dimanche 24 avril 2022

LES ANGES DECHUS : Où est la VERITE ? (1ère Partie)

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Par Eric Ruiz


« Non, il n'y a sur la terre point d'homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais. »  (Ecclésiaste 7 :20)

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » Romains 3 : 23

9Quoi donc! Sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché, 10selon qu'il est écrit;(Paul cite Ecclésiaste): Il n'y a point de juste, pas même un seul 11Nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu;12Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul; ».

Un constat sans appel...

Car, on le sait le péché sur terre est arrivé par le premier homme Adam et la première femme Ève. Mais avant d’être sur terre, nous étions des êtres célestes, des anges.

Question : Étions-nous tous en parfait accord avec Dieu ? En d’autres termes le péché n’était-il pas déjà-là ?

Je rappelle que pécher signifie manquer le but, désobéir aux lois divines. Au ciel, qui aurait l’outrecuidance de désobéir aux lois divines ?

On nous a enseigné pour beaucoup  qu’un Lucifer a désobéît et que cette ange, cette étoile, cet astre brillant a été précipité avec ses anges sur la terre ; Qu’une partie seulement a été désobéissante. Les uns avaient donc un mauvais esprit, les autres avaient un bon esprit.

Et le but de Dieu a été d’amener sur terre ces étoiles du ciel possédant de bons et de mauvais esprits ; les anges de Dieu et les anges du diable.

Voilà le dogme si communément enseigné de génération en génération.

Un groupe d’élus célestes : les bons anges face à un groupe de perdus célestes : les mauvais anges.

Ils se retrouvent (les deux groupes), sur terre, mélangés et attendent que la moisson divine trie les bons, les sauvés d’un côté, les mauvais, les perdus de l’autre : Le paradis pour les bons et l’enfer pour les mauvais.

 

Est-ce vraiment la vérité ?

 

Parce que si c’est la vérité, cela voudrais dire que les bons anges vont naturellement chercher Dieu sur terre tandis que les mauvais anges vont s’égarer, se pervertir rapidement et ne jamais chercher Dieu.

Or, l’apôtre Paul est catégorique sur un point : « NUL ne cherche Dieu; TOUS sont égarés, TOUS sont pervertis ».

Paul ne fait aucune distinction, lui. La totalité de l’espèce humaine est pervertie. Oh là là, Paul, tu nous embêtes avec cela ! Pourquoi mettre tout le monde au même niveau ?

Pourquoi ne pas donner la faute uniquement au premier Adam, c’est lui qui était fautif dès le départ et pas forcément nous. Ne sommes-nous pas plutôt devenus héritier du péché à cause de lui ?

En fait, nous devons revenir à l’origine des choses ;

Le premier démon était déjà en activité dans le ciel. Son nom : l’orgueil, l’esprit du dragon. Le sentiment de toute puissance, le désir de dominer, l’envie de briller plus que les autres. La soif de pouvoir était bien là présente dans cette autre dimension.

 

Et, à la vérité, l’égarement n’est pas pour certains, il est pour tous.

Adam premier homme, comme Ève première femme n’ont fait que de montrer la nature de ce que nous sommes tous au départ.

Nous sommes, c’est vrai, des esprits libres. Nous avions déjà le libre-arbitre, nous pouvions choisir le bien ou le mal, plutôt que la révélation divine.

Au ciel, dans cette autre dimension, il y a eu des astres brillants, des anges voulant s’élever au-dessus de Dieu et au-dessus des autres. Et il y avait d’autres anges qui ont résisté, qui ne voulaient pas s’élever, qui voulaient rester fidèle à Dieu.

Or, ces anges là ont finalement été eux aussi séduits par les astres brillants.

C’est pourquoi les astres brillants (les Lucifer) ont entrainé avec eux dans leur chute les autres… Seulement certains ?

Non, tous les autres, tous ceux qui avaient leur libre arbitre.

Alors, c’est vrai, les êtres terrestres ne font que reproduire ce qu’ils étaient au ciel. Et c’est pourquoi il n’y a point de justes sur terre, parce qu’il n’y avait point de juste au ciel mis à part notre Dieu créateur et sauveur.

Pourtant les anges ne sont-ils pas des envoyés de Dieu ? N’ont-ils pas des missions à accomplir ? Ont-ils finalement le choix et la possibilité de désobéir ?

En fait, le statut des anges est particulier, car certains ont le pouvoir de désobéir et d’autres non.

Pourquoi ?

Parce qu’au ciel plusieurs catégories d’anges existent.

-Il y a les anges annonciateurs, qui sont envoyés par Dieu pour réveiller, ou annoncer, la parole de Dieu, annoncer un commandement, révéler des prodiges (comme l’ange Gabriel) ;

il y a une deuxième catégorie d’anges :

-les anges protecteurs, qui sont envoyés pour protéger ou pour lutter contre l’adversité ou encore pour détruire (comme l’archange Michael), c’est l’armée de Dieu.

Ces deux catégories d’anges sont représentés par un archange qui ne les commandent pas, ils sont tous serviteurs du Dieu très-haut et entièrement soumis à lui, sans connaitre le libre arbitre.

-Puis, il y a une troisième catégorie d’anges, bien différentes de ces deux premières:  Des anges inachevés. Et cette catégorie : c’est la nôtre, des êtres célestes, des serviteurs… mais à la grande différence des deux premières, susceptibles de désobéir, car possédant un libre arbitre.

Le but de ce libre arbitre n’est pas anodin ; et c’est sur ce but que nos yeux doivent être fixés.

