dimanche 25 août 2019

12 : LA RÉVÉLATION DU MAL

291
Par Eric Ruiz

J’avais toujours cru que le nombre 12 révélait l’élection dans le sens de la prédestination. Qu’il montrait les 12 disciples de Jésus : ses élus ; les 12 tribus elles aussi formant le peuple élu ; Les 12 portes du Temple montrant aussi l’élection de ceux qui les franchiront.
Mais on ne voit que ce que l’on désire voir. On ne voit que ce qui nous renvoie l’image que nous nous faisons de nous-mêmes. Et ici, je me représentais une image de moi-même meilleure que les autres. Je cherchais alors à prouver que je n’étais pas seulement appelé mais élu et depuis toujours.

Sans le Saint-Esprit tout est tellement subjectif est relié à nos désirs.
Je connaissais autrefois un frère qui disait toujours : « Je suis un fils de roi » donc je suis comme un prince prêt à régner.
Mais en voyant les choses ainsi comment peut-on faire descendre le roi de son piédestal ? (ce roi que nous avons façonné de nous-même).
Impossible. Qui peut alors venir nous enseigner autre chose que des paroles flatteuses qui vont dans le sens de ses propres pensées arrogantes ?

Mais en ce mois d’août 2019, quelque chose m’a mis un doute sur cette croyance, d’abord en lisant Genèse 12 à partir du verset 10 où Abram dévoile son cœur, se trahi en demandant à sa femme Sara de se faire passer pour sa sœur une fois arrivés en Egypte, parce qu’il craignait pour sa vie.
Alors, où est passé la foi légendaire d’Abram ? Abram craint pour sa vie alors qu’il venait de recevoir  une grande promesse de Dieu : « je ferai de toi une grande nation…je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ».

Abraham, « le père de la foi » révélait le mal qui l’avait saisi alors, mais qu’avait-il fait de son cœur d’élu ?

Grâce à ce mensonge Abram reçu beaucoup de bénédictions de la part de Pharaon, mais le roi d’Egypte en retour connu la détresse. « L’Eternel frappa de grandes plaies Pharaon et sa maison ».
Quand le mal se révèle, ce sont de grandes plaies qui s’abattent sur ceux qui s’abandonnent à lui. Pharaon en courtisant Sara reçue des plaies. Il sut alors (par ces plaies) que ce qu’il faisait avec Sara n’était pas juste et qu’on lui avait menti sur elle. Il avait alors la révélation du mal.

Il y a des signes qui ne trompent pas sur les mobiles de nos actions. Pour Pharaon les plaies qu’il reçues lui montrèrent le mensonge d’Abram et de Sara.

En parlant de signe révélant le mal, nous avons : Exode 12 :12 « je frapperai tous les premiers-nés du pays d'Egypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exercerai des jugements contre tous les dieux de l'Egypte. Je suis l’Éternel. 13Le sang vous servira de signe  Le sang sert à révéler le mal (comme le bien). Dans le contexte ceux qui n’avaient pas le sang sur leur les linteaux de portes virent leurs premiers nés exterminés.

Pour Pharaon le signe fut les plaies.
Pour Israël au temps du prophète Osée, les signes furent : la honte de s’être trouvé nu (Osée 2 :12) ; d’être idolâtres,  de se prostituer (se laisser corrompre spirituellement) et de s’égarer(croire des mensonges) (Osée 4 :12). Ils attrapent des maladies inflammatoires handicapantes et très douloureuses (Osée 5 :12). Ils sont châtiés de la même manière qu’ils ont été avertis dans leur assemblée (Osée 7 :12) ; Ils ne peuvent pratiquer réellement  la loi (Osée 8 :12) ; Leurs enfants les quittent et les abandonnent avant de devenir des hommes (Osée 9 :12) ; Leurs mensonges sont révélés par leurs autels détruits, leurs fondations anéanties, comme le dévoilaient les visions et les prophéties qu’ils ont reçu ( Osée 12 :12) ; leurs fautes ne seront pas effacés et ils en subiront les conséquences (Osée 13 :12) ; enfin prenons encore un des nombreux versets 12 montrant des signes spectaculaires « Ils seront alors errants d'une mer à l'autre, Du septentrion à l'orient, Ils iront çà et là pour chercher la parole de l’Éternel, Et ils ne la trouveront pas. » (Amos 8 :12).

Au temps de Jésus, plus près de nous, quel signes ont révélé le mal ?
Pour Judas Iscariote le signe du mal fut la fausse compassion.

Examinons de plus près Jean 12 : qui nous révèle les fausses intentions de Judas Iscariote : » Pourquoi (dit-il) n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres? » Cette question de Judas au verset 5 montre une fausse compassion envers les pauvres. Au premier abord, il semble s’intéressé au sort des démunis, mais le verset suivant dévoile son cœur : « Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait »

Autre signe du mal, mais très actuel : Le 12 août dernier, je suis tombé sur un post d’un pasteur chrétien qui dénonçait la mauvaise attitude qu’avait eu une sœur à l’égard d’une situation tragique. Et là plutôt que de lui pardonner, de ne pas ressortir la boue qu’il avait vu sur elle, eh bien non, il cite son nom et se vante de s’être débarrasser de cette sœur comme d’un objet toxique.
Il n’y a rien à faire, celui qui persévère dans le mal, se trahira toujours par ses propos ou son attitude. C’est plus fort que lui son naturel revient au galop, au triple galop.

