dimanche 26 juillet 2020

Nombre 15 : COMMENT SERVIR DIEU

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Par Eric Ruiz
Comprendre comment servir Dieu nécessite de comprendre comment on croit ou on a cru le servir. Il y a des credo à casser, des préjugés à brûler et surtout, il n’y a rien à apprendre mais à être, c’est tout le sens du nombre 15 dans la Bible.

La semaine dernière, j’ai répondu au désœuvrement d’un croyant, comme un appel de détresse, qui me disait ne plus comprendre quoi faire, lui qui donne tant pour les autres. Qu’a-t-il fait de mal ? N’est-il plus dans le service divin en ouvrant sa porte aux démunis ?

Eh bien curieusement, pendant notre échange je lui ai dit le contraire.
« Occupe-toi de ton âme, d’abord ! ».
C’est le premier service divin, celui de Genèse 2 :15  (nous avons à cultiver et à garder notre âme )
 « L'Eternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. ».

Donc, nous devons retourner au jardin d’Eden pour y servir Dieu.
Mais l’attitude est hélas très différente de celle que nous entendons fréquemment. Job 16 :15 évoque au départ un brisement terrible : « J’ai cousu un sac sur ma peau ; j’ai roulé ma tête dans la poussière ».
  •  Servir Dieu
« Servir Dieu » a longtemps été enseigné avec de faux paradigmes.

Pour ceux qui se regardent comme une élite : être serviteur de Dieu, c’est un ministère convoité, qui consiste surtout à prêcher la parole…mais avec quelles intentions ?
« Quelques-uns, il est vrai, prêchent Christ par envie et par esprit de dispute…»(Philippiens 1 :15) ;
Et pour les autres : servir c’est : l’assiduité aux cultes, la persévérance dans les dîmes et les offrandes, la lecture et la méditation de la Bible, la prière quotidienne, l’hospitalité envers tous, etc.
Bien-sûr, ces dernières choses ne sont pas mauvaises en soi, mais elles ne sont pas essentielles. (ouh là, là, je ne vais pas me faire des amis en disant cela).

Ce qui est essentiel dans le service divin, c’est d’abord de pratiquer et de persévérer dans ce qui est juste (j’en ai parlé avec le nombre 13 la semaine dernière.
« Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité » (2 Timothée 2 :15)
« C'est une joie pour le juste de pratiquer ce qui est droit, ». (Proverbes 21 :15)
Pratiquer ce qui est droit, c’est quoi ?

Eh bien cela fait référence à soi…et c’est un commandement :
«… que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants. » (Colossiens  2 :15) La paix de Christ est le premier miracle que l’on reçoit et que l’on cultive, pas seul mais à plusieurs.
Nous devons l’enseigner.

Par conséquent, comment, allez témoignez, enseigner, aider autrui, sans la paix en Christ ? Si nous ne l’avons pas, c’est que notre témoignage est faux, nous montrons un faux visage. C’est l’hypocrisie et non la vérité que nous proclamons, alors !
« Car c'est la volonté de Dieu qu'en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, » (1Pierre 2 :15)

Qu’est-ce qu’un homme ignorant et insensé ?

- L’ignorant revient à être assidu aux cultes (c'est bien), mais en ayant un jugement de valeur contre son frère ;
-L’insensé revient à donner des offrandes (c'est bien), mais pour se déculpabiliser d’avoir fermé son oreille au cri du pauvre ;
- L’ignorant revient à lire sa Bible (c'est bien), mais en se voyant plus saint que les autres ;
-L’insensé revient à prier ( c'est une très bonne chose), mais pour réclamer justice pour lui-même ou
- L’ignorant revient, encore, à ouvrir sa porte à un pauvre (c'est bien); mais qui profite de sa condition et qui critique la sainteté.

Combien se présentent devant Dieu pour le servir, mais sont ignorants et insensés car, ils ne sont pas purs, parce qu’ils ne sont pas entier ?

Ils leur manquent toujours une part qu’ils essayent de cacher.

Ils sont comme Nombres 19 :15
« Tout vase découvert, sur lequel il n'y aura point de couvercle attaché, sera impur. ».

Ils pensent que seule une partie d’eux suffit à plaire à Dieu. Que leurs offrandes, comme de se rendre régulièrement à l’église, suffisent à les rendre justes.
Mais si leur cœur est éloigné de lui, ils sont comme ce vase éloigné de son couvercle. Il sont impurs et n’ont plus leur utilité.

Un croyant divisé, n’a plus d’utilité et il ne peut servir Dieu.

Servir l’Eternel, n’est pas forcément lié à un lieu particulier qu’on appelle « maison de Dieu » ou à se lier à des croyants, des frères identifiés comme tel.

Le verset 15 du chapitre 24 du livre de Josué, bien connu «  Moi et ma maison nous servirons l’Eternel. » a si longtemps été réduit à son toit, à son église, à sa religion, à sa communauté, à son credo.

Apocalypse 8 :15, nous montre ce qu’est véritablement servir Dieu : « C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux ( pas au milieu, ni devant) ; sur eux) »;
Ici, il n’est plus question de se rendre à un lieu, c’est le contraire c’est le trône de Dieu qui se déplace et vient habiter, dresser sa tente sur ceux qui le suive ; et ils sont à son service continuellement (pas certains jours, ni en certaines occasions, ni à certaines heures… nuit et jour).

La question qui devrait découler de tout cela, c’est :
Quel Dieu servait nos pères ? Le Dieu d’Israël, ou un Dieu étranger comme le dieu des Amoréens ?

C’est une question fondamentale et il ne faut pas y répondre en étant pressé de le faire, mais bien réfléchir.

Nombres 20 :15  nous fait réaliser une étonnante contradiction : « Nos pères descendirent en Egypte et nous y demeurâmes longtemps ; mais les Egyptiens nous ont maltraités, nous et nos pères ». 

Pourquoi le passage en Egypte est-il si important quoique si difficile à vivre ?

C’est qu’Israël servait mieux leur Dieu en étant maltraités en Egypte que dans le désert avec Moïse. 

