dimanche 27 août 2023

LE GRAND MINISTERE DE LA MERE

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Par Eric RUIZ

 

Je peux dire que ce message fait suite à un message très important (« la révélation du huitième jour », publié en décembre 2018), Ce message mettait déjà en lumière la vraie place de la femme et de la mère croyante. Je disais (pour résumer rapidement) que la mère consacrée permet la consécration de son fils ainé en retour ;


Que le récit biblique de bon nombre de prophètes le prouve ; et que cette grâce spéciale, Marie, mère de Jésus l’a reçue en étant bénie avec le fruit de ses entrailles, Jésus. Si bien que tant que des mères ne se sont pas consacrées pour Dieu, leurs enfants ne peuvent l’être à leur tour.

Avec ce nouveau message, je souhaiterais insister sur la mère comme étant le pilier de la famille et en particulier la famille chrétienne, (bien que pour les juifs c’est la même chose). Je n’ai pas dit le pilier du couple, mais celui de la famille. Dès que des enfants naissent, son rôle devient prépondérant.

La tradition juive fait d’elle celle qui transmet la judaïté. Cette tradition repose sur plusieurs faits bien réels qui montrent que la mère préserve l’identité juive. L’identité ne l’oublions jamais, elle se voit par les actes avant de l’entendre par la bouche, ou de l’écrire sur un registre.

Alors, cette identité juive, s’inscrit avec notamment les récits de Ruth la Moabite qui a joué le rôle de ciment dans la généalogie judaïque. Sa consécration a permis qu’elle soit rajoutée à la grande tribu de Juda en épousant Boaz ; mais surtout sa consécration a permis de mettre au monde un fils, Obed, qui sera le grand-père du roi David.

Ruth montre ce qu’est la mère pour un peuple : « Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent: Nous en sommes témoins! Que l'Éternel rende la femme qui entre dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui toutes les deux ont bâti la maison d'Israël! Manifeste ta force dans Ephrata, et fais-toi un nom dans Bethléem!  » (Ruth 4 :11).

À la lecture de ce récit, cela saute aux yeux, une mère consacrée est le bâtisseur de la maison de Dieu. Ce n’est pas rien.

fais-toi un nom dans Bethléem!  Les judaïtes attendent d’elle, qu’elle soit féconde et que des fils sortent de son union et qu’elle soit une bonne mère en consacrant ses enfants.

Ici, les noms de Ruth de Rachel et de Léa sont associés à cette construction de la maison d’Israël. Mais pourquoi pas Rebecca ?

Son rôle apparait tout aussi important. C’est elle après tout qui a mis au monde Jacob ; ce même Jacob qui changera de nom en devenant Israël. Rebecca a fait plus que cela même.

Rebecca femme d’Isaac a agi de façon décisive pour que Jacob soit choisi en tant qu’aîné à la place de son frère Ésaü, qui était l’ainée au départ, le jumeau né en premier.

Mais Rebecca n’a pas agi droitement, elle a agi avec des arrière-pensées, une intention détournée.

Car Dieu a pourtant dit à Rebecca qu’il sanctifiera l’aîné pour être son serviteur.

Mais la femme d’Isaac aimait beaucoup plus Jacob le cadet ; et sa préférence pour ce fils l’amena à concevoir tout un stratagème visant à tromper son mari Isaac.

-C’est elle qui triche pour que Jacob reçoive la bénédiction de son père. Elle habille Jacob avec les vêtements d’Ésaü.

-C’est elle qui alimente l’ambition de son fils, pour voler la bénédiction à Ésaü.

-C’est encore elle qui concocte un bon plat pour que son mari, Isaac, atteint de cécité confonde ses deux fils.

Le rôle de Rebecca est primordial pour que son fils préféré Jacob, déborde de confiance en lui et qu’il ait de l’ambition pour devenir le père des 10 tribus d’Israël (le berceau généalogique d’où sortira Jésus, fils de Dieu).

Rebecca et son ambition pour son fils va encore plus loin : c’est elle qui choisit la femme de Jacob.

Comment ?

En lisant la fin du chapitre 27 de la Genèse et le début du chapitre 28, on comprend comment à partir des lamentations de Rebecca auprès d’Isaac son mari, elle oriente directement son fils sur les filles de Laban, son frère. Isaac donne l’ordre à Jacob d’agir ainsi ; « Lève-toi, va à Paddan-Aram… et prends-y une femme d'entre les filles de Laban, frère de ta mère »… L’ordre vient du patriarche Isaac, oui ; alors que c’est Rebecca qui a tout manigancé en amont pour que cela arrive ainsi. C’est bien elle la gouvernante et régente de la famille.

Ce stratagème de Rebecca pour son fils préféré, ce type de relation mère-fils n’est pas exceptionnel.

Je sais que beaucoup d’enfants juifs y reconnaitront leur propre mère. Ce sont les mêmes actes. Elle les adore, les materne, les pouponne et vont jusqu’à s’immiscer dans leurs affaires, dans leur vie jusque dans leur couple ou dans leur mariage.

La leçon à retirer de cela est que : Rebecca a agi comme une insensée en voulant tout contrôler jusqu’à dire à son fils : « Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi! Écoute seulement ma voix,» (Genèse 27 :13)

La mère, qui voue une adoration sans faille à son enfant va, souvent inconsciemment, provoquer les traits de caractère de ce dernier. On pourra dire : telle mère tel fils.

Jacob a lutté avec Dieu comme sa mère l’a fait avant lui et devant lui.

Une règle se dessine : La mère, qui, elle-même est remplit d’ambition augmente la confiance et l’ambition de ses enfants, c’est indéniable.

Une mère non consacrée, agit par passion. Elle fait croître démesurément la confiance de son enfant qui se surestime, s’enfle d’orgueil ; Et elle le pousse à l’excès dans ses ambitions ; elle lui donne une soif intarissable de grandeur.

Elle agit alors comme un aiguillon. Elle pique.

Elle le fait comme le ferait un démon. Un démon met le feu dans le sang, il augmente l’énergie, la détermination à faire le mal. Eh bien, combien de mère pour leur fils ont tout fait pour qu’il affectionne à se battre pour réussir socialement.

