dimanche 28 avril 2024

L’ESCALADE DU MAL, 6, 66, 666

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Par Eric Ruiz

S’il n’y avait pas d’esprit mauvais, si les démons n’existaient pas, et que le diable ne piquait pas la chair avec sa lance aiguisée, il n’y aurait pas d’escalade dans le mal. L’homme pourrait par lui-même se maitriser et mettre fin à des paroles et à des actes qui ont dépassé ce qu’il voulait dire et faire. Il pourrait défaire, réparer, reconstruire, recommencer comme faire le bien, là où il a commencé à faire le mal.


Sa raison pourrait prendre le dessus, et son cœur pourrait se troubler et lui faire prendre conscience de ses erreurs. Il reviendrait alors tout naturellement vers de meilleures résolutions.


Mais le mal se renforce au lieu de s’affaiblir, parce qu’il est créateur. Le mal engendre le mal. Le mal a des fils et quand ils sont nombreux, alors c’est toute une armée de démons qui s’oppose au bien.

Jésus de Nazareth le dit clairement quand il affirme « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement,». 


Jésus-Christ dépeint-là d’abord des personne qui ne comprennent pas ce qu’il dit.  Elles sont nombreuses,  elles peuplent des villes, forment des institutions, génèrent une race qui se perpétue à travers une généalogie.

 

Le chiffre 6 éclaire le point de départ : la chair. La chair et ses désirs sont contraires à l’esprit. La chair vous amène par exemple à vous servir en premier. Elle vous rend esclave d’envies égoïstes. Elle souhaite vous donner la prééminence. Elle vous montre que vous n’êtes pas comme les autres, vous êtes supérieurs aux autres sur bien des points, et que les autres devraient être plutôt à votre service. Elle crée en vous ce désir de désobéir à Dieu pour satisfaire vos aspirations propres.


Mais les démons, usent de tromperies pour décupler cette désobéissance. C’est ce fameux serpent qui séduit Ève pour la pousser à désobéir et qui lui mordra le talon toute sa vie. C’est ce satané nombre 66. Ce nombre est double, il s’est démultiplié. Dans les faits, votre chair vous pousse toujours plus à convoiter, toujours plus à idolâtrer, toujours plus à la vanité pour finir par agir contre l’autre en ennemi. Vous devenez un véritable adversaire du bien.


Esaïe 66 : 3 « Tous ceux-là se complaisent dans leurs voies, Et leur âme trouve du plaisir dans leurs abominations ».

Ce chiffre miroir 66, sert à vous dévoiler que l’autre incarne le mal qui est en vous et qui ne cesse de croitre.

Mais, cet être religieux que vous êtes devenus alors souhaite ignorer que la cause provient de vous-mêmes. Adam accuse Ève de l’avoir poussé à désobéir. Le religieux se réfugie alors dans de fausses expiations (les rites, les offrandes, les actes de purifications répétitives.)

Et par conséquent chasser le mal qui est devant vous devient l’objectif premier. Il faut se débarrasser de l’autre qui incarne ce que vous ne supportez plus en vous.


L’abomination dont parle Esaïe dans ce chapitre 66 reflète ce miroir à double face.

« Celui qui immole un bœuf est comme celui qui tuerait un homme, Celui qui sacrifie un agneau est comme celui qui romprait la nuque à un chien, Celui qui présente une offrande est comme celui qui répandrait du sang de porc, etc. » (Esaïe 66 :3).


Ici, les sacrifices ne valent rien. Pire, ils sont d’une odeur exécrables, parce qu’ils servent à se déculpabiliser d’un crime, un crime qui ne cesse de se répéter.


Pourquoi sont-ils disqualifiés aux yeux de Dieu ? C’est parce qu’ils aiment le mal et qu’ils n’éprouvent plus de remords arrivés à ce stade.


« Parce que j'ai appelé, et qu'ils n'ont point répondu, parce que j'ai parlé, et qu'ils n'ont point écouté; Mais ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, et ils ont choisi ce qui me déplaît. » (Esaïe 66 :4) ;


Parce que les choses ne s’arrêtent pas là. Ce n’est pas fini, l’escalade du mal continue. Il continue jusqu’à l’extrême, la destruction ; Les nombres nous montrent alors la grandeur du mal. Non plus 11fois 6 ce qu’on devient avec le 66, mais 111 fois 6. Cette centaine illustre le sang innocent qui commence à couler. Caïn tue son frère Abel par jalousie. 


Le nombre 666 est alors pleinement révélé. Il est révélé bien-sûr à travers ces trois aspirations, « ces coups de cœur » que sont la Gloire, la richesse et la sagesse. Mais le prix à payer n’arrête plus celui qui convoite cette couronne. Ce dévastateur fait couler le sang des innocents pour en arriver à se couvrir de gloire de richesse et de sagesse. 


