Josias avait pour mission de rétablir le temple. Sa mission s’arrêtait là. Et, sa mission n’était pas en péril avec la venue de Pharaon. Puisque le roi d’Egypte Néco n’avait aucune intention de s’attaquer au temple de Jérusalem.

La raison la plus probable est que Josias n’a pas écouté l’avertissement de Pharaon parce qu’il s’est donné une autre mission.

L’orgueil, la convoitise et l’idolâtrie ont gagné son cœur.

La convoitise, car Josias voulait sans doute reconquérir des territoires perdus. Idolâtre parce que qu’il se croyait plus fort que Pharaon ou que les autres rois ; qu’il surestimait ses forces ; que sa réussite et son pouvoir lui ont monté à la tête.

En un mot, Josias a succombé à la tentation.

Il a eu à ce moment-là les mêmes désirs que le roi Jéroboam qui signifie le peuple s’accroit. Il voulait régner sur un peuple plus nombreux.

Josias s’est alors retrouvé là où il n’aurait jamais du être s’il avait continué à être intègre et à obéir à Dieu.

Har-Meguiddo est donc un lieu de jugement. Mais n’ayons pas les yeux que sur ce lieu spécial au nord d’Israël, sous prétexte qu’il a toujours été le théâtre de nombreuses batailles.

Ce lieu est autant symbolique que réel. Ce point de séparation est une frontière antant géographique que spirituelle. Les limites sont celles qui séparent la sainteté de la souillure.  Cette montagne d’har-meguiddo montre surtout le rendez-vous que Dieu donne à ses adorateurs.  S’ils rentrent en conflit avec un autre peuple, c’est encore une fois des croyants qui vont s’y perdre, parce qu’ils n’auraient jamais dû y être présents. Pourquoi deviennent-ils violents ? Parce qu’ils sont devenus de faux adorateurs. Ce qui est le plus troublant, c’est que ces croyants-là ont obéi au départ à l’appel qu’ils ont reçu. Ils ont mené à bien leur mission. Ils ont répondu favorablement à leur ministère. Ils ont été zélés et parfois même adulés par un peuple nombreux. Ce sont de véritables hommes de foi.

Mais… ils ont succombé à la tentation, ils se sont donnés une autre mission. Dieu les a avertis et ils n’ont pas écouté l’avertissement. Ils se sont dits : c’est une prophétie venant d’un peuple idolâtre, comme les Egyptiens.

Leur prophétie ne vaut rien par rapport au ministère qu’ils ont reçu de Dieu et qu’ils ont manifesté à l’exemplarité. Ils n’ont de conseils à recevoir de personne. Dieu leur parle directement. Leur ministère est au-dessus de celui du simple croyant.

Mais je crois vraiment que pour Josias, les nombreuses prophéties concernant son peuple rebelle devaient à un moment le concerné aussi. Lui, le juste, qui a replacé les sacrifices d’animaux à leur place, il devait se sentir tellement au-dessus des autres. Josias s’est installé progressivement dans une attitude où il a contribué malheureusement a rassemblé son peuple pour l’exil.

Ecoutons la prophétie de Jérémie 25 :3 : « Depuis la treizième année de Josias, fils d'Amon, roi de Juda, il y a vingt-trois ans que la parole de l'Éternel m'a été adressée ; je vous ai parlé, je vous ai parlé dès le matin, et vous n'avez pas écouté. 4 L'Éternel vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes, il les a envoyés dès le matin ; et vous n'avez pas écouté, vous n'avez pas prêté l'oreille pour écouter. 5 Ils ont dit: Revenez chacun de votre mauvaise voie et de la méchanceté de vos actions, et vous resterez dans le pays que j'ai donné à vous et à vos pères, d'éternité en éternité ; 6 n'allez pas après d'autres dieux, pour les servir ». 

Cet orgueil, cet excès de vanité a touché même celui qui a rétabli la parole de Dieu. Il s’est cru en dehors des prophéties de Jérémie. Il n’a pas assez veillez sur lui-même.

 

 Alors pour en revenir à la question de départ : ce lieu de jugement est-il la bataille du bien et du mal et ne s’adresse-t-il qu’à des démons avides de sang et de gloire ? Qu’à des gens méprisables ?  