Le signe ici quel est-il ?

Le signe nous montre la calomnie suivi du rejet, de l’abandon de frères et sœurs. Ce pasteur se débarrasse d’enfants de Dieu qu’il désigne comme des objets toxiques, voilà la vérité.

N’est-ce pas diabolique ?
Oui c’est un terrible aveuglement, confirmé d’ailleurs par 2 Thessaloniciens 2 :12

« 11 Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, 12 afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés. ».
Mais condamnés par qui, par quoi ?
Non, ce n’est pas Dieu qui nous condamne, il n’est pas venu pour nous perdre, mais
La loi de Christ fait que ce sont nos paroles et nos actes qui nous condamnent. Nous récoltons toujours ce que nous avons semé. Par conséquent : rejeter les autres revient à se renier soi-même, à se rejeter, à se priver de la grâce.

Pourquoi ce nombre est-il si important lui aussi ?
Parce que ce nombre indique une heure. 12 heures c’est quoi exactement ? Le milieu du jour ou le milieu de la nuit ?
Si on se réfère à Jésus, ce serait plutôt le jour qui dévoile la nuit ; le jour qui vient surprendre la nuit en plein milieu de la nuit. Et le prophète Zacharie va complètement dans ce sens :

"Au temps du soir la lumière paraîtra ".(Zacharie 14 :7)

 Il est exactement 12, heures ou minuit à ce moment ; et pour Jésus aussi puisqu’il dit dans Jean 12 : Verset 27 : « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je?... Père, délivre-moi de cette heure?... Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure ».
Jésus annonce un moment à la fois terrible mais indispensable. Et l’apothéose est au verset 31 : «  Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors ».
Nous avons le même jugement en Joël 3 : 12 : « Que les nations se réveillent, et qu'elles montent vers la vallée de Josaphat! Car là je siégerai pour juger toutes les nations d'alentour. ».

Qui est ce fameux prince de ce monde qui sera juger dans la vallée de Josaphat ? L’Antéchrist ? L’Antichrist ? Satan ? Le diable ? la Bête ? Le dragon rouge ? le serpent ancien ?
Qui incarne le mieux ce personnage ?
Là aussi quel aveuglement que de ne prendre ce titre qu’au singulier. Toujours voir le diable incarné par une personne unique, façonnée dès le départ pour le mal. C’est comme voir le fils de l’homme incarné uniquement par Jésus-Christ.
Mais le prince de ce monde incarne toutes les nations d’alentour (comme on vient de le lire), c’est aussi bien un haut personnage politique, qu’un grand lobbyiste, qu’un grand journaliste, un écrivain célèbre, un illustre comédien, un chanteur, ou encore un sportif idolâtré par les foules.
Ce prince se voit dans de multiples personnes et même chez les croyants qui ont une allure de sainteté et qui manifestent une apparente piété.

Voilà comment le roi David dans les Psaumes le voit CE prince de ce monde :

Psaumes 12 : « les hommes pieux s'en vont, Les fidèles disparaissent parmi les fils de l'homme. On se dit des faussetés les uns aux autres, on a sur les lèvres des choses flatteuses, on parle avec un cœur double. Que l’Éternel extermine toutes les lèvres flatteuses, La langue qui discourt avec arrogance,
Ceux qui disent: Nous sommes puissants par notre langue, Nous avons nos lèvres avec nous; Qui serait notre maître?
 » ; Dernier verset : 8 « Les méchants se promènent de toutes parts, quand la bassesse règne parmi les fils de l'homme ».
Les méchants sont partout, les princes règnent dans tous les domaines de la cité et ça va de la simple maison, à des  nations grandes comme des continents comme l’Europe d’aujourd’hui.

Mais lorsque les méchants règnent, lorsque le mal exerce sa domination au plus haut, c’est à ce moment-là qu’il se passe une chose extraordinaire dans le ciel et qui se révèle alors sur terre : «  Et Jésus leur dit : en vérité je vous dis, que vous qui m'avez suivi, dans la régénération, quand le Fils de l'homme sera assis sur le trône de sa gloire, vous aussi serez assis sur douze trônes, jugeant les douze Tribus d'Israël. " (Bible Martin).

Ceux qui sont assis véritablement sur le trône seront juges, dans le sens qu’ils auront l’autorité du Père pour révéler le mal, qu’il y a parmi les 12 tribus d’Israël, c’est-à-dire parmi l’ensemble des croyants de toutes religions confondues, même parmi ceux ne s’en réclamant d’aucune.
Pourquoi doit-on assimiler les tribus d’Israël aux nations d’aujourd’hui ?
Parce que le chandelier a changé de main ; le chandelier n’est plus en terre d’Israël, ni parmi le peuple Hébreu mais parmi un peuple sanctifié sur la planète.
Est-ce une idée ? un nouveau raisonnement ?
Non je l’ai déjà expliquée en février 2017 ; (Sion 2ème partie)
Que nous révèle Apocalypse 21:1 ? « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et la mer n'était plus. ».
Un nouveau ciel : Jésus-Christ est venu montrer ce nouveau ciel en portant nos péchés sur lui ;et la nouvelle terre, il l’a montré aussi en envoyant ses disciples partout sur la planète ; quant à la mer qui a disparu, c’est le peuple Judaïque qui a disparu.
Alors maintenant :
Etre assis sur 12 trônes, c’est une position d’autorité, pour dévoiler, mettre en lumière, séparer le vrai du faux, le bien du mal.
Oui « 12 » révèle aussi le trône de Dieu qu’il partage avec ceux qui passent comme lui par la croix, mais pour une fonction principale : révéler le mal, ôter le voile, faire tomber les masques, et montrer les véritables signes du mal.

