dimanche 28 octobre 2018

UN VÉRITABLE CROYANT PEUT-IL AVOIR DES OBSESSIONS ?

247
Par Éric Ruiz

Pourquoi y a-t-il autant d’obsessions de nos jours, n’ayons pas peur des mots, autant d’obsédés?

Je crois que nous sommes arrivés dans le grand siècle de l’obsession.
Qu’est-ce au juste cette sorte de maladie mentale?

En fait, au départ, c’est une idée ou une pensée qui revient sans cesse et que la personne ne parvient pas à maîtriser. Malgré tous ses efforts pour s’en séparer les mêmes pensées reviennent à la charge (on ressasse toujours la même chose).

Mais ce n’est pas fini, ensuite, ces pensées vont devenir des actes obligatoires.
Celui ou celle qui a sans cesse des pensées de sexe, par exemple, va alors devoir passer à l’acte pour extérioriser ce qui le rend anxieux.
Ce passage à l’acte va alors devenir un rituel.

C’est comme celui qui pense avoir les mains sans cesse sales, il va passer par un acte compulsif de lavage de mains 10,15, 20 fois par jours.
Donc pour résumer : l’obsession, c’est donc une peur mêlée à une pensée récurrente qui devient un acte compulsif. 

La médecine qualifie ces comportements d’obsession phobique ou de névrose obsessionnelle ou encore le fameux TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif).

L’angoisse est là, qui rôde et qui est comme permanente ; et il y a bien-sûr différents degrés.
Le premier degré reste encore à l’état d’embryon et il demeure contrôlable par la personne. 
Mais le degré le plus haut met la personne dans un état incontrôlable et dangereux (dangereux pour elle-même d’abord, mais aussi pour les autres).
À ce moment-là, elle a même peur d’elle-même.
Par exemple, elle connait des malaises,  des pertes de connaissances, des crises d’angoisses, des crises d’épilepsie ou pire, des actes agressifs allant jusqu’au meurtre (là je fais référence à une personne qui sait qu’elle va devoir passer à l’agression pour satisfaire son obsession, mais elle a peur de ne pas trouver de personne pouvant l’arrêter dans sa phobie meurtrière).

Alors bien-sûr, tous, nous pensons à la même personne, au terroriste islamiste qui est atteint par une double obsession : une obsession religieuse et une obsession meurtrière.
Ce TOC élevé est bien-sûr complètement diabolique.

Je tiens quand même à vous donner quelques exemples de ces maladies que l’on voit partout :
La superstition (la crainte obsessionnelle du malheur) ; la maniaquerie (le nettoyage excessif, la phobie du sale), la syllogomanie (l’accumulation excessive et sans limite de toutes sortes d’objet), les phobies du rangement, de l’ordre, mais aussi la phobie de l’oubli ( la crainte obsessionnelle d’avoir oublié quelques chose, on vérifie tout plusieurs fois) la crainte du vol (on ferme tout systématiquement à clé) ; la phobie de certains animaux, comme les araignées ou, la peur de manger comme l’anorexie, la boulimie toutes les formes d’obsession sexuelle (perversion, viol, pédophilie,...) mais aussi toutes les formes d’obsession meurtrières.

La Bible parle indirectement de cet état démoniaque. 

On voit Jésus chassant les démons obsessionnels. Les TOC dans la Bible, ce sont les esprits d’incrédulité.
Ces mauvais esprits s’emparaient d’un jeune qui tombait souvent dans l’eau et le feu ; donc qui avait des troubles psychiatriques sévères.
D’un point de vue spirituel, nous avons bien à faire aux démons, il y a bien le feu dans sang.
Les chrétiens, loin d’échapper à ce genre d’obsession, sont même les premiers touchés.
Les cultes de délivrance se multiplient partout dans le monde évangélique bien évidemment, car les séances spectaculaires sont facilement visionable sur le Net, mais pas seulement, dans les milieux catholiques, les milieux protestants, aussi.

Les résultats de délivrance sont médiocres pour ne pas dire nuls.
Les personnes se sentant guéries le sont momentanément, ou alors elles développent d’autres troubles obsessionnels. 

La racine de l’obsession de toute manière demeure.

