dimanche 26 mars 2023

LE SIXIEME SCEAU de l’Apocalypse : LA FIN DU MONDE ?

478

Par Eric Ruiz


La lecture du sixième sceau a toujours été très impressionnante. De par les fléaux qu’il décrit et l’angoisse extrême qui y règne, il fait partie des grands versets « apocalyptiques ».

Il a été tellement commenté et interprété par toutes sortes d’érudits et d’eschatologues. Il a inspiré tellement les cinéastes qui se sont servis de ces versets pour élaborer les scénarios de leurs films catastrophes.

On m’en a parlé comme d’un temps où ceux qui vivront ces choses, verront les dernières années sur terre. Des temps « apocalyptiques » pour dire que ce sera comme la fin du monde.

Est-ce vraiment ainsi que ce sceau doit-être considéré ?

Moi j’y vois, en tous les cas tellement de contradictions et de divergences. Le Saint-Esprit peut lui seul mettre sa lumière. Il est la vérité.

 

Lorsque le sixième sceau est ouvert, il est surprenant de constater que parmi ceux qui vivent les tribulations personne ne se plaint… personne ne se plaint de l'épreuve qui risque de les tuer ou de les anéantir. Ils cherchent à se faire entendre pour une toute autre raison.

Lisons ce passage d’Apocalypse 6 :16 "Ils disaient (ils commandaient) aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’agneau "


On pense sans doute par commodité que la tribulation, l'épreuve, arrive causée par un tiers, qu’elle est la cause de contraintes extérieures, des catastrophes naturelles bien-sûrs mêlées à des guerres.

On pense, que les guerres ou les craches politiques, économiques, sociaux sont et seront les seuls grands signes précurseurs des empires qui s'écroulent.
Mais nous avons déjà un indice issu du mot tribulation lui-même, qui signifie aussi « tourment ».
Un tourment est une angoisse, une souffrance interne. Rien en apparence ne permet de la visualiser et de s'y préparer.
La grande tribulation est avant tout un temps de grands tourments physique mais surtout mental.
Je pense que la grande tribulation telle qu'elle apparaît dans la Bible fait davantage référence à une souffrance psychologique, que physique. C’est une souffrance qui trouble profondément l’âme.
Et je crois que cette souffrance est grande par sa durée. On s'installe dans un état mental et physique de dépression profond et permanent.

Quand on en arrive à prier que les montagnes nous tombent dessus, ne sommes-nous pas alors prêt à mourir plutôt qu’à vivre ? C’est une forme de suicide, ou d’appel au suicide.

Ce passage me fait tellement penser au récit de Jonas.

Jonas prophète d’Israël avait pris le bateau pour partir se cacher à l’autre bout du monde loin de la face de Dieu. Il avait pris conscience de sa désobéissance. Il avait volontairement choisi de faire sa propre volonté plutôt que celle de Dieu. Il avait refusé de libérer des captifs, de sauver des âmes, parce qu’il les considérait, lui, impures, indignes de la miséricorde divine.

Et il est donc resté cloitrer, incognito, là dans la cale du bateau comme un être désespéré et dépressif. D’ailleurs il dira plus tard à l’équipage alors que le bateau allait sombrer, Jonas 1 :12« Prenez-moi, et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera envers vous; car je sais que c'est moi qui attire sur vous cette grande tempête».

Lisons maintenant Apocalypse 6 :12, pour bien mesurer le contexte qui s’y rapproche si fortement :
"Je regardais, quand il ouvrit le sixième sceau ; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang,

et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu’un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes.
Le ciel se retira comme un livre qu’on roule ; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places."

 A priori rien ne parait comme dans le récit de Jonas. Et même, ici les choses semblent aller bien pires que pour Jonas.

Le prophète d’Israël n’avait pas lui (à part la mer et le vent qui se déchainaient au milieu d’une grande tempête) à lutter contre tous ces éléments naturels qui évoluaient en catastrophes apocalyptiques.


Pourtant, ce qui est contradictoire et improbable dans ce passage biblique c'est que les hommes courent se cacher parce qu'ils ont peur de Dieu. Ils n’ont pas peurs des éléments extérieurs (ils ne craignent pas le tremblement de terre, ni les étoiles qui tombent, ni le soleil noir, ni le ciel qui disparaît) ; au contraire ils voudraient aussi que les montagnes leurs tombent dessus (!?).

S’ils avaient peurs des éléments extérieurs, ils auraient aussi peur que les montagnes leur tombent elle aussi dessus.

Or, il n’en est rien.

C’est que la raison de leur tourment est tout autre.
Leur principal tourment, c'est de vivre, ce n'est pas de mourir ; la souffrance qu’ils endurent, c'est au contraire de rester en vie.
Ils aimeraient mourir pour ne plus voir Dieu. Mais leur souffrance continue car ils ne cessent d'être tourmentés par Dieu et par la colère de l'agneau (je rappelle au passage que l’agneau est le caractère de Dieu, celui que doivent hériter les disciples accomplis).

C’est exactement le même scénario que celui du livre de Jonas. Le même tourment, la même volonté de mourir, la même peur de Dieu et de sa colère.

Et c’est ce qui me fait affirmer que les catastrophes, dans le texte, sont à prendre comme des attributs spirituels en premier. Les catastrophes naturelles sont des métaphores.

 

-Le tremblement de terre, c’est quelque chose que vous apprenez de la bouche de quelqu’un ou par révélation et qui va changer radicalement votre vie parce que le tremblement de terre aura tout déplacé.

Ma conversion au Seigneur Jésus-Christ a été un véritable tremblement de terre dans mon existence, par sa radicalité : Je n’ai plus fait les mêmes choix, je me suis séparé du mal, j’ai pardonné à ceux qui m’ont fait souffrir…

Mais de la même manière, lorsqu’un homme de grande réputation est traîné sur la place publique pour que  son imposture ou que sa corruption soit vue de tous, c’est aussi un tremblement de terre pour lui, parce que sa vie d’après ne sera plus du tout la même.

 

-Quand le soleil devient noir comme un sac de crin,  ténébreux, c’est que votre foi est ébranlée. Le soleil, votre vision de Dieu, vos doctrines le concernant, sont toutes anéanties. Il n’y a plus d’horizon, plus de projet possible avec lui.