Je reviens sur les signes, pour préciser ce que dit le dictionnaire. Un signe : c’est un phénomène perceptible et observable de l’existence ou de la vérité d’une chose, c’est un témoignage vivant, c’est « la preuve que… »
Par conséquent Dieu le Père donne aux vrais croyants la preuve pour affirmer que satan, vit dans un autre croyant.

Oui mais, comment un chrétien peut-il en arrivé à devenir antichrist ? Alors qu’il n’a de parole d’adoration que pour Jésus ? Alors qu’il témoigne sans cesse de sa repentance ? Alors qu’il multiplie les actes saints ? Alors qu’il ne cesse d’enseigner les autres ?

C’est Hébreux 12 qui nous montre comment. Mais là aussi il faut éviter de lire les versets en pensant que c’est pour les autres, ou simplement pour les découragés, mais inverser la donne. Pourquoi suis-je découragé ? Qu’ai-je fait contre moi-même?
Lisez en mettant les versets à la forme négative interrogative et en vous plaçant comme premier intéressé ( en utilisant la première personne du singulier : le  «je »).

Par exemple prenons le premier verset : « puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché » qui donne la chose suivante :
« Pourquoi n’ai-je pas rejeté tout fardeau et tout péché alors qu’autour de moi une foule témoigne de ces actes justes ? ».

Tous les signes et les preuves du mal sont bien là : (je continue avec Hébreux 12)
Le péché : voilà la première preuve, qui a amené la perte de la persévérance en Christ : N’ai-je pas méprisé et refusé la honte et le supplice ? Pourquoi n’ai-je pas voulu résister jusqu’au sang, jusqu’au sacrifice ;  négligé les avertissements et la correction du Seigneur ?   Pourquoi j’éprouve tant de tristesse sans y voir que c’est mon cœur qui est repris ? Pourquoi ai-je semble-t-il perdu ma paix ?
Ma vigilance a sans doute baissé et n’ai-je pas laissé croître des racines et de l’amertume, qui m’a amené alors à me détourner de la grâce de Dieu, par la débauche et la profanation des choses sacrées ?  (Tout comme Ésaü qui vendit son droit d’aînesse, son héritage, sa bénédiction). N’ai-je pas moi aussi osé me présenter devant la montagne sacrée comme celle du Sinaï en me bouchant les oreilles pour ne pas entendre le son des trompettes, les tremblements de terre, les interdits de Dieu ?
N’ai-je pas refusé d’entendre la voix du sang de Jésus pour échapper au châtiment ? Pourquoi ai-je refusé d’entendre celui qui m’avertissait par un prodige sur la terre ? Est-ce là, la raison d’avoir été ébranlé, renversé, et  d’avoir subi le feu dévorant de mon Dieu ?

Voilà les signes et les preuves du mal qui doivent émerger dans l’esprit du croyant en s’appropriant les versets selon la forme négative et interrogative (car c’est souvent comme cela que nous devons lire la Bible en s’interrogeant et en se plaçant soi-même comme première victime).

Mais je sais que cela ne sera pas suffisant pour convaincre ceux qui sont englués dans leur endurcissement et ils se poseront la même question que Gédéon a posée à l’ange de Dieu :

« Si l’Eternel est avec nous, Pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent,[…] Maintenant l’Eternel nous abandonne et il nous livre entre les mains de Madian (de nos ennemis)"(Juges 6 :12-13).

Je vais laisser Ézéchiel, grand prophète d’Israël, répondre aux questions de Gédéon.
(Ézéchiel 12 : 1)
« La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots: 2Fils de l'homme, tu habites au milieu d'une famille de rebelles, qui ont des yeux pour voir et qui ne voient point, des oreilles pour entendre et qui n'entendent point; car c'est une famille de rebelles ».

Mais Ézéchiel ne fait pas que de parler fort, il rajoute aussi un comportement, une action à la parole de Dieu pour manifester la preuve, le signe du mal.
Dieu lui dit :
« Prépare tes effets de voyage, et pars de jour, sous leurs yeux! Pars, en leur présence,… tu  sortiras tes effets pendant l'obscurité, tu te couvriras le visage, et tu ne regarderas pas la terre; car je veux que tu sois un signe (une preuve) pour la maison d'Israël»
Une preuve doit se faire concrètement sous les yeux des rebelles.
L’exil doit se faire de visu « Dis: Je suis pour vous un signe. Ce que j'ai fait, c'est ce qui leur sera fait: Ils iront en exil, en captivité ».
Le signe, la preuve que ce peuple est aveugle c’est qu’un prophète doit lui-même partir en exil comme s’il recevait un châtiment pour leur montrer que leur propre exil est un châtiment et non une bénédiction, tellement ils ont tout inversé le bien et le mal.
L’exil révèle le mal, c’est le résultat de leur rébellion.


