dimanche 30 décembre 2018

LA NOUVELLE ÈVE

256
Par Éric Ruiz

Lors du message précédant sur « la révélation du 8ème jour », j’insistais sur le fait que c’est la consécration de la mère qui consacre sa famille et ses enfants en particulier.
Mais, il arrive que la mère ne réponde pas à ce que Dieu attend-elle ; par exemple si la mère rejette la grâce de Dieu en refusant de se convertir ou de se reconvertir.
Donc, Il y a bien-sûr des exceptions à ce que la mère ne soit pas le lien de la consécration de son fils aîné.

Mais faisons attention, car quoi qu’il arrive, le plan de Dieu se fera avec ou sans mère consacrée
Car, si le fils aîné est consacré dans l’esprit de Dieu, il le sera dans les faits, de toute manière.

Nous devons bien comprendre que la Bible se comporte aussi comme un livre d’énigmes policières; et que l’on peut connaître quelques indices d’un crime sans pour cela avoir la clé pour les relier entre eux.

Récemment je disais à ma femme que j’avais l’impression que je jouais au Cluedo, ce jeu de déduction, célèbre. Vous savez dès qu’on croit avoir deviné, on dit par exemple : « j’accuse le colonel moutarde avec le chandelier dans la cuisine ».
Mais à l’inverse du jeu, le Saint-Esprit me révèle non seulement le personnage principal, le crime, le lieu mais aussi et surtout le mobile.
Et cela en renverse des préjugés religieux ! Et cela en casse des personnages bibliques érigés en véritables héros de la foi.
Alors je continue concernant le plan de Dieu et les chemins qu’il prend, qui ne sont en tous points pas les nôtres.

« Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme d'iniquité ses pensées […] Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Eternel.
Autant les cieux sont élevés au-dessus
de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Esaïe 55 :7-9).

·       Alors, ne soyez pas comme Sara la femme d’Abraham, elle a ri quand 3 anges sont venus annoncés à Abraham qu’elle deviendra enceinte. Elle a ri des pensées et des voies de l‘Eternel.
Vous me répondrez et vous aurez raison, Abraham, lui aussi a ri.
Oui mais, les détails bibliques ont leur importance ; et Abraham a reconnu sa faute.
Tandis que Sara (Genèse 18 :12), elle rit en elle-même, d’abord, puis au verset 15, elle nie avoir ri « Sara menti en disant : je n’ai pas ri. Car elle avait peur ».
Mais peur de quoi ?
C’est la même attitude qu’Eve a eu dans le jardin d’Eden en étant dans le déni et la dissimulation de ses actes et qui a eu peur (elle aussi) d’être prise en faute.

L’incrédulité de Sara, femme d’Abraham, lui a coûté cher à elle.
Elle lui ôté la bénédiction.
Cette grâce qu’ont reçue plus tard, la mère du juge Samson, ou Anne mère du prophète Samuel, ou Elisabeth mère de Jean le baptiste, ou encore Marie mère de Jésus de Nazareth.
Sara, elle, ne fut pas comme toutes ces mères : heureuse.
Elle ne reçut ni grâce, ni prophétie, car elle mit en doute les paroles de Dieu à son égard.
Elle accusa même le Seigneur de sa stérilité : « Voici, l’Éternel m'a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants » (Or la stérilité ne vient pas de Dieu, elle provient d’un état de péché, l’humilité serait de reconnaître que la faute provient de soi et non de Dieu).
Mais pour Sara, l’humilité n’est pas son fort.

·       Sara se comporte comme une femme de haute noblesse, une princesse qui n’a aucune leçon à recevoir de quiconque (c’est bien la signification de son nom Sara qui lui colle à la peau).
Sara n’a pas changé de caractère, elle a toujours été une femme regardant au physique, à sa personne, séductrice, et dirigiste.
Le fait de changer de nom, (qui entre parenthèse Saraï comme Sara signifie toujours princesse), n’a pas marqué un changement d’état d’âme, chez elle.
Par contre une chose est évidente : le fruit de son ventre, sa grossesse a été bénie… mais pas par sa consécration, par la consécration de son époux Abraham.
C’est lui qui fut mis à l’épreuve à sa place.

Oui j’insiste encore sur ce point crucial : pour se consacrer il faut obligatoirement une mise à l’épreuve.

Donc, c’était Sara qui devait se consacrer pour son fils Isaac ; c’est elle qui aurait dû monter avec lui sur le mont Moriah.
Sara comme toute les mères, nous l’avons vu, est mandatée à gracier sa descendance par sa consécration.
C’est à elle d’ailleurs que Dieu aurait dû révéler le nom de son fils. Mais c’est Abraham qui reçut le nom de son fils Isaac (il rit)
Abraham devait (comme Anne plus tard avec le prophète Samuel), avoir un cœur entièrement consacré, un cœur sacrifiant son enfant pour son Dieu.

Alors Abraham connu des tribulations et la plus forte est comme devenue une légende populaire aujourd’hui : Il emmena son fils sur le mont Moriah pour le sacrifier, avant qu’un ange apparu au dernier moment, pour le faire changer d’avis.
C’est un peuple innombrable qui a été béni à travers sa consécration.

·       Donc, messieurs, vous qui manifestez un cœur consacré, ne soyez pas dans la tristesse ; si votre épouse a pris un chemin tortueux, vos enfants ne sont pas égarés et perdus pour autant. Ils seront alors consacrés par votre propre consécration.

En fait, Dieu a été plus que patient avec Sara.
Il a attendu jusqu’à sa 90ème année pour la rendre féconde.
Il a attendu en allant même au-delà de ses limites biologiques pour concevoir des enfants.
Il aurait aimé qu’elle le devienne plus tôt, par sa piété, les choses auraient été plus rapide, sans aucun doute.
Mais Sara voulait garder sa puissance et le contrôle sur tout et elle lutta comme Jacob l’a fait avec Dieu.
Sarah, signifie aussi en hébreu : « persister, lutter, lutter avec Dieu ».

·       Alors, Pierre dans son épître semble contredire ces faits, puisque dans 1 Pierre 3 :5, il met en avant la soumission de Sara vis-à-vis de son mari, qu’elle appelle : « mon Seigneur ».
Mais où Pierre dit que Sara fut soumise à Dieu ?
Pierre prend l’exemple de Sara pour montrer une belle attitude de femme soumise.
Mais il met aussi en apparence, la parure intérieure qui est souvent cachée et qui n’est pas forcément celle qui est montrée par les cheveux tressés, les ornements d’or et les beaux habits.
Alors oui, Sara était soumise à son mari, et elle manifestait de belles apparences extérieures de princesse. Elle était belle, mais l’intérieur ne reflétait pas son aspect extérieur. C’était une belle religieuse, c’est-sûr, aimant obéir à la loi, soumise à son mari, mais elle n’était assurément pas soumise à Dieu.
Qui ne connait pas dans son entourage des couples très respectueux, l’un pour l’autre, une femme soumise, mais se forçant à ne rien dire au risque de contrarier son mari, non pas par amour, mais par obéissance à la loi religieuse, par peur de la loi ou aussi par orgueil, pour montrer une fausse sainteté, alors qu’au fond d’elle-même, elle brûle de colère et elle rit de son mari.
Encore une attitude double montrant l’apparence seulement de la piété mais reniant ce qui en fait la force (l’amour).

