dimanche 31 juillet 2022

L’APOSTASIE et son JUGEMENT

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Par Eric Ruiz

 

Avec la Bible et surtout avec un esprit troublé, on a vite fait de faire des amalgames et de se perdre en interprétant des contradictions qui s’avéreraient évidentes.

On peut confondre (et ce fut tellement le cas dans l’histoire de l’humanité) les lois que Dieu donnent aux hommes pour qu’ils les appliquent, et les lois que Dieu a fixé et qu’il gère lui-même ; Ces dernières lois ne sont pas forcément les mêmes, voire elles peuvent s’opposer aux lois humaines.

Deutéronome 24 :16 : «On ne fera point mourir les pères pour les enfants, et l'on ne fera point mourir les enfants pour les pères; on fera mourir chacun pour son péché. ».

Ah, voilà un verset qui contredirait tout ce que j’ai dit auparavant sur la responsabilité collective face au péché du père sur ses enfants.

Cela effacerait Exode 20 :6 qui punit l’iniquité des pères sur les enfants pendant plusieurs générations.

Mais réfléchissons :

Dieu connait le cœur tortueux de l’homme qui mène à des actes, à des combines injustes et cruelles. Il sait aussi que des disciples ne peuvent pas gérer le grand nombre comme aussi ceux qui cachent et qui mentent sur leur condition.

C’est pourquoi, ici avec Deutéronome 24, nous avons une loi faite pour les hommes…

Alors que Dieu a fixé les choses autrement.

Ici, l’ordre donné, a pour but de responsabiliser chaque personne vis-à-vis de ses propres actes et d’empêcher aussi une justice collective qui aurait comme conséquence de commettre une faute encore plus grande que celle que l’on peut voir chez les autres.

Si on les laissait faire, les justiciers feraient des génocides.

Ils auraient vite fait de mettre tout le monde dans le même panier et d’aller vite en besogne. Ils brûleraient le bon grain avec l’ivraie ; Ils jugeraient précipitamment le péché d’un seul en proclamant : « les autres sont pareils, c’est toute la famille qui est soumise aux démons, cette lignée est maudite elle doit disparaitre ».

On se retrouverait alors à nouveau en pleine inquisition. Une véritable chasse aux sorcières.

Avec la loi divine donnée à Moïse, seul le pécheur pris sur le fait mérite la mort. Il passait en jugement, et il était puni de mort, mais sur la déclaration de plusieurs témoins.

C’était cette fameuse loi du talion : œil pour œil et dent pour dent. Celui qui a tué mérite lui aussi la mort.

L’apostasie, elle, est d’un autre domaine. Elle est traitée différemment. Elle ressort de la fonction de Dieu.

L’apostasie est jugée quand Dieu dit : « je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants » .

C’est lui qui punit et personne d’autre. Il dit : « Je suis un Dieu, je punis l’iniquité ».

Il ne dit pas : vous punirez ainsi l’iniquité des pères sur les enfants ».

C’est donc lui, Dieu, qui choisit les coupables chez les enfants et les pères, et c’est lui aussi qui choisit la manière (par l’épidémie, par les cataclysmes ou par d’autres phénomènes).

L’homme est pris comme un témoin de ses desseins.

Mais en aucun cas Dieu fait porter une telle action dans la main d’une personne aussi prophète qu’elle puisse être. Les enfants de Koré qui ont survécu à la colère divine sur leur famille témoignent avec puissance de la seule grâce de Dieu.

L’homme doit arrêter, lui, son jugement à des faits précis et des situations précises formulées dans la Thora et détaillées dans le livre notamment du Deutéronome au chapitre 24.

Quand survient des temps troubles comme avec la révolte de Koré, ou comme aujourd’hui où il règne une apostasie généralisée ; Ce n’est pas à l’homme saint d’exercer un jugement et une condamnation vers des groupes de personnes précises.

Tel courant doit être anéanti : lesquels parmi ceux-là ? Les catholiques, les protestants, les orthodoxes, les juifs, les francs-maçons, les œcuméniques… ou encore tel église ou telle autre, telle synagogue ou telle secte… ?

Ce n’est pas le combat d’un croyant mais c’est celui de Dieu.

Dieu, justement, a placé des prophètes pour qu’il parle à travers eux pour annoncer ce qu’il va faire. C’est pour cette raison qu’un prophète annonce les conditions à remplir pour échapper à la colère de Dieu et pour avertir le peuple, afin qu’il se repente ; Et qu’il ait peur de désobéir à sa parole.

Un prophète sait qu’une sanction collective va arriver, mais il ne sait pas sur qui précisément elle va tomber.

Il n’a pas à avoir du discernement pour cela, car ce n’est pas son affaire ; c’est l’affaire du Seigneur.

L’apostasie, même si nous la constatons, elle doit s’installer. Et même plus, elle doit grandir et prendre toute la place que ses sujets convoitent.

Nous n’avons pas à lutter contre elle mais juste à ne pas se laisser séduire par ses avances ;  Nous avons à demeurer fermes sur la vérité.

L’apôtre Paul en parle dans ce sens lors de la deuxième épitre aux Thessaloniciens ; « Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, » (2 Thes 2 :3)

Il faut que l’adversaire, le diable s’élève, et avec lui, ceux qui ont signé un acte de divorce avec le Seigneur (c’est le sens même du mot apostasia, apostasion en grec).


À quel moment signe-t-on cet acte infâme ?