Les récits bibliques nous montrent bien des nuances.

La première nuance c’est de ne pas se croire invincible par notre foi.

C’est de savoir qu’aucun être humain n’est à l’abri de tomber. Qu’il soit païen, idolâtre, simple croyant, mais aussi qu’il soit prophète, pasteur, docteur de la loi, roi, rien ne fait de lui un intouchable. Et se dire qu’avec l’Esprit saint, on est plus à l’abri qu’avant, qu’au temps de l’ancien testament, c’est un déni. La tentation est toujours la même.

Une autre nuance, c’est que cette tentation consommée aboutit à la longue à la déportation de tout un peuple comme ce fut le cas  pour celui de Josias ; un peuple qui fut persécutés par les égyptiens puis par les babyloniens.

Ne nous leurrons pas, cette persécution visible aujourd’hui sur beaucoup de chrétiens est la volonté de Dieu. Ces chrétiens n’ont pas écoutés les prophètes qui les reprenaient dans leur égarement et ils sont persécutés. Ils crient à l’injustice, mais pour Dieu ils n’ont que ce qu’ils méritent. Ils ont à la bouche des mots violents.

 

 Et ce qui sort de la bouche de ses esprits impurs rassemblés à Harmagueddon sont encore et toujours des mots violents issus de la convoitise, de l’orgueil et de l’idolâtrie.

Apocalypse 16 : 14 « Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. 15 Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte ! 16 Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon. ».

Il se passera sans doute encore des combats terribles dans cette région du monde près de l’Euphrate, mais il se passera aussi des jours terribles pour ceux qui se joignent au mal croyant faire une œuvre juste.  Ils seront comme Josias, attisés par une sainte vengeance ou par une juste cause pour protéger leur bien. Mais au final Harmaguedon, c’est synonyme du combat final. C’est le dernier combat de notre existence si nous sommes dans cet état.

Comment se préserver de cet fin honteuse alors ?

Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte, c’est la voie de la sagesse. Pourquoi ? Parce que le jugement de Dieu vient comme un voleur au moment où on ne s’y attend pas. Et celui qui veille ne sera pas trouvé nu. Nu, s’est être sans sagesse, être charnel et sans protection divine, être sans la foi véritable, sans les armes du Saint-Esprit.

Alors mes frères et sœurs ne nous retrouvons pas là où nous n’aurions jamais dû être. Rassemblés au milieu dans un combat qui n’est pas le nôtre. Mais mon message ne doit pas non plus vous tétanisé par la peur ou vous décourager, parce que la tâche est trop difficile ou parce que les exemples de chute pullulent.

Avant que l’apôtre Pierre renie Jésus par 3 fois, le fils de Dieu lui dit : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. (Pour attiser la colère de Dieu) 32Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. ».

Notre foi ne doit pas défaillir. Jésus-Christ nous aidera à réussir si nous persévérons et si nous nous affermissons mutuellement.

Amen

dimanche 23 février 2025

100 : la division, la guerre totale et la chute complète d’un peuple se proclamant saint

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Par Éric Ruiz

 

Dans mon dernier message sur le nombre 100, je vous parlais de la multiplication de l’abondance lié à ce nombre. Augmenter 100 fois ses gains, quelle réussite ! Mais 100 n’est pas qu’un nombre montrant le bien. Comme tous nombres, il montre lui aussi le mal.


Dans l’alliance que Dieu fit avec Moïse, il est une loi qui se retrouve dans toutes situations Deutéronome 30 :15 « Vois, je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. ».

Ainsi, en l’occurrence ce nombre peut montrer la multiplication du bien comme la gravité de la division provoquée par le mal. La division s’opposant à la multiplication, elle se fait par la haine mais aussi par le nombre, par les mathématiques. Par exemple : ils ont divisé leurs gains par 100, leur ruine a été complète. Leur condition est cent fois pire qu’avant. 100 permet d’exprimer le pire du pire.

« Je connais une mauvaise personne, mais celle-ci est cent fois pire que l’autre (hundred times worst en anglais)».

