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dimanche 22 juin 2025

L’AVENTURE, UNE REALITE POUR LE CHRETIEN ?

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Par Éric Ruiz

 

L’AVENTURE

 

Proverbes 19 :21 «  Il y a dans le cœur de l'homme beaucoup de projets, Mais c'est le dessein de l'Éternel qui s'accomplit. ».


Le dessein de l’Eternel  si l’on se fie au sens littéral hébraïque, fait appel à une décision, mais bizarrement pas forcément une décision prise en solo mais à plusieurs. Comme s’il y avait un engagement de plusieurs forces pour un même projet. Dieu s’unit. C’est une union entre deux esprits pour une seule âme. Une union entre son esprit et le nôtre.

Alors peut-on ramener les desseins de Dieu à une aventure dont l’homme serait le principal sujet ?

D’abord, parler d’aventure et de vie chrétienne semble tellement absurde dans l’esprit des croyants en général. Pourquoi ?

Parce que la notion « d’aventure » est tellement reliée au divertissement, à ce qui est excitant, inconnu, propre à la jeunesse ; une jeunesse qui aime les expériences inhabituelles, présentant des risques, aller là où l’on n’est jamais allé. S’évader, partir sans but, sans argent, sans savoir de quoi sera fait le lendemain et se laisser guider par son instinct et par les rencontres du moment.

Toutes ces formes de projet sont propres à un âge qui aime casser avec la routine et qui aime le jeu comme dans une aventure amoureuse où on joue avec les sentiments des autres….

 

Alors ce comportement est forcément révolu pour le chrétien. Pour lui, la foi c’est du sérieux ; on ne joue pas avec ce genre de jeu. Peu de place à l’imprévu. Sa vie est ordonnée, et même les heures et les jours sont dictées par des routines. Ne jamais se lever et se coucher sans prier ou lire un verset de la Bible ; Ne jamais terminer sa semaine sans aller à l’église ; Les temps libres doivent être des moments où l’on se consacre à un projet commun de l’église comme un temps collectif où l’on part évangéliser, où encore un temps destiné à faire un pèlerinage ou que sais-je.

Une parenthèse pour dire que le pèlerinage n’a que de petits côtés aventureux. C’est un voyage organisé, dont les étapes sont sélectionnées à l’avance, avec des passages dans des lieux précis parce qu’ils revêtent une signification spirituelle ou religieuse et où on laisse toutefois une petite part à de nouvelles rencontres.

Mais rejeter l’aventure spirituelle c’est annuler la parole de Dieu au profit des traditions (Matthieu 15 :6).

Parce que loin de dénigrer tout ce que j’ai dit plus haut sur les routines, l’aventure va beaucoup plus loin ; elle nous plonge littéralement dans le lâcher prise et l’inconnu.

Or, le don de la foi nous permet des prouesses. Quelles prouesses peut-on faire en s’abandonnant à l’aventure ?  

L’aventure, je pense que ce mot, je l’ai très bien choisi parce qu’il va beaucoup plus loin que les préjugés qui s’y rattachent.

L’aventure : c’est l’expression même du Saint-Esprit. On ne sait où il va nous conduire et surtout, tout est imprévu et il y a une prise de risque réelle. Notre vie peut-être en danger.

L’aventure chrétienne c’est une confrontation avec trois choses : l’inattendu, le risque et la découverte.

Qui pourrait aimer ce genre d’aventure ? Dans les faits, peu de personne ; mais la foi nous fait vivre des évènements que notre vue n’a pas soupçonné et même que nous redoutions de vivre.

Les aventures reliées à notre foi nous sortent totalement de notre zone de confort. Nous allons repousser nos limites et remporter de grands défis physiques comme émotionnels.

 

MON AVENTURE HUMAINE & SPIRITUELLE

 

Cette aventure de la foi je l’ai connu. Depuis plus de trois mois maintenant, je vis, jour après jour dans ce contexte où rien ne s’inscrit dans la routine.

Cette aventure a débuté le dimanche 9 mars 2025 au matin. J’ai ressenti de manière continue des brûlures intenses à la poitrine. Ce fut le début de mon arrêt de travail. Mais aussi le début de longues phases d’inactions. D’abord des médecins urgentistes qui ont posé un mauvais diagnostic. Puis une série de rendez-vous médicaux et d’examen impossible à avoir rapidement. Il m’aura fallu attendre ce jour du 29 mars (donc 20 jours plus tard) pour que je puisse faire cet examen essentiel et pour que la vérité sur cette douleur émane. L’aventure aurait pu alors virer au cauchemar vu le diagnostic établi : Plusieurs artères coronaires du cœur bouchées, j’étais passé à deux doigts de l’infarctus. Ma vie ne tenait à pas grand-chose. Mais notre Dieu m’avait épargné et me préparait dans l’ombre à tout ce qui allait suivre. Sans que je le fasse exprès j’avais réservé sur Paris le soir du 29 un diner au restaurant « l’imprévu » (au 30 boulevard de Bonne nouvelle) avec ma femme et une de mes filles Nohémie (qui signifie ma grâce). A ce moment-là j’ai compris le signe de notre Seigneur qui m’annonçait une bonne nouvelle en associant l’imprévu avec sa grâce.