Daniel 9:27 : « Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande, le dévastateur commettra les choses les plus abominables ».


Cet antichrist, ce dévastateur, n’est pas une personne unique sur la terre. Il représente un caractère, plus, une assemblée, un peuple nombreux qui fait des alliances, qui s’associent à d’autres pour commettre le mal. Jean 6 :66 : « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent et ils n’allaient plus avec lui. ».


Le 66ème livre de la Bible au chapitre 13 nous dit : » Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six. ».

Ce nombre de la bête est un multiple de 6 comme je le disais, une chair démultipliée. Mais ce nombre ne peut se chiffrer tellement il touche de personnes. Le nombre de la bête est  « sur tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves ».


Les théologiens ont imaginé puis fabriqué une doctrine qui est maintenant aussi forte qu’une loi divine ; c’est celle d’un être sous forme humaine, un « Antichrist » qui apparaitra pour séduire et corrompre même les croyants : « Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation ».


Cette bête arrogante dont il est question est cet esprit maléfique associé à l’animalité de l’être humain qui grandit et qui touche tout peuple, toute nation, toute langue. Cet esprit est un esprit dévastateur, destructeur. C’est lui qui domine le monde. Et cet esprit n’arrive pas qu’au XXIème siècle. Il a toujours été présent, même avant Jésus de Nazareth.

 

Revenons au 1er livre des Chroniques chapitre 6 verset 66 : «  Et pour les autres familles des fils de Kehath, les villes de leur territoire furent de la tribu d’Éphraïm ».


En premier, je tiens à préciser une chose qui a son importance : les versions récentes de la Bible ne donnent pas ce verset, mais un autre dont le sens n’est plus du tout le même, on parle de deux villes pour les fils de Merari et non de Kehath.


Alors, en première lecture rien de bien clair. Mais, ici, nous avons plein d’indices, et en premier Kehath. Qui est cet homme ? De quelle famille provient-il ? C’est un des trois fils de Lévi (Exode 6 :16 Guerschon, Kehath et Merari). Les Lévites étaient en charge du temple et ils recevaient leur salaire par la dîme du peuple.


Cette tribu des Lévites agit au plus proche des choses saintes.

Les fils de Kehath avaient la fonction de porter l’Arche de l’Alliance.

Ensuite Kehath signifie « assemblée ». Cette signification vous allez-voir n’est pas sans répercussion. Kehath aura lui aussi plusieurs fils dont un qu’il nommera : Jitsear qui signifie « huile pure » (là aussi il y a des conséquences à ce nom) ; la première c’est qu’il donnera naissance à Korè.

Korè, (nous devons connaitre l’histoire) s’est révolté avec Dathan, Abiram et On contre Moïse avec 250 hommes ; tous des croyants  renommés nous dit (Nombre 16). Et ils se révoltèrent pourquoi ?

« C'en est assez! Car toute l'assemblée, tous sont saints, et l'Éternel est au milieu d'eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l'assemblée de l'Éternel?  (dira-t-il à Moïse et à Aaron) » (Nombre 16 :3)

Les fils de Kehath (de cette assemblée) n’avaient pas à toucher aux choses sacrées. Nombres 4:15: « les fils de Kehath viendront, au départ du camp, pour porter le sanctuaire et tous les ustensiles du sanctuaire; mais ils ne toucheront point les choses saintes, de peur qu'ils ne meurent. ».

Or, ces fils ont désobéit et ils ont touchés aux choses sacrées (à la loi de Dieu, et à ses prophètes).

Rappelez-vous Daniel 9 :27 : ils feront fera cesser le sacrifice et l’offrande. Relisez (Matthieu 24 :15)

« C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, -que celui qui lit fasse attention! ».

Il y a une forte mise en garde ici, parce que le mal suit exactement le même procédé généalogique comme le même objectif :

 -Toucher aux choses sacrées :

-Transformer la loi,

-Exterminer les vrais prophètes,

-Détruire le temple, en y faisant entrer de faux sacrificateurs ;

-Remplacer le lieu saint par un lieu profané.


Korè voulait déchoir Moïse et Aaron de leur fonction et établir le peuple, l’assemblée souveraine (une vraie démocratie sous couvert d’une théocratie plus juste). Voilà ce qu’ils pensent : Cette huile pure (nom du père de Korè), tous les saints l’ont, toute l’assemblée (Kehath) est pure et ils n’ont pas besoin de sacrifice et d’offrande pour racheter leurs fautes.