Un autre fait intéressant : Je me suis mis à compter mes vidéos les plus populaires et est-ce comme un heureux hasard ? Mais celle qui arrive à la douzième position avec 12 milles vues: c’est celle concernant la première trompette d’Apocalypse, vous savez celle où la grêle et du feu mêlés de sang furent jetés sur la terre.
Le message et le comportement d'Ézéchiel firent aussi l’effet d’une vraie grêle en Israël. La grêle sert toujours à révéler le mal.
Sur notre planète, le cancer, cette plaie mondiale a servi a révélé que des lobbys se sont enrichis en empoisonnant les sols, les animaux et les plantes, que d’autres lobbys ont fait fortune en polluant l’air en toute connaissance de cause. Le cancer a donc été un signe révélant le mal chez des marchands dénués de tous scrupules, prêts à tout pour faire de l’argent.

Vous voyez cette lumière en pleine nuit, elle révèle le mal en chaque homme, en chaque femme ; car il y a de nombreux satan (adversaires). C’est vrai que par la forme pyramidale de leur grandeur et de leur orgueil, il se trouvera un être satanique à la tête, au sommet de la pyramide et prêt à dominer une foule d’autres sataniques (ceux qui ont la maque de la bête).
C’est Satan et ses anges qui ont été précipités sur la terre en Apocalypse 12 :9.
Comment les reconnaître ?
Ce sont des esprits incarnés.
L’esprit d’accusation, cet esprit satanique s’est incarné dans des êtres présentant une forte disposition de cœur à accuser.

« Il a été précipité l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit » verset 10.

Donc ceux qui sont toujours à montrer du doigt le péché, les fautes des autres, s’accusent eux-mêmes et dévoilent le satan caché et précipité en eux (…et ils sont nombreux et même de plus en plus nombreux et ils sont teigneux et ce sont des gens de prière car ils accusent devant le trône).

Apocalypse 12 : 12 : « Malheur à la terre et à la mer car le diable est descendu vers vous animé d’une grande colère sachant qu’il a peu de temps ».

La colère des gens animés par le diable est très significative de notre époque actuelle. Cette colère les fait passer rapidement à des actes de violence, de violences extrêmes, de guerre, et de meurtres autant chez les militaires que chez les civils, autant chez les plus âgés que chez les plus jeunes.

Pourquoi le diable sait qu’il a peu de temps ?

Parce que Babylone s’effondre, que la domination du mal s’effondre et qu’en s’effondrant, elle se révèle.
Les gens n’ont jamais eu autant conscience qu’aujourd’hui que le système de domination politique économique ou religieux est sur le point de s’effondrer tellement il est inique au possible, tellement l’iniquité est au plus haut.

Verset 13 «  quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l’enfant mâle ».

Qui est cette femme que le diable poursuit ?
L’Eglise, (là ou deux ou trois sont assemblé au nom du Seigneur). Cette Eglise est plus forte que jamais, car elle a enfanté un enfant mâle, c’est-à-dire un fils de Dieu, («Arsen »[ar’sane] en grec signifie aussi : fils, homme).
Elle est donc devenue mature. Au verset 4 on nous dit qu’elle « enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer Et (que)son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône». N’ont pas qu’il fut enlevé, mais plutôt élevé vers Dieu en recevant l’Esprit saint.

Mais cette femme, cette Eglise est cachée puisqu’elle « s’enfuit dans le désert aidé des 2 ailes du grand aigle"
Ce grand aigle c’est le quatrième animal d’Apocalypse 4 :7 ; représentant  la prière des saints.
L’exemple du prophète Elie nous aide à comprendre, puisqu’Elie suppliait Dieu de lui venir en aide alors qu’il était découragé, isolé perdu dans le désert, sans nourriture ni eau à cause de la poursuite de Jézabel et des faux  prophètes.  Mais j’en reviens à la femme qui avait l’enfant mâle : « elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu’elle fut nourrie pendant mille deux cent soixante jours loin de la face du serpent » verset  14.

Ces croyants intègres sanctifiés, ne sont plus dans les assemblées réformées, mais dispersés dans les maisons. Et la nourriture qu’ils reçoivent, cette manne provient du Saint-Esprit, elle leur permet de durer le temps nécessaire soit environ trois ans et demi (1260 jours c’est le temps de leur persévérance). Pendant ce temps le croyant devra rester loin des choses impures, et se laver constamment de ses fautes.

Mais la postérité de la femme sera attaquée ; car ceux qui se convertiront à la suite de la consécration de la première Eglise (la femme et son enfant mâle) devront passer eux-aussi par les mêmes tribulations et persécutions.
La guerre contre le diable est à ce prix; Car ne l’oublions pas la persévérance à un coût : une couronne de gloire qui a un goût de sacrifice.

Toute cette allégorie relatée au chapitre 12 du livre de l’Apocalypse sert à nous faire comprendre comment l’esprit satanique s’attaque aux fils de Dieu par des persécutions qui ont au final comme résultat d’aider à la consécration des saints.
Lorsque le mal est révélé, la lumière brille encore plus sur les vrais croyants.
Amen.

mercredi 21 août 2019

UN NOUVEAU CIEL, UNE NOUVELLE TERRE

290
 par Eric Ruiz

QUEL EST LE SENS D’Apocalypse 21:1 
" Puis je vis UN NOUVEAU CIEL et UNE NOUVELLE TERRE, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et LA MER n'était plus." ?