Cette aventure, je ne l’a vivait pas seule ; le dessein de Dieu prenait forme et mon union avec lui dans cette bataille était plus que palpable… mais cette aventure commençait à mettre sérieusement ma foi à l’épreuve. Quelle suite médicale allait se dessiner pour moi ? Une suite assez douce et rapide ou bien une lourde intervention chirurgicale ?

Mes désirs penchaient fortement pour la douceur et la rapidité. Cela m’était beaucoup plus tolérable. Je priais Dieu que la coupe de la lourde intervention s’éloigne de moi.

Alors les jours continuaient à passer, avec des rendez-vous toujours très difficiles à avoir.

Comme si les médecins faisaient exprès de faire traîner les choses, comme si Dieu surtout me disait que j’avais besoin de temps pour me préparer à la coupe que j’allais boire, c’est-à-dire à ce que j’allais connaitre et vivre.

25 jours plus tard, le 23 avril j’obtenais enfin et non sans mal le rendez-vous attendu. Je passais un examen médical décisif qui aurait pu déboucher sur cet acte assez doux qu’est la pose de stents (des petits ressorts dans les artères). Mais il n’en fut rien. Le cardiologue m’informa que le chantier était beaucoup trop important pour le faire ainsi et ce jour-là ; mais que j’aurai dans les jours qui suivent la décision de tout un staff médical.

Et là aussi s’en suivi une incroyable attente. Pourquoi les résultats du staff n’arrivaient pas ? Tout le monde se renvoyait la balle, personne n’était responsable ; les congés des uns, la grève des autres. Un mois passa, puis un jour une secrétaire médicale m’envoya le compte rendu qui ne laissa plus de place au doute : La grosse intervention chirurgicale était absolument nécessaire.

C’était en tous les cas le bon moment parce que j’avais été préparé à recevoir cette nouvelle. L’esprit de Dieu s’est lié à mon esprit pour faire grandir ma foi.

Je savais que j’allais passer par un chemin que je redoutais il y a pas si longtemps, mais qui ne me faisait plus trembler maintenant.

Or, je n’en avais pas encore fini avec l’aventure et ses péripéties inattendues, ces changements de dernières minutes, ces rebondissements imprévus.  Mon intervention fut repoussé d’une semaine, puis chose incroyable la compagnie de taxi me court-circuita dans son agenda, et enfin le chirurgien, désolé de cet exceptionnel empêchement ne put m’opérer le jour même et repoussa au lendemain l’intervention, pour finir par m’opérer le 6 juin.

Après le 6 juin je fus soigné à l’hôpital pendant 11 jours pour ce triple pontage coronarien.

Mais chaque jour qui passait ne me troublait pas. Je savais que j’étais encore et toujours confronté à cette aventure humaine et spirituelle avec son lot d’inattendu, de risque et de découverte.

La découverte fut pour moi importante. D’abord un service médical fait d’anges accourant au moindre besoin et s’occupant de moi 24h/24, comme si j’étais un être exceptionnel. J’ai été touché par un grand nombre d’actes et de mots bienveillants, remplis de douceur et de délicatesse. D’une autre manière, j’ai pu aussi partager l’Evangile de manière inattendue avec un chauffeur de taxi musulman, ou avec un prêtre aumônier qui en croisant mon regard dans le couloir de l’hôpital demanda à me voir et qui après notre entretien me remercia chaleureusement pour mon enseignement et pour le soutien spirituel que je lui avais apporté; J’ai pu soutenir plusieurs témoins de Jehova, dans leur affliction. J’ai pu passer du temps avec un frère catholique martiniquais, qui avait été opéré plusieurs fois et qui était sorti miraculeusement du coma après une opération du cœur catastrophique.

 

L’AVENTURE DIVINE, FORCEMENT UN BON DESSEIN

 

L’aventure spirituelle n’est pas forcément un voyage sac à dos à l’autre bout du monde, comme on se le représente habituellement. C’est un voyage de foi accompagné par le Saint-Esprit. C’est notre père céleste qui décide de la forme de l’inattendu, qui connait la gravité des risques et qui ne nous met pas forcément dans une situation facile. C’est même une épreuve terrible si nous la vivons seule, sans notre Seigneur Jésus-Christ, ou sans l’aide de frères et sœurs qui s’unissent dans la prière. C’est le Saint-Esprit qui nous conduit dans cette aventure et qui nous prépare étape après étape à franchir chaque difficulté.