Parmi les fils de Kehath beaucoup se révoltèrent.  Et pour revenir à 1 Chronique 6 :66 ; les fils de Kehath reçoivent des villes, des banlieues, des territoires au sein même des terres d’Éphraïm. Le livre d’Osée met en jugement cette tribu rebelle : on lit que (Osée 9 :4) « Éphraïm n’entrera point dans la maison de l’Eternel». Le mal a touché en particulier cette tribu. L’esprit de Korè, la rébellion s’y était propagée à la manière d’une tache d’huile.


Ce sang innocent qu’elle a sur les mains, c’est l’esprit d’antichrist.  Cet esprit reptilien se développe, il s’accroit dans l’assemblée des croyants, comme géographiquement ou comme de génération en génération. Les fils de Kehath recevront Sichem, une ville où a été déshonorée, Dina la fille d’Israël, une ville qui deviendra (comme Guézer aussi qu’ils recevront) une ville refuge pour les meurtriers (Josué 21 :21). 

Ce peuple inique est mélangé aux autres et reçoit les mêmes bénédictions. Paul à son époque a identifié le même peuple corrompu dans l’assemblée de Jude : « ce sont des écueils dans vos agapes »écrira-t-il, « Malheur à eux! Car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. »  (Jude 1 :11)


Comment reconnaitre ce peuple ?

Uniquement par ce qu’il fait, par ses œuvres.


Il instaure par la révolte un nouveau temple. Il fait couler une onction pure sur un peuple impur. Et il fait par conséquent, par cette onction, des êtres qui n’ont plus besoin de repentance


Christ est leur sauveur, c’est lui qui par son sacrifice se charge des péchés qu’ils gardent amoureusement sur eux ; ou alors, ils ont des icônes, des anges, des morts qui les protègent du mal.  Le nouvel évangile est annoncé : un faux Évangile de l’indulgence, un faux Évangile de la prospérité, ou encore de la radicalité et de la complaisance.


Nous sommes, mes frères et sœurs dans ce temps ou le monde comme l’Église adore ce dévastateur. « Tous les habitants de la terre l’adoreront » (Apocalypse 13 :8)

La sainteté a été attaquée, dans une société où l’on marie des gens du même sexe, ou l’on officialise l’euthanasie, où l’on commercialise la gestation pour autrui, où l’avortement devient un moyen facile de contraception.


La sainteté est attaquée dans l’assemblée des saints où Dieu ne parle plus, car ses prophètes sont bâillonnés, ils ont été remplacés. Dans ces assemblées les péchés sont gardés, les prédicateurs prêchent pour eux-mêmes et blasphèment à longueur de temps, ainsi que les louanges des membres de leur assemblée qui blasphèment en louant la créature plutôt que le créateur.


« Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. 6Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel » (Apocalypse 13 : 5-6).


Ce peuple qui cherche à identifier l’antichrist, le dragon, le serpent ancien, le Lucifer, cherche dans l’image de cet être diabolique, le moyen de se déculpabiliser, de rejeter ses fautes sur lui, comme aussi le moyen de se rendre plus pur et plus saint.


Mais un autre peuple se différencie de celui-là. Ce peuple se tient avec l’agneau sur la montagne de Sion (c’est-à-dire avec son caractère) : « Ils sont vierges; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau; 5et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles» (Apocalypse 14 :4-5)

 

Mes frères et sœurs, ne laissons jamais le mal grandir en nous. Coupons-lui ses jambes dès le début en maltraitant notre chair, en confessant nos fautes. Ne cherchons pas par une image taillée du diable à expier nos fautes, mais cherchons la vérité de toute notre âme, de toutes nos forces de toutes nos pensées. 

Paul le dit ainsi aux Romains au chapitre 6 verset 19 : « Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. -De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. ».


Alors, cherchons en premier le royaume de Dieu. Ce royaume qui commence avec celle ou celui qui nous est proche de cœur pour subvenir à ses besoins ; ou prions pour que le temps de nos épreuves s’achève et que nous ayons ce temps de rafraichissement que l’esprit saint donne à ceux qui trouvent leur joie et leur contentement en lui.

Il n’y a qu’une chair qui soit bonne, c’est celle dont nous devons nous nourrir, le pain de vie, la chair du fils de Dieu.

Amen

 

dimanche 21 avril 2024

ELOIGNE-TOI DE CES GENS-LA !

 534


Par Eric Ruiz

L’être humain est réputé par son éternelle habitude à émettre des préjugés sur tout.

Et il se fait avoir sur bien des cas. En suivant cette citation : « rien n’est plus trompeur qu’une apparence d’humilité ».


Alors parlons de l’apparence de la piété.

Sur cette apparence trompeuse, on pourrait tellement prendre d’exemples à droite et à gauche, dans la société, parmi toutes les religions ; On pourrait tellement dénigrer d’hommes et de femmes qui se prêtent à cet exercice commun : celui de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas.