Car sous la contrainte, dans l’oppression de Pharaon, ils criaient et suppliaient d’être délivré de l’injustice, alors qu’avec Moïse… ils s’élevaient contre lui, ils complotaient et murmuraient contre lui.

Aujourd’hui n’est-ce pas le même scénario ?

Les croyants dissidents servaient mieux Dieu lorsqu’ils étaient opprimés dans leurs Eglises, leurs temples ; leurs prières avaient beaucoup plus de sens et de profondeur que lorsqu’ils se sont libérés de leurs oppresseurs. Beaucoup sont devenus des jugeurs, des moqueurs, des croyants blasés et critiquant tout et tout le monde, sans se remettre en cause.
  • Comment les hommes aiment-ils servir Dieu ?
Ah, les prédicateurs de l’évangile, les serviteurs officiels de Dieu, comme ceux qui les suivent, ils aiment le spectaculaire, ils aiment se retrouver sous les projecteurs.

« Ils aiment paraitre justes devant les hommes, mais Dieu connait leurs cœurs, car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu » (Luc 16 :15).

Ils sont comme le roi Balak qui connaissait le point faible de Balaam :
Pour le séduire et l’amener à faire sa volonté, « Balak envoya de nouveau des chefs en plus grand nombre et plus considérés que les précédents. » (Nombre 22 :15)

Le nombre, la notoriété, la popularité, voilà ce qui plait aux hommes. Voilà avec quels ingrédients, ils désirent servir leur Dieu.
C’est ce qui a fait fléchir le faux prophète Balaam ; et ne croyez surtout pas qu’il était, lui seul, l’exception biblique.

Pierre en parle aussi dans sa deuxième épître au sujet « des faux prophètes et faux docteurs qui introduiront sournoisement des sectes pernicieuses »:
Pierre dit :
«qu’ Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Bosor, qui aima le salaire de l'iniquité » (2 Pierre 2 :15)

Jean aussi, dans Apocalypse 2 :15, rattache ceux qui aiment Balaam à «  la doctrine des Nicolaïtes », une doctrine qui, pareil, met un souverain au service du peuple, dans le but en fin de compte, de l’assouvir.

Et Jésus, lui, évoque-t-il la voie de Balaam ?

D’abord, qu’a-t-il fait après avoir exercé un miracle ?
Jean 6 :15 ; « Jésus sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul ».

Jésus, plutôt que de chercher la foule et la gloire qui venait à lui, s’est extirper d’elle et a fui l’ovation et la popularité.

Et dans Mathieu 24 :15 il a mis en garde ses disciples contre la voie de Balaam ; il leur a dit de fixer leur attention sur l’abomination établie en lieu saint, qui provoquera une désolation, un salaire en forme de destruction dans les assemblées.

Ce salaire prend forme, à partir du moment où un homme (une femme aussi) désire plaire au peuple, il ne devient plus un serviteur de Dieu, mais un serviteur du peuple, car il va rechercher à augmenter son indice de popularité tout comme le fait un démocrate… comme Pilate l’était d’ailleurs. Pilate a usé de démocratie puisque :
« Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié. » (Marc 15 :15)

Comme nous le dit si bien Jacques 1 :15, c’est la convoitise qui produit toujours son effet : le péché puis la mort. La convoitise alimente toujours le service divin de l’homme irrégénéré.
  •  Ceux qui suivent la voie de Balaam, qui servent Dieu ainsi : comment se comportent-ils vis-à-vis des élus ?
Ils se moquent d’eux et cherchent à leur nuire, mais Dieu fait en sorte que leurs flèches tombent loin d’eux.
Néhémie 4 :15 : « Lorsque nos ennemis apprirent que nous étions avertis, Dieu anéantit leur projet… » ;
« Le très-haut lança ses flèches et dispersa mes ennemis, il multiplia les coups de la foudre et les mit en déroute « (Psaumes 18 :15)
« Méchant, ne mets pas des embuches contre l'habitation du juste, ne dévaste pas son gite ». (Proverbes 24 :15)
« Ainsi Dieu protège le faible contre leurs menaces, et le sauve de la main des puissants » (Job 5 :15)

Ce n’est pas tout : ceux de Balaam sont frappés par des maladies car ils maudissent et ne bénissent pas.« L'Eternel éloignera de toi toute maladie; il ne t'enverra aucune de ces mauvaises maladies d'Egypte qui te sont connues, mais il en frappera tous ceux qui te haïssent. » (Deutéronome 7 :15)

Ceux de Balaam aiment à se venger « Prenez garde que personne ne rende à autrui le mal pour le mal; mais poursuivez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous. » (1Thessaloniciens 4 : 15)
  •  Ceux qui suivent la voie de Christ, répondent-ils à un credo, obéissent-ils à un précepte d’homme pour faire le bien?
Non, Dieu parle à leur cœur ; comment ?

Il parle par des songes, par des visions nocturnes, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, quand ils sont endormis sur leur couche » (Job 33 :15)

« Car ce n'est rien que d'être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c'est d'être une nouvelle créature ».(Galates 6 :15 ).

Donc ce qui compte le plus n’est pas de faire, d’apprendre, de reproduire, mais d’être (être, du grec Einai [I’-nahee] : exister).

Alors, bien-sûr, dès que l’on parle du service de Dieu, on nous présente sur un plateau d’argent, Ephésiens 6 :15 :
 « Mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Evangile de paix; »

En traduction religieuse : « Allez de maison en maison annoncer la paix de Dieu. Faites du prosélytisme ! »
Mais ce n’est pas le sens exact de ce verset, qui insiste (lui aussi), sur la paix que reçoivent ceux qui ont Christ en eux ; et c’est parce qu’ils ont la paix, qu’ils sont zélés alors pour proclamer la vérité.
S’ils annoncent Christ ressuscité, alors c’est qu’ils ont son esprit et que leur nouvel état se voit.
C’est de cette façon « qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre. » (Genèse 1 : 15) ;

Parce que leur cœur, leurs paroles et leurs actes disent vrais ; l’esprit, l’eau et le sang sont en accord. Tous ne font qu’un.
De même, ils peuvent « croitre à tous égards, en celui qui est le chef, Christ », car ils « professent la vérité dans la charité» (Ephésiens 4 :15).

