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Par Eric Ruiz
Nous sommes une génération où le retour de Christ est un objectif répétitif (je dirai même plus : obsessionnel). Et c’est bien ainsi. Mais, chercher où est Christ ne revient-il pas souvent à chercher les signes d’un réveil spirituel quelque part ?
Dans la Bible, et plus précisément dans le livre des Actes, nous
lisons au chapitre 2 que les croyants en Christ étaient tous dans un même lieu
et qu’un vent s’est mis à souffler là où, ils se tenaient tous assis, dans une
chambre haute. Le texte-nous dit : « ils furent tous remplis du
Saint-Esprit, et commencèrent à parler des langues étrangères selon
que l'Esprit les faisait parler ».
Ensuite le bruit que cela fit, stupéfia tous ceux qui les
entendirent parler des langues étrangères.
Je m’arrête là parce que ce texte a servi pendant des années, que
dis-je, des siècles à alimenter l’effet visible d’un réveil des âmes. Tous
s’attendent à un effet des plus surprenants. Un réveil spirituel se traduit (après
être remplis du Saint-Esprit) à être confronter à un effet de surprise mais
aussi au fait que cela fasse beaucoup de bruit.
Plus qu’un simple tapage nocturne, faire du bruit doit être compris
dans le sens de faire beaucoup parler, de créer des polémiques, de susciter du
buzz (comme on le dit actuellement). Bref un réveil spirituel créé un
rassemblement d’où sort de la bouche des croyants, des mots pleins de ferveur,
des louanges, des prophéties, des
chants, bref de l’exceptionnel. Pour notre siècle, ce temps d’effervescence
s’illustre aussi par des baptêmes faits
en plein jour, rassemblant une foule importante.
Mais, aujourd’hui, ce soir du 27 février précisément j’ai pris
conscience comme une révélation de ce qu’est la foi visible ; cette foi
que le fils de l’homme trouvera sur la terre ou pas. Cette foi est visible et
même très visible. Elle ne s’exprime pas individuellement c’est vrai, mais
collectivement.
Le réveil spirituel se voit
lorsqu’il concerne les besoins de chaque croyant réuni dans un même lieu.
Ce soir 27 février, (27, jour de sagesse comme ce nombre le
révèle) j’ai reçu une demande de prière venant d’une sœur habitant l’ile de la
Réunion. Elle et son mari n’ont plus assez à manger. Et pour cause, leur
voiture est en panne et le cout de réparation dépasse leur petit budget. Son
mari alors ne peut plus aller à son travail.
Aussitôt en moi un tiraillement douloureux s’est produit.
Pourquoi prier ? Pourquoi demander à Dieu ce qui devrait être naturel
parmi les croyants ?
Se réunir pour chercher ensemble
comment répondre aux besoins des uns et des autres, n’est-ce pas le but d’une
assemblée en christ ?
Je me suis rappelé que cette sœur m’avait auparavant demandé si
je pouvais interpréter un de ses rêves.
Voici ce rêve :
« Elle se trouvait elle et sa famille dans un
lieu inconnu ; et elle a vu alors sa voisine sortir de sa voiture et lui
demander d’attendre parce qu’elle avait besoin d’elle. Curieusement cette
voisine lui remis un petit paquet cadeau. Une chose était écrite en or dessus.
Après avoir ouvert ce cadeau, cette sœur vit à l’intérieur : des clés
en or. Elle prit alors sa voisine dans ses bras en l’embrassant avec
beaucoup de reconnaissance. ».
Ce soir du 27, j’ai reçu (comme un flash), l’interprétation de
ce rêve d’il y a plusieurs semaines maintenant.
Les clés en or représentent les différentes
solutions liées au problème important dont notre sœur souffre.
Une clé ouvre une porte fermée. Tant que cette porte reste
fermée, la personne qui se trouve derrière, reste captive. Donc cette clé,
c’est la solution pour briser cette captivité. Et cette solution ne peut venir
que d’un proche (dans le rêve : le proche est incarné par la voisine) qui
viendra à elle comme la réponse à une prière pour lui apporter ce cadeau.
Maintenant, la couleur or de l’écriture sur le
cadeau, c’est la signature de Dieu qui accompagne ce don. La solution se fait
naturellement par le fils de l’homme uni à son créateur.
Mais ce n’est pas fini, le matin même du 27, Benito mon frère du
Congo me parla du problème d’un de ses frères qui vit avec sa famille dans un
logement insalubre (un bidonville) et ses enfants ont à peine de quoi se vêtir.
