dimanche 26 juin 2022

LA COMMUNION FRATERNELLE PARFAITE

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Par Eric Ruiz


Par nature, tout être humain aspire à vivre en harmonie les uns avec les autres.

Ce n’est donc pas étonnant si l’axe prioritaire des assemblées chrétiennes est la communion fraternelle.

Nous devons comme le souligne fortement Actes 2 :42 « persévérer dans la communion fraternelle » ; bien entendu à la manière des premiers disciples.

En fait, ce n’est pas un devoir ou une nécessité, c’est d’abord et en premier un besoin, un appel du cœur.

Dès que l’on reçoit le baptême de repentance, le premier élan est très souvent orienté vers les autres et en particulier vers celles et ceux qui ont reçu le même baptême (Attention, je ne parle pas du rite du baptême mais de l’esprit que l’on reçoit par le baptême).

D’ailleurs on le remarque souvent, mais le premier besoin, les premières prières se dirigent dans ce sens : On prie Dieu de nous faire rencontrer des frères et sœurs dans la foi.

Mais n’oublions pas la chose principale dans la communion fraternelle, c’est qu’elle ne vient pas d’une impulsion venant d’en bas mais par un chemin guidé d’en haut.

Quand Jésus dit à Pierre et à son frère André : « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. », les pêcheurs d’hommes sont rassemblés aujourd’hui par l’Esprit saint qui parle dans les cœurs et prononce les mêmes mots « va et suit-moi ».

Donc, croire que Dieu va répondre à nos prières qui demanderaient de rencontrer que de vrais croyants, fidèles, incorruptibles et intègres, c’est une chimère.

Nous devons plutôt prier dans le sens de rencontrer des croyants… selon la volonté de Dieu.

C’est à Dieu le père de nous établir là où il le souhaite et avec qui il veut.

Alors, c’est vrai, Dieu nous envoie comme une brebis au milieu des loups (de loups, en plus, déguisés en brebis) « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. Mettez-vous en garde contre les hommes; car…ils vous battront de verges dans leurs synagogue»  (on peut extrapoler : ils serons violents « dans leurs Églises aussi, car synagogue a le sens général d’assemblées).

Dans les faits, Dieu nous exhorte à ne pas placer trop haut cette communion fraternelle et à la chérir au point de l’idolâtrer, car elle va un jour où l’autre nous surprendre, elle va nous décevoir, nous décourager, nous faire tomber de haut.

La trahison, la tromperie, la calomnie, la corruption y entrera comme elle s’est invitée dans la communion des disciples de Jésus-Christ en son temps.

Alors, je sais, il y en a qui lutte rituellement contre le diable pour avoir une assemblée pure.

Combien pensent que bénir la coupe, bénir le pain rompu, cela éloigne les démons de l’assemblée?

Prier que la communion soit bénie en croyant au pouvoir purificateur des rites… c’est là encore une superstition de plus. Rien à voir avec  un acte de foi.

Bénir le pain et le vin revient à se rappeler qui s’invite dans la communion des saints et quelle doit-être notre attitude.

Par conséquent, le fait que le mal s’invite dans la communion n’a rien à voir avec un échec, ce n’est pas un manque de foi généralisé.

Pour vous donner un exemple parlant : Ce n’est pas parce qu’un chat noir est entré chez vous profitant d’une porte ouverte et qu’il a éventré quelques poubelles que toute votre maison est une poubelle, qu’elle est maudite et qu’elle est bonne à être brûlée. Il suffit juste de refermer la porte et de nettoyer l’intérieur.

Eh oui, cela ne veut pas dire pour autant qu’à cause d’intrus, Dieu nous livre au diable et au malheur… puisque heureusement, nous pouvons partager de longs moments très rafraîchissants et très édifiants au milieu de frères et sœurs.

Mais Dieu sait que le monde, les étrangers (ceux qui se soumettent au mal) entreront dans « le temple » pour y faire de faux sacrifices.

Nous devons le savoir : c’est comme une fatalité ; Et le travail du croyant dans l’assemblée est de VEILLER LES UNS SUR LES AUTRES.

Oui, c’est cela le sens de la cène, du repas pascal ;

Et oui, c’est aussi cela le rôle du pasteur. Et ce rôle n’est pas donné à une seule personne. Nous sommes appelés à le connaitre un jour où l’autre. Ce n’est pas un ministère unique donné à des privilégiés (et là, je vous renvoie à mon message du 2 mai 2021 sur «  le pasteur :une imposture »).

VEILLER, c’est bien-sûr avoir le regard posé sur le besoin de l’autre : Le besoin matériel, affectif mais aussi et surtout le besoin spirituel.

Parce que c’est aussi inévitable : le Saint-Esprit au moment décidé par lui-même mettra la lumière sur les fautes cachées.

Il fera ce qu’il faisait autrefois avec l’urim et le thummim, avec ces pierres qui s’illuminaient sur le pectoral du sacrificateur dévoilant la vérité sur les uns et les autres.