Le libre arbitre est le moyen choisi par Dieu pour que nous devenions des fils de Dieu ; pour que nous passions de serviteurs à fils.

Voilà pourquoi Dieu nous a dotés de ce pouvoir de choisir.

Alors, tous, nous avions des missions à accomplir, mais les combats ont été inévitables, car poussés par l’orgueil, par la convoitise et l’idolâtrie des futurs fils de Dieu.

 « il y eut guerre dans le ciel. Michael et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 8mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel ». (Apocalypse 12 :7-8)

Satan, cet esprit mauvais faisait partie, lui-aussi, des anges destinés à être fils.

Si satan (shatan, en hébreu, l’adversaire) à désobéi, c’est que tous nous avions aussi cette possibilité : la possibilité de devenir adversaire du Père.

L’orgueil amène à faire des excès de zèle, à suivre des anges plus lumineux au premier abord, et à être séduits par leur lumière ;

Mais, pour ces anges séducteurs le combat est plus féroce, ils se battent pour porter la lumière (sens du mot Lucifer). Et le résultat fut celui-là :

«  Et le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » (Apocalypse 12 :9).

Certes, tous les anges n’ont pas été chassés du ciel et précipités sur la terre.

Seules les deux premières catégories sont restées au ciel : les anges serviteurs comme l’ange Gabriel et les anges serviteurs comme l’Archange Michael ; Car ces anges ne peuvent déchoir de leur fonction. Ils n’ont pas non plus à croître dans le ciel. Ce sont des êtres accomplis parfaitement.

Les autres sont ce tiers, ou cette troisième partie qui a été précipité sur la terre.

« Et sa queue (du dragon) traînait la troisième partie des étoiles du ciel, lesquelles il jeta en la terre; ». (Apocalypse 12 :4) version Martin.

Alors rappelons-nous que la terre représente matériellement, physiquement ce qui est au ciel.

Le Temple, le Sanctuaire inspiré à Moïse était déjà au ciel ; il est le même au ciel (bien-sûr sous une forme spirituelle).

Il y a le lieu saint où n’importe quel ange peut venir s’assembler à la « table » de communion (et, satan est venu discuter au sujet de Job).  

Mais, il y a le saint des saints où seuls y sont acceptés ceux qui sont purs : Dieu, ses anges et ses fils.

Comment les anges de la troisième catégorie (la nôtre) peuvent-ils passés du lieu saint au saint des saints ?

Est-ce par les missions qu’ils exercent au ciel ? Non, par celles qu’ils feront sur terre.

Leur mission aura comme but le même que Christ, le fils de Dieu: briser le voile ; et seul le passage terrestre permet cela.

L’ange doit s’incarner dans un être humain dès sa naissance ; Et dans sa vie terrestre, il devra passer par le sang de l’agneau puis ressusciter comme lui, pour franchir ce lieu.

Apocalypse 12 :11  (version Martin): « ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau, et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont point aimé leurs vies, [mais les ont exposées] à la mort.».

Alors, autre chose :

Dans le lieu saint au ciel, il a des échanges, des discussions (Jean 1 :« la parole était au commencement avec Dieu ») …mais  des discussions sur quoi, sur qui ?

« Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n'effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges » (Apocalypse 2 :5).

Au ciel, à la table de communion : des noms sont nommés, comme des gloires, des nouvelles gloires qui remontent de la terre après chaque moisson . On a célébré le fils unique Jésus-Christ d’abord, en premier puis les autres fils adoptés sont célébrés.

Luc 15 :7 « je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance »

Nous lisons aussi ceci : « Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus (du temple); j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem » (Apocalypse 3 :12).

Cette adoption dans le saint des saints est définitive. Celui qui aura vaincu est cette colonne in déplaçable et indestructible qui a un nom liée à sa nouvelle naissance, et à ce qu’il a construit avec elle, à sa nouvelle Jérusalem.

Dans le lieu saint des noms sont annoncés, pour qu’on se rappelle qu’ils ont persévéré sur terre jusqu’à la mort. Cette victoire leur donne alors un statut différent : celui de fils de l’homme devenu fils de Dieu. Ils pénètreront dans le saint des saints.

Connaissons-nous déjà des noms ?

Oui, Jésus-Christ les a montrés aux apôtres Pierre, Jacques et Jean, lors de la transfiguration. Moïse et Elie sont deux noms bien connus dans le ciel.

Et la transfiguration représente le saint des saints dans le ciel. Ceux en qui le Père place toute son affection, tout son amour.

Car oui, il faut le dire, il n’a plus été trouvé dans cette troisième catégorie d’anges, des êtres fidèles dans le ciel. Tous sont devenus adultères. Tous ont renié leur premier amour.

Ne pas le reconnaître, c’est encore être séduit par un esprit Lucifer, ces anges animés d’un esprit de dragon. Cet esprit qui fait briller l’extérieur du vase, alors que l’intérieur est remplis de putréfaction.

Mais l’espoir, apparaît avec la vision de Jean.

Apocalypse 21:1  « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu ».

L’apôtre Jean voit en vision la solution finale prévue par notre Père face à la chute des anges.

Soyons le persuadé, ce nouveau ciel ne comportera plus de Lucifer, ni d’esprits mauvais. Le ciel sera comme la terre purifié du mal.

Les fils de Dieu seront comme leur Époux, toujours animé du libre arbitre, mais leur amour sera scellé. Ils seront un.

Alors pour beaucoup, je sais c’est un scandale de penser que nous sommes tous des anges déchus au départ, chassés du ciel, entrainés par le mal. Quelle claque cela nous met !

