dimanche 27 décembre 2020

LE SERMON SUR LA MONTAGNE COMME VOUS NE L’AVEZ JAMAIS ENTENDU

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Par Eric Ruiz

Béatitudes ou Sermon ?

C’est bizarre d’avoir nommé ce si bel enseignement de Jésus sur la montagne : « Le sermon sur la montagne ».

Une si bonne nouvelle… des théologiens l’ont nommé : « sermon ».

C’est sans doute comme cela qu’ils ont dû la percevoir en fin de compte, cette bonne nouvelle.

Alors qu’en ce temps de Noël, ceux qui célèbrent la venue du fils de Dieu en chair, devrait inciter à la joie, à la réjouissance comme un cadeau céleste, la bonne nouvelle de Jésus.

Mais la fête est ternie, le cœur n’est pas à la réjouissance chez beaucoup, mais à l’angoisse ; cette angoisse de vivre ou de revivre une autre année de maladies, de solitudes, de séparations, de restrictions, d’incertitudes, d’alternance de confinement, de couvre-feu, et de misère économique.

Donc face à une telle déroute se faire sermonner serait sans doute plus approprié que de proclamer la joie de vivre ;

Parce que sermonner, qui est le verbe qui découle de sermon, signifie plutôt enguirlander, blâmer, disputer, passer un soufflet. Se faire remettre sur les rails ; bref se faire corriger.

Jésus, sur la montagne semblait plutôt être dans une attitude de partage, puisqu’il met en avant la gloire du Père et son royaume dès les premières phrases. Un royaume ouvert pour que de belles âmes y entrent, et il dévoile qu’elles sont heureuses (ces âmes) d’être si peu considérées par le commun des mortels ; parce que Dieu contrairement aux hommes, les considèrent comme les plus grandes.

Le serviteur sera plus grand que le maître. Jésus le dit dans Matthieu 23 :11-12

« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 12Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé. »

Alors le fils de l’homme commence par dire : «  Heureux  les pauvres en esprit car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5 :3).

Jésus, ici, s’adresse plutôt à ceux qui reçoivent facilement des moqueries pour leur niveau d’instruction ou pour tous ceux qui ont un niveau de compréhension si faible, si méprisable et tellement peu enviable. Eh bien, ces derniers seront les premiers.

Jésus est radical dans son discours, il ne laisse aucune échappatoire possible ; et c’est peut-être pour cela que ses paroles sont perçues comme un sermon.

C’est plutôt une annonce de malheur pour ceux qui aiment et qui convoitent les premières places.

Pour eux, ils ne le disent pas, mais c’est évident, Jésus devrait commencer ses répliques par  « Malheur » et non pas  par « heureux ».

Ils ne veulent pas, eux, être pauvre d’esprit, affligés, affamés, assoiffés, débonnaires, persécutés, outragés. Ce n’est pas une bénédiction, mais c’est une véritable punition que de vivre de telles humiliations :

Le Sermon sur la montagne devrait être alors l’antinomie de la bonne nouvelle de Jésus :

Il devrait se lire comme un texte dans un miroir qui projette un message inverse.

Méditez ce discours inverse, que je vais vous lire là maintenant, car il est très révélateur des puissants d’aujourd’hui et de ce qu’ils entendent eux par ce sermon de Jésus: une véritable malédiction, en fait.

« -Malheur ou malheureux les riches en esprit, les intelligents parce qu’ils se trompent de royaume. Ils prennent leur propre royaume pour le royaume des cieux ;

(ils se félicitent, se réjouissent, se congratulent de ce qu’ils produisent, eux)

-Malheureux ceux qui se réjouissent de leur condition car ils seront aigris et amers.

-Malheureux les impitoyables et les querelleurs car ils seront coupés de leur héritage.

-Malheureux ceux qui s’accaparent la justice et la tronque car ils récolteront eux-mêmes le crime et crouleront sous les délits et les complots.

-Malheureux les cœurs durs car ils récolteront la méchanceté contre eux-mêmes.

-Malheureux ceux qui se contentent d’un cœur impur car ils ne verront qu’un faux dieu, ils ne se confieront que dans leurs idoles.

-Malheureux ceux qui provoquent la guerre car ils seront appelés fils du diable.

-Malheureux ceux qui persécutent mes enfants, car ils se ferment la porte du royaume.

-Malheureux serez-vous, lorsque vous outragerez