N’ayons pas peur des mots : elles ont été le démon de leur enfant.

En parlant de réussite sociale, il est surprenant de constater le nombre important d’acteurs, d’animateurs de télé, de grands hommes politiques ou de grands lobbyistes, juifs ayant une mère ambitieuse, très protectrice, n’hésitant pas à s’ingérer dans leurs affaires. Elles font plus que de les surprotéger, elles les coachent. Elle est là à tout moment pour les enthousiasmer, leur redonner du courage, les relever quand ils baissent les bras et à les exhorter à aller plus haut et plus loin, ou encore à les recadrer dans leurs rêves et leurs ambitions.

Un grand humoriste juif disait dans un de ses sketchs : «non, ce ne peut être ma mère qui frappe à ma porte, parce que ma mère, elle, a les clés ».

Toutes ces vedettes ou ces grands hommes sont unanimes à les nommer en parlant d’elles : comme le principal pilier de leur réussite.

En fait, les enfants puisent leur énergie dans leurs mères, lorsqu’elle est protectrice et stimulatrice.

Mais la mère peut aussi exercer l’effet contraire de celui d’exciter l’ambition, d’enflammer les rêves, de susciter la convoitise chez ses enfants. Et en cela, je crois que c’est de cette manière qu’elle conserve et transmet la vraie piété au sein de sa famille.

Et c’est là, que la place de la mère, disciple de Christ, joue son rôle parfaitement. L’amour qu’elle a pour ses enfants doit être dirigé, maitrisée par le Saint-Esprit. Elle peut dans ces conditions, atténuer la passion et le désir de briller chez ses enfants.  Elle a alors le rôle de calmer les ardeurs pour que ses enfants reviennent à la réalité de la foi. Elle leur permet d’être plus modéré, plus tempérant, plus raisonnable et plus doux.

Je crois que la mère à ce rôle, cette mission même de pasteur dans sa famille. « Ne rejette pas l’enseignement de ta mère » (Psaumes1:8).

La mère apprend ses enfants à aimer, si elle-même est aimante à leur égard. Elle rassure, apaise, console, mais aussi elle recentre les émotions pour  plus de conciliation ou de réconciliation, plus de pardon, d’écoute et d’attention.

« Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai, vous serez consolé dans Jérusalem » (Esaïe 66 :13)

Une mère pieuse est le lien de consolation ; mais aussi de réconciliation familial lorsque des tensions surviennent dans la fratrie. Refuser de suivre cette voie remplie de sagesse, que la mère ouvre, fait de ses enfants des insensés : « Un homme insensé méprise sa mère » (Psaumes 15 :20).

Les femmes mères sont des modèles de foi pour leurs enfants.

Paul nous parle de ce modèle ainsi : « Les femmes de mêmes, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres (modérées), fidèles en toutes choses » (1Timothée 3 :11). La force du témoignage de la femme c’est : son modèle de piété au sein de sa famille.

Une mère pieuse, consacrée ne devrait avoir comme intention que de consacrer ses enfants, c’est le GRAND BUT de sa VIE.

 Anne a réalisé son grand but en consacrant le prophète Samuel ; Élisabeth a réalisé son grand but en consacrant Jean-Baptiste.

Marie, la mère de Jésus, son grand but a été de consacrer Jésus.

Or, une fois consacré, Jésus ne l’appela plus mère mais femme.  Pourquoi ?

Parce qu’il avait changé de relation avec sa mère ; parce qu’elle n’avait plus à s’insérer dans ses affaires.

Jean 19 :26 : « Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. ».

 

Le grand drame de beaucoup de croyants, c’est qu’ils n’arrivent pas à couper le cordon ombilical qui les relie à leur mère, même une fois converti. Leur mère reste omniprésente. Cette dépendance devrait les renseigner sur leur manque de consécration.

Un croyant converti se confie à son Père céleste. Il a arrêté de prendre ses conseils auprès de sa mère.

Car, la mère peut bâtir la maison de Dieu comme en être la principale destructrice.

Les récits bibliques étonnamment associent très souvent les rois de Juda avec leur mère. Le sens des noms sont donnés comme un signe de leur destin. Rebecca signifie : « ensorcelante, qui prend au piège » ; Elle a comme ensorceler son fils et pris au piège son mari.

Un autre exemple : « Achazia avait quarante-deux ans lorsqu'il devint roi, et il régna un an à Jérusalem. Sa mère s'appelait Athalie, fille d'Omri. » Que signifie Athalie ?

Affligée, affectée, atteinte d’un mal.

Cette femme, son manque de consécration a provoqué la chute de son fils. Elle est atteinte d’un mal qui excita Achazia à faire la guerre.

Lisons le verset qui suit : » Lui aussi marcha dans les voies de la maison d'Achab; car sa mère était sa conseillère à mal faire. ». Achazia ne régna qu’une seule année, après quoi il fut exécuté par ses adversaires.

Voilà les conséquences d’une mère non consacrée, sur son fils : Elle accélère sa fin.

Aujourd’hui, beaucoup de mères ne remplissent pas leur mission chez elle. Certaines sont absentes, d’autres dominatrices, castratrices, d’autres rejettent leur enfant ou les dévalorisent. La conséquence évidente, c’est le pasteur, le curé l’enseignant dans l’Église qui a pris ce rôle. Est-ce juste de le faire ?

De même, les mères exercent maintenant leur ministère pastoral dans l’assemblée auprès des frères et sœurs. Est-ce leur rôle ?

L’eau a été changée en absinthe (une plante provoquant des convulsions), elle n’est plus potable. Le bien est changé en mal.

La femme doit revenir à sa mission essentielle d’abord, en premier chez elle, dans son foyer.

Ce que nous révèle 1 Timothée 2 :15 va dans le même sens que la mission pastorale qu’elle a auprès des siens :

« Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. ».

Alors cette persévérance ne se fera pas sans douleur. Élever ses enfants se fera difficilement.

