dimanche 24 septembre 2023

LE HUITIEME JOUR ARRIVE COMME UN VOLEUR

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Par Eric Ruiz

Je le dis souvent et depuis plusieurs années, les chiffres et les nombres dans la Bible ont une signification importante. Les nombres et les chiffres font partie de la parole de Dieu. Une durée, une heure, un chapitre, un verset, un livre possède un sens par les mots mais aussi par les chiffres.

En décembre 2018 j’avais parlé du huitième jour, comme d’un jour où s’accomplissent nos œuvres. C’est un jour de grâce, de mise en lumière ; de concrétisation.

Un temps qui est accompli et manifesté.

Ce jour vient en fait à la suite des sept autres jours, comme pour montrer un résultat. Ces sept jours mis bout à bout donne 8 à la fin.  S’il manque un jour, le résultat sera différent, parce que suite à l’accomplissement du septième jour, arrivera le huitième qui témoigne que le septième est révolu. Donc : 1+1+1+1+1+1+1+1=8.

Le septième jour de la création, c’est déjà un jour de victoire. Dieu se venge. Il se venge du 1er jour de la création, où des ténèbres ont installé le chaos et la destruction sur terre. Il se venge de la vanité de ces esprits de mensonge et de domination qui ont voulu se substituer à lui pour régner à sa place. Mais le huitième jour, c’est la concrétisation de cette grande victoire, c’est le témoignage que l’ennemi est vaincu.

Je ne sais pas pourquoi, mais les choses sont prodigieuses, parce qu’aujourd’hui, 19 septembre je découvre concrètement que beaucoup de versets Bibliques avec les versets 7 et 8 suivent cette logique divine.

Par exemple, prenons le Psaume 44 verset 7 : «  Car ce n'est pas en mon arc que je me confie, Ce n'est pas mon épée qui me sauvera; » Ce verset n’est pas le constat auquel on croit à la première lecture ; c’est un choix concret qui se pratique dans une durée ; une durée qui montre que pendant ce temps : ni ma force ni celle de mes outils aussi puissants soient-ils ne me rassureront et ne me donneront de l’ascendant sur les autres et bien-sûr ne me sauveront. Si bien que le verset 8 deviendra alors une réalité ; ce sera ma nouvelle réalité, mon nouveau témoignage : « 8Mais c'est toi qui nous délivres de nos ennemis, Et qui confonds ceux qui nous haïssent ».

La délivrance ne vient qu’après avoir sacrifié ses sept journées à ne plus se confier dans une autre puissance que celle de Dieu. Au verset 8, les ennemis ont véritablement fuis, leur haine les a confondus. Et pourquoi ? Parce que la confiance des délivrés s’est manifestée par des actes de longues durées (ces 7 jours cumulés).

Prenons un autre exemple : j’ouvre ma Bible un peu plus loin dans le même livre des  Psaumes et je tombe sur le chapitre 49, je lis donc le verset 7 : «  Ils ont confiance en leurs biens, Et se glorifient de leur grande richesse. »

Lisons maintenant le résultat de ces nombreuses journées à se confier dans de faux dieux :
« verset 8 :
Ils ne peuvent se racheter l'un l'autre, Ni donner à Dieu le prix du rachat. Le rachat de leur âme est cher, Et n'aura jamais lieu; ».

Par conséquent, le constat est clair : Arrivé au huitième jour, Christ ne peut racheter ceux qui se confient dans leur richesse.

Vous voyez, les versets ne s’enchaînent plus avec la même compréhension. On ne les lit plus si je puis dire  au même niveau, de manière horizontale, comme une série de prophéties à venir par exemple. Mais en prenant conscience qu’un état bon ou mauvais qui dure dans le temps amène inévitablement un résultat, comme une marque sur soi  (il y a une marque de la bête comme il y a une marque, un nom nouveau sur ceux qui ont vaincu).

Nous avons besoin, pour voir la vérité, de lire différemment les versets bibliques.

Le Psaume 78 devrait nous parler ainsi à partir du verset 7 : 

-Ne pas mettre sa confiance en Dieu-

-Oublier les œuvres divines-

-Ne point observer ses commandements- 

fait de nous alors au verset 8; « une race indocile et rebelle ».

 

Alors bien-sûr tous les versets ne suivent pas exactement cette logique ; et tous les livres aussi puisqu’ils sont construits différemment (je pense au livre des Proverbes, par exemple, où les versets s’enchaînent sans avoir forcément de rapport les uns avec les autres.)

Mais, lisons le livre de Jérémie que j’ouvre au hasard : Chapitre 51 : verset 7 : on lit que « Babylone était dans la main de l'Éternel une coupe d'or, Qui enivrait toute la terre; Les nations ont bu de son vin: C'est pourquoi les nations ont été comme en délire. »

Verset 8, le résultat :

« Soudain Babylone tombe, elle est brisée! Gémissez sur elle… »

Le couperet arrive avec un témoignage puissant au verset 8. Après s’être enivré d’un vin de folie, le résultat est que l’on tombe à terre, et que le corps se fracture en mille morceaux. Ce résultat sera malheureusement pour ceux qui se confient trop longtemps dans les dogmes religieux.


Il y a des livres et des versets qui mettent une lumière encore plus forte. Deux versets  vont répondre aux questions suivantes : Ce huitième jour est-il facilement prévisible ? Suffit-il de compter en jours de 24heures pour y arriver ? Ou bien y-a-t-il une énigme derrière ce huitième jour ? Comme une autre manière de compter ?

Ouvrons le livre des Actes, au chapitre 1 verset 7, où Christ est ressuscité et dit à ses disciples une chose très importante: « Il leur répondit: Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité » et au verset 8 il continue disant : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »

 Ici, l’aboutissement du verset 7 est clair.

Il donne un indice de taille du comportement des vrais disciples. C’est ceux qui ne cherchent pas à connaître les temps et les moments, que Dieu le Père a prévus ; Eux-seuls recevront le Saint-Esprit et seront les vrais témoins sur cette terre.