Benito s’en ai rendu compte en allant garder un de ses fils
malade. Benito, animé du Saint-Esprit trouva alors la solution avec les membres
de son assemblée. Ils se consultèrent rapidement et décidèrent de faire un don de vêtements dont
ils ne se servaient plus et qui pouvait aider leur frère nécessiteux.
Ce qu’a fait Benito et son assemblée en un temps très court seulement,
c’est le signe réel du réveil spirituel.
Quand le fils de l’homme reviendra sur la terre ne s’attend-il
pas à voir des frères et sœurs s’entre-aider, se soutenir mutuellement, matériellement
comme spirituellement ?
Se porter secours les uns les
autres n’est-ce pas manifester la présence de Christ ?
Or, s’il n’y a que la prière… où se trouvent les œuvres de la
foi ?
La foi se montre dans des œuvres de justice. Et la
justice : c’est de s’occuper premièrement de celles et ceux qui ont des
difficultés.
Je cite :
« Mes frères,
que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les œuvres? La foi
peut-elle le sauver? 15Si un frère ou une sœur sont
nus et manquent de la nourriture de chaque jour, 16 et que l'un d'entre vous
leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous! Et que vous ne leur
donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? 17Il en est ainsi de la foi:
si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même » (Jacques 2 : à partir du verset 14).
Se réunir entre frères et sœurs
de foi pour recevoir un enseignement c’est bien, c’est très bien, mais le
travail n’est pas fini. L’aboutissement de la réunion arrive quand les besoins de
l’assemblée sont connus et les solutions recherchées.
Si aucune solution n’apparait, alors oui, la prière est importante
pour que notre Seigneur nous amène sur un lieu nouveau pour recevoir un cadeau
signé de sa main et donné par un de ses enfants.
Revenons au chapitre 2 du livre des Actes.
Et au verset
44 : « Et
tous ceux qui croyaient étaient ensemble dans un même lieu, et ils avaient tout
en commun 45 Et ils
vendaient leurs possessions et leurs biens, et les distribuaient à tous, selon que chacun en avait besoin.»;
Cette
dernière phrase est très importante ; car avoir tout en commun ne veut pas
dire forcément que tout est à tout le monde. Avoir tout en commun signifie que
tout ce que l’on possède peut servir à un moment donné de bien à celui qui en a
besoin. Car la distribution se fait en fonction du besoin. Le bien est commun,
il n’est pas individuel. La notion de propriété individuelle n’existe plus. Il
est évident que ce que l’on a, reste à notre disposition tant que cela ne
correspond pas au besoin d’autrui. Comme on peut aussi vendre ce que l’on n’a
pas besoin pour aider financièrement un frère ou plusieurs qui ont des dettes
ou des achats de premières nécessitées impossibles à faire.
La vente de ses
biens, le don de son argent ne se fait pas systématiquement. Tout se fait au
cas par cas, et au moment opportun.
Il n’y a pas de loi stricte dans le texte du
chapitre 2 des Actes. C’est ce que pratiquaient les croyants à Jérusalem. Il
n’y a pas un ordre préférentiel, comme d’abord être dans le même lieu, puis
deuxièmement de vendre et enfin, troisièmement de distribuer. Certains ont tout vendu : leurs
propriétés, leurs biens, mais d’autres non, certains ont attendu…mais attendu
quoi ? Le moment favorable au besoin des autres.
Tout ne s’est pas fait au même moment, en
même temps. Le verset 45 rassemble des exemples qui montrent que LE BESOIN DE L’AUTRE EST AU-DESSUS DE
SES PROPRES BIENS. Çà
c’est la doctrine enseignée par les apôtres.
Par conséquent tout n’avaient pas été mis en
commun le jour même.
Pour bien saisir cette nuance je vais pour
une fois lire dans la version Français courant :
« Aucun
d'eux ne disait que ses biens étaient à lui seul, mais ils mettaient en
commun tout ce qu'ils avaient» Actes
4 :32
Nos biens,
notre argent nous appartiennent tant que le besoin de nos proches ne s’est pas
manifesté (Et je précise malheureusement que cette loi
d’amour est valable pour tout le monde membre du clergé comme simple fidèle).
Aujourd’hui, le monde, Babylone est entré
dans l’Église. Elle agit et pense comme les païens. Le bâtiment qui fait office
d’Église est plus important que les membres qui la composent.