Eh oui, nous n’avons rien décidé directement de notre naissance sur terre. Elle a été provoquée par notre chute.

Mais (et c’est cela le plus important) Dieu savait que le libre arbitre nous attirerait inévitablement vers les ténèbres. Qu’avec même la plus grande détermination, nous ne pourrions pas résister aux mauvais esprits.

Dieu avait un but par Jésus-Christ ; un but qu’il est venu révéler aux hommes : venir les sauver, venir les rassembler en lui, pour en faire ses frères, les fils adoptés du Père.

Alors notre Dieu, en nous chassant du ciel sur la terre ne nous a pas abandonné.

Le premier livre de la Genèse au chapitre 28 est là pour nous le rappeler.

Pensez au songe de l’échelle de Jacob.

Jacob, fils d’Isaac a vu une échelle reliant la terre avec le ciel et des anges descendre et monter sur cette échelle.

Ce songe montre bien le secours de Dieu qui est au sommet de cette échelle et qui contrôle tout « Et voici, l'Éternel se tenait au-dessus d'elle; et il dit: Je suis l'Éternel, le Dieu d'Abraham, ton père ».

Dieu garde ses enfants, ses anges quel que soit leur lieu. Il veille sur eux sur les générations suivantes et il leur promet de les sauver. L’Éternel dit à Jacob : « toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité ».

Donc le but de Dieu, n’est pas de nous perdre sur terre. Il n’a jamais eu cette intention.

Nous sommes, c’est vrai, venu sur la terre avec les conséquences de notre désobéissance.

Mais, et c’est là la grâce de Dieu, il est venu nous attirer à lui, nous rechercher alors que dès le départ nous nous sommes égarés au ciel.

Adam et Ève n’ont fait que de confirmer cet égarement.

Par conséquent, c’est pour un but louable et merveilleux que nous devons tous passer par le creuset terrestre. Ce creuset qui nous brûle, nous éprouve comme l’or, et nous façonne de telle manière que nous puissions changer d’identité, de nature et rependre notre place au ciel.

Entrer dans le royaume de Dieu, non pas comme nous y étions sorti (ces anges déchus qui descendent l’échelle). Mais comme des êtres régénérés, transformés, transfigurés (ces anges fils de Dieu qui remontent l’échelle de Jacob jusqu’au ciel).

Alors finissons sur cet émerveillement.

Le soir du 22 avril, (22 étant le nombre des anges), il y a eu un pic d’intensité,  des pluies d’étoiles filantes dans le ciel de France.

Nous aimons admirer ce fabuleux spectacle des étoiles filantes tombant du ciel lors d’une belle nuit étoilée.

Mais ce spectacle doit nous rappeler d’où nous sommes venus et pourquoi nous sommes nés sur cette terre.

Admirons cette chute d’étoiles comme notre propre chute qui a été le seul et unique moyen pour nous-mêmes d’accéder à cette identité divine que promet Dieu à ses enfants, qui deviennent ses fils par leur victoire sur leur nature pécheresse.

Amen

dimanche 17 avril 2022

L’Orgueil de Jéricho, plus que jamais d’actualité

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Par Eric Ruiz

 

Je vais vous parler au sujet de cette fameuse « ville des palmiers », appelée Jéricho.

Comment ce message m’est-il venu ?

Très curieusement, je n’arrêtais pas de penser au sens de Jéricho. Puis en regardant par la fenêtre de l’appartement de ma fille qui habite au Mans, mes yeux se sont arrêtés sur plusieurs jardins où arbore cet arbre exotique : le palmier (curieux, au passage cet élan pour l’exotisme, dans une région qui ne l’est pas du tout).

Mais, cet engouement à vouloir planter des palmiers partout cache-t-il peut-être une autre réalité si attachée à l’être humain?

Dans mon dernier message sur la double onction d’Élisée, j’évoquais cette ville, Jéricho dont le culte diabolique de l’orgueil s’est multiplié à l’infini.

La fidélité d’un disciple se voit à travers le fait qu’il ne se laisse pas, lui, séduire par cette ville, donc par l’orgueil qui en émane.

Pour rappel, c’est la première ville qui fut rasée, par le peuple Hébreu entrant en Canaan ; Il a fallu sept jours pour détruire ses murailles, (et je vous donne un indice important : pas par une armée puissante mais…)  par un prodige;

Et c’est la dernière ville que les prophètes Elie et Élisée quittèrent pour le Jourdain.

Sans avoir abandonné leur orgueil, jamais ces prophètes n’auraient pu séparer les eaux,  par conséquent, jamais ils n’auraient pu voir la vérité.

L’orgueil voile la vérité.

Mais il n’est pas un combat facile à mener ; c’est une lutte de premier ordre pour le disciple de Christ et il est souvent rattrapé au dernier moment par les grandes feuilles palmées que forme cet arbre.

Et oui, on aime les palmes, les récompenses, les honneurs. Recevoir les palmes académiques, la palme d’or, la récompense suprême. Courir après la palme de la sagesse.

Mais d’abord, pourquoi l’orgueil est-il attaché à cette ville dans la Bible ? Pourquoi Jéricho n’est-elle pas attachée à un autre démon comme l’idolâtrie ou la convoitise ?

L’arbre, dans les Écritures saintes est très souvent associé à l’être humain. Psaume 1 : « l’homme heureux…est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point ».

Le palmier fait office de grand arbre des régions chaudes, orientales. Donc, sa grandeur en fait une personne d’importance.

Dans le sens figuré, la grandeur du palmier, c’est l’image qui le représente le plus souvent.