La montagne qui nous paraissait si haute au départ….à la fin, elle n’a pas été si difficile à gravir. Elle ne nous a pas effrayés ! Mais au contraire nous y avons pris même du plaisir.

Avec Christ, c’est la belle aventure en fin de compte. Une épopée médicale qui aurait pu être vécue comme un calvaire et qui est vécu comme une somme de belles histoires à raconter.

La jeune infirmière qui me préparait à l’intervention me proposa un relaxant que l’on injecte dans les veines pour réduire l’anxiété avant d’entrer au bloc chirurgical. C’est avec une grande paix que je lui ai dit que ma foi me suffisait, quel meilleur relaxant que notre foi en Jésus-Christ !

L’aventure divine sert à faire grandir notre foi, soyons-en persuadé. C’est pourquoi la prière des saints à ce moment-là devrait être orientée beaucoup plus sur la foi que sur la guérison. « Père que la foi de notre frère puisse être augmenté durant cette épreuve. »

 

Prier ainsi, c’est s’associer avec le travail que fait le Saint-Esprit dans l’épreuve du croyant. Dans ce but : que « tout concoure au bien de celle ou celui qui aime Dieu et qui est appelé selon son dessein » (Romains 8 :28).

Dieu nous appelle chacun et chacune à son projet. Il veut nous faire vivre des aventures hors du commun.  Il souhaite nous montrer que le danger bien réel, bien apparent, est là, pas pour nous faire périr mais pour notre bien, pour notre foi. Nous sommes alors comme l’apôtre Pierre, l’a été, confronté à une forte tempête, en même temps qu’il voulait marcher sur l’eau … Va-t-il sombrer, va-t-il finir par se noyer ?

Lisons Matthieu 14 « 29Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? 32Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. ».

Cette aventure que l’apôtre Pierre a vécue avec Jésus, tout disciple est amené à le vivre durant sa vie. Mais savoir comment chacun va vivre ces aventures, cela ne nous ait pas donné. Le Père sait ce que nous allons vivre et connait le moment idéal pour chacun. Chacun aura son ou ses moments pour marcher sur l’eau avec Jésus Christ.

Je ne prends pas mon aventure comme l’exemple parfait, à suivre.  Je n’ai pas cette prétention. Mais, c’est l’aventure que Dieu a choisi pour moi.  En voyant l’état aggravée de ma santé et poindre une opération lourde que je devrais peut-être réaliser, j’ai vu le vent se renforcer, les vagues devenir très hautes et mes jambes s’enfoncer dans l’eau. Mais je n’ai pas eu à crier Seigneur sauve-moi, pourquoi ?

Parce que Dieu m’a laissé du temps pour que ma foi grandisse et qu’aucun doute ne me fasse sombrer. Alors ce que j’ai compris de cette épreuve, je veux que cela serve à tout disciple, afin qu’il ne perde pas son temps à se battre avec les éléments naturels mais à accepter ses desseins comme venant de Dieu pour son plus grand bien et pour son édification, pour qu’il soit parfait comme son Père céleste est parfait….sachant que cette aventure se fera à plusieurs. Le Père unit avec ses fils.

Amen

dimanche 7 avril 2024

DIEU PASSE EN REVUE SON PEUPLE |31|

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Par Eric Ruiz

« Dieu considéra tout ce qu’il avait créé et trouva cela très bon. Il y eut un soir, puis un matin: ce fut le sixième jour. ». Dernier verset (31) du premier chapitre du livre de la Genèse (Dans la version Semeur).


 

Le livre de la Genèse continue à nous réserver encore bien des surprises. J’avais parlé récemment de la très belle relation fraternelle qui existait entre Abraham et Abimelec. Mais que dire de celle que Jacob eut avec son oncle Laban, frère de sa mère ?


Certes, elles sont toutes deux bien différentes sur bien des points. Mais reconnaissons que Jacob et Laban ce n’est pas une relation fraternelle des plus inspirantes.


L’alliance qu’ils firent n’eut rien d’amicale et de fraternelle. La méfiance était au centre de l’accord. C’était plutôt un pacte d’éloignement et de non-agression réciproque ; au final il y aura bien deux camps et non une seule famille unie : « Que ce monceau soit témoin et que ce monument soit témoin que je n'irai point vers toi au-delà de ce monceau, et que tu ne viendras point vers moi au-delà de ce monceau et de ce monument, pour agir méchamment (avec de mauvaises intentions (BS) pour nous nuire l’un à l’autre BO). »  (Genèse 31 : 52).

 

Pourtant, au début de leur relation, Laban semblait très amical et hospitalier. Il a accueilli Jacob les bras ouverts et il vit d’un très bel œil son souhait d’épouser sa fille cadette Rachel. Il l’invita donc à rester chez lui sept ans avant de l’épouser.