Le Saint-Esprit est pour ceux qui ne seront ni dans l’expectative (une attente passive et réflexive), ni dans l’étude du retour du Seigneur.  Les témoins de Christ seront ceux qui se sont souciés de leurs frères et de la mise à mort de leur chair (point).

Un petit mot quand même pour expliquer que j’ai fait, il est vrai, des messages sur le retour du Seigneur, mais jamais en ayant l’intention première de les faire ; et jamais de manière prédictive, en dévoilant des jours.  Dans le message sur « La dernière heure » que j’ai écrit en mars 2018, je disais déjà que :

« Le temps de la fin indique lui aussi un temps qui se trouve à la fin des générations de chaque temps de l’Église. Dans chaque génération, il y a une phase de réveil comme une période d’apostasie. Au temps de l’apostasie les recommandations se multiplient en nombre et en intensité pour tous les croyants. Et c’est toujours dans les phases de ténèbres que Jésus revient ».

Aller plus loin s’est se risquer à tomber dans des rites divinatoires. Or, je ne me suis limité qu’aux messages qui m’ont été inspirés par le Seigneur. Je n’ai jamais eu à cœur de les faire de moi-même (Christ m’en est témoin). J’ai fuis l’eschatologie comme le mal. J’ai fuis les calculs, les pronostics sur les jours du retour du Seigneur.

 

Attention toutefois, nous pouvons et même nous devons compter nos jours pour nous laver des péchés. Les jours de repentance et de purification sont dénombrables. Mais, il y a des jours qu’on ne peut pas prédire ni calculer. Les jours qui concernent le jugement des impies, personne ne les connait. L’apôtre Pierre le redit dans sa deuxième épître : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ». Ce jour est une énigme ; Lorsque Pierre parle des derniers jours, il ne donne aucun indice bien au contraire ; puisqu’il dit : «  Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que devant le Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour » (2Pierre 3 :8).

Ce que révèle Pierre dans cette lettre est une invitation à penser à autre chose qu’à comptabiliser les jours, ou à attendre mille ans ou bien toute sa vie que les choses arrivent.

Au verset 7 Pierre annonce le jour du jugement : « …les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies. ». Ce verset 7 devrait au contraire comme l’écrit Pierre juste avant, nous mettre en garde contre les moqueries, les railleries  et les convoitises, pour s’écarter d’elles. Pierre fini sa lettre en insistant sur la bonne conduite des disciples : « 17 Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu'entraînés par l'égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté.18Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ».

Le serviteur fidèle reçoit sa récompense. Dans la deuxième épitre de Timothée au chapitre 4 verset 7, nous lisons que Paul a combattu le bon combat, qu’il  a achevé sa course et qu’il a gardé la foi. Le résultat du verset 8 lui donne raison ; la couronne de justice lui ait réservée et il va plus loin, « Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. ». « Aimé son avènement » consiste en des actes charitables et non en cherchant le jour et l’heure de son avènement.

Alors, je terminerai en  montrant que des chapitres bibliques suivent eux aussi ce modèle du huitième jour. Les chapitres 7 et  8 peuvent être des témoins fidèles.

Le premier livre de la Bible, celui de la Genèse est exemplaire à ce sujet. Le chapitre 7, est une célébration à la gloire de Dieu et des hommes fidèles et consacrés.  Ce septième jour on y célèbre la victoire de l’homme juste et intègre comme Noé qui est entré (lui est sa famille) dans l’Arche pour échapper au déluge. Ce chapitre nous montre que toute espèce vivante sur la terre mourut sauf ceux qui étaient dans l’Arche. Quelle victoire !

Mais, il fallut attendre le huitième jour, ce huitième chapitre pour que Noé obtienne la grâce de Dieu : sa délivrance et son salut. Ce huitième jour où Noé trouva une terre sèche où il put bâtir un autel à l’Éternel.

Ce huitième jour, Noé ne le connaissait pas auparavant. Il ne connaissait ni le jour ni l’heure ; ce jour est venu comme un voleur lui aussi.

L’Éternel lui dit simplement : « …encore sept jours et je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai sur la terre tous les êtres que j’ai fait ».

Heureusement que Noé ne s’est pas fixé à ces jours-là pour attendre sa délivrance.

La pluie a cessé de tomber quarante jours après, comme Dieu lui avait dit, c’est vrai. Mais les eaux ont continué à grossir encore pendant 150 jours. Puis, Noé a attendu 40 jours de plus avant d’ouvrir la fenêtre pour envoyer un corbeau puis une colombe, pour savoir où se trouvait la terre sèche et même à un moment donné la colombe n’est pas revenue.

Noé avait perdu toute référence, il faut le dire. Pourquoi ?

Parce que les multiples de sept jours s’additionnèrent avant que la terre sèche devienne une réalité. Ce n’est qu’au deuxième mois, le 27ème jour du mois que la terre fut sèche.

Noé, pour ce huitième jour, qui consiste à sortir de l’Arche lui et sa famille, a sans doute dû attendre l’équivalent d’environ une année pleine soit au moins 365 jours.

Si sa foi avait été en vue d’une délivrance de 40 jours, je pense que Noé n’aurait pas été au bout de l’épreuve.

Je ne dis pas cela pour que l’on fasse des calculs savants avec ce que nous vivons aujourd’hui mais plutôt pour être convaincu qu’il ne sert à rien d’en faire. Tout calcul est vain et apostat.

 

La foi, la vraie foi c’est celle d’Hébreux 11 verset 8 où Abraham parti sans savoir où il allait pour obtenir sa terre promise.

Noé, au verset 7 pour sauver sa famille, hériter de la justice et lui aussi pour obtenir une terre promise, construisit une arche et fit confiance entièrement à Dieu sans savoir où il allait et combien de temps, sa vie dans l’Arche allait durer.

