dimanche 27 juin 2021

L’ENFANT ROI et LA GUERRE

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Par Eric Ruiz

 

Je me suis demandé pourquoi Dieu est-il obligé à un moment donné de se taire ? Pourquoi ne parle-t-il plus à ses enfants rebelles, un peu comme s’il ne s’en souciait plus ?


«  Oui je me détournerai d’eux, en ce temps-là, à cause de tout le mal qu’ils auront commis en adorant d’autres dieux ».

Ce verset 18 du chapitre 31 du livre du Deutéronome est la pire des sanctions que Dieu inflige à ses enfants idolâtres : Dieu se détournent d’eux ; dans d’autres versions, Dieu leur cache entièrement sa face.

Quand Dieu les abandonnent, il les livre à leurs envies les plus folles, qui consistent à devenir des rois, des régnants.

Ils les laissent assouvir toutes leurs passions. Curieux châtiment, le laisser faire.

 

Dieu les laisse s’enrichir par la ruse, s’élever socialement en trompant leurs frères, augmenter leur richesse en acceptant des faveurs, et asseoir leur pouvoir par la corruption.

Même, lorsque ses enfants bénissent l’Eternel pour ce qu’ils ont obtenu, louant Dieu pour leur réussite, levant les mains vers le ciel pour leur prospérité, Dieu reste impassible et regarde la corruption croitre et devenir la loi, sans rien faire, sans même bouger le petit doigt.

Il ne leur envoie pas un esprit de surdité ; non, ils se sont tellement pris pour des dieux qu’ils n’écoutent plus personne qu’eux-mêmes.

Suivant cette logique, pourquoi répondre à leurs prières qui demandent toujours plus de sagesse ?…cela ne servirait à rien, car justement plus rien ne peut les arrêter dans leur soif de conquête et de pouvoir.

Les voilà « ENFANT ROI ».

Dans notre société moderne, nous avons exactement les mêmes types de personnes : Ce sont les « adolescents hyperviolents ».

La violence nait quand la parole ne sert plus à rien.

Ils sont violents, car aucune parole ne peut répondre à leur besoin et ils ne peuvent exprimer leur rébellion que par la violence.

(une parenthèse pour signaler que la violence est pareille dans l’Eglise, dans l’assemblée des croyants ; elle arrive au moment où la parole ne sert plus à rien).

Rien, ni personne n’arrête ces jeunes délinquants, ils n’ont ni dieu ni loi.  Ils deviennent des criminels en puissance et n’ont aucun sentiment, ni aucun remord pour leur victime.

Le docteur pédopsychiatre et psychanalyste Maurice Berger dans son livre « sur la violence gratuite en France », (un ouvrage récent, édité en 2019) fait une analyse issue de son expérience de terrain très intéressante puisqu’il a travaillé avec des jeunes criminels en Centre Educatif Renforcé.

Je vous livre les points forts qu’il développe et je vous demande de faire le parallèle avec l’enfant roi, celui qui est rebelle à Dieu, car tous deux ont des points communs très frappants.

Ces jeunes, sont d’abord pour la grande majorité, incapables de comprendre ce qui leur arrive.

Vouloir leur expliquer la gravité de leurs actes est une perte de temps.

Ils se moquent de la moralité et de la loi.

Leur dire de ne pas faire aux autres ce qu’ils ne voudraient pas qu’on leur fasse, c’est leur parler chinois ou dans une autre langue ; cela n’a aucun sens pour eux puisqu’ils sont insensibles, sans empathie n’ayant plus aucune sensation de culpabilité.

De plus, ils ont perdu la crainte de la sanction.

Vous pensez que je vais un peu fort, en les comparants à des esprits religieux, mais ne tombons pas dans le sentimentalisme. Un cœur endurci a la même absence d’empathie. Jésus les nomme « race incrédule et perverse ».

Vous pensez qu’ils ne sont quand même pas bornés à ce point et qu’on peut essayer de les raisonner, car ils sont suffisamment instruits pour comprendre leurs erreurs et faire marche arrière.

Maurice Berger insiste : «  certains jeunes n’ont pas de pensée » et sont dans le déni complet concernant leurs faits et gestes délictueux.

Le pédopsychiatre nous dit, qu’il existe une violence de groupe très développée.

En groupe, on ne pense pas individuellement, on apprend  à penser en fonction d’un clan.

Le religieux est violant pour les mêmes raisons. Il bannit la pensée individuelle. Il bannit ensuite toute pensée différente de son groupe de référence, car par définition toute nouveauté est une hérésie, si elle ne provient pas des leaders du groupe (« des patriarches », nous dit Maurice Berger).

L’adolescent hyper-violent s’interdit donc de penser différemment de son clan. Il pense et parle à la première personne du pluriel : « nous ». « Vous êtes différents de nous, vous ne pouvez nous comprendre », nous les chrétiens, nous ne prions pas comme ça ; nous les juifs nous obéissons aux lois de Moïse, nous les musulmans, nous manifestons notre foi de cette manière-là, etc.

Cette forme de communautarisme  sectaire est d’ailleurs très violente, puisqu’elle n’accepte aucune vraie discussion avec ceux de l’extérieur.

Personne n’est prêt à écouter l’autre et encore moins à changer d’avis.

De plus, ce type de fonctionnement groupal anéanti toute curiosité sur leurs origines ou leur histoire familiale.

Pareillement, les croyants qui se sont identifiés à un groupe religieux ont pour beaucoup cette même absence de curiosité. Ils ont perdu tout esprit-critique sur ce qu’il croit avec les fondements de la foi.

Les jeunes violents ont souvent une mère qui est malade mentalement et qui a très tôt, dès les premiers mois, mis des distances avec son enfant. De plus elle leur tolère beaucoup de choses. L’interdit, le « non » est très souvent banni à la maison ; les jeunes sont livrés à eux-mêmes.