En fait, le sens profond de la dernière cène, du brisement du pain et du vin : c’est de se rappeler par la prière que le Seigneur cherche à dévoiler :

-le levain au milieu de l’assemblée, la pâte, la chair qui se lève ;

-de montrer la coupe impure, le vin qui pique, le faux sacrifice ;

-La main dans le plat, l’intention mauvaise.

Le salut, la réconciliation avec Dieu commence toujours par dévoiler le mal, puis par le chasser.

 

Passons maintenant à la fraternité.

La fraternité chez les croyants est c’est vrai, une espèce de COTERIE au départ.

La coterie, c’est quoi ?

La coterie était historiquement « une communauté de paysans chargée de la mise en valeur des terres d’un seigneur ». C’est aussi plus généralement des personnes qui entretiennent de très étroites relations fondées sur des intérêts communs.

Alors oui, une coterie se remarque au sein de l’assemblée religieuse. Le seigneur (le faux apôtre) y est identifié par son rang plus élevé que les autres ; et les adeptes eux aussi se comportent comme des paysans faisant fructifier les biens de leur seigneur.

Mais cette coterie-là est une perversion de ce qui se passe au ciel.

Si on suit cette logique, la coterie au ciel existe bien, elle possède la même intention noble : celle de mettre en valeur l’héritage, celui de notre Seigneur Jésus-Christ en ayant tous les mêmes intérêts : le servir lui et lui seul (et non être au service d’un seigneur terrien quelconque).

Par conséquent, quand on y regarde bien, ce n’est pas anecdotique que l’auteur des épîtres de la Bible  passe son temps à montrer la différence entre la coterie d’ici-bas (une forme de secte) avec la coterie du ciel.

Mais revenons-en au mal, à ce serpent qui mord le talon d’Ève (Ève symbolisant l’Église). Le mal, le venin s’immisce de manière très subtile dans la communion des saints.

Il ne faut pas grand-chose pour qu’un simple malentendu entre deux personnes se transforme en séparation, puis en haine.

 

L’incrédulité commence ainsi. Elle commence par rejeter un frère ou une sœur.

Je connais un frère (je vais l’appeler Kévin) qui avait un problème avec un autre frère (Gabriel). On ne savait pas pourquoi, mais tous les deux s’évitaient et se faisaient la tête.

Gabriel très embêté de cette situation parce qu’il ne comprenait pas ses torts a décidé de prier pour lui et pour Kévin ; plus encore il a décidé de pardonner les fautes de Kévin sans qu’il le sache.

Il a prié ainsi : « Père, je te prie de pardonner mes fautes et les fautes de mon frère Kévin, au nom de Jésus-Christ, amen »

Le résultat fut impressionnant. Le lendemain, Kévin s’est mis à reparler à Gabriel. Il a même reconnu qu’il n’avait aucune raison valable de lui en vouloir ;  Kévin a reconnu qu’il était le seul coupable de la situation parce qu’il lui avait prêté de mauvaises intentions.

Le plus important ici, n’est pas de savoir qui a mieux agi que l’autre.

La gloire : c’est le pardon, c’est lui qui a été à la base de la réconciliation. Et le pardon s’est fait dans la prière, avec le Saint-Esprit au centre.

Le pardon qui amène à la réconciliation : c’est le ciment principal de la communion fraternelle, la barrière contre satan.

Paul, l’apôtre, en donne la raison glorieuse (2 Corinthiens 2 :10) : « 10Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi; et ce que j'ai pardonné, si j'ai pardonné quelque chose, c'est à cause de vous, en présence de Christ, 11afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses desseins.».

Paul explique plus haut aux Corinthiens, que la séparation avec un frère est mauvaise puisqu’elle attriste son esprit. Ce frère va alors ouvrir une brèche à un autre esprit : l’esprit satanique.

Paul affirme clairement que plutôt que de choisir un camp pour donner raison aux uns ou aux autres, il vaut mieux faire acte d’amour divin.

Il les exhorte alors ainsi :

… « 7vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive ».

Résumons : Le venin qui s’introduit entre deux personnes crée d’abord de l’incompréhension, puis une séparation qui attriste l’esprit, et nous devons rétablir la réconciliation par le pardon, car elle ravive la joie perdue du disciple. Cette joie qu’il détenait de l’esprit divin.

Cette manière de faire n’est pas facultative, Paul l’écrit avec force en précisant : qu’il écrit dans le but de les mettre à l'épreuve, pour savoir s’ils sont obéissants à Dieu, en toutes choses (2 Corinthiens 2 :9). 

Donc, plus qu’un simple rite, une communion saine se doit d’exercer le lavage des pieds.

Eh oui, pardonner les fautes des uns et des autres, c’est laver les pieds de ses amis.

« Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres » (Jean 13 :14).

La mission d’un croyant c’est la réconciliation. Et cette réconciliation s’exerce de manière rituelle au sein de la communion.

Ce rituel réconcilie le croyant avec en premier le Saint-Esprit qui a été attristé par le malentendu, puis en deuxième, avec les personnes concernées.

Doit-on alors laver les pieds comme Jésus le faisait dans la réalité ?