Le célèbre poète français du 19ème siècle : Théophile Gautier en fait une description très élogieuse : « Rien n’est plus noble, plus royal, qu’un palmier. Ce grand soleil de feuilles au bout de cette colonne cannelée rayonne si splendidement dans le lapis-lazuli d’un ciel oriental ! ce tronc écaillé, mince comme s’il était serré dans un corset, rappelle si bien la taille d’une jeune fille ; son port est si majestueux, si élégant ! ».

Vous voyez on dirait la description d’une star hollywoodienne. On dirait aussi celle d’un être séduisant, qui pousse à l’admiration. Un Lucifer, qui porte sa lumière.

L’orgueilleux cherche toujours l’admiration, les premières places.

Il se vante de ses succès, il met en avant ses exploits. Il exagère ses actes de bonté.

S’il montre parfois quelques faiblesses, c’est comme pour le palmier qui se plie sous les vents forts, c’est pour mieux montrer la résistance de ses racines et la flexibilité de son tronc. En bref, c’est pour se grandir encore davantage.

Le palmier tout comme l’orgueilleux est un arbre quasi indestructible qui résiste à toutes intempéries et à la brûlure du soleil oriental comme au froid descendant jusqu’à -20°.

L’orgueilleux est ce palmier qui vit comme s’il était immortel.

Par conséquent, l’orgueil n’est pas un esprit à sous-estimer.

On a souvent tendance aussi à le voir moins présent chez soi ou chez certaines personnes d’apparence humble. « Oh je ne suis pas aussi orgueilleux que cette personne-là qui étale ses connaissances et qui est si suffisante, je suis loin d’être à son niveau ».

Pourtant, ne se protège-t-on pas ainsi d’un esprit mauvais que l’on cache pensant lui enlever de la force ?

Mais la question fondamentale dont la réponse se veut toujours la même : Est-ce que se sentir moins orgueilleux ou faire des efforts pour l’être moins, fait-il de chacun de nous des êtres plus vertueux ?

Nous savons bien au fond de nous-mêmes que non !

Mais, afin de continuer de répondre à cette question, rappelez-vous les circonstances de la bataille de Jéricho par Josué dans la Bible.

Josué 6 :1 : « Jéricho était fermée et barricadée devant les enfants d'Israël. Personne ne sortait, et personne n'entrait. »

L’orgueil : ce n’est pas n’importe quel esprit, c’est un esprit emmuré, barricadé au plus haut point. « L’orgueil c’est la forteresse du mal » (pour reprendre les mots de Victor Hugo).

Personne ne peut y entrer pour l’amoindrir ou le faire fléchir. Il n’y a aucun compromis avec lui. Et personne ne peut sortir de lui, il ne se divise pas. C’est tout ou rien avec lui.

Et la bataille de la cité de l’orgueil, montre un véritable carnage, aucun prisonnier, aucun survivant ; plus aucun être vivant même.

Josué 6 :20

« Ils s'emparèrent de la ville, 21et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux bœufs, aux brebis et aux ânes. ».

C’est pourquoi une fois brisé, cet esprit d’orgueil ne doit plus jamais réapparaitre. On ne doit surtout pas lui laisser la moindre chance de se reconstruire.

« Josué jura, en disant: Maudit soit devant l'Eternel l'homme qui se lèvera pour rebâtir cette ville de Jéricho! ».

Mais alors, comment faire concrètement pour briser ces immenses murailles de l’orgueil humain?

Revenons encore au récit de la bataille de Jéricho.

Sept sacrificateurs se tenant derrière l’armée tournaient chaque jour autour des remparts en sonnant de la trompette et le denier jour, ils ont même tourné sept fois de suite en sonnant du shofar et en étant suivis de l’Arche de l’Alliance.

Regardons le sens que cela a maintenant pour le croyant en 2022.

Dans ce combat face au mal, face à la vanité, chaque jour notre esprit doit être absorbé par l’esprit de Dieu (l’Arche de l’Alliance).

La loi divine doit être notre guide (comme les sept sacrificateurs et l’Arche l’était). C’est le trône de Dieu et son regard qui guide et qui est derrière nos choix et toute notre marche.

La loi c’est quoi ?

Tout ce qui est honorable, louable et aimable.

Mais face à des esprits contraires, notre esprit doit nous amener à faire sortir de nous des cris de repentance (le shofar).

Le septième jour, notre orgueil ne doit plus se voir il n’est pas sept fois moins fort, il est anéanti comme ses murailles qui s’écroulent.

« Lorsque le peuple entendit le son de la trompette, il poussa de grands cris, et la muraille s'écroula; ».

Le peuple correspond à cet esprit de domination qu’est la vanité. Cet esprit doit abdiquer (c’est cela pousser de grands cris).

N’oublions pas aussi que Jéricho fut assiégée. L’orgueil ne doit, à ce moment-là, trouver aucun moyen de se nourrir par l’extérieur.

Ne lui donnons aucun moyen de s’alimenter, de reprendre des forces comme :

-se laisser aller à des pensées qui nous redonnent raison,

-des pensées qui nous reprennent et nous poussent à nous affirmer de nouveau;

-des pensées qui refusent de laisser diriger notre vie par quelqu’un d’autre ;

-Des pensées qui voient dans la soumission un acte d’affaiblissement ;

-Des pensées qui nous amènent à nous sentir différent des autres.

-Des pensées qui nous font croire qu’elles viennent de Dieu.

 

Parce que, faisons attention, ce n’est pas, nous, croyants qui faisons effondrer les murailles de ce mauvais esprit… mais c’est la puissance de l’esprit de repentance. C’est l’onction divine qui le fait !