 

Paul le dit toujours à la suite de sa lettre : cette répudiation se montre au moment où l’on s’assoit dans le temple de Dieu et que l’on se proclame soi-même Dieu.

Bien-sûr la proclamation reste en partie cachée. Mais les actes montreront toujours la vérité.

1er acte : le blasphème. Le répudié blasphème en liant celui que l’Esprit saint vient de délier ;

Et puis, 2eme acte : l’impie, l’homme du péché fait toute sorte de miracles et de prodiges mensongers ; et il a ses admirateurs.

Nous l’avons vu avec la rébellion de Koré face à Moïse ; 14700 israélites ont suivi aveuglément la voie de ces impies.

Ce sont les mêmes aujourd’hui qui restent les yeux et les cœurs rivés sur leurs faux oints.

Pourquoi sont-ils ancrés eux-aussi sur le mal ?

Parce «11 Dieu leur a envoyé une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge » et verset 12 : « afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés. » (2 Thessaloniciens 2 :11-12).

Voilà pourquoi des lois divines s’opposent aux lois humaines.

Ces lois permettent alors de juger en temps voulu les apostats.

Dieu laisse arriver à maturité l’ivraie. Il la laisse croitre et profiter des bénédictions du bon grain. Mais à son retour, à son avènement, il arrache les mauvais épis ; le père comme le fils sont mis au feu si tous deux ont pris plaisir à l’injustice.

 

Alors, comment sait-on que nous avons commencé à rejeter Dieu, à renoncer à pratiquer les œuvres de l’Esprit ?

L’apostat a cette fâcheuse tendance à vouloir juger comme Dieu. Et il voit une race d’élus, d’un côté et une race de perdus de l’autre. Mais il y a d’autres indices.

La foi ? Non, elle n’est pas un indice, car ce n’est pas notre foi qui nous renseigne, puisque l’aveuglement nous a rendu encore plus hautain et méprisant.

C’est d’abord parce que face aux malheurs, nous perdons notre paix. Celle que Dieu nous avait donnée au départ.

Ensuite, dans Deutéronome 24 au verset 8 : il est écrit :« Prends garde à la plaie de la lèpre, afin de bien observer et de faire tout ce que vous enseigneront les sacrificateurs, les Lévites; vous aurez soin d'agir d'après les ordres que je leur ai donnés. ».

 « Prends garde à la plaie » : L’épidémie, la maladie qui survient violemment est un symptôme pouvant provenir de la rébellion face à Dieu.

Il nous est demandé de nous souvenir de la colère de Dieu quand elle est descendue sur la sœur de Moïse qui porta la peine de son péché par la lèpre.

Verset 9 : « Souviens-toi de ce que l'Eternel, ton Dieu, fit à Marie pendant la route, lors de votre sortie d'Egypte ».

Il n’est pas question de grâce ici, mais justement de rejet de la grâce.

Lorsqu’après avoir reçu la grâce de Dieu, nous la rejetons par nos actes, et par nos paroles trompeuses, alors nous devenons apostat.

C’est là que nous nous mettons sous la loi, et que nous devons nous souvenir de ce que Dieu a fait à Marie, sœur de Moïse.

C’est notre salut qui est en jeu et qui doit nous faire alors réagir, comme Marie l’a fait en son temps.

Mais revenons encore à ce fameux chapitre 24 du Deutéronome avec lequel j’ai commencé mon message.

L’apostasie y est mise en lumière comme aussi les moyens de discerner comment revenir à Dieu.

 Et les versets 10 à 13, montrent les œuvres mauvaises que suscite l’apostasie.

Et cela concerne le fait de prêter de l’argent et de le récupérer.

L’argent est toujours un bon moyen de révéler le cœur de celui qui n’aime plus Dieu.

« 10 Si tu fais à ton prochain un prêt quelconque, tu n'entreras point dans sa maison pour te saisir de son gage; ».

Le fait d’entrer dans sa maison pour récupérer l’argent prêté montre un empressement à vouloir récupérer son bien. Il montre aussi le désir en se mêlant des affaires des autres, d’oppresser et de pousser le débiteur, de lui montrer sa faute, celle de ne pas rendre dans les délais fixés, ce qui n’est pas à lui.

Le créancier ici veut à tout prix montrer qu’il est dans son droit et qu’il exerce la justice.

Or, l’impiété provient du fait de ne pas prendre en considération l’autre.

Entrer chez le débiteur, dans sa maison de cette façon c’est lui manquer de respect.

Verset 11 : « tu resteras dehors, et celui à qui tu fais le prêt t'apportera le gage dehors ».

Alors le respecter c’est se poser les questions :

Est-il dans la possibilité de rembourser ce qu’il doit ?

Est-il submergé par des problèmes familiaux ?

N’a-t-il plus les moyens de le faire et faut-il alors modifier son gage et la durée de son remboursement ?

Verset 12 : «  Si cet homme est pauvre, tu ne te coucheras point, en retenant son gage »

Vous conviendrez que cette loi ne devait même pas exister pour un homme ou une femme qui aime Dieu ;

Parce qu’une telle personne sainte, se souci de l’autre en premier ; elle fait passer alors ses besoins après ceux de l’autre.

Un disciple de Christ cherchera même à diminuer le gage de son prochain pour l’aider, quitte à lui remettre sa dette sachant d’autant plus qu’il est pauvre.

D’ailleurs, un bon disciple met toujours une petite partie de ce qu’il gagne de côté pour pourvoir à un besoin éventuel d’un nécessiteux.