Oui, si la réconciliation est déjà un rite fraternel ; oui, si la réconciliation s’exerce continuellement… Sinon cela ne sert à rien ; ou plutôt cela deviendrait une abomination que de pratiquer un rite qui a perdu tout sens pratique.

Le rite vient toujours pour confirmer la pratique et non l’inverse. Chasser l’incrédulité au sein du groupe se fait ainsi et pas autrement.

Et cette fonction s’exerce par tous. Et je vais même plus loin, c’est une fonction principale du pasteur.

Pardonner à son frère ou à ses frères, c’est exercer le rôle de pasteur. C’est ainsi que nous sommes tous amenés à être pasteur un jour ou l’autre dans l’Église de Christ.

Mais tous ne le souhaite pas…

Attention, le fait de pardonner va créer un prodige : Il ouvre les yeux des disciples, il chasse leur incrédulité… mais pour un moment.

Pour un moment car : deux attitudes vont apparaitre à la suite du pardon.

-1ère attitude : Celui ou celle qui est pardonné ressent un repentir. Il cherche alors à se réconcilier en voyant ses fautes.

-2ème attitude : Celui ou celle qui est pardonné ressent encore plus d’injustice. Il pense que c’est l’autre le fautif. C’est à lui seul de s’humilier. Il se referme alors sur lui-même et rumine sa rancœur.

-Dans le premier cas, le croyant a le cœur brisé, son humilité est intact, voir son péché lui fait prendre conscience de sa faute ; il est utile dans le corps de Christ.

-Dans le deuxième cas, le croyant possède un cœur hautain, il se croit plus saint que l’autre. Voir son péché l’énerve et il veut s’en séparer, mais en le rejetant sur l’autre. Il va donc être nuisible au corps de Christ et va continuer à le diviser.

 

Que faire pour ce deuxième cas ?

 

Après avoir exercé le lavage des pieds (comme on vient de l’expliquer), qui est le pardon manifesté, Jésus nous dit la chose suivante ;  (Matthieu 18 : 15-18) :

« Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. 16Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. 17S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Eglise; et s'il refuse aussi d'écouter l'Eglise, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain. 18Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel ».

D’abord, Jésus nous montre ici la fonction du pasteur. Il reprend son frère qui a péché, puis décide de la suite ; il cherche des témoins, puis avertit l’Église, puis enfin le laisse à ses démons.

Attention, c’est lui qui le laisse ainsi, pas les autres. « qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain »

Car c’est lui le pasteur qui cherche à délier son frère qui se bat toujours dans le péché. Et même quand il vient à le considérer comme un païen et un publicain, il continue ainsi à exercer la délivrance sur son frère endurci.

Ce frère endurci qui refuse de délier celui qu’il juge et préfère lier ses propres démons… Eh bien ce frère endurci a reçu son jugement. Il sera à la longue dirigé par des démons méchants, qui le maintiendront dans l’incrédulité ; voilà le sens du verset 18.

Alors, l’amour s’exerce ainsi dans l’assemblée.

La verge de fer existe pour celles et ceux qui s’entêtent à ne pas vouloir pardonner.

Comme ils rejettent le fait d’être pasteur pour l’autre, c’est eux qui se coupent de la communion. C’est eux qui boivent une coupe impure, qui brisent un pain rempli de levain. Ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes et non au diable et aux autres.

C’est pourquoi la communion fraternelle est le baromètre de l’humilité. Et persévérer dans une bonne communion demande de la simplicité et de la prudence, mais aussi de se sentir responsable des autres.

Mener une vie irréprochable est une nécessité pour les autres, pour pouvoir les aider et couvrir leurs fautes. Pourquoi ?

Car nous sommes tous amenés (frères comme sœurs) à être pasteur ne l’oublions pas ; Attention, pas en même temps, bien-sûr, mais un jour ou l’autre, selon ce que l’Esprit nous aura inspiré à faire et à vivre.

Parce qu’il y a une harmonie dans le corps de Christ. Sinon ce serait le désordre : tous voudrait être le pasteur de l’autre.

Non, l’harmonie vient de l’esprit Saint qui insuffle les choix pour que nous vivions en paix les uns avec les autres.

Cela revient à ce que Paul dit dans

1 Corinthiens 12 :4 « 4Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; 5diversité de ministères, mais le même Seigneur; 6diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. 7Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune 11Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut»…et quand il le veut.

Amen

dimanche 19 juin 2022

DEUTERONOME 28

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Par Eric Ruiz

Je somnolais devant la TV quand une réplique d’un film m'a réveillé et saisi. Elle disait que la plus grande cause de décès du castor, c'est l’arbre qu'il a rongé lui-même.

Et c'est vrai ces accidents surviennent très fréquemment pour les castors : ils meurent tués par ce qu'ils ont mangé auparavant et pas forcément par leurs prédateurs naturels.
En quelques heures ils peuvent ronger la base d'un arbre de 25 centimètres de diamètre et l'abattre comme une vulgaire branche ; Et parfois, ils se retrouvent écrasés, piégés sous l'arbre.
Ils se font surprendre par leur propre nourriture.