Même l’hypnose (employée insidieusement dans les réunions évangéliques) peut momentanément influencer la personne et faire disparaître l’obsession. (Dans une émission télévisée connue on voyait une femme sous hypnose s’amuser avec des araignées alors qu’elle en a toujours une peur compulsive).

Mais je suis très affirmatif : ce sont TOUS des résultats provisoires, non permanents.
Pourquoi ?
Car la cause n’est pas résolue. 
La cause c’est encore sa propre nature animale qui n’a pas été domptée.
Cela prouve que nous sommes encore à ce moment-là, esclave de notre chair de nos passions et de nos désirs.

La stratégie inconsciente de la personne obsédée est la suivante :

Le péché dans la chair cherche à s’exprimer, tandis que la conscience s’y oppose en recherchant des actes pour le faire disparaître.
C’est le principe du refoulement.

C’est le cas typique du comportement religieux.
Plus le péché fait naître un sentiment de culpabilité chez le croyant et plus celui-ci multipliera les actes ou les symboles religieux.

Des exemples : il y en a des milliers ;
La peur de ne pas être agrée de Dieu fait faire des rituels souvent inconscients, comme

·       répéter les mêmes prières, aux mêmes heures,
·       faire le même acte en entrant dans un lieu saint (signe de croix, abaissement de la tête, paroles de bénédictions répétées) ;
D’autres rituels superstitieux se font régulièrement aussi,
·       comme on se sent vulnérable si on ne possède pas le médaillon d’un saint, une croix, ou même une Bible avec soi, ou encore...
·       On se sent coupable si on quitte des croyants sans prier avec eux, sans leur donner une bénédiction en paroles.
·       On croit aussi que ses propres prières sont impuissantes, si on oublie d’en signifier l’auteur : le nom de Dieu (et en plus dans la bonne langue d’origine, l’hébreu, l’araméen)
·       On place sa foi dans des objets ou des symboles bibliques pour se sentir protéger comme par exemple : déposer des versets un peu partout, dans les livres, les habits, les véhicules, les habitations (aujourd’hui on pourrait plutôt transférer cet acte à ceux qui inondent leur page Facebook de versets bibliques, pensant inconsciemment mériter les bénédictions et repousser le mal).
Des rites religieux juifs sont même passés dans le christianisme ;
Là aussi, comme si le fait d’imiter des pratiques anciennes (qu’auraient semble-t-il pratiquées Jésus) protégeraient ou inspireraient plus le croyant qui rappelons-le est dans une crainte qui l’obsède (à titre d’exemple :
·       Le jour du culte qui ressemble au shabbat juif.
·       le talit ou châle de prière placé sur la tête au moment de certaines prières ;
·       la ménorah placée dans l’Eglise près de la place où se tient le prédicateur ; 
·       la mezouza sur les linteaux de la porte d’entrée de l’Eglise)

Toutes ces pratiques servent inconsciemment à refouler un sentiment de péché, et c’est ce qui se passa aussi pour le 1er roi d’Israël, Saül.
Il multipliait les lieux de cultes, les monuments et les statues (les théraphim) alors qu’il désobéissait à Dieu et à son prophète Samuel.

D’une manière générale, on devrait réagir aussitôt qu’une idée ou une action devient obsédante.

Et réagir : c’est se tourner vers Dieu avec un cœur repentant, demandant sincèrement pardon et invoquant profondément une délivrance.
Mais dans les faits, les choses doivent être encore plus précises que cela.

Lisons Lévitique 19:5-8

« Quand vous offrirez à l'Eternel un sacrifice d'actions de grâces, vous l'offrirez en sorte qu'il soit agréé. La victime sera mangée le jour où vous la sacrifierez, ou le lendemain; ce qui restera jusqu'au troisième jour sera brûlé au feu. Si l'on en mange le troisième jour, ce sera une chose infecte: le sacrifice ne sera point agréé. Celui qui en mangera portera la peine de son péché, car il profane ce qui est consacré à l'Eternel: cette personne-là sera retranchée de son peuple. »

La précision de cette ordonnance sur le pardon est étourdissante de vérité.
Car ici, c’est bien du pardon dont on fait référence, surtout quand on parle d’une action de grâce.