·       Maintenant, pourquoi les noms qu’a portés la femme d’Abraham, ont toujours révélé un état de princesse et non de reine ?
Dieu aurait dû en toute logique, après son mariage avec Abraham changer son nom et l’appeler du nom de Malkah qui signifie reine en hébreu.
Je crois qu’il ne l’a pas fait, pour plusieurs raisons.
La première est pour nous révéler la vraie Sara (pas celle qui transparaît lors d’une simple lecture biblique, mais celle qui prend forme entre les lignes, par le chuchotement de l’Esprit).
Ensuite pour nous montrer comment il rétabli la justice malgré des apparences trompeuses ; car Sara s’est refusée d’une certaine manière à Abraham (là je vous dis une chose qui n’est pas dit ouvertement dans la Genèse, mais Sara s’est refusée à maintes reprises à Abraham).
Sara a préféré, tout simplement la jeune fille à la femme, comme la princesse à la reine.

Sa stérilité était sans doute plus psychologique que biologique.

Elle a pris Agar sa servante à sa place, parce qu’inconsciemment elle ne voulait pas avoir à subir un corps flétrit et dégradé par la grossesse.
Sara était une femme splendide physiquement, d’une beauté unique, un vrai mannequin ; Abimélec, roi de Guérar succomba à sa beauté et l’enleva croyant au mensonge d’Abraham, disant qu’elle était sa sœur.
Donc nous le savons : le corps d’une mère transforme le corps d’une femme.

Avez-vous remarqué une autre chose ?

Dieu change le nom de Saraï, juste après qu’il ait donné l’alliance avec Abraham par la circoncision du huitième jour, comme s’il voulait marquer aussi un temps révolu pour Sara.
Comme s’il voulait signifier qu’il est allé au bout de sa patience et que rien n’a changé en elle et que rien ne changera plus.

·       Avez-vous prêté attention au passage où Sara rit lorsqu’elle apprend, qu’elle deviendra enceinte ? Pourquoi rit-elle ?

Elle rit parce qu’elle met en doute ses désirs sexuelles, vis-à-vis d’un homme devenu vieux et moins attirant qu’autrefois. «  …maintenant que je suis vielle aurai-je encore des désirs ? Mon seigneur aussi est vieux »
Quand Abraham rit, il ne le fait pas pour les mêmes raisons.
Il pense comme incroyable le fait d’avoir une grossesse à 90 ans et qu’Ismaël (qui et le fils qu’il a eu avec la servante Agar) lui convient bien après tout comme descendance.

Sara rit mettant en premier l’attirance sexuelle, alors qu’Abraham ri mettant en évidence les problèmes biologiques naturels, liés à l’âge.
Deux manières bien différentes de rire, vous en conviendrez.
Les deux, c’est vrai, Sara comme Abraham font preuve d’incrédulité, mais je suis désolé, sans vouloir accabler Sara, elle montre vraiment des pensées charnelles et égoïstes.
Où se trouve le désir pour elle d’avoir un enfant pour concrétiser l’union, l’amour qu’elle éprouve pour Abraham ?
Sara prouve par son attitude ingrate, que sa stérilité est reliée directement à son attirance pour son mari.
Facile de l’appeler «  mon seigneur », alors qu’elle s’inquiète plus de sa libido que d’honorer son mari par amour.
C’est elle qui s’est proclamée seigneur à sa place ; et Baal signifie : maître, seigneur.
Vers quel seigneur et maître se prosterne-t-elle ? (je vous laisse la réponse)
Alors, pour en revenir à sa libido :
La baisse de la libido n’est pas liée uniquement à l’âge, puisque très jeune on peut être atteint de ce mal ; et apparemment Abraham à 86 ans n’a pas eu ce problème avec Agar.
La diminution de la libido tire son origine le plus souvent, soit de la maladie, soit à cause de l’anxiété, de la dépression ou d’un poids psychologique.
Par ailleurs, une grossesse, déclenche en amont le mécanisme de l’ovulation, qui naturellement se fait avec une réelle augmentation de la libido. Pourquoi s’en inquiéter, alors ?

·       Un autre indice m’amène à penser qu’Agar sa servante a compris que la grossesse n’intéressait pas sa maîtresse.
C’est Genèse 16 :4 : «  Abraham alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec mépris (l’hébreu nous renvoie aussi à un terme plus fort : elle l’a maudit)».

·       Pourquoi Agar a eu subitement ce sentiment fort envers sa maîtresse, alors que c’est Sara qui aurait dû par jalousie éprouver cette amertume ?
Agar aurait due au contraire, comme les servantes de Léa et de Rachel, femmes de Jacob, se sentir honoré de mettre au monde une telle descendance.

En fait, Agar s’est sentie, non pas honorée, mais bien manipulée par sa maîtresse.

Et la réaction de Sara le prouve, puisqu’elle l’a maltraité jusqu’à ce qu’elle parte, démontrant ainsi son désir machiavélique que la vérité reste cachée et qu’elle ne parvienne pas jusqu’aux oreilles d’Abraham.
C’est un ange qui vint voir l’Egyptienne pour lui signifier que le fruit de son sein (Ismaël) sera béni en elle malgré son injuste humiliation, « son affliction » mais elle doit pour cela revenir s’humilier devant sa maîtresse (même si elle se sent dans son droit).

Ismaël signifie : « Dieu entend ou Dieu comprend ».

Dans cette situation ou Agar est allée traversant le désert  jusqu’à la source de Schur pour se fortifier (Elle n’a rien dit a Abraham, mais son fils témoigne que malgré l’opprobre qu’elle a subi, elle est justifiée par « Dieu qui comprend »).

Moi je comprends une chose certaine : Agar s’est consacrée, elle a reçu le nom de son fils et a pu prophétiser sur lui. Le fruit de sa grossesse a été béni au travers de sa consécration. « L’ange de l’Eternel lui dit : Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu’on ne pourra la compter. »

Mais Sara très perturbée par la naissance d’Isaac, son fils ; anticipant le fait que connaissant son histoire beaucoup se moqueront d’elle, ils riront. Sara, donc, irrité (et on peut le dire : honteuse de la naissance d’Isaac) lorsqu’elle vit rire le fils d’Agar, elle les chassa tous les deux.