C’est l’illustration parfaite de Proverbes 29 :15 «La verge et la correction donnent la sagesse, Mais l'enfant livré à lui-même fait honte à sa mère. ».

Chez l’enfant-roi, la mère: c’est l’Eglise. L’Eglise est malade puisque la loi de Christ, celle de l’amour et de la justice n’y règne plus, les bornes de la foi ont été déplacées.

Et paradoxalement, l’Eglise malade avec ses lois rigoureuses et stricts se comporte comme un parent violent, qui châtie fortement celles et ceux qui s’écartent de ce qu’ils nomment et définissent comme étant « le bon chemin de la foi ».

Et dès sa nouvelle naissance un croyant est soumis à un règlement tyrannique, oppressant, sans amour, injuste et par conséquent violent.

 On retrouve cette particularité chez le jeune déviant qui a connu des parents maltraitants, négligents dans leur relation conjugale ou envers leurs enfants dès le plus jeune âge.

Alors maintenant, que ce constat est fait, que faire pour inverser la tendance ? Que faire pour rendre ses adolescents, allergiques à l’hyper-violence ou quoi faire pour que ces croyants enfants-roi soient touchés par la grâce et qu’ils se repentent ?

Maurice Berger, va à l’opposé des courants politiques, sociologiques et médiatiques actuels : lui, il prône la violence contre la violence.

Ce pédopsychiatre qui enseigne aussi à l’Ecole Nationale de la Magistrature affirme ne pas pouvoir discuter avec ces jeunes.

Tant qu’ils ne sont pas corriger, ils ne pensent pas.

La correction doit leur faire l’effet d’un nouveau choc émotionnel.

Souvent, alors qu’ils redeviennent violents, on obtient un début de dialogue après qu’on les ait plaqués de force au sol.

Donc, discuter avec eux au début, cela ne sert à rien. Il faut d’abord qu’ils rencontrent une forte opposition (je vous l’ai dit :un choc émotionnel) ;

Ils ont besoin d’être puni sévèrement et surtout que la peine soit automatique et pas individualisée, au cas par cas, comme cela se fait dans notre système judiciaire.

Une peine prévisible devrait être automatique. C’est ce qu’on trouve d’ailleurs dans la Bible. Pour chaque délit il y a son châtiment

Une agression à l’arme blanche, par exemple, c’est telle sanction et le jugement et sa mise en application sont immédiats.

Car, la prison avec sursis ne leur fait pas peur ; les placer dans des centres rééducatifs non plus…le sursis est perçu comme un effacement de leur peine ;

Alors quelle est la solution s’il en existe une ?

Ce pédopsychiatre prône pour un emprisonnement sans sursis et quasi-instantané (et très tôt dès l’âge de 11ans, puisqu’il existe un vide juridique à cet âge où la garde à vue n’est pas autorisée jusqu’à 13 ans).

La prison reste un moyen efficace, même et surtout si cette sanction ne dure que quelques semaines, car c’est cela que ces jeunes redoutent.

J’ajouterai qu’il leur faut aussi une cellule d’isolement pour ne pas retomber dans un autre système d’influence.

Ces jeunes criminels ne réalisent leurs crimes que s’ils sont condamnés par la justice et que si cette condamnation entraîne une incarcération. Là, curieusement ils reconnaissent leurs tords et la discussion ensuite devient possible.

Eh bien, on peut faire ce parallèle avec l’enfant roi de la religion. Il ne réalisera ses fautes que s’il est condamné par la justice divine et que cela entraîne une sanction immédiate.

Et on comprend l’attitude de Dieu, qui plutôt que de lui parler (à cet enfant-roi) à travers des prophètes ou des enseignements, se tait et se détourne de lui.

Il le laisse aller complètement à ses emportements et à ses élucubrations.

(Proverbes 22:15)

«La folie est attachée au cœur de l’enfant, la verge de la correction l’éloignera de lui ». 

Résultats : la verge de fer que Dieu emploie, c’est quand l’enfant-roi récolte tout le mal qu’il avait semé. Et la sanction peut s’avérer très dure car elle est proportionnelle au(x) crime(s) commis. Et donc celui qui a semé le vent au départ va récolter la tempête plus tard.

Dieu a placé cette loi de la semence qui agit sans qu’il ait besoin, lui, d’intervenir. Le mal attire le mal ; et le mal devient grandissant chez celui qui en fait usage. Il est brûlé lui-même par le feu qu’il utilise. Et la loi de la proportionnalité fonctionne aussi (œil pour œil, dent pour dent).

C’est depuis le meurtre de Caïn envers son frère, que la loi sur le crime est tombée : tout acte criminel sera vengé par d’autres crimes. « L'Eternel lui dit: Si quelqu'un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois »

Revenons au chapitre 31 du livre du Deutéronome au verset 17 : « En ce jour-là, ma colère s'enflammera contre lui (ce peuple rebelle). Je les abandonnerai, et je leur cacherai ma face. Il sera dévoré, il sera la proie d'une multitude de maux et d'afflictions, et alors il dira: N'est-ce point parce que mon Dieu n'est pas au milieu de moi que ces maux m'ont atteint? ».

Vous voyez, Maurice Berger a raison : c’est seulement après avoir gouté l’amertume et la violence de la sanction que le jeune rebelle écoute. C’est dans la douleur qu’il se pose les bonnes questions ; et il en va de même pour tout croyant rebelle qui est devenu enfant-roi et qui était devenu sourd au bon sens et à la sagesse.

Pour cet enfant-roi se sentant tout puissant, ne supportant pas la contradiction, seuls la correction et le bâton vont lui ouvrir les yeux.

Tant qu’il n’aura pas vécu la fournaise de l’épreuve, une « multitude de maux et d'afflictions », il ne pourra réaliser ses fautes et s’en détourner.

Souvenez-vous comment Dieu répond au prophète Samuel : « Comme ils m’ont abandonné pour servir d’autres dieux, je leur donnerai ce qu’ils désirent : un roi ».  