Ce qui est important c’est le résultat de cette repentance qui dure sept jours.

Si bien que l’humilité doit régner alors en nous ; et aucun esprit de victoire, ni de satisfaction personnelle ne doit émerger, sinon, nous retomberions directement dans ce mauvais esprit d’autocomplaisance qui consiste à vouloir reprendre le contrôle de sa vie.

 

« Tout l'argent et tout l'or, tous les objets d'airain et de fer, seront consacrés à l'Eternel, et entreront dans le trésor de l'Eternel ».

Dans le butin de Jéricho, rien ne devait être partagé. C’était un commandement ; Le butin était dévoué par interdit et consacré uniquement à Dieu.

Dans les faits, si une partie du butin est partagé, alors le trouble est jeté ; la confusion devient générale, ce qui signifie que l’orgueil renait de ses cendres.

L’exemple biblique est très parlant à ce sujet ; puisque Acan de la tribu de Juda désobéit à ce commandement de Josué et il s’empara, lui, d’une partie du butin de Jéricho.

Les effets maléfiques ne tardèrent pas à se manifester (à se manifester à l’ensemble du peuple).

Nous lisons dans Josué 7 que : « Josué envoya de Jéricho des hommes vers Aï, qui est près de Beth-Aven (« maison de la vanité » en hébreu), « à l'orient de Béthel pour explorez le pays.. ». 

Ils revinrent regonflés d’orgueil et d’assurance, prêt à reprendre les rênes de leur vie, puisque ils dirent à Josué: «  inutile de faire marcher tout le peuple; deux ou trois mille hommes suffiront pour battre Aï »;

Vous voyez cette arrogance, cette autosuffisance qui consiste à se croire le peuple béni, plus fort et plus saint que les autres.

Croyant avoir anéanti l’orgueil, ils l’ont ressuscité avec encore plus de force qu’auparavant.

Le résultat fut sans appel : les israélites qui avaient marché sur Aï prirent la fuite ou furent tués et « le peuple fut consterné et perdit courage. ».

Nous devons absolument nous imprégner de ce récit biblique et prendre cet exemple très au sérieux pour lutter contre la vanité, qui n’est pas une mince affaire.

La vanité, c’est Paul qui le dit dans les Actes, elle s’oppose au Saint-Esprit, Actes 7 : 51 : « Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d'oreilles! vous vous opposez toujours au Saint-Esprit. Ce que vos pères ont été, vous l'êtes aussi. ».

Une condamnation repose sur le cou de l’être humain qui pense être lui-même assez humble pour pouvoir lutter contre la tentation, ou encore que la grâce de Dieu suffit à lui faire fléchir le cou.

Cette pensée s’oppose au Saint-Esprit.

Eh oui, ceux-là pensent que le combat est gagné d’emblé, sans efforts et ceux-là se disent qu’avec Dieu une petite poignée d’hommes suffisent à détruire la ville de l’orgueil.

Or, ils auraient raison : SI Dieu avait donné cet ordre. Or notre Seigneur ne reviendra jamais sur sa parole et sur la manière de lutter contre ce démon.

Jésus n’a pas été exempt de cette lutte. Lui aussi a refusé la tentation de l’orgueil en refusant de se jeter du haut du temple (même s’il savait pertinemment que son heure n’étant pas venue des anges l’aurait porté sur leurs mains pour freiner sa chute).

Alors, nous devons aussi savoir que notre corps est le siège de nos malheurs.

« Le cou raide » est une expression employée 7 fois dans la Bible et surtout dans le livre de l’Exode (4 fois) pour signifier la particularité du peuple hébreu, qui en fait a les mêmes caractéristiques que celui de Jéricho.

« Le cou raide » est la marque de l’orgueil pour tous les êtres humains.

Par conséquent tout ce qui va se passer au niveau du cou devra nous montrer les signes de notre propre élévation. Le mal de gorge, l’inflammation des cordes vocales ou les douleurs cervicales sont aussi des indicateurs de notre santé spirituelle… et ne négligeons pas ces signes ; Car ils ne cherchent pas à nous condamner, mais ils nous montrent souvent un besoin d’abaissement et de repentance.

Une guérison demande toujours un sacrifice de notre part. L’orgueil doit être mis sur l’autel comme tous nos désirs et il doit brûler entièrement pour dégager une odeur de sainteté pour notre Dieu.

J’affirme au contraire (et j’en ai eu la vision) que le croyant d’aujourd’hui, possède un tel orgueil, qu’il se croit souverain sacrificateur. Il pense pouvoir pénétrer dans le lieu très saint parce que Jésus-Christ a déchiré le voile pour cela.

Mais il oublie au passage que sur le parvis extérieur, l’autel des sacrifices n’a pas été aboli.

Or, il passe devant comme s’il n’existait plus.

Tout croyant doit se discipliner à y sacrifier régulièrement sa nature pécheresse.

Jésus-Christ a certes déchiré le voile du Temple, mais il n’a pas donné un coup de pieds dans l’autel des sacrifices, bien au contraire.

Alors ne soyons pas des croyants aveuglés par notre onction. Elle ne doit pas nous voiler la vérité sur comment se fait notre élection.

Notre élection ne s’acquiert qu’à travers la fidélité et la durabilité de nos actes de justice.

Et Jéricho a été, il est et sera toujours le premier acte de justice à faire pour entrer en terre promise comme pour entrer au repas des noces de l’agneau.

Ce sera toujours par Jéricho qu’il faudra passer.

Alors n’endurcissons pas nos cœurs, ne permettons pas que notre onction nous monte à la tête, sinon, elle sera notre perte.

