dimanche 28 novembre 2021

LES LIMITES DE LA BONTÉ DIVINE

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Par Eric Ruiz


La bonté nous est souvent montrée à travers une personne qui a un bon cœur et qui est généreuse dans ses actes vis-à-vis de son entourage. Elle est pleine de bonnes intentions envers les autres, elle ne cherchera jamais à nuire à autrui.

C’est vrai… mais cette définition est-elle suffisante ? Il faut aller plus loin.

D’abord, parce que la bonté humaine touche à la convoitise.

Nombreux sont ceux qui font excès de grandeur d’âme, pour se donner de la valeur aux yeux des autres. Tout est calculé, lorsqu’on veut récolter une bonne réputation, jusque dans sa manière de donner.

Là aussi, la bonté n’est pas une question de volonté mais plutôt d’élan de cœur. L’effort pour l’acquérir est nul.

Nous ne devons pas rechercher la bonté, mais l’attendre.

Oui j’ai bien dit attendre, car la véritable bonté vient d’ailleurs, elle ne vient pas de nous. C’est pourquoi la vérité, elle aussi provient d’ailleurs. La bonté d’ici-bas possède un drôle de parfum.

Et, je trouve cette citation d’un ancien cardinal français tellement de l’ordre du vécu : « La bonté ! C’est bien le moyen le plus facile de ressembler à Dieu » ; et je citerai aussi les mots d’un écrivain malien qui nous renvoie vers l’origine de ce parfum malodorant : «  on se demande si en matière de bonté, le diable n’est pas plus généreux que le bon Dieu ».

L’imitation, l’imposture, le diable sont là tapis derrière ce caractère divin.

 

Donc, sans que cela soit surprenant Jésus-Christ, lui, nous demande d’aller plus loin…mais autrement

Par exemple, « Ne pas rendre le mal par le mal », c’est un niveau bien supérieur de bonté.

Quand nous sommes confrontés à une injustice, la supporter c’est bien…mais la bonté va encore plus loin. C’est faire du bien à celui qui vous à causer du mal et sans en attendre de retour.

Bon, cela parait facile à dire mais à faire…Ce genre de bonté pour le commun des mortels cela semble quand même rare voire impossible.

Même pour un croyant. Beaucoup diront : « je fais du bien à mes ennemis, je prie pour eux, je pardonne leur faute, je fais ce que la Bible dit de faire », mais dans la réalité, ils font le contraire, ils usent de la délation, ils s’énervent après eux, se fâchent avec eux et finalement les exclus, les excommunient de leur assemblée.

Comment faire du bien à celui qui vous a trainé dans la boue, qui vous a escroqué, humilié ou à celui qui a tenté à votre vie ?

Il mériterai c’est vrai, votre vengeance ou au mieux il mérite son châtiment. La bonté semble n’appartenir qu’à Dieu en fin de compte. Seul Dieu est bon après tout!

Par conséquent, faire du bien à celui qui vous a offensé à ce point, demande d’avoir reçu au préalable la grâce de Dieu, en s’étant abaissé au plus bas.

Comme je le disais la semaine dernière, la bonté de Dieu nécessite en premier, d’avoir reçu sa grâce. La bonté est un fruit de la grâce.

Regardez, il y a même de la bonté dans la colère de Dieu, car elle n’est pas comme celle de l’être humain, elle ne dure pas toujours.  Par ses châtiments aussi durs soient-ils, notre créateur vient sauver celui qu’il l’a rejeté.

Dieu voit celui qu’il l’a trahi se mettre à genoux, se lamenter sur lui-même, se mettre dans tous ses états. Il le voit le supplier de toute son âme de l’épargner.

Que fait-il, alors ?

Dieu se laisse attendrir et il revient même sur sa décision de lui ôter la vie.

Un grand cas d’école, c’est celui du roi Achab qui régna sur Israël avec son épouse Jézabel.

1 Roi 21 : 25 « Il n'y a eu personne qui se soit vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et Jézabel, sa femme, l'y excitait. 26Il a agi de la manière la plus abominable, en allant après les idoles, comme le faisaient les Amoréens, que l'Eternel chassa devant les enfants d'Israël. »

Et voici le châtiment de Dieu prononcé sur lui, par Elie :

«  je vais faire venir le malheur sur toi; je te balaierai, j'exterminerai quiconque appartient à Achab, celui qui est esclave et celui qui est libre en Israël, 23L'Eternel parle aussi sur Jézabel, et il dit: Les chiens mangeront Jézabel près du rempart de Jizreel. 24Celui de la maison d'Achab qui mourra dans la ville sera mangé par les chiens, et celui qui mourra dans les champs sera mangé par les oiseaux du ciel ».

Lorsque le roi Achab entendit ces paroles venant du prophète Elie, il se décomposa. Et au verset 27  : 

« Achab déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna; il couchait avec ce sac, et il marchait lentement. 28Et la parole de l'Eternel fut adressée à Elie, le Thischbite, en ces mots: 29As-tu vu comment Achab s'est humilié devant moi? Parce qu'il s'est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant sa vie; ce sera pendant la vie de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison. »

La bonté de Dieu l’amène à revoir ses jugements, à les reconsidérer en faisant du bien, même à ceux qui ont agi comme des démons sanguinaires ;Puisque Achab poussé par Jézabel sa femme, pour s’accaparer un champs, avait fait tuer son propriétaire.