Dieu a répondu à leur prière et les a abandonné à ce qu’ils désiraient le plus. Maintenant ils font leur volonté, et le pire, en croyant faire celle de Dieu.

Ils ont eu le roi Saül, roi injuste, oppressant, hyperviolent, et insensible, sans empathie, comme eux aussi l’étaient.  

Saül se sentait tout puissant et il se jetait sur tous les butins par la force, car pour ce roi aucune frustration ne lui était supportable.

Ils ont eu leur punition avec ce roi qui allait même en gagnant ses victoires les engager dans une grande guerre injuste et interminable ;

« Après que Saül eut pris possession de la royauté sur Israël, il fit de tous côtés la guerre à tous ses ennemis, à Moab, aux enfants d'Ammon, à Edom, aux rois de Tsoba, et aux Philistins; et partout où il se tournait, il était vainqueur…. Pendant toute la vie de Saül, il y eut une guerre acharnée contre les Philistins; et dès que Saül apercevait quelque homme fort et vaillant, il le prenait à son service. »

Ce roi faisait des alliances avec ceux qu’il considérait comme importants, avec ceux qui lui permettraient d’être encore plus fort à la guerre et d’être encore plus victorieux.

Vous me direz : oui, mais alors, où est la punition dans tout cela, où se trouve le terrible châtiment dans toutes ces victoires ?

Quand Dieu se détourne, il retire sa grâce même à ceux qu’il a oint (2Samuel 7 :15)

Eh bien, ce roi tyrannique, abandonné à ses caprices, a fini par tomber, et il a entraîné avec lui tous ceux qui l’ont suivi.

Saül, ses fils et ses troupes furent anéanties par les philistins à Guilboa et « Ceux d'Israël qui étaient de ce côté de la vallée et de ce côté du Jourdain, ayant vu que les hommes d'Israël s'enfuyaient et que Saül et ses fils étaient morts, abandonnèrent leurs villes pour prendre aussi la fuite. Et les Philistins allèrent s'y établir».

Ils ont même perdu leur terre, leur maison et leur bétail.

Aujourd’hui ; l’enfant-roi est une réalité quotidienne : dans les familles d’abord, où l’enfant est le tout puissant et dans la société ensuite, qui est devenue laxiste et immature (mettant la punition en sursis).

Cet enfant-roi est aussi le statut de ceux qui se réclament « inspirés et choisis de Dieu » dans les assemblées.

Ils agissent eux-aussi comme des enfants capricieux, voulant la bénédiction le plus vite possible et ne supportant plus la frustration.

Alors, ce n’est pas qu’il y a plus d’enfants-roi qu’avant ou de jeunes délinquants qu’avant, non la réalité, c’est que les actes de délinquance sont faits par des mineurs de plus en plus jeunes et par des actes violents de plus en plus fort.

Ces actes augmentent car la récidive s’est démultipliée (et là je ne fais que de reformuler ce que Maurice Berger a écrit).

Le crime augmente par la main des mêmes qui ont commencé.

Ils persévèrent dans leurs actes mauvais et n’ont plus aucune limite dans leur crime.

Donc, l’iniquité et l’impunité sont effectivement la loi dominante dans tous les domaines.

Cette loi est la porte ouverte à tous les excès possible.

Un croyant, qui suit cette logique, se croit sous une protection absolue, alors que la réalité, ce sont 7 démons plus forts qui sont venus l’habiter.

Il pense pouvoir se permettre tous les excès sous prétexte qu’il est inspiré et choisi par Dieu, donc que c’est un élu. Il commande à tout le monde : à son entourage, comme aux démons.

Il commande car il se croit investit de « l’autorité de la parole ».

Alors, il n’y a pas besoin d’être prophète ou médium pour voir se dessiner devant nous des rois, des gouvernants, des chefs d’Etats qui auront la même ambition que le roi d’Israël Saül et qui seront suivis par un peuple nombreux.

Pourquoi ?

Parce que pour un même crime, il y a eu, et il y aura toujours la même sanction.

Une sanction qui ne fait que de se répéter dans l’histoire de l’humanité : la guerre, la guerre avec un grand « G » et pour finir : la ruine pour ceux qui n’y avaient vu au début qu’un retour à la puissance et à la prospérité.

 

La civilisation de l’enfant-roi va disparaitre bientôt.

Mais ne perdons pas de vues les raisons de sa disparition.

La punition est terrible, mais n’est-elle pas en parfaite adéquation avec leur aveuglement tyrannique ?

Par conséquent cette civilisation va s’écrouler et disparaître (et c’est triste à dire) qu’avec la guerre. Et les victorieux d’aujourd’hui seront les grands perdants de demain.

 

Mais c’est à ce prix-là que nous aurons ce que Esaïe a prédit : « Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre et l’on apprendra plus la guerre »

Amen.

dimanche 20 juin 2021

C’EST QUOI UN ELU DE DIEU ?…

 387


Par Eric Ruiz 

S’agit-il juste de confesser : « je suis un élu de Dieu, rien ne peux m’arriver, j’ai été choisi dans le ciel » ?

Il y a quelques années, j’aurai eu une réponse toute faite devant le verset de 1Thessaloniciens 1 :4 « Nous savons frères bien aimés de Dieu que vous avez été élus… ».

J’aurai sans hésitation affirmé que Dieu a dès la fondation du monde décidé qui seraient ses Fils et qui seraient les faux frères, les ennemis, les impies.

Et que si nous sommes ses élus ce n’est pas par nos œuvres ni par notre science,  mais ce serait par notre nature et parce qu’il nous a prédestiné à l’avance à l’être.

Et par conséquent, en toute logique, s’il y a des élus, c’est qu’il y a aussi des êtres de nature charnelle, destinés à la perdition.

Aujourd’hui, je sais que ce genre de réponse correspond à une idéologie sectaire qui a pour but d’ériger un groupe d’individus plus saints que les autres ;

A montrer un Dieu omniscient (ce qu’il est) qui connaît tout et qui a déjà tout prévu à l’avance, même notre sort à chacun.