Et là aussi a-t-il besoin de la loi de Deutéronome 24 : 19 pour agir ?

 « Quand tu moissonneras ton champ, et que tu auras oublié une gerbe dans le champ, tu ne retourneras point la prendre: elle sera pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve, afin que l'Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tout le travail de tes mains. Quand tu secoueras tes oliviers, tu ne cueilleras point ensuite les fruits restés aux branches: ils seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve. ».

L’apostasie, brûle la compassion, elle ne fait plus penser à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve. Ou, on y pense, mais uniquement comme des faire-valoir, s’ils sont susceptibles de faire davantage briller sa propre image de bienfaiteurs… toujours pour servir ses propres intérêts.

 

Alors la question importante est dans quelle mesure est-il possible de sortir de cette séparation avec Dieu et de revenir à lui?

 

C’est toujours ce livre du Deutéronome et ce chapitre 24 qui nous donne les indices et les limites.

Et remarquez bien ici, la loi humaine rejoint point par point la loi de Dieu.

Dès le verset 1, la loi du divorce est détaillée. Et je le rappelle le divorce  entre deux mariés est le type même de l’apostasie.

La loi donnée à Moïse permet de divorcer. Elle permet à la femme de quitter son mari et de se remarier, après que celui-ci lui ai écrit une lettre de divorce. Mais une fois remariée et que son deuxième mari meurt, la femme n’a plus la possibilité de revenir vers son premier mari. Si elle le fait, « 4 c’est une abomination  devant l'Eternel », c’est l’héritage de Dieu qui est alors souillé.

Le sens de cette loi montre la loi de Dieu ; Il souhaite que nous l’a comprenions ainsi : Il n’est plus possible de sortir de l’apostasie quand on a choisi et qu’on s’est allié avec un époux autre que notre Seigneur.

Même si vous vous repentez (que cette époux meurt, que vous avez chassé ces démons) Dieu le Père ne nous reprendra plus ensuite (car cette épouse est souillée, c’est ce qu’il dit au verset 4).

Oui, mais il y a la grâce !!?

Détrompez-vous, la grâce n’intervient plus quand le mariage avec l’autre époux est prononcé. Elle intervient, avant, au moment où vous avez signé le divorce et quand vous êtes chassez loin de votre premier époux. Eh oui à ce moment-là même divorcé de Dieu vous avez encore la possibilité de revenir à lui. Mais cela ne va pas durer très longtemps. Le deuxième époux a déjà pointé son nez et commencé ses œuvres de séduction et de destruction.

Et attention, une fois votre deuxième mariage prononcé. Il n’y a plus de retour possible. L’image de la bête vous a complètement séduit… et votre alliance c’est alors : sa marque (la marque de la bête) gravée sur vous, et elle le restera.

Par conséquent, si vous avez identifié les indices qui témoignent d’un adultère spirituel ou que votre cœur s’est endurci au point  de négliger la loi et la grâce de Dieu, l’apostasie a commencé mais elle n’est pas encore définitive. Il vous reste une chance encore pour revenir vers votre premier amour. Mais ne tardez pas Christ est à la porte, courrez-vous repentir pendant qu’il est encore temps.

Car au temps du jugement, vous aurez beau dire « Seigneur Seigneur ouvre nous, il vous répondra : Je vous le dis, je ne sais d'où vous êtes; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité.

C'est là qu'il y aura des cris et des grincements de dents ».

Amen

dimanche 24 juillet 2022

LA BENEDICTION : UNE FAVEUR INDIVIDUELLE OU COLLECTIVE ?

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Par Eric Ruiz

 

Le religieux a toujours buté sur des incompréhensions. Qui est responsable ? A qui imputer le péché, au fils, au père, à tous les membres de la famille ? Qui doit payer des fautes commises : l’individu, la famille, le groupe, la tribu, la dénomination religieuse ?

Le religieux est perdu parce qu’il ne voit qu’une seule lignée. Un seul sang : celui des bénis. L’autre lignée c’est le sang impur, la race des perdants, celle des maudits.

L’extermination des premiers nés Égyptiens payant la faute de Pharaon lors de la 10ème plaie d’Égypte met de l’eau au moulin des partisans d’une malédiction collective.

Mais, il faut revenir au temps de Noé pour comprendre comment s’est réalisé ce dérapage.

Noé, après le déluge but le vin de sa nouvelle vigne jusqu’à s’enivrer. Il se dévêtit complètement et Cham le fils cadet vit la nudité de son père, alors que ses deux autres fils Sem et Japhet le recouvrir pour ne pas la voir.

A partir de là, Noé «  dit: Maudit soit Canaan! qu'il soit l'esclave des esclaves de ses frères!  Il dit encore: Béni soit l'Eternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave! Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu'il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave!».

A partir de cette prophétie de Noé, l’esprit religieux a généralisé la bénédiction la donnant à Sem le fils ainé et à ses descendants, puis à Japhet en second lieu. Et la malédiction fut sur Cham, le cadet, et plus précisément sur un de ses fils Canaan qui sera serviteur des serviteurs de ses frères.

Le peuple sémite était donc en premier loge pour dominer sur les autres peuples descendants de ses frères, «  Béni soit l'Eternel, Dieu de Sem ». Et de Sem est sorti Abram, père de la foi, Isaac, Israël, Juda, Jésus-Christ.