Dieu se repend alors du châtiment qu’il avait prévu de faire (mais au passage il ne supprime pas l’expiation, il fait venir le malheur sur la maison du criminel mais plus tard après sa mort).

Eh bien cette bonté-là, ne doit pas être son exclusivité à lui et à lui seul. Dieu demande à ses enfants obéissants d’agir comme lui agit.

Et dans les faits, c’est de savoir pardonner à celui qui vous a causé du tort et s’il se repend et revient vers vous la tête basse, le cœur en morceau… vous devez lui faire du bien.

En fait, vous ne devez pas lui faire du bien, vous lui faite du bien, parce que la nature de Dieu en vous, vous y pousse naturellement. Vous n’êtes pas lié à une obligation de principe, mais à un cœur bien disposé conduit par l’esprit de Dieu.

Maintenant vous connaissez cette expression : « trop bon trop bête, pour ne pas dire pire (trop con) ».

Et au regard d’Achab comme d’autres prédateurs de son genre, lui donner raison, n’est-ce pas agir un peu comme un simplet, comme un naïf, pour finalement se faire facilement berner par de fausses repentances ?

Pourquoi leur effacer leurs fautes, si facilement (après tout, il suffit de se mettre à genoux, jeûner, plusieurs jours et le tour est joué)?

La suite de l’histoire d’Achab va tellement dans ce sens.

Le roi d’Israël a oublié son mauvais visage d’autrefois, et le voilà qui profite de sa situation nouvelle avec Dieu pour refaire le mal. Quel manipulateur !

Sa repentance était-elle si profonde que cela ? on en doute fortement. Elle ne durera pas longtemps, son cœur contrit est redevenu vite endurci, puisque trois ans plus tard, le voilà à nouveaux qui consulte ses quatre cents faux prophètes pour savoir s’il peut attaquer les Syriens, en l’occurrence Ramoth en Galaad et remporter la victoire contre lui.

Et, il attend d’eux la réponse qu’il souhaite entendre : «  oui, tu seras vainqueur ! ».

Le roi d’Israël est toujours à vouloir décider par lui-même, et toujours à se croire supérieur par son onction royale (voilà l’idolâtrie).

Achab ne voulait pas écouter le prophète Michée, qui était le seul à ne pas aller dans son sens. Il l’avait exclu par haine. Ce prophète venait chaque fois, à lui, pour prédire des calamités.

Mais il était la bonté de Dieu pour lui, et c’est la bonté de Dieu qu’il a rejeté, alors

Pour finir, Achab, toujours aussi fourbe, et animé par de mauvais esprits, décida de se déguiser pendant les combats pour ne pas être découvert et tué.

Où est la foi d’Achab ?  A-t-il fini par duper la bonté de Dieu ? A-t-il été plus malin et s’est-il octroyé sa grâce par ruse ?

Dieu lui a laissé sa chance, certes, mais Achab l’a méprisé. Il s’est lui-même montré tel qu’il est : invariable dans le mal. Et, au passage, son affront démontre encore une fois la grandeur d’âme de notre Seigneur, qui ne revient pas sur sa parole : «  il ne rejette pas celui qui vient à lui ».

Alors la fin du roi d’Israël sera donc ce qu’Eli avait prophétisé pour lui.

Il sera d’abord blessé par les flèches des Syriens, puis mourra à la suite de ses blessures, se vidant de son sang.

On ne se moque pas de la bonté de Dieu. Le roi criminel mourra comme ceux de sa maison « les chiens léchèrent le sang d'Achab, et les prostituées s'y baignèrent, selon la parole que l'Éternel avait prononcée ».

Ce qu’il faut retenir de l’expérience d’Achab, c’est que l’engagement avec notre Dieu n’est décidément pas à prendre à la légère et sa bonté n’est pas elle aussi à dénigrer ;

Et, profiter du fait que sa bonté durera toujours et qu’elle sera encore plus vécue intensément pour ceux qu’il a oints, n’est pas bon signe. En tous les cas ce n’est pas un signe de santé spirituelle.

C’est trop facile de chanter les psaumes, de célébrer la bonté éternelle de Dieu, en se persuadant que ses faveurs le lie à nous, ses enfants.

Croire que Dieu est obligé de nous bénir, parce qu’il est lié à sa parole c’est encore plus mesquin et tordu d’esprit ; et pourtant c’est une doctrine tellement répandue.

Là encore, les désirs d’impunité de l’homme, transcendés par le diable, iraient jusqu’à enchainer notre créateur avec sa bonté.

Non, être infidèle rompt vraiment l’alliance. C’est nous est nous seul qui nous privons de la bonté divine. En profitant d’elle nous nous séparons d’elle. 

C’est comme un fils qui renie son père alors qu’il est venu le sauver de la mort, le soigner, le nourrir, lui donner des biens, plus, lui donner ses biens propres en héritage ; l’entourer de serviteurs, de prophètes ; et qu’en retour cet enfant ingrat et meurtrier  dilapide l’héritage, opprime les serviteurs, tue les prophètes, et pour finir, préfère devenir un enfant illégitime avec pour père satan…

La colère de Dieu se substitue alors à sa bonté.