L’élection : c’est donc l’aliment favori des religions.  Se faire baptiser par un groupe religieux par exemple, équivaudrait à reconnaitre sa propre élection.

Les rites religieux comme le baptême, la circoncision, l’imposition des mains, ou toute autre espèce d’ordination cache une intention forte : celle de marquer le croyant, comme d’un sceau. Il est reconnu « élu » par ses frères et sœurs semblables.

En fait, la vérité n’est pas si loin, mais elle reste néanmoins ensevelis sous un amas de mensonges.

C’est vrai, il y a des élus, il y a une prédestination, mais à un autre niveau, qui n’a rien à voir… (et que je vais détailler par la suite)

D’abord, pourquoi ce mensonge ?

Parce qu’il y a toujours la même convoitise à l’origine.

Toute religion cherche à se placer au sommet de la pyramide de l’élection, en prouvant par quelques révélations ou même quelques miracles sa suprématie et la vérité qu’elle seule possède.

Elle revendique comme Israël, porter en elle le peuple élu, la Juda spirituelle.

Or aujourd’hui, il y a un nouvel Israël, une nouvelle terre, un nouveau ciel qui rebat toutes les cartes et empêche tout pronostic.

Bien-sûr la séduction, cette tactique maléfique en a touchée plus d’un. Et moi-même, je ne me place pas en être incorruptible en vous disant que j’ai vu facilement le coup venir. Non, je n’ai rien vu venir ; je n’y ai pas échappé, j’ai été séduit comme tout le monde.

Marc 13 :22 : » Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront des prodiges et des miracles pour séduire les élus, s'il était possible. ».

Et là, vous me direz à juste titre :

« Qui ne s’est jamais placé du côté des élus dès qu’il a commencé à avoir la foi ? »

C’est un bon réflexe je trouve, se considérer comme élu de Dieu, cela part d’un sentiment louable : celui d’appartenir au peuple de Dieu.

On aime les frères et sœurs et ce sentiment d’appartenance n’est pas mauvais puisqu’il émane d’un cœur repenti.

Mais le péché de la comparaison pointe très vite son nez : On regarde l’autre à travers ses croyances et indubitablement on le juge comme un païen, un non converti, ou un rétrograde ;

Alors où placer aussi, ceux qui combattent ceux qui ont la foi ?

Paul de Tarse avant d’être converti à Christ était dans ce genre de configuration. Un chef religieux juif qui se montrait persécuteur, tortionnaire et idolâtre plutôt qu’un élu.

Une chose est sure,  « bien que l’homme ne saisisse pas l’œuvre de Dieu, nous dit l’Ecclésiaste, …il a mis dans le cœur de l’homme la pensée de l’Eternité » .

Donc, nous savons au fond de nous-mêmes, croyants ou pas d’ailleurs, avec cette pensée de l’éternité, que la doctrine de la prédestination n’est pas juste.

Car cette odeur d’éternité est pour tous, pas pour quelques-uns.

Dieu ne prépare pas un plat succulent en le faisant humer par tous, afin de stimuler nos papilles gustatives sachant que pour beaucoup, ils ne pourront jamais y gouter. Dieu ne leur dit pas : « Arrêter de rêver d’éternité ce n’est pas pour vous, ce n’est que pour mes élus, ceux que j’ai choisi de tout temps ».

Comme aussi, Dieu ne nous fait pas arriver sur terre dans un corps, pour n’avoir aucun espoir de rédemption ensuite.

L’homme n’a pas juste à vivre pour révéler sa nature rebelle et pour finalement  vivre sa perdition….

Quel pauvre plan divin et quel misérable destin humain!

Pourquoi alors, on y croit à ce genre d’élection éternelle?

Parce qu’on se place toujours du côté des vainqueurs.

Parce que l’on croit que Dieu a fait le monde comme nous le voyons : avec des gagnants et des perdants… et que notre vie ressemble à une course d’endurance très élitiste, avec des sélectionnés et des éliminés, sauf qu’au départ, Dieu connait déjà par sa prescience l’issue fatale.

Et on espère, on se persuade que les éliminés se sont les autres, ceux qui n’ont pas compris ou pas voulu comprendre la vérité qu’on leur a enseigné.

D’où le sentiment d’importance extrême de leur apporter l’Evangile, la bonne nouvelle ; car elle révèlera comme l’eau sur une plante desséchée, si elle est encore vivante ou si elle est bien morte.

Mais croire ainsi, c’est  encore croire à un Dieu qui joue avec chacun comme avec des petits soldats de plomb et qui s’ennuie de sa création en ne s’étonnant de rien.

Bon alors maintenant, après avoir dit ce que n’est pas « l’élu », voyons qui il est en réalité pour Dieu et pour la Bible.

Et on peut s’attendre à bien des surprises.

Tout d’abord, revenons à l’origine.

Un élu c’est un oint, un être humain qui reçoit une huile d’onction (à ce sujet, rappelez-vous mon message sur le chandelier, il y a une progressivité dans l’onction, comme chacune des lampes s’allument les unes après les autres et peuvent s’éteindre lorsque l’huile manque).

Noé, Abraham, Moïse, David, les prophètes sont des élus.

Mais le roi Saül était oint, donc élu lui-aussi.

C’est  2 Roi 21 :6 qui précise que « Saül, (est) l’élu de l’Eternel ».

Dans  ce cas, l’onction ne confère pas une immunité face au jugement, ni un droit supérieur pour accéder au Royaume de Dieu ;

Puisque l’histoire de ce premier roi d’Israël nous raconte son élection, son élévation, puis sa répudiation.

L’élection donne une mission divine, ce qui est tout autre. Elle n’assure aucun privilège de rang, ni aucune immortalité.

C’est  le livre d’Esaïe qui nous révèle l’élu.