L’être humain empreint de religiosité est passé maître dans cette discipline. Maitre pour se montrer plus saint qu’il n’est, plus intelligent et lucide que les autres, plus aimant et repentant que nous l’avions imaginé ; Car l’ambition d’un petit faussaire n’est pas de rester dans sa condition de petit : c’est de devenir un grand faussaire ; Parce que tous ces faussaires rêvent d’un public. Un public de sympathisants de plus en plus nombreux se laissant impressionner et séduire par eux (eux, des êtres lumineux).


Le mal : c’est que cette parure du mensonge se transforme en outil, un outil qui chasse la vérité. 

Alors, un disciple de Christ doit-il pour autant se transformer en chasseur du mal, en chasseur de mensonges ? Doit-il être ce cavalier justicier déchirant le masque du mensonge de ces êtres vils qui pullulent sur toute la planète (un « balance ton porc chrétien ») ?


Paul, dans son épitre a Timothée, lui, dit la chose suivante : 2 Timothée 3 : 1 à 5 (version Martin de 1744) « Or sache ceci, qu'aux derniers jours il surviendra des temps fâcheux. Car les hommes seront idolâtres d'eux-mêmes, avares, vains, orgueilleux, blasphémateurs, désobéissants à leurs pères et à leurs mères, ingrats, profanes; 3Sans affection naturelle, sans fidélité, calomniateurs, incontinents (sans modération), cruels, haïssant les gens de bien; 4Traîtres, téméraires, enflés [d'orgueil], amateurs des voluptés (des plaisirs), plutôt que de Dieu. 5Ayant l'apparence de la piété, mais en ayant renié la force : éloigne-toi donc de telles gens».


Éloigne-toi de ces gens-là. Le conseil de Paul, d’abord est sans détour. C’est même un commandement : Éloigne-toi !


Il ne dit pas : «Aie de moins en moins de fréquentation avec eux » ou « N’accepte pas toutes leurs invitations », ou « Essaye de les convaincre par la vérité qu’ils se trompent eux-mêmes et qu’ils doivent se repentir » ou encore « Écris-leurs une lettre qui dénoncent et prouvent qu’ils agissent sous l’emprise d’un démon, qu’ils sont pour eux-mêmes, leur propre idole » ou enfin : « Envoie vers eux des frères qui pourront avoir plus d’écoute et d’attention de leur part pour qu’ils se détournent du mal » .

Non, Paul est ferme, son commandement est sans nuance : Éloigne-toi ! Fuis-les !


Il y a non seulement un détachement spatial, en s’éloignent de leur lieu de vie mais aussi un éloignement spirituel en n’ayant plus aucune pensée à leur égard, ni remords, ni prière.

Le Saint-Esprit nous dit : « Laisse les, car ils sont livrés à leurs abominables penchants qui seront leur perte. Ils périront par ce qu’ils aiment le plus ».


Paul ne donne aucun nom dans ce passage. Il dénonce un usage, un caractère répandu, pas une personne particulièrement. Mais son commandement est clair : Ignore-les et passe ton chemin.

Le verbe grec « Apotrepo » désigne une fuite, un évitement ou encore un détournement, un changement de chemin. C’est comme rencontrer quelqu’un sur le trottoir de droite traverser et prendre le trottoir de gauche en sens inverse.


Paul le dit de la même manière à Tite son frère grec bien aimé, Tite 3 :10 : » Eloigne de toi, après un premier et un second avertissement, celui qui provoque des divisions, » et il l’explique afin d’éviter les folles discussions avec lui qui mènent aux disputes.

 

Je me dois d’aller en profondeur dans l’explication de cet acte de justice, pour ne pas laisser de place au moindre agissement contraire, ou de se laisser aller à une pitié malvenue;

La tentation serait néanmoins d’agir d’une certaine façon pour essayer quand même d’en sauver quelques-uns.


Mais comme je l’ai déjà dit dans un précédent message, agir ainsi serait contraire à Christ. Ce serait même agir en antichrist.


Oui, en antichrist parce que le mal a une fonction. Dieu laisse le mal agir jusqu’à sa limite. Et la limite ne nous appartient pas, elle appartient à Dieu seul.

Leur aveuglement est total pour un but : qu’ils aillent au bout de leur folie, pour que cette folie les embrase totalement.


Beaucoup n’auront d’expiation et de repentir que dans la perte de tous ce qu’ils adorent et ils ne crieront à Dieu que dans l’humiliation la plus grande, qu’après la perte de leur santé, de leur proche, de leurs biens, ou de leur raison de vivre.

Oui, me direz-vous d’accord pour eux, mais pour les gens qui les suivent, nous pouvons essayer par tous les moyens de les sauver de cet emprise maléfique.