Et, comme ce fils s’est allié à satan, il croit que la colère qui arrive sur lui est celle de son nouveau père, celle de satan. Alors que Dieu en est l’auteur. C’est Dieu qui le châtie, qui lui fait vivre son temps d’expiation. Mais cet enfant devenu illégitime est aveuglé. Il se bat alors contre Dieu pensant se battre contre ses démons.

Or, nous avons plus à craindre de sa colère que celle de satan. « celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui ».

Le jugement de Dieu est sans appel avec ceux qui malgré sa grande bonté, sa grande clémence, abusent de la situation et persistent dans le mal après avoir été éclairé, pardonné, oint. Ils reçoivent alors, comme Achab une puissance d’égarement.

Dieu emploie même les moyens forts pour faire tomber celui qui prend plaisir à tromper 1 Roi 22 :19 :

«  J’ai vu l’Eternel assis sur son trône et toute l’armée des cieux se tenant près de lui, à sa droite et à sa gauche ».

Cette armée céleste était prête pour agir contre Achab, pour le faire tomber, lui et tous ses faux prophètes.

Dieu est intègre, il va au bout avec ceux qui font le mal comme avec ceux qui font le bien.

Pour le mal : » Certes, le méchant ne restera pas impuni »(Proverbes 11 :21)

Et pour ceux qui font le bien :

« Moi je ne t'oublierai point. Voici, je t'ai gravée sur mes mains; Tes murs sont toujours devant mes yeux. »(Esaïe 49 :15-16)

Il faut reconnaitre aussi une chose : ce que nous demande le Seigneur à nous qui suivons Christ n’est pas  différent du tout de ce qu’il demandait autrefois aux Hébreux.

Il n’y a pas une grâce spéciale pour nous et une demi-grâce pour les autres, ceux des temps anciens qui n’auraient pas connu Christ.

Sa bonté est la même en tout temps. Il n’est pas meilleur avec les disciples de Christ et moins bon avec les enfants d’Israël. « Il est le même hier aujourd’hui et pour toujours ».

Voilà ce que dit le prophète Michée à Israël 6 :8 versions Darby

« Il t'a déclaré, o homme, ce qui est bon. Et qu'est-ce que l'Éternel recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu? ».

Tout est dit ici : la droiture (l’obéissance) la bonté et l’humilité. Tout marche ensemble d’un même pas, aussi bien pour l’Hébreu qui était sous la loi de Moïse que pour le disciple de Christ.

Alors ma prière depuis plusieurs jours est bien entendue reliée à ce que dit Michée : « Seigneur : que je fasse ce qui est bon, droit et juste, que je sois ambassadeur de ta bonté et que mon comportement soit toujours revêtu d’humilité, car sans toi, il ne me restera que l’imitation et l’imposture ».

Amen

dimanche 21 novembre 2021

LES DANGEREUSES DERIVES DE L’EXPIATION (2èmepartie)

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Par Eric Ruiz

 

-LE MENSONGE DE l’EXPIATION

La dérive des milieux chrétiens de nos jours est terrible. Cette dérive est comme l’air de ce monde : irrespirable parce que polluée par les mensonges.

Cette expression ancienne n’a jamais été autant d’actualité : « mentir comme un arracheur de dents ».

Un arracheur de dents mentait autrefois en disant à son patient qu’il ferait son acte sans souffrance, alors que l’anesthésie n’existait pas encore.

Eh bien, on ment de la même façon en affirmant qu’un croyant en Christ n’aura pas à souffrir de ses fautes, puisque son péché sera automatiquement purifié.

Il est exempt de tout sacrifice, Christ s’étant sacrifié à sa place. Christ est devenu l’anesthésie des croyants ; il souffre à notre place. Il prend notre péché sur lui.

Ce mensonge est d’autant plus crédible, qu’il est très proche de la vérité et en même temps si éloigné. Proche : parce que c’est vrai, le sacrifice du fils de Dieu nous purifie de nos fautes. Mais si éloigné, car il ne peut le faire sans que nous soyons passé par une repentance profonde et une expiation.

Le grand mensonge c’est de croire que Jésus-Christ est la victime expiatoire de tous les croyants, point.

Rajouter autre chose est vous devenez anathème pour eux.

Dieu est venu par Jésus-Christ porter et effacer TOUTES LEURS FAUTES.

Que pouvons-nous dire, nous à cela ? Rien, tout est dit.

Et, mon dernier message montrant les terribles épreuves d’expiation du roi David sont pour eux d’un autre temps. Ils diraient d’un autre testament.

À quelle justice divine croient-ils ?

À celle qui les arrange.

 

Ils pensent à tort, que le pauvre David, s’il était né après la crucifixion de Jésus-Christ n’aurait jamais connu la mort de ses enfants, ni connu leurs trahisons, ni le viol de ses concubines ou encore, l’opprobre d’abandonner Jérusalem aux mains de son fils traitre et criminel, Absalom et à tous les traitres Israelites qui l’on suivi.

La grâce aurait fait que son crime à peine confessé, Jésus l’aurait effacé.

Ne soyez pas troublé, c’est ce qu’une majorité de croyants évangéliques qui se prétendent descendants de la maison de David croient au plus profond d’eux-mêmes et c’est ce que j’ai cru pendant tant et tant d’années.