La foi de Noé se concrétise dans celle d’Abraham. Étant héritier d’Abraham nous avons cette même foi parfaite.

Alors, n’oublions pas que le huitième jour arrive comme un voleur mais il ne prendra pas à défaut celles et ceux qui ont mis leur entière confiance en Dieu.

Amen

dimanche 17 septembre 2023

Y-A-T-IL UNE LIMITE A LA DECHEANCE HUMAINE ?

503

Par Eric RUIZ

 

Rien n’arrive par hasard. La foudre ne tombe pas sur une personne parce qu’elle était là au mauvais moment ou au mauvais endroit. Croire que le hasard seul dirige les évènements est une  forme de superstition.

Cela sert à évacuer les peurs, à ne pas penser à d’autres possibles.

Or, les mystères sont faits pour être révélés en leur temps.

Et aujourd’hui les temps sont difficiles, les petits pépins, font place maintenant à de grandes catastrophes à grande échelle. Pourquoi ?

La raison profonde nous la pressentons sans vouloir se l’avouer. Il y a une escalade sans fin dans la déchéance humaine. La raison est que le cœur de l’homme et de la femme n’ont cessé de s’endurcir jour après jour, année après année qu’il soit croyant ou non croyant. Il ne s’agit pas de petits groupes par-ci, par-là, mais bien d’un phénomène général qu’on peut qualifier de mondial.

Les conséquences effrayantes, témoignent de démons effrayants de nos jours.

Rappelez-vous les circonstances du déluge au temps de Noé.

Les gens ne se souciaient pas de Dieu et de ses lois. C’était des Néphilim, des géants qui se voyaient supérieurs aux autres. Ils n’avaient que faire de l’autre. L’autre ne les intéressait que s’il pouvait leur apporter un intérêt pour eux-mêmes.

Les géants sont les mêmes aujourd’hui.

2Timothée 3 :13 : « Mais les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes. ».

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

Alors, ce que nous vivons sur la terre, nous le vivons en premier en nous. 

Lisons Job 8 :11-13 : « Le jonc croît-il sans marais? Le roseau croît-il sans humidité?
12Encore vert et sans qu'on le coupe, Il sèche plus vite que toutes les herbes.
13Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu, et l’espérance de l’impie périra».

Que leur arrivent-ils à ceux qui oublient Dieu ? De sécher plus vite que les herbes.

Ici le parallèle entre la nature et l’homme est une évidence. Sans humidité, sans eau, le roseau sèche et meurt soudainement. L’homme qui oublie Dieu fait de même.

Ainsi la nature et ses changements, comme ses fléaux instruisent, parlent (v 10). Si la nature est asséchée, n’est-ce pas aussi le cœur de l’homme sans Dieu qui l’est ?

Nous sommes des glébeux (traduction de l’hébreu Adam, adamah), des êtres tirés du sol, de la terre ; et ce qui lui arrive (à la terre) n’est pas sans relation avec ce qui nous arrive.

 Ah, il n’y aura plus un déluge terrestre, c’est vrai, car Dieu l’a décidé autrement pour les générations futures. Mais il nous a prévenus qu’il en sera comme du temps de Noé et que cette période sera marquée elle aussi par de grands bouleversements.

 

Le tribunal de Dieu est en action n’en doutant pas.

Le nombre 13 en témoigne sans cesse.

Genèse 13 :13 : « Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Éternel ».

La conséquence était inéluctable : Sodome fut entièrement détruite elle et les méchants qu’elle contenait.

Aujourd’hui, on ironise avec ce verset et certains voulant se moquer disent : « je suis un grand pécheur devant l’Éternel » ; Ils veulent dire que les conséquences ne sont pas si terribles que cela puisqu’on est tous de grands pécheurs finalement.

Mais, le seul vrai Dieu doit être pris au sérieux et les péchés ne sont pas de simples anecdotes.

Si le malheur nous atteint certainement il confirmera d’où il provient.

Prenons des exemples concrets, tirés de l’actualité :

 

-Les rivières qui débordent formant d’énormes torrents de boue dévalant les centres villes… Ne sont-elles pas les mauvaises voies, les crimes, les adultères qui courent au milieu des nations ?

-Les édifices religieux qui se  fendent et s’écroulent, tombant en ruine, sous l’effet des vents violents…   Ne sont-ils pas les fausses doctrines religieuses, le faux évangile, les idoles qui expriment leur impuissance ; Ou bien, ne représentent-ils pas la foi des réprouvés si fermement attachés à leurs traditions ? Esaïe l’avait prédit pourtant : « le vent les emportera toutes, un souffle les enlèvera (en parlant des idoles lorsque tu crieras à elles » (Esaïe 57 :13)

- Quant aux effondrements, aux éboulements, aux glissements de terrains,  N’est-ce pas sur quoi on avait bâti qui s’effondre-là, nos grands idéaux hypocrites, notre socle culturel sans profondeur, comme le ciment de notre savoir si pompeusement étalé ?

 -Les grêlons qui tombent gros comme des boules de pétanques et qui détruisent les biens… Ne sont-ils pas les paroles (l’eau), les mots  assassins qui sont comme des balles d’un fusil et qui ont blessées et anéanti plus d’une personne ?

-Les maisons qui s’écroulent après un séisme, où tout un village est englouti, où les survivants découvrent qu’ils sont séparés de leurs proches…   Ne serait-ce pas nos familles, nos proches qui  se sont combattues et séparés bien avant ? La guerre n’a-t-elle pas déjà eu lieu, bien en amont dans les fratries, dans les couples et les mariages ?

-Les barrages qui cèdent face à la montée des eaux provoquée par l’abondance des pluies…   Ne sont-ils pas les grands paradigmes humains qui cèdent montrant la fragilité des constructions humaines parce qu’elles contredisent sans cesse les lois de Dieu ?