 

-La lune entière se transformant en sang, eh bien la lune entière annonce un peuple saint dans son ensemble, en sang ; c’est-à-dire en pleine souffrance, en plein tourment.

 

-Quant aux étoiles qui tombent du ciel sur la terre, n’est-ce pas toutes ces idoles que vous vous êtes faites qui viennent mourir à vos pieds ? 

Et le vent violent qui les secouent  comme des figues vertes et les projettent au sol, n’est-ce pas cette réalité que vous avez refusé de voir, qui vous sautent aux yeux en un instant et qui vous serrent la gorge par l’angoisse, qui vous oppressent comme si on tentait de vous empêcher de respirer ?

 

 Oui, mais alors, Le ciel  qui se retire comme un livre qu’on roule , cela n’est-il pas le signe que toute vie est finie, que le monde a disparu et qu’il va falloir passer à tout autre chose voire même au néant.

Oui TOUT EST FINI, pour la personne qui se rend compte de sa posture (charnelle) et de son imposture (spirituelle). Elle réalise que Dieu ne l’a connait pas malgré tous les miracles et prodiges qu’elle a pu vivre en son nom.

Le sixième sceau c’est le jugement de l’apostat.

 

Et que dire de toutes les montagnes et les îles qui furent remuées de leurs places ?

Pour les montagnes, ces hauts sommets : ce sont des sommités humaines, des grands hommes qui détiennent les fondamentaux, les bases du savoir. Ce sont des doctrines, des crédos considérés comme immuables, éternels (comme les montagnes et leur neige éternelle) qui ne sont plus à leur place, qui sont jetés aux rebus, comme de vulgaire détritus ; « remués » a le sens ici « de ôter d’un lieu ». D’un lieu saint ces crédos passent à la poubelle.

Les montagnes et les iles, ne sont plus là où on les avait connues de tout temps. Cela désoriente complètement tous ceux qui mettaient leur confiance dans la sagesse humaine.

Les iles sont connues parce qu’elle sont rattachées à un continent. Elles tiennent leur culture de ce rattachement. Or, si elles sont déplacées, c’est qu’elles perdent leur racine culturelle historique et spirituelle (la foi n’est plus alors rattachée aux grands principes enseignés depuis des siècles).

Voilà le sens spirituel de ces versets du sixième sceau.

Les bouleversements sont si énormes qu’ils ébranlent complètement celui qui se croyait éternellement béni, investi d’un ministère infaillible, ou qui se croyait un disciple modèle prêt pour à être adopté et qui mettait sa connaissance culturelle au même niveau que la vérité. (Eh bien tout cela va être déplacé, remué).

 

L’agneau qui dévoile le sixième sceau nous révèle au verset 15 qui est ce disciple aveuglé.

Il n’est pas seulement comme beaucoup veulent le croire : une personne puissante, illustre, réputée par sa position sociale ou parce qu’elle est une étoile religieuse.

Bien sûr, ceux qui règnent sur des peuples sont en premières lignes comme : « les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants » ; Mais le verset continue de citer d’autres catégories de personnes : « tous les esclaves et les hommes libres ».

Ah mince, ces derniers mots ne sont pas arrangeants. En fait, avec ces mots (esclaves, hommes libres), aucun être humain ne peut se soustraire au jugement du sixième sceau.

Pourtant l’esclave est dépendant d’une autre personne, il peut se retrancher derrière le fait qu’il ne pouvait que suivre et obéir à des directives imposées. Il n’avait pas le choix.

Si, il avait lui aussi le choix de rejeter le mal et de chérir la vérité, il le pouvait.

Il ne pourra trouver aucune raison pour se soustraire au jugement de ce sceau.

Les hommes libres, quant à eux, semblent être dépendant d’aucun système politique économique ou religieux.

Bien qu’ils se diront libre de leur pensée et de leur choix, cet état ne leur donnera aucune immunité, ni aucun privilège.

Eux aussi n’ont aucune raison d’avoir agi en vautour, ou comme des loups ravisseurs, alors que leur nature nouvelle aurait dû les inciter à agir en agneau. Et puis ne savaient-ils pas que seul le caractère de l’agneau pouvait les sanctifier ?

Et, ce n’est pas tout : toutes ces personnes que l’on vient de citer se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. » (Apocalypse 6 :15).

Ce qui veut dire en clair que ces personnes font comme Jonas, poursuivies par leur désobéissance, elles cherchent un endroit isolé et fermé où on peut les oublier, où peu de personnes ne connaissent leur vie, où elles peuvent passer presque incognito.

Elles ne veulent plus qu’on vienne les déranger, Pourquoi ?

Parce que leur identité porte avec elle l’opprobre et la honte. Cette noirceur d’avoir trahi ses proches et d’avoir chassé Dieu de leurs projets.

Ces personnes vont-elles finalement recevoir comme celles du cinquième sceau une robe blanche ? Vont-elles se retrouver sous l’autel ?

Non, le sixième sceau désigne uniquement des croyants apostats. Ils ont été mesurés, pesés comme impurs, dans chaque époque, chaque siècle.

Hébreux 6 à partir du verset 4 nous dit bien que ces croyants-là ont gouté aux Saint-Esprit, à sa bonne parole et à ses dons. Mais comme ils sont tombés, ils ne peuvent être renouvelé par l’Esprit saint et amené de nouveau à la repentance, puisqu’ils ont crucifié Christ en agissant comme des renégats.

Alors, ils seront brûlés à la manière d’une terre stérile qu’on brûle, parce qu’elle ne produit que des chardons et des épines.

Ils n’auront comme récompense que la colère de Dieu et de l’agneau.

Apocalypse 6 :17 l’annonce en toute clarté : « le grand jour de sa colère est venu » ; et la question reste sans réponse, puisque le sixième sceau se termine par cette question: « Qui peut subsister ? ». Qui peut tenir encore debout ou qui peut rester dans sa présence ainsi ?