Et, je me disais que l'espèce humaine était, elle, loin de pouvoir en rire et de s'en moquer puisque elle aussi meurt de sa propre nourriture.

C’est presque devenu une banalité que de dire : Nous mangeons en grande quantité ce qui va nous tuer.

Cette réalité n'est pas très réjouissante c'est vrai, mais c'est un constat à faire.
Les scandales autour du glyphosates et des autres substances toxiques, ou plus récemment autour des chocolats Kinder ou des pizzas Buitoni en France ne sont hélas pas révélateurs de faits isolés et rares.
La surproduction alimentaire mondialisée, met le profit au centre des intérêts et non la santé.


J'en ai fait auparavant un message la première trompette de l'Apocalypse intitulée : « 
Les terres brûlées ».

La référence : « Le premier ange sonna de la trompette…et le tiers de la terre fut brûlé » (Apocalypse 8 :7)
La trompette avertie d'un danger imminent.

Ce danger est plus ancré qu’un acte, c’est une mentalité : L’amour de soi.

La maladie de l'amour de soi, provoque le cancer dans nos organes digestifs ; cancer de l’œsophage, cancer du foie, cancer de la rate, du pancréas, des intestins, de l'estomac…

La liste est longue, mais c'est la maladie numéro1 de notre société ;

Et la contradiction de l'homme "irrégénéré" est qu'il dépense autant d'énergie et d'argent pour produire que pour guérir ce qu'il a produit de mauvais.

Alors incriminer le diable, la société corrompue, l'homme imbu de lui-même, l'industriel peu scrupuleux, le politique avides de richesses et gloire ou celui qui se moque de l’écologie, ce n'est évidemment pas la solution.
Cela ne changera rien, on le sait pertinemment.
Cela ne fait que d’attiser les combats, qui de nos jours sont sans pitié pour dénoncer un coupable et le lyncher sur les réseaux sociaux.

Mais la nourriture est aussi représentée par la parole de Dieu. Et elle aussi peut tuer.

C'est une épée à double tranchant. Elle sépare celui qui a une haute estime de lui-même avec celui ou celle qui a brûlé sa chair avec ses envies et ses passions et qui vit les lois de Dieu au présent.
L'amour de soi est comme le cancer il fait se multiplier des cellules mortes ; plus ça va et plus on ne s'intéresse qu'à soi-même.

Les autres et leur besoins ne correspondent plus à aucune cellule qui vit en soi.

Il y a aussi un effet de « surproduction de la parole de Dieu », mais elle est devenue toxique par ses fausses interprétations.

Cette nourriture empoisonnée a inondée tous les milieux.
Aujourd'hui alors que tous les voyants sont au rouge (maladies, épidémies, climat, pollution, problèmes d’emplois, catastrophes naturelles, scandales, dénonciations, délinquances, violences verbales et physiques, guerres…) la trompette que l'on entend est celle d'un réveil par la louange.
Mais c'est une louange détestable.
Pourquoi ?
Parce que le réveil, se réfère normalement à un peuple saint qui obéit vraiment aux lois divines. Et est-ce le cas ?
Bien sûr que non, sinon la terre et les âmes qu’elle porte ne seraient pas dans un tel chaos.

Et pour celles et ceux qui pensent encore être privilégiés, parce qu’ils sont protégés par leur croyance, ils continuent à vivre aveuglés et à être dans un déni total.

Le réveil par la louange n’est qu’un réveil religieux et Jésus l’a comparé au réveil d’une vierge folle.

Le chapitre 28 du livre du Deutéronome est si révélateur de ce que nous vivons dans cette période de forte canicule (la Bible parle elle d’un feu dévorant ; d’une fournaise dans Jérusalem ou du feu dans Sion).

Ce chapitre 28 est destiné au départ à ceux qui sont sortis de l’esclavage d’Egypte et se sont engagés à suivre Dieu dans le désert, en suivant Moïse ; mais c’est aussi pour tout croyant, pour l’Église, l’Israël d’aujourd’hui, plus précisément au circoncis, au baptisé, bref à celui qui s’est engagé à suivre Dieu et ses lois.

Or, ce chapitre est souvent pris comme une prophétie, un encouragement, une bénédiction pour un futur très proche. « Il faut avoir la foi, cela va se concrétiser très bientôt, si seulement tu crois ».

Et dans les assemblées se référant à la Bible, on arrête la lecture au verset 14.

 «2 Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage ».

Qu’est-ce qu’on aime entendre ce genre de paroles tournées en boucle de la part de nos élites ou de nos frères et sœurs de foi.

Et on chante et on scande à tue-tête et on s’écrit des petits mots en prophétisant ce verset 2 : « les bénédictions  vont se répandre sur toi et les tiens »… et on s’approprie le verset 3 ainsi : « Tu seras béni dans ton travail, dans tes affaires et partout où tu iras »…

Verset 4 : « tout ce que tu as fait, tout ce que tu as semé comme bonnes choses vont maintenant devenir une réalité, tu vas en manger les fruits »… et puis on peut continuer ainsi jusqu’à la fin du verset 14.