En Christ, «  Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles."(2 Corinthiens 5 :17)

C’est en Christ que nous devons comprendre les choses spirituelles et non pas selon le regard humain qui nous montre un réel mais pas la réalité.



Cette vision de l’apôtre Jean est une allégorie, une image, pour représenter un concept essentiel de la foi, une réalité spirituelle. Il ne signifie surtout pas que la terre va disparaître et que Dieu fera ailleurs sur une autre planète dans un autre univers, son nouveau royaume.  


Voilà ce que ce verset d’Apocalypse 21 signifie :


 UN NOUVEAU CIEL, Jésus-Christ l’Agneau immolé, le Fils de Dieu est venu montrer ce nouveau ciel en portant nos péchés sur lui et en faisant naître d’en haut (par l’eau, l’esprit et le sang) tous ceux qui viennent à lui; L’ancien ciel était imparfait car il était régi par la loi de Moïse dont les rites de sacrifices animaliers n’avaient de cesse avec le péché. Il était destiné (ce ciel passé) uniquement aux Hébreux puis aux Judéens et Galiléens, ou à ceux qui se joignaient à eux en devenant circoncis de cœur et de chair.  


LA NOUVELLE TERRE, Jésus-Christ l’a montré aussi, en envoyant ses disciples partout sur la planète Matthieu 28 :19 : « Allez donc, et enseignez toutes les nations, » (Bible Martin) ; Canaan, était la première terre, la terre promise à Abraham d’abord, puis à Israël ensuite. C’était l’ancienne terre, celle de l’autre côté du Jourdain, connue comme la terre sainte d’autrefois ; et elle a disparu au profit des nations, des païens.


Quant à LA MER qui a disparu, la mer c’est le peuple ; ici c’est le peuple Judaïque qui a disparu. Non pas que le judaïsme va disparaître, non ! C’est que Le peuple de Dieu n'est plus là, il est ailleurs. Les diasporas, les unions étrangères ont eu pour conséquences de disperser mais aussi de mélanger les Élus dans les autres peuples, sur toute la planète. La mer n’est pas dans un lieu comme la mer morte en Israël (cette étendue d’eau fermée comme un lac)  ou la mer méditerranée (une mer elle aussi fermée et très localisée). La mer concerne cette fois-ci toute étendue d’eau, les mers, les océans sur toute la surface du globe, donc tous les peuples sans restriction sont concernés aujourd’hui.


Cette vision est très importante, afin de ne pas continuer à IDOLÂTRER un peuple saint, un lieu plus saint qu’un autre, un Dieu sélectif et élitiste et pour s’imaginer que le royaume de Dieu est sur une planète quelque part dans le ciel, alors qu’il est dans le cœur du croyant-disciple et de ceux qui le suivent en portant leur croix (cette Eglise cachée, irréprochable, sans tâches , ni plis à ses vêtements, là où deux ou trois sont assemblés portant leur croix).

dimanche 18 août 2019

QUELLE EST LA VRAIE EGLISE DE JÉSUS-CHRIST ?

289

Par Eric Ruiz

Est-ce celle de Jérusalem ? La première qui a été fondée à la Pentecôte ? Celle de l’apôtre Pierre, et de l’apôtre Jean, celle qui a fait plus de trois milles convertis en un seul jour ? Qui vendaient tout pour vivre ensemble et qui déposaient le fruit de leur vente aux pieds des apôtres pour le répartir aux démunis ? Celle où tous les disciples persévéraient dans l’enseignement du Saint-Esprit, la communion fraternelle, la fraction du pain et les prières ?

Eh bien je vais vous surprendre sans doute et peut-être même vous déstabiliser : je ne crois pas que c’est Jérusalem.
Quoi ! Il y aurait une Eglise meilleure que celle-ci?
Eh bien je ne le croyais pas auparavant mais aujourd’hui, oui je le crois.
Qui m’a fait changer d’idée ?
Merci Seigneur : le Saint-Esprit.

Mais penser ainsi, n’est-ce pas contredire le fait que tout doit revenir comme à l’origine et qu’il n’y a rien de nouveau ?
Si Jérusalem est la première Eglise, n’est-elle pas le modèle originel dans lequel toute Eglise devra revenir s’inscrire ?

Dieu ne change pas, c’est vrai, il garde ses alliances, son amour, car il est l’Alpha et l’Omega, le « Je Suis », mais il est comme l’univers en constante évolution (il s’est fait ainsi je le crois).
Et nous devons regarder ce qui fait évoluer Dieu. Car Dieu n’évolue pas seul, mais avec sa création.
Alors, nous, créature de Dieu nous évoluons d’abord en revenant, en faisant marche arrière, c’est le sens de la repentance. Shuwb [shoob] en hébreu : être ramené, retourner à Dieu, un mot utilisé 1057 fois dans la Bible.  Alors l’Eglise, doit-elle le faire aussi ? Est-elle concernée par Shuwb ?
Doit-on comme la maison de David, la relever de sa chute,  réparer les brèches, redresser les ruines, Et la rebâtir comme elle était autrefois ?
Alors je crois que oui, mais il y a autre chose de plus, parce qu’il y a une partie cachée qui échappe à beaucoup ; et ce mystère se trouve dans l’œuvre de la croix. Nous devons regardez à la croix (et je vais vous montrer pourquoi ce regard change vraiment la donne).