Elle sera à l’image de la prière du pharisien qui montre son incrédulité en priant en lui-même ainsi : «  O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont malhonnêtes, injustes, (et) adultères ».

Je voudrais pour finir reprendre ce que le Dieu qui ne change pas, qui s’appelle « Je suis » a montré à Moïse.

« l'Éternel lui fit voir tout le pays: le pays qu’il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob (donc le nôtre aussi… et pour le centre du pays, le midi, voilà ce qu’il donne), «  les environs du Jourdain, la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu'à Tsoar » (Deutéronome 34 :3)

Pour Jéricho, la ville des palmiers, maintenant on sait ce qu’elle signifie ; et nous devons en devenir le maître en la laissant en ruine ; si nous l’avons combattu par 7 jours de repentance.

Mais il y a une limite au centre et c’est Tsoar.

Quelle est cette ville frontalière ?

Un jardin de l’Éternel…mais encore c’est le lieu de l’insignifiant de la petitesse (traduction de Tsoar en hébreu).

C’est dans ce lieu que s’est réfugié Lot après que Dieu l’ait sauvé de Sodome.

Que ce lieu de la petitesse et de l’insignifiant soit aussi notre refuge à nous qui aimons la fidélité envers Dieu et qui haïssons l’orgueil.

Amen

dimanche 10 avril 2022

Levons Le Voile Sur La Double Onction d’Élisée.

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Par Eric Ruiz

 (En ce jour du 10 avril 2022, jour d'élection présidentielle en France, levons le voile sur l'élection spirituelle au regard de l'élection d'Élisée.)

Voilé, pas voilé,  le voile, c’est un sujet crucial dans la Bible. Des choses sont voilées tandis que d’autres sont dévoilées.

On pose la question à Jésus : Est-il Elie, le prophète qui doit revenir pour rétablir toutes choses? Et Jésus ne dévoile rien il laisse au contraire le voile sur cette identité. Et il répond vaguement sans ne rien dévoiler: « Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu  ».

En fait, je me suis posé la question pourquoi Dieu voile (cache) certaines choses et qu’ils en révèlent au contraire d’autres ? Dans quels buts fait-il cela ?

J’ai eu la réponse, qui est venue subitement, elle m’a sauté aux yeux. Il voile par soumission, par respect et par honneur.

Dieu se soumet lui-même aux lois et aux buts qu’il s’est donné. Il respecte au plus haut niveau ce qu’il a déterminé comme très saint et pur.

Jésus, alors en répondant sur Elie par une sorte d’énigme honore ce que Dieu chérit particulièrement : son onction.

Quand Dieu oint d’huile une personne humaine, cette huile dessine sur elle comme un voile, elle l’enveloppe comme une nouvelle chevelure. Et elle cache cette personne.

Cette personne n’agit plus en son nom, elle perd son identité terrestre pour revêtir une nouvelle identité et cette identité est alors voilée.

Moïse avait la peau de son visage qui rayonnait après sa rencontre avec Dieu sur le Mont Sinaï, et les enfants d’Israël craignaient de s’approcher de lui.

Mais quand il eut fini de leur parler, Moise mit un voile sur sa tête et son identité céleste fut alors beaucoup moins perceptible.

Le voile, autrefois, cachait une partie du temple : le lieu très saint.

Les deux chérubins sont derrière ce voile, l’Arche de l’Alliance aussi. La loi de Dieu qui est dans le coffre de l’Arche est aussi derrière le voile, tout comme la verge d’Aaron.

En fait, c’est le royaume de Dieu qui est voilé.

Par contre, tout ce qui est dans le lieu saint, n’est pas voilé. Pourtant la table de communion, l’autel des parfums, l’huile et le chandelier n’en sont pas moins prestigieux aux yeux du Seigneur. C’est vrai mais, reconnaissons bien que c’est cette partie qui est susceptible d’être salie, attaquée, souillée.

L’huile était une offrande apportée chaque jour par les Hébreux, pour le Temple. Par conséquent, la malédiction pouvait toucher le lieu saint ;

La menorah pouvait être souillée par le manque d’huile ou par une huile frelatée.

La table de communion pouvait aussi être remplie de vantardise et de traitrise par un pain rempli de levain.

Quant à l’autel des parfums une odeur malodorante signifiait que les sacrifices étaient eux-aussi souillés.

Or, il n’en était pas ainsi au départ. Rien n’était voilé.

Mais le péché étant entré dans l’humanité, par Adam et Ève, le voile est devenu indispensable. Le voile a séparé ce qui est vil de ce qui est saint ; car son rôle est en premier de conserver l’honneur de ce qui se trouve derrière le voile.

La règle c’est celle-ci : il n’y a que ce qui se trouve derrière le voile qui est soumis entièrement à Dieu.

Quand l’Arche de l’Alliance était aux mains des ennemis, la malédiction tombait sur eux. Quand cette Arche était transportée par les Lévites, elle bénissait Israël.

Et rappelez-vous, si un souverain sacrificateur (qui entrait une fois par an derrière le voile) ne s’était pas consacré correctement, il mourrait subitement, car il déshonorait ainsi la gloire de Dieu. Et grâce aux chaines qu’il avait aux pieds, on pouvait alors l’extraire de ce lieu très saint sans avoir à y entrer.

Donc, en voilant l’onction, en voilant ces deux chérubins, se faisant face sur le propitiatoire de l’Arche, Dieu permettait ainsi que sa parole ne soit pas atteinte (entre parenthèse les chérubins représente le fils de l’homme, celui qui est soumis à son créateur).