Mais ces sept années sont un sacrifice de taille, c’est une dot très élevée ; Ensuite Laban dévoila son côté fourbe et manipulateur. Il avait d’autres idées en tête qu’il n’avait pas encore partagées. Il piégea Jacob pour qu’il le serve à nouveau pour sa fille aînée Léa, prétextant que c’est la coutume de prendre l’ainée avant la cadette. Tout était bon pour que Jacob soit à son service pendant de très nombreuses années, et au passage quel manque de considération pour ses deux filles. Elles n’étaient que de vulgaires instruments dans les mains de leur père. 


Dans les faits, Jacob resta même 20 ans au service de son oncle. Genèse 31 : 41 « Voilà vingt ans que j'ai passés dans ta maison; je t'ai servi quatorze ans pour tes deux filles, et six ans pour ton troupeau, et tu as changé dix fois mon salaire ».


Si bien que les reproches que fera Jacob à son oncle sont plus que justifiés. Aujourd’hui on dira que Jacob s’est laissé exploiter par sa famille. Elle s’est servie de sa crédulité, de sa faiblesse provoquée par ses sentiments amoureux envers Rachel ; Disons-le, celui qu’on nommera plus tard Israël, n’a-t-il pas été l’esclave de Laban ? Cette main tendue amicale n’a-t-elle pas cachée une volonté d’asservissement ?

Jacob était un bon travailleur et payé peu cher (son salaire variait selon les envies de son oncle). Alors, lui, Jacob le trompeur de son frère Ésaü et de son père Isaac, a été trompé par son oncle : le trompeur trompé.


Or, cette entourloupe n’est pas si rare que cela dans les familles, comme elle n’est pas rare non plus parmi les croyants qui s’unissent comme des frères. Au début de leur relation, l’accueil et la fraternité paraissent authentiques ; et quelques temps plus tard, les nuages s’amoncellent et dévoilent les véritables intentions, la noirceur des cœurs.


Je pose la question : Par amour pour Dieu, qui n’a pas accepté d’être au service d’un homme d’Église comme Laban, en sacrifiant des années pour sa cause? Qui ne s’est pas soumis en se rendant plus malléable et moins prudent ou en supportant plus d’obligation que d’habitude (par amour) ?

Et les païens doivent regarder ce genre de fraternité avec un certain dédain.


Mais ne jugeons pas trop vite, parce que Dieu a trouvé cela très bon. Oui, « Dieu considéra tout ce qu’il avait créé et trouva cela très bon. » Genèse 1 :31. Et ce verset 31 rejoint parfaitement Genèse 31.

Le 31 renvoie à un évènement très particulier et important ; C’est ainsi que l’expression populaire « se mettre sur son trente-et-un » est traduite.  Elle signifie : « s’apprêter pour une grande occasion ». Et le jour de cette grande occasion : « Dieu considère tout ce qu’il a fait » et le trouve très bon.


Le verbe considérer a un sens : c’est celui de tout examiner dans les moindres détails. Dieu passe en revue ce qu’il a établi, comme un général d’armée le fait en inspectant l’état de ses troupes.


Dans quel but ? Dans le but de ce que nous dit Job au chapitre 31 : Dieu ne connait-il pas toutes nos voies, ne comptent-il pas tous nos pas ? Ne sait-il pas « si j'ai marché dans le mensonge, si mon pied a couru vers la fraude  Que Dieu me pèse dans des balances justes, Et il reconnaîtra mon intégrité! Si mon pas s'est détourné du droit chemin, Si mon cœur a suivi mes yeux, Si quelque souillure s'est attachée à mes mains» ?

 

Pour en revenir à Jacob : Le fils d’Isaac n’avait récolté que ce qu’il avait semé de mauvais après tout. Et l’esprit de Dieu a non seulement approuvé, mais c’est lui qui a mis un terme à cette épreuve, jugeant qu’elle avait été juste dans sa forme et dans sa durée ; et par conséquent : elle fut très bonne. 

Jacob avait été passé en revue au moment où il a commencé à voir le visage de Laban changé (je pense qu’il avait alors un regard dur, envieux et jaloux) et aussi, lorsqu’il a entendu les fils de Laban dire faussement qu’il s’était emparé de toute la richesse de leur père. Ce jour-là, Dieu parla à Jacob dans ces termes, Genèse 31 :3 ; « Alors l'Éternel dit à Jacob: Retourne au pays de tes pères et dans ton lieu de naissance, et je serai avec toi ».


Dieu vit le résultat de tout ce qu’il avait fait à travers Jacob durant ces 20 années passées sur le territoire de son oncle et trouva cela très bon ; Et maintenant il était l’heure que Jacob suive ce que Dieu avait décidé pour lui et sa famille : qu’il retourne à Canaan.