Mais qui, aujourd’hui, met en pratique  Lévitique 19 :5-8 dans sa vie?

On peut se poser la question, vu les TOC (trouble obsessionnel compulsif) qui prolifèrent au même rythme les déchets plastiques dans le monde (s’y on veut donner une image qui s’y rapproche)
Alors ce que j’ai compris de ce que j’ai lu :
C’est qu’un sacrifice, pour qu’il soit agréé, la résolution qui est faite réellement dans le cœur et par la confession de la bouche, doit être effective le jour même ou au plus tard le lendemain.
Alors pourquoi, ici, dans le Lévitique, il n’est pas stipulé « le cœur et la bouche »?
C’est vrai...mais c’est faux aussi.
Ils sont bien stipulés, regardez ; On mange le sacrifice avec quoi ? Réponse : avec la bouche ; et le cœur signifie quoi ? L’intérieur de nous, là où est digéré l’aliment sacrifié.
Voilà donc la première réponse.
Mais il y a une deuxième réponse aussi, plus spirituelle :
L’offrande, c’est un acte de foi et la foi parfaite s’obtient ainsi.
Romains 10:10  « c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut »

Donc, la résolution dans le cœur vient en premier, car elle montre ce qui est juste en nous; et confesser de la bouche nous apporte le salut et la délivrance, à condition qu’il y ait une  parfaite adéquation entre le cœur et la bouche ; La balance fausse empêche la délivrance. Le poids de notre cœur doit être le même que celui de nos paroles, sinon nos paroles n’ont pas d’effet positif.

Donc pour être délivré de nos fautes, pas de faux-semblants, nous devons dire ce que nous avons dans le cœur, à Dieu et à ceux qui sont concernés.
Nous ne devons pas être légers avec ce que nous avons décidé de sacrifier et d’offrir à Dieu.

Prenons l’exemple suivant et projetons-nous personnellement dans le cas que je vais citer :
La victime que je décide de manger (je reprends les mots de Lévitique 19:5) est un préjudice qu’on m’a fait.

Je décide donc de pardonner une faute qu’un frère a commise à mon égard (on va dire qu’il m’a insulté).
Cette faute, cette insulte, c’est la victime que je vais brûler sur l’autel et manger. C’est mon offrande, et cette insulte donc, n’existera plus une fois mangée et digérée.
Mais… si au bout des trois jours cette insulte ressort, dans mes propos ou par des actes d’énervement, ou par je ne sais quel sorte de mauvais caractère,  c’est que je ne l’ai pas digérée et que je n’ai pas renoncé vraiment à elle.
Il me reste encore des morceaux de mon sacrifice (deux morceaux peuvent être difficile à digéré dans ce cas-là : le morceau de la rancœur, et le morceau de l’amertume) ; les remanger ou les ruminer est une abomination.
En réalité, mon offrande aurait dû disparaître complètement au bout de 3 jours pour être agréé de Dieu.

Or, si au bout du troisième jour je continue à manger cette victime, (à ruminer en pensant :  « ah, il m’a quand même manqué de respect, il m‘a fait ceci , il m’a dit cela… »), C’est une chose infecte et détestable.
Mon sacrifice ne sera pas agréé et la peine de cela est que je m’exclue automatiquement de la communion fraternelle et je coupe la relation avec mon Dieu.
C’est ce que nous révèle Lévitique 19

Vous voyez, il y a toujours une profondeur à atteindre dans nos relations.
Un simple pardon de la bouche ne suffit pas.

Il faut 3 jours de mise à l’épreuve de notre foi pour savoir si elle est agréée de Dieu.

Voilà pourquoi Jésus nous demande de « pardonner, pas sept fois mais jusqu’à soixante-dix-sept fois sept fois par jour », car Dieu sait que toute rancune à un coût très élevé : la fin de la relation avec lui, une lettre de divorce, le début de l’apostasie.

Vous trouvez que cette offrande ressemble à une loi dépassée et qu’elle est dure et illégitime !
Mais c’est parce que votre cœur alors est dur et que vous préférez cacher vos zones d’ombres plutôt que d’y mettre la lumière ;
En fait, dans la réalité, vous cherchez toujours la victime du regard plutôt que de la brûler sur l’autel.