Mais je sais qu’il est facile de s’appuyer sur Marc 16 :15 aussi, pour nous inciter quand même à aller évangéliser en devenant comme des missionnaires, dans le monde entier.

« Aller par tout le monde et prêcher la bonne nouvelle à toute la création » ;

Or, (désolé) mais on peut évangéliser dans tous les pays et faire quand même des choix de personnes, de race, de religion, comme cela se voit trop fréquemment.
Le sens de ce verset, ne serait-ce pas plutôt une incitation à servir Dieu en ne faisant acception de personne ? En ne laissant personne sur le côté du chemin ?

Le commandement est « d’aller parmi tous, au milieu de tous, en tous » en tous les cas, le grec de nos Bibles va complètement dans ce sens.
La version Martin nous met aussi sur la bonne voie : «  prêchez l'Evangile à toute créature. ».
Donc Marc 16 :15 ressemble plus à : « Aller au milieu de tous et prêchez l'Evangile à toute créature »
Il faut s’attendre à ce que la conversion et le baptême de l’esprit touche : un chef religieux juif comme Nicodème, mais aussi un païen, un Ethiopien noir comme l’énuque, un soldat italien comme Corneille, bref il n’y a plus de frontière entre un homme et un autre.
L’étranger n’existe plus. La foi est universelle.

Or, que faut-il penser lorsqu’on entend encore des éloges sur les juifs, plus consacrés que les autres, ou des calomnies sur les juifs accusés eux-mêmes d’avoir crucifié le fils de Dieu, et cela parmi les croyants ? ou bien que faut-il penser de ceux qui nous disent que les Elus sont ici ou là ?

Comprennent-ils vraiment Marc 16 :15 ? J’en doute fort.

« Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende » nous dit Jésus dans Matthieu 11 :15.
A-t-on besoin qu’on nous explique les paraboles pour les comprendre, comme Pierre le demandait à Jésus dans Matthieu 15 :15 ?

L’explication, n’est-elle pas dictée par un esprit supérieur, qui vient d’en haut ?
« Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père ». (Jean 15 :15)

Tout ? oui tout, pas par la Bible, ni par un prédicateur ou un théologien, mais par le Saint-Esprit.

J’insiste mais servir Dieu ce n’est, ni choisir les bonnes personnes, ni choisir les bons versets pour évangéliser et encore moins faire du prosélytisme (Lisez Matthieu 23 :15 pour vous en persuader si c’est nécessaire).

Servir Dieu en tout temps, en toute situation, c’est un état, comme le nom de Dieu : « je suis », cela se voit. C’est comme ça !
Cela se voit comme les serviteurs qui étaient avec le prophète Daniel, et qui ne se souillaient pas.

Daniel 1 :15 : « Au bout de dix jours, ils avaient meilleur visage et plus d’embonpoint que tous le jeunes gens qui mangeaient les mets du roi »

La nourriture spirituelle, la manne crée un changement, même physique, chez le consacré.
L’onction devient visible.

C’est de cette manière «  qu’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison » (Matthieu 5 :15)

Et là aussi dans quelle maison, avec quelle personne Dieu va-t-il nous diriger ?
Partons d’abord du principe que la paix règne sur la maison, et que, est « heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu »

Parce que ceux qui répondront présents seront invités par notre Père céleste.
Si nous sommes serviteur et ami alors nous nous laisserons conduire comme Jésus à table, avec des publicains, ou des gens de mauvaises vie, des pauvres, des estropiés et tous ceux qui nous suivront (selon Marc 2 :15) ;

Et suivant leurs réactions, vous chasserez les démons, vous guérirez les malades, vous enseignerez, vous ferez des recommandations, ou vous renverserez les tables des trafiquants. Vous étonnerez par votre comportement et vos paroles ; Et votre renommée, votre réputation se fera d’elle-même, sans que vous ayez à faire de propagande, de publicité ou d’affichage, ni à monter derrière une chaire comme pour faire une allocution télévisée.

Pierre s’est levé pour parler aux disciples, mais comment ?

« En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes réunies étant d'environ cent vingt. Et il dit: » (Actes 1 :15)

Pierre poussé par l’Esprit va prendre la Parole, oui, mais pour annoncer ce qu’il n’a pas prévu à l’avance de dire. Il n’a pas décidé de se placer devant les autres, mais il s’est levé au milieu d’eux.

Tous ces détails sont importants pour comprendre que Dieu agit comme il a dit qu’il le ferai, c’est son témoignage.

Si nous n’avons pas à préméditer notre défense, c’est que nous n’avons pas à préméditer non plus nos interventions en générale.
«  Je vous donnerai des paroles et une sagesse telles que vos adversaires ne pourront leur résister ou les contredire » (Luc 21 :15)

Le verset 13 nous confirme cette grande justice de Dieu qui est relié à ce commandement divin du chapitre 21 : « cela vous arrivera pour que vous serviez de témoignage. »
Ce qui veut dire aussi que si nous parlons de notre propre fait nous manifestons un faux témoignage.


  • Alors quelle est notre service pour Dieu ?


 Si Christ « est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. »(Colossiens  1 :15),  c’est que nous sommes devenus nous-aussi l’image du Dieu invisible, en étant comme lui.

Alors, je finirai en disant comme Paul « Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. »(2 Thessaloniciens 2 :15).

Ces instructions seront utiles pour exercer le service de notre sanctuaire, pour cultiver la paix en premier et le garder du mal car notre cœur est devenu son lieu saint.

Et le numéro 15 (c’est curieux) mais, c’est un numéro d’appel de service médical d’urgence. Jésus ne faisait-il pas un peu penser au SAMU lorsqu’il arrivait pour guérir un malade ou rendre la vie à un mort ?