·       Toute cette histoire, montre ce qui se passe dans de très nombreux couples aujourd’hui :
Le sexe est une monnaie de domination.

La femme met un masque de tromperie.
Elle fait croire à son mari qu’elle lui est soumise ; elle n’hésite pas à mettre un voile sur ses cheveux, comme à s’habiller de manière à lui plaire (sa séduction c’est son arme numéro un) ;

Ou bien elle simule la maladie, la fatigue, la stérilité pour en fait conserver la maîtrise du couple, la maîtrise des naissances et gérer comme elle l’entend sa famille.

En fait, la femme fait payer à l’homme d’une certaine façon sa relation avec elle.
Elle se prostitue à lui, sans en avoir forcément conscience.
Ce masque est une maladie.
De nos jours, nous connaissons ces formes de maladies dans un genre qu’on appelle les maladies psychosomatiques.
Ces pathologies apparaissent avec une sorte de foi.
La foi d’avoir tellement besoin de tomber malade que la maladie se créé et s’installe d’elle-même.
Concrètement : la peur d’avoir un enfant bloque, inhibe la fécondation.

Le comportement déloyal, double-jeu de Sara, est loin d’être un fait unique.
Et quelques générations plus-tard, nous aurons la terrible illustration de cette tromperie avec, la reine Jézabel qui s’emparera des fonctions de son mari Achab en affaiblissant son pouvoir.
La fameuse fonction castratrice : qui change la nature de l’homme et de la femme ; elle est très parlante avec cette expression populaire: « Qui porte la culotte dans le couple ? » Qui a l’autorité dans le ménage? Qui mène l’autre par le bout du nez, à la baguette ?

·       Abraham on le voit, fait de nombreux compromis. «  Abraham écouta la voix de Saraï »
Ici le verbe écouter en hébreu, c’est "shawmah" qui précise qu’écouter : c’est obéir, apprendre.
Abraham écouta la voix de Saraï en lui obéissant et en apprenant d’elle ; c’est lui qui était soumis et qui faisait les quatre volontés de sa femme, allant jusqu’à chasser la servante égyptienne, celle, quand même, qui lui a assurée une postérité.
D’ailleurs, c’est Sara qui ordonne d’une certaine façon à Abraham de prendre sa servante « viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants ».
Et le père de la foi, en arrive à la terrible lâcheté de dire à Sara
« Voici ta servante est en ton pouvoir»  (sous ton autorité, fais ce que tu voudras d’elle).
Abraham donne le pouvoir de vie ou de mort à la mère de son enfant, de son unique fils.
Mais où se trouve l’amour de Christ à ce moment-là chez Abraham ? Il préfère plaire à Sara plutôt qu’à Dieu, ça saute aux yeux.

·       Connaissant les conséquences désastreuses d’une telle relation, la femme qui se consacre à Dieu doit absolument couper net avec tout double face, avec tous ces artifices de séduction et de manipulation.
Elle doit se repentir de ses péchés qui sont si commun et si répandus chez la femme.
Sinon, elle ne retrouvera pas le rôle que lui a attribué le Seigneur ; celui « d’être la mère de tous les vivants »  La vraie mère aujourd’hui est morte, mais elle doit renaître, ressusciter.

C’est la nouvelle Eve, qui s’est débarrassée de son corps naturel au profit d’un corps spirituel, redessiné par sa conversion.
« Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant », nous dit Paul.
Le Saint-Esprit est ce deuxième Adam.
Il vient vivifier une nouvelle Ève, une Ève qui ne ressemble plus à l’original, ni à Sara, une dissimulatrice ; mais une Ève qui sacrifie tout pour ce que lui confie le Seigneur.
Une Ève bénissant et graciant tout ce qui sort d’elle ; une Ève portant bien son nom : « la vie ». 
Mais cette femme doit concevoir un enfant avec vraiment l’aide de l’Eternel (Genèse 4 :1) ; et pour cela passer par le huitième jour de sa conversion: c’est indispensable.
Ève, la mère de tous les vivants a enfanté le fils du péché avec Caïn ; Et Marie enfante le fils de Dieu avec le Saint-Esprit.
Ève, donc, revivifiée, doit par sa consécration donner vie aux fils de Dieu, au fils de l’homme.
C’est la concrétisation de la nouvelle alliance.
Car il faut bien comprendre que Ève une fois graciée, est adoptée, comme le fils de l’homme l’est aussi en Jésus-Christ ; si vous suivez mon raisonnement : il y a un nouvel héritage pour cette nouvelle Ève et les enfants qui sortiront d’elle.

Les Ève, les mères vivantes formeront alors ensemble ce huitième âge de l’Eglise, après celui de Laodicée, (la septième Eglise). Agissons rapidement, en attendons avec patience ce moment, qui se généralisera lors du millénium, un nouveau millénaire.
Amen

dimanche 23 décembre 2018

LA RÉVÉLATION DU « HUITIÈME JOUR »

255

Par Éric Ruiz

Avant de commencer, j’aimerai vous inciter à écouter jusqu’au bout, parce qu’il y a une révélation que le Seigneur m’a donné jeudi au sujet du « huitième jour », sans que je ne m’y attende du tout. J’ai dû m’arrêter de conduire tellement il fallait que j’écrive tout ce que je recevais. (Heureusement, Dieu le savait et il m’a fait partir en avance pour aller travailler, ce jour-là)

"Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole, et dit: Non, il sera appelé Jean. Ils lui dirent: Il n'y a dans ta parenté personne qui soit appelé de ce nom. Et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu'on l'appelle. Zacharie demanda des tablettes, et il écrivit: Jean est son nom. Et tous furent dans l'étonnement. Au même instant, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia, et il parlait, bénissant Dieu. La crainte s'empara de tous les habitants d'alentour, et, dans toutes les montagnes de la Judée, on s'entretenait de toutes ces choses. Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur cœur, en disant: Que sera donc cet enfant? Et la main du Seigneur était avec lui." (Luc 1 : 59-66)


Il y a de toute évidence au moins un mystère qui s’est réalisé le jour de la circoncision de Jean le Baptiste.
Il devait, selon la tradition judéenne, prendre le nom de son père ou de quelqu’un de sa famille, et là, stupéfaction générale, sa mère Elisabeth reçoit une révélation du Seigneur :
Il sera appelé d’un nom différent, un nom qui n’a rien à voir avec celui de ses parents: Jean ; (Jean est un nom d’origine grec Ioannes mais en hébreux : c’est Yehowchanan qui a le même sens que celui de Ioannes:« L’Eternel a fait grâce ».