La malédiction que reçoit Ève : «  tu enfanteras dans la douleur » ne se borne pas strictement à l’accouchement. La venue même d’un enfant, sera douloureux pour la mère : l’assister, le soigner l’élever ne seront pas des tâches faciles pour elle. Pour l’homme son travail se fera à la sueur de son front ; eh bien, pour la femme devenir mère et exercer son rôle de mère se fera à la sueur de son front aussi.

Mais au final l’immense joie d’avoir pu consacrer les siens restera la plus belle couronne que la femme-mère aura acquise par sa persévérance à aimer sans rien attendre en retour.

Amen

dimanche 20 août 2023

LE GRAND PROBLEME DU CŒUR HUMAIN

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Par Eric RUIZ

 

Le cœur humain, c’est de cette façon que l’on nomme l’être intérieur dans la Bible. Mais l’hébreu leb, lebab signifie plus précisément : « le siège ou le sens de nos intentions ».

Le cœur possède des pensées, des intentions inexprimées et parfois inexprimables. Mais ces pensées sont très importantes car elles sont les vrais mobiles de nos actes.


Quand le prophète Jérémie dit que « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître? » (Jérémie 17:9).

Eh bien que veut-il dire précisément par cœur tortueux ?

Un cœur tortueux, c’est un cœur déloyal. Ce sont nos intentions qui sont déloyales et malhonnêtes. Le voilà ce cœur, qui se proclame juste et bon parce qu’il aime répondre aux besoins des gens, qu’il aime servir, aider, soutenir ; mais ce cœur cache son objectif premier qui est autre : C’est celui d’accroître sa richesse. Et par richesse on sous-entend les désirs tels que : l’auto satisfaction, la fierté, la bonne réputation, le pouvoir, le gain financier, la hiérarchie sociale, et pour finir un fruit de richesse en forme de maladie mentale ; la mégalomanie.

Cette déviance mentale, la mégalomanie, on l’a voit tous, chez les autres.

Qui n’a pas un exemple sous les yeux d’individus animés d’un désir constant de supériorité, un désir d’être admiré, tout en montrant un sérieux manque d’empathie ?

Mais, nous devons couper avec tous les clichés. Il n’y a pas que les Nebucadnestar, ou les despotes tyranniques qui ont cette tendance bien marquée.

 

Tout être humain a cette tendance innée à être narcissique.

 

Les stades du développement de l’enfant ont montré que très tôt l’enfant est égocentré et egocentrique, c’est-à-dire qu’il ramène tout à lui-même. Déjà à l’âge de deux ans, l’enfant a du mal à comprendre que les autres puissent avoir une autre pensée que lui.

Alors aspirer à se réaliser pousse à avoir de l’ambition ; et l’ambition dès qu’il s’exprime, ne demande qu’à grandir jusqu’à devenir dans certains cas démesurée. L’ambition est accrochée à notre vielle nature humaine puisqu’elle tire sa puissance dans le désir de l’autre.

 

Les désirs humains sont contraires à ceux de Dieu car ils ne sont pas linéaires. Dieu est intègre, c’est-à-dire qu’il prend, lui, un seul chemin qui est droit. Il ne fait aucun détour. Lorsqu’il dit une chose ou qu’il fait une chose, il n’a pas d’autres projets en parallèles qui servent un intérêt inavoué, bref, il n’a pas d’arrière-pensée ni d’intentions cachées.

 

L’homme naturel, complique tout ; Car, c’est plus fort que lui, lorsqu’il fait une action positive, il cherche comment cette action pourra lui être bénéfique autrement. Il cherche une plus-value pour lui-même d’abord.

Ne soyons pas des faux humbles en pensant échapper à ce genre de calcul. Le calcul se réalise souvent inconsciemment, sans qu’on en ait forcément eu le désir précédemment.

 

«  Le cœur a ses raisons que la pensée ne connait pas » nous rappelle justement le philosophe Blaise Pascal.

 

Celui qui fait une bonne action n’a sans doute, dans la plupart des cas, rien prémédité ; mais dans sa démarche s’ouvrira fatalement une porte lui étant personnellement destinée.

Alors bien-sûr, il y a une échelle d’addiction à ce genre de pensées parallèles ou d’arrière-pensées. Il existe bien des projets qui n’occasionnent aucun préjudice aux autres.

« J’ai rendu, par exemple, un service à une personne, cela m’a simplement conforté dans mon image d’homme bienveillant et attentionné ». Ça c’est le bas de l’échelle et on s’y accommode très bien ; Puis à l’autre extrémité de l’échelle, on trouve celui qui fait la promotion d’un médicament sachant que les risques de provoquer des dégâts graves voire mortels sont considérables. Les risques touchant la santé sont scandaleusement élevés. Mais voilà, le jeu des gains pour soi-même est trop fort et pousse à renoncer à faire marche arrière. La personne prend la décision de se laisser conduire par son ambition personnelle.

Arrivé à ce stade-là, l’arrière-pensée, les intentions profondes deviennent criminelles.

Pour notre Seigneur, celui qui chasse les prophètes de son assemblée dans la pensée profonde, dans l’intention de conserver et d’assouvir son autorité et son pouvoir, réalise le même crime.

Cette échelle des projets, des intentions du cœur montre en premier lieu ce que le livre de la Genèse dit « Je ne maudirai plus la terre, à cause de l'homme, parce que les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa jeunesse ».

Ces pensées du cœur, c’est un démon qui est là dès le début et qui reste peu offensif au départ. C’est juste l’égo qui est flatté, mais cet égo peut pousser au crime à la fin, puisque ce démon en attire d’autres beaucoup plus méchants.

Regardez ce que dit Jésus-Christ dans (Marc 7 :21-22):

« Car c'est du dedans, c'est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. »

Voilà pourquoi le prophète Jérémie emploie le mot « méchanceté » pour qualifier l’état du cœur tortueux ; car les démons attisent la méchanceté jusqu’à ne plus donner mauvaise conscience à celui qui place son bien être au-dessus de la vie (de l’existence même) des autres. Le mépris de l’autre devient total ; et l’amour de soi colossal.

D’autres traductions bibliques n’emploient pas forcément le mot « tortueux ».