Les centièmes versets des livres de la Bible vont nous éclairer encore une fois. Oui, pour ceux qui n’ont pas lu mon précédent message, Dieu m’a inspiré pour ce nombre 100, une lecture de la Bible sans que les chapitres sectionnent le livre.

Aussi, le centième verset du livre d’Osée pointe ce malheur, il montre pourquoi la condition de certains est cent fois pire que les autres. : Osée 7 :16 « Malheur à eux, parce qu'ils me fuient! Ruine sur eux, parce qu'ils me sont infidèles!...16 Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent; Ils sont comme un arc trompeur. Leurs chefs tomberont par l'épée, A cause de l'insolence de leur langue. C'est ce qui les rendra un objet de risée dans le pays d'Egypte. »

Alors s’éloigner de Dieu pousse à la violence. Bannir l’amour fait accepter la haine et la vengeance, nous le savons. Mais s’éloigner de Dieu n’est pas une caractéristique des seuls païens. S’éloigner de Dieu n’est pas si loin d’un croyant. La ruine tombe sur les infidèles. Ce qui les faits tomber : c’est l’insolence de leur langue.

Et être une risée dans le pays d'Egypte. Signifie la honte pour des soi-disant croyants lorsque leur tromperie est démasquée et qu’ils tombent.

Pa exemple : Prier pour que Dieu augmente nos gains par 100, cela montre la brèche très importante qui est faite à notre foi ;

Aujourd’hui, on rend témoignage, et on célèbre Dieu parce que quelqu’un dans l’assemblée a augmenté son salaire de 100%.

Rappelons-nous à cette occasion, le roi David, qui en faisant le recensement de ses troupes fut inspiré à le faire par satan, l’esprit du mal. Et David fut repris par son chef d’armée : Joab qui s’offusqua de l’ordre du roi, 1 Chronique 21 :3 : « O roi mon seigneur, ne sont-ils pas tous serviteurs de mon seigneur? Mais pourquoi mon seigneur demande-t-il cela? Pourquoi faire ainsi pécher Israël? » « Joab répondit: Que l'Eternel rende son peuple cent fois plus nombreux! ». 100, ce désir de richesse et de gloire de David n’était pas juste. C’est à Dieu d’augmenter la force de David et non à David à vérifier si son peuple est assez nombreux pour être fort. C’est de la convoitise et par conséquent un manque de foi. Parce que David s’était laissé séduire par la gloire.

Où est passé le jeune David, qui encore enfant a terrassé le géant Goliath avec une fronde et une seule pierre ?

Cet état d’esprit à convoiter n’a-t-il eu en fin de compte que peu de conséquences sur Israël, qu’un petit châtiment ? Le texte des chroniques au chapitre 21 et au verset 14 est affligeant : « L'Éternel envoya la peste en Israël, et il tomba soixante-dix mille hommes d'Israël. ». C’est toujours Dieu qui donne la victoire ; C’est lui le commanditaire ; c’est lui qui ordonne et aucune victoire ne devrait se faire sans qu’il soit le premier à le demander. La première grande victoire d’Israël  sur Jéricho, en terre promise, s’est faite ainsi.

Le centième verset du livre de Josué en témoigne Josué 6 :2 « L'Eternel dit à Josué: Vois, je livre entre tes mains Jéricho et son roi, ses vaillants soldats ».

Mais alors, pourquoi un tel changement d’esprit chez David devenu roi ?

Eh bien cet état d’esprit nous est expliqué par Jésus lui-même dans l’Évangile de Marc au centième verset : Marc 3 :27 « Personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort; alors il pillera sa maison ». Si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister, nous dit Jésus ensuite. L’homme fort qui vit dans la maison, il se lie lui-même avec l’esprit de conquête et de richesse.  Ces esprits mauvais pillent son cœur et l’amènent à la ruine, comme cette maison. C’est de là que l’infidélité nait dans le cœur du disciple, parce qu’il commence à rêver de richesse et de conquête. On est diamétralement à l’opposé de mon message précédent sur le nombre 100 qui montre au centième verset de la première epitre à Timothée, un peuple qui se contente et se satisfait de la nourriture et des vêtements qu’il porte.