Car finalement, c’est un bout de votre chair que vous mettez, aussi sur l’autel ; et ce morceau d’orgueil doit brûler et être manger entièrement.

En clair, on ne peut pas manger la chair et boire le sang du fils de l’homme si on n’a pas au préalablement brûlé et mangé la sienne.
Là, je fais référence à Jean 6 :54.
N’imaginez pas qu’avec un tel cœur, le sang de la nouvelle alliance qui donne la vie coulera dans vos veines.

Le sacrifice de Jésus est pour l’expiation de nos péchés, oui,  mais nous avons toujours à offrir des offrandes ; Et ce sacrifice de bon odeur, c’est notre chair que nous plaçons sur l’autel, pour qu’elle soit petit à petit mangée et consumée.

Je vous incite à méditer sur ce que je viens de dire, car cela ne vient pas de moi mais de plus haut et je me sens, (comme je l’espère, vous aussi) dans une crainte saine et respectueuse de ces choses révélées, en me remettant moi-même, personnellement en cause.
Je préfère suivre le même choix que l’apôtre Paul qui traite durement son corps et qui « le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d'être moi-même disqualifié »

Si vous refusez cette bonne et juste soumission, c’est que vous préférez le son confus, que vous entendez quand Dieu vous répond, car le péché brouille l’intelligence et empêche de manière audible de comprendre le Seigneur.

Si nous voulons que Dieu nous purifie, nous devons au préalablement nous laver.
Laver une tâche à son vêtement de sacrificateur, c’est manger l’offrande entièrement, en parler à Dieu et aux uns et aux autres, puis leur montrer 3 jours après, la valeur de notre résolution. 

Sinon, c’est une profanation du sacrifice, c’est une offrande détestable, du même poids que celle offerte par Caïn (et les mots ne sont pas trop forts).

Cela devrait choquer tout croyant pour qu’il soit bouillant dans ses paroles et ses actes.
Arrêter donc de vous battre, si c’est votre cas, contre vous-mêmes et de prier sans cesse que Dieu vous soigne de vos obsessions, de vos TOC.
Il ne peut le faire, si vous persister à être léger avec vos fautes.

Vous devez maintenant en être convaincu : le manque de pardon crée de lui-même des obsessions.

Nous l’avons lu, la peine que vous portez alors est une rupture, la rupture de communion ; l’ engagement que vous aviez dans le cœur avec Dieu est rompu, le divorce est prononcé avec le Seigneur ;
Ne mâchons pas les mots : vous  avez anéanti alors la puissance des quatre êtres vivants du trône (la parole révélée, la communion des saints, le sacrifice perpétuel et la prière).
La question à se poser c’est : que vous reste-t-il de vivant, alors ?
Que vous reste-t-il de saint ? Rien.

Jésus le mentionnais fortement :
« Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges…laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. » (Matthieu 5 :22).

Jésus le dit bien l’offrande ne peut être agréé sans une réconciliation profonde au préalable.
La réconciliation, c’est donc l’offrande avant l’offrande.
L’offrande de cœur précède l’offrande d’actions.
Cette offrande-réconciliation, c’est la paix dans notre cœur, comme celle que nous devons avoir avec les autres ; cette paix, c’est le principe de base de la foi.

Alors pour  finir, la question : un véritable croyant peut-il avoir des obsessions ?
Un croyant obsédé, c’est un oxymore, c’est un contre-sens.
La réponse est évidente et nous pouvons tous y répondre avec les arguments de l’esprit saint.

Que notre Seigneur nous aide, tous, sur notre chemin de repentance, à voir nos fautes et à les brûler entièrement par la réconciliation, sans revenir dessus, dès le troisième jour.
Amen

dimanche 21 octobre 2018

LA COLÈRE DE DIEU SUR CEUX QUI BRILLENT

246
Par Éric Ruiz

Comment savoir si nous sommes prêts à franchir la porte pour entrer dans la cité sainte?