Esaïe 42 :1 « Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J'ai mis mon esprit sur lui; Il annoncera la justice aux nations. ».

Ce verset bien-sûr fait référence directement à Jésus-Christ.

Mais pas seulement. Tout croyant qui a l’esprit de Dieu sur lui et qui fait le plaisir de Dieu en annonçant la justice aux nations selon la vérité, est un élu.

Et au verset 2 nous voyons un trait de caractère primordial de l’élu : « Il ne criera point, il n'élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues. ».

Sa discrétion, son humilité veut que l’élu se remarque à peine. Il préfère les dernières places aux places d’honneur. Le son de sa trompette se trouve ailleurs.

Alors, pour reprendre l’exemple de Saul de Tarse qui deviendra Paul de Tarse, l’apôtre: l’élu ne se voit pas dès le début.

L’élu se révèle comme le blé se révèle parce qu’il diffère de l’ivraie au moment de la moisson.

Et il se révèle le jour où il fait des œuvres de justice selon la vérité.

 Le roi Saül s’est révélé avec le temps. Son élection ne faisait pas de lui un élu selon la justice.

Il avait beau gagner ses batailles, s’enrichir du butin des vaincus, mener la grande vie, cela ne faisait pas de lui un élu. Sa vraie bénédiction, il devait la recevoir en se révélant élu par ses œuvres justes (choses qu’il n’a pas faite et que le prophète Samuel a pointées comme étant plutôt de l’idolâtrie, de la superstition et pour finir de la divination).

Donc, on peut maintenant savoir de quelles personnes Paul, Silas et Timothée appelaient « les élus » en Thessalonique, ou quel était le caractère de Rufus que Paul nomme l’élu du Seigneur ou encore, qui étaient les élus de l’Eglise à Babylone que salue l’apôtre Pierre :

C’étaient des hommes ou des femmes reconnaissables à leur cœur, qui prêchaient un évangile de vérité, pas seulement en parole mais en puissance, mêlant l’esprit aux actes. De véritables modèles de foi et d’amour, attachés à la grâce.

Vous voyez, il n’est pas question de rites religieux ou de ministères ou de nom d’Eglise. Il est question de caractère. On reconnaît l’arbre à ses fruits. Eh bien on reconnait l’élu à ses actes, à son état d’âme.

Et il y a une heure, un jour, un moment qui permet de reconnaître l’élu.

On sait qu’il a été choisi parce que l’esprit saint lui permettra d’être cet homme ou cette femme « élu ».

Le Père a placé en lui toute son affection ; « écoutez-le, il est mon élu j’ai placé en lui, toute mon affection ». Cette affection christique, cet amour divin est bien palpable et surtout désintéressé.

Maintenant, pour en revenir au statut prédestiné de l’élu. Ce statut tant vanté qui n’existe pas, qui n’est qu’un leurre.

Revenons Sur Ephésiens 1 :4

« En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, 5nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, 6la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée en son bien-aimé. 7En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce ».

Alors, il est tellement facile de s’arrêter au verset 4 : » Dieu nous a élus avant la fondation du monde, », pour établir un dogme.

Or, cela ne veut surtout pas dire ce que certains ont envie d’entendre : que Dieu a choisi ses élus avant la fondation du monde.

Dieu n’a pas choisi ses élus, il a choisi autre chose.

Dieu a choisi le mode d’éléction avant la fondation du monde pour qu’ils deviennent saints et irrépréhensibles ; et ce mode, il nous le donne au verset 7 par Christ le seul médiateur.

En Christ « nous avons la rédemption par son sang, la rémission de nos péchés selon la richesse de sa grâce ». Ce qui veut dire que Christ en nous purifiant, nous ouvre en grand la porte de l’élection, pour que nous soyons saints et irrépréhensible devant lui.

Dieu, par Christ nous a prédestiné à devenir comme lui. Il a prévu dès la fondation du monde cette possibilité à ses enfants de devenir ses fils d’adoption.

Par conséquent, il y a bien une prédestination qui a bien pour objectif un peuple élu ; mais la grande différence, c’est que l’élu n’est pas connu d’avance, ce sont les attributs de l’élu qui sont prévus et conçus à l’avance.

Sans ses attributs, qui  pourra changer de nature pour se revêtir de celle de Dieu ?

Personne.


Qu’est-ce qu’un attribut ?

C’est une particularité essentielle de quelqu’un.

Ce qui est essentiel en Christ c’est son sang, son sacrifice, son amour, sa fidélité, sa justice.

Par conséquent c’est le comportement du disciple qui montrera son élection à travers les valeurs essentielles de Christ.

Colossiens 3 :12 : » Ainsi donc, comme des élus de Dieu, (si  vous souhaitez ressembler à des élus) saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience, Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. »

Ceux qui ne parviennent pas à se revêtir de cet amour, à pardonner, à supporter les autres, à agir dans la douceur et la patience… ils prouvent simplement qu’ils n’ont pas payé le prix pour avoir les attributs divins, cet amour agapé, prédestiné pour devenir un élu.

Donc, échouer à aimer ne montre pas sa prédestination, mais bien son niveau de consécration du moment.

 

Alors maintenant, c’est vrai aussi, que Dieu se choisit des êtres humains pour réaliser son plan ; Et dans ce sens Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse sont des élus.

Mais des élus qui pouvaient tomber. Ils n’ont d’ailleurs pas été intègres de A à Z.

Mais pour accomplir leur destin, ils ont dû passer par les attributs divins, ceux prédestinés de Christ, par son sang rédempteur. Et ils n’ont pas obtenu, à partir de leur naissance un sort meilleur que les autres, une gloire plus excellente.

 

Vous voyez, c’est Christ et ses attributs qui a été eux-seuls prédestinés.

Seul le fils unique de Dieu pouvait l’être. Et c’est par lui seul que notre élection peut se faire.

 

Bien-sûr « le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent », mais il les connait, pourquoi ?

« parce quiconque prononce le nom du Seigneur s’éloigne de l’iniquité ».