« Dieu  te donne la victoire sur tes ennemis, tous ceux et celles qui s’en prennent à toi vont maintenant s’enfuir par sept chemins…Les autres vont commencer à voir quel croyant tu es et ils vont te respecter et te craindre parce que ta foi est grande…Toi, tu ne vas faire que croitre… Tout ce que tu toucheras va passer de la stérilité à la fécondité. Dieu a ouvert du ciel, son trésor pour te l’apporter là maintenant et il est visible aux yeux de tous…

Tu seras tellement bénis financièrement que tu pourras prêter aux autres.. Dieu fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas ».

Alors, je ne suis pas en train de dire que ces paroles sont fausses.

Non, cette nourriture est bonne si notre condition l’est aussi ;

Or, ces paroles sont fausses car elles sont formulées par des cœurs qui ne plaisent pas au Seigneur et qui pensent chasser leur malheur en prophétisant le bonheur à venir.

Alors, la suite du chapitre 28 est bien souvent oubliée. Et si elle n’est pas prise comme une référence pour les soi-disant croyants, c’est parce qu’ils sont persuadés que la malédiction concerne les autres ; c’est pour les non croyants, les impies, ceux qui croient en des dieux étrangers au leur.

Mais ils se trompent, ce passage les concernent directement.

Il concerne directement ceux qui ont perdu leur premier amour et pas seulement ceux qui se disent apôtre et ne le sont pas (pour plagier l’Église d’Ephese dans l’apocalypse).

Ce n’est pas juste pour nous faire peur, comme un père qui gronde fort son enfant et puis après qui vient essuyer ses larmes en le reprenant dans ses bras.

Non, les faits présentés ici sont sérieux et graves.

« 15Mais si tu n'obéis point à la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd'hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage: »

Et là on assiste à l’inverse du sens des versets du départ avec le mot maudit remplaçant celui de béni.

« Tu seras maudit (et non béni) dans ton travail, dans tes affaires et partout où tu iras ». 

Et comme si cela n’était pas suffisant Dieu rajoute du malheur au malheur pour celui qui a abandonné son Dieu.

«20 jusqu'à ce que tu sois détruit, jusqu'à ce que tu périsses promptement, à cause de la méchanceté de tes actions, qui t'aura porté à m'abandonner ».

Et la suite de ces malédictions se reconnaît aujourd’hui dans les détails de la vie de tous les jours.

On lit à la suite dans le texte, ces mots durs : «L'Eternel enverra contre toi la malédiction, le trouble (la terreur) et la menace, au milieu de toutes tes entreprises…  L'Eternel te frappera de consomption ( maladies infectieuses), de fièvre, d'inflammation, de chaleur brûlante, de desséchement, de jaunisse(maladie du foie) et de gangrène, qui te poursuivront jusqu'à ce que tu périsses ».

23Le ciel sur ta tête sera d'airain, et la terre sous toi sera de fer »

Tu n’auras personne qui va te parler et qui va te fortifier venant du ciel, car le ciel sera d’airain ; et la terre ne te donnera rien pour te fortifier vraiment car rien ne pousse sur du fer. 

« 24L'Eternel enverra pour pluie à ton pays de la poussière et de la poudre; il en descendra du ciel sur toi jusqu'à ce que tu sois détruit ».

Récemment nous avons connu le sable du Sahara africain, chargé de pollution et nous l’avons reçu à la place de la pluie. On le sait, il ne transporte pas la santé avec lui 

Au verset 27, on lit que Dieu te frappera de maladie dont tu ne guériras pas mais aussi il te frappera de délire, d’aveuglement de ton esprit ;

Et la suite est encore remplie de détails sordides, je ne souhaite pas vous lire tout, mais faites-le, ayez le courage de le lire, vous y verrez bien le monde dans lequel nous vivons et la propagation du mal qui n’épargne pas grand monde de ces malheurs.

L’apostasie a un prix (l’apostasie, c’est déchirer l’alliance faite avec Dieu, s’est lui avoir écrit une lettre de divorce)… et ce prix dépasse la simple réprimande, qui a déjà été faite.

« 34 Le spectacle que tu auras sous les yeux te jettera dans le délire (la folie) ».

Tout ce que nous ferons….ou ce que ferons ceux qui nous imitent auront les mêmes conséquences destructrices.

C’est le castor qui meurt de ce qu’il a rongé

Mais avant, c’est la captivité : se sentir coupé de ses racines ou bien c’est vivre l’enfermement, l’asservissement avec ceux qu’on trouve sans loi, sans conscience, sans cœur ; avec ceux qui nous promettent la prospérité et l’égalité alors que la réalité n’est que mensonge, mépris et chaos.

Et au verset 47, Dieu revient encore sur la cause du mal

« 47Pour n'avoir pas, au milieu de l'abondance de toutes choses, servi l'Eternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, »

La question principale revient : qu’avons-nous fait de ses bénédictions, celles qui nous avaient été données au départ ?