Si nous sommes juste des porteurs de lumière, que faisons-nous d’extraordinaire, alors ?
C’est pire que ça même...puisqu’un porteur de lumière est un nom diabolique qui vient du latin « Lucifer » (luz, lumière et ferre : porter) ; c’était le nom que les romains donnaient aussi à l’étoile Vénus.
Donc attention : si nous sommes porteur de lumière, que faisons-nous tout simplement ? Qu’est-ce qui nous a poussés à vouloir agir de la sorte?
Ce sont de telles questions qu’il faudrait se poser alors.


Si on pose la question : Qui voudrait ressembler à Lucifer?
Personne, c’est évident ne répondrait par l’affirmatif; et pourtant la grande majorité des gens ont ce but principal dans leur vie et convoite ou jalouse ceux qui l’ont atteint...ils veulent porter une lumière.
Ils veulent briller eux aussi, parader, se mettre en valeur. Ils veulent leur part de gloire.

Maintenant, on le remarque, briller c’est dans nos gènes ; est-ce à dire qu’il faille accepter cette tendance et même la favoriser sous prétexte qu’elle est génétique ?

D’ailleurs si on y regarde bien : le monde cherche à inculquer ces choses dès les premières années de la vie ;
Et l’enfant dès ses premiers mois montre un égocentrisme exagéré et fait tout pour s’accaparer l’attention exclusive de ses parents.
Il cherche dans sa relation au monde à montrer que, c’est lui, le plus important.

Réussir sa vie n’est-ce pas briller dans un domaine ?
Alors je ne suis pas en train de faire l’apologie de la médiocrité.  
On peut vouloir réussir sans pour cela s’acharner à être en haut de l’affiche.
Mais, le pas est tellement vite franchi ; surtout lorsque par exemple, un enseignant vous dira face à l’échec de votre enfant: « il doit absolument se réaliser, il doit pour s’épanouir dans un domaine et y trouver son équilibre, monter les marches vers le sommet ».
On veut, en fait, nous faire croire que cette lumière-là est la plus importante pour notre croissance.

La preuve aujourd’hui : l’image cette année qui a été plébiscitée par la majorité de français est celle, où l’on voit le plus jeune footballeur de l’équipe de France, MBappée pour ne pas le nommer, embrasser la coupe du monde de football.

Cela en dit long sur les valeurs de l’homme qui prône l’idolâtrie. 
Aujourd’hui nous avons un autre mot que l’idolâtrie, c’est le « star-système ».
Engouement d’une jeunesse, culte du héros, ascension fulgurante d’un jeune immigré qui vient d’un milieu modeste de la banlieue parisienne, dans un sport populaire accessible à tous et pour finir de rayonnement mondial.
Tous les ingrédients sont là pour démontrer qu’un homme d’en bas, du peuple peut devenir un dieu.

L’apôtre Jean dans sa première épître nous dit:
« N’aimez point le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ».

Vouloir briller plus que les autres dévoile tout simplement l’amour du monde et l’absence de relation que nous avons avec le Père.
Cela dévoile l’apostasie, cette fracture avec notre Dieu, qui a comme conséquence sa colère.

Ce n’est pas que notre Seigneur en veuille plus à certains qu’à d’autres.
C’est ainsi, c’est une loi spirituelle. L’apostasie entraîne inévitablement la colère du Seigneur ; Et s’enraciner dans cet état ne fait qu’aggraver les malheurs, car il y a 7 coupes de colères !

Mais alors qu’est-ce que briller ?

Lorsqu’on brille, les regards des autres se tournent vers nous ; Et nous forçons leur admiration, nous nous distinguons alors du commun des mortels.
Un sportif brille par ses exploits sportifs, par ses buts marqués, par sa vitesse de pointe inégalée, par ses records, le nombre de ses médailles symbolisant sa longévité à rester le meilleur.
Dans tous les domaines un homme ou une femme brille de la même façon.
Un commercial, aura ses médailles par le fait de vendre plus que les autres ; et il montrera sa réussite et fera rêver par son train de vie époustouflant.
En politique, il s’agira de gravir les marches du pouvoir et quand on arrive au sommet de rester le plus longtemps possible (C’est pourquoi nos représentants d’ailleurs, sont si vieux et qu’ils ont largement dépassé l’âge de la retraite).
En religion, le trophée d’un représentant de Dieu se voit, lui, par le nombre de ses adeptes, la carte géographique de son apostolat (les régions du monde qu’il a couvert par son évangélisation), les écrits qui font sa renommée.
Toutes ces gloires forment comme une couronne sur la tête des grands ecclésiastiques.