Si quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de l’iniquité, il sera un vase d’honneur, un élu, propre à toute bonne œuvre, parce qu’il aura fui les passions de sa jeunesse.

 

L’esprit satanique de la religion a tout mélangé pour laisser croire que tout avait été décidé bien avant nous, dans le ciel ; Et que la terre n’était que le révélateur de ce qui existait déjà spirituellement, ailleurs.

 

Cette idéologie est satanique, pourquoi ?


Parce qu’elle conforte le croyant dans son état. S’il continue de pécher, ce n’est pas si grave puisqu’il est élu.

Dieu à un moment donné le purifiera. Ce genre de pensée amène tout naturellement un groupe de croyants à vivre l’enfer.

Ils ne peuvent changer, car ils pensent qu’il ne leur arrivera rien, ils sont élus, prédestinés au Royaume de Dieu.

Ce qui fait d’eux des êtres normaux, mais qui manifesteront à un moment une nature de « super-héros ».

Je ne me moque pas, c’est ce que croit beaucoup  « d’élus chrétien ».

Or, Paul le rappelle à Timothée : «  l'athlète n'est pas couronné, s'il n'a combattu suivant les règles » (2Timothée 2 :5).

Et la règle essentielle sur cette terre, c’est que chacun doit faire ses preuves.

Chacun doit faire comme le laboureur qui travaille dur, très dur avant de recueillir les fruits. 

J’avais, il y a de cela plusieurs années, en octobre 2015 été inspiré à écrire les paroles d’un chant intitulé : « le Psaume des élus » je disais : 

« La justice (de Dieu) est rendue avec ses élus 
Qui sacrifient leurs envies par amour
Ils ont le pardon pour arme absolue
Ils aiment leurs ennemis en retour 
Leur combat est celui de leur chair ».


Ces armes de combats, les élus ne les ont pas à l’origine. Ils ont dû changer de nature en se tournant vers Christ et c’est là qu’ils les ont reçues.

Et loin d’être déjà sauvé, ils doivent persévérer jusqu’à la victoire, en les utilisant quotidiennement.

Paul confessait : « c’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ avec la gloire éternelle ».

Donc, mes frères, mes sœurs, mes amis, nous qui faisons la volonté de Dieu…supportons tout avec une foi ferme pour que ceux qui se destinent à la même élection, le soit par nos efforts et notre attitude.

Amen

dimanche 13 juin 2021

LE CHATIMENT DE DIEU POUR SES ENFANTS

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Par Eric Ruiz

JOB  5 : 17-24 : 

« 17 Heureux l'homme que Dieu châtie! Ne méprise pas la correction du Tout-Puissant.

18 Il fait la plaie, et il la bande; Il blesse, et sa main guérit.
19Six fois il te délivrera de l'angoisse, Et sept fois le mal ne t'atteindra pas.
20Il te sauvera de la mort pendant la famine, Et des coups du glaive pendant la guerre.
21Tu seras à l'abri du fléau de la langue, Tu seras sans crainte quand viendra la dévastation.
22Tu te riras de la dévastation comme de la famine, Et tu n'auras pas à redouter les bêtes de la terre;
23Car tu feras alliance avec les pierres des champs, Et les bêtes de la terre seront en paix avec toi.
24Tu jouiras du bonheur sous ta tente, Tu retrouveras tes troupeaux au complet,» etc.


Ce passage tiré du chapitre 5 du livre de Job illustre tellement ce chiffre 5, celui du temps accompli ; un peu à l’image d’une autobiographie qui retracerait la vie du croyant, et qui montrerait ce qu’il a accompli sur terre.

L’homme heureux selon Dieu vit dans une paix et une confiance  constante envers son créateur, malgré toutes les vicissitudes de la vie.

C’est vrai qu’il traverse de nombreuses tempêtes, des catastrophes climatiques, le froid intense comme la brûlure du soleil d’été, sans pour autant s’offusquer, ni maudire son créateur.

La dernière phrase qu’on pourrait exprimer à la suite de ce chapitre serait : « Quand le mal touche le juste, l’Eternel l’en délivre toujours » toujours ?

Oui toujours, sinon, c’est que le juste ne l’est plus, c’est qu’il a laissé tomber son manteau de justice et qu’il s’est écarté de la voie divine pour finalement prendre un manteau d’imposture.

 

LA DELIVRANCE : UNE FATALITE POUR LE JUSTE

 

Donc pour en revenir au juste, alors pourquoi devrait-il prier Dieu pour qu’il exerce sa délivrance s’il se considère comme saint et béni ?

Jésus-Christ n’a-t-il pas dit que notre Père connait nos besoins bien avant que nous les exprimions ?

Et, il n’y a rien à espérer, ni à racheter ; La délivrance : c’est un fait déjà établi à l’avance. Nul besoin de la demander elle nous est acquise.

Alors pourquoi autant de croyants prient Dieu d’être épargné du Coronavirus ? Peut-être qu’ils ont eux aussi peur de n’être pas si juste que cela au fond d’eux ? Et, leur prière se trouve alors, en désaccord avec le chapitre 5 du livre de Job.

Pourtant c’est une certitude : même si leurs tests viraux sont positifs, ceux qui se confient en Dieu seront sauvés des bêtes de la terre « Et tu n'auras pas à redouter les bêtes de la terre; » (Job 5 :22).

Les virus sont des êtres vivants invisibles, des bêtes qui peuvent devenir féroces pour notre organisme au point de nous anéantir.

Sauf, que l’âme régénérée d’un croyant fera qu’il vivra en paix avec les virus.

Le verset 23 de Job, nous montre que cette paix, « cette alliance avec les pierres des champs » est la conséquence d’avoir été purifié par le sang de Christ qui nous amène à pratiquer des œuvres justes en étant en paix avec notre environnement.

Alors à quoi bon redouter de telles bêtes ? Comme à quoi bon redouter la famine, la guerre, l’angoisse, la calomnie (qui entre parenthèse est le fléau favori de la langue) ?