Eh bien, les exemples des Évangiles nous prouvent l’inverse. Ce n’est pas à nous, qui sommes éclairés et lucides, d’aller vers eux, mais à eux désirant retrouver la vue de venir vers nous. De la même façon que les aveugles venaient comme il le pouvait vers Jésus ; comme cet homme nommé Bartimée qui a l’entrée de Jéricho entendit que Jésus passait et « se mit à crier Fils de David, Jésus aie pitié de moi! ». Malgré le fait qu’on essayait de le faire taire, il criait toujours plus fort que Jésus ait pitié de lui.


Il est a noté, sans ironie, que de nos jours, ce sont les prédicateurs de l’évangile qui crient forts pour que les aveugles viennent vers eux. Et personne n’est là pour leur dire que leurs cris sont gênants et qu’ils devraient se taire et que c’est aux malvoyants de faire l’effort.


Quant à l’aveugle Bartimée, il est déterminé à aller vers Jésus, il s’emploie avec toutes ses forces.

Dans l’Évangile de Marc  chapitre 10 au verset 50 nous lisons : « L'aveugle jeta son manteau, et, se levant d'un bond, vint vers Jésus ».


J’aimerai attirer votre attention sur le premier fait : « l’aveugle jeta son manteau ». Le manteau est  lié à l’identité d’un croyant. Le manteau qu’avait Elie et qu’il laissa à Élisée symbolise ce caractère bien trempé du prophète.  Eh bien, ce mendiant aveugle avait lui aussi une identité propre qu’il s’empressa de jeter pour venir à Jésus. C’était un vêtement d’apparence.


Le bond qu’il fit ensuite pour se lever et aller vers le fils de Dieu est caractéristique d’une absence de raisonnement, d’une volonté rapide d’être délivrer.


Alors, pour en revenir à ceux qui suivent aveuglément des leaders ayant l’apparence de la piété, ces suiveurs doivent jeter en premier leur manteau ; donc ils ne doivent plus être disciples de leur secte, pour venir à vous. Ils doivent se détourner en premier de leur fausse identité religieuse, de leur fausse sainteté.


En refusant ou en faisant semblant de le faire, ils prolongent aussi leur temps d’expiation.  L’imposteur qui les rend captif restera alors encore utile à leur croissance (comme l’ivraie protège le blé).

Oui, j’insiste toujours sur ce point crucial : pour se consacrer, il faut obligatoirement avoir terminé sa mise à l’épreuve.


Et sans cette mise à l’épreuve, l’abandon de cette fausse identité n’est pas possible et aucune consécration n’est alors elle aussi possible.


Revêtir Christ nécessite de se dévêtir de soi, d’ôter ses affaires charnelles, de se libérer de ses idoles.

Je m’arrête encore une fois sur cet acte d’abandon, car sans cela, beaucoup essaieront de venir à vous (vous disciple converti) en ayant de mauvaises intentions. Ils auront gardé leur manteau d’idoles. Ils crieront à Christ et à la délivrance comme Bartimée ; Mais en ne voulant pas retrouver la vue, tout simplement parce qu’ils croiront n’avoir jamais été totalement aveuglé.


Ensuite, il y a une spontanéité à vouloir suivre un disciple de Christ. Une spontanéité dévoilant un empressement qui n’a rien à voir avec un long raisonnement. Ce n’est surtout pas comme un début de relation où l’on se propose de se laisser un peu de temps : «  je ne vous connais à peine, laissez-moi du temps pour mieux vous connaître et savoir si nous pouvons faire un peu de chemin ensemble ; venez nous voir une fois par semaine, le dimanche par exemple pour la messe, le culte, ou lors d’une journée de prière, puis par la suite un peu plus souvent».


Non la spontanéité de la foi répond à l’urgence. C’est ce même bond qu’a fait Lot fuyant Sodome lorsque les anges lui ont dit : « Lève-toi prend ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici de peur que tu ne périsses dans la ruine de la ville » (Genèse 19 :15).


Alors, je reviens sur les œuvres de piété qui nous suivent. Vous savez, ces œuvres faites, après que Jésus nous a dans un premier temps examiné, et qu’il trouva très bon cet examen en nous désignant comme une de ses brebis ; Eh bien ces œuvres que nous faisons alors, ne sont en aucun cas animées du vœu (d’apparence pieu) de gagner des âmes.


Notre vœu profond est d’agir en Christ, d’être animé du seul désir de servir Christ.

Et à l’encontre de tout réflexe chrétien traditionnel, nous devons face à des croyants enflés d’orgueil, blasphémateurs, ou idolâtres d’eux-mêmes, les fuir en acte et en esprit. Ne plus s’intéresser à leur devenir, ne plus les suivre dans leur folie et même plus : ne plus chercher à avoir des nouvelles d’eux. Ils suivent leur mauvaise voie, point.