Les avons-nous partagés avec un bon cœur ou avons-nous servi Dieu en nous satisfaisant d’une loi dure, sans joie, sans envie, aimant notre prochain parce qu’il le faut bien, parce que c’est écrit ; ou l’aimant pour nous-mêmes ?

Parce que là aussi les conséquences de notre ingratitude nous amènerons à le servir…mais comment ?  Dans quel état ?

« 48 tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses, par tes ennemis que l'Éternel enverra contre toi. Il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu'à ce qu'il t'ait détruit ».

« 66Ta vie sera comme en suspens devant toi, tu trembleras la nuit et le jour, tu douteras de ton existence.

L’inquiétude, le stress permanent, le questionnement vis-à-vis de Dieu (entend-t-il mes prières ? que vais-je devenir ?)

Toutes ces questions n’auront de réponses que dans le verset suivant :

« 67Dans l'effroi qui remplira ton cœur et en présence de ce que tes yeux verront, tu diras le matin: Puisse le soir être là! et tu diras le soir: Puisse le matin être là! 

Alors, ce constat effroyable semble un combat perdu. C’est vrai pour beaucoup. Mais avec Christ l’amour triomphe de la mort, il triomphe de l’abandon, il triomphe du découragement.

Et Dieu répond à celui qui se tourne vers lui parce qu’il n’a plus de solution et parce qu’il veut à tout prix revenir pratiquer ses premières œuvres (transparence, repentance, conversion) ;

Parce qu’il veut retrouver le chandelier qu’on lui a ôté des mains ( je cite là l’ange qui parle à l’Église d’Éphèse, la première Église).

A celui ou celle qui s’est attiédi, Dieu lui demande de se souvenir à quelle moment il est tombé ; et de se rappeler des causes de sa chute, afin qu’il trouve la petite porte de sortie, celle de son cœur, là où se trouve son nouveau temple.

Alors, si notre foi est tiède changeons de cap avant qu’il ne soit trop tard.

Amen

dimanche 12 juin 2022

LE SUBTIL MECANISME DU BLASPHEME

438


Par Eric Ruiz

 Si l’on considère les dimensions du temple d’Ézéchiel, ses dessins, ses lois, nous avons bien à détruire l’ancien temple pour poser nous-mêmes les fondations du nouveau.

Que devons-nous faire concrètement ?

Nous devons chasser les étrangers de notre temple ; chasser les mauvais esprits  qui doivent quitter nos pensées. Notre âme doit en être purifiée totalement.

Mais comment le faire, sachant que chasser ce qui est naturel revient aussi vite qu’un cheval de course, au galop ?

C’est vrai la religion nous enseigne à le faire. Elle donne des rites, des méthodes, tout un cérémonial. Mais à chaque tentative, c’est un échec…On ne peut chasser les pensées religieuses.  

Elles sortent par une porte, et elles entrent par une autre.

Au mieux la religion en chassera quelques-unes pour en mettre de nouvelles, mais ce seront toujours des pensées religieuses. Rien de nouveau ne peut naitre ainsi.

Dieu connait nos pensées. Jésus-Christ connaissaient la pensée des pharisiens qui se moquaient de lui en pensant qu’il était possédé et qu’il chassait les démons par Belzébul (Matthieu 12 :25).

Mais les pharisiens continuaient à être aveuglés, ils ne voyaient pas clair sur la situation.

Leur propre contradiction ne leur sautaient même pas aux yeux. Ils ne faisaient que de se moquer d’eux-mêmes ; puisque eux le font sans cesse :

Se croyant saints, ils chassent leur démons et ceux des autres (qui font semblant de sortir)

Alors, Jésus dit (verset 26): « Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même; comment donc son royaume subsistera-t-il? ».

Alors, oui le royaume de satan subsiste, tant que l’esprit religieux assurera sa pérennité.

Et sans l’Esprit saint, tout reste et restera à la même place.

Si bien que Jésus donne la seule et unique voie possible : « Mais, si c'est par l'Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous » Matthieu 12 :28).

«29 ou comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort? »

Jésus montre à nouveau l’imposture religieuse. La religion est impuissante face à cet homme fort, ce démon qui maitrise la maison. Il n’y a que l’Esprit saint qui attache cet homme fort et le rend totalement impuissant.

Or, comment savoir si c’est l’Esprit de Dieu qui chasse ou si c’est encore les démons qui font semblant d’être chassés ??

Pour celui qui a ce démon, il ne peut rien de lui-même. Il ne voit pas qu’il est aveugle.

Il a donc besoin d’un tiers, d’un frère pour lier ce démon (l’empêcher d’agir) et le délier ainsi de sa religion, de son idolâtrie.

L’apôtre Pierre a reçu les clés du Royaume, ce pouvoir de lier et de délier sur la terre… comme d’ailleurs tout disciple accompli qui n’est plus lié par des démons, peut lui aussi délier les autres.

Or, celui qui vient se mettre en travers, pour empêcher le Saint-Esprit d’exercer sa délivrance ( je parle de vrai délivrance bien-sûr). Cette personne-là ne vient pas s’opposer à un homme, elle vient s’opposer au Saint-Esprit.