Donc la grâce est venue avec Jésus-Christ, mais elle n’est pas arrivée avec Jésus à partir de sa naissance, elle existait bien avant, avec Jean qui la manifestait en baptisant les repentis, mais elle existait de tout temps avec Yahvé, puisque la racine de Yehowchanan c’est bien Yahvé.
C’est un fait perpétuel : Dieu a toujours gracié, la grâce a toujours fait partie de lui. C’est ce que nous verrons par la suite aussi.


Un autre mystère se dévoile aussi par le fait que le père de Jean, Zacharie, qui est tombé muet à cause de son incrédulité, retrouve au huitième jour, sa voix par l’onction du Saint-Esprit qui descend sur lui et il se met à prophétiser sur la venue d’un sauveur et sur la consécration de son fils Jean, comme prophète.

Quel mystère reçoit encore Elisabeth ?

Elle reçoit ce que signifie le huitième jour : qu’au huitième jour après la naissance, la grâce de Dieu descend sur l’homme. Cette circoncision de cœur et de chair est faite par la grâce de notre Dieu, qui le fait sans contrepartie et sans qu’on ait forcément à le lui demander.
Ce huitième jour : Jean reçoit aussi sa mission : il ouvrira la porte de la grâce par le baptême : ce baptême d’eau qui montrera ce qui se fait au ciel.

 Donc, nous sommes graciés au huitième jour de notre conversion : cela signifie que la mort qui est notre lot à tous, par le péché, s’annule et n’a plus de pouvoir à ce moment-là. Notre condamnation disparait au profit de la vie éternelle.
Le signe de reconnaissance est la paix qui descend sur le croyant, comme une colombe.

Alors, comme le dit Paul dans la lettre aux Romains: « il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ …  la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort ». 
La liberté en Christ nous libère de tous nos jougs au huitième jour.

Maintenant, lisons un passage dans l’Evangile de Jean : « C'était environ la dixième heure. André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean, et qui avaient suivi Jésus. Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui dit: Nous avons trouvé le Messie ce qui signifie Christ.  Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l'ayant regardé, dit: Tu es Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre. »

Jésus ici aussi dévoile un mystère : Il fait exactement comme Elisabeth a fait avec son fils ; il a la révélation de la conversion de Simon et de sa mission d’enfant de Dieu : Il dit qu’on l’appellera Céphas, Pierre, parce qu’il sera l’homme sur qui la pierre de la révélation se répandra après sa mort et sa résurrection. Il sera la première pierre de l’Eglise de Jérusalem « tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise », et ce qu’il liera ou déliera sur terre le sera au ciel.

Continuons:
Le texte biblique, nous montre qu’André a parlé de Jésus, dans un premier temps, à son frère Simon.
Simon dans un deuxième temps fut conduit par son frère vers Jésus.
Je peux affirmer, sans prendre le risque de l’erreur, que son chemin a duré 7 jours pour aller vers Jésus ; Sept jours ou Simon a eu le temps de prendre conscience de ses fautes, de se repentir et de s’éloigner de ses péchés.

 « Jésus l’ayant regardé ou « Jésus ayant jeté la vue sur lui, dit » : tu seras appelé Céphas ».

Le regard de Jésus n’est pas un regard humain, il regarde Simon d’une certaine façon ; le grec nous dit qu’il le regarda avec l’esprit. En fait, Jésus a une connaissance qui vient de l’Esprit du Père et c’est pourquoi il sait qu’il s’est converti et il reçoit le nom de sa mission : Pierre.

N’oublions pas une chose fondamentale : Il y a eu un apôtre nommé Pierre pour la première Eglise. Nous sommes au temps où l’Eglise de Christ doit renaître comme elle était avec le premier Pierre, avec la première pierre.
Il faut donc un nouveau Céphas, un nouvel apôtre pour reconstruire cette Eglise.
Cette Eglise c’est la nouvelle Jérusalem et il y a sept pierres précieuses qui la composent.
La première pierre précieuse est l’onyx, c’est la pierre du rassemblement. Puisqu’elle a servi autrefois à graver les noms des enfants des tribus d’Israël, sur le pectoral du souverain sacrificateur.
Je sais que l’Esprit saint a déjà oint et nommé cet homme, puisque la reconstruction a déjà commencée, (le rassemblement se fait en premier dans les cœurs) ; mais il sera appelé Céphas par ceux qui se joindront à cette pierre pour former eux aussi d’autres pierres au nouvel édifice, d’autres Céphas.

Passons maintenant à Saul de Tarse. Lui aussi a été appelé d’un autre nom : Paul.
Paul qui signifie : « petit ».
A-t-il été appelé ainsi à cause de sa taille, de son ministère ou de son humilité ?
Son humilité, bien-sûr, c’est elle, qui le caractérisait particulièrement.
Paul dans ses lettres comme dans le récit de ses voyages par Luc a toujours montré de la douceur, de la modestie et une abnégation en tout point. Il portait bien ce nom, soumis entièrement au Saint-Esprit. (Lui, si rebelle et violent autrefois). Paul nous montre une autre facette qui ouvre la porte de la grâce : l’humilité

En toute modestie, je voudrais, moi aussi, vous faire part de mon témoignage :
Lors de ma première conversion, je n’ai reçu aucune mission particulière. Je ne me sentais investi de rien, ou simplement d’aimer en ayant Jésus-Christ comme modèle.

Mais 25 ans plus tard, le 22 juin 2014, je me suis mis a crié à Dieu une nouvelle fois. J’étais à nouveau désemparé, mais pas pour les mêmes causes, pour autre chose.
Je ne savais plus quoi faire pour échapper à l’impasse que présentait ma vie en Christ et pendant sept jours, je me suis mis à part, répandant mon cœur et ma tristesse devant Dieu, priant et jeûnant et mettant par écrit, les pensées que le Saint-Esprit me donnait.
C’est au huitième jour, sans que je m’y attende, le 30 juin, que je fus ravi en esprit et que ma mission me fut donnée.
Donc, Dieu, donne une mission au huitième jour, mais pas à tout le monde et pas forcément au début de notre conversion. Il attend que nous soyons comme Paul : petits, humble et soumis.

Les textes hébraïques anciens comme le livre de Samuel, confirme l’importance du chiffre 8, comme du huitième jour.

Dans 1 Samuel 16:1-19  David, né à Bethléem, dernier fils, arrive en huitième position, en position d’humilité il est le 8ème fils d'Isaïe, petit par sa fonction de berger, mais futur roi d'Israël, qui arrive comme une aubaine, comme un jour de délivrance pour le peuple d’Israël.
Il apporte un nouveau règne, il incarne la grâce divine, lui, soumis à l’esprit divin, en opposition complète à Saül, premier roi soumis (mais lui, à sa propre chair).