Ceux qui veulent absolument se tenir devant Dieu, et qui résiste en sa présence ne témoignent pas d’une maturité, mais d’une imposture puisque ce sont les mêmes qui se prétendaient voyant, saint irréprochable devant Jésus, les mêmes qui interrogèrent Jésus en lui demandant comme une provocation : « Nous aussi, sommes-nous aveugles?

Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste » (Jean 9 :40).

Ceux qui persistent dans leur péché, qui se prétendent éclairés alors que leur chandelier à changer de main, ce sont les mêmes qui verront les portes de l’enfer s’ouvrirent. C’est un terrible châtiment qui s’annonce.

Jésus leur a annoncé de vive voix : «Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas.».

Jonas persistant dans son péché, finit en enfer, dans ce gros poisson au fond de la mer, d’où il criera sa détresse.

Et la colère de l’agneau l’amènera à revenir sur terre, trois jours après,

Pourquoi ? Pour finir sur quoi il s’était engagé au départ.

Ce n’est pas une résurrection glorieuse que Jonas va traverser.

Le récit nous montre plutôt : un prophète ressuscité, trainant les pieds, se plaignant de son sort, s’irritant même de ses victoires, implorant de nouveau le Seigneur pour qu’il lui reprenne la vie. Même aidé de l’Esprit saint (le ricin) sa joie sera de courte durée et il repartira dans la dépression, espérant la mort comme une délivrance.

Au final, le sixième sceau n’est pas la fin du monde. L’agneau est présent. Les fils de Dieu sont sur terre et ils constatent de visu le jugement qui est fait aux apostats. Dans chaque siècle le même jugement a lieu : les masques tombent et continueront de plus en plus à tomber.

Amen

 

 

dimanche 19 mars 2023

La DISPERSION : Où est la VOLONTE de DIEU ?

477

Par Eric Ruiz

 

Nous vivons un temps de dispersion.

Bien-sûr lorsqu’on évoque ce mot, on pense (si on connait un peu l’histoire du judaïsme), à LA DIASPORA des juifs. Celle qu’ils ont connue avec l’exil à Babylone, puis celle qu’ils ont connue à partir de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ.

Les apôtres Jaques et Pierre écrivaient à leurs frères dispersés (diaspora).

Mais cette diaspora du peuple d’Israël dans le monde entier n’est pas unique. Car la division n’est pas seulement pour un peuple, pour une nation, elle l’a été d’abord pour toute la création humaine.

Il faut revenir plus de trois mille ans en arrière pour constater la grande diaspora qui eut lieu en Mésopotamie.

Les bâtisseurs de la tour de Babel l’ont construit dans le but que les nations s’y assemblent.

Mais,  Genèse 11 :8-9 : «  l'Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que l'Éternel confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que l'Éternel les dispersa sur la face de toute la terre ».

Le péché responsable de cette dispersion est dit clairement au verset 6 :

 « Maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté ».

La dispersion, la division est la réponse de Dieu à cette volonté de faire ce que ces hommes avaient projeté de faire. Ils avaient projeté de chasser Dieu de leurs affaires ; et par conséquent, cette dispersion est la conséquence de ce schisme voulu des mésopotamiens.

Lamentations 4 :16 : «  L’Éternel les as dispersés dans sa colère, il ne tourne plus les regards vers eux ».

Les juifs religieux n’ont jamais au fond d’eux, accepté leur châtiment ou celui de leurs ancêtres.

D’ailleurs le Talmud, leur livre d’étude, dit que : « Dieu n’a dispersé les Israélites que pour répandre leur croyance au milieu des nations ». Quelle pirouette religieuse ! Quel orgueil en retour ! et bien-sûr quel mensonge ! Toujours cet esprit babylonien pour faire ce qu’ils avaient projeté.

Prenons un autre verset biblique, il y en a tellement dans ce genre :

« Je les ai dispersés parmi les nations, et ils ont été répandus en divers pays; je les ai jugés selon leur conduite et selon leurs œuvres » (Ézéchiel 36 :19).

La dispersion est un jugement de Dieu (point).

Comme je le disais précédemment, la dispersion ne concerne pas que les juifs, elle concerne aussi tout croyant quel que soit son époque, sa nation, son ethnie ou sa dénomination.

Or, un cœur repentant ne cherchera pas une bénédiction là où il y a un châtiment. II courbe le dos, et accepte le fléau, d’autant qu’il touche et touchera aussi une partie beaucoup plus petite et moins visible: la cellule familiale.  Et ce châtiment est pour tous.

Jésus-Christ fait de l’éclatement familial un de ses principaux buts, n’ayons pas peur de le dire.

« je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison » (Matthieu 10 :35-36 ; mais aussi Marc 13 :12 ; Luc 12 :53 et Michée 7 :6)


La dispersion est donc, non seulement un effet d’opposition et de guerre au sein d’une nation ou entre des peuples, ou encore, entre les croyants d’une même Église… mais aussi au sein d’une même famille.

Et allons plus loin, cette guerre est interne. Cette dispersion se trouve au sein même de l’individu, dans son cœur et dans son âme.

Il n’y a pas besoin d’avoir du discernement pour constater que les gens se dispersent mentalement, spirituellement, qu’ils s’éparpillent par leurs pensées.

Ils sont comme cette fatalité, qui touche tellement nos sociétés polluées : Ils sont touchés par des phénomènes allergiques en tout genre.

L’allergie, provoque un éclatement des cellules, qui libère l’histamine. Cette molécule va alors se disperser dans le corps et provoquer des rhumes, de l’asthme, toutes sortes d’œdèmes ou des démangeaisons, par exemple.

Alors de la même façon, la dispersion fait que l’énergie propre à chacun se diffuse partout.

Les gens sont comme des électrons libres, ils courent dans tous les sens après de nouveaux divertissements. Ils errent ivres de désirs. Ils luttent pour des causes multiples sans en connaître réellement leur fondement. Les gens de foi passent aussi de doctrine en doctrine, d’idole en idole sans être au final rassasiés.  

Leur temps est gaspillé, accaparé par des passions futiles (l’addiction aux écrans et au smartphone en est le principal phénomène marquant de notre époque moderne, mais c’est l’arbre qui cache la forêt).