Ils croient que : dire leur crime à Dieu et s’en détourner, (mais en se justifiant), en font des justifiés qui sont alors absouts de leur faute.

D’ailleurs quand eux-mêmes ou un des leurs subit des troubles, comme des injustices, des maladies ou des divisions, ils crient aux démons, ils crient au diable.

Ils chassent les démons alors par la prière. Ils ordonnent aux mauvais esprits de ne plus s’attaquer aux enfants de Dieu, qu’ils sont.

Ils donnent même le nom du démon en se targuant d’avoir l’esprit de discernement.

Et ils demandent à celle ou à celui qui subissait tant d’outrage de croire à la puissance de leur prière.

Comme si cette prière, associée au nom de Jésus-Christ allait remplacer toute expiation, comme si elle allait se substituer à la justice de Dieu.

Ils ne vont pas payer leur faute, Dieu l’a fait pour eux !

 

-LE MAUVAIS DISCERNEMENT

 

Alors, ils trouveront certainement dans les Psaumes de David, ce qui leurs permettront de lutter contre ces démons.

Ils diront par exemple, comme le psaume 119 :39 : «  éloigne de moi l’opprobre que je redoute ! car tes jugements sont pleins de bonté,».

Ils ne prendront pas ce qui leur permettrait au contraire de manifester le cœur contrit qu’ils doivent avoir.

Comme le dit le psaume 51 :17

« 17Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé: O Dieu! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit.
18Répands par ta grâce tes bienfaits sur Sion, Bâtis les murs de Jérusalem! ».

 

-BONTE ET GRACE DE DIEU

 

Revendiquer la bonté de Dieu ou sacrifier l’essentiel ? Voilà le dilemme. On ne peut avoir les deux ensembles. Il faut l’un avant l’autre.

Face à l’ennemi, nous clamons la bonté de Dieu ;  c’est-à-dire, dès que nous nous sentons attaqués, le premier réflexe, la mauvaise réaction est celle du psaume 119 : 39, c’est de vouloir éloigner l’opprobre, vouloir chasser loin de nous l’oppresseur.

Le verset 39, avec ce nombre 39, montre que nous avons perdu la vue.  Nous avons vu ce qui nous attaque comme l’œuvre du mal et nous voulons à tout prix lutter contre cette attaque, en implorant la bonté de Dieu sur nous.

David, pensait, lui aussi, que Dieu, par sa bonté, lui aurait éloigné l’opprobre malgré ses crimes. Il avait perdu la vue. Dieu ne l’a pas fait.

La honte lui a collé à la peau, à David, pendant des décennies. Mais Dieu dans sa bonté lui a rendu justice… plus tard, après la fin de son expiation (qui correspond à la fin du deuil pour son fils Absalom).

Car, la réaction première devrait être toujours celle du Psaume 51 verset 17 : de prier pour avoir un cœur contrit.

Sans oublier le verset qui le suis, le 18, qui invoque la grâce de Dieu, comment ?  En « bâtissant les murs de Jérusalem » ; 

C’est assez explicite, non ?

Le but premier n’est pas d’éloigner l’ennemi loin de soi, mais de se protéger.

En bâtissant les murs, j’empêche l’ennemi de rentrer en moi. Je dresse des murailles, comment ?

Avec un cœur contrit. Le cœur brisé contrit, c’est (nous l’avons lu) la grâce qui est répandue sur Sion.

On en revient encore et toujours à l’humilité ; s’abaisser pour être élever, en n’ayant aucun désir pour sa vie propre ou comme Jésus le proclamait :

« Heureux les esprits simples, (les esprits brisés) car ils hériteront la terre ».

Il y a un héritage, une rétribution, une bénédiction associé à l’esprit brisé. Mais, c’est pour plus tard, c’est la bonté de Dieu qui s’exerce alors sur nous ; Nous qui avons persévéré dans le psaume 51.

Je résume : nous devons, ne pas chasser l’ennemi parce que nous avons peur de la honte et de l’opprobre qu’il pourrait nous causer, mais nous devons l’empêcher de nous détruire ;

Et comment ?

En priant que la grâce de Dieu répande sur nous un cœur bien disposé et brisé.

Car, avec ce cœur, je ne chasserai pas la honte, puisque je ne redouterai aucun opprobre, rien ne pourra me nuire, je marcherai sur toute la puissance de l’ennemi.

Satan ne brillera plus dans le ciel (dans notre ciel à nous, notre esprit), nous le verrons tomber au sol comme un éclair. Sa puissance sera alors anéantie envers nous.

Ce n’est donc pas la bonté de Dieu dont nous avons besoin en premier, mais de sa grâce et de sa justice.

La rétribution, elle, vient après.

Joseph, fils de Jacob déjà trahi par ses frères, fut trahit une nouvelle fois et emprisonné à tort dans les prisons d’Égypte, à cause de la femme de Potiphar qui l’accusa de viol, alors qu’il se refusait à elle.

Joseph a dépassé la honte, puisque son cœur était maintenu brisé par son état d’esclave et maintenant de prisonnier. Mais à un moment, voilà ce qui arriva :

« L'Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la prison…Et l'Éternel donnait de la réussite à ce qu'il faisait ».

Et de là on connait la suite de l’histoire. Joseph finira par sortir de prison pour être le bras droit de Pharaon.