Et cette opposition-là : c’est le blasphème contre le Saint-Esprit.

 

À la suite des textes que nous venons de lire Jésus dit la chose suivante à partir du verset 30:

« Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse.

Qui est dispersé en premier ? Celui qui est venu exercer la délivrance de la part du Saint-Esprit, c’est lui qui est chassé.


31C'est pourquoi je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. 32Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. ».

Le péché le plus important (car il annule le pardon pour un croyant pendant des siècles) est bien celui de s’opposer à la délivrance, de s’opposer au royaume de Dieu.

Lorsque le Saint-Esprit vient (et souvent par la bouche d’un prophète) exercer sa délivrance sur un esprit religieux, tous ceux qui se mettent en barrage contre lui reçoivent directement et sur le champ, leur jugement.

Et attention, ce n’est pas uniquement là dans cette situation que ces opposants dérapent pour la première fois, ou qu’ils se laissent emporter par leurs émotions.

Non, ils le faisaient bien avant. Depuis longtemps ils s’opposaient au Saint-Esprit, mais l’heure n’était pas  encore venue.

Quand le moment est là, quand l’heure est arrivée, une situation de délivrance telle qu’elle est décrite ici les dévoile. C’est là qu’ils reçoivent leur jugement.

« C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle », dit Jésus un peu plus loin au verset 34.

Le cœur de ces faux croyants remplis de jugements et de méchanceté envers leur semblable ne peut s’empêcher dans certaines situations de déborder, et leurs paroles témoignent alors contre eux.

Verset 36 : « Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée. 37Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné ».

Et là au verset 38, plutôt que de se taire ou de se sentir sale et indécent à rester dans la présence du fils de Dieu, les religieux ouvrent à nouveau la bouche pour demander un nouveau miracle. Ils continuent à proférer des paroles vaines, ils continuent à se condamner eux-mêmes.

Et Jésus fini par leur dire qu’une génération méchante et adultère qui réclame des miracles n’aura que celui de Jonas (je ne reviens pas là-dessus l’ayant expliqué tant de fois dans mes messages, mais réécouter ou relisez le jugement de Jonas).

Jonas s’est opposé au Saint-Esprit. Il ne voulait pas délivrer les habitants de Ninive. Jonas est le type même du blasphémateur qui bénit quand cela l’arrange et qui maudit ceux qu’ils détestent (même si Dieu lui demande de les bénir).

Maintenant, si on examine de près les faits, les miracles avaient une intention forte, hormis celle bien-sûr de délivrer une personne, c’était d’attirer les vrais blasphémateurs. C’était un moyen très efficace de les faire se rapprocher de Jésus.

Le miracle est pour eux, tout comme l’argent et les honneurs, un diamant qui scintille de très loin.

Sa lumière les attire de la même façon que le pollen attire l’abeille. Et le fils de l’homme le sait très bien c’est là, par leurs paroles qu’ils reçoivent leur jugement.

Alors, avec ce que Jésus nous montre-là nous savons ce que blasphémer veut dire.

Le discours le plus insultant pour Dieu :

-Ce n’est pas de nier sa présence par des mots qui vont même se moquer de lui ;

-Ce n’est pas non plus de vanter les plaisirs du monde ; ni pour un croyant, de rejeter certaines paroles, pour en préférer d’autres ;

-C’est prononcer des paroles, puis faire des actes qui vont contre une délivrance.

 

Prenons un exemple concret.

Un croyant qui s’était tu jusqu’à maintenant, reçoit une parole de délivrance au sein d’une assemblée et il l’exprime publiquement. Si des croyants viennent à s’opposer à lui en réfutant cette parole et en mettant dehors celui qui s’est exprimé, croyez-vous que c’est le fils de l’homme qu’il rejette ?

Non, c’est le Saint-Esprit qui s’exprimait par la bouche de ce prophète.

Le blasphème se porte alors contre l’esprit qui a l’intention de délivrer. Il le lie et le chasse.

En s’attaquant ainsi à l’esprit saint, ils remettent les démons en liberté car ils coupent les liens que le prophète avait mis sur eux, en les dévoilant.

Plutôt que de s’associer à une délivrance, les blasphémateurs libèrent les démons, et ils resserrent les liens religieux.

Vous voyez tout est une question de lier et de délier dans le blasphème (comme dans le royaume de Dieu).

Mais les choses ne se passent pas uniquement sur terre, elles se font dans le ciel, en esprit.

Et un esprit lié est beaucoup plus difficile à libérer qu’un corps emprisonné.

Dans le ciel, il y a beaucoup plus de portes et de verrous cadenassés. Les murailles sont beaucoup plus hautes et larges.

(rappelons-nous la dimension du temple d’Ézéchiel, avec la largeur de la muraille qui mesurait une canne environ 3 mètres, 3 mètres d’épaisseur ?! Quelle muraille indestructible !)

Alors, tous ces blasphémateurs, ont suivi une voie ancienne très connue : la voie de Balaam.