Combien n’arrivent plus à se contenir, ne parviennent plus à se maitriser ? Combien sont dépassés, submergés par leurs émotions ?

Et ceux qui s’encombrent de pensées inutiles, qui ruminent sans cesse le passé et anticipent l’avenir ?

Se satisfaire du moment présent, être dans le « ici et maintenant » est devenu une nouvelle quête spirituelle, (pas étonnant que les philosophies et les religions y ont trouvé leur manne principale).

Les psychologues annoncent la dispersion, comme une régression mentale. Ils parlent même de l’hyper-dispersion mentale pour bien marquer l’exagération du phénomène. Par conséquent, cet éparpillement fait perdre la tête.

Les jeunes occidentaux n’arrivent plus, dans la grande majorité des cas, à se concentrer ne serait-ce que quelques minutes sur une tâche précise. Leurs pensées s’égarent ailleurs. Ils deviennent les esclaves de ce désordre mental. D’ailleurs, les bulletins scolaires grouillent de cette appréciation récurrente : « manque de concentration et d’écoute ».

La crise que vivent nos jeunes, n’est pas superficielle, elle est profonde, elle se caractérise par une identité très branlante.

L’image qui les caractérise, c’est comme s’ils étaient sur une banquise et qu’ils sautaient de blocs de glace en blocs de glace sans pouvoir se stabiliser sur l’un d’entre eux. Et cela provoque bien sûr des angoisses terribles, car ils sont incapables de s’en tenir à un choix unique.

Je dresse ce tableau pour bien faire comprendre que ce phénomène est non seulement voulu par l’homme (dans tout son ensemble et je n’oublie pas le croyant aussi) qui a choisi mammon, les richesses pour se guider plutôt que Dieu.

Son choix est déterminant. C’est l’élément déclencheur.

Il s’est placé sous une loi terrible parce qu’il a en premier dispersé Dieu, il l’a chassé de sa vie.

Et comme il a chassé Dieu de sa vie, il reçoit en retour ce châtiment de l’exclusion.

J’insiste sur ce fait que notre Père céleste va lui aussi dans ce sens de la dispersion (mentale, spirituelle et physique), comme il l’a fait à Babel.

Le psaume de David chapitre 60 dans ses premiers versets dit :

« O Dieu ! tu nous as repoussés, dispersés, Tu t'es irrité : relève-nous! ».

Plusieurs mots hébreux sont traduits en français dans la Bible par dispersés, mais intéressons-nous plus particulièrement à celui-ci, à celui du psaume 60. Le mot hébreu dispersé ici est « parats », et il a différents sens ; et ce qui est intéressant c’est qu’il a une signification autre que celui d’éparpiller ;

C’est celui de briser, de rompre, de ravager, c’est une brèche, c’est un acte violent, c’est aussi un châtiment. Et ce châtiment plonge l’homme dans les ténèbres et la souffrance.

Parats est aussi employé étonnement dans un autre contexte. Genèse 30 :43 : « Cet homme devint de plus en plus riche (riche = parats) »

Comme je vous le disais précédemment, la dispersion est liée à la richesse, à mammon. Se confier dans ses richesses, dans ses capacités, ses choix, ses désirs, ses convoitises, ses idoles plongent l’être entier dans le châtiment. C’est une brèche importante qui s’ouvre dans l’âme, laissant le mal y pénétrer.

Maintenant, le châtiment n’est pas une fin en soi, car Dieu en provoquant cette dispersion aussi sait pertinemment que les ténèbres ne peuvent satisfaire à la longue un peuple qui a besoin de lumière pour vivre.

Alors, être dispersé dans le sens d’être brisé, d’être ravagé, nous renvoie à la noirceur de notre âme ; et la question est :

Pouvons-nous accepter longtemps de voir notre âme dépérir ? Car Dieu connaît nos limites. Il sait jusqu’où nous pouvons chacun résister à l’épreuve du mal ; Il sait comment chaque personne avec son âme se comporte face à la mort.

Je vais prendre une image parlante provenant du règne animal.

Quand un animal est pris dans un piège qui va lui coûter la vie, il est prêt à tout pour se défaire du guêpier. Il est prêt alors à se sacrifier un membre pour échapper à la mort. On a déjà retrouvé des pattes d’animaux dans des pièges à mâchoires.

Eh bien pour l’être humain, c’est la même chose. Tant que sa vie n’est pas en danger, il ne sacrifiera rien pour se sauver. Mais le jour où il se rendra compte qu’il est pris dans un piège mortel, son instinct de survie sera le plus fort pour se sortir des griffes du mal dans lequel il s’est plongé lui-même délibérément.

Et, Dieu a mis la pensée de l’Éternité dans chaque personne pour qu’elle puisse le moment venu crier à lui, l’invoquer de toute son âme.

Dans le Psaume 60, le psalmiste crie à la fin : « Tu t'es irrité : relève-nous!... Tu as fait voir à ton peuple des choses dures, tu nous as abreuvés de vin d'étourdissement…Afin que ceux que tu aimes soient délivrés. Sauve-moi par ta droite, et exauce-moi ».

C’est évident, qu’au final Dieu viendra racheter une partie des dispersés.

« Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois sa main, Pour racheter le reste de son peuple, Dispersé en Assyrie et en EgypteIl élèvera une bannière pour les nations, Il rassemblera les exilés d'Israël, Et il recueillera les dispersés de Juda, Des quatre extrémités de la terre » (Esaïe 11 :11-12).

Encore un exemple de plus qui montre que notre Dieu a toujours à cœur de racheter, de pardonner, de rassembler à lui.

Moi, qui vous parle combien de fois ai-je été dispersé de multiples manières.

J’ai été dispersé spirituellement, balloté de doctrine en doctrine ; j’ai connu la division au sein de ma famille religieuse, comme j’ai été dispersé aussi loin de mes proches, de certains de ma famille de sang.

Or, notre Père prend souvent le contrepied de tout.

D’une situation de dispersé, il rassemble ; d’une situation de perdu, il sauve ; d’une situation désespérée, il offre un nouveau souffle, un renouveau.