Le père prépare ses fils à intervenir aux appels de détresse qu’ils reçoivent ou recevront soyons en convaincu.
Amen

dimanche 19 juillet 2020

Le nombre 13 : LA JUSTICE et L'INIQUITÉ

340

Par Eric Ruiz

 

« Les lèvres justes sont le plaisir des rois, et le roi aime celui qui parle droitement. »

Ce verset 13 du chapitre 16 des Proverbes, place le parler juste, au sommet du pouvoir. La justice n’est pas le fait d’un hasard des rencontres mais bien, le choix délibéré de toute personne désirant s’élever.

Et pourtant, combien pensent (et dans tous les milieux) que la justice intervient selon une loi hasardeuse et providentielle (j’ai été volé, j’ai obtenu justice, j’ai eu de la chance !) ; ou que l’on peut détourner la justice, car mentir à certains moments peut s’avérer être la meilleure des réponses (je ne voulais pas l’attrister, j’ai préféré lui mentir).

 

Mais les nombres parlent aussi: Je suis toujours aussi étonné de voir comment les nombres peuvent être associés au malheur ou au bonheur. Le fameux nombre 13, relié au bien connu vendredi 13 et à son lot de superstitions :  Il en a évoqué des scénarios catastrophes.

D’un côté un nombre qui évoque la malédiction, et de l’autre, la bénédiction :

On va refuser, par exemple, un treizième couvert à table en pensant à la trahison de Jésus, mais on va se ruer dans les bureaux de tabac pour acheter un billet de loto car on pense à un jour semblable aux sommes à gagnées, un jour providentiel.

La chance d’un côté, la malchance de l’autre. Qui et quoi croire dans cet imbroglio ?

Oui, il est en effet question de malheur et de bonheur, avec ce nombre, je le crois, mais le tirage au sort n’existe pas. Il n’y a qu’une seule alternative possible : la justice ou l’iniquité.

Le 13 dans la Bible évoque la justice de Dieu et à l’opposé, il pointe l’iniquité (la justice des hommes corrompus).

La vraie justice, la justice divine ne repose pas sur le hasard et encore moins sur des soi-disant privilèges octroyés par des soi-disant prédestinés.

·       Nous sommes les acteurs de notre destinée car nous provoquons nous-mêmes notre jugement.

 

Genèse13 :13 « Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Eternel. » Résultat : Sodome a été détruite.

«  Le pays sera dévasté à cause de ses habitants, à cause du fruit de leurs œuvres » (Michée 7 :13)

« A cause de », il y a toujours une raison à tout et cette raison s’appelle l’iniquité.Ce n’est pas moi qui l’affirme sans réfléchir, je le dis avec la Bible à la main.

Osée 10 :13 «  Vous avez cultivé le mal, moissonné l’iniquité, mangé le fruit du mensonge ».

Voilà ce qui fait pencher la balance de la justice du mauvais côté : Avec le 13, le mal est cultivé et consommé.

Jésus, pour connaître ceux qui était sous une malédiction ou une bénédiction, ne leur demandait pas s’ils croyaient en lui, ou s’ils lisaient la Thora ou s’ils priaient tous les jours, il posait une question très simple : « … Jésus demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l'homme? » (Matthieu 16 :13).

A la réponse de Pierre, qui lui dit qu’il était le Christ, Jésus, lui répondit qu’il était « heureux » d’avoir eu cette révélation de l’esprit et non de la chair. Donc, ne pas y voir Christ montre bien le malheur, le malheureux.

De la même manière un chapitre plus loin, Matthieu 17 :13 « Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste. » lorsqu’il évoquait le prophète Elie.

La justice de Dieu ouvre les yeux et l’intelligence.

Proverbes 3 :13 : «  Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, Et l'homme qui possède l'intelligence! »

L’injustice, l’iniquité, elle, rend aveugle et bornée ;

Dans Actes 13 :11

Paul,  face à un « homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute justice », lui dit : « 11Maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, tu seras aveugle, et pour un temps tu ne verras pas le soleil. »

L’intelligence opposée à la cécité : c’est ce que veut nous faire comprendre le nombre 13, qui s’affiche en premier par nos croyances.

Ce que nous croyons comme juste, pur ou impur va révéler l’iniquité ou la justice que nous avons choisie ; et ce n’est pas le mauvais sort, ou la bonne étoile qui en est l’auteur.

Trop facile aussi de rejeter la faute sur les mauvais esprits qui viendraient à être trop menaçant.

Proverbes 13 :13 « Celui qui méprise la parole se perd, Mais celui qui craint le précepte est récompensé. »

Nous manifestons toujours ce que nous avons dans le cœur : le mépris s’exprime par la violence, l’accusation… mais aussi, par une réponse inadéquate, ou encore, par une foule de questions dont les réponses ne satisferont jamais celui qui les posent.

L’injuste se dévoile, il montre qu’il est perdu et dépendant des autres.

La crainte de Dieu s’exprime, elle aussi, mais par une récompense ;

A la différence, c’est que celui qui a vraiment la crainte de Dieu n’est pas à chercher les réponses dans sa vie et à dépendre d’un tel ou d’un tel pour faire des choix. Il connait Galates 5 :13 intuitivement ; donc il sait que la liberté en Christ, c’est d’abord de se rendre serviteur les uns des autres.

Dieu ne tient pas les comptes au hasard :

Jérémie 33 :13 « Les brebis passeront encore sous la main de celui qui les compte, dit l’Eternel ».

Dieu tient les comptes de nos actes (que nous soyons croyants ou non croyants).

Alors je ne reviens pas sur la notion très importante d’iniquité, pour en avoir largement parlé dans mon dernier message sur « les hommes de l’ombre », mais elle se voit aussi par nos choix, et le résultat de nos choix s’exprime à travers:

Le salaire de l’iniquité. Le malheur ne touche pas au hasard.

« Celui qui rend le mal pour le bien le mal ne quittera point la maison. » (Proverbes 17 :13)

« Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-même et n'aura point de réponse » (Proverbes 21 :13).