D’abord, est-ce que les 7 Eglises de l’Apocalypse nous mettent sur la voie et nous montrent la croix ? Quelle Eglise d’après vous est la meilleure ?
Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie, ou Laodicée?

Pour Éphèse, Dieu lui fait des reproches : « Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour …pour Smyrne : «  je connais la pauvreté et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan ; pour Pergame : « j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam…pour qu’ils se livrent à l’impudicité » ; pour Thyatire : « ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles » ; Pour Sardes : « je n'ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu…repent-toi » ; Pour Laodicée : « Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche ».

Alors j’ai mis en dernier Philadelphie, parce qu’elle est différente des autres. Dieu ne lui reproche rien contrairement aux autres et selon moi, elle est la plus prête.
Mais là aussi, le temps révélera sa perfection : « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi… je te garderai aussi à l'heure de la tentation… je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne »

Toutes ces Eglises d’Asie à l’évidence devaient encore progresser, persévérer davantage ; et sauf pour une, elles devaient toutes lâcher l’idolâtrie et le mensonge. Donc shuwb (la repentance), est un passage obligé.
Elles n’avaient pas de couronne, sauf une qui devait veiller à la conserver.
Donc aucune n’était arrivée vraiment à maturité.
Alors j’affirme qu’il n’y a aucune Eglise terrestre qui plaît à Dieu, sans qu’elle ait auparavant atteint la croix, c’est-à-dire  atteint cet état de grâce dans la maturité (téleios en grec, traduit aussi par perfection).
Celle qui est au plus près de la maturité, c’était l’Eglise de Philadelphie parce qu’elle « a gardé la parole de la persévérance ».

Alors si on remonte à l’histoire de l’Eglise, qui a gardé la parole de la persévérance ?
L’Eglise a suivi un processus très similaire et répétitif.
C’est la notion de réforme.
A chaque division, à chaque schisme est sortie une Eglise réformée.
Alors je schématise bien-sûr : mais
De l’Église catholique est sortie l’Eglise anglicane ou l’Église luthérienne et calviniste qui donneront le protestantisme.
En fait ceux qui ont protesté, ont simplement modifié certains dogmes mais ils ont refait un système à l’identique.
Du protestantisme réformé est sorti, le baptisme, puis du baptisme réformé est sorti le pentecôtisme. Et aujourd’hui la réforme est assimilée à l’intérieur d’un mouvement religieux global appelé « évangélisme. » regroupant une multitude de « isme » et de cultes différents avec du saupoudrage de réforme un peu partout. On rajoute des adjectifs du genre charismatique, ou néo charismatique, ou encore, non-dénominationel.

Alors la question est : l’Eglise de Dieu est-elle une église réformée, améliorée ?

Est-elle une Eglise à qui on a rajouté une ou plusieurs vérités qui n’existait plus auparavant ? Et si oui quelle est cette forme d’Eglise la plus ressemblante actuellement ?

J’arrête tout de suite, pour signifier qu’aucune réforme n’est salutaire.

Donc aucune forme d’Eglise réformée ne correspond à un modèle meilleur qu’un autre.

L’église qui plaît à Dieu est une Église qui est passée par la croix, c’est-à-dire qui a surmonté des difficultés et même plus, des tribulations, des trahisons, et des persécutions fortes et puissantes.
Donc ce n’est pas une Église réformée qui doit renaître, mais bien une Eglise détruite, complètement anéantie puis reconstruite, mais par le Saint-Esprit et non par une décision d’hommes.

La parabole de Jean chapitre 10 illustre parfaitement ce point de départ de la naissance de l’Eglise.
« le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse ». (Jean 10-13)
Mais (continuons en lisant maintenant les premiers versets de Jean 10) « lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, (justement en y envoyant le loup) le bon berger (qui est entré par la porte)  appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors.  Il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix ».

Donc, c’est après un abandon, une dispersion que les brebis entendent la voix de Dieu, celle du bon berger. Elles se rassemblent en le suivant.
Les brebis n’entendent pas la voix d’un homme mais c’est la voix intérieure du Saint-Esprit qui les conduit alors.

Donc l’Église ne devient pas une Église réformée mais une nouvelle Église, reconstruite dans sa totalité. «  Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues. »
Le vin de la révélation ne vient pas couler dans de vielles Églises (qui sont de vielles outres, mais dans de nouvelles assemblées (de nouvelles outres).
Ce que le Saint-Esprit fait dans chaque nouveau croyant, il le fait pareillement pour le corps, l’Église. Il ne fait pas du neuf à partir du vieux. Et la réforme n’est pas la vraie repentance, elle seule fait naître d’en haut (elle seule apporte le neuf).

Alors, on ne nous dit pas si l’Église de Jérusalem est devenue en fin de compte une nouvelle Jérusalem;
Aucun apôtre n’a écrit apparemment d’épître pour Jérusalem.
Eh bien ça, c’est encore ce que je croyais, jusqu’au moment où je suis tombé sur l’épître de Jacques.

D’abord qui est Jacques ?
Le frère de Jésus, oui, mais surtout un des pasteurs de l’Eglise de Jérusalem. C’est lui qui prend la parole juste après l’apôtre Pierre lors de leur réunion à Jérusalem (Actes 15 :13) ; Mais revenons à son épître.
Au premier abord, qui nous dit qu’elle soit destinée à Jérusalem ?
Rien en apparence et pourtant elle l’est bien. Jacques s’adresse bien à ceux qu’il a connu (dès le verset 2, il les appelle : « mes frères »).
Mais ses frères judéens (et non juifs) ne sont plus à Jérusalem.