David était aussi un prodigieux joueur de "Harpe à 8 cordes". Sa musique et ses psaumes apaisaient la colère de Saül et sa fureur.
Là aussi, les huit cordes font allusion aux huit notes (do,ré,mi,fa,sol,la,si,do) que forme la musique harmonieuse de notre conversion.
Mais pour Saül, le mauvais esprit ne le quittait que momentanément, vu l’affection qu’il manifestait pour ses désirs. Il était comme les pharisiens qui venaient hypocritement se faire baptiser d’eau par Jean.
L’onction qu’ils reçoivent alors, plutôt que de les rendre meilleurs, les pousse à réaliser des œuvres mauvaises, ou plutôt à se réaliser au détriment des autres. Leur mission de prophète se transforme en fausse prophétie. C’est leur imposture qu’ils incarnent et leurs fruits les trahissent.

Par ailleurs, on me demande régulièrement, ce qu’il faut faire pendant ces sept jours de repentance pour obtenir la grâce de notre Dieu.
Sachez, qu’il y a une histoire dans la Bible qui montre bien le cheminement de cœur à faire.
Cette histoire : c’est une femme qui nous la montre ; c’est celle d’Anne, la mère du prophète Samuel (1 Samuel 1).

Anne, channah en hébreu, signifie grâce, faveur.

L’histoire d’Anne montre comment Dieu fait miséricorde ; comment il prend en considération nos prières, bref comment nous obtenons sa grâce.
·       Anne au début est stérile comme tout être humain privé de la grâce de notre Seigneur.  Anne est opprimée et offensée par la seconde femme de son mari,
Péninnah. Péninnah a le sens de « bijou ». Elle attire le regard, elle brille comme un beau bijou, faisant oublier Anne.
Voilà le contexte d’un enfant venant vers son père céleste.
·       Il est comme abandonné, il se sent inintéressant, méprisé ; c’est  l’état d’un cœur blessé, opprimé, offensé prêt à la repentance.

·       Quand Anne monte à la maison de Dieu, comme chaque année (on pourrait relier cette périodicité à chaque jour), elle adopte une attitude spéciale : elle pleure. Ses larmes sont importantes, car elles la lavent de ce mal qui est en elle ; cela lui permet de se libérer de toute son amertume, en la faisant couler à l’extérieure d’elle.
·       Pendant ce temps elle ne mange plus, elle jeûne. (Le jeûne permet un lavage encore plus profond).
·       Puis, Anne prend de nouvelles résolutions devant Dieu, comme une alliance qu’elle se remémore et confesse. Dans ses prières, elle supplie que Dieu se souvienne d’elle pour qu’elle devienne féconde et qu’elle enfante un fils. Puis en contrepartie elle se consacrera à lui et même son enfant lui sera consacré entièrement, chaque jour de sa vie (ce sera l’alliance entre elle est Dieu).
·       Elle répand ensuite son âme devant L’Eternel en lui montrant combien elle peut être méprisable et ses prières et ses lamentations ont un but : arriver au stade où il n’y aura plus aucune douleur, ni aucune affliction dans sa voix, comme dans ses mots et dans son cœur.
Son cœur sera à ce moment-là entièrement lavé et purifié.
·       Et c’est là, qu’Anne est exaucée et c’est là qu’elle reçoit la grâce, la fécondité.

C’est à ce moment que le soleil du huitième jour se lève sur le croyant.

Anne explose littéralement de joie et de reconnaissance ; et elle finit par prophétiser (lisez 1 Samuel 2 : du verset 3 au verset 10)
Anne mettra au monde un prophète majeur Samuel (Dieu a exaucé) qui oindra Saül roi d’Israël.
Samuel, sera le juge d’un peuple rebelle et annoncera et identifiera la venue du vrai roi d’Israël : David

Question qui a son importance :

Pourquoi Anne n’a pas été féconde bien avant ? Pourquoi toutes ces tribulations avant ?

Simplement, parce qu’elle n’aurait pu mettre au monde ce fils prophète et l’élever en le consacrant entièrement à Dieu.
Pour nous aussi, nos souffrances, nos épreuves sont nécessaire, parce qu’il s’agit d’être complètement disponible de cœur et d’esprit entre les mains de notre Dieu.
Notre exaucement, notre circoncision est une mise à part pour être en parfaite osmose et pour épouser parfaitement notre Père céleste.

Le huitième jour, c’est la consécration. La consécration rassemble les familles.

Mais la consécration de qui exactement?

La consécration d’Elisabeth par sa circoncision de cœur, permet à Zacharie de retrouver sa voix et la voie du Seigneur.
Vous voyez, la circoncision de chacun arrive ensemble mais l’ordre des choses montre que…
L’enfant n’est pas consacré tant que les parents ne sont pas consacrés. : C’est une loi immuable.
La consécration d’Anne consacre son fils pour le Seigneur.
A quel moment le sait-elle? Lorsqu’elle prophétise.

Elisabeth prophétise au sixième mois de sa grossesse. Elle ne prophétise pas sur son fils mais (remarquez bien) sur Marie mère de Jésus… et dans ces termes: «  tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein, (de ton ventre) est béni ». Elle le fait « remplie du Saint-Esprit et en criant d’une voix forte ».

Aujourd’hui les familles chrétiennes sont divisées ; le fruit de leur grossesse n’est pas béni.
La mère et leurs enfants suivent chacun un chemin différent.  
Pourquoi ?
Parce que dans les familles personne ne passe plus par le huitième jour.
Combien d’entre nous s’arrête avant d’accomplir leurs jours ; combien reste à l’arrêt devant la porte de leur consécration.
Pourquoi n’ont-ils pas de prophète à la maison ? Pourquoi n’ont-ils pas de Samuel dans leur vie ? Justement parce qu’ils ne sont pas exaucés.
C’est la consécration de la mère qui consacre sa famille, ses enfants en particulier.
L’année où ma propre mère s’est consacrée au Seigneur, Dieu lui a dit que moi, son fils aîné, je me consacrerai aussi quelques temps plus tard. Elle me l’a prophétisé, moi qui à l’époque était complétement étranger aux choses de Dieu. J’ai pris même sa prophétie avec un sourire qui en disait long sur mon incrédulité et ma rébellion ; mais c’est ce qui m’arriva plusieurs mois plus tard.

Ce jeudi 20 décembre 2018, il y a trois jours, c’est devenu une évidence pour moi, alors que j’arrêtais ma voiture pour écrire cela : Ma consécration a été rendue possible grâce à celle de ma mère.
·       Les mères consacrent leurs fils aîné.
·       Marie a consacré son fils aîné, Jésus.
·       Elisabeth a consacré son fils aîné, Jean
·       Anne a consacré son fils aîné, Samuel.
·       La femme de Manoach le danite a consacré son fils aîné Sanson
·       Rachel femme de Jacob a consacré son fils aîné Joseph

Voilà le grand plan de Dieu; voilà comment TOUS les prophètes sont révélés et voilà comment la grâce touche la famille.
Comme cela fut le cas pour ma mère et moi, la prophétie d’Elisabeth bénie de nombreuses familles.