Le voile veille sur la parole de Dieu comme sur ses oints qui la professe.

Nous devons, par conséquent, prier pour recevoir ce qu’il a derrière le voile.

Notre quête est que notre être intérieur, notre cœur soit en or pur comme l’était l’Arche de l’Alliance.

Si ce qu’il y a de très saint avait été révélé à tous, le péché aurait tout anéanti et avec lui le salut.

Par conséquent, quand Jésus voile le royaume de Dieu en ne répondant pas à certaines questions ou en utilisant des énigmes, des paraboles, il protège de cette façon le salut. Il protège l’onction.

Parce que beaucoup s’opposent au royaume de Dieu. Ceux qui blasphèment contre l’onction, contre l’Esprit ne sont pas pardonnés. C’est le péché irréparable, car on déchire le voile à ce moment-là.

Dieu permet que l’homme charnel s’attaque à sa communion, mais pas à son onction. Car l’onction reste pure quoiqu’il arrive.

Balaam oint de Dieu prophétisait juste, mais la mort était attachée à sa désobéissance.

Il avait reçu l’huile des prophètes ; mais il avait oublié que cette huile doit abonder et même surabonder.

En s’éloignant de Dieu le manque d’huile est la caractéristique première de ceux qui renient leur alliance divine. Leur terre n’est plus arrosée et ils se dessèchent ; et leur terre inutile finit par être brulée. Dans le concret, ils gardent leur onction ; mais, elle, étant insuffisante, ils n’ont plus aucune puissance.

 

-Je m’étais toujours posé la question quant à l’onction du prophète Élisée.

A quoi lui avait servi concrètement de recevoir une double portion de l’onction d’Elie ? Je trouvais quand même très prétentieux de sa part de demander une chose pareille.

Souhaitait-il être meilleur qu’Elie ? Une seule onction de lui n’aurait-elle pas suffit ? L’onction d’Elie paraissait si parfaite, pourquoi la doubler, alors ?

Eh bien, ce n’est pas pour être plus puissant que le prophète (ça c’est encore de la convoitise et Élisée n’en avait point) non, c’est d’abord pour durer dans le temps.

L’onction d’Élisée a duré…elle a durée même après sa mort.

Lisons 2 Rois 13 :20-21 : « Élisée mourut, et on l'enterra (on l’enterra très âgé). L'année suivante, des troupes de Moabites pénétrèrent dans le pays. 21Et comme on enterrait un homme, voici, on aperçut une de ces troupes, et l'on jeta l'homme dans le sépulcre d'Élisée. L'homme alla toucher les os d'Elisée, et il reprit vie et se leva sur ses pieds. »

La double portion de l’esprit saint permis à un mort de faire ressusciter un autre mort.

Voilà la puissance de l’Esprit. La double portion est une puissance qui dure et qui ressuscite les morts. Parmi les nombreux miracles d’Élisée, il y eut celui de la résurrection du fils de la Sunamite. Élisée en s’allongeant sur son corps mort, lui redonna la vie.

Alors, maintenant pourquoi j’affirme (poussé par l’Esprit saint) que nous devons regarder plus à Élisée qu’à Elie ?

C’est vrai, les croyants ont les yeux posés sur l’enlèvement d’Elie, disparu par « un char de feu » dans un tourbillon. Ils aspirent à la même chose, au spectaculaire.

Mais Dieu a mis un voile sur Élisée. Dieu a voilé Élisée ; A quoi voyons-nous cela ?

N’importe quel chrétien aujourd’hui voudrait partir comme avec Elie dans un enlèvement soudain.

Pourtant (première chose) Élisée, lui, ne demanda pas à partir avec Elie. Elie rappelons-le est venu rétablir toutes choses. Mais quelles choses, en fait ? Eh bien, ces choses ont été voilées en ÉliséeEt parmi elles , il y a bien-sûr la résurrection qu’Elie est venu rétablir.

Revenons à la prophétie de Malachie 4 : 5-6 :« Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, Avant que le jour de l'Éternel arrive, Ce jour grand et redoutable. 6Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit. »

Elie montre et dévoile les étapes à vivre pour connaitre cette passation de pouvoirs ; et la première étape commence par le cœur, l’âme ; le cœur d’Élisée (son enfant spirituel) devait être comme le sien (ramené au même niveau).

Elie, en tant que père spirituel plonge littéralement son fils spirituel, Élisée, dans l’épreuve.

Quelles épreuves ?

D’abord l’épreuve de la longévité.

Nous devons aspirer à une huile sans cesse renouvelée, comme une double portion de l’esprit saint (c’est l’inverse que d’espérer un enlèvement rapide et c’est davantage : espérer dans la résurrection des morts).

Ensuite, le contexte que vit Elie et Élisée montre une période trouble, où les enfants d’Israël ont abandonné leur Dieu, renversé les autels et tué par l’épée les prophètes.

Elie le dit lui-même : «  je suis resté seul et ils cherchent à m’ôter la vie » (1 Rois19 :10).

C’est là que L’Éternel lui dit : « tu oindras Élisée, pour prophète à ta place ».

 

L’épreuve de la fidélité et de la persévérance.

Par quatre fois Elie a demandé à Élisée de rester loin de lui. Il lui a demandé de resté à Guilgal, mais Élisée ne s’est pas laissé corrompre par la convoitise qui y régnait et il a décidé de suivre l’Éternel Dieu en quittant ce lieu.