Cet acte n’est en aucune manière un manque de compassion ou de courage, mais c’est un acte de foi. La foi de faire confiance à la justice de Dieu.


Il est vrai que la foi se voit dans nos actes, et ici Paul animé du Saint-Esprit nous commande de fuir ou de nous détourner. C’est l’inverse des traditions religieuses. Ces traditions qui insistent sur une évangélisation forcée, sur une loi permanente qui nous oblige à reprendre constamment celui qui pèche. Ou pire un flegme qui fait passer notre complaisance pour de la grâce. Un retour à ce faux évangile de l’indulgence.


C’est pourquoi la vérité est si difficile à admettre, parce qu’elle casse avec les traditions religieuses, qui elles, sont déjà bien ancrées dans l’inconscient collectif. Le mensonge est alors facile à faire passer. Parce que c’est un mensonge dont les racines sont traditionnelles.


Notre devoir n’est pas, par tous les moyens d’essayer de sauver l’autre de sa folie ; notre devoir est d’être soumis à Christ qui lui-seul sauve. En le fuyant, nous sauvons celui qui se perd. Il y a trois sortes de fuyards : celui qui fuit parce qu’il a peur ou se sent étranger, celui qui fuit parce qu’il a le diable au corps et celui qui fuit parce l’Esprit saint l’incite à le faire ainsi.

Seule cette dernière raison est contre nature. Seule cette raison provient d’hommes et de femmes animées par la vérité.


La vérité est bien souvent ce que Luc 1 :34 dit : « Mais ils ne comprirent rien à cela; c'était pour eux un langage caché, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens. ».


Travailler dans la vigne du Seigneur nécessite tellement d’actes pouvant s’opposer et se contredire. D’un côté on donnera tout ce que l’on a pour aider son prochain dans le manque, on veillera sur lui et d’un autre côté on se détournera de celui qui viendra à nous en se vantant d’être sage alors que son péché divise.


Mais face à l’adversaire, face au diable qui est un menteur, un falsificateur, se cachant derrière un masque de sainteté, le Saint-Esprit seul inspire l’acte juste.


Au final les habitants du royaume de Dieu seront celles et ceux qui auront une apparence conforme aux reflets de leur âme. Une âme semblable à un jeune agneau de sacrifice sans défaut et sans tâche.

Amen

dimanche 14 avril 2024

COMMENT ARRIVENT LES OEUVRES DE PIETE |32|

 533


Par Eric Ruiz

Pourquoi tant de chrétiens font-ils des œuvres qui se ressemblent et certains semblent en faire d’autres si peu visibles ? Et pourquoi les uns voient d’un mauvais œil ce que les autres font ?

Dieu, lorsqu’il passe en revue son peuple, amène une partie à le suivre et une autre à suivre leur propre voie.


Mais comment reconnaître qui suit réellement Dieu ?

 

Revenons au récit de Jacob et de Laban. Pour Jacob, Dieu le suivit en Canaan ; Pour Laban, il aurait dû faire de même, si l’examen de son cœur avait montré un semblant de bonté. Avec un bon cœur, Laban aurait suivi son neveu pour rejoindre Canaan.

Or, il retourna chez lui, parce qu’il avait de grands biens. Oui mais aussi, parce qu’il voulait être le seul à pouvoir les administrer. Il voulait être le maitre chez lui et il n’envisageait pas une seconde, une communion fraternelle juste.


Ainsi donc, après ce jour (nombre 31) où Dieu nous a examinés, après ce jour qu’il trouva très bon, nos actes, nous suivent (nombre 32) ; nos actes viennent aussitôt rendre témoignage de ce que nous sommes : Bouc ou brebis ?


Nous commençons alors une nouvelle période avec des actes qui nous distinguent des autres.  Nous, disciples de christ, brebis du Seigneur, pratiquons-nous autrement ? Nous faisons de même avec un cœur repentant. Nous suivons Christ qui nous ouvre alors un nouvel horizon, à travers nos actes.

Mais voilà, les actes de Laban ne sont pas connus. Le chapitre 32 de la Genèse ne fait pas mention de la suite de sa vie.

Cependant, nous avons une multitude de passages bibliques qui nous montrent les actes de ceux qui, comme Laban persévèrent dans le mal.  Bien-sûr, il s’agit d’exemples qui ont tous un point commun : des chapitres, des versets 32.

 

Tout d’abord, Laban n’a jamais remis ses dettes à son neveu. Au contraire, malgré ses demandes pressantes pour le laisser partir, il n’a fait qu’augmenter les années de servitude de Jacob, passant de 7 à 14 puis à 20 années.


Et la parabole de Jésus est sans équivoque, elle nomme ce serviteur : « méchant serviteur » en précisant au verset 32 du chapitre 18 de l’Évangile de Matthieu : qu’un bon serviteur remet sa dette à celui qui le supplie de le faire.