Pour la version Martin : « cœur rusé désespérément malin » ; pour Darby : « cœur trompeur par-dessus tout, et incurable ».

Ces versions sont encore plus radicales que celle de Louis Segond (celle du cœur tortueux). Elles nous renvoient au cœur diabolique, qui ne peut plus changer puisqu’il est incurable.

Quand à Jésus-Christ, il nous dévoile ce cœur situé à l’extrémité de l’échelle ; ce cœur qui ne se soucie plus que de lui-même et qui a perdu toute empathie et compassion: » le cœur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, » (Matthieu 13 :15).

Quand Jésus parle de croyants endurcis à ce point, il reprend ce qu’Esaïe dévoilait d’Israël. Il met en garde le cœur qui s’est tourné vers Dieu.

Ce cœur n’est pas à l’abri du danger, surtout si les racines de sa foi sont peu profondes.

Jésus ne parle pas d’exceptions, il parle à une foule nombreuse et pour une foule qui ne comprend rien à ses paraboles parce que leur cœur les a rendues aveugles.

Alors, Dieu ne nous demande pas de combattre notre vielle nature en optant pour une méthode qui chasserait nos arrière-pensées, nos mauvaises intentions. Il sait que c’est impossible.

Il n’existe aucune méthode humaine qui puisse chasser la nature humaine.

Aucune idéologie politique, philosophique ou religieuse ne peut réussir à changer les narcissiques (que nous sommes à des degrés différents). La peau du léopard reste avec ses tâches noires quoiqu’il fasse. Par conséquent se persuader d’agir avec bienveillance et générosité peut au mieux freiner ses ardeurs, pour un temps, mais c’est tout.

Quand un lion dort, il parait paisible et inoffensif, mais cela reste un terrible prédateur.

Eh bien, quand la sensibilité humaine est atteinte, que l’on devient insensible aux malheurs des autres, insensibles à leur besoin, à leur souffrance… alors plus rien ne peut enfreindre la progression du mal. L’instinct de prédateur est aiguisé.

L’autre ne devient plus sujet à nous émouvoir. C’est le moment de laisser libre cours à ses pulsions destructrices.

Les œuvres de la loi, que Moïse a reçues, elles aussi ont une portée restreintes.

Elles servent c’est indéniables ; D’abord en reprécisant l’attente de notre Seigneur. Il ne se contente pas d’un cœur à moitié purifié. Il commande (Deutéronome 30 :10) : « Tu reviendras à l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme. ».

De plus, la loi sert à mettre la lumière sur notre état d’âme, en révélant nos arrière-pensées, nos intentions dissimulées ; parce qu’elles révèlent à qui notre cœur s’est attaché (à Dieu ou à mammon ?).

Quand un Israélite n’obéissait plus aux commandements de l’Éternel, il montrait alors un cœur endurcit.

Or, si ce cœur est obéissant, c’est qu’il est attaché à Dieu, c’est qu’il reçoit ses paroles. Mais attention, c’est un état qui ne nous change pas définitivement, puisque les péchés partent et reviennent comme le flux et le reflux des marées.

Je pense que l’on commence à comprendre pourquoi tous les prophètes sont unanimes dans ce combat personnel à crier : « briser vos cœurs ! » à chaque endurcissement.

Le retour à la sensibilité ne peut se faire qu’à travers ce brisement.

Mais le brisement d’un cœur ne suffit pas à lui seul à le rendre pur à jamais. Cela ne suffit pas à changer la permanence de l’âme.

Le cœur devient pur, mais pour combien de temps ?

Sans Jésus-Christ, le cœur est toujours là à nous imposer ses ruses.

Il nous renvoie la pureté alors qu’il est corrompu.

Il est trompeur en nous montrant alors une fausse humilité, une fausse compassion, une sanctification qui n’en est pas.

Il nous fait croire que notre fond intérieur a véritablement changé parce qu’il est oint de l’esprit de Dieu ; alors que les arrière-pensées sont, elles, bien revenues.

Je le répète, mais c’est important, le temps et les épreuves sont là pour révéler la valeur de notre sacrifice.

La mise en garde faite aux Hébreux reste toujours la nôtre aussi : « Seulement fais bien attention à toi ! Veille attentivement sur toi-même tous les jours de ta vie, afin de ne pas oublier ce que tes yeux ont vu et de ne pas le laisser sortir de ton cœur ! Enseigne-le à tes enfants et à tes petits enfants » (Deutéronome 4 :9)

Enseigne-le, mais quoi donc ?

À Veiller attentivement sur toi-même tous les jours de ta vie,

Tout le livre du Deutéronome est un appel à veiller sans cesse sur son cœur, sur le sens profond de ses intentions, afin que son cœur reste pur.

Car combien de chrétiens pensent que malgré leurs arrières pensées, ils continuent néanmoins à être agréer et bénis de Dieu ?

Deutéronome 29 :19 est clair là-dessus : «  Que personne, après avoir entendu les paroles de cette alliance contractée avec serment, ne se glorifie dans son cœur et ne dise: J'aurai la paix, quand même je suivrai les penchants de mon cœur, et que j'ajouterai l'ivresse à la soif. »

Ne soyons pas léger, en s’accommodant d’une paix qui nous convient ; la soif : c’est l’intention connue. Mais l’ivresse, c’est le penchant de son cœur, c’est le mobile véritable qui est resté caché jusqu’à ce qu’il soit devenu visible.

Il n’est malheureusement pas rare de voir des croyants revenir à ce qu’ils ont vomi en se targuant quand même d’être des saints.

Ils retombent dans les mêmes péchés qu’autrefois.

Pourquoi ?

Parce qu’après avoir été brisé, après que nos actes aient montré plus que de l’empathie, de la compassion, après que Christ nous aient entièrement purifié ; notre cœur nouveau doit encore veiller sur lui-même.  

Les 7 lampes de notre chandelier doivent nous éclairer continuellement. Elles doivent nous illuminer intérieurement sans jamais s’éteindre, comme cela se faisait dans le tabernacle. Mais souvenons-nous qu’elles s’éclairaient les unes après les autres. Que le temps joue son rôle. La lampe de la fidélité ne s’allume qu’avec un cœur continuellement pur. Une huile coulant à toute heure.