Alors, si vous vous sentez dispersés, si vous êtes dans un désordre mental,  ou spirituel, ou si vous êtes séparés de vos proches ne sachant plus quoi choisir, ou quoi faire dans votre vie de foi, à qui vous rattacher, qui fréquenter… ne désespérer pas, Dieu est à l’œuvre. Il attend sans doute le moment où vous allez sauter le pas. Ce moment crucial où vous êtes enfin prêts à sacrifier l’essentiel.

Dans Sophonie 3 :10, Dieu dit : « … Mes adorateurs, mes dispersés, m'apporteront des offrandes. ».

Quelles sont les offrandes que Dieu aime : n’ont-elles pas cette odeur de sacrifice ? Sacrifier l’essentiel est la meilleur odeur d’offrande pour notre Dieu, c’est l’odeur de l’agneau ; et cet agneau glorifié : c’est le caractère de notre Père céleste qui s’est sacrifié par amour !

Par conséquent, ce pas franchis, ces offrandes apportées, vos doutes seront alors remplacés par des convictions nouvelles. L’Esprit-Saint vous conduira en paix avec l’assurance que c’est son seul esprit qui vous guide. Il créera des évènements concrets qui vous permettront de vivre de nouvelles choses, mais attention, jamais sans lui.

Amen

dimanche 12 mars 2023

Derrière les nombreuses discussions sur LE DIVORCE...

476

Par Eric Ruiz

 

Il y a des choses qui reviennent sans cesse dans l’esprit des croyants. Des choses qui révèlent une préoccupation majeure : c’est cette volonté de chercher sans cesse une raison à leurs idées et à leurs actes, ils cherchent une cause juste pour justifier leur position.

J’en ai pour preuve encore ce passage dans Marc 10 :10 : « Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. »

Les disciples reviennent encore sur une chose dont Jésus à parler. Ils sont préoccupés par une chose qu’il a évoquée juste avant, avec les religieux pharisiens.

Pourtant Jésus semble avoir été clair et les exemples qu’il a pris sont tous bien choisis pour conclure sur ce grand principe de la fidélité :

« Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » (verset 9).

Eh bien plutôt que de s’accommoder d’un tel postulat glorieux, les disciples comme les religieux ne sont pas entièrement satisfaits de la réponse que le fils de Dieu leur a donnée.

Il leur trotte toujours dans la tête cette même loi : on peut répudier une personne dans certains cas extrêmes, et lorsque cela se fait de manière répétée : parce qu’elle aurait (par exemple) agi en traitre, en adultère, de façon déshonorante, dégradante, de façon scandaleuse, sans amour, ou encore parce qu’elle aurait user de maltraitance sur son conjoint…

Et si cette union entre deux êtres ne serait-elle pas au final, un emprisonnement  (une prison certes dorée au début mais une prison par la suite funeste et désolante) ?

C’est de cela que les gens ont peur, de perdre leur liberté, de perdre leur libre arbitre, qui leur permet eux seuls de décider de la poursuite ou non d’une relation.

Alors, ils se posent les mêmes questions au sujet du divorce : ont-ils le droit de divorcer ou est-il définitivement impossible pour un croyant chrétien de rompre le serment du mariage, ou peuvent-ils mettre fin à cette union sacrée d’une autre manière, moins officielle, moins visible?

 Et de là, il s’en suit d’interminables discussions. Les uns sont stricts : la loi c‘est la loi, aucun divorce, aucune séparation ; les autres sont plus mitigés et annoncent des cas possibles, on se réfère à Moïse, on se réfère à la nouvelle loi de Christ, on se réfère à son expérience personnelle, ou à celle de croyants connus et on discute, on discute… et souvent chacun repart sur son idée, celle qui lui permet d’exercer sa justice, ou celle de son groupe d’appartenance.

Car au final, le plus important sera que chacun trouve sa solution.

Eh bien ces discussions sans fin je les retrouve aussi, comme un fait exprès, dans le seul message sur le divorce que j’ai mis en ligne il y a cinq ans : « un véritable croyant peut-il divorcer et peut-il se remarier ? » .

Sans réelle surprise, c’est le message sur YouTube qui accapare toujours le plus les croyants et, c’est là où les commentaires continuent d’abonder et où la polémique ne cesse de passionner (144 commentaires à l’heure actuelle).

Or, dans le texte Biblique le plus important, c’est ce passage de Marc 10 :10 : ce double chiffre montre un fléau qui coule en cascade. C’est un évènement qui attise la colère divine (pensez aux 10 plaies d’Égypte).

A ce titre lisons Exode10 :10 : «  Pharaon leur dit: Que l'Éternel soit avec vous, tout comme je vais vous laisser aller, vous et vos enfants! Prenez garde, car le malheur est devant vous! ».

Vous voyez il y a deux choses bien distinctes dans ce verset.

Ce chiffre 10 annonce souvent des malheurs par ceux qui en premier vous annonçaient la bonne nouvelle. Pharaon bénit le peuple hébreu au départ, il décide de les libérer de leur esclavage, mais cette bénédiction cache d’arrières pensés destructrices.

Et quelque temps plus tard ces mêmes malheurs tomberont sur ceux qui les annonçaient aux autres.

 Alors me direz-vous, quelle relation avec Marc 10 :10 « les disciples l'interrogèrent encore là-dessus » ?

Eh bien, cette plaie d’Égypte, c’est la réaction des disciples.

 Je trouve que tout est dit avec cette conséquence désastreuse de remettre sur la table des choses qui ne doivent en aucun cas être discutées ou débattues.

 Le fait de discuter encore et encore d’une chose qui n’appartient pas à l’homme mais à l’Esprit divin, c’est déjà la contester ; c’est déjà annoncer en même temps que la bonne nouvelle des malheurs sur soi et sur les autres.

D’ailleurs ce genre de discussion tourne généralement très vite vers des certitudes, puis des invectives et pour finir des condamnations sur les uns et les autres.

Proverbes 10 :10 : « … celui qui est insensé des lèvres court à sa perte ».

Croire que l’on peut discuter de tout n’est pas un signe de sagesse mais c’est un dérèglement spirituel qui mène à la ruine.

 Parce qu’ici, on conteste un droit que l’on n’a pas.