Dieu laissa Jacob fuir sans en informer son oncle, sinon Laban aurait trouvé encore des excuses pour faire travailler son neveu plusieurs années ; et puis Dieu ne voulut pas que la relation entre Jacob et Laban s’enflamme et qu’elle tourne à la violence. Il ne voulut aucune vengeance. Alors notre Seigneur trouva bon de parler en plus à Laban alors qu’il était énervé et s’apprêtait au plus vite à stopper la fuite de Jacob. « Dieu apparut la nuit en songe à Laban, l'Araméen, et lui dit: Garde-toi de parler à Jacob ni en bien ni en mal! » Genèse 31:24


Notre Seigneur, nous montre plusieurs choses.  D’abord, juste ou injuste, peu importe, la qualité de la relation : Elle est secondaire. Ce n’est à personne de plaider en faveur de la vérité ou contre le mensonge. Ensuite le péché a été consommé des deux côtés.


Par conséquent, les relations que nous avons, nous croyants entre frères suivent ce que Dieu a décidé à l’avance. Pour Abraham et Abimelec, ils devaient tous d’eux s’unir d’une amitié fraternelle pure et authentique, parce que leurs cœurs jumeaux les y préparaient naturellement. Tandis que pour Jacob et Laban, leur union basée sur des combines portait en elle déjà leur séparation; une séparation qui viendra après 20 ans de servitude. Juste le temps aussi pour que Jacob s’enrichisse et que sa richesse éveille la jalousie de Laban.


Malheureusement, parmi les chrétiens beaucoup ont établi leur relation sur des combines. Dans bien des situations, ils perdent leur temps et leur énergie en essayant de tirer la couverture à eux, en cherchant à vouloir prendre parti pour des causes justes ou injustes. Ils jugent avec une connaissance réduite des faits. Alors que Dieu à une vision profonde et totale de tous nos actes et de toutes nos pensées. Et il sait quand le moment est favorable.


Ainsi, si une division doit  avoir lieu, elle ne se fera pas à partir d’une volonté humaine, mais bien souvent à partir d’un mauvais esprit comme l’esprit de convoitise ou de jalousie qui prendra des proportions de plus en plus grandes, jusqu’à provoquer la division. En d’autres mots, les démons se multiplieront et l’esprit satanique détruira ce qui avait commencé à se bâtir.


Pour Jacob, les choses auraient, c’est vrai, pu tourner complètement autrement.

Jacob était partit avec toutes sa famille, mais Laban découvrant la fuite de son neveu voulu aussi trouver celui qui l’avait volé et repartir avec lui. C’est Rachel en volant les petites sculptures divines des faux dieux de son père, qui prit beaucoup de risque et aurait pu être découverte. Jacob aurait-il pu alors se séparer de la femme qu’il aime et de ses enfants ou décider de faire marche arrière avec eux et rejoindre Laban?


La question, dans les faits, ne pouvait se poser.

Car Dieu s’était préparé pour la grande occasion (Il s’était mis, pardonnez-moi l’expression, sur son 31). Dieu avait considéré, (passé en revue) la famille complète. Premièrement, il mit fin à la domination de Laban et deuxièmement, il passa au crible toute la famille de Jacob ; Elle était prête à repartir vers Canaan ; et le plan de Dieu était plus qu’en route. Alors Laban voleur, à lui aussi été volé par sa propre fille ainée et il ne trouva pas les théraphim (qui étaient pourtant pas très loin d’où il cherchait). Et Laban retourna seul chez lui le lendemain.


Alors cela signifie-t-il que Dieu dirige tout dans nos vies ?


Non, le libre-arbitre de l’être humain se fait. Mais il reste encadré par nos fautes et nos erreurs, sans oublier, la mission qui nous a été confiée qui doit, elle, arriver à terme. Laban unit profondément à ses faux dieux s’est vu abandonné par ses filles et ses petits-fils et Jacob devait retourner avec ses femmes, ses servantes, ses enfants, et ses troupeaux en Canaan où l’attendait une mission avec d’autres épreuves à vivre pour lui et sa descendance.

 

Vous voyez, face à des périodes d’injustices qui peuvent nous paraitre longues et pénibles, nous devons relever la tête, garder la foi en Dieu, parce que Dieu, à un moment voulu par lui et lui-seul, passe en revue ses enfants, pour décider de leur sort. C’est un nouveau départ, comme la fin d’un cycle aussi. Dieu voit notre témoignage et pratique Genèse 1 :31. Il évalue tout ce qu'il avait fait et trouve que cela est très bon.


Mais il peut aussi trouver nos œuvres détestables.


Jésus parle : « Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes » (Matthieu 23 :31)

Alors ce passage semble être un caillou dans la chaussure. Ne va-t-il pas à l’encontre de Genèse 1 :31 ?

Eh bien pas du tout, car le témoignage contre soi-même fait partie des choses que Dieu trouve très bonnes, puisqu’il aime la vérité et qu’il a opté pour que les mauvaises voies soient dévoilées au grand jour, en pleine lumière.