Jésus, nous l’a montré aussi lors de son supplice sur la croix. Il n’a pas eu honte de mourir comme un malfaiteur, pourquoi ?

Parce qu’il était oint, parce qu’il était Christ : s’abaisser, l’a élevé.

Et pour nous :

Sans Christ, sans s’abaisser :point de grâce et de justice, résultat : nous ne bâtirons pas la muraille.

Nous nous battrons contre des ennemis trop forts pour nous, qui même une fois repoussés reviendront par d’autres côtés. Ils ne cesseront ne nous combattre, de nous envahir et de nous assaillir… et la bonté de Dieu ne pourra jamais s’exercer sur nous.

Vous voyez, on trouve que ce que l’on cherche.

Et la Bible ne fait pas exception. Elle permet à n’importe qui d’y trouver son réconfort et sa propre justice...mais à quel prix !

Beaucoup de grands dictateurs tyranniques, de conquérants qui ont marché vers Jérusalem, comme aussi, les grandes guerres de religion, se sont appuyées sur la Bible pour justifier leur génocide, leur massacre, leurs crimes. Ils étaient comme David, absolument convaincu que la bonté de Dieu justifierait leur faute.

Ils se rachetaient par des actes religieux ensuite. Ils se sont, dans la réalité, accaparés par la force, la grâce et la justice.

Donc, revenons au rachat :

Dieu, par Jésus-Christ rachète tous les hommes, bien-sûr ; il est le « Rédempteur » avec un grand R ; mais la condition est de rester dans Sion, dans cette terre brûlante, sur ce lieu élevé

Pourquoi ?

Parce que le psaume 51 :18, que nous avons lu précise que : Dieu répand par sa grâce ses bienfaits sur Sion. On reste sur cette montagne sainte parce qu’on y a fortifié ses murailles. Les autres, ceux qui ne l’auront pas fait, échapperont au rachat en se disqualifiant eux-mêmes par leur incrédulité.

En se soustrayant à sa grâce, ils ne verront pas la bonté de Dieu sur eux.

Pourquoi ?

Parce qu’ils mettent leur confiance dans leurs sacrifices et à cause de cela, ils se feront alors dépossédés de leur héritage.

 

-LE PLAISIR DANS NOS SACRIFICES

 

Dieu ne prend pas plaisir dans nos sacrifices ; dans aucun de nos sacrifices, car ils sont faits pour obtenir sa grâce. Mais nous ne méritons pas sa grâce. La seule façon de lui plaire, c’est de s’avancer vers lui avec un esprit brisé. Nous devons être brisés, « daka » en hébreu, en morceau. 

Nos désirs doivent être anéantis, éparpillés en morceau, pour réaliser notre petitesse et pour vivre son état de sacrifice à lui, celui de Christ.

Le sacrifice, c’est plus que des mots et des actes mêmes, il devient un état de l’âme.

C’est là, à ce moment-là, que nous sommes rachetés et que sa grâce se réalise. Le sacrifice s’inscrit alors dans notre âme.

C’est ce que tend à nous montrer aussi le verset 19 du psaume 51 « Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de justice, à l'holocauste, et aux sacrifices qui se consument entièrement par le feu; alors on offrira des veaux sur ton autel. »

Les sacrifices faits de bon cœur arrivent…mais, après seulement le sacrifice du cœur brisé (verset 17) et  après le renforcement de nos murailles (verset 18).

Quels sont ces sacrifices consumés par le feu dont parle le psalmiste ?

Nos désirs, nos passions, nos envies, nos peurs aussi, tout ce qui nous rattache à la terre et non au ciel.

Ces sacrifices de justice viennent comme des actes d’amour plein de reconnaissances et non pas comme des actes obligatoires ou des actes démonstratifs dont le but est de montrer notre identité en Christ.

Nous n’avons pas à nous convaincre ou à convaincre les autres que nous sommes des croyants.

On prend plaisir aux sacrifices de justice, c’est tout.

Ces sacrifices de justices donnent une légitimité bien-sûr au sacrificateur que nous-sommes, mais (et c’est là, la nuance) sans que nous recherchons à le faire pour cela.

On ne recherche pas une légitimité on l’a… ou pas.

C’est comme un nourrisson : au départ, il ne parle pas pour communiquer. Il parle spontanément, parce que le langage est en lui et parce qu’il reconnait la voix de ses parents. Cela fait partie du processus génétique normal de son évolution mentale.

Eh bien pareillement, faire des sacrifices nous remplis de satisfaction parce que notre nouvelle créature le manifeste spontanément et parce que nous y avons reconnu la voix du Père, de notre Père céleste.

Et c’est de cette façon que notre témoignage sera éloquent : «  alors on offrira des veaux sur ton autel ».

D’autres animés du même cœur brisé se joindront à notre autel, pour sacrifier aussi par amour, ce qui les tient le plus à cœur sur cette terre.

Amen

dimanche 14 novembre 2021

LES DANGEREUSES DERIVES DE L’EXPIATION

 408


Par Eric Ruiz

Mourir à soi-même, faire mourir le corps, ce n’est pas une démarche si évidente que cela.

L’homme comme la femme ont des stratégies qui les dépassent au moment où le péché a été amorcé par leur propre convoitise.

J’orientai une personne récemment à choisir une version biblique parmi plusieurs, mais je lui précisai que le plus important était de savoir avec quel esprit elle lirait cette bible.