Parce que le tentateur est endormi, mais il n’est pas détruit. Dans la réalité, ceux qui persévèrent dans des actes de justice portent un fruit. Ce fruit se voit parce que le mal tant à s’éloigner de plus en plus pour qu’à la fin, ce témoin fidèle ne succombe plus à la tentation.

Ce nouvel être qui est baptisé dans l’esprit saint, qui est adopté par le Père, peut alors manifester un cœur d’Agneau, le cœur de notre Père qui est au ciel.

Ce cœur d’Agneau est le but du disciple. Le lion, le prédateur que nous étions dans notre enfance, ce symbole de la force intérieure et de l’ambition est toujours là, mais son cœur a changé, ses intentions aussi, il a un cœur sans arrière-pensées, un cœur d’Agneau.

Il a tout du revêtement du lion mais son caractère en fait un agneau, un être de sacrifice, doux, docile et aimant, n’ayant d’autre ambition que de servir son Dieu.

Je terminerais par 1 Corinthiens 13, ce fameux passage sur l’amour pur. « Si je n’ai pas l’amour (la charité, cet amour agapeo) je ne suis rien »

« L’amour ne soupçonne pas le mal ». Eh bien, L’amour pur ne juge pas son prochain, il ne le condamne pas, il n’a aucune mauvaise pensée sur l’autre. Il attend patiemment, sans aucune arrière-pensée, que le Saint-Esprit dévoile la vérité.

Amen

dimanche 13 août 2023

LE GRAND REVEIL SPIRITUEL DES AMES

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Par Eric RUIZ

 

Il y a un sujet qui revient souvent sur les ondes chrétiennes : c’est celui du réveil des âmes.

Une foule d’adeptes attend et aspire toujours à un phénomène de grande ampleur touchant les âmes sanctifiées, comme celles en perdition. On le prêche et on se prépare à le voir très prochainement.

Les Églises attendent cela avec impatience, comme chaque croyant d’ailleurs.

Le réveil spirituel est placé au même niveau que le retour du Seigneur. Quand Jésus reviendra affirment-t-ils, ce sera un grand jour de réveil pour tous.

 

Mais qu’entendent-ils précisément par réveil des âmes ?

 

À en voir les différents commentaires sur les réseaux sociaux on se noie littéralement dans beaucoup de détails. Pour certains, le REVEIL est un mouvement qui amènera la paix ; pour d’autres, c’est la prise de conscience que Christ est Dieu et qu’il est notre destinée ; ou encore : c’est le même phénomène qu’a connu l’Église primitive à Jérusalem ; ou bien c’est quand son propre cœur commence à battre pour les choses de Dieu ; C’est la grande épreuve de l’amour pour Dieu ; C’est le baptême du Saint-Esprit ;  C’est le moment où l’on abandonne ses péchés, etc….

Consécration nouvelle, repentance, conversion, baptême d’esprit, baptême de feu, nouveaux dons spirituels…

Une suite impressionnante de mots sont employés… mais ce qui est frappant : c’est cette part de vérité qui émane dans toutes les bouches et en même temps cette confusion générale, qui montre en tous les cas que le croyant en a perdu son latin et qu’il ne sait plus ce qui est simple et essentiel dans la foi.

« Qui embrasse trop, mal étreint » dit le dicton bien connu.

En clair : Trop de connaissances mal employées et en surabondance nuisent à la connaissance.


Pourquoi assiste-t-on à une telle confusion généralisée ?


Parce que l’Église des nations est enténébrée.

Je vais vous donner ce que je crois par le Saint-Esprit : Le réveil des âmes existe, oui, mais: « c’est d’abord un ETAT D’URGENCE.

La Bible emploie la trompette, le shofar pour montrer le sursaut, le bon en avant qu’occasionne un tel son puissant touchant le cœur comme l’oreille.

La mémoire nous revient alors subitement sur nos fautes, et la vérité devient une évidence pour chacun.

Pour illustrer mes propos, je vais prendre l’exemple du Juge Gédéon (livre des Juges chapitre 7 :19).

Gédéon commanda à sa petite armée de 300 hommes de sonner du shofar en arrivant aux abords du camp ennemi. Puis tous les combattants de Gédéon devaient briser leur cruche, faisant apparaitre la lumière de leurs flambeaux.

Ces différents symboles décrivent ce qui se passe à l’intérieur de la personne lors d’un réveil des âmes. Le shofar : l’alarme du réveil, l’état d’urgence, le sursaut d’énergie; la cruche brisée : le cœur brisé, et la lumière des flambeaux, la vérité sur nous-mêmes qui sort du cœur.

 

Par conséquent, avant de parler de baptême d’esprit ou de feu, avant de parler de détails de cœur, d’impressions, de dons spirituels, le premier mot est celui de REPENTANCE, manifestée par la conversion (un changement radical de notre façon de penser et d’agir).

Pour en revenir au récit sur Gédéon, ce dernier a agi complètement à l’opposé de ce que ferait un soldat. Sans armes, uniquement avec des shofars, des cruches et des flambeaux, il a mis en déroute avec sa minuscule troupe, une immense armée ennemie.

Quant à Paul, inspiré du Saint-Esprit, il parle du réveil spirituel…en ces termes :

Romains 13 :11-13 et 14

«… c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. 12La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière13Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. 14Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. ».

C’est de cet évangile-là que nous avons besoin aujourd’hui pour nous réveiller.

Avec Paul, les choses sont claires. « C’est l’heure de vous réveiller » : Il n’y a plus de temps à perdre, il faut sortir du sommeil spirituel rapidement. Ensuite, la repentance, qui prouve que le réveillé est sorti de son sommeil, elle n’est pas l’affaire d’une seule expérience.

Quand Paul emploie ces mots : « le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru », il veut bien dire que le temps du début de la foi n’était pas encore un aboutissement, une fin en soi, et que maintenant il y a une urgence à se repentir une nouvelle fois.