Donc briller : c’est ressembler à une étoile (l’astre brillant évoqué dans le livre d’Esaïe)

La clarté d’une étoile se voit pendant la nuit, pendant les temps ténébreux ...mais quand vient le jour, sa clarté disparaît et c’est le soleil qui éclaire alors notre monde.
Et si nous fixons le soleil trop longtemps nous risquons de nous brûler les yeux.
Ce sont encore des signes dans le ciel qui sert à nous montrer la manière dont nous avons brillé : Avons-nous brillé comme une étoile pendant la nuit ? Ou comme le soleil pendant le jour, c’est-à-dire : avons-nous été réveillé par notre Seigneur lors de son retour?

Pour ma part sans hésitation, je préfère le soleil.
La vie d’une étoile peut être si éphémère, tandis que celle du soleil est comme éternelle, (comme son lever et son coucher en témoignent).

Je voudrais profiter de ce moment pour rendre gloire à mon Père qui est au ciel.
Pourquoi ?
Parce que dans ma vie, les réussites ont été très partielles. À chaque fois que j’ai eu l’occasion de briller, un nuage est venu assombrir le ciel.
Enfant déjà, je me prédestinais au sport et à une carrière de champion que je n’ai (merci Seigneur) jamais eu.
Pour mon diplôme du baccalauréat comme pour celui du professorat, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois.
Pour l’agrégation, même chose, malgré toute la foi et le travail que j’y ai mis ce fut un échec.
Pour trouver la femme de ma vie : même parcours du combattant, j’ai dû essuyer plusieurs plâtres auparavant qui m’ont coûté chère affectivement.
Mais, toutes ces expériences m’ont fait réalisé une chose : c’est que mes épreuves aussi dures soient-elles ont été une vraie bénédiction pour moi.

Dieu s’en est servi quand même pour me faire réussir, mais à sa façon pas à la mienne ; et mes échecs apparents m’ont finalement gardé humble et m’ont préservé de l’amour du monde qui n’est (il faut le dire) qu’hypocrisie et mensonge.
Dieu en fait m’a formé dans son creuset, il m’a fait grandir en me diminuant.
Cela peut paraître paradoxal et humiliant de « grandir en diminuant », mais c’est un passage obligé pour tous. Et je peux témoigner que le Seigneur ne m’a jamais oublié, je n’ai jamais manqué de rien, en lui.

Maintenant, si nous éclairons plutôt que de briller....n’est-ce pas là, la vraie consécration?

Ce qui devrait nous impressionner alors, n’est plus l’origine de la lumière mais ce qu’elle éclaire c’est-à-dire: l’autre.
Si la lumière nous éclaire, nous, c’est que nous sommes ténèbres.

·       Quand nous éclairons les autres.... alors nous enlevons le manteau de ténèbres qu’ils avaient sur eux.
Mais parfois notre lumière brûle… car nous dévoilons alors leurs œuvres cachées.
C’est pour cela que très vite, certains remettent leur manteau de ténèbres.
La lumière luit dans les ténèbres.
Oui mais, « la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3 :19).

·       Quand nous éclairons les autres ....et qu’ils nous reçoivent, nous leur redonnons l’estime qu’ils avaient au préalablement perdue.
·       Quand nous éclairons les autres...et qu’ils nous reçoivent, nous réveillons ceux qui s’étaient endormis par leur manque de foi.
·       Quand nous éclairons les autres... et qu’ils nous reçoivent, nous leur permettons de voir clair sur eux-mêmes et sur leur aveuglement.
Nous rendons ainsi la vue aux aveugles, s’ils ont, bien-sûr, préférés la lumière aux ténèbres.