 En fait, il appartient au Saint-Esprit seulement de séparer ce qu’il a uni, lorsque deux êtres se sont présentés devant lui pour « devenir une seule chair ».

Nous devrions quoi qu’il advienne nous en remettre qu’à lui seul, au Saint-Esprit, c’est à lui seul de s’occuper de nos affaires.

Or, la réalité montre bien souvent l’inverse, l’adultère spirituel est bien là… dans la discussion et le débat.

D’ailleurs Jésus dans Marc 10 :11 et 12, insiste encore sur l’adultère.

Toute séparation, toute répudiation d’un des mariés est un adultère, qu’elle soit à l’instigation de la femme comme celle du mari.

Jésus insiste, il enfonce le clou, ce n’est pas à l’être humain d’agir ici. Tout ce qu’il fera pour séparer amènera à l’adultère.

Cette nouvelle loi parait dure comparée à celle de Moïse qui laissait plus le rôle à l’homme de décider.

Mais la loi de Christ ne vient pas rajouter une nouvelle loi à celle de

Moïse. Elle vient l’accomplir

Comment ?

Accomplir la loi signifie que l’homme, comme la femme n’ont aucune décision à prendre.

Ici, la loi de Christ n’est pas dans le faire, ni dans une prise de décision, ni même dans une réflexion, elle est dans le silence et l’inaction. Seule la prière est opportune. Le reste rajoute à la parole et devient anathème.

Le cœur dur va juger l’adultère, il va juger qui a le plus de torts dans l’affaire ou qui est le plus à plaindre. Le cœur contrit et aimant du disciple, lui ne juge de rien, il laisse ce rôle au Saint-Esprit.

Le bon cœur, se contente de la paix et de la joie que le Saint-Esprit lui déverse chaque jour comme une offrande.

Si un couple est en difficulté, le cœur aimant ne va pas peser encore plus lourd sur la situation et précipiter son dénouement. Il va au contraire se contenter d’aimer patiemment, sans retenue, ni égard. Bref, il va agir comme un insensé aux yeux du monde, car il va faire confiance entièrement dans ce que l’esprit lui confère.

Le Saint-Esprit a naturellement vocation de restaurer ; et nous, nous allons tout faire pour lui faciliter la tâche.

Par contre, si une séparation intervient, elle sera engendrée malgré nous, à notre insu. Les évènements provoqués le seront malgré nous. Car de notre côté, nous aurons tout fait pour qu’une réconciliation soit possible, sachant que « tout concoure au bien de celui qui aime Dieu ».

Mais dans la réalité, que de contradictions par ceux qui discutent sur la loi de la fidélité, parce qu’ils continuent de prier : « Père, que ton règne vienne, Père, que ta volonté soit faite… ».

Or, Dieu entend plutôt : « -Père que ton règne s’arrête là où j’y vois mes intérêts personnels ; -Père, que ta volonté se mêle à la mienne au moment où les choses deviendront inacceptables».

Leur bouche prie et chante des louanges alors que leur cœur est éloigné de Dieu.

 Ce n’est pas un hasard si juste après la discussion sur le divorce, on amena des enfants vers Jésus.

Et qu’il dira : «  Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent ». (Marc 10 :14)

Notre Père céleste avait tout conçu pour que ces enfants qui viennent à Jésus soient la démonstration visible de sa justice.

Ces enfants viennent-ils au-devant de Jésus pour l’interroger ?

Vont-ils lui demander de quelle doctrine il tient l’imposition des mains ?

Seraient-ils troublés si on leur disait qu’aucun homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni ?

Ont-ils une double intention en venant vers Jésus ?

Non, ils viennent comme ils sont, sans a priori, sans idées préconçues.

De nos jours, avec la parole comme couronne de la sagesse, la crédulité est perçue à l’inverse, comme un grand défaut.

Venir sans questionnement, sans appréhension, sans méfiance devant un inconnu est très dangereux.

Or, la crédulité de ces enfants, est une marque de sagesse pour le Royaume, c’est ce que confirme Jésus-Christ.

La crédulité associée à l’innocence attribut à l’autre une confiance totale.

Que produit cette crédulité ?

-Elle nous fait traiter toutes informations avec simplicité.

-Elle ne s’embarrasse pas d’interrogations sur les enjeux à venir, comme sur ce qui se pratiquait avant.

-Elle n’interroge pas notre conscience.

-Elle vit le moment présent et se satisfait de la relation en oubliant ses intérêts personnels.

Jésus-Christ est là et sa présence à elle seule réjouit le cœur de ces enfants, qui n’ont plus peur de rien, et qui profitent sans arrière-pensée de ce doux moment…

Alors, qu’il faut le mentionner, les disciples étaient eux dans le raisonnement puisqu’ils » « reprirent ceux qui les amenaient ».

Pourquoi leur ont-ils faits des reproches ?

Parce que ceux qui amenaient les enfants n’avaient pas bonne réputation. Ils devaient sans doute roder autour d’eux de la suspicion sur la fidélité de leur couple.

Quoi qu’il en soit, les disciples n’avaient pas à entrer dans ce jeu-là.

Ils n’avaient pas à se scandaliser sur ces enfants.

Et oui, les disciples, eux aussi étaient dans l’adultère, puisqu’ils avaient perdu leur crédulité, leur innocence.

L’enfant n’était plus en eux.

Ce constat montre une fois de plus que les disciples à ce moment-là ne connaissaient Dieu que par la chair.

Jésus loin de les condamner, les plonge au milieu d’une situation. Et cette situation doit leur faire prendre conscience de l’enfant qu’ils doivent être (si ils ont le Saint-Esprit en eux).

Et nous, de mêmes, en étant comme des enfants, nous échapperons à tous les codes de suspicion du monde, et nous passerons alors aux yeux des autres pour des gens vulnérables, faciles à berner, des gens faciles à manipuler, caractériser même par un déficit d’intelligence émotionnelle, (émotionnelle, puisque notre joie constante paraitra alors plus que suspecte).

Vous voyez comment d’un côté le fait de s’intéresser à une chose, de poser des questions, d’échanger des opinions, de dialoguer est si bénéfique et émancipateur, alors que d’un autre coté il peut être si révélateur de l’incrédulité du croyant.