« Leur langue n'est que tromperie dans leur bouche.
C'est pourquoi je te frapperai par la souffrance, Je te ravagerai à cause de tes péchés » (Michée 6 :13)

Dès que nous prenons parti pour une cause injuste, nous devenons iniques et la malédiction s’attachera à nous.

C’est la loi de Christ, celle qu’il a adopté au départ : l’alpha et c’est celle qui finira le cycle : l’Omega (Apocalypse 22 :13)


·       Le tribunal de Christ

Certains, je sais attendent un tribunal qui se fera en dernier, au temps de la fin.

Mais ce tribunal est déjà constitué depuis le départ et il n’arrête pas de fonctionner sur terre, pour chaque génération.

Ephésiens 5 :13 : « Tout ce qui est réprouvé apparait en pleine lumière, car tout ce qui est ainsi manifesté est lumière ».

Voilà comment la vie terrestre sert de lumière pour le tribunal de Christ.

Christ en a donné, donc, tous les éléments.

L’équité selon Dieu commence avec ce verset de Paul :

« Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés »(Romains 2 :13)

Et qui peut être justifié ? Tous, sans exception, nous le pouvons.

« Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. »(Romains 10 :13).

Qui siège aux instances judiciaires ?

2 Corinthiens 13 :1 «  toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins ».

Y-a-t-il d’autres juges ? Oui, soi-même,

2 Corinthiens 13 :5 : «  Examinez-vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi. Eprouvez-vous vous-mêmes »

Voilà les éléments essentiels du jugement.

Mais ce jugement serait incomplet si on ne faisait pas mention des 4 êtres vivants.

Je vous rappelle que ce jugement est exercé par la parole révélée (1er être vivant), la communion fraternelle, la fraction du pain et les prières.

Et ce jugement est juste pour tous, car :

 « toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles! Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! «  (Apocalypse 5 :13)

Alors ceux qui se croient justifiés parce qu’ils agissent soi-disant pieusement, encore faut-il que leurs intentions soient justes et qu’ils ne cachent rien.

Ezéquiel 33 :13

« Lorsque je dis au juste qu'il vivra, -s'il se confie dans sa justice et commet l'iniquité, toute sa justice sera oubliée, et il mourra à cause de l'iniquité qu'il a commise. »

Le nombre 13 est un nombre implacable. Dieu ne laisse pas la place à l’à peu près et ne se laisse pas intimider par des prières sans profondeur.

Dès que l’iniquité entre dans l’assemblée, Dieu est-il conciliant ? Se laisse-t-il fléchir par les remords de certains ?

Paul, inspiré par l’esprit affirme :

« Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous. » (1 Cor 5 :13)

Juges 20 :13 « Livrez maintenant les gens pervers qui sont à Guibea, afin que nous les fassions mourir et que nous ôtions le mal du milieu d'Israël. »

Pourquoi Dieu est-il si tranchant avec ceux qui font le mal ?

2 Timothée 3 :13 «les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes ».

Dieu ne fait-il pas, alors miséricorde même au méchant ?

« le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement » (Jacques 2 :13).

Donc la question est : le méchant est-il capable de miséricorde ? La réponse ne fait aucun doute : sépare-toi de lui.

Pourquoi s’en séparer ?

Pour qu’il puisse porter la peine de son iniquité. La loi de Moise le dit : « celui qui sera retranché portera la peine de son iniquité »

De même quand nous nous déplaçons de maisons en maisons, devons-nous être indulgent et rester en acceptant l’opprobre, les insultes ?

« si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle; mais si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne à vous » (Matthieu 10 :13).

Il n’y a pas de compromis, mais un jugement juste qui a identifié le mal.

Le mal est identifié par les paroles trompeuses, par ce qui est produit et manifesté.

« Leur gosier est un sépulcre ouvert; Ils se servent de leurs langues pour tromper; Ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic; » (Romains 3 :13)

« Ils produisirent de faux témoins, qui dirent: Cet homme (Etienne) ne cesse de proférer des paroles contre le lieu saint et contre la loi; » (Actes 6 :13)

2 Cor 11 :13 : « Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs déguisés en apôtre de Christ ».

Alors attention, pas d’amalgame, il ne faut pas confondre l’impie avec l’incrédule.

L’incrédule agit en étant persuadé de faire le bien, mais il n’a pas un cœur trompeur comme celui qui aime l’iniquité.

Paul, nous dit 1 Timothée 1 :13, qu’il « était auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent, mais il agissait par ignorance et incrédulité », pas par malice.

« Les impies se livrent à la colère. Ils ne crient pas à Dieu quand il les enchaîne. » (Job 36 :13)

Le feu de l’épreuve révèle lui aussi le cœur, car poussé dans ses retranchements, l’impie ignore Dieu.

Cela rejoint les Évangiles où deux sortes de religieux venaient voir Jésus.

Le premier, manifestait de la malice :

« Quelqu'un dit à Jésus, du milieu de la foule: Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » (Luc 12 :13)

Cet homme au premier abord cherchait à faire le bien, la justice, mais quelle justice ? La sienne. Et Jésus l’a très vite remarqué

Puisqu’il rétorqua : « Gardez-vous avec soin de toute avarice ».

Eh oui, son cœur était trop attaché à ses richesses terrestres.

 « Il est un mal grave que j'ai vu sous le soleil: des richesses conservées, pour son malheur, par celui qui les possède. »(Ecclésiaste 5 :13 )

Un autre homme vint aussi vers lui, un publicain :

« Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. » (Luc 18 :13)

Vous voyez deux attitudes différentes. La première, un individu vient haut et fort, du milieu de la foule, réclamer son droit, sa part d’héritage ; la deuxième c’est un publicain qui n’ose s’approcher de près et qui n’ose lever la tête, et qui supplie d’avoir droit à la paix. Il ne réclame pas, il supplie.

Dans les assemblées, combien aujourd’hui se tiennent debout les mains et le regard vers le ciel en réclamant leur droit ? Ils réclament justice, ils réclament la grâce, ils réclament leur héritage, ils revendiquent le royaume. Mais qui sont-ils pour agir ainsi ? Ne devraient-ils pas se courber en deux et se frapper eux aussi la poitrine ?