La richesse et sa convoitise sont toujours mises en évidence. Le centième verset de l’Ecclésiaste n’est pas ambigu, il est clair. Salomon son rédacteur, immensément riche, fils de David est tombé à cause de cela, par la convoitise. Et voici ce qu’il dit dans Ecclésiaste 5 :17 au sujet de ceux qui possèdent les richesses « De plus, toute sa vie il mange dans les ténèbres, et il a beaucoup de chagrin, de maux et d'irritation. ».

Vous voyez, la lumière ne peut luire dans un tel cœur partagé. Il y a comme un acharnement  à décider comme il l’entend, pour celui qui persévère dans le mal.

Il n’est plus sensible aux réprimandes divines. Il est dans l’impunité la plus totale. Il se croit Dieu lui-même. « Une réprimande fait plus d'impression sur l'homme intelligent que cent coups sur l'insensé. » (Proverbes17 :10).

 L’insensé méprise la correction du Tout puissant, parce qu’il ne ressent plus les coups.

Alors, dans cette version maléfique du nombre 100, 100 symbolise le malheur et la ruine totale. Dieu montre quel peuple le fuit et ne lui appartient pas. Arrivé à ce stade, ce peuple méprise totalement le châtiment du Seigneur. Il se croit dans l’impunité la plus totale et dans une foi parfaite.  Il ordonne sans Dieu, il se confie totalement dans ses richesses.

Le centième verset du livre des Psaumes est frappant de vérité.

 Psaume 10 :2 « Le méchant dans son orgueil poursuit les malheureux, Ils sont victimes des trames qu'il a conçues. 3Car le méchant se glorifie de sa convoitise, Et le ravisseur outrage, méprise l'Eternel ».

La complétude dans le mal se manifeste clairement.  Pensant s’éloigner des infidèles, ce sont eux qui se coupent des vrais hommes de foi. Ce sont des montagnes qui ne veulent que regner sur les autres. Ils n’écoutent pas non plus quand un prophète envoyé par Dieu vient les reprendre sur leur idolâtrie.

Le centième verset du livre d’Ezéquiel, Ezéquiel 6 :1 « La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots: 2Fils de l'homme, tourne ta face vers les montagnes d'Israël, Et prophétise contre elles! » .

On le sait, la prophétie n’a jamais changé leur nature. Elle ne fait que confirmer leur endurcissement.

En fait, le méchant rappelle les fautes de ses frères plutôt que de chercher à les couvrir.

Pourquoi agit-il ainsi ?

Le centième verset de l’épitre aux Romains nous dit : Romains 4 :8 « Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché! ». Leur malheur est bien là. Leur péché les condamne alors que ce verset devrait leur montré la grâce de Dieu en acte dans leur vie. Ils vivent en fait sous une loi dure et intransigeante.

C’est un peuple qui est lui aussi dans un absolu. Il est aveugle, absolument aveugle. Aussi il est totalement buté et dépourvu d’intelligence. Il ne se rallie qu’avec ceux qui ont les mêmes pensées et les mêmes désirs qu’eux. Ils sont absolument convaincus de détenir la vérité et agissent avec brutalité contre tout contradicteur.

Alors, un tel peuple se place sous le jugement de Dieu. D’abord il se place sous sa coupe de colère.

Le centième verset du livre de l’Apocalypse est révélateur du mal. Apocalypse 6 :4 montre qu’ils ont un pouvoir sur la terre «  Un autre cheval sortit : il était rouge feu. (Version Semeur) Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée. ».

C’est le deuxième sceau qui est ouvert.  Et le sceau sert d’authenticité divine. C’est un sceau qui confère un pouvoir maléfique à un certain peuple de croyants.

Ce pouvoir qu’ils ont reçu est celui d’enlever la paix de la terre. Ce sont des êtres violents qui attisent la colère, le ressentiment, la haine de l’autre et bien-sûr la division.

N’oublions jamais que les guerres dans la majorité sont orchestrées en sous-main par des religieux avides eux aussi de gloire. Ils n’ont qu’une envie c’est de voir le peuple qu’ils ont élu se placer en haut de la pyramide. L’épée qu’ils brandissent et qui se voit est impressionnante parce qu’elle élimine et sépare les peuples.