C’est vrai que les sémites seront appelés à être des maitres, des entrepreneurs, des hommes d’affaires, destinés à être à la tête et non à la queue.

Mais Dieu a-t-il décidé pour une faute (celle d’avoir vu la nudité de son père) de maudire à jamais la postérité de Cham, en refusant son pardon, et que ce peuple soit écrasé, humilié par ses frères ?

Ses descendants seront-ils voués à la perdition ?

L’alliance perpétuelle que Dieu fait avec Noé n’est pas du tout celle-là. Il faut revenir à quelques versets au-dessus pour s’apercevoir que c’est une alliance de paix et non de guerre avec tous les êtres humains que Dieu fait. Au chapitre 9 de la Genèse, Dieu établit un signe dans le ciel (l’arc en ciel) pour se souvenir qu’il ne détruira plus les hommes par le déluge.

Et voilà la même bénédiction qu’il donne aux trois fils verset 1: « Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit: Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre ».

La malédiction serait à contrario, de devenir stérile en tout point. Dieu aurait dû alors, bénir les fils de Noé, d’une toute autre manière.

En fait, Dieu, avec les trois fils de Noé ne fait que de répartir des rôles, (de la même manière qu’il le fera dans son temple en plaçant les sacrificateurs lévites puis dans son Église avec les évêques, les anciens ; Ces fonctions saintes sont-elles plus bénis que les autres ?... je vais y revenir plus tard)

Car, Dieu laisse planer un mystère : Une fois les rôles donnés, où dit-il comment se comporter avec les uns et avec les autres ?

Car c’est là que se trouve la clé principale.

La clé de la foi a toujours été cachée dans le cœur et non dans l’apparence. Avec Dieu, la loi, c’est que le plus petit est le plus grand dans le royaume. Je vous renvoie au message du 11juillet sur l’esclavage où Jésus se faisant appeler « maitre » met un point d’honneur à servir ses disciples comme si, lui, était leur esclave.

C’est lui, Christ qui était déjà avec Noé et ses fils et qui introduit le principe de maitre et d’esclave en l’inspirant à Noé ;

Bien-sûr, pas dans un but mauvais ; pas parce que Christ se plait à voir l’humiliation prendre le pouvoir ; Mais parce que cette relation de maitre-esclave va lui permettre de différencier les maitres dominateurs sans scrupules tout comme (au même niveau) les esclaves méprisants et revanchards.

C’est l’histoire de l’humanité qui s’écrit alors avec ces cœurs doux et humbles d’un côté, ces cœurs qui cherchent le bien d’autrui ; et de l’autre côté : ces cœurs durs et manipulateurs qui recherchent leur bien-être en premier ;

Ce sont ceux à qui Dieu ouvrira les yeux et ceux à qui Dieu fera perdre la vue afin qu’ils ne se convertissent pas (Évangile de Jean chapitre 9).

Ce détail du cœur qui n’en est pas un, mais qui au contraire dévoile le royaume de Dieu, fait perdre la tête aux esprits religieux.

Ils se noient alors dans les généalogies pour trouver les vrais sémites, les vrais hébreux, les vrais juifs, les vrais chrétiens, ceux qui descendent bien de la postérité d’Abraham ; Et les voilà qui ne savent quoi penser lorsque Dieu dit à Moïse

« je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, » (Exode 20 :6).

Dieu châtie bien jusqu’à la mort les  parents désobéissants et fait tomber la sanction aussi sur leurs enfants et sur les enfants de leurs enfants.

Mais (et c’est là que le religieux s’égare) quoi penser des cas concrets qui montrent que des enfants dès la première génération ont été épargnés et que cette loi ne les a pas touchées?

Le dilemme est là : la bénédiction comme la malédiction est-elle individuelle ou collective, ou un peu des deux ?

Pourquoi certains échapperaient à une malédiction collective à l’inverse des autres?

La réponse passe-partout est bien-sûr : « Dieu connait les siens, où il connait ses élus ». Mais on dit cela, quand on ne sait pas.

Revenons sur un exemple qui troublait et qui trouble toujours l’élite juive.

Au moment de la grande révolte de Koré face à Moïse, il résulte que les enfants des familles de Datan et d’Abiram furent engloutis avec leurs parents par une catastrophe naturelle.

Par contre il est dit que les fils de Koré ne moururent point.

Nombre 26 :10 : « La terre ouvrit sa bouche, et les engloutit avec Koré, quand moururent ceux qui s'étaient assemblés, et que le feu consuma les deux cent cinquante hommes: ils servirent au peuple d'avertissement. 11 Les fils de Koré ne moururent pas. »

Pourquoi ces fils-là ont-ils, eux, échappés à la loi divine à partir du moment où les fils de Datan et d’Abiram ont été tués ?

La loi n’est-elle pas la même pour tous ? Car à l’évidence Koré était de la lignée du malin, il devait être exterminé avec toute sa famille ?

Or avec Dieu, je ne cesserai de le répéter, il n’y a pas de lignée bénie dès le départ, que l’on peut identifier, et qui ne pourra pas être maudite.

La vérité, c’est que la lignée bénie se forme au fur et à mesure de l’obéissance des uns et des autres, et elle écarte les désobéissants.

Les esprits religieux n’ont pas compris que les lois de bénédiction  et de malédiction s’entremêlent pour n’en former qu’une seule.