Nous n’avons rien à craindre, car notre condition fera que nous jouirons du bonheur ; et que si nous avons perdu des biens, de l’argent, un travail, nous les retrouverons.

Un croyant, donc, se rit de la dévastation, il se rit du désastre qui touche son environnement proche, pas parce qu’il est insouciant, optimiste, ou qu’il a acquis plus de sagesse, mais parce que l’Esprit saint en lui procure cette forme d’état d’âme. La foi se concrétise par une assurance sans faille à obtenir l’aide de Dieu en toute circonstance. La foi nous fait confesser : « Je sais que Dieu me délivrera quoi qu’il m’arrive ».

Or, que constatons-nous le plus souvent ?

Aujourd’hui, un croyant qui voit l’épreuve augmentée, voit les démons, le diable se déchaîner et il se précipite pour prendre les armes de la prière ou il se met à s’agiter dans tous les sens, à chercher partout les raisons d’un tel chamboulement, et trop souvent il trouve des raisons extérieures à lui.

Alors qu’il devrait être heureux que Dieu le châtie.

Il devrait regarder la correction comme un enseignement salvateur sachant que sa main va le guérir.

Il devrait regarder la plaie qu’il a en se disant que, quel que soit la gravité, Dieu va la bander et la guérir, à sa façon, selon ses voies à lui.

 

LE REFUS DU CHATIMENT ET SES TERRIBLES CONSEQUENCES

 

Non, au lieu de cela, il a les yeux rivés sur le verset 19 et se dit en lui-même : sept fois le mal ne m’atteindra pas. Oui, et si c’était la huitième fois avec cette pandémie ? Dieu va-t-il continuer à me soigner ?

Six fois, il me délivrera de l’angoisse : Oui, et si cette angoisse a dépassé elle aussi les limites permises ?

Ah ! Ce fameux verset 19, ce nombre 19 où il est question de frontière, de limite entre celui qui est dans la paix et celui qui est dans l’angoisse et la peur.

C’est nous-même qui mettons une limite là où il n’y a pas de frontière, comme si à la huitième fois, Dieu ne délivrerai plus.

Pourquoi celui qui s’angoisse en est-il arrivé là ?

Pourquoi le châtiment du verset 17 Heureux l'homme que Dieu châtie! Est-il devenu dans la réalité  « Malheur pour l’homme que Dieu châtie » ?

Pourquoi  « cette béatitude » est-elle devenue une prédiction de malheur plutôt qu’une voie vers le bonheur ?

Parce que celui qui s’angoisse n’a pas tenu compte de la deuxième partie du verset, qui au passage aurait dû être un autre verset.

« Ne méprise pas la correction du Tout-Puissant ».

Eh oui, il a méprisé la correction. Il n’en veut pas… car il se sent bien supérieur à elle. Oui, ce verset devrait être le 18, parce que satan s’interpose. Cet esprit mauvais pousse le croyant à haïr la correction divine. Satan s’attaque aux œuvres sacrées en s’interposant violemment contre elles.

Alors plusieurs solutions s’offrent à celui qui tombe. Soit il rejette la correction, soit il trouvera un subterfuge (un moyen habile pour se tirer de l’embarras) ;

Et cette tactique prend forme en se vantant soi-même, d’être repris par l’esprit.

Certains se disent corriger par le Seigneur quand ils se sentent repris par un verset, par une pensée, par une réflexion ou par une remontrance d’un frère.

Est-ce vraiment cela la correction de Dieu ?

Dans le texte de Job, la correction n’épargne pas une forme de violence comme prendre des coups, ouvrir des plaies.

La souffrance physique et morale serait elle un passage obligé, alors pour le disciple ?

Nous devons en être convaincus,

 

Proverbes 29 :19 : «  Ce n'est pas par des paroles qu'on châtie un esclave; même s'il comprend, il n'obéit pas. ».

 

Dieu considère-t-il alors, ses enfants comme de vulgaires esclaves ?

Oui, quand ils se soumettent au péché, oui, lorsqu’ils redeviennent esclaves de la loi après avoir connu la grâce.

Oui, parce qu’ils deviennent comme des insensés et se privent de révélation.

Dieu ne veut pas voir son peuple mourir faute de révélation, alors il le châtie pour le sauver.

Mais que dit satan ?

 Voilà comment satan parle à travers celui qui fuit la correction.

« Non, elle ne m’était pas attribuée ; Non, c’est le diable qui m’a attaqué parce que ma sainteté le dérange ; Non, ce sont des croyants imbéciles et méprisables qui m’ont calomniés, abandonnés et ce sont eux qui ont méprisé le châtiment.

Non, la maladie, comme les catastrophes ne sont plus un châtiment divin sous la grâce.

Dieu aime ses enfants, il ne peut leur faire ça ! » etc, etc.

Rappelons-nous simplement comment Jérusalem la bien-aimée du Seigneur a été châtiée… par l’épée, la famine et la peste.

 

MON CHATIMENT

 

Alors, c’est vrai, il est facile pour moi de me mettre à l’écart de vous, en vous laissant croire que la maladie ne me touche que très rarement ou en tous cas pour d’autres causes que le châtiment divin ; que je n’ai que des « maladies-bénédictions », où Dieu m’isole pour me parler ; ou bien que je n’ai que « des maladies fatalités », celles qui arrivent pour tous sans distinction.  

Mais là, je me nourrirais d’un pain au levain… et comment le sang de Jésus pourrait-il alors continuer à me purifier ?

Je vais donc être transparent et prendre mon cas personnel. Cela tombe bien, aujourd’hui, lorsque j’écris ces lignes, nous sommes le lundi 7 juin, et au réveil, j’ai reçu un châtiment de mon Père céleste. J’ai été jusqu’à composer le 15 pour obtenir l’aide du Samu pour résorber l’œdème qui s’était formé dans ma gorge pendant la nuit et qui obstruait ma respiration. Cet œdème n’est pas arrivé par hasard.