D’ailleurs, Paul ne se place pas en donneur de leçons, il s’implique dans cette conversion collective qu’il annonce comme essentielle. Il emploie la première personne du pluriel : le « nous » ; « Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, ».

 

Il n’y a pas si longtemps de cela, un croyant me demandait comment reconnaître si un réveil des âmes a bien eu lieu ?

 

Revenons à Gédéon. Lorsque sa petite troupe sonna du shofar, que la cruche brisée et les flambeaux lumineux apparurent partout autour du camp, l’ennemi qui avait pris possession d’Israël prit la fuite ou bien les soldats effrayés s’entretuèrent, où ils tombèrent dans des embuscades. En fin de compte, toute l’armée fut en déroute et finit par quitter Israël. Ce récit fait office de symboles, qui nous montrent aujourd’hui, ce que font les démons chez les gens : Ils fuient face à un réveil spirituel.

Nous avons quelques références. Par exemple, au début des années 1900-1905, au Pays de Galles, le taux d'alcoolisme chuta de moitié. Il y eut une vague de faillites, mais il s'agissait dans presque tous les cas des bars et des bistrots qui se vidaient au profit des églises.

Eh bien, ce sont ces signes qui devraient nous mettre sur la voie d’un réveil spirituel.

Ce n’est évidemment pas une cure de désintoxication qui a entrainé un tel réveil, c’est l’Esprit Saint qui convainc de péché et qui ôte l’envie de boire. La bouteille d’alcool a été brisée tout comme les soldats ennemis de Gédéon.

 

Il y a évidemment d’autres indices dont parlent Paul, excès d’ivrognerie, (certes, mais aussi) de luxure et d’impudicité, des querelles et des jalousies : Par conséquent, des excès, des addictions en tout genre que l’on remarque ici et là, chez ceux qui ont la foi en Christ dans l’empire romain.

La baisse des divorces et des séparations chez les croyants aussi, cela devraient être un indice de taille pour notre époque, comme aussi la baisse des maltraitances dans les familles, comme l’effondrement des plaintes pour harcèlement.

Tous ces indices devraient marquer le temps, à un moment donné de notre époque moderne.

Quand la lumière paraitra, les changements de comportement et d’habitude deviendront des indices chiffrables, mesurables.

 

Or, je me dois d’enfoncer le clou encore une fois :

 

L’Église actuelle se croit riche, et attend plutôt un réveil spirituel de satisfaction, à l’instar d’une cérémonie de récompenses et de louanges faites à leur égard. Ils s’attendent plutôt à entendre une voix leur dire « bravo et félicitations bon et fidèle serviteur entre dans la joie de ton maître ».

Les croyants sont pour beaucoup des vierges folles (je fais référence à la parabole de Jésus).

Par leur comportement empreint d’une fausse piété, ils s’attendent à un réveil par la louange et l’adoration.

Or, pour la plupart ce sont des cœurs qui ne plaisent pas au Seigneur et qui pensent chasser leur malheur en prophétisant le bonheur à venir.

 

Alors maintenant : se réjouir parce qu’un réveil va se faire à grande échelle et que nous serons, nous, chrétien engagé, forcément partie prenante, c’est un peu faire des raccourcis faciles.

 

Le fait que le réveil des âmes se fasse à grande échelle est déjà synonyme de jours difficiles, de moments très douloureux. Et ces jours ont déjà débuté.

Des jours difficiles même pour celles et ceux qui se croient saints et irréprochables.

Esaïe 51 :17 : « Réveille-toi, réveille-toi! Lève-toi, Jérusalem, Qui a bu de la main de l'Eternel la coupe de sa colère, Qui a bu, sucé jusqu'à la lie la coupe d'étourdissement! ».

 

La Jérusalem est cette femme croyante, sainte, en apparence irréprochable, et représentée aussi par l’Église qui se voit réveillée pour réaliser que son épreuve fait suite au vin de la colère de Dieu ; que son étourdissement provient de son infidélité et non de l’ivresse du Saint-Esprit.

 

Ensuite, il ne faut pas perdre de vue que c’est dans les jours difficiles que le malheureux crie. « Quand un malheureux crie, l'Eternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses. » (Psaumes 34 :6).

« Parce que les malheureux sont opprimés et que les pauvres gémissent, Maintenant, dit l'Eternel, je me lève, J'apporte le salut à ceux contre qui l'on souffle » (Psaume 12 :5).

Les mots : Malheureux, Détresse, Opprimé, Gémir devraient chacun pris à part, nous mettre la puce à l’oreille concernant les temps mauvais qui s’annoncent. Ces moments sont destinés dans une première partie, à pousser le malheureux dans ses retranchements, qu’il ne puisse plus dire : cette épreuve est surmontable ! Parce qu’il criera à Dieu toute sa détresse.

Le CRI est la première action amenant le réveil. 

-Ce cri correspond au premier tonnerre (des 10 tonnerres d’Apocalypse 10).

Car au moment du cri les yeux s’ouvrent, et ils s’ouvrent sur soi-même. La lumière éclaire celui qui se réveille et qui hurle.

-Il s’en suit après coup un deuxième tonnerre, une véritable transformation par le comportement du réveillé qui abandonne le mal.

-Au troisième tonnerre le réveillé s’est débarrassé de ses dettes faites aux autres, comme de celles qu’on lui a faite ; en un mot il a fait des actes visant à aider les autres et à se réconcilier avec son entourage. Paul toujours aux Romains dit :

« Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. »

Parce qu’au final, les fautes lavés (celles dont on s’est détournées) et celles visant le rétablissement d’une relation juste seront les actes justifiées par Dieu.

Ainsi le réveillé, une fois lavé et justifié pourra être purifié de ses fautes selon ce que dit les écritures.

« Si nous confessons nos péchés, il (Christ) est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. »(1 Jean 1 : 9)

 

Maintenant, pourquoi ne doit-on pas croire les réveils qui ont été recensés et qui le seront encore par les Églises publiques ? En quoi sont-ils obsolètes ?

 

Parce que ces mouvements religieux recensent leurs nouveaux membres comme étant issus des réveils. Elles oublient consciemment ou inconsciemment, que parmi les dissidents, les rejetés et les indésirables, ou les soi-disant fauteurs de trouble figurent des réveillés en grand nombre.