Car Dieu dit (dans Exode 20 :6, à la suite de la loi sur la malédiction) « je fais miséricorde jusqu'à mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements. »

Donc, même dans une famille où les séniors de Korè se sont révoltés contre les commandements de Dieu, la justice divine prend en compte l’enfant, le junior quand celui-ci contrairement à ses parents, garde les commandements divins.

Par conséquent, il faut comprendre que la loi collective ne peut rien face à une seule personne qui manifeste son amour pour Dieu.

Et que cette personne, même si elle provient de la lignée de Cham, cela ne changera rien, son obéissance entrainera la bénédiction pour sa descendance. Et si parmi les enfants de Sem certains se révoltent contre Dieu, leur sang ne fera rien, ils subiront la malédiction de la loi.

Pour confirmer la supériorité de l’obéissance individuelle : quel malheur pour Juda, fils d’Israël, ses deux premiers enfants, Er et Onan, périrent parce qu’ils agissaient contre Dieu. Leur père, l’homme de la tribu la plus prestigieuse d’Israël, ne put rien contre cette sentence irrévocable.

L’obéissance à Dieu est la seule puissance qui rompt la malédiction.

C’est pourquoi, « il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance ».

La brebis égarée et retrouvée a un prix bien plus grand qu’une tribu de justes.

Les plans divins sont clairs : Dieu ne protège aucun homme, même s’il est issu d’une famille « noble par le sang » ou « noble par sa croyance ».

Se dire : «  Je suis juif, donc je suis exclu de cette loi » est un non-sens ; c’est comme se dire : « Je suis chrétien, Christ a porté mes fautes, donc je suis exclu de cette loi…c’est un non-sens aussi ».

Toute la famille Koré provenait de la tribu des Lévites. Elle avait de grandes responsabilités divines. Elle servait au Temple. Elle était très considérée par les autres tribus. Et parmi les autres tribus ceux qui s’entêtèrent à les voir privilégiés, au-dessus des lois par leur fonction, ou par leur rang, tombèrent dans le même péché et connurent eux-aussi le même châtiment, non pas par un cataclysme géologique mais cette fois-ci par une épidémie foudroyante.

Nombre 16 : 49 : « Il y eut quatorze mille sept cents personnes qui moururent de cette plaie, outre ceux qui étaient morts à cause de Koré. ».

Deux cents cinquante personnes moururent chez Koré, Datan et Abiram. Mais, ce n’est rien comparé aux fléau qui toucha ceux qui les voyaient comme intouchables (pour eux, ce n’est pas 10 fois plus ; c’est presque 60 fois plus de morts avec 14700 personnes décédées par l’épidémie!).

Et de nos jours, c’est la même chose, les catastrophes climatiques comme les épidémies se multiplient à l’infini. Pensez-vous que l’histoire ne se répète pas ? Que l’apostasie n’est pas présente ?

Les rebelles à Dieu forment une petite élite dans les assemblées qui entraine un immense groupe de sympathisants et d’admirateurs.

Attention, nous avons affaire toujours à un groupe qui se réclame d’une bénédiction collective, qui pense avoir le chandelier en main ; Un groupe qui a trouvé un indice particulier pour se greffer à la lignée de Sem et faire d’eux les vrais sémites. 

Alors oui, il existe quand même une bénédiction collective, mais qui est totalement imprévisible et inattendue.

Juda, la tribu bénie par excellence, d’où sortira le messie, est-elle aussi pure que cela ?

Si on prend déjà Juda fils de Jacob Israël, après avoir perdu sa femme et ses deux fils, il se laissa séduire par une prostituée, qu’il voulut éliminer par la suite, en apprenant qu’elle portait au final des jumeaux venant de lui.

Mais c’était une ruse de Tamar une cananéenne, qui n’était pas prostituée, mais veuve des fils de Juda : Er et Onan.

En ayant des fils avec Juda, elle força ainsi la bénédiction pour elle et sa descendance. Elle enfanta Peretz (ou Pharès dans Matthieu1) C’est le mot hébreu qui signifie brèche. Peretz fut une brèche pour Tamar, lui permettant d’entrer dans la lignée Judaïte.

Et ce n’est pas tout.

D’autres brèches furent crées, de manière tout aussi inattendue ; D’autres étrangers, ou plutôt d’autres étrangères creusèrent elles aussi cette brèche.

Rahab la prostituée de Canaan devait subir le même châtiment mortel que tous les habitants de Jéricho. Aucun n’en a réchappé. Or, en sauvant les deux éclaireurs de Josué, elle fut épargnée. Et plus tard, elle se liera avec Salmon un Judaïte et mettra au monde Boaz, l’arrière-grand-père du roi David.

Et Ruth la Moabite, elle surgit elle aussi étonnamment dans la généalogie de Jésus-Christ. Elle n’avait aucune chance d’y figurer. Elle était étrangère, servante. Elle était l’esclave de Boaz. Or, son abnégation, son cœur fut plus important que son rang et que son sang aux yeux de son maitre. Elle mettra au monde Obed grand-père du roi David.

Pour une tribu sainte qui devait porter très haut l’étendard du sang. C’est un sang très mélangé qu’elle nous montre.

Alors quelle relation avec la bénédiction solidaire des parents et des enfants, vous me direz ?

Toutes ces brèches dans la généalogie de Jésus-Christ, nous enseigne que derrière la bénédiction collective, Dieu fait du cas par cas, sans regarder à la provenance, au sang, mais plutôt en regardant à l’obéissance.

La foi de ces femmes (Tamar, Rahab, Ruth) montrait un niveau de détermination tel, que rien, ni personne ne pouvait les empêcher de se joindre à cette tribu.