Oui, j’ai un terrain allergique depuis longtemps, c’est une très bonne raison. Mais ce n’est pas la cause profonde.

La cause pourrait être d’ordre conflictuel. Ce qui m’a fait gonfler (ou dans un langage très familier : ce qui me gonfle) c’est surtout mon travail. Je me laisse attrister par les difficultés relationnelles avec des élèves qui deviennent de plus en plus désobligeants, ingrats, irrespectueux.

Oui, mais la cause n’est pas encore là. La cause est : que je compte sur mes forces plus que sur celles de Dieu. Si je laissais Dieu agir pleinement, je me rirais (comme le verset 22 du cinquième chapitre de Job l’exprime) du désastre qui règne dans l’esprit de ces collégiens ; et la situation difficile de mon travail ne me pèserait pas.

Vous voyez, si je reste superficiel, je rejette la faute sur mes antécédents allergiques, ou sur l’insolence des élèves. Je me place alors en victime de mon environnement ;

Et, ce que je reçois dans mon corps est injuste.

Mais si je regarde au châtiment de Dieu, j’y trouve la cause du point de départ ; et c’est là que se trouve mon salut. Mon salut ne se trouve ni dans les médicaments, ni dans un changement de classe d’élèves ou encore dans l’arrêt de mon activité professionnelle, avec ma future retraite.

Toutes ces solutions je ne les rejette pas, bien au contraire, mais le plus important se trouve ailleurs.

Dieu m’aime et me montre la brèche qui s’est faite dans la muraille de ma forteresse. Et c’est à moi de combler cette brèche.

C’est à moi de revenir vers lui.

En bref, je me dois de rester bouillant pour lui.

Je ne peux le mettre à l’écart de ma vie, en me faisant confiance. Car en faisant ainsi, je succombe à la tentation où je place ma foi en moi… mais plus en lui.

Ma prière intime est par conséquent : « Non pas ma volonté, mais que ta volonté soit-faite Seigneur en toute situation ».

 

LE CHATIMENT REVELATION

 

Donc, je veux louer Dieu dans ma maladie, parce qu’il m’en délivre comme il l’a toujours décidé ; et je veux le louer de ce châtiment qui m’ouvre les yeux sur les causes réelles de ma maladie.

Vous voyez, je ne le loue pas pour qu’il me guérisse, non, je le loue parce qu’il le fait toujours. La nuance est plus que subtile, c’est un grand écart dans la foi. Je ne fais pas pour obtenir, je fais pour révéler.

Je prie pour révéler, je loue pour révéler. De ces façons, je participe activement au jugement de Dieu sur ma vie.

Mon châtiment ne devient plus alors synonyme de malédiction, mais de révélation.

Je ne fais pas de la pensée positive, c’est Dieu qui a toujours agit avec ses enfants de la sorte. Voilà pourquoi le verset 17 est si positif : « heureux l’homme que Dieu châtie ».

Parce que le châtiment ouvre les yeux et fait changer de voie.

L’apôtre Pierre qui a reçu les clés du Royaume, par Jésus, nous les transmet aussi de cette façon dans sa première épître: 1 Pierre 4 :17 : « Car c'est le moment où le jugement (le châtiment) va commencer par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Evangile de Dieu? 18Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l'impie et le pécheur? 19 Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien. »

Vous avez lu comme moi, la clé : le juste se sauve lui-même. Comment ?

En faisant ce qui est bien ; c’est-à-dire ?

En  « souffrant selon la volonté de Dieu » nous affirme Pierre au verset 19, en acceptant le châtiment comme un châtiment révélation et non en le fuyant.

Voilà comment on « remet son âme au créateur » : en acceptant la réprimande aussi sévère soit-elle, dans la plus grande humilité.

Le juste qui se sauve avec peine, qui n’obéit pas à l’évangile de Dieu : c’est celui qui méprise le châtiment.

Il méprise la correction, parce qu’elle l’humilie. Elle lui montre son manque d’humilité flagrante, alors qu’il n’arrête pas de la montrer aux autres et de se l’approprier faussement, car la correction de Dieu lui fait honte.

Pierre le rappelle juste avant au verset 16 de sa première épitre :
« 
Mais si quelqu'un souffre comme chrétien, qu'il n'en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom ».

Nous, qui clamons haut et fort que Dieu sauve, qu’il délivre, et qu’il guérit, n’ayons pas honte de notre appartenance à Dieu parce que nous sommes nous-mêmes dans l’épreuve de la maladie.

Glorifions plutôt le nom de Dieu à cause de cette épreuve ; Et nous verrons poindre alors la vérité, celle qui nous affranchie et qui nous sauve.

 

LE CHATIMENT : POUR ETRE PARFAIT, ACCOMPLI

 

 « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. » (1 Jean 4 :18)

Le châtiment sert à montrer que nous ne sommes pas parfait dans l’amour, sinon il n’y aurait aucune crainte, aucune peur.

Frères et sœurs ayons cette foi qui bannit la crainte en acceptant l’humiliation du châtiment qui est là pour nous délivrer.

Et ne pensons pas que les châtiments seront toujours plus cléments pour ses enfants.

David connait bien les châtiments de Dieu pour en avoir vécu à maintes reprises.

Plusieurs fois dans les psaumes il dira et il le chantera même : « Eternel! ne me punis pas dans ta colère, Et ne me châtie pas dans ta fureur ».

David savait que s’entêter dans l’endurcissement entraine

Une coupe de fureur de plus en plus grande de notre Père …et on sait au fond jusqu’où cela peut finir pour nous.

Alors ne craignons rien. Si la peur vient nous saisir, c’est que l’épreuve qui arrive est à un niveau où nous pourrons la supporter.

Pourquoi ?

Parce que notre Seigneur souhaite que nous soyons , comme lui, parfaits dans l’amour.

Amen