Ensuite Elie, lui demanda la même chose à Bethel ; la réponse d’Élisée fut la même (l’idolâtrie ne lui convenait pas) ; puis il lui a sommé de rester à Jéricho, (mais là aussi l’odeur de l’orgueil l’a fait fuir de ce lieu) et enfin Elie lui a demandé de ne pas venir avec lui au Jourdain.

Dans ces trois premiers endroits régnaient l’apostasie, le diable.

Mais ces lieux de culte était des épreuves de foi pour Élisée.

Elie savait que si Élisée, le suivrait partout, jusqu’après la frontière d’Israël (au Jourdain), il montrerait sa fidélité complète à L’Éternel ; Il pourrait alors faire comme lui, Elie, séparer les eaux (séparer ce qui est vil de ce qui est précieux) ;

Il pourrait s’emparer de son manteau au moment où il disparaitrait, ce qui montrerait ce qu’il est au plus profond de lui : un croyant véritable, accroché à la vérité jusqu’à la mort.

C’est en tout évidence ce disciple d’exception, ce « témoin fidèle et véritable », qui ne peut que lui seul obtenir cette double portion de l’esprit.

Elie, comme Élisée est ce disciple vu en vision par Jean et relaté dans Apocalypse 19 :11 « Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice ».12 Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même; 13et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. » 

« Un vêtement teint de sang ».

Je vous parlais du voile mis devant le lieu très saint. Eh bien la parole de Dieu se révèle dans ce qu’il y a de plus saint ; A travers des œuvres de sacrifices, se donnant jusqu’à la mort. Nous y voyons bien évidemment les œuvres de notre Seigneur Jésus-Christ, mais aussi celles des disciples d’exception, accomplis, « telios », parfaits, qui viendront par lui, à travers lui, et faisant comme lui.

Revenons sur la disparition d’Elie, et sur cette passation des pouvoirs entre les deux prophètes.

Ce qu’il faut retenir pour notre génération (comme pour les autres d’ailleurs), c’est que :

L’onction ne suffit pas ; Tant que notre vie n’est pas au point d’être menacée, il ne peut y avoir de grand pouvoir transmis, comme celui de la résurrection.

Quand Elie fut pris dans un tourbillon ; Élisée qui voyait ce prodige fut bouleversé. La violence du combat l’a complètement figé ; car c’est un char de combat qui arrivait à vive allure et qu’il a vu là devant lui, tout près, l’effleurant au passage.

Sa réaction spontanée fut d’appeler à l’aide, d’avoir lui aussi l’assistance de guerriers nommés par Dieu : «  Mon Père, mon père, char d’Israël et sa cavalerie ! ».

Mais, après cette épreuve qui aurait pu être la dernière pour Élisée, tellement le combat était menaçant,

le prophète put revenir en Israël et surtout séparer les eaux du Jourdain, comme l’avait fait à l’aller, Elie.

Élisée était bien comme son père et prophète Elie, mais avec cette longévité dans la puissance et cette résurrection en plus.


Alors que révèle Élisée une fois ce voile sur lui, levé ?

 

Que le disciple d’exception, le fils de l’homme, celui qui est adopté par le Père, (eh bien) que ce rétablissement ne se fait pas d’un coup mais par étapes, par épreuves successives.

Il nous faut d’abord, après avoir été oint, montrer notre fidélité en nous écartant volontairement des cultes religieux ; et cela pas une fois, ni deux, mais trois fois ;

TROIS comme pour marquer notre unité avec le Père, le fils et le Saint-Esprit.

TROIS comme ces trois démons que même Jésus de Nazareth a chassé au désert en rencontrant le diable : La convoitise (Guilgal), l’idolâtrie (Bethel) et l’orgueil (Jéricho).

Bien souvent un croyant va résister à la convoitise, mais il tombera à Bethel dans l’idolâtrie. D’autres résisterons fermement au deux premières tentations ; mais arrivé à Jéricho, l’orgueil rependra le dessus et il resterons là, sans pouvoir aller plus loin.

Or, (et c’est très important), C’est seulement après avoir marqué définitivement notre fidélité que nous pourrons manifester la vérité. Jamais avant.

Et, comment manifester cette vérité?

En séparant les eaux du Jourdain, en séparant le vrai du faux, le pur de l’impur, la parole révélée de celle qui est imitée.

Mais là aussi, la tentation de rester du côté du Jourdain, à la frontière d’Israël est forte. La tentation de rester du côté de nos racines spirituelles nous rappelle encore que nous devons rester là où nous avons été appelés.

Mais le choix est crucial pour franchir la quatrième étape, celle où nous pourrons revêtir le manteau d’Elie et recevoir notre double onction allant jusqu’à la résurrection des morts.

- Pour conclure, être oint de l’Esprit saint est indispensable, mais il ne suffit pas à lui seul. Cette onction doit être éprouvée pour être augmentée.

Élisée est une figure de Christ. Son voile levé nous montre bien évidemment Christ. Et la vie d’Élisée (relisez les passages dans le deuxième livre des Rois) a de multiples points communs avec celle de Jésus de Nazareth. 

Ce n’est pas pour faire d’Élisée encore une idole, mais pour prendre conscience du chemin qu’a parcouru l’onction en lui.

C’est un chemin de renoncement, de sacrifice qui aboutit à acquérir une couronne de fidélité, puis c’est un chemin de vérité, qui coule de l’onction ; et enfin l’onction augmentant aura pour effet la résurrection et les prodiges et miracles qui vont avec.

Voilà le rétablissement d’Elie promis à ses enfants comme Élisée.

Car ce chemin (le chemin d’Élisée) doit devenir, à nous disciple de Christ, NOTRE CHEMIN.

Amen