Parce que le plus souvent l’esprit est mauvais.

Avec un tel esprit, on comprend ce qui nous arrange.

On lit et on comprend ce qui nous permet de ne pas trop changer nos habitudes.

Le démon est bien là, caché derrière nos intentions louables de comprendre la Bible. Comprendre, le plus souvent revient à cacher ce que nous sommes vraiment. 

L’apôtre Jean dans sa troisième épitre, nous rappelle les actes que Diotrèphe un croyant, commet en tenant des propos méchants contre lui ; et au verset 10, il rajoute que : « non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église ».

Comment peut-on se dire disciple de Christ et agir de la sorte ?

Tout simplement parce qu’un croyant qui agit ainsi, est persuadé d’être dans la vérité. Il voit chez les autres le mal qu’il a en lui.

Alors il accuse ses propres frères de jouer avec la piété, de porter un masque (comme lui le fait) et s’appuyant sur la Bible, il les congédiera violemment en ayant ce verset à la bouche : « ils ont l'apparence de la piété, mais renient ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là ».  (2 Timothée 3 :5)

Ce démon inspire à ne rien dévoiler de nous-mêmes, à ne rien dévoiler qui briserait cette image que nous nous sommes faits de nous-mêmes.

Nous acceptons inconsciemment tout ce qui alimente cette image et nous rejetons bien-sûr tout ce qui viendrait déstabiliser le bel édifice que nous nous sommes construits.

La nature humaine est ainsi faite, elle ne supporte pas la lumière qui viendrait éclairer ses propres ténèbres.

Et quand bien même une lumière viendrait l’éclairer, le « vieil homme » trouverait toujours une explication logique pour se dédouaner : « J’ai été poussé à le faire, je n’avais pas d’autres solutions … j’ai agi pour le bien commun avant de chercher mon propre intérêt «  J’ai toujours agi comme mon éducation me l’a suggérée …» ;

Nos excuses ne ressemblent-elles pas alors à une fuite en avant pour passer à autre chose ?

Le bien comme le mal fait partie de nous ; et loin d’extirper le mal à sa racine, nous préférons naturellement jeter de la terre par-dessus pour nous rendre meilleur aux yeux des autres d’abord (d’abord aux yeux des autres).

Pourquoi faisons-nous ainsi ?

Parce que notre inconscient l’a bien compris : Quand les autres sont persuadés que nous avons progressé, que nous avons changé en bien, ou que nous sommes des victimes et non des prédateurs, c’est alors que nous les croyons.

Nous avons besoin des autres pour mentir et pour que notre mensonge devienne notre propre vérité. Ce faux miroir nous renvoie alors une image déformée de nous-même, mais que nous avons appris à aimer parce qu’elle nous rend bien des services.

C’est de cette façon-là que l’on croit à son mensonge. C’est quand d’autres y croient.

Ils nous renvoient alors l’image positive que nous voulons recevoir et garder de nous.

Le mal a juste été enseveli sous un amas de terre, mais nous préférons vivre avec, plutôt que de l’extirper.

Le but de tout cela, en fait : c’est inconsciemment chercher, l’expiation de nos fautes, puis leur rachat, afin de recevoir la rédemption.

Les autres, nous voyant meilleur que nous sommes réellement, eh bien ils participent sans en avoir conscience au rachat de nos fautes et ainsi notre culpabilité s’envole.

Il ne reste plus qu’à recommencer ce processus pour expier d’autres fautes.

Or, on ne parvient pas toujours à se racheter de cette manière, c’est pourquoi bon nombre deviennent violents vis-à-vis de ceux qui montrent cette faute. Ne pouvant être violent avec eux, ils le seront envers les autres. 

Cette histoire de rédemption n’est pas à l’origine de petits faits divers isolés et rares. Elle est si importante, sinon pourquoi y aurait-il autant de criminels dans les Églises ? Pourquoi beaucoup de criminels sexuels sont de fervents croyants ?

Parce qu’ils sont là pour expier et racheter leurs fautes. Ils sont là pour que leur culpabilité soit effacée.

Quels sont les actes qui vont pouvoir effacer leur culpabilité ?

Bien-sûr une grande fidélité aux rites religieux (prières, baptême, repentance, confessions, collections d’objets de culte…) ;

Mais aussi, tout ce qui les amènera a être bien considéré par les autres croyants, à être reconnu, au sein d’une communauté comme des personnes dévouées et saintes.

Plus ils seront perçus comme de bons croyants, plus leur culpabilité s’effacera de leur vue. Voilà le contrepoids de leurs mauvaises actions.

Mais le diable, et les démons se multipliant, la convoitise sera plus intense et la culpabilité continuera à s’accroitre ; Alors la violence, l’immoralité fera de même.

Je vais franchir un cap et parler de criminologie.

Combien de criminels sexuels, sont des pères modèles, des maris pleins d’attention, qui passent du temps avec leurs proches, qui multiplient les actes généreux à leurs égards ?

Ils ont même cette tendance à en faire un peu trop.

Avant la percée de la psychologie dans le milieu policier, des parents attentionnés, ayant la réputation de parents modèles éloignaient d’eux, de façon mécanique, tout soupçon d’immoralité (tout comme les gens d’Église avaient ce statut  respectable collé à leur fonction).