-Les hôpitaux, les services de santé dépassés par l’afflux de malades…  Ne sont-ils pas tous ces intérêts financiers qui ont dépassé de loin l’intérêt humain ? Mammon, la richesse, ce dieu est premier servi, partout. Et les élans de solidarité là aussi arrivent trop tard. La désolation a déjà fait son œuvre.

-Les grands feux de forêts sur des centaines voire des milliers d’hectares… Ne montrent-ils une population ravagée par la haine, le mépris et la vengeance ayant bannis l’amour depuis longtemps ?

-Des maisons qui brûlent causées par diverses explosions comme le gaz…     Ce n’est pas qu’un problème de vétusté et de remise aux normes ; ce sont des caractères enflammés. Les gens sont en colère contre Dieu et contre ses lois. Pour un rien, ils s’énervent et se mettent hors d’eux. La violence du choc,  l’explosion, témoigne de leur violence intérieure.

 

Dieu nous explique tout, de manière cohérente pour que nous prenions conscience de notre égarement et du mal que nous avons causé ; et du mal que nous causons aux autres en choisissant les mauvaises alliances.

Par conséquent, c’est encore une grâce de Dieu que de comprendre le sens des catastrophes qui nous arrivent, pourquoi ?

Parce que nous pouvons encore agir sur nous-mêmes puis envers ceux qui ont été lésés pour rétablir la justice: et la vérité.

Alors bien-sûr, dire la vérité comme je la dis, elle horripile, qui veut l’entendre ?

Non, on préfère penser que  las catastrophes n’arrivent que pour les autres, les blasphémateurs qui vénèrent de faux dieux ; pour les autres, les raisons sont d’ordre naturelles, climatiques, et qu’en changeant nos habitudes de vie et de consommation, nous allons pouvoir échapper aux malheurs ou atténuer leurs effets.

Non, rien de cela n’aura d’impact. Au mieux, cela occasionnera de meilleure condition d’existence mais pour un moment seulement, car les tempêtes, les catastrophes se succéderont.

 

Alors la question, et qui est aussi d’actualité, c’est  Pourquoi les enseignants de la foi ne parlent pas comme je le fais-moi ? Pourquoi ont-ils un autre discours ?

Amos, le prophète dit face aux crimes nombreux,  face aux péchés démultipliés ; alors qu’on reçoit des présents, et qu’on opprime le juste et que l’on viole le droit des pauvres, Amos dit : « Voilà pourquoi, en des temps comme ceux-ci, le sage se tait ; car ces temps sont mauvais » ( Amos 5 :13)

Alors, je ne crois pas que les enseignants ignorent les causes des temps mauvais, je crois plutôt qu’ils ne veulent pas en parler, car ils se protègent ainsi. Ils se protègent parce qu’ils ont peur que ces catastrophes leur tombent dessus et qu’elles dévoilent alors leur impostures (parce qu’ils croient que le serviteur de Dieu est protégé du mal). Ils préfèrent mentir pour que leur honneur soit sauf.

Et puis, ils se persuadent que les croyants comme les gens en général, ont besoin de retrouver de l’enthousiasme, de la joie, pour entreprendre et pour continuer à servir dans leurs assemblées. Les jours sont tellement sombre, morose et l’actualité si triste et affligeante.

Les évêques, les pasteurs, les ministres de l’évangile comme on les appels parfois ont pour mission d’enchanter leur congrégation, de créer des évènements pour que les uns et les autres se rencontrent et échangent entre eux.

Mais est-ce juste de le faire maintenant ?

Est-ce juste, quand Dieu nous appelle comme avec le prophète Esaïe à agir totalement à l’opposé ?

Voilà ce qu’il y a au milieu des assemblées, comme à Jérusalem au temps du prophète Esaïe : Esaïe 22 :13 : » Et voici de la gaîté et de la joie! On égorge des bœufs et l'on tue des brebis, On mange de la viande et l'on boit du vin: Mangeons et buvons, car demain nous mourrons! ».

Or, le message d’Esaïe est clair : c’est Dieu a voulu ces choses terrifiantes. Il a préparé ce marasme dans un but.

L’Éternel le dit à Esaïe au verset 11 et au verset 12 ; il leur dit quoi faire ;

Une célébration ?

Un jour de fête ?

Une immense agape ?

Pas du tout.

Il leur demande de pleurer, de se frapper la poitrine, de se raser la tête et de ceindre le sac. 

Se frapper la poitrine c’est se repentir.

Se raser la tête faisait référence autrefois au deuil.

Et ceindre le sac montrait l’authenticité de cette repentance et de ce deuil. Dieu ne demande pas de refaire les mêmes actes qu’autrefois. Il attend bien-sûr des actes, mais des actes vrais, profonds, sans faux semblants, sans masques. Des actes prouvant que l’intérieur est bien contrit et brisé.

Il ne s’agit pas de faire une liste d’attitude ou de comportements saints à avoir.

 

En tous les cas, la position juste à adopter n’est pas de se frapper le ventre, ou de bomber la poitrine en se croyant justifié ; ou encore de montrer du doigt les autres en s’en prenant aux pécheurs.

Quand Jésus de Nazareth évoque dans sa parabole ces deux cas de justes qui ne font aucun cas des autres, il n’oublie pas

 «  Le publicain, qui se tient à distance d’eux, qui n'ose même pas lever les yeux au ciel; mais qui se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. » (Luc 18 :13).

Ce publicain revient à Dieu en retrouvant son honneur parce qu’il choisit le jeu de la transparence. Sa repentance lui permet de retrouver grâce aux yeux de Dieu.

 

C’est bien notre comportement au milieu de la catastrophe ou devant elle, qui témoigne qui est notre Dieu et si notre cœur est prêt au pardon. Les mots que nous disons, l’attitude que nous avons, les réflexes que nous manifestons révèlent si nous sommes véritablement attachés à la justice ou à l’iniquité.