Ce deuxième sceau qui est ouvert rassemble un peuple qui se dit Elu. Il les rassemble pour la guerre.

Ils ont un  Evangile. J’en ai déjà parlé maintes fois. Cet évangile est cruel. C’est un évangile qui condamne et qui ne cesse d’envoyer des âmes en enfer.

Ils brandissent eux aussi, le sacrifice de l’agneau mais dans le but de la vengeance par le sang. Christ a donné sa vie, son sang innocent a coulé alors d’autres doivent payer par leur sang : voilà leur justice. Ces autres, ce sont leurs ennemis. Et ils attendent qu’ils fassent le sacrifice de leur vie pour ramener la paix. Ils pensent sincèrement qu’ils auront la paix quand leurs ennemis périront.

Donc 100, c’est un peuple d’une cruauté totale qui brandit un évangile ou les mots : paix amour et sacrifice n’ont plus de sens, au moment où ils agissent ou parlent dans la colère.

Oui là aussi ce peuple célèbre Dieu. Mais sa célébration se fait pour les victoires acquises avec le sang de ses frères versés au combat.

Un des plus terribles exemples se trouve autour des querelles théologiques qui prirent un tour violent au XVIe et XVIIe siècle. Dans un climat de vengeance, Catholiques et protestants s’entretuèrent par centaine de milliers. Les 23 et 24 aout 1572, les catholiques français qui insistaient sur l’importance de bonnes actions s’en prirent aux protestants qui chantaient l’amour de Dieu pour l’humanité. Lors du massacre de la Saint-Barthélémy, entre 5000 et 10 000 protestants trouvèrent la mort en moins de 24 heures.  Le roi Charles IX ordonna l’arrêt immédiat des tueries, mais dépassé par l’acharnement des massacreurs, il ne put les empêcher. Quand au pape, en apprenant la nouvelle à Rome, sa joie fut telle qu’il organisa des temps de célébration et chargea un grand peintre de faire une fresque du massacre dans une salle du Vatican (aujourd’hui  cette salle est inaccessible aux visiteurs). Les historiens s’accordent à dire que plus de chrétiens moururent de la main d’autres chrétiens au cours de ses 24 heures que sous l’empire romain polythéiste tout au long de son existence.

Alors on pourrait se dire, mais ce nombre 100 c’est un nombre de malheur. C’est une terrible malédiction !

Or, il ne faut surtout pas penser ainsi pour un disciple, car la double signification de ce nombre se réalise en même temps.

100 c’est la guerre totale et la chute d’un peuple se proclamant saint ; mais c’est en même temps, l’élévation, la célébration d’un peuple élu, parfait à l’image de Christ et manifestant pleinement son esprit (à 100%).

Pourquoi faut-il que ces deux peuples évoluent en même temps ?

La raison est : pour que le peuple saint soit amené à la perfection, à l’accomplissement, il doit sortir du milieu d’une fournaise ardente, sortir d’une situation de guerre ou sa vie est en danger.

Regardez bien mes frères et sœurs et comprenez-bien ceci. Le centième verset du livre de Daniel dit la chose suivante : « Daniel 3 :30 « Après cela, le roi fit prospérer Schadrac, Méschac et Abed-Nego, dans la province de Babylone ».

Après cela  signifie après cette épreuve de la fournaise ou les 3 Judaïtes ont miraculeusement survécus alors qu’ils étaient plongés dans une marmite d’huile bouillante.et après que le roi en fut bouleversé au point de croire au Dieu d’Israël. Eh bien la suite, c’est que le roi fit la réputation des Judahites. Il célébra leur victoire en donnant « l’ordre à toutes nations, tous rois et toutes langues de parler bien au sujet de ces 3 judaïtes »(verset 31).

Alors que doit faire un disciple pendant ces temps de fournaise ardente ? Comment doit-il se comporter ?

De deux manières.

La première : centième verset d’Ehésiens 5 :2 « Marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur ». La deuxième manière : En ayant dans le cœur aussi ce centième verset de 1Timothée 6 : 8 « si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. ».

Amen