Beaucoup de Judaïtes devaient envier leur foi puisqu’eux-mêmes étaient loin d’être à leur niveau.

Notre Dieu est un Dieu d’adoption. Il greffe au figuier de Juda celles et ceux qui se qualifient par leur obéissance.

Maintenant, quand des parents accumulent des dettes et qu’ils meurent, l’héritage revient aux enfants. Ils héritent alors des biens personnels mais aussi des dettes de leurs parents.

C’est à eux, les enfants de rembourser alors jusqu’au dernier sou ce que devaient leurs parents. Il n’y a pas d’effacement.

Cette loi s’applique aussi spirituellement ; sauf  pour l’enfant qui obéit à Dieu. Il n’héritera d’aucune dette. Christ se charge alors de payer la dette à sa place.

Voilà le greffon réalisé.

La bénédiction individuelle sera toujours supérieure à la bénédiction collective.

Amen

dimanche 17 juillet 2022

L’ENFANT BENI

 443


Par Eric Ruiz


Je vais encore bousculer des paradigmes ancrés parmi ceux qui enseignent la Bible depuis tant d’années.

Déjà lors de mes derniers messages, je revisitais les notions d’esclavage, les dons spirituels, la communion fraternelle, la malédiction de Deutéronome 28 ou le blasphème du Saint Esprit, ou encore ce faux temple d’Ézéchiel qui a été bâti dans l’esprit religieux.

Ici,  c’est un autre paradigme qui s’écroule avec : « comment se crée le bonheur pour nos enfants ».

Je ne revendique aucun privilège ni aucune faculté intellectuelle, je loue l’Esprit saint d’ouvrir les yeux aux aveugles et de les ouvrir à l’aveugle que j’étais moi en premier.

Lisons d’abord Psaume 51 :5  « Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché. »

Coupable dès le départ ?!! oui, l’innocent n’existe pas ?!! oui…

Alors, sommes-nous tous livrés à satan dès le commencement de notre existence ? N’y-a-t-il pas d’autres options possibles ? La foi protège-t-elle de ce mauvais déterminisme ?

Un fait essentiel, notre obéissance a des conséquences, elle engendre des bénédictions réelles.

Je dirais, quelle bénédiction plutôt, pour un enfant de venir au monde dans une famille de convertis au Seigneur ! C’est un vrai privilège pour lui.

Car pour tout enfant, le mal s’attache à lui dès qu’il est né.

Or, bien qu’il soit conçu dans le péché, il peut néanmoins être sanctifié par ses parents.

Proverbes 20 :7  (lisons déjà le verset 6) « Mais un homme fidèle, qui le trouvera? 7 Le juste marche dans son intégrité; Heureux ses enfants après lui! ».

Dans une maison où une personne est fidèle à Dieu, satan est très (très) limité dans son action.

Les enfants sont protégés. Cela ne veut pas dire qu’ils ne pèchent pas mais cela signifie, qu’ils ne seront pas entrainés dans l’escalade du mal ou qu’ils ne naitront pas avec des tares, des malheurs, des tragédies dans leur vie, qu’ils ne seront pas poursuivis par des catastrophes.

Il n’y aura pas alors comme les premiers enfants d’Adam et Ève : un Abel qui subira la jalousie mortelle d’un Caïn.

De la même façon, les enfants d’Israël ont vécu des tragédies : Jacob luttant avec Dieu, les conséquences furent logique : Les enfants de Jacob après avoir comploté la mort de leur frère Joseph, le vendirent à des étrangers ; sa fille Dina fut déshonoré par le roi de Sichem ; Et Rachel la deuxième femme de Jacob (sa préférée) fut longtemps stérile.

D’où l’importance de se mettre en ordre avec Dieu avant de faire des enfants.

La décision à prendre pour être parents n’est pas de savoir si on a ou pas les moyens de les éduquer ou si on vit dans un monde suffisamment évolué qui permettra à de futurs enfants de s’émanciper ; où d’être sûr qu’ils ne seront esclaves de personne.

Non, la décision devrait être conditionnée par la réponse à la question : « Ma fidélité à mon Dieu me permet-elle d’avoir des enfants à ma charge… pour pouvoir leur offrir un avenir heureux ? ».

La fidélité d’un croyant est précieuse pour lui… et pour sa descendance.

Je vous avais parlé le mois dernier de Deutéronome chapitre 28.

Et là, je reviens sur le verset 2 « Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l'Eternel, ton Dieu:

Et attention, le verset 4 : le fruit de tes entrailles (ta grossesse) sera bénie

Mais, (verset 15) « si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris  …verset 18 le fruit de tes entrailles sera maudit ». Un rappel : La grâce ne vient pas abolir ces versets, elle vient au contraire les accomplir.

La fidélité d’un croyant n’est pas un don, ou une récompense que seuls certains élus peuvent recevoir au travers de ce qu’ils croient ou pas, elle doit s’exercer dans la pratique quotidienne de sa foi.

Or, il est commun de constater que le rite a remplacé la pratique quotidienne. Le rite est le rocher sur lequel vient s’appuyer la confiance du croyant ; Mais le rite n’est plus à sa place, puisqu’il est devenu plus important que le caractère.

-Pour certain se faire baptiser ou baptiser ses enfants les protègerai du mal ;

-pour d’autres prier Marie la mère de Jésus, protégerai nos enfants car Jésus, le fruit de ses entrailles est béni et il bénirait les enfants des mères qui ont la foi en Marie.