Luc 1: 45: « heureuse celle qui a cru, car ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira ! ».
C’est une prophétie…et c’est Elisabeth qui parle prophétiquement à Marie, sa cousine, mais aussi à toutes les mères ou futures mamans.

Voilà la stratégie d’amour de notre Seigneur, elle est comme le dit Zacharie, père de Jean le Baptiste : Dieu suscite « une corne de salut dans la maison de David son serviteur ».  Cette corne, cette puissance passe par la mère.
Beaucoup à travers la religion ont vu une bénédiction spéciale donnée à Marie la mère de Jésus, mais cette bénédiction, en fait, est beaucoup plus élargie.
Il n’y a pas que Marie qui est pleine de grâce.
Ce sont toutes les mères qui ont la foi qui sont pleines de grâce.

Dieu se souvient de son alliance sacrée et montre sa compassion pour notre famille par la foi de la mère.

Le rôle de la femme n’est pas moindre, il n’est pas méprisable, loin de là, puisque c’est elle qui consacre ses enfants.

C’est elle qui donne aussi le nom à son fils.
Marie a donné le nom de Jésus à son fils, tout comme Elisabeth, à Jean, Rachel à Joseph et bien-sûr Anne à Samuel.
Dieu révèle le nom à la mère consacrée, pour qu’elle le donne à son fils.
Dieu le Père fait de même avec nous ses fils rassemblés dans l’épouse, il leur permet d’être une grâce, une bénédiction pour les autres et de révéler leur identité.

Alors ce message, loin de condamner la mère dans les familles, devrait au contraire la motiver à se consacrer ou à se « reconsacrer » pour Dieu.

·       Huit jours, pour atteindre Jésus-Christ, après avoir pendant sept jours pris le chemin qui conduit à la grâce.
·       Huit cordes à notre instrument de musique, pour chanter le cantique mélodieux qui touche le cœur de notre Seigneur et qui nous donne l’état d’âme juste.
·       Huit parfums (révélés dans Exode 30 :22) pour oindre d’huile d’onction le temple de Dieu, ce temple qui est en nous (la myrrhe, le cinnamone, le roseau aromatique, la casse, le stacte, la coquille odoriférante, le galbanum et l’encens pur) ; à chaque jour son parfum, comme à chaque jour ses épreuves.
·       Enfin huit marches (huit degrés) : comme les huit marches d’escaliers pour franchir le vestibule du parvis intérieur du temple d’Ezéchiel (qui représente l’entrée dans la Nouvelle Jérusalem ; c’est la hauteur qui sépare Jérusalem du Mont Sion, la hauteur entre la ville et son sanctuaire).

Mettons la parole de Dieu en pratique et ne nous bornons pas à l’écouter, en nous trompant nous-mêmes par de faux raisonnements.
 Je prie notre Seigneur Jésus-Christ que beaucoup de femmes, de mères soient heureuses car : « heureuse celle qui a cru, car ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira ! »
Amen

dimanche 16 décembre 2018

LA CIRCONCISION, QUELLE RÉALITÉ POUR UN CHRÉTIEN ?

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Par Éric Ruiz

Au moment où j’écris ce message, je suis en train de regarder à la TV une course de biathlon, et une chose me frappe, c’est lorsque les skieurs qui arrivent au pas de tirs loupent leur cible.
Je ne peux m’empêcher, alors, de faire le parallèle avec les croyants, qui font la course pour Christ et, qui, visant leurs tâches, ayant leurs péchés pour cible, loupent leurs tirs eux aussi.
Ils tournent en fait leur arme vers d’autres cibles.
Plutôt que de concentrer leurs efforts et leur énergie à se séparer de leurs fautes, ils tournent leur carabine vers des choses sans rapport.



Quelles sont ces choses ?
·       Ils se posent milles questions sur des passages bibliques,
·       ils réagissent d’une manière impulsive face à des attitudes anormales, ou
·       ils pensent déjà avoir fait la lumière sur ce qu’ils ne comprenaient pas autrefois, comme si une révélation surgissait.
·       Ils font mine d’avoir résolu leurs problèmes et se posent en moralisateurs pour les autres.
·       En fait, leur empressement à parler, à s’exalter, à exprimer leur ressenti, trahissent leur état de manque d’humilité.
Plutôt que de rester dans le silence, et de rechercher le calme, la sérénité, propice à l’introspection, ils vont au contraire exciter leur sens, exacerber une partie de leur personnalité ; leur louange va même ressembler à un déchaînement d’adjectifs, plus forts les uns que les autres.

En fait, ils se font mousser, pour employer un langage commun.

Dans le concret, c’est un comportement d’évitement qu’ils manifestent.

On évite l’obstacle plutôt que de se concentrer sur la manière de le franchir.

Je ne suis pas en train de condamner celles et ceux qui ont ce comportement.
Ne croyez surtout pas cela, je suis au contraire en train de mettre la lumière sur une zone d’ombre que beaucoup ne voient pas, ou que beaucoup refusent de prendre conscience.

Je reviens sur les 7 jours de repentance.
A quoi sert concrètement ces sept jours ?
Lévitique 12
« Lorsqu'une femme deviendra enceinte, et qu'elle enfantera un mâle, elle sera impure pendant sept jours; Le huitième jour, l'enfant sera circoncis… Elle sera impure elle ne touchera aucune chose sainte, et elle n'ira point au sanctuaire, jusqu'à ce que les jours de sa purification soient accomplis »

Le croyant qui se repend de ses péchés est comme une femme qui vient d’accoucher, il est impur pendant sept jours.
Ce qui signifie qu’il doit couper court d’abord avec l’extérieur et ensuite avec les choses saintes, c’est-à-dire qu’il ne doit pas s’occuper des choses du monde,
·       il ne doit pas réagir à la provocation,
·       il ne doit pas s’émouvoir facilement face à une situation déstabilisante,
·       ni prendre rapidement parti pour ou contre un fait quelconque.
·       tomber dans la colère même pour une bonne cause,
·       se quereller, ou s’offusquer pour des injustices,
·       parler en mal d’une ou de plusieurs personnes, etc…)
De même, il doit rester loin des choses saintes, c’est-à-dire, qu’il ne doit pas échanger avec d’autres croyants (pour se préserver déjà de toute réaction charnelle, comme aussi, d’éviter de polémiquer sur ce que Dieu aurait dit ou sur ce qu’il n’aurait pas dit, etc.).

La règle est la suivante:
Il  doit se concentrer sur SA PROPRE purification et non sur celle des autres.