L’arrogance et la tromperie se sont généralisées, au point où Jésus affirme  dans Matthieu 24 13 : que « celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » ; mais persévérer de quoi ?

Au verset 12 Jésus dit : « parce que l’iniquité se sera accrue… ».

C’est donc en s’éloignant constamment de toute iniquité que le salut sera possible, pas autrement.

Nous sommes dans ce temps ténébreux où règnent des êtres malicieux, calculateurs, revendiquant leur droit, leurs richesses, mais dont l’amour s’est refroidi.

Les gens ne donnent plus que pour soulager leur conscience ou redorer leur réputation.

Alors manifestons la justice de Dieu à travers les actes du Saint-Esprit, et des actes, il y en a pléthore. Les versets 13 du Nouveau Testament en regorgent. 

Parmi eux :

« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15 :13)

« et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils »(Jean 14 :13)

« Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. » (Luc 14 :13)

« Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. » (Romains 12 :13)

« Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. » (Romains 14 :13) 

 « Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. » (Romains 13 :13)

Toutes ces choses manifestent l’amour et la justice, mais est-il si nécessaire que cela, de rappeler ces versets ? Un croyant justifié et qui a été ensuite purifié ne peut-il pas de lui-même avoir « le vouloir et le faire » pour vivre ces choses sans un prescripteur derrière lui, pour lui répéter constamment  ce qu’il doit faire?

Car : « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16 :13).

C’est le consolateur, l’esprit de vérité qui nous inspirera à prier pour d’autres, à imposer les mains, à chasser les démons, à oindre d’huile un malade comme le Père le montrait à Jésus. L’esprit de vérité nous montrera alors les actes justes comme :

« Et il lui imposa les mains. A l'instant elle se redressa, et glorifia Dieu » (Luc 13 :13).

« Va, qu'il te soit fait selon ta foi. Et à l'heure même le serviteur du centenier fut guéri. » (Matthieu 8 :13)

« Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient. »(Marc 6 :13), etc etc.

L’esprit de vérité nous mettra à cœur aussi d’agir avec vérité dans les moments difficiles.

« calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu'à maintenant. » (1 Cor 4 :13)

« Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien? » (1 Pierre 3 :13)

« Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, »(1Pierre 4 :13).

Voilà comment le nombre 13 révèle la justice de nos choix ; comment il révèle la pureté de notre cœur. Sommes-nous agréable à Dieu, ou sommes-nous centrés sur nos richesses ?

Je finirai par cette exhortation de Paul pour l’exercice de la justice divine dans Romains 6 :13 « Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. »

Amen.

dimanche 12 juillet 2020

LES HOMMES DE L’OMBRE (qui tire les ficelles ?)

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Par Eric Ruiz

Les chrétiens aujourd’hui reçoivent un commandement de leur responsables : « c’est la fin du temps des nations, nous devons annoncer l’Evangile, nous devons prêcher partout que Christ revient ! »


Prêcher, d’accord, mais quel Evangile ?
Est-ce celui de se repentir et de se tourner vers Christ ?
D’accord… mais pourquoi ceux qui annoncent l’Evangile sont-ils autant concernés que les autres ?
Jean-Baptiste ne prêchait-il pas lui aussi la venue de Christ ?
Bizarre, car il ne l’annonçait pas du tout comme le prêche aujourd’hui les chrétiens.
Lui, il disait :

Déjà la cognée (la hache) est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu."

Cet avertissement du prophète est devenu célèbre et a traversé les siècles en passant même dans nos expressions courantes pour signifier : commencer un travail de démolition.

Est-il nécessaire d'expliquer ce verset alors que la métaphore est si claire ?
L'arbre, on le sait bien, a pris le rôle d'un autre.
Il faut rappeler le contexte de cet avertissement funeste :
"Voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, Jean-Baptiste leur dit: Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir?"

Voilà ce que voit venir à lui le prophète : des arbres de l’ombre, des hommes de l’ombre. Ils ont une noirceur qu’ils essaient de dissimuler. Cette noirceur c’est : L'INIQUITÉ.

L’homme de l’ombre (comme la femme aussi) agit caché, son feuillage est épais et imposant et il produit en proportion une ombre tout aussi importante.
Cette ombre qu’ils ont avec eux, c’est l’iniquité qui se multiplie et produit ses effets : une colère animée par un jugement divin.
Dans le concret :
« L’impie est brisé comme un arbre » (Job 24 :20)
L’impie ici, c’est le même mot hébreu qu’ iniquité :  « ‘evel » ;
Donc, c’est la même signification.
  • L'iniquité qu’est-ce que c’est ?

Bien-sûr l'iniquité est pécher, mais c'est une forme particulière du péché.
Le péché c’est la désobéissance envers Dieu.
L’iniquité, quant à elle, fait appel à l’injustice. C’est une personne qui connait le droit, le droit divin, mais qui pratique son propre droit. L’iniquité renvoie donc à la corruption.

Les pharisiens et les sadducéens connaissaient la loi de Moïse, mais quand ils se présentent devant Jean-Baptiste, leur hypocrisie est nauséabonde. Ils sont corrompus, car derrière leur allure de « saints hommes » se cachent des intentions malhonnêtes.
Mais comment est brisé celui qui commet l’iniquité ?
On nous dit qu’il est brisé comme un arbre.
La cognée quand elle frappe, va créer à un moment donné un bruit impressionnant : l’arbre craque avant de tomber ; les craquements, ce sont les bruits de scandales que nous entendons qui retentissent si fort.