Mais aujourd’hui, cette particularité n’est plus une norme, puisqu’on sait que les criminels mènent une double vie avec un côté attachant très prononcé, qui est là présent pour cacher un côté obscur : des addictions, des phantasmes non contrôlés.

Je ne suis pas en train de généraliser pour que l’on se méfie de tout le monde, mais le diable se cache dans la lumière. Lucifer est cet être angélique qui porte la lumière mais qui est noir à l’intérieur de lui.

Alors maintenant, je sais que je touche à un sujet très tabou dans les milieux chrétiens et religieux en général, puisqu’ils vouent, pour la plupart, une adoration sans borne à leur assemblée.

Mais qui peut être à l’abri de défaillir ?

Même le roi d’Israël, David, n’a pas été épargné… lui, qui sauva Israël  encore enfant des philistins en tuant le géant Goliath au nom de l’Éternel…lui qui ne voulut jamais toucher à un seul cheveu du roi Saül…(il honora même sa famille, après sa mort) ; Comment pouvait-il défaillir ?

Lui, si prit en exemple parce qu’il est l’élu selon le cœur de Dieu, n’est-il  pas lui-aussi tombé dans les scandales avec Bath-Schéba, la femme d'Urie, le Héthien ?

L’ayant vu se baigner, il la courtisa et coucha avec elle. Elle tomba d’ailleurs enceinte. Et le péché de convoitise de David  ne s’arrêta pas là. Ce démon l’entraina jusqu’au crime. Il fit tuer Urie le mari, au combat, pour pouvoir épouser par la suite sa veuve.

Pensez-vous que David fut tourmenté par ce qu’il avait fait  et qu’il chercha à se repentir?

Pas du tout, il avait maquillé son crime, ordonné à Joab, le fidèle commandant de son armée, de le placer aux premières lignes, au plus fort des combats pour laisser croire que seul le hasard des combats avait provoqué sa mort.

2 Samuel 11 : 23 nous montre aussi que la stratégie machiavélique de David avait poussé Joab à se culpabiliser de la mort d’Urie. Et David pensait racheter ses fautes en déculpabilisant Joab, jusqu’à lui offrir la victoire sur la ville, dont les soldats avaient pris la vie à Urie.

Vous voyez comment les actes de bonté envers les autres peuvent  (encore une fois) passer pour des actes d’expiation.

En se souciant de l’état d’âme de Joab et en le faisant se venger de la mort d’Urie, David avait couvert son crime et au passage, redoré son blason.

David le roi au grand cœur ne laissait pas une pauvre veuve sans famille ; en plus il lui offrait le titre d’épouse du roi. Quelle générosité ! Quant à la vie d’Urie, elle ne valait à ses yeux plus grand-chose.

David en était arriver au point de mépriser ceux qui combattait pour lui. Voilà ce qu’il dit à Joab :«  Ne sois point peiné de cette affaire, car l'épée dévore tantôt l'un, tantôt l'autre; ».

Eh bien, David avait réussi une autre prouesse : celle de n’être plus à ses propres yeux un assassin.

Où le voit-on dans le récit biblique ?

C’est l’intervention dans le chapitre 12 du deuxième livre de Samuel, de Nathan le prophète, envoyé par Dieu pour lui rouvrir les yeux.

C’est important de le souligner : sans Nathan, David aurait persévéré dans son péché et Dieu sait jusqu’où (et le chapitre 12 est révélateur, 12 c’est le nombre qui révèle le mal).

Regardez bien comment s’y prendre avec ceux qui sont devenus aveugle face à leur péché, comme David.

Nathan ne vient pas l’accuser de meurtre. Il vient, tout d’abord lui raconter une histoire : celle d’un homme riche et d’un homme pauvre et d’une terrible injustice faite au pauvre.

Afin de nourrir un voyageur qui passait, le riche refusa de sacrifier une de ses nombreuses bêtes de son troupeau ; il préféra sacrifier la seule brebis du pauvre, cette brebis que le pauvre avait pris en affection la considérant comme sa propre fille ; elle mangeait sa nourriture, buvait son eau et dormait près de lui.

David à la fin de l’histoire pris de colère contre cette injustice réclamait une dure réparation contre l’homme riche qui refusait de toucher à son immense troupeau de brebis et de bœufs ( vous voyez au passage, l’attitude violente que l’on manifeste quand on voit son péché chez les autres).  

Nathan a réussi à faire réaliser à David qu’il est, lui, cet homme riche qui a besoin d’une sévère réprimande.

L’histoire de Nathan a un double objectif.

Le premier objectif, nous l’avons vu, est de faire prendre conscience du crime de David, qui avait oublié son attitude : il n’a fait aucun cas du pauvre Urie. Il s’est honteusement servi de lui comme d’une marionnette. David devait réaliser qu’il était devenu cet homme riche sans cœur et sans scrupules…

Ensuite dans un deuxième temps  Nathan annonce que son crime rompt l’alliance qu’il avait faite juste avant, avec Dieu ; et qu’il devra retrouver cette alliance en passant par un terrible châtiment. Le même châtiment que l’homme pauvre a eu en voyant sa seule brebis tant aimée servir de repas à un voyageur de passage.

Eh bien David verra le fils, qu’il a eu avec Bath-Schéba périr lui aussi, en sept jours par la maladie et ce n’est pas fini…la guerre, l’épée rentrera dans sa maison.