Elles se refusent à considérer un réveil autrement qu’au sein même de la structure et de l’enceinte du bâtiment Église. Un réveillé, c’est un baptisé inscrit sur leur registre. Il ne peut être un électron libre. Il est forcément rattaché à un mouvement religieux.

Nous sommes dans la même logique que pour l’Histoire. Elle est racontée par les vainqueurs. Et les vainqueurs ne souhaitent pas que les vaincus aient leur place et leur nom au sein de leur mouvement de réveil.

 Or lorsque Jésus dit  «Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux!
11Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi ». Jésus ne montre-t-il pas des réveillés hors du système mis en place par l’homme ? Ces réveillés-là ne seront à coup sûr pas pris dans les statistiques des mouvements religieux. Ces outragés ont été des outrageux pour ces mouvements religieux.

 

Alors, oui un grand réveil est attendu et plus que cela même, il est attendu comme une grande espérance. Ce sera la révélation des fils de Dieu dont la nature toute entière soupire après son avènement. Un grand réveil  à coup sûr transformera la société civile la rendant plus juste et plus paisible, mettant fin à tant de querelles, de jalousie et de convoitise chez les uns et les autres.

 

Pour finir, je dirais comme Paul « Marchons dans la lumière, honnêtement, loin du mal et des excès en tout genre, (sans se voir plus saint que les autres) ».

Amen

dimanche 6 août 2023

LE MALHEUR ATTEINT SOUVENT LE JUSTE, MAIS L’ETERNEL L’EN DELIVRE TOUJOURS

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Par Eric RUIZ

 

Un temple est d’autant plus solide que ses fondations sont profondes. Si nous sommes des êtres animés de qualités profondes et non superficielles, nous aimons et recherchons par conséquent, tout ce qui possède de la profondeur. Et notre foi peut alors avoir de solides fondations. Chercher sans cesse à, donner du sens à ses prières, est la preuve d’une telle profondeur en soi.


« Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre toujours. » (Psaumes 34 :19).

Ce verset fait souvent écho chez le croyant, qu’il soit de confession juive comme de confession chrétienne d’ailleurs. Dès que survient un malheur, sa prière va dans ce sens.

Je me rappelle l’avoir répété dans mes prières lorsqu’une maladie ou une mauvaise nouvelle m’arrivait ; ou lorsque je n’arrivais plus à surmonter un problème.

Et cela me faisait du bien parce que je mettais alors toute ma conviction dans cette délivrance qui devait arriver comme une fatalité dans ma vie ; une délivrance légitime, parce qu’elle répond à une personne de foi.

Je rabâchais ces mots (Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre toujours. ), je les répétais inlassablement comme une victoire déjà acquise ; comme aussi pour exorciser le malheur qui m’arrivait, qu’il parte vite et loin, et surtout que ce malheur ne me laisse pas dans la détresse, qu’il ne me tire pas vers le bas. Que ma paix et ma foi continuent à exister.

J’avais, il faut le reconnaître, peur pour mon témoignage, peur de montrer des faiblesses, là où au contraire je devais montrer une force intangible.

J’avais auparavant, parlé de ma foi à « des inconvertis » (c’est de cette  façon qu’on appelait celles et ceux qui ne croient pas en Dieu), et je ne voulais pas  leur montrer un manque de foi, par une défaillance quelconque. Je ne voulais pas qu’à cause d’une mauvaise attitude, je puisse leur donner une raison de se détourner de Dieu. Je me devais de rester digne et stoïque dans l’épreuve.

Je sais que je n’étais pas le seul à vivre l’épreuve ainsi et ce combat n’était, c’est vrai, pas facile. Je devais sans cesse lutter avec cette « vanité de la foi », qui consiste à se montrer victorieux même dans la détresse.

Mais, j’ai vu que « l’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, j’ai vu qu’il vient sauver ceux qui ont l’esprit dans l’abattement ». Ce qui est d’ailleurs mot pour mot le verset précédant le Psaume 34 :19 qu’on vient de lire.

Dieu est fidèle, il vient au secours du malheureux.

Mais, j’ai compris une voie de sagesse par excellence. Si nous avons joué double jeu avec Dieu, notre délivrance est partielle. Elle n’est pas totale, parce que nous ne sommes alors pas justifiés par le Seigneur.

En fait, le malheur sera vécu très différemment si nous avons été fidèles dans notre foi ou si nous avons caché une infidélité à son égard.

En soi, ce n’est pas le malheur qui est terrible, c’est comment nous le traversons de l’intérieur.

Si je regarde au malheur qu’a traversé Joseph le fils de Jacob, qui a été trahi, d’abord par ses frères puis abandonné, prêt à mourir dans une citerne ;

Vendu comme esclave ensuite aux Égyptiens, puis emprisonné plusieurs années, car à nouveau trahi par la femme de Potiphar (officier de Pharaon), le traitant d’avoir essayé de la violer (parce qu’il se refusait à elle)… on peut dire que son épreuve est horrible par son injustice, sa dureté et sa longévité. Le fils préféré de Jacob n’a véritablement pas été épargné.

Et pourtant, on ne voit jamais Joseph se plaindre de son sort, ni prier chaque jour « que l’Éternel le délivre de son malheur !» ; Où le voit-on tomber dans une détresse comme celle qu’a exprimée Job par exemple ? Au contraire, le texte de la Genèse nous dit que « l’Éternel était avec lui et donnait de la réussite à ce qu’il faisait ».

Non, Joseph a été TOTALEMENT délivré de son malheur. D’abord en devenant le bras de commandement de Pharaon, mais pas seulement…

La preuve profonde est qu’il n’a rien gardé de mauvais dans son cœur. Il n’a jamais eu cet esprit revanchard ; Ni contre la femme de Potiphar  ni vis-à-vis de ses frères. Il les a tous pardonné malgré l’abominable complot dont il a été l’objet ; la preuve étant qu’il les a comblé de bénédictions, lorsque des dizaines d’années plus tard ils sont venus en Égypte faisant face à une famine terrible.