-Pour les juifs, la loi Mosaïque les protégerait toujours. Circoncire ses garçons dès le huitième jour les sanctifierai.

Mais je le rappelle, ce qui est plus important n’est pas le rituel religieux, mais la circoncision de cœur ; C’est à dire : avoir un cœur brûlant pour Dieu qui va avec les actes : se séparer réellement de tout ce qui lui déplait.

Je rappelle Romains 2 :29 :« Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'esprit et non selon la lettre.».

Ce qui a évité le sacrifice du fils d’Abraham, Isaac, n’est pas l’ange qui est intervenu pour arrêter le bras d’Abraham, ni une confession de foi de sa part ; c’est en premier, la fidélité d’Abraham envers son Dieu : par la détermination de ses actes.

En 2014, année charnière pour moi, où je me suis re consacré à Dieu, ma grande fille a vécu un accident de la route qui aurait pu lui couter la vie. Tout était écrasé dans le véhicule, sauf l’emplacement du conducteur où elle se trouvait.

Ma fille a pu ouvrir sa porte est sortir intacte de l’accident, sans aucune blessure corporelle. Elle a été prise en charge rapidement par les secours alors qu’il était 4 heures du matin et que bien peu de gens passait par cette route de campagne. Mais il a suffi là aussi que d’une seule personne soit présente, comme un seul ange pour se charger de tout.

Aujourd’hui, je crois que notre consécration protège nos proches et ce n’est pas un Dieu providentiel qui le fait plus pour les uns et moins pour les autres en tenant compte d’un hasard très obscur.

C’est un Dieu qui béni les enfants de celui ou celle qui lui obéit dans son quotidien.

Face à la cruauté du sort, la réaction est souvent celle-ci : « si Dieu existait, il ne permettrait pas que ce genre de chose arrive.. ».

Pour un croyant, il aura plutôt cette réaction : « Le diable ne nous a pas épargné, gardons la foi ».

Face à la souffrance, nous réagissons souvent en l’estimant injuste. La malédiction n’est pas l’œuvre d’un mauvais hasard.

Le manque de remise en cause aboutit toujours à désobéir à Dieu, donc à nier son existence.

Peu de gens dans le monde chrétien ne veulent à un moment penser qu’il pourrait exister dans leur vie une relation avec Deutéronome 28 :18 « le fruit de tes entrailles sera maudit ».

Pourtant un enfant qui ne vient pas à terme, un autre qui nait infirme, un autre encore qui meurt quelques temps après sa naissance, un autre qui tourne mal dès l’enfance, et celui qui est abandonné, tous ces exemples peuvent être le prolongement de ce qu’on vient de lire.

Tout ce qu’on vit ici-bas nous ramène ou nous ramènera toujours vers une seule chose : l’obéissance à Dieu.

Il y a un passage dans les Évangiles qui témoigne fortement de cela.

C’est le neuvième chapitre de l’Évangile de Jean.

Commençons par le premier verset : « Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. ».

D’abord, cet infirme s’est-il plaint de ce qui lui était arrivé ?

Non, ce sont les disciples qui se demandaient d’où provenait cette malédiction.

« Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? ».

Les disciples connaissaient bien la malédiction de Deutéronome 28, puisqu’ils connaissaient la loi donnée à Moïse ; mais Jésus ne voulut pas entrer dans cette polémique.

Pourquoi ? Peut-être que ce n’était pas le moment pour cela ?

Christ est venu accomplir la loi, pas montrer la malédiction, mais insister sur la porte de sortie, la sienne ; Il est la porte qui mène au Royaume de Dieu.

« Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. 4 Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé; »

La suite nous pouvons le présager, Jésus permis que l’infirme fût guéri, libéré de sa cécité.

Alors à quoi sert de savoir : de qui pouvait provenir sa maladie ?

-        D’abord le savoir consiste à pouvoir témoigner que Dieu est juste et que sa parole s’accomplit aujourd’hui comme hier ; et qu’il faut prendre très au sérieux l’engagement que nous avons pris envers lui.

-        Ensuite le savoir… pour convertir son cœur, ou que ceux qui se sont égarés, le fasse aussi.

C’est vrai, Jésus aurait pu en parler, mais, il le dit lui-même : le temps presse, le jour est sur le point de finir ;

C’est l’œuvre du Père qui est important ici de mettre en valeur :sa gloire se montre en premier par la délivrance.

Mais Jésus va répondre indirectement à la question, parce que son Père céleste va provoquer lui-même la situation amenant à comprendre la vérité.

Alors, lisons la suite de ce passage dans Jean chapitre 9.

Au verset 18 : c’est le moment où Dieu met à cœur les religieux de faire venir les parents vers eux pour les interroger. Ce sont les parents eux-mêmes qui vont répondre de leur foi.

Voici les questions qui leur sont posées :

« Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle? (première question) Comment donc voit-il maintenant? (deuxième question) ».

A la première question, les parents répondent du tac au tac : « Nous savons que c'est notre fils, et qu'il est né aveugle; »

C’est la réponse liée à cette deuxième question qui va être révélatrice de la vérité (« qui lui a redonné la vue ? »).

Les parents répondirent verset 23 : « Il a de l'âge, interrogez-le lui-même. ».

Les parents dans les faits, ne se mouillent pas, pire, ils ont choisi de ne rien dire, ils ont choisi l’omerta parce qu’ils avaient plus la crainte des hommes que celle de Dieu.