Toujours dans l’Évangile de Matthieu au chapitre 23, verset 32, Jésus demande aux scribes et aux pharisiens qu’ils témoignent par leurs actes qu’ils sont bien les fils de leur père, tueur de prophètes.


Proverbes 11 :32 nous dit : « Le méchant est renversé par sa méchanceté, mais le juste trouve un refuge même dans sa mort. ».


Les actes de ceux qui ne marchent pas droit, les font trébucher eux-mêmes ; les flèches qu’ils lancent vers les autres reviennent vers eux. Tandis que pour le juste, même sa mort rend un bon témoignage.

Proverbes 1 : 32 dit : « … la résistance des stupides les tue, et la sécurité des insensés les perd ». Le fait d’être têtus, obstinés et remplis de certitudes les placent eux-mêmes sous la coupe d’esprits mauvais qui les poussent à leur perte.


Proverbes 10 : 32 : «  Les lèvres du juste connaisse la grâce et la bouche des méchants la perversité. »


Quand Dieu est passé, la nature de l’homme est grossit comme avec une loupe

Les uns (les brebis) ne cessent d’exercer de l’amour et leur paroles réconfortent, adoucissent, pardonnent et donnent la vie, tandis que pour les autres (les méchants, les boucs) leurs paroles sont cruelles, cinglantes, légalistes. Elles montrent  une autosatisfaction, une totale absence de culpabilité, toujours à critiquer l’autre, et à s’exclure du mal. 

Et le pire c’est même quand ils sont dans l’épreuve, leurs cœurs ne fléchissent pas pour autant. Même confrontés à la mort, ils continuent à blasphémer. Psaume 78 : 32 nous dit : que « malgré cela (la colère de Dieu, la mort des plus forts), ils continuèrent à pécher et ne crurent point en ses prodiges ».

 

Alors maintenant, tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Dieu est sauveur est surprend par ses choix.

Un trompeur, un fourbe un manipulateur, Dieu peut l’amener sur le chemin de la repentance.

 

Examinez le chapitre 32 de la Genèse, il nous montre un tout autre Jacob. Certes un Jacob qui est devenu père de 11 enfants, mais un homme qui a pris un autre chemin, celui de Mahanaïm qui signifie 2 camps.


Donc, nous avons un Jacob qui prend conscience du camp de Dieu, en rencontrant des anges (et cela, dès le premier verset du chapitre 32). Un Jacob différent, parce que décontenancé, effrayé et saisi d’angoisse, (nous précise le texte biblique) à l’idée de rencontrer son frère Ésaü qui marchait à sa rencontre avec 400 hommes. Jacob tomba aussi sur un ange de Dieu avec qui, il combattit toute la nuit, et qui lui brisa le tendon de la hanche. Mais surprise ! L’ange lui donna quand même la victoire.

Alors, Jacob fut vainqueur, mais comment, de quoi ?


Jacob en fait luttait avec lui-même. Il luttait contre des hommes, c’est-à-dire contre leur côté humain caractérisé par la peur, la solitude, le désœuvrement. Si la chair l’avait remporté, alors Jacob aurait perdu le combat. Et Jacob lui-même par orgueil aurait dit : « c’est moi qui ait eut la victoire ! ». Mais ici c’est  l’ange qui annonce la victoire de Jacob, car c’est l’Esprit saint qui a été vainqueur sur la chair. Et c’est un Jacob nouveau qui est sorti de la bataille. La preuve étant que l’ange changea son nom en Israël. Et que Jacob se soumit à lui en demandant la bénédiction.


En fait, nous avons là, les œuvres d’un Jacob repentant, qui ne pense plus à lui mais à protéger son âme et sa famille.

Sa famille, car :

«22 Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok. Il les prit, leur fit passer le torrent, et le fit passer à tout ce qui lui appartenait ».

Jacob est une nouvelle personne aussi, parce que c’est Israël qui dira: «30 j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée ».

Le chemin vers Canaan demandait un sacrifice qu’Israël était maintenant capable de faire. Quel sacrifice ?

Celui du Psaume 32 (verset 5) ; celui donc de faire connaitre son péché, de ne pas cacher son iniquité, et d’avouer ses transgressions à l‘Éternel ; Et pouvoir ainsi dire : « Et tu as effacé la peine de mon péché ». Une chose que Laban, lui, n’aurait jamais pu faire, trop attaché à ses biens et à ses besoins propres.

Les sacrifices : ce sont des actes visibles. Et Jésus dans l’Évangile de Matthieu au chapitre 6 et au verset 32 nous rappelle ces actes qui inquiètent seulement les païens : vont-ils bien manger, vont-ils pouvoir bien boire et auront-ils assez d’argent pour pouvoir se vêtir correctement ? Eh bien un disciple ne se soucie plus de ses propres besoins. Ils se soucient de ceux des autres.