Le loup, dans les histoires ou les contes apparaît souvent comme le mal, le destructeur, attaquant le troupeau la nuit venue, pour ne pas être reconnu. Ce loup n’est-ce pas le même mal qui prend une apparence d’épidémies, de catastrophes, de mauvaises nouvelles dans nos vies ?

Pourtant le loup, c’est bien le mal nécessaire qui va permettre au troupeau de savoir qui est qui.

 

Amen.

dimanche 10 septembre 2023

LES ENNEMIS DU BIEN (Ceux qui n’ont pas besoin de repentance)

 502

Par Eric RUIZ

 

Je me dois de revenir sur ce verset du livre des Proverbes : « Il est une race qui se croit pure, Et qui n'est pas lavée de sa souillure. » (Proverbes 30 :12)

Souvent dans les assemblées chrétiennes, ceux qui désirent être dans la lumière ou porter la lumière en enseignant les autres convoitent les premières places. Ils souhaitent se trouver en face de leurs frères et sœurs de foi pour pouvoir les conduire.

Mais ces férus de lumières ne sont pas les seuls. Bien-sûr on remarque davantage ceux qui souhaitent se distinguer des autres ; Et les ministères de la parole (apôtre, prophète, pasteur, docteur, évangéliste), bien qu’ils n’aient pas cette utilité-là, permettent et favorisent néanmoins ce genre d’élévation et de mise en avant.

Mais, il existe d’autres sortent de personnes qui passent un peu plus inaperçues et qui sont toutes aussi ambitieuses. Elles portent elles aussi une lumière qui n’est pas la bonne lumière.

La bonne lumière, elle, éclaire l’autre en premier, elle met en lumière ses péchés ou au contraire ses fruits ; son bon caractère, ses bonnes actions dévoilant un cœur régénéré. En fait la lumière dévoile la vérité.

Un rappel ; « porteur de lumière », c’est le mot Lucifer.

Lucifer, c’est un nom d’origine latine qui a été traduit ainsi par la Bible Vulgate.

D’autres traductions parlent de « l’astre brillant », ce qui va complètement dans le même sens, puisque l’astre porte sa lumière très haut dans le ciel.

Esaïe parle lui de « fils de l’aurore ». (Un genre de personnes qui se montrent très tôt lumière et qui souhaitent s’élever comme le soleil dans le ciel jusqu’à atteindre un point culminant.

Ces êtres célestes ont reçu un corps terrestre.

Nous avons reçu aussi ce corps terrestre qui ne demande qu’à s’élever.

Croire que Lucifer ne concerne qu’un seul mauvais esprit isolé (satan) et qu’il ne peut s’agir de plusieurs personnes à la fois est tout à fait erroné.

Nous sommes tous, nous les êtres humains, à des degrés différents certes, des Lucifers, des astres brillants, des fils de l’aurore.

Notre précipitation sur terre le prouve.  Le prophète Ézéchiel ne parlait nullement d’un seul chérubin protecteur qui a péché, tout comme Esaïe n’évoquait pas un seul dominateur ou oppresseur comme le roi de Babylone, mais une race d’esprits révoltés et rebelles possédant la même caractéristique.

« Par la grandeur de ton commerce tu as été rempli de violence, et tu as péché; Je te précipite de la montagne de Dieu, Et je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes ; Ton cœur s'est élevé à cause de ta beauté, Tu as corrompu ta sagesse par ton éclat; Je te jette par terre, Je te livre en spectacle aux rois » (Ézéchiel 28 :16-17).

Esaïe 14 :13-15 : « Tu disais en ton cœur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité du septentrion;
14Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut.
15Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse. »

Le genre humain cherche dès les premiers mois qui suivent sa naissance à s’émanciper ; il ambitionne et convoite ce qu’il n’a pas.  Il recherche par son intelligence à émettre de la lumière.  Il est sensible à la beauté donc à l’apparence et son cœur s’élève alors.

Si ce que j’affirme est faux, c’est qu’il y a parmi nous des justes, qui n’ont pas besoin de repentance.  

Des êtres qui ne finissent pas en cendre sur la terre. Or, est-ce le cas ? Non, nous finissons tous comme cela, comme nous annonce Ézéchiel au verset 18, « en cendre ».

Par conséquent, aucun ne pratique la justice, sans être né de d’en haut.

« Quiconque pratique la justice est né de lui » (1 Jean 2 :2) lui, c’est qui ?

Lui, c’est Jésus-Christ, le fils de Dieu, le seul qui nous permet d’atteindre le Père.

Donc, nous naissons tous, Lucifer. Et c’est à la suite de notre foi en Christ que nous devenons un disciple pour être un fils adopté. Et un futur fils ne recherche pas la lumière pour lui, ou il ne convoite pas les premières places. Il ne rêve pas d’être un héros, un vainqueur de la foi, un grand maître. Il aspire à une seule chose : à devenir un simple serviteur ; il aspire aux dons spirituels parce qu’il en mesure la grande nécessité pour les autres (mais pas pour lui-même).

 Celui qui s’élève est Lucifer et il sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé, car il est né de Dieu.

 

Alors quel est l’autre type de personnes ? Qui n’est bien sûr pas née d’en haut, et qui convoite elle aussi la lumière et qui part en quête d’ambition ?

Ce sont des personnes qui apparemment ont l’apparence de la piété, elles paraissent faussement humbles et dépendantes de Dieu ; elles présentent même les stigmates du nécessiteux.

Souvenons-nous que nous aimons de par notre nature charnelle, attirer la lumière sur nous, donc attirer l’attention des autres. Mais il y en a qui le font beaucoup plus que les autres

Il y a donc naturellement des croyants qui adoptent de multiples stratégies pour attirer l’attention sur eux.

Par exemple : ceux qui souhaitent que l’on prie sans cesse pour leur besoin. Parce qu’ils ont toujours quelque chose de travers ou qu’autour d’eux cela ne va pas bien. Ceux qui se plaignent constamment de ne pas avoir suffisamment de ressources, de biens matériels, ou de reconnaissance des autres ; Ou qui ont sans cesse besoin qu’on les aide pour ceci ou pour cela.

Ils aiment qu’on les prenne en considération, qu’on s’apitoie sur leur sort, qu’on remarque la dureté de leurs épreuves. Ils aiment parler d’eux-mêmes et de leurs expériences.

Mais on le constate : À peine sont-ils exaucés, qu’une nouvelle requête émerge ; un autre besoin réapparait aussitôt.

Ces croyants-là, nous en avons tous forcément des exemples autour de nous.

Ils deviennent mêmes d’une certaine manière énervants, accaparants, toujours à se plaindre ou à solliciter notre aide ou l’aide de l’assemblée (des dirigeants d’Église peuvent être aussi comme cela).

 

Jésus a connu lui aussi ce genre de Lucifers.

Il les évoque dans la parabole de Luc 18 :9 ; « Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu'elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres ».

 

Vous voyez, ces personnes soi-disant pieuses, ne s’intéressent en fin de compte nullement aux autres, mais tout tourne autour d’elles, autour de leur propre cas ; et la suite le prouve aussi lorsqu’elles prient, voilà ce qu’elles disent  au verset 11, toujours la parabole de Jésus  : « Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; ».

Il y a toujours deux types de piété ; celle qui est véritable et celle qui est dissimulée. Ces croyants-là, dissimulent leur piété parce qu’ils prient avec un jugement dans le cœur. Ils ont toujours à se plaindre de quelqu’un; Ils méprisent dans leur cœur, les uns ou les autres.

 

Et pourquoi sont-ils si accaparants ?

C’est parce qu’ils se croient supérieurs aux autres, parce que leurs besoins n’attendent pas. Leurs besoins pressant les rendent encore plus au-dessus des autres, eux qui font tellement d’efforts pour être juste.

Et leur problème est là véritablement, ils font des efforts pour être juste. Ils paraissent justes mais ne le sont pas.

En fait, leur aveuglément est total ; ils n’ont plus conscience de leur péché.

 

Le cœur, (je le dis encore une fois), est tortueux. Il est rempli d’arrière-pensées ; et cherche des stratégies pour échapper au brisement.

Il aime se proclamer bon, généreux, alors qu’il ne cache qu’un intéressement personnel.

 

Rassurez-vous, un tel message n’a pas vocation à accuser.  Mais encore une fois, mettons notre foi à l’épreuve, examinons-nous pour savoir si notre cœur se complait dans les détours et dans les ruses «… Rien n'est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées » (Tite 1 :15)

Le cœur choisira toujours les ténèbres à la vraie lumière.

Se sentir juste, se croire vainqueur, comme le cavalier blanc du 1er sceau de l’Apocalypse, c’est une conscience souillée, c’est le commencement des ténèbres. Le cou raide, l’arrogance est la marque de fabrique de l’être humain. Or, constater son endurcissement personnel permet d’avancer sur le chemin de la foi, alors que se voir meilleur, nous rendra toujours hautain, et insensible aux autres.

A la longue, la parole de Dieu se fera l’ennemi du bien.

La preuve : ce verset biblique :

« Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ » ;

Cette incitation de Paul, au service divin, (dans la lettre aux Éphésiens) sera interprétée de travers. On la verra comme un jugement, une condamnation pour autrui.

 

Pour un ennemi du bien, la loi remplacera la grâce, parce que l’intention aura changée : Leur cœur élevé diront intérieurement : « Vous devez vous soumettre à mes besoins » et s’il le faut vous comporter comme un esclave vis-à-vis de moi, parce que la parole le ditEt celui qui veut être le plus grand soit votre esclave».

Eh bien, arrivé à ce stade, la crainte de Christ n’y est plus.

La soumission est devenue une loi et l’endurcissement ne fera que de condamner les actes que les autres ne feront plus, ou les actions qu’ils feront moins à votre égard. Vous jugerez vos bienfaiteurs moins spirituels parce que vous ne passerez plus en premier.

 

Alors quoi faire vis-à-vis des ennemis du bien ?

Se séparer d’eux ? Arrêter de les servir ? Ne plus répondre à leur complainte ? Jésus de Nazareth, ne s’est jamais débarrassé de qui que ce soit. Il n’a jamais arrêté de servir. Il l’affirme lui-même : « le fils de l’homme est venu non pour être servi mais pour servir. » C’est vrai aussi qu’il a pris des distances lorsque les choses pouvaient tourner mal ; mais il a toujours laissé son Père agir.

 

Notre Père céleste a une routine, si on peut dire ainsi : c’est d’attendre toujours le temps de la repentance, puis les occasions gâchées, « il endurcira lui-même leur cœur de peur qu’ils ne se convertissent » (Jean 12 :40) et enfin viendra le temps de la séparation.

Le signal de cette séparation se fera lors d’une épreuve.

La même sorte d’épreuve que Gédéon a connu. Cette épreuve éloignera les ennemis du bien, des vrais disciples parce qu’ils auront peur,  «  Que celui qui est craintif et qui a peur s’en retourne et s’éloigne de la montagne de Galaad. »(Juges 7 :3). Dieu fera comme avec Gédéon, il ne forcera personne à partir ou à rester.

C’est juste leur donner la possibilité de le faire eux-mêmes qui leur donnera cette sensation de liberté et de justice. Les ennemis du bien partiront assurés de faire l’action la plus juste.

Or, la véritable raison est la peur pour l’homme ; mais pour Dieu la raison est toute autre.  La raison est que Dieu ne souhaite pas que sa gloire leur revienne. C’est ce qu’il a dit à Gédéon : « Il pourrait en tirer gloire contre moi et dire : C’est ma main qui m’a délivré » (Juges 7 :2).

Dieu ne partage sa gloire qu’avec ceux qui s’humilient vraiment et qui ne recherchent pas leur intérêt mais celui de leur frère de foi; parce que le disciple accompli, n’aura plus de convoitise, d’idolâtrie, ni d’orgueil dans le cœur. Il saura reconnaître et vivre à sa juste mesure, la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ.

Amen.

dimanche 3 septembre 2023

C’EST QUOI « HONORE TON PÈRE & TA MERE » ?

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Par Eric RUIZ

 

« Honore ton père et ta mère c'est le premier commandement ».


Ce commandement donné à Moïse et rappelé par Jésus (Matthieu 15:4) puis par Paul, fait figure de devoir indispensable du disciple de Christ.

Mais, c’est plus qu’un simple devoir : c’est le premier devoir, c’est le premier commandement nous dit Paul, alors que Moïse (bizarrement) le place à la cinquième position.

Une erreur de Paul ?

Non pas du tout, car l’apôtre connait très bien ce que Dieu a dit à Moïse, puisqu’il suivait les traditions pharisiennes ; Mais Paul sait aussi ce que la grâce de Christ permet.

Alors une question s’impose :

Comment celui qui veut obéir au premier commandement : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exode 20 :3) peut-il le faire s’il n’honore pas ses parents ?

Il y a bien un contre-sens absolu. Soyons logique, s’il n’honore pas ses parents c’est bien que ce croyant honore d’autres dieux.

Nos parents bien-sûr, ne sont pas des dieux, mais pour honorer un seul Dieu, ils doivent être honoré.

Donc en désobéissant au cinquième commandement, on désobéit fatalement au premier.

Ensuite, ce qui est gênant, c’est de constater que le regard de beaucoup de ceux qui se disent chrétiens est plutôt orienté sur la suite : « Honore ton père et ta mère …avec une promesse, 3afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. » (Éphésiens 6 :3)

En fait, ils ont besoin de la promesse pour réaliser leur devoir envers leurs parents.

Ils font… parce que, ou ils font… pour avoir.

Eh bien cette excuse ou ce mobile n’a aucune valeur en Christ. Le commandement est inscrit dans le cœur d’abord et avant tout.

Ce qui veut dire qu’un disciple possède, par l’esprit qui vit en lui, cette intention brûlante de vouloir honorer ses parents.

Il ne pense pas à la récompense, il pense à agir pour eux, parce que c’est juste de le faire.

Mais là aussi l’acte d’« honorer » est devenu tellement insipide, plat, terne et sans consistance.

On aime en paroles et avec la langue comme l’écrit Jean dans sa première épitre.

Où sont les actes de vérité ?

On pense faire bien et le mieux en saluant ses parents, en étant respectueux avec eux, gentil, les contredisant le moins possible, ou en leur offrant quelques cadeaux lors de différentes fêtes.

J’entends, que dire à ses parents qu’on les aime, ou leur envoyer de temps en temps quelques mots pour leur dire qu’on pense à eux, ou bien aller partager un repas familial de temps à autre suffisent pour être sous la bénédiction du premier commandement.

 

Mais où est le sens d’honorer, là-dedans ? Est-ce qu’on traite ainsi nos parents avec beaucoup d’égards et de considérations ?

Prenons l’honneur de notre Dieu envers un de ses enfants obéissant et fidèle.

Est-il simplement respectueux avec lui ? Est-il satisfait en lui envoyant une petite bénédiction de temps en temps ?

Ou bien pensez-vous comme je le crois-moi-même que Dieu honore sa bien-aimée en la comblant de biens, et d’affection, en faisant en sorte qu’elle ne manque de rien, bref, en recherchant son bien-être et son bonheur ?

Lorsque qu’Abraham parle d’être honoré par Dieu, voilà ce qu’il dit : « L'Eternel a comblé de bénédictions mon seigneur, qui est devenu puissant. Il lui a donné des brebis et des bœufs, de l'argent et de l'or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes. » (Genèse 24 :35)

 

Donc, on est loin de la simple considération respectueuse qui demeure très superficielle.

On oublie que Dieu nous a permis de naitre dans une famille qu’il a choisie. Il y a un lien avec cette famille. Et ce lien ne se termine pas à la naissance, après avoir coupé le cordon ombilical.

Cette première fondation, ce n’est pas à nous de la détruire. Et, ce n’est pas à nous enfants, de juger si nous méritions de tels parents.

Pourtant, je sais aussi, que de laisser ses parents à distance est pour certains un effet normal de ce qu’ils ont semé autrefois. Après tout ont-ils suffisamment aimé et choyé l’enfant qu’ils ont eu ?

Je crois qu’honorer ses parents n’a d’abord rien à voir avec la manière dont eux nous considèrent ou nous considéraient enfant. Nous n’avons pas à agir envers eux comme ils l’ont fait pour nous, en rendant le bien pour le bien ou le mal pour le mal.

Même s’ils nous méprisent, nous ignorent ou encore, nous rendent responsables de certains méfaits envers eux, nous agissons en les bénissant sans attendre de retour.

Je dirais même plus : si notre enfance a été l’objet de maltraitances, d’humiliations, si c’est un temps de notre vie qu’on aimerait effacer, eh bien le pardon, associé à la prière de réconciliation doit nous permettre de revenir vers eux, sans ressentir les douleurs de l’enfance.

Même le célèbre romancier allemand Goethe, qui n’était pas  considéré comme croyant, avait compris que « être adulte c’est avoir pardonné à ses parents ».

Maintenant pour ceux qui sont encore enfants, ne jugez pas vos parents, mais honorés-les selon ce que dit Paul, « Enfants, obéissez à vos parents, car cela est juste » ; même si l’enfant est irrité, maltraité, son rôle est d’obéir, pas de contester et de se rebeller.

Ensuite, nos parents, si nous le pouvons, ne doivent manquer de rien.

« Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui? » (1Jean 3 :17).

Nos parents, même s’ils ne sont pas convertis, même si leur piété laisse à désirer et qu’ils sont comme une épine dans notre chaussure, tellement leur présence est douloureuse, ils ne restent pas moins comme nos frères de foi. Ils sont considérés au même niveau qu’eux.

Et ce sont eux en premier que nous servons.

Que cela en déplaise aux dirigeants d’Églises, ils passent avant tous nos autres frères et sœurs (enseignant, prophète y compris).

Nos parents ne doivent pas être indigents, sous-alimentés, sans toits, sans ressources, alors que nous sommes en capacités de leur venir en aide.

Leur condition doit être respectable. Ils doivent recevoir les soins et l’attention dont ils ont besoin.

La vieillesse prive souvent nos parents d’une partie de leur autonomie. Ils ont besoin qu’on leur rende certains services, ou que l’on soit une oreille attentive pour les écouter.

Ce qui doit être notre préoccupation, c’est : Quel type d’existence ont-ils à cœur de vivre ? Sont-ils heureux dans leur condition et leur situation ? Ou leur manque-t-il certaines choses essentielles pour adoucir leurs jours ?

C’est en répondant à ces questions d’une manière pratique que l’on honore ses parents.

Nous devons aussi honorer leurs décisions, mêmes si elles sont en contradiction avec les nôtres.

S’ils veulent vivre isolés, par exemple, ne rien partager avec d’autres, notre mission, c’est alors qu’ils puissent le faire à leur guise.

Un autre exemple : Si l’un d’eux décide qu’à sa mort son corps ne soit pas enterré mais incinéré, nous devons honorer son choix. C’est une question d’honneur. Nous pouvons bien-sûr leur expliquer notre point de vue, mais nous nous devons de respecter le leur.

Quand je rends des services à mon père, âgé de 89 ans, il me remercie, mais s’étonne de ma réponse, car je lui dis : « C’est normal papa ! ». Lui ne trouve pas normal tout ce que je fais pour lui ; Mais moi je trouve que cela fait partie de mon devoir de fils envers lui. C’est juste d’agir ainsi. Et, je ne fais rien d’extraordinaire que d’essayer de répondre à ses besoins.

Je ne m’offusque pas de ses petits caprices, de ses sautes d’humeur, de ses manies ou de ces idées fixes. Je suis indulgent sur beaucoup d’attitudes déplacées qu’il a, comme le ferait des grands-parents vis-à-vis de leurs petits fils. Je me mets dès que je peux à sa disposition et j’évite de lui faire constamment sentir que les choses pourraient être autrement.

Je l’honore aussi en  minimisant ses défauts et en parlant avec lui des sujets qui lui tiennent à cœur.

Je l’honore par ma disponibilité, lui montrant qu’il ne passe pas en dernier.

Maintenant, je sais que des enfants sont coupés de leur parents, ces derniers étant fâchés et distants. Mais, il y aura toujours un temps, un moment où une brèche s’entrouvrira laissant la possibilité d’un retour. Attention cette brèche, c’est aux enfants de s’en servir en premier. C’est à eux de revenir vers leurs parents. C’est à eux de ressentir le besoin des parents à revenir vers leurs enfants.

Rappelons-nous pourquoi Elie le prophète revient (Malachie 4 :5  (version Martin) « Il convertira le cœur des pères envers les enfants, et le cœur des enfants, envers leurs pères, de peur que je ne vienne, et que je ne frappe la terre à la façon de l'interdit. ».

Le premier commandement (celui d’honorer ses parents) doit pouvoir se réaliser, les cœurs doivent changer ; et l’Esprit Saint est là pour aider les prophètes dans leur mission du rétablissement de la justice.

Je sais aussi que beaucoup s’abritent derrière le verset de Matthieu 19 :29 pour justifier qu’ils ne peuvent plus honorer leurs parents : « Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère…recevra le centuple, et héritera la vie éternelle ».

Or, ici le contexte est tout autre. Jésus Christ ne dit pas de ne plus avoir de relation avec notre famille. Mais il met la barre haute en nous prévenant que notre vie de foi implique de pouvoir se séparer de tout ce qui nous identifie sur cette  terre. Tout ce qui nous enracine, tout ce qui fait de nous ce que nous sommes : notre identité avec le nom de nos parents, notre famille, notre travail, notre pays. Tout cela nous devons nous en détacher.

Maintenant, pour en revenir à mon père, pendant de très nombreuses années mon père a décidé de couper les ponts avec moi, sous prétexte que ma foi était comme une trahison vis-à-vis de lui, parce que j’avais choisi un autre père, un père céleste celui-là. J’ai respecté son choix, jusqu’au jour, où son cœur a changé et qu’il a accepté de renouer avec moi en désirant faire la connaissance de mes enfants.

Savoir que Dieu nous donnera au centuple ce que nous aurons perdu parce que nous aurons tout quitté  sur cette terre, c’est une grâce et une consolation, pas une récompense. Parce contrairement à ce que les nombreuses sectes religieuses veulent nous faire croire, il n’y a pas un choix à faire entre nos parents et Dieu. Notre Seigneur ne nous demande pas de nous exiler pour nous sanctifier. Il ne souhaite pas non plus que nous limitions l’honneur fait à nos ancêtres sous prétexte que la louange la plus grande lui est destinée en premier. Car honorer nos parents, c’est l’honorer lui (il n’y a pas de différence) et c’est le premier commandement.

Mais tant que nous ne sommes pas attachés viscéralement au seul vrai Dieu : le Saint-Esprit, il ne peut y avoir de réconciliation entre les enfants et leurs parents, tout comme entre les parents et leurs enfants. Tant que nous nous apitoyons sur notre sort ou sur nos pertes, notre cœur alors ne peut se réconcilier avec notre famille.

Les prières pour le retour du Seigneur devraient se faire envers nos enfants rebelles ou pour nos parents fâchés ; afin que le premier commandement « Tu honoreras ton père et ta mère » puisse avoir enfin lieu, car c’est lui (l’obéissance à ce commandement) qui débloquera beaucoup de situations en détresse.

Amen.