On peut si facilement manquer la cible.

On peut s’émouvoir devant un faux tableau nous montrant une communion que l’on croit sainte alors qu’elle est démoniaque.

Mon souhait n’est pas de noircir la vie spirituelle des croyants ; mais au contraire de révéler la noirceur qui y figure déjà ; pour que la prise de conscience soit salutaire.

 Combien passent leurs temps à discuter ou à débattre de choses spirituelles dont ils ne devraient pas épiloguer.

Plus que de perdre leur temps, ils tuent l’Esprit et se coupent de l’union sacrée avec Christ.

L’enjeu est d’une importance majeure, ne sous-estimons pas ce que Dieu a uni, respectons-le sachant que Dieu a vocation à tout réunir en lui, à la fin.

Amen.

dimanche 5 mars 2023

LA POLLUTION, UNE OEUVRE DE MAMMON ?

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Par Eric Ruiz

 

Ca y est : les revues scientifiques l’ont publié : «  Un tiers de la population mondiale ne voit plus la voix lactée » et pour cause : la pollution lumineuse augmente chaque année. Les villes deviennent de plus en plus lumineuses à cause de l’éclairage public.

« Le phénomène prend de l’ampleur, au point que 80% de la population mondiale vit désormais sous un ciel artificiellement lumineux. Aux États-Unis et en Europe,(tenez-vous bien) le taux monte à  99% ».

Ceux qui veulent maintenant regarder le ciel sont obligés de sortir des villes ou même de s’expatrier.

Vous rendez vous compte : notre propre lumière fait de l’ombre au ciel, elle l’obscurcit. Alors que Dieu a créé les astres et leur lumière pour éclairer la terre et les hommes.  

La Bible appelle la lune : « le petit luminaire ». Un luminaire  est une source de lumière naturelle. Les étoiles sont elles aussi une source lumineuse naturelle, mais le ciel parait de moins en moins étoilé.

Décidemment tout est devenu contre-nature.

Le sens de cette pollution, c’est (je le répète) celui de notre propre lumière, elle fait de l’ombre au ciel, elle l’obscurcit. Alors que Dieu, à l’inverse, a créé les astres et leur lumière pour éclairer la terre et les hommes. La nature témoigne a tout instant des desseins de Dieu…qui sont, il faut bien l’admettre en totale opposition avec les desseins de l’homme.

L’homme préfère sa lumière à celle de Dieu, voilà la réalité. Il préfère son propre éclairage des choses. Il aime se confier dans ses richesses, dans ses projets personnels, dans ses vertus, bref dans ses dieux.

Ne croyez pas que cette information, est simplement anecdotique. J’affirme que c’est une manifestation visible de ce qui se passe au ciel.

Dieu se voile de plus en plus. Pourquoi ? Parce que dans la réalité il ne se cache pas, c’est nous qui créons les conditions de cet éloignement ; ce sont nos péchés qui mettent une séparation entre le ciel et la terre. (Quand je dis, nous, je parle bien de la race humaine en générale).

Toujours la même rengaine, le même scénario : Mammon est préféré à Dieu.

D’ailleurs, là aussi, pourquoi mettre une majuscule à ce mot d’origine araméen (mammonas dans le texte) ?  

Sans doute qu’il fallait voir un puissant démon capable de s’opposer à Dieu, comme pour mon message précédent où j’invoquais un héros comme Vercingétorix ; ce seul colosse pouvait tenir la dragée haute à Jules César.

La gloire de Dieu ne peut se satisfaire d’un ennemi insignifiant (???).

Eh bien, penser de la sorte c’est encore projeter sa propre arrogance ; D’où cette majuscule ajoutée à Dieu et à Mammon, comme deux noms propres.

Or, ce démon (mammon), n’est pas un être vivant, c’est l’esprit du monde et son sens est si multiple. Le réduire à l’argent seulement parait si incomplet.

D’ailleurs, lorsque Jésus demande qu’on se fasse des amis avec les richesses injustes, c’est mammonas qui est employé dans le texte, écrit en minuscule).

Alors que la richesse par l’argent, c’est le mot grec chrema [khray’-mah] , que l’on retrouve dans les Évangiles et les épitres.

Plus encore que de l’argent, ce sont là aussi des biens, des produits, le fruit des récoltes ou des terres acquises, sans oublier la connaissance, ce graal de la sagesse qui fait tant courir d’humains ; Toutes ces abondances sont convoitées dans le but d’accroitre ses richesses.

D’ailleurs en parlant d’abondance.

L’abondance dont L’Éternel Dieu promet à ses enfants fidèles se perçoit trop souvent comme une abondance matérielle. Or, la première abondance est avant tout d’ordre spirituel.

La richesse que Dieu promet c’est plutos [ploo’-tos] en grec. Dans le texte biblique, il signifie plénitude.

Quand Il est écrit « la richesse de la gloire de Dieu… son infinie richesse, la richesse de sa grâce », toutes ces richesses, c’est toujours « plutos » qui est employé.

Cette plénitude se produit dans le fruit de l’esprit, qui abonde.

On déborde de générosité, de patience, de bonté, d’amour, de bienveillance envers son prochain et la joie, comme la paix sont des états permanents.

C’est cette abondance-là qui devrait rendre l’autre jaloux (et non celle tant recherchée des choses).

Cependant, un disciple de Jésus ne rejette pas celui qui convoite l’abondance matérielle.

Se faire des amis avec ce genre de personne, n’est-ce pas encore une preuve de plus que le disciple de Jésus ne part pas en guerre contre son frère, même si ce dernier pèche en voulant s’enrichir ?

 Rester en bon terme avec lui est une bonne chose, puisque rien n’empêche à certaines occasions de lui montrer notre générosité ou notre bienveillance ; ou encore, en suivant la parabole de Jésus, lui montrer le sens d’une gestion équitable, en diminuant les dettes des débiteurs pour qu’ils puissent rembourser vite ce qu’ils doivent et que finalement, chaque partie (débiteur comme créancier) se retrouve gagnante.