La complexité dans tout cela : c’est que bien-sûr il y a des gens qui font les deux; ils semblent aussi bien briller qu’éclairer.
Il y a des prédicateurs qui brillent et attirent beaucoup d’adeptes à eux et qui exercent simultanément un ministère de délivrance impressionnant.
Mais, il y a un jour de jugement pour tous et leurs œuvres cachées seront dévoilées et mis à jour au soleil.

Jésus-Christ, lui-même, n’avait-il pas cet effet sur son entourage ?
Pour une partie de son entourage, il brillait.
Regardez les apôtres : nombre de fois qu’ils voyaient le fils de Dieu comme une étoile.
Jésus à plusieurs reprises les a secoués en leur faisant comprendre qu’ils avaient à se convertir, qu’ils devaient chasser les mauvaises pensées (« arrière de moi Satan » a-t-il dit, même, pour Pierre) ou encore qu’ils devaient arrêter de chercher qui est le plus grand parmi eux, car il n’y a que des petits qui entrent dans le royaume.

Jésus pourtant n’employait pas les mêmes mots pour dire « briller ».

« phaino » [pha’-ee-no]: briller en grec.
Il disait par exemple : « ne montrer pas aux hommes, par un air triste, que vous jeûner » (montrer ici à le sens de briller).
Cela peut paraître en apparence contradictoire mais, on peut briller avec un air triste. Voilà comment on devrait comprendre ce passage : « ne briller pas devant les hommes avec un air triste ou avec un air différent de ce que vous ressentez vraiment ».

Ou encore : « ne soyez pas comme les hypocrites…qui aiment à prier au coin des rues pour être vus » (« vu » : c’est briller ici, c’est phaino.

Aux pharisiens, Jésus leur disait : vous paraissez justes aux hommes (vous briller juste) mais au dedans de vous, vous êtes pleins d’hypocrisie.
Jésus le confirme à maintes reprises, mais, la lumière qui brille ainsi, c’est une lumière hypocrite.
Elle ne franchira pas la porte de la nouvelle Jérusalem.

Non, Jésus préfère le mot « lampo » pour dire briller dans le sens d’éclairer.
« On met la lampe sur le chandelier et elle éclaire (lampo) tous ceux qui sont dans la maison ».
Même le visage de Jésus ne brillait pas comme une étoile, le jour où il a été transfiguré ; « son visage resplendit (lampo) comme le soleil ». 
Son visage éclairait autour de lui, il éclairait les autres, il ne s’éclairait pas lui-même.

Et Dieu, a-t-il fait les choses différemment, avec Moïse ?

Non, bien-sûr, puisque le chandelier d’or à sept branches placé dans le lieu saint du tabernacle ne devait pas s’éclairer lui-même, mais éclairer ce qu’il y avait en face de lui (la table et les pains de propositions, symbole de la communion des saints)
Nombres 8 :1-2 « L'Eternel parla à Moïse, et dit: Parle à Aaron, et tu lui diras: Lorsque tu placeras les lampes sur le chandelier, les sept lampes devront éclairer en face ».
(Une parenthèse pour dire qu’un nombre important d’image ou d’objet nous montre une ménorah avec des lumières éclairant le plafond comme avec des bougies, alors que les lumières doivent être tournées vers l’avant, ni en haut ni derrière).

Le message est comme Dieu, il n’a jamais changé, et il est pourtant si clair:

Dieu nous a donné la lumière non pas pour que nous brillons mais pour que nous éclairions. 
Éclairer, c’est si différent que briller.

Donc, le fils de l’homme dans le nouveau sanctuaire sera comme le chandelier, comme Jésus, il continuera à éclairer.
Il continuera à instruire différemment ; à donner un éclairage nouveau, un sens permettant de considérer les choses sous un angle nouveau. 
J’emploie volontairement le verbe « continuer » car on ne se moque pas de Dieu : celui qui aura brillé toute sa vie ne changera pas d’état une fois entrer dans les portes de Sion.
Croire à un changement éclair est un mensonge.  
L’ordre est le suivant : nous devons nous préparez comme une épouse et lavez nos vêtements pour entrer dans les portes de la ville (Apocalypse 22 :14)
La personne se trouvant devant la porte est de la même nature que celle qui sera derrière la porte.
Détrompez-vous, il n’y aura pas un changement de cœur à la dernière minute.