De nos jours cette expression : « la cognée est mise à la racine des arbres » est encore plus d’actualité : Notre société est qualifiée de corrompue, mais pas en partie, de A à Z.
Elle est vomissable et les derniers événements liés au Covid-19 n’ont fait que de donner de l’eau à ce moulin immonde.
Ne vous-y trompez pas les premiers concernés sont les croyants eux-mêmes. « Pharisiens et sadducéens » ont des noms différents au vingt et unième siècle, c‘est : catholiques, protestants, évangéliques, mormons, orthodoxe, juifs, etc.. des centaines et des centaines de dénominations.
Mais le jugement s’abat en premier sur la maison de Dieu.
Celui qui est corrompu et qui par son impunité se croit saint est en danger de mort. De mort physique et de mort spirituelle.
Jésus, appelle ceux qui pratiquent l’iniquité : des voleurs.
Le voleur dans ce cas-là agit en mercenaire dans un troupeau. Il s’empare de quelques brebis perdus et fait fuir les autres (parabole de la porte et du bon berger de Jean 10).

Alors, on voit déjà un peu partout quelques arbres tomber ; c’est un juste retour des choses (c’est vrai).
Car, après avoir égaré certaines brebis et fait fuir les autres, les voilà eux-mêmes perdus, abandonnés et obligés de fuir ; ce sont des prédicateurs qui perdent leurs églises, des prêtres obligés de démissionner, puis emprisonnés pour pédophilie, des pasteurs traînés en justice pour avoir détourner l’argent du culte à leur profit, ou fait du blanchiment d’argent etc, etc

Mais c’est juste l'arbre qui cache la forêt.

Pourquoi ?
Parce que l’iniquité a frappé beaucoup plus de monde qu’on le pense et pas seulement les têtes d’affiche.
  • Les hommes de l’ombre

Comme je le disais, il y a des hommes de l’ombre, comme des femmes de l’ombre et tous ces gens agissent incognito, en sous-main, ils sont légions. Mais on ne les connait pas, ou très peu, ils n’ont, en fait, pas officiellement la fonction qu’ils exercent et passent pour des saints, pour des personnes providentielles, des bienfaiteurs.
Pourtant, bien souvent ce sont eux qui donnent les idées, qui inspirent les pires stratégies, qui ont les cartes en main et qui poussent à la décision, leur supérieur ; ce sont eux souvent les plus iniques.
Le premier homme de l’Elysée on le sait ne fait rien sans les conseils d’un groupe de conseillers, comme aussi sans l’appui de son chef de cabinet, qui lui-même tient conseil d’autrui.
Qui tire les ficelles, alors ?
Des hommes de l’ombre.

Le parrain, le chef de la mafia a ses informateurs, ses agents doubles, ses infiltrés, qui sans faire de bruit, ont les oreilles qui traînent partout, et ils sont d’autant plus efficaces, qu’ils prennent la couleur, des murs qui les entourent. C’est eux, qui vont influencer le parrain dans ses prises de décisions.
Personne n’irait soupçonner par exemple un haut fonctionnaire policier réputé intègre et couvert de médailles d’être lui-même un indicateur d’un complot malfaisant, et pourtant, combien l’ont été…

Pour connaître les intentions d’un personnage illustre, il faudrait, par conséquent, s’enquérir de qui se cache dans l’ombre de son entourage.
Ces hommes de l’ombre sont les vrais manipulateurs et ils prêtent un faux serment comme celui d’être des serviteurs fidèles jusqu’à la mort, alors qu’ils agissent d’abord et en premier pour leur compte. Se faisant passer pour serviteur, ils convoitent une place bien supérieur et n’ont en fait aucun égard pour celui qu’ils servent.

Car la graine de l’iniquité commence à partir du moment où l’on privilégie par intérêt personnel, une personne plutôt qu’une autre, dans ses jugements.
Et le résumé de tout cela, c’est : Lévitique 19 :15 :

« Tu ne commettras point d'iniquité (d’injustice) dans tes jugements: tu n'auras point égard à la personne du pauvre, et tu ne favoriseras point la personne du grand, mais tu jugeras ton prochain selon la justice. ».

Donc, tous ceux qui agissent injustement mettent le pied à l’étrier.
Tous ceux qui agissent par motif d’intérêt personnel ont donné accès au démon de l’iniquité. Ils ont déplacé les bornes de la justice.
Et ce mal, s’il est entretenu ou caché finira par pourrir l’arbre, et les fruits produits, montreront de quel bois il était. Ce vers qui rentre dans le bois n’est pas à sous-estimer. Il ne sortira pas tout seul, et la prière n’y fera rien.

Qui peut prendre le nom de pervers et d’abominable ?
« l’être pervers et abominable, c’est l’homme qui boit l’iniquité comme de l’eau » (Job 15 :16)
Et cet être devenu maléfique, abominable agit en lieu saint comme le voyait Daniel dans sa vision du chapitre 9. Il agit comme un dévastateur parmi les croyants.

Donc, chacun est concerné ;
Et encore plus celui qui se confie en Dieu. Car sa responsabilité est engagée. Et si sa responsabilité est engagée, sa vie aussi.
Sa vie ? Oui, j’insiste sa vie.

On n’aurait jamais connu les deux fils d’Aaron que sont Nadab et Abihu, si le livre du Lévitique n’avait pas fait mention de leur nom et de leur mort brutale et inattendue.
Pourtant ces deux sacrificateurs, apportèrent une offrande sur l’autel, mais cette offrande fut un feu, un feu étranger.
Le feu est révélateur. Révélateur de quoi ?
C’est 1 Corinthiens 3 :13 qui le confirme
« l'œuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun ».
Le feu de Dieu les consuma immédiatement.
Pourquoi ?
Parce qu’ils avaient revêtu une fausse apparence de piété. Le parfum qu’ils posèrent sur le feu était nauséabond.
Ils étaient devenus pervers et abominables, ils buvaient l’iniquité comme de l’eau. Ils ne distinguaient plus ce qui était impur, voilà leurs œuvres mauvaises révélées.

Donc, si nous ne voulons pas finir comme eux : emportés loin du sanctuaire et loin de l’assemblée des justes, sans aucune possibilité de retour, nous ne pouvons pas annoncer aux autres l’Evangile sans s’être auparavant, examiné en profondeur.
Si nous ne voyons plus ce qui est impur, nous sommes comme les deux fils d’Aaron, impropres à annoncer l’Evangile.