Mais revenons au texte biblique qui fait référence à Luc 16 : 11 ; il y a une réaction des pharisiens au verset 14 face aux paroles de Jésus sur les richesses injustes.

« Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tout cela, et ils se moquaient de lui. ».

Les pharisiens avaient eux aussi un problème avec les richesses injustes. Ce problème c’est celui de l’avarice. L’avarice est une œuvre de mammon.

L’avare plus connu sous le nom de radin, prêt de ses sous, rapiat…Eh bien ce caractère est celui qui accumule, l’argent, les biens, les choses, les effigies. C’est un collectionneur. Il économise ou il amasse.

Son intention n’est pas d’avoir pour donner ou échanger, mais d’avoir pour garder.

Et cette logique est celle de notre société. L’esprit qui y règne c’est un esprit d’avarice. Il n’y a qu’à constater la pollution due au stock des produits invendus ou non commercialisés. On ne sait plus quoi faire de la surproduction. Elle pollue les terres et les océans.

À force de garder des denrées périssables et de ne pouvoir les écouler, les poubelles sont devenues des immenses monticules, malodorantes ou encore des montagnes entières de déchets dans certains pays.

Le pire, c’est que l’on jette des tonnes d’aliments comestibles qui auraient pu servir à nourrir des populations en malnutrition. Au passage tant d’animaux sacrifiés pour rien, puisqu’ils ne serviront à aucun besoin alimentaire.

La société du gâchis, ou du gaspillage montre surtout un problème lié à la richesse, à mammon.

La course à la richesse a produit toutes ses conséquences désastreuses que nous constatons amèrement.

Donc derrière Mammon, il y a l’argent mais surtout, l’esprit qui va avec (avare, collectionneur, conservateur, gaspilleur, accumulateur, etc...)  

C’est un esprit qui achète et qui garde ce qu’il n’a pas besoin, ou qui jette ce qu’il pourrait donner.

L’image la plus révélatrice, ce sont ces milliardaires qui collectionnent les voitures de course dans d’immenses garages sans les conduire, ou ceux qui accumulent les villas et les propriétés de luxe, sans y habiter. C’est une boulimie, un comportement compulsif. Cet esprit de convoitise n’a pas de frein. S’ils ne peuvent accumuler, ils tombent dans la dépression et le suicide.

Cette forme d’addiction se retrouve bien entendu, à une échelle plus petite, même chez des personnes de classe modeste. Combien de gens sont dans cet état où ils accumulent des choses, des biens, de l’argent dont elles n’ont que faire ; il n’en n’ont pas besoin.

Et croire que le croyant, est altruiste et généreux par nature, c’est là aussi un leurre.

Pensez au roi d’Israël Salomon.

Avait-il besoin de tout cet or qu’on lui versait chaque année ?

666 talents d’or (2 chroniques 9 :13), « 14sans compter ce qu’il retirait des négociants et des marchands qui en apportaient ; et de tous les rois d’Arabie et des gouverneurs du pays qui apportaient de l’or et de l’argent à Salomon ».

La réputation de Salomon n’était pas dans le fait d’être d’une générosité exemplaire vis-à-vis de son peuple, mais sa réputation était celle d’avoir une richesse inégalée, d’être connu comme le plus grand de tous les rois de la terre par sa fortune et sa sagesse. (2Chroniques 9:22).

Les esclaves étrangers travaillaient à agrandir les villes, tandis que les Israelites servaient de soldats pour la guerre. Ce grand roi n’avait que des serviteurs. Ces conseillers étaient eux-mêmes considérés comme de simples serviteurs.

Alors mammon, c’est la richesse personnifiée. C’est le désir de posséder, d’accumuler les actes de propriété.

Cette richesse-là se voit dans toutes sortes de prolifération autre que celle que la nature produit dans sa normalité.

A quoi sert un tel message ? A montrer du doigt  tous les possédés de mammon? J’espère justement qu’il ne servira pas à tomber dans un tel jugement vis-à-vis de croyants autour de vous qui manifestent une soumission à l’esprit de mammon.

Le but premier est de se juger soi-même pour s’écarter de ses passions dévorantes, si elles sont bien présentes.

Mais si vous constater autour de vous, un tel attrait pour les richesses, n’ayez pas un ton condescendant ou un regard méprisant, usez de tact envers eux pour qu’ils puissent trouver un allié plutôt qu’un ennemi, sauf s’ils vous rejettent violemment.

Alors, pour en revenir au début de mon message, cette pollution lumineuse nocturne est bien-sûr une des œuvres de Mammon. Les pollutions ont été créées par l’homme et par la surexploitation des richesses qui ont renversé l’équilibre que notre créateur a fixé.

C’est encore là aussi une œuvre « mamonesque » (si le mot existe)

C’est cela aussi déplacer les bornes.  Proverbes 22 :28 : » Ne déplace pas la borne ancienne, Que tes pères ont posée. ».

De nos jours, on ne sait plus trop où elle se trouve cette borne, cette limite de l’acceptable.

L’impur suit tellement aveuglément ses passions et dresse une barrière qui l’empêche de voir au-dessus de sa tête. Ce que nos ancêtres voyaient de leurs yeux, nous ne le voyons plus aujourd’hui.

Ce constat des revues scientifiques reflète un constat spirituel bien plus triste et désolant qu’on le pense. Et, pourquoi en douter ?

Dieu a créé la terre, le ciel et nous pour que la vérité se révèle. Toute la nature soupire, toute la création aspire à l’équilibre.

« Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. » Romains 8 :19

Dieu va rétablir l’équilibre perdu, mais pas seul. Ses fils doivent arriver à maturité. Ils doivent montrer l’agneau qui est en eux, leur nouvelle nature. Cette nature qui a épousée les attributs de Dieu.

Quand tous ses fils seront parvenus à maturité, nous rentrerons alors dans ce temps particulier que l’on appelle millénium et que la Bible nomme mille ans. Un long temps ou satan sera lié.

Ce qui signifie que Mammon lui aussi n’exercera plus son pouvoir. La séduction liée à la richesse sera réduite à sa plus simple expression.

Le monde retrouvera un équilibre, celui qui a été créé au départ.