Ainsi, quoi que nous ayons vécu, nous avons pris le chemin qu’il nous avait préparé.

Et, même si l’injustice touche notre vie, Dieu se souvient de l’alliance que nous avons passée avec lui lors de notre baptême. Il pourvoira à nos besoins, malgré nos fautes, comme il l’a fait avec Jacob qui l’avait trompé.


Mais, il arrive un temps où il passera en revue notre témoignage pour décider de la suite.

Jean 5 :31, Jésus dit : « Si c'est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai. ».

Vous voyez, les œuvres que vous pratiquez sont forcément celles que le Père vous a enseigné. Il ne peut en être différemment, si vous êtes dans la lumière. Sinon votre témoignage sera contre vous, il sera ténèbres.

Et je le répète, Dieu sera satisfait, même de ce mauvais témoignage parce qu’il révèle la vérité d’une personne.

N’oubliez pas qu’au premier jour, « Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres » et au sixième jour Dieu considéra ses œuvres et les trouva bonnes.


Mais alors quel est ce témoignage que Dieu aime particulièrement et qui nous plonge dans sa lumière?


C’est celui de Jean 8 :31 « Et Jésus dit aux Juifs (judéens) qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; ».

Maintenant, très bientôt, Dieu va repasser en revue ses enfants, Matthieu 25 :31

Que nous dit ce verset 31 ? En quoi est-il très (très) bon pour notre Dieu ?

Eh bien parce que «  Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire ».

Ce moment est très bon pour Dieu parce qu’il est aussi très bon pour le fils de l’homme, pour celui qui sera adopté comme fils et qui s’assiéra aussi sur le trône.  

Quand verront nous ces choses ? Nul ne connait le temps, nul ne connait ni le jour ni l’heure de ce passage en revue des troupes, où nous serons considérés, examinés dans les moindres détails.

Mais nous devons nous préparer pour ce grand jour et faire comme s’il arrivait demain ou dans quelques minutes.

Amen

dimanche 5 novembre 2023

JESUS ou JESUS-CHRIST ?

510

Par Eric Ruiz

 

Il existe des choses qui peuvent paraître insignifiantes, qui s’apparentes à des détails alors qu’elles ont une importance capitale pour comprendre le sens, l’intention du propos ; la vérité est souvent faite ainsi.


La Bible avec tous ses livres nous amène à saisir avec l’Esprit saint ces petits détails qui n’en sont pas.

Mais attention à ne pas retomber dans des dogmes que raffolent l’esprit religieux, comme aussi à ne pas se laisser bercer par une spiritualité mystique avec des absolus.

« Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jean 14 :13).

De quel nom s’agit-il exactement et pourquoi laisse-t-on trainer comme un doute à ce sujet ?

 

Avez-vous remarqué que les Évangiles emploient tantôt Jésus seul ou Jésus avec son lieu de vie Nazareth (Jésus de Nazareth), alors qu’à d’autres moments, c’est une autre appellation : Jésus-Christ que nous trouvons ?

Bien que cela soit la même personne, il y a une différence très importante.

La première, la principale c’est que Jésus ou Jésus de Nazareth est un nom commun d’hommes. Ce nom s’inscrit dans une généalogie. Jésus est né de parents connus à une date précise et son corps a été enseveli à une autre date. La notion de temporalité est importante. Jésus, l’homme, ses dires et ses faits se rapportent à une période de l’histoire : Le premier siècle. Son récit tient du passé. Par conséquent, la référence de Jésus est terrestre et temporelle.

 

Jésus de Nazareth, c’est son identité terrestre.

 

Jésus sauveur (tel que son nom l’indique) ne l’était qu’en devenir.

Bien qu’il soit né d’une femme Marie, et du Saint-Esprit, il était certes Dieu fait homme, mais il n’était pas encore dans son intemporalité. Il était né de la terre mais pas encore du ciel.

En d’autres terme, Jésus de Nazareth n’aurait rien pu  changer fondamentalement chez les humains qu’il a rencontré. Par contre Jésus-Christ est véritablement notre Sauveur avec un grand S.

Jésus est mort sur la croix et c’est Christ qui l’a ressuscité.

Christ n’est pas une particule rajoutée. Christ, le Christ c’est Christo en grec, c’est le oint, le Messie ; C’est une onction divine qui s’est rajoutée.

Historiquement, tant que Jésus de Nazareth n’a pas été baptisé d’eau par Jean le Baptiste, sa mission intemporelle ne pouvait commencer. Mais  au moment où « il sorti de l’eau, Jésus vit les cieux s’ouvrir, et l’Esprit descendre sur lui, comme une colombe…Aussitôt l’Esprit poussa Jésus dans le désert. » (C’est ce qu’on lit dans l’Évangile de Marc). Voilà le commencement des actes du Christ Jésus.

Les jours de sa chair nous renvoie aux nôtres et Jésus né de Marie est aussi fait de chair et de sang qu’un autre humain.