Car, ce que Dieu a fait naître en lui n’est pas encore circoncis.
Ce nouvel enfant n’est pas circoncis. Et l’impur doit continuer à être séparé du pur.

Que cela veut-il bien dire ?

Eh bien, que Dieu ne l’a pas encore pardonné pour ses fautes; donc il reste très vulnérable et il est TOUJOURS IMPUR et souillé.

Croyez-vous que Dieu aurait donné cette règle de sainteté au temps de Moïse et que plusieurs siècles après, Jésus-Christ aurait pardonné plus facilement et plus rapidement, parce qu’il est plus amour que son Père, ou que les gens sont devenus différents et moins méchants ?

Pas du tout, Dieu ne change pas il est toujours «  l’Alpha et l’Oméga, celui qui était et qui vient, le Tout puissant »  (Apocalypse 1 :8);
Donc, il est le même avec Abraham, le père de la foi, qu’avec Paul, apôtre de Christ et qu’avec nous-mêmes, disciples du Seigneur.

Pourtant, aujourd’hui, combien de croyants se sentent d’un seul coup enfants de Dieu, parce qu’ils se croient purifiés par le seul acte d’avoir confessé de leur bouche, leur péché.
C’est une sensation qu’ils perçoivent, c’est une émotion qu’ils ressentent… mais en aucun cas une réalité.
Se sentir bien, comme être soulagé d’un poids, ne fait pas de nous des êtres purs.
Ce sentiment d’autosatisfaction ne doit en aucun cas être le baromètre de notre relation avec Dieu.

Que doit-on faire alors ?

Nous devons agir dans le sens de notre conversion, pendant ces 7 jours ; Et tout bonnement s’éloigner de la faute ou des fautes commises et de tout ce qui pourrait nous distraire de ce sacerdoce, afin d’éviter de retomber dans un piège démoniaque ;
Car il s’agit bien d’un véritable sacerdoce, d’un acte de dévouement montrant une réelle piété, un combat sans faux semblants pour notre purification.

D’ailleurs, ce sacerdoce s’accompagne bien-sûr de prières à notre Dieu, afin de ne pas succomber à la tentation comme Jésus nous le montre dans la prière du « Notre Père ». « Père, délivre-nous du mal…et que nous ne succombions pas à la tentation » 

Donc, le pardon de Dieu, comme la délivrance ne se fait pas immédiatement… Dieu par exemple ne nous pardonne pas lorsque nous lui demandons pardon, il le fait après, puisqu’il nous pardonne comme nous pardonnons aux autres leurs offenses ; il remet nos dettes comme nous remettons aux autres leurs dettes. Il veut estimer, avant tout, la juste profondeur de nos prières et de nos engagements.

Par conséquent, le pardon de Dieu s’effectue pour tous au huitième jour, par une circoncision dans la chair.

Une circoncision : c’est une ablation de la chair, on retire une partie de peau, une partie du prépuce ; la chirurgie est douloureuse pendant plusieurs jours et la plaie saigne abondamment.

Les conséquences visibles, ne sont pas insignifiantes.

Aujourd’hui cela montre que nous nous sommes bien séparés, même douloureusement de nos envies charnelles ; que nous avons circoncis c’est-à-dire coupé avec le péché, comme on coupe avec un couteau notre propre chair.
Nous avons brûlé, sacrifié la victime (la ou les fautes commises) et l’odeur de ce sacrifice est monté vers Dieu.

Le sang qui coule par cet acte violent : c’est la signature de notre alliance (Eh oui, déjà la première partie de l’alliance se fait dans la souffrance et le sang).
Car la circoncision marquait la première alliance avec Dieu.
Elle était obligatoire pour tous les mâles sous Moïse, l’Hébreu comme pour l’étranger qui partageait leur terre, Tous devaient se souvenir de qui ils descendent, de qui est leur père spirituel.

Notre alliance à nous qui aimons Christ ne commence-t-elle pas, par la repentance, pour finir par l’esprit ?
Et cette repentance, nous pouvons bien-sûr l’assimiler à la circoncision de cœur ; et notre conversion, nous pouvons, de la même façon la comparer à la circoncision de la chair (la repentance : le cœur ; la conversion, la chair ; voilà le sens de la circoncision).

Alors, pour ceux qui pensent que 7 jours c’est long et contraignant et que les choses sont nouvelles en Christ, ils se leurrent ; et en fait ils ne veulent pas vraiment payer le prix de la souffrance et du renoncement.
S’ils sont déjà lassés, mais que feront-ils des 33 jours qu’ils doivent suivre ?
Car cette odeur de repentance doit demeurer beaucoup plus longtemps.

Passé ce premier stade de 7 jours, il restera pour un homme 33 jours de plus, et pour une femme 66 jours, pour continuer à manifester une même attitude, humble, soumise, sans colère, ni excès.
C’est-à-dire qu’il ne mangera pas ce qui reste de ce qui a été sacrifié. Il ne retournera pas à ce qu’il a vomi.

Maintenant il y a une chose que met en lumière le livre du Lévitique au chapitre 11, juste le chapitre d’avant.
Ce chapitre nous montre comme son chiffre l’indique, une opposition, un combat, une division, un divorce même : le divorce entre la nourriture impure et la nourriture pure.
Les animaux qui volent correspondent à de la nourriture céleste. Les animaux se délaçant sur terre, eux, correspondent à de la nourriture terrestre. Il y a du pur et de l’impur dans les deux.
Je rappelle concernant la nourriture physique, que c’est exactement la même chose, du côté spirituel.
« Jésus répondit: Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
La parole de Dieu, c’est comme la nourriture céleste, elle se mange.
Mais attention, nous le voyons avec les animaux qui volent, tout ce qui provient du ciel n’est pas forcément pur.
Elohim a créé tous les animaux, mais certains sont comestibles et d’autres non.
Ce qui veut dire que, si nous mangeons une nourriture qui ressemble à la parole de Dieu, mais qui n’en est pas, nous ingurgitons un aliment impur.

La Bible est-elle impure, alors ?