Jacques 1 :1 « Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut! »

Il y a eu une diaspora, l’assemblée de Jérusalem a été dispersée hors de la Palestine. Elle a subi une série de persécutions qui l’on amenées à s’exiler en différents lieux et pays.
Et Jacques parle à des connaissances proches qui semble avoir été attristés par ce qui leur arrive: « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés ». 

Ils les exhortent à vivre une diaspora dans la joie et ensuite les encouragent à la patience, à ce fruit, qui dit-il, accomplira son œuvre « pour que vous soyez parfaits » (Téléios).
Mais quand on parcourt toute l’épître (qui reprend sévèrement ceux qui se croient pieux, alors qu’ils ne manifestent aucune œuvre de l’esprit), quel constat terrible d’une Eglise malade, dont beaucoup semblent égarés.
L’Église de Jérusalem anéantie, éclatée, dispersée aux quatre vents doit encore ailleurs accomplir son œuvre de perfection, même (et je dirais surtout) si elle recommence à zéro

Car l’Église qui plaît à Dieu : c’est la nouvelle Jérusalem.

Cette cité qui ne monte pas d’en bas, mais qui descend d’en haut. C’est le Saint-Esprit qui descend sur elle, ce n’est pas une vision d’hommes, une vision terrestre qui vient d’en bas, mais une vision divine qui vient, elle, d’en haut.

Quand Jérusalem prend le feu de la destruction, une petite partie haute de la ville, Sion brûle, mais elle s’enflamme par l‘esprit de Dieu.
C’est Sion dont l’esprit brûle en elle et qui sort de Jérusalem après que la ville ait pris feu véritablement.

«Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. 
33 Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde.» (Jean 16 : 32-33).

Voilà le chemin de croix expliqué en Jean 16.

Donc l’Église, aussi juste et aimante soit-elle doit passer par la croix, c’est-à-dire : mourir à elle-même, passé par un baptême de feu pour laisser naître une nouvelle Église, une nouvelle Jérusalem.

Cette Église : c’est une Église ressuscitée.

Alors une épître peut-être, nous montre cette nouvelle Église ? (peut-être)
Quand Paul, Silas et Timothée écrivent aux Thessaloniciens, écrivent-ils (à ce moment-là) à une assemblée parfaite en Christ ?
Regardez comment nos trois disciples parlent de cette assemblée, quelles éloges ils emploient :

Première lettre aux Thessaloniciens :

Au chapitre 4 verset 15 : ils disent d’elle et avec elle, « nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur… ». Tout semble correspondre à la dernière assemblée ayant la meilleure consécration.
D’ailleurs cette épître commence fort :
« Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous … nous rappelant sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre charité, et la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus Christ… Et vous-mêmes, vous avez été mes imitateurs et ceux du Seigneur, en recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie du Saint Esprit,
en sorte que vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de la Macédoine et de l'Achaïe….. vous avez souffert de la part de vos propres compatriotes les mêmes maux qu'elles ont soufferts de la part des Juifs…  

(mais …) nous envoyâmes Timothée, notre frère, , pour vous affermir et vous exhorter au sujet de votre foi,
afin que personne ne fût ébranlé au milieu des tribulations présentes; car vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela (aux tribulations)… Nous le prions avec une extrême ardeur de compléter ce qui manque à votre foi
Que le Seigneur augmente parmi vous...cette charité afin d'affermir vos cœurs pour qu'ils soient irréprochables dans la sainteté devant Dieu notre Père, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus avec tous ses saints! Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification; c'est que vous vous absteniez de l'impudicité Pour ce qui est de l'amour fraternel, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres,… Mais nous vous exhortons, frères, à abonder toujours plus dans cet amour,
11 et à mettre votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires, et à travailler de vos mains (voilà l’impudicité, voilà la souillure).

Ici la première épître nous montre qu’il y a déjà eu des épreuves qui ont été surmontées par les Thessaloniciens et que leur caractère toujours s’aimant les uns les autres leur a permis d’être victorieux dans les épreuves, et pour cela ils ont droit à des louanges venant de Paul et de ses frères. Cette couronne de l’Eglise de Philadelphie, ils l’ont pour certains bien sur la tête ; mais pour la garder il leur manque encore un chemin de croix pour les amener plus haut et pour devenir irréprochable (ils doivent compléter ce qui manque à leur foi et affermir leurs cœurs en augmentant leur charité).
Pour cela il faudra attendre la deuxième épître pour le voir :

Deuxième épître aux Thessaloniciens :

« Aussi nous glorifions-nous de vous dans les Églises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi au milieu de toutes vos persécutions et des tribulations que vous avez à supporter….nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les instructions que vous avez reçues de nous. ».

Ah ça y est : le feu vient de l’intérieur ; ce sont des frères de l’Eglise qui amènent des divisions par leur attitude antichrist et Paul, Silas et Timothée ne sont plus sur la réprimande vis-à-vis d’eux (ça s’était les premières instructions de la 1ère épître), mais cette fois-ci ils demandent de s’éloigner de ces faiseurs de trouble qui persévèrent dans leur égarement.