C’est l’onction, Christ qui donne la puissance à Jésus.

 

Et c’est Christ qui lui donne son identité céleste.

 

Son identité fait alors qu’il brise le temps. Jésus-Christ devient intemporel, il est présent, passé et futur. Sa mission est intergénérationnelle et touche toutes les nations.

 « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement. », mais on ne peut pas le dire de Jésus.

 

Si bien que pour en arriver là, Jésus de Nazareth a dû faire l’expérience par un apprentissage fait de souffrances, de sacrifices pour être prêt à être oint, pour que sa fonction vienne du Père, pour être Jésus-Christ.

Hébreux 5 :7-8 nous renvoie directement à ce dur labeur humain.

« C'est lui (Christ) qui, dans les jours de sa chair,…a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes. ».

Ici on parle d’un enfant, Jésus, qui est devenu Fils par son obéissance à souffrir pour son Père (Père céleste).

Jésus nous donne la voie à suivre pour nous qui sommes de la race humaine, cette même race dont il est issu.

 

Dans le texte biblique, il y a  des mots qui sont fondamentaux et qui viennent terminer le verset 7 : « ayant été exaucé à cause de sa piété ».

Si on reste attaché à des doctrines religieuses, Jésus aurait toujours été exaucé du Père parce qu’il était Dieu dès le départ, dès sa conception dans le ventre de sa mère, Marie.

Penser ainsi est faux et provoque de l’idolâtrie, car cela abouti à concevoir qu’un élu est prédestiné et qu’il n’a pas grand-chose à faire pour plaire à Dieu. L’évolution se fera naturellement, sans effort ».

 

Bien-sûr que Jésus a toujours été ce fils en devenir. Mais il devait grandir en maturité pour atteindre un état de fils et ne pas rester l’enfant divin qu’il était au départ.

Jésus a donc connu son temps de consécration…seulement après qu’il ait obéit de nombreuses années en souffrant ce que d’autres souffrent. Cette piété n’était pas une simple formalité.

Jésus a été tenté en toute chose ; Hébreux 2 :18 « car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il(Jésus) peut secourir ceux qui sont tentés. »

Ce détail qui n’en est plus un, nous aide à comprendre que nous avons aussi à vivre ce passage indispensable ; nous avons à passer par la piété pour devenir « fils de l’homme ».

Si nous ne faisons aucun travail, si nous ne labourons pas notre champ, la semence divine qui y tombera ne portera aucun fruit.

 

Alors un petit rappel concernant « le fils de l’homme ». Cette appellation n’est pas un titre, même si elle est souvent employée à la place de Jésus-Christ dans les Évangiles. Nous sommes tous fils de l’homme. Mais il y a le fils de l’homme déchu descendant d’Adam et le fils de l’homme descendant de Christ (vous voyez là, il n’y a pas de descendance directe venant de Jésus de Nazareth). Il y a par conséquent un Fils de l’homme déchu et un fils de l’homme gracié et glorifié qui aura une lignée : la lignée christique.

Et ce fils de l’homme gracié ne l’est pas dès sa naissance ; Même s’il est consacré, comme l’était Samson par exemple. Il devra passer par des étapes importantes : par 7 tonnerres ou par les 7 esprits de Dieu qui sont devant son trône (je vous encourage à lire ou écouter les « 7 tonnerres » ou « Dieu : un seul esprit ou 7 esprits ? »).

 

Maintenant que nous avons compris que le nom de Dieu suit un processus d’évolution sur terre : La question de savoir QUI prier ou avec quel nom doit-on baptiser, ne devrait plus se poser.

On ne devrait pas prier l’homme Jésus parce que son identité reste rattachée à la terre. Par contre Jésus-Christ, lui a une identité céleste qui nous permet une relation avec le Père.

Or, les choses ne sont pas si simples.

Maintenant allons plus loin, car on est en droit de se poser quelques questions concernant la prière de l’apôtre Pierre dans le livre des Actes chapitre 3 verset 6 qui associe l’identité terrestre à l’identité céleste du fils de l’homme.

« Alors Pierre lui dit: Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche ».

Je sais, que cette prière de Pierre est devenue pour certaines sectes religieuses la seule prière juste et exauçable (comme si oublier un des noms : Jésus, Christ, ou Nazareth pourrait rendre anathème la prière ; et par voie de conséquence son exaucement) ; mais comme je le disais déjà plus haut, ne retombons pas dans les liens et les chaines des religions.

Cette prière est faite dans un contexte. Pierre ici, rend témoignage à Jésus l’homme Dieu venu donner sa vie et à Jésus-Christ, le oint qui agit selon l’esprit du Père (c’est un double témoignage). Ce double témoignage, Jésus en parlait directement dans la prière du notre Père quand il dit : « Que ta volonté soit faite sur la terre (premier témoin) comme au ciel  (deuxième témoin)».