La Bible, comme ce que disent les faux prophètes est souillée. Le pur est mélangé avec l’impur.
Aucune traduction n’est vraie à 100% ; Il y a une quantité de versets mal traduits qui y sont rédigés. De la même façon il s’y trouve le résultat d’interprétations relevant d’un raisonnement humain et non divin.
Toute inspiration qui vient du ciel n’est pas forcément pure. Elle peut provenir d’esprits séducteurs car ces mauvais esprits louent Dieu à leur manière.
D’où le fait d’avoir du discernement, pour bien discerner ce qui est bon et édifiant pour l’homme.
Car faute de discernement, celui qui mange de la nourriture impure devient lui-même impur ;
Donc la Bible est pure pour ceux qui sont purs, car ils vont manger ce qui est vrai, mais pour les autres ; ils doivent attendre de se sanctifier avant de manger, pour discerner le bon aliment.
C’est pour cela que les derniers versets du chapitre 11 du Lévitique, insistent autant sur la sanctification et le discernement :

«Je suis l’Éternel, votre Dieu; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint;… Telle est la loi touchant les animaux, les oiseaux, tous les êtres vivants qui se meuvent dans les eaux, et tous les êtres qui rampent sur la terre, afin que vous distinguiez ce qui est impur et ce qui est pur, l'animal qui se mange et l'animal qui ne se mange pas. »

Lorsque l’on mange, en fait, un animal qui ne se mange pas, nous absorbons des pensées impures.
Donc d’un point de vue spirituel, combien d’entre nous avons absorbé et digéré des dogmes impurs, des vérités fausses, des interprétations mensongères, des versets bibliques tronqués, des fables comme le dit Paul à Timothée ?

Comme c’est le cas pour tout le monde,(nous avons tous à un moment donné ou à un autre de notre parcours de croyant, ingurgité une nourriture empoisonnée) chacun devrait donc, non seulement passer par ces 7 jours de repentance, mais comprendre mieux aussi pourquoi nous ne devons plus avoir (pendant un temps déterminé) de contact avec les choses saintes… pour ne pas continuer à les souiller.
Pourquoi vouloir rechercher des discussions bibliques (par exemple), alors que nos yeux et donc notre compréhension est impure et souillée ? Si nous le faisons, nous rajoutons de la souillure à la souillure, et nous souillions ceux qui sont influencés par notre vision.
Notre repentance, comme notre foi n’a alors plus aucun sens.

Par ailleurs, tant qu’une personne est souillée, elle ne peut avoir de discernement, elle ne pourra comprendre les choses saintes, puisque sa compréhension est voilée. Elle doit donc évidemment attendre d’être complètement purifiée pour essayer de toucher aux Écritures Bibliques ; elle doit attendre d’être complètement délivrée pour donner des conseils à d’autres croyants, sinon elle attirera des malheurs sur eux.

Qui de nos jours respecte ces choses saintes que Moïse a reçu ?

Attention, en vous disant cela, je ne cherche surtout pas à vous coincer ou à vous enfermer dans un nouveau dogme, je n’ai aucun intérêt personnel ni religieux à le faire (je n’ai aucune ambition sociale, ni aucun prétention de devenir connu, illustre).
Mon mandat, au contraire est de libérer mon prochain de son savoir religieux impur.
Que les aveugles voient disait Jésus, c’est cette délivrance que j’aimerai partager.

Le livre du Lévitique est crucial pour cela. D’ailleurs son nom  hébraïque d’origine c’est : « Et Il appela » ; Il, bien-sûr, c’est Dieu qui appelle de l’intérieur du tabernacle; et il appelle Moïse bien-sûr dès le premier verset mais pas seulement lui, il appelle tout croyant à se sanctifier, tous les Lévites devraient passer par ce livre. Un croyant n’est-il pas un Lévite de nos jours ?
Et au cœur de ce livre (à la moitié vers le 11ème jusqu’au 14ème chapitre environ se trouve les lois de purification et de sanctification.

Alors bien-sûr, beaucoup de ceux qui sont impurs ne le savent pas, ou plus, pour la plupart.
Ils pensent être purifié par le sang de Jésus-Christ, et la réplique leur est si facile, Paul a dit : « tout est pur pour celui qui est pur ».
Donc, ils continuent à pécher se croyant purs. C’est exactement cela, avoir un esprit d’aveuglement.
D’ailleurs ils ne prennent pas le contexte entier de ce que dit Paul, qui dit :

« Tout est pur pour ceux qui sont purs; mais rien n'est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées. Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d'aucune bonne œuvre ».

Ils considèrent les autres comme impurs et incrédules ; mais ils devraient continuer à se regarder dans le miroir et se poser la question si leurs œuvres mauvaises ne trahissent par leur soi-disant pureté ?

Alors comment sortir de ce cercle infernal et diabolique (qui fait qu’un impur se voit pur)?

Tout simplement en croyant que nous sommes au temps du rétablissement, dont tous les prophètes ont parlé ; et par conséquent, en pratiquant les choses saintes que Moïse avaient reçues.
Mais certains diront encore : c’est de la loi ?
Oui c’est de la loi, mais la loi agit comme un pédagogue pour nous amener vers Christ, afin de recevoir sa foi ; c’est ce que disait celui qui dit « tout est pur pour celui qui est pur » dans la lettre aux Galates 3 :24.

Soyons humble et reconnaissons que pour atteindre Christ et pour avoir la vraie foi,  nous avons besoin de la loi en premier ; et  nous avons besoin de pratiquer cette justice de Dieu, liée à la circoncision (pas la circoncision réelle, bien-sûr, je pense que vous l’avez compris, elle n’est pas nécessaire), car cette justice remplit notre réserve d’huile ; celle que nous devons avoir et qui nous permet d’être reconnu par notre Époux, pour être semblable en tout point à lui et rentrer dans la salle des noces.

Je voudrais terminer par un passage important qui vient encore confirmer la bénédiction qui accompagne la circoncision. Cela se trouve dans Esaïe 30, à partir du verset 22 (version Ostervald)

«  Vous tiendrez pour souillées vos images recouvertes d'argent et vos statues revêtues d'or. Tu les jetteras loin, comme une chose impure: Hors d'ici! leur diras-tu.(ça c’est la circoncision ;et maintenant les conséquences de cette circoncision, écoutez bien) 23 Il enverra la pluie sur tes semences dont tu auras ensemencé tes champs; et le pain que donnera la terre sera savoureux et nourrissant; ton bétail, en ce jour-là, paîtra dans de vastes pâturages. 24 Les bœufs et les ânes, qui labourent la terre, mangeront un fourrage savoureux, qu'on aura vanné avec la pelle et le van. 25 Et sur toute haute montagne, et sur toute colline élevée, il y aura des ruisseaux, des courants d'eau, au jour du grand carnage, lorsque les tours tomberont ».

Voilà comment Esaïe décrit les noces de l’Agneau, elles sont en plein milieu d’un carnage. Pendant que les incrédules idolâtres et endurcis tombent, les repentis partagent le repas de gloire de leur Seigneur.

Je reprends les termes employés par Esaïe : Un pain savoureux et nourrissant, de vastes pâturages, un fourrage savoureux…et partout des ruisseaux d’eau.

Imaginiez-vous autrefois un repas d’un Époux et de son Épouse dans une telle atmosphère ? Et pourtant, notre Seigneur fait souvent les choses de manière inattendue, voire incroyable !

C’est par conséquent dans une atmosphère de mort, de désolation, mais aussi de prodiges et de miracles et de résurrection que se fera les noces de l’Agneau.
Amen