Alors, Joseph a-t-il été gâté par la nature, avec un caractère plus fort que les autres?

Ou bien a-t-il reçu une onction supérieure à celle que nous pouvons recevoir de Christ aujourd’hui ?

 

Ce que je crois, n’est pas le résultat d’une simple prise de conscience ou d’une révélation, ce que je crois m’a valu de passer par différentes épreuves.

Ma vie de foi m’a fait comprendre mes différents choix et elle m’a ouvert les yeux sur les épreuves qui arrivaient ensuite.

Les épreuves où j’ai été à moitié délivré se sont faites parce que ma foi était empreinte de tiédeur.

Celles où j’ai été délivrées totalement, celles qui m’ont valu de traverser la tempête sans sombrer, ont été celles où j’étais proche de Dieu, en étant intègre, en observant sa loi sans compromis, ni faux semblants.

 

Une épreuve où j’ai été totalement délivrée :

Quand ma mère est décédée, c’est un être très proche de moi qui est parti. Un cordon d’amour indestructible nous liait et nous lie toujours.

Ce malheur, j’en ai été TOTALEMENT délivré, pas plusieurs semaines, plusieurs mois ou plusieurs années plus tard, non…  délivré sur le moment même.

Dieu a instantanément fermé et recousu la plaie qui était dans mon cœur. Ma tristesse, c’est même transformée en joie. Joie de la revoir très prochainement, joie de la savoir dans le lieu qu’elle espérait, joie provoquée par le Saint-Esprit.

 

Ensuite, il y a une autre sagesse à saisir :

 

-Pour celui qui n’est pas entièrement délivré de son malheur, sa destinée ne suivra pas pour lui un chemin d’évolution. Il ne connaitra ni la joie de la réussite, ni  l’accomplissement de sa foi. Il n’aura plus cette impression d’hériter des bénédictions célestes. Il aura même la terrible impression de tourner en rond ou de piétiner sur place. Pourquoi ?

Parce que son cœur aura toujours de l’amertume. Il sentira comme un gout amer après chaque fête, après chaque célébration ou au retour de chaque cérémonie. Il aura toujours un pincement au cœur, un relent de tristesse intérieure ; comme aussi des images douloureuses du passé lui revenant à l’esprit, lors de nouvelles rencontres par exemples ; et même en formulant de nouveaux projets, il ne pourra totalement se réjouir.

Il ne pourra jamais se réjouir complètement du bien qui lui arrive.

Ce constat n’est pas du tout le même pour celui qui a été entièrement délivré.

-Celui qui est totalement délivré est heureux dans son activité. Il est heureux parce qu’il a plongé les regards dans la loi parfaite et qu’il s’est mis à l’œuvre. Lire la Bible, l’écouter, méditer sur elle ne suffit pas. Dieu ne nous justifie pas pour cela. L’apôtre Paul insiste bien sur ce point dans la lettre aux Romains : « Seuls ceux qui mettent en pratique la loi de Dieu sont justifiés » ; Et ce bonheur d’être justifié se voit. Il est visible par le fait de progresser toujours davantage : PROGRESSER, ce verbe est synonyme d’enrichissement dans la bible ;  

« C'est la bénédiction de l'Éternel qui enrichit (qui fait progresser), Et il ne la fait suivre d'aucun chagrin ».

Ce proverbe de Salomon, que nous trouvons dans le livre des Proverbes au chapitre 10 verset 22, je le comprends tellement différemment aujourd’hui :

La délivrance est totale si nous n’avons plus aucun chagrin dans le cœur.

Si nous ressentons encore de mauvaises ondes comme on dit, ou que nous souhaitons nous préserver d’ondes négatives, c’est que la bénédiction n’est pas totale. Elle a été suivie par un chagrin, par une douleur, une souffrance aiguë qui dure intérieurement. Les plaies du corps ont certes cicatrisé, mais celles du cœur demeurent grande ouvertes.

Voilà les sentiments qui sont synonymes de chagrin : l’aversion, l’hostilité, l’inimitié, la rancœur, la colère, les remords, la jalousie, l’abandon, ou encore le sentiment d’injustice.

Toutes ces impressions demeurent et font souffrir et elles empêchent toute progression au disciple.

Quelle leçon avons-nous à comprendre de cet enseignement ?

 Eh bien, que « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, » nous dit Paul dans la deuxième lettre à Timothée chapitre 3 verset 16.

Dieu souhaite-t-il nous montrer que notre délivrance partielle, suivie d’un chagrin est forcément notre condamnation ?

Souhaite-t-il-nous révéler que nous sommes l’ivraie de la récolte en étant encore tourmenté ?

Ou bien souhaite-t-il nous tendre une nouvelle fois la main pour nous montrer notre erreur, notre égarement et la porte que nous devons pousser pour entrevoir un nouvel avenir ?

Le verset qui suit, le 17 est clair quant aux intentions du Saint-Esprit: C’est « afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. ».

Si l’objectif est l’être accompli en Dieu, cela veut bien dire que le Seigneur ne prend pas plaisir à nous voir nous priver de sa totale bénédiction. Il prend plaisir à notre évolution, à nos changements de cap, à notre conversion ou reconversion. Il aime nous voir quitter les ténèbres d’un pas ferme et décidé.

Nous venons de le lire : « toute écriture inspirée de Dieu est utile… pour corriger (pour nous corriger) ».

Clairement, de l’injustice nous passons à la justice ; De l’égarement nous passons à la clairvoyance ; de la tristesse à la joie.

Le disciple s’il veut être accompli ne peut se passer d’une telle correction. Il ne peut se satisfaire d’une demi-bénédiction.

Il ne peut être déchiré par deux sentiments opposés : par la joie d’un côté et la tristesse de l’autre.

Par conséquent, si nous sommes encore partagés et chagrinés, c’est que notre délivrance est partielle, c’est que notre cœur nous condamne.

Nous avons besoin d’un brisement et d’une véritable conversion.

Nous aurons beau dire et prier avec insistance que : « Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre toujours »Rien de profond ne se passera. Les oppressions continueront à nous habiter et la morosité sera notre quotidien.

Amen