Qu’avaient-ils fait de contraire à la loi de Christ ?

La première épître aux Thessaloniciens 4 :9-10 nous montre où se trouve la souillure: Certains ne travaillent pas de leurs mains et vivent au crochet des autres en refusant de travailler. Ce sont des profiteurs qui préfèrent vivre au crochet de l’Eglise en recevant d’elle des subventions, des aides régulières. Alors, après plusieurs réprimandes, Paul et ses frères demandent qu’on ne communie plus avec eux.
Ils se prennent même en exemple,  pour montrer qu’un apôtre, un pasteur, ou un prophète ne s’aurait être une charge pour l’Eglise :
« Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous n'avons pas vécu parmi vous dans le désordre. Nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne; mais, dans le travail et dans la peine, nous avons été nuit et jour à l'œuvre, pour n'être à charge à aucun de vous ».
Voilà le type de désordre qui amène des divisions dans l’assemblée parce l’argent du culte est détourné de son but réel, il est utilisé à autre chose qu’aux vrais nécessiteux. C’est une forme de trahison dans l’Eglise (ne minimisons pas les mots).

C’est à ce moment-là que l’Eglise passe par la croix.

N’oublions pas que Jésus notre modèle est passé par la mort à cause de la trahison d’un frère. Il a d’abord enduré les injustices venant de sa part (puisqu’il volait dans la caisse) sans broncher, sans l’accuser publiquement, le mettant au même niveau que les autres disciples, puis dans un deuxième temps il s’est séparé de lui en disant à tous que quelqu’un parmi eux allait le trahir. Jésus n’a fait que montrer où commençait le chemin de croix.
Ce chemin commence dans la communion (représentée par la fraction du pain) et dans la trahison, il continue dans la mort et pour finir dans la résurrection.

La trahison dans l’Eglise commence quand un frère met la main dans le plat pour se servir lui-même ; mais cette trahison n’est pas une malédiction, pour l’Eglise, car elle sert de purification en vue d’une meilleure récompense. 

Donc toute diaspora est salutaire et loin d’y voir une attaque diabolique, le disciple y voit une récompense qui l’amène à devenir accompli, irréprochable. (« Tout disciple accompli sera comme son maître »)

Mais à l’inverse, se sentir  attaqué, amoindri, humilié, ressentir les choses comme une injustice ou un échec, cela ne vous place pas comme un croyant juste mais plutôt comme un croyant refusant d’être disciple du christ.
Pourquoi ?
Parce que vous refusez alors de porter votre croix.
Joseph, trahi par ses frères, vendu comme esclave, abandonné par sa famille, portait sa croix, car il ne s’est jamais mis en tête de se venger. Mais il continua à les aimer, même en étant couronné comme Pharaon à la tête de l’Egypte ; et son histoire montre comment il a su gérer la famine, pour que l’Egypte ne manque de rien et que sa famille retrouvée, aussi ne manque de rien.

Jésus pendant qu’il portait sa croix vers le calvaire, se faisait insulter, cracher au visage, frappé, on se moquait de lui ou on le fuyait comme un objet de malédiction.
Il n’a pas bronché un seul moment étant comme un agneau qu’on amène à la boucherie.
Cette couronne d’épine qu’on lui a placée sur la tête symbolise la couronne de gloire que reçoivent ceux qui passent par le même chemin. Ils ne se rebellent pas contre leur sort ni contre leurs adversaires mais acceptent avec respect et dignité l’injustice et l’opprobre.
Je sais, cette attitude est surnaturelle, mais Dieu ne vient pas par hasard vous aidez à ce moment-là, car il a vu votre disposition de cœur ; et si l’Eglise est dans cette même attitude, elle reçoit elle aussi le baptême de feu.

Alors cette Eglise de Jésus-Christ n’est-elle finalement qu’une réalité céleste, existerait-elle seulement au ciel ?
Non bien-sûr : Ce qui est fait au ciel doit l’être sur terre c’est la prière du notre Père et concrètement c’est Éphésiens 5 :25

«  Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible » .

Mais attention, lisons un peu plus loin où Paul dit un mystère : « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l'Eglise ».

Ce mystère, c’est quoi au juste ?

Eh bien que l’Eglise doit faire comme la femme avec son mari : quitter son père et sa mère ; c’est-à-dire s’éloigner de l’Eglise qui l’a constituée, éduquée et fait grandir au départ, même au prix d’un grand déchirement, pour s’attacher à Christ son Époux.
Mais cette séparation (faite à partir tribulations, trahisons, persécutions, outrages), doit se vivre comme on traverse les ouragans et les épidémies, serein, joyeux, remplie de paix et manifestant l’amour pour son prochain et tout cela dans une patience et une persévérance sans lassitude.
Mais en premier l’amour de son prochain c’est l’amour entre mari et femme.
Pourquoi ?
Parce que comme Christ a aimé l’Eglise, « que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari » (Éphésiens 5 :33).
Le rétablissement de l’amour de Dieu pour son Eglise commence dans le rétablissement de l’amour du mari pour sa femme et vice versa.
Voilà le mystère dont parle Paul :
Vous voulez savoir comme Christ aime son Eglise ?
Alors vous devez avec Christ rétablir l’amour entre mari et femme, puisque c’est l’image de son amour agapè.
Amen