Matthieu 15 :32 nous le prouve encore: c’est le manque de nourriture et la fatigue des gens qui le suivaient depuis plusieurs jours qui ont attendri le cœur de Jésus et qui attendrit par conséquent le cœur d’un disciple.

 

Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. » Matthieu 24 :32.

 

Cette demande forte de réflexion de la part de Jésus, doit nous faire réfléchir sur la notion de comparaison. Instruisez-vous sur les arbres saints (comme le figuier qui symbolise Israël), Israël est-il un peuple élu, identifiable par la religion ou par le caractère ?

Le figuier sec n’est-il pas cette génération perverse, suffisante, adultère et idolâtre, qui refuse de se repentir ?

Le figuier dont les feuilles apparaissent, n’est-ce pas grâce à cette sève qui coule dans les branches et qui témoigne que la vie est présente parmi des croyants ; que le frère a un amour bouillant pour son autre frère (par sa bonté, sa générosité, son pardon, sa bienveillance..) ?  Eh bien de même instruisez-vous en comparant le figuier de Jacob à celui d’Abraham, en comparant  le figuier de Laban à celui d’Abimelec, etc.


Ce n’est pas dans le but d’augmenter vos savoirs bibliques, mais dans le but surtout de changer vos actes et de réaliser où en est notre génération ; est-elle dans la foi ou dans le mensonge ?


D’ailleurs Abimelec, le chef Philistin, l’ami surprenant d’Abraham qui a commencé par confisquer sa femme Sara, eh bien, il me fait penser à Luc 6 :32 « Si vous aimez ceux qui vous aiment, pensez-vous avoir droit à une reconnaissance particulière? Les pécheurs aussi aiment leurs amis. »

À ce titre, j'écoutais justement cette semaine, le témoignage d'un ancien musulman converti à Jésus Christ. Il disait que tout a commencé, (non pas quand il a reçu des tracts dans sa boite aux lettres, mais), quand des chrétiens se sont proposés de garder ses petits frères et ses sœurs alors que lui était témoin et victime de brutalité et de querelles au sein de sa famille et qu’il ne pouvait s’en occuper. Résultat : Il s’est lié d'amitié avec eux, et par ce fait, il s’est rapproché de Christ.

Vous voyez ce sont les actes qui font fléchir le cœur et non les tracts.


 Maintenant, pour en revenir à cette génération qui verra le figuier refleurir. Jésus parle d’un livre intemporel dans Luc 11:32
« Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas ».

Jonas, c’est le 32ème livre de la Bible.
Aujourd'hui, s’il y a plus que Jonas : alors des peuples anti-chrétiens ou de  nombreux musulmans, bouddhistes, animistes ou que sais-je se repentiront quelques soient leurs nationalité, à la prédication de Christ.

Cela signifie que nos actes d’amour, sans aucun doute, nous dépassent. Nous ne pouvons prévoir à l’avance ce que nous ferons et l’effet que l’amour en acte aura sur les autres. Sortir des préjugés religieux, nous amène à ne mépriser aucune créature que Dieu fait sur cette terre.

Alors, dans ces conditions : ceux que Dieu a châtié sévèrement hier, peuvent très bien se réjouir en lui demain, pourquoi ? Parce nous lisons dans 1Corinthiens 11 :32 : « Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde » ; N’oublions pas que Paul s’adresse à une assemblée de Corinthe où règne les scandales et le désordre, où tous se pressaient les uns devant les autres pour prophétiser. Si Christ peut créer une repentance à Ninive, ne peut-il pas à plus forte raison le faire aussi chez les corinthiens ?

Dieu souhaite nous montrer son degré d’attachement. Une alliance Éternelle. Paul le dit aux Éphésiens en soulignant que c’est un mystère. Éphésiens 5 :32 : « Ce mystère est grand : je dis cela par rapport à Christ et à l’Église ».

Dieu aime l’assemblée de croyants comme lui-même, comme son propre corps et comme un mari devrait aimer sa femme.

Alors le mystère est là : ne sous-estimons pas l’amour de Dieu pour son Église, qui embrasse beaucoup plus d’âmes que nous le pensons, Et même des âmes que nous estimons déjà perdues.

Car à l’évidence c’est lui, par ses disciples accomplis qui sépare les brebis des boucs.

Matthieu 25 :32« Toutes les nations seront assemblées devant lui (le fils de l’homme). Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs »;

Alors, soyons prudents et modérés en tout, sauf dans nos dons d’amour envers les autres. Servir et aider n’ont pas de limites dans le royaume de Dieu.

La fidélité dans ses dons est plus qu’un but, c’est un gage que nos actes sont empreints d’une véritable piété.

Amen