Moïse, ensuite a interdit aux deux autres enfants d’Aaron de quitter l’entrée de la tente d’assignation, avant qu’ils soient en mesure de distinguer objectivement ce qui est saint de ce qui est profane, avant qu’ils réalisent ce qui est pur de ce qui est impur dans leur vie.
Ils devaient par conséquent pour avoir l’esprit clair, pendant ce temps, s’abstenir de boire de l’alcool. Et cette interdiction était d’autant plus importante, parce qu’ils avaient sur eux l’onction de l’Eternel (Lévitique 10 :6-11).

Nous, qui sommes des sacrificateurs ayant reçu l’onction de Dieu, l’avertissement est le même, il est perpétuel comme le souligne le texte biblique :
Restons le plus lucide possible, abstenons-nous de boire de l’alcool ou toute autre substance qui pourrait troubler notre jugement et posons-nous la question : Seigneur Dieu, qui ai-je privilégié ?
Quelle personne ai-je favorisée au détriment d’une autre dans mon entourage?

Puis, seulement après s’être converti ou reconverti enseignons-le, annonçons-le comme un axe essentiel de l’Evangile. C’est ce qu’a dit Moïse au verset 11.
On ne peut annoncer l’évangile, s’occuper des choses saintes sans s’être au préalablement examiner soigneusement, sans s’être séparé des choses impures qui infestent notre existence.

Job, lui aussi demandait à voir son iniquité en face:
« Montre-moi ce que je ne vois pas, si j’ai commis des injustices (‘evel) je n’en commettrai plus »
Mais le constat ne s’arrête pas là, j’irai plus loin. Je dirai donc, qu’on en ai plus, avec l’iniquité, au stade de l’arbre qui cache la forêt ; mais qu’en 2020, c’est : l'arbre qui enflamme, et brûle la forêt ».

Aujourd'hui un arbre qui tombe, fait tomber la foret en entier et même plus : une forêt à l’autre bout du monde.
Autrefois un arbre qui tombait, tombait seul, ou entraînait seulement quelques arbres avec lui. Les temps sont arrivés où nous assistons à un véritable effet domino planétaire.

Pourquoi une telle différence ?
La mondialisation est passée par là et elle a laissé derrière elle la région, le canton.
Autrefois les catastrophes économiques ne concernaient souvent qu’une zone locale, ou au pire, la nation.
Aujourd'hui les épreuves sont mondiales, parce que le commerce inique, parce que les stratagèmes et les complots sont planétaires ; d'où cette « Grande tribulation ».

Pour reprendre l’exemple de l’arbre :
aujourd’hui, la déforestation est mondiale. Le chaos est mondial.
Les forêts disparaissent en même temps au Brésil, en Amazonie, mais aussi en Indonésie,  en Sibérie, au Canada, et à un rythme qui ne permet pas au reboisement de renouveler les pertes. C’est l’équivalent de 2400 arbres qui disparaissent, chaque minute sur la terre, soit 144 000 arbres en 1 heure, un nombre qui devrait nous interpeller, nous qui aimons la Bible.

L’analogie avec l’homme devrait nous sauter aux yeux. Les hommes sont déracinés comme les arbres, pour des raisons d’effondrement ou de scandales économiques et géopolitiques.
Leur iniquité les rattrape.

Alors, ce célèbre questionnement illustre bien la théorie du chaos.
" Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ?"
Nous comprenons mieux l'effet papillon.
On en a l’exemple sous nos yeux avec cette tribulation mondialisée. La chasse à la corruption a été donné aux 4 coins de la planète, et nombreux sont ceux qui ont pris la cognée ou la hache.

La gangrène n’est pas une fiction. Au moment où j’écris ces lignes : une chaîne infos nationale nous présente des élus de la république ayant été condamnés dans des affaires graves de corruption et retrouvant leur poste d’élus, absouts par une population consentante et permissive. D’autres, eux aussi condamnés par la justice, se sont même retrouvés promus à des postes de contrôleur fiscal. Des cas isolés ? Non une pratique du commun.
On marche sur la tête.
Les autres nations n’ont pas, elles, à rebomber le torse, elles ne font rien de meilleur, elles mangent au même plat de la corruption.
Alors s’attendre à voir des jours paisible se dérouler là devant nous … c’est pure illusion.

La colère divine laisse éclater la colère des hommes.

Alors pourquoi, un croyant tombe-t-il, lui, si facilement dans le piège de l’iniquité ?
Lui, qui est averti, lui, qui sait pertinemment que l’injustice est un péché, un mal à fuir absolument.
Parce qu’il sous-estime la puissance de l’orgueil. Il pense toujours pouvoir maîtriser le mal.
Sa foi le rend fort et c’est là que commence la dégringolade :
 « Car tu as eu confiance dans ta voie, Dans le nombre de tes vaillants hommes.(et résultat)
Vous avez cultivé le mal, moissonné l'iniquité, Mangé le fruit du mensonge »  (Osée 10 :13)… 14Toutes tes forteresses seront détruites ».

Face à cette déforestation, il ne restera pas grand monde. Les arbres qui resteront debout se compteront.

Sophonie 3 :13 (version Martin) « Les restes d'Israël ne feront point d'iniquité, et ne proféreront point de mensonge, et il n'y aura point dans leur bouche de langue trompeuse; aussi ils paîtront, et feront leur gîte, et il n'y aura personne qui les épouvante ».

 Ce dernier caractère traduit l’état intérieur du croyant sanctifié ; celui qui s’est éloigné de toute iniquité : il n’a plus peur de rien.  Personne ne l’inquiète, aucun antichrist, aucune mauvaise nouvelle, rien ne lui fait perdre sa paix et ne l’empêche de dormir.

Qui et quoi pourrait lui faire peur ?

Le calme au milieu des tempêtes, une vie paisible et abondante d’amour et de justice, séparé de tout être de l’ombre : Voilà ce que produit la puissance de l’esprit.
Amen