Reconnaitre que Jésus de Nazareth était à l’origine du miracle leur aurait fait perdre leur religion. Ils auraient été bannis de leur culte, excommuniés, considérés comme des traitres .

Verset 22 : « Ses parents dirent cela, parce qu'ils craignaient les Juifs; car les Juifs avaient déjà arrêté, que si quelqu'un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait chassé de la synagogue.»

Ce verset 22  est la réponse à la question des disciples : «qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? ». 

L’infidélité des parents envers Dieu saute alors aux yeux. Depuis longtemps déjà ils ont faits le choix d’élire Dieu, le Dieu de leur religion. Et leur endurcissement est mis en évidence dans le détail de ces versets.

 

Maintenant, examinons la réaction de leur fils. A-t-il été comme eux ? S’est-il caché derrière des réponses évasives ?

Verset 24: « Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent: Donne gloire à Dieu …».

La pression est mise sur les paroles qu’il va devoir prononcer : « Donne gloire à Dieu, nous savons que cet homme (Jésus) est pécheur ».

Malgré cette intimidation, plus cet ordre donné de rendre gloire à Dieu comme eux le font à leur manière, en maudissant Jésus, cela n’a pas fait fléchir la foi du miraculé, bien au contraire. Il leur rétorqua : « je vous ai déjà répondu mais vous ne m’avez pas écouté ». Vous voyez, il va même les pousser dans leur retranchement par cette question provocatrice (mais qui déjà montre sa position bouillante) : « Voulez-vous aussi devenir ses disciples? »

Alors-là, piqués dans leur chair, les religieux deviennent encore plus incisifs et méchants.

« Ils l'injurièrent et dirent: C'est toi qui es son disciple; ».

La condamnation tombe déjà avant qu’il ait pu formuler sa réponse ; et le miraculé plutôt que de se taire rend témoignage de sa foi et prend parti pour Christ.

Maintenant, le verset suivant est très révélateur de la foi intègre du miraculé, qui sans fausse humilité, n’a pas peur de mettre en avant sa fidélité à Dieu, puisque c’est elle qui lui a ouvert le chemin de la guérison.

« Je ne sais d’où il vient (Jésus) mais il m’a ouvert les yeux.  31Nous savons que Dieu n'exauce point les méchants; mais, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui-là qu'il exauce.(il parle bien de lui, le miraculé qui fait la volonté de Dieu)

 32Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. 33 Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »

Face à une telle confession de foi, les esprits religieux se sont sentis accusés, ils ont eux-aussi confessé leur mensonge, leur mépris. 

« Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes! Et ils le chassèrent. ».

Leur esprit restreint, sectaire fait qu’ils ne peuvent voir la sainteté venir d’un autre réseau que le leur. Et un aveugle de naissance, mendiant de surcroit ne peut rien leur apprendre. Il n’est connu d’aucun juif, comment peut-il alors enseigner ?

Ça, c’est la manière dont pense un esprit religieux. Il ne comprend pas les voies du Saint-Esprit.

C’est pourquoi, il important d’insister sur la foi de l’homme qui était aveugle dès sa naissance.

Avant qu’il ait pu confesser quoi que ce soit aux pharisiens, Jésus avait vu son cœur. Sa guérison était alors une évidence.

Jésus savait qu’il honorerait sa fidélité quoi qu’il en coûte. Mais le fils de Dieu a attendu avant de révéler son identité divine.

C’est après qu’il ait confessé sa foi et qu’il a été chassé par les religieux que Jésus, le rencontrant à nouveau lui posa la question : « Crois-tu au fils de Dieu ?   Et Jésus lui dit: Tu l'as vu, et c'est lui-même qui te parle ».

 

Les quatre manifestations de la gloire du Père sont là, placées successivement.

1-     la vue est rendue à l’aveugle

2-     ceux qui disent voir se manifestent comme des aveugles

3- ceux qui voient témoignent de leur foi et montrent que ceux qui croient voir sont encore dans le péché puisqu’ils injurient et chassent les vrais croyants.

4- Le royaume de Dieu, Christ, se révèle à ceux qui ont retrouvé la vue.

 

Alors, pour conclure, si vous avez eu un problème de stérilité dans votre famille, ou un problème d’enfant malade de naissance, ou bien des conflits dans la fratrie, la malédiction n’est pas sans solution.

La bénédiction est pour tout parent comme pour tout enfant.

Si l’enfant qui est malade, ou abandonné, s’il se tourne vers Dieu (même une fois adulte), sa confiance, sa fidélité lui sera comme avec Abraham imputé à justice ; c’est-à-dire rendu juste aux yeux de Dieu.

C’est ce que dit aussi le prophète Ézéchiel au chapitre 18, versets 19 et 20. Si le fils a agi selon la droiture et la justice, « c'est qu'il a observé et mis en pratique toutes mes lois; il vivra.  Le fils ne portera pas l'iniquité de son père ».

De la même façon, le père pourra se séparer de son iniquité et libérer ses enfants d’un joug inique.

Si au moins l’un des deux membres du couple montre une foi inébranlable en Dieu, ils pourront à nouveau avoir des enfants en bonne santé.

Jésus-Christ est venu accomplir la grâce de son Père ne l’oublions pas et c’est l’Esprit saint aujourd’hui qui fait les mêmes œuvres dans un disciple accompli, qui, bouillant, préfèrera concrètement Dieu aux hommes.

Amen