Alors, un conseil : fuyez le monde et sa lumière et cherchez à recevoir du Seigneur cette lumière qui n’a peut-être pas les apparences et la notoriété de la première, mais qui, seule, éclaire le cœur de l’autre.

J’en avais parlé dans mes messages sur le 666, la marque de la bête se reconnaît à travers la première lumière, ceux qui brillent. 
Gloire, connaissance et richesse sont des manifestations visibles d’une personne qui brille par elle-même.

Ce qui est grave aussi avec cette lumière brillante, c’est qu’elle attire les autres à soi.
Elle fait l’effet de cette ampoule électrique qui attire tous les insectes malgré eux à la lumière.
Ne soyez pas une occasion de chuter pour les autres.
Si vous brillez, vous attirez sur vous l’idolâtrie et vous entraîner les gens vers les ténèbres.

Il est plus avantageux alors pour vous de supprimer le membre lumineux, celui qui attire les autres, que vous voir périr et voir votre corps jeté dans la géhenne.
Sinon, les autres viendront se brûler à votre lumière et ils y subiront les effets dévastateurs.
Dans le concret : si votre regard est trop séduisant, crevez-vous les yeux !

Non, je plaisante, mais sérieusement ne paraissez plus en public, ou bien qu’avec des lunettes ou le visage grimé.
Ce n’est pas un sujet à prendre avec légèreté, mais nous ne devons pas soigner notre image pour qu’elle devienne un sujet d’adoration publique ; et Jésus a été très clair à ce sujet. Il parlait dans le contexte, c’est vrai, de deux choses : d’adultère et de convoitise (Matthieu 5 à partir du verset 27).
Adultère d’abord : Jacques 4 :4 « Adultères que vous êtes! ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu ».
La convoitise, convoiter qu’est-ce que c’est ?
C’est désirer un être que l’on ne possède pas, ou qu’on ne contrôle pas encore.
Il y a plus qu’un plaisir mais une véritable jouissance dans le fait d’attirer à soi ce qui semble nous manquer, comme un animal le ferait avec sa proie.
Vous voyez dans la convoitise, il y a un réflexe de prédateur qui se réveille alors.
Face à cela, Jésus n’allait pas par quatre chemins, il prescrivait même de façon radicale, l’automutilation d’un membre « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; » (Matthieu 5 :29).

Revenons sur les étoiles et leur brillance : une contradiction semble toutefois s’être glissée dans le livre de Daniel qui place très haut la clarté des étoiles:

Daniel 12:3 « ...ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. »

Ici, dans le contexte, le fait d’avoir enseigné la justice, donc d’avoir éclairé son prochain comme le soleil ...permettra ensuite d’acquérir la brillance des étoiles.
La gloire ne vient qu’après.
C’est en recherchant à éclairer comme le soleil que l’on finit à briller comme les étoiles.
Mais l’inverse est impossible.
C’est encore « vanité et poursuite du vent » comme le disait l’Ecclésiaste.
Si on veut enseigner la justice avec la lumière de sa vielle nature pécheresse, on n’aboutira qu’à rechercher sa propre gloire, donc son propre éclat.
C’est ce que nous dit l’apôtre Paul à travers sa lettre aux Corinthiens : « l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. »

Donc, soyez renouvelés dans votre courage, car si vous êtes fils adoptés ou fils de l’homme, vous connaissez déjà, ou vous allez connaitre le rejet et les souffrances qui vont avec, avant de connaitre la gloire éternelle des étoiles.

Lisons pour cela Luc 7 :23 « On vous dira: Il est ici, il est là ( on parle du fils de l’homme). N'y allez pas, ne courez pas après. Car, comme l'éclair resplendit et brille (lampo) d'une extrémité du ciel à l'autre, ainsi sera le Fils de l'homme en son jour. Mais il faut auparavant qu'il souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté par cette génération ».

Prenons parti pour l’amour divin l’amour agapè, cet amour qui s’oubli soi-même et choisissons d’être des lampes, éclairons les autres, rayonnons sur les uns, les autres et ne brillons pas pour nous-mêmes dans l’adultère et la convoitise.
Amen