Cet homme de Dieu qui faisait le bien en refusant absolument de maudire le peuple d’Israël.

Mais regardez bien la séduction de cet esprit religieux hypocrite et méchant.

Le roi Balak, roi de Moab, avait peur de la puissance d’Israël. Aussi il ne cessait de demander à Balaam de maudire Israël pour l’affaiblir et pour pouvoir le battre.

Mais par trois fois Balaam, refusa sa proposition. Son obéissance semblait sans faille. Rien ni personne ne pouvait apparemment  le forcer à émettre une seule parole maudissant un peuple que Dieu avait décidé de bénir.

Balaam interrogeait sans cesse Dieu pour savoir quoi faire ; sa foi semblait intègre et incorruptible, une foi exemplaire (en apparence). Et sa prophétie était vraie, elle témoignait d’un engagement réel pour Dieu et envers ses enfants.

Mais toute cela, n’était-il-pas un simple vernis ?

Car, au fond de lui Balaam brulait d’envie de détruire Israël, surtout au vu des honneurs et de la somme d’argent que lui proposait le roi de Moab.

Alors plutôt que de maudire en face Israël, ce mauvais serviteur de Dieu avait d’autres stratégies pour arriver à ses fins.

Il décida d’empreinter d’autres chemins. Même son ânesse l’averti en refusant de prendre ce chemin tortueux et inique. Balaam par trois fois la frappa violemment.

L’ange de Dieu parla alors à travers cette ânesse, en prenant une voix humaine, puis en se plaçant devant lui avec une épée pour lui barrer la route.

Mais rien à faire, l’ange ne pouvait rien face à la détermination diabolique de Balaam.

Où était alors sa crainte de Dieu ? Elle était bien fragile à ce moment-là.

Alors, ne pouvant maudire Israël, le prophète employa la séduction et il enseigna Balak à pousser les filles moabites à la fornication avec les fils d’Israël  (Nombre 25 :1 ; 31 :16)

En poussant les israélites à commettre des actes d’infidélités et d’adultères, Balaam maudit le peuple d’Israël et blasphéma ainsi contre l’Esprit saint, (qu’il n’arrêtait pas de bénir, pourtant en parole).

 

Cet exemple de Balaam montre encore plus la subtilité du blasphème qui dépasse les mots, qui va plus loin que des paroles de foi prononcées ; mais qui à travers des actes ignobles et cachés montre la profondeur et la détermination d’un cœur animé par le blasphème.

Le grand écart entre la parole de Balaam et ses actes est très impressionnant.

Ne soyons pas surpris, cette stratégie est d’un banal chez les blasphémateurs contemporains.

Ils louent le Seigneur avec des mots forts. Leur foi semble indestructible, ils prient sans cesse… et pourtant, ils ont un couteau, ou une corde, des armes blanches cachées derrière eux prêts à libérer les démons ou à bâillonner les serviteurs de Dieu.

Ne soyons pas impressionné par leur apparente piété. Ils sont comme Balaam d’une fourberie diabolique.

Dans les derniers temps, ils semblent sortir de partout. Soyons prudents et zélés et ne suivons pas leur voie qui mène à la perdition.

En effet, ils sont nombreux, celles et ceux qui pensent que les blasphémateurs en esprit ne représentent qu’un faible pourcentage de croyants infidèles ; Ce serait juste une petite élite de prédicateurs ou de théologiens sans scrupules.

 

Le chapitre 12 (12 nombre qui révèle le mal) se termine par les versets 41 & 42 où il n’est pas question d’un seul homme comme Jonas ou du seul roi Salomon, mais des gens de leur génération.

« Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront,… La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera,  ».

Qu’est-ce qui leur permet, eux, de juger ainsi les gens de leur génération ?

Eh bien, les versets nous l’expliquent : les hommes de Ninive comme la reine de Saba ont payé cher, très cher leur consécration, (Les hommes de Ninive « se sont repentis face à la prédication de Jonas », Jonas prophète d’Israël, lui qui brulait d’envie plutôt de les envoyés en enfer, il venait leur prophétiser l’heure de la repentance.« la reine de Saba vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon »),

Le sacrifice de leur repentance était exemplaire contrairement à la génération perverse qui n’a jamais, elle, accepté de payer un prix aussi fort qu’eux et c’est la raison principale de leur endurcissement.

Il ne veulent pas de l’or éprouvé par le feu, il veulent de l’or mais sans épreuve, sans effort.

Méditons, réfléchissons bien sur ces  deux exemples.  

Restons un moment à essayer d’imaginer ce que les habitants de Ninive et la reine de Saba pouvaient vivre et sacrifier.

Et ne balayons pas certaines questions clés comme : En quoi les hommes de Ninive ont été justifiés bien au-delà de Jonas et de la maison d’Israël ?

En quoi la reine de Saba est-elle justifiée bien au de-là de Salomon et de son royaume ?

La profondeur de leur justification peut nous aider à voir clair sur le niveau de notre propre consécration.

Car dans ces temps très troublés, nous avons tous besoin d’un collyre pour voir clair.

Amen