David ne sera pas touché au corps, mais pire, ses femmes et sa descendance, celle de sa maison, seront fortement divisées, ébranlées, déshonorés.

- Voilà la pénitence de David, et son expiation.

Elle ne fut pas juste un petit moment de prière, quelques jours de jeûnes et des actes de gratitude.

Non, à partir de là presque toute sa vie fut un brisement. Son cœur connut brisement sur brisement, humiliation sur humiliation, trahison sur trahison.

Et David ne dût son salut qu’au choix de subir la honte, les deuils les déshonneurs, sans rien dire, sans chercher à se venger, en reconnaissant que ce qu’il vivait était le juste châtiment de son péché et de son alliance brisée avec son Seigneur.

Quand il reviendra à Jérusalem, il ne cherchera pas à tirer vengeance de ceux qui l’avaient maudit. Il acceptera leur repentance.

Alors voilà maintenant, un bref tableau de son expiation que l’on trouve dans le deuxième livre de Samuel à partir du chapitre 12:

Ammon, fils de David, tomba amoureux de Tamar sa demi-sœur. Il la déshonorera en la forçant à coucher avec lui.

Absalom son autre fils l’apprenant fit tuer Ammon. David avait alors une double peine : faire le deuil d’Ammon son fils, et voir son autre fils criminel mais préféré, Absalom, se séparer de lui en prenant la fuite pendant trois ans.

Mais David était loin d’être au bout de ses peines. Absalom revint en Israël, mais pendant quarante ans, il complota contre son père pour prendre sa couronne. Il corrompu une grande partie d’Israël et forma une grande armée en Israël. David ne voulant pas l’affronter, quitta tout et s’enfuit de Jérusalem.

Absalom, alors, assoiffé de pouvoir en profita pour coucher avec toutes les concubines de son père, le déshonorant par le fait.

Cette histoire finira encore plus mal puisque Absalom perdra la vie en menant bataille contre l’armée de son père le roi. Même après sa mort, l’épée continuera à diviser sa maison. Le deuxième enfant de Bath-Shéba, Salomon, brisera l’alliance divine et divisera son royaume.

Quoi dire de plus. Quand on prend l’exemple du roi David, nous devons mesurer que son grand cœur s’est révélé dans le sang de sa famille et l’opprobre.

Son expiation l’a amené à changer sa joie en deuil. Ses larmes et ses cris à l’égard de son fils Absalom ont montré combien il restait abattu et inconsolable après sa mort.

Combien de fois il aurait désiré prendre la place de ses enfants tués.

Rappelons-nous que le point de départ fut la convoitise puis l’orgueil de se croire au-dessus des lois divines ; de se croire invincible par son alliance faite avec l’Éternel et par ses victoires nombreuses.

David n’a jamais été une victime. Sa famille n’a jamais été une malédiction. C’est lui et lui-seul qui a attiré la malédiction sur elle par ses crimes.

Et en retour son cœur s’est révélé dans la souffrance. Il a souffert de justes tribulations qui l’ont amené à agir avec humilité et reconnaissance envers Dieu.

Mais son exemple est loin d’être compris de la sorte dans ceux qui se disent descendants de la maison de David. Ils tordent les Écritures saintes Regardez, combien au contraire continuent à s’enorgueillir.

Combien prenne l’exemple de David pour continuer à cacher leur péché et à se vanter d’être sauvé par la grâce de Dieu, simplement parce que Dieu met à part celui qu’il a oint.

Le mal qui persiste en eux est, qu’il ne supporte plus la lumière qui viendrait éclairer leurs propres ténèbres.

Ils sous-estiment la pénitence, ils sous-estiment l’expiation. Ils veulent choisir eux-mêmes leur rachat et c’est là qu’ils refont encore une immense erreur.

On ne choisit pas son expiation, on ne choisit pas par quoi ou avec quoi on se rachète.

C’est Dieu qui choisit le chemin de rédemption et le crime caché nous fera traverser des tribulations, des épreuves que personnes ne souhaiteraient traverser pour rien au monde.

Si vous êtes, vous, dans cette épreuve comme l’était le roi David ayez cette reconnaissance comme lui-même a eu, au moment où un homme du nom de Schimeï est venu le maudire. David rétorqua: » s’il maudit c’est que l’Eternel lui a dit :Maudit David !... et David plutôt que de le faire mourir dit à ses gens : « laissez-le car peut-être l’Eternel regarde-t-il mon affliction et me fera-t-il du bien en retour des malédictions d’aujourd’hui. ».

Ayons cette intelligence de cœur qu’avait David ; celle de comprendre que ce que nous vivons de terrible est justice et que notre temps d’humiliation aura une fin, au moment seulement où nous aurons fini notre temps d’expiation. Et que Dieu nous le fera savoir. C’est après seulement que la bénédiction reviendra, comme elle est revenue à David.

Soyons honnête et ne cherchons pas d’excuses auprès des autres, mais reconnaissons que les démons n’arrivent qu’à ceux qui les ont attirés par leur convoitise leur orgueil ou leur idolâtrie.

Et ayons foi que ce que l’apôtre Pierre dit dans son épitre  au chapitre 5 verset 6 est pour nous aussi :

« Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable; »

Amen