Dieu a bien une double volonté, comme un double témoignage (un témoignage terrestre comme un témoignage céleste) ; et « au nom de Jésus-Christ de Nazareth », Pierre insiste particulièrement sur cette double volonté divine.

 

De même, regardez bien quand Pierre et Jean rendirent témoignage à Jérusalem devant les chefs du peuple, les anciens et les scribes ainsi que le souverain sacrificateur, pour savoir de qui il tenait la guérison d’un malade , voilà ce que dit Pierre :  « Pierre rempli du Saint Esprit leur dit ; C'est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous. ». Revoilà le double témoignage.

Avons-nous besoin forcément de ce double témoignage pour prier notre Père qui est au ciel ou pour baptiser les nouveaux croyants? C’est une question qui a du sens.

Ma réponse : Je ne le crois pas.

 

Mais pourquoi ne pas prier alors Jésus seul ? (car c’est ce que semble dire Pierre un peu plus loin toujours au chapitre 4 du livre des Actes) « Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, Et qui est devenue la principale de l'angle. 12Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés ».

Oui en effet Pierre parle d’un seul nom « Jésus » comme le seul nom donné aux hommes pour être sauvé. Mais là aussi le contexte est important pour ne pas se perdre dans les méandres d’un dogmatisme aveugle.

Pierre parle de Jésus de Nazareth, de ce témoin terrestre, en tant qu’homme divin rejeté, mis à mort au même titre qu’un bandit, un imposteur, mais qui a porté nos infirmités à la croix pour que nous soyons sauvés. Pierre est toujours dans un discours d’exhortation visant à faire réaliser que le sacrifice de Jésus (d’où l’importance de son nom Jésus) était unique pour notre salut à tous et qu’il ne viendra personne d’autres, aucun autre messie portant un autre nom.

Pierre, (animé du Saint-Esprit) souhaitait en parlant ainsi que leurs accusateurs fassent le lien entre Jésus, l’homme terrestre et Christ l’esprit céleste dont il était entièrement rempli. C’est d’ailleurs ce que firent leurs accusateurs en partie seulement, puisqu’ils le rejetèrent ; nous lisons : « … ils furent étonnés, …et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus…Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d'enseigner au nom de Jésus. ».

Les religieux, dans les faits, acceptaient volontiers le Christ, le Messie, mais ils bannissaient le fait qu’il soit en Jésus de Nazareth.

En fait, il n’acceptait pas le  témoignage terrestre. Ils n’acceptaient pas ce que Pierre proclamait…

Actes 2 :36 : «  Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ».

Le résultat de tout ce discours de Pierre, c’est que eux, les juifs comme personne d’autres n’ont pas à faire un choix entre Jésus ou Christ ; c’est Jésus-Christ que nous acceptons : le témoin terrestre et le témoin céleste, simplement parce que tout s’est réalisé selon la volonté de Dieu.

« Pierre leur dit : « repentez-vous, et que chacun soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés ».

 

Alors, comprenant ces choses, jugeons nos paroles. Ceux qui prient toujours « au nom de Jésus », d’une manière automatique, n’ont-ils pas mis le Saint esprit à la porte ?

 Ou n’ont-ils pas idolâtré l’homme Jésus ?

Se poser les questions justes aide toujours à examiner sa foi.

Ne soyons pas puritain ou dogmatique comme je le disais au début de ce message. Si dans notre cœur nous avons conscience que Jésus est venu sur terre accomplir sa mission de salut et qu’il est le messie promis et que Jésus-Christ vit éternellement par l’Esprit saint dans celui qui croit, notre témoignage est vrai.

Que nous prions au nom de Jésus, ou au nom du Christ, ou au nom de Jésus-Christ de Nazareth ou encore au nom du Père du fils et du Saint-Esprit, ce que Dieu exauce, c’est la vérité que nous avons dans le cœur. Lorsque Jésus demanda à Pierre : qui il était, « Pierre lui répondit : Le Christ de Dieu ».

Prier « au nom du Christ » n’est pas choquant si j’ai conscience comme Pierre que Jésus est venu incarner Christ.

Encore une fois si je pense à une autre personne, prier au nom du Christ devient anathème, car le témoin terrestre est rejeté.

Dieu n’exauce pas des mots mis bout à bout comme une formule magique. Le disciple n’est pas, ni un magicien, ni un druide.

Mais si notre cœur est partagé, alors nos prières nous condamnent parce qu’elles ne sont pas conduites pas l’Esprit saint mais par des idoles. Ce sont ces idoles-là qui barrerons la route à nos prières.

Laissons-nous guider comme Pierre l’était par le Saint-Esprit. Il priait  différemment selon le contexte, mais toujours dans l’idée de réconcilier son entourage avec Dieu, ce Dieu unique venu sur terre en chair, pour faire la volonté de son Père au ciel.

Amen.