Je mets au défi ceux qui ont les bâtiments de
les vendre pour aider leurs frères en difficultés. Personne ne ferait cela. Et
pourtant si les collectes ne suffisent plus c’est bien une clé en or, une solution toute trouvée que de vendre le bâtiment d’Église.
Sinon la question de l’Église
bâtiment est la même que pour le sabbat; L’homme est-il fait pour l’Église
ou bien l’Église est-elle faite pour l’homme ? Qui est plus
important : la pierre sainte, le temple ou l’enfant de Dieu ?
Quelle misère d’âme de voir des dons récoltés
pour restaurer le vieux clocher d’une paroisse, alors que des croyants sont en
grandes difficultés et que rien n’est fait pour leur porter secours.
Maintenant, connaissez-vous l’histoire d’Ananias et de Saphira (Actes chapitre
5) ? Pourquoi ont-ils reçu un jugement fatal qui les a fait mourir ?
Si on lit le texte avec un regard légaliste,
ils auraient dû donner tout ce qu’ils avaient reçu de la vente de leur
propriété et ne pas garder un peu d’argent pour eux.
Mais le mal n’est-il pas plutôt dans le fait
qu’ils aient gardé de l’argent qui aurait dû secourir un des leurs.
Dans le concret, Ils avaient de quoi pourvoir
au besoin de leurs frères et ils ont refusé de le faire, préférant garder une
part de leur richesse pour eux-mêmes.
Alors en venant apporter l’argent au pied de
l’apôtre Simon Pierre, ce dernier eut la révélation qu’ils n’avaient pas tout donnée
pour le bien commun ; Que leurs désirs à eux passaient au-dessus du
besoins de leurs frères.
En pratiquant de la sorte, ils ont menti au Saint-Esprit.
Vous voyez on apprend que mentir au
Saint-Esprit : c’est refuser d’obéir à un commandement. Et l’apôtre Paul
nous ordonne de nous dépouiller des œuvres des ténèbres ; « La nuit est avancée, le jour approche (le
réveil). Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres » (Romains 13 :12).
Mais qui pense concrètement que transgresser
la loi de Christ c’est refuser d’aider son prochain ou de ne l’aider qu’en
partie ? Celui qui a besoin de 20 euros par exemple, pourquoi ne lui
donner que 2 euros, alors que nous possédons les 20 euros ? Lui donner 2
euros alors c’est faire une œuvre des ténèbres, c’est laisser satan s’emparer
de notre cœur.
La première épitre de Jean est très claire à
ce sujet : « Si quelqu'un possède
les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses
entrailles, (ici c’est la profondeur du cœur qui est indiqué) comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui? » (1 Jean 3 :17).
La ruine des assemblées religieuses provient du fait qu’elles n’ont pas l’amour de Dieu. Combien de fidèles voient leurs frères dans le besoin et ils ne font que de prier pour lui en prenant soin de garder toutefois pour chacun d’entre eux leurs richesses. Et le comble, c’est qu’ils prient pour qu’un nouveau réveil religieux vienne les secouer. Ils n’ont en réalité qu’un geste à faire pour porter secours au malheureux tout proche d’eux, là à quelques centimètres.
Le réveil est juste là à porter de cœur et de main.
Ils voient le clocher délabré, mais ils refusent de
s’occuper de leur proche dans le même état.
Si l’on se réunit sans chercher à répondre
aux besoins, notre communion est diabolique et n’a rien de spirituelle.
Alors, pourvoir aux besoins des frères, ne
fait pas beaucoup de bruit. La joie éclate certes parmi ceux qui obtiennent
leurs clés en or, (c’est-à-dire la réponse à leur prière), mais cela n’a rien à
voir avec toutes les célébrations bruyantes qu’on connaît autour des cultes et
des baptêmes.
Le véritable réveil spirituel ne fait pas de
bruit. Il n’a jamais été spectaculaire et pourtant Christ jugera les serviteurs
fidèles et les mauvais serviteurs à ce moment-là.
Mes frères et sœurs il est temps, grand temps
de nous réveiller, il devient urgent de faire passer le corps de Christ en
premier.
Dans le livre des Actes au chapitre 4 verset
32, je cite : « Le groupe des
croyants était parfaitement uni, de cœur et d’âme. ».
À quoi voyait-on cette union véritable ?
« Aucun
d'eux ne disait que ses biens étaient à lui seul ».
Ce qui veut dire aussi que ce qu’il disait reflétait
l’entière vérité de leur cœur. Ils avaient vaincu l’hypocrisie.
Soyons réveillés ; frères et sœurs,
aimons en esprit et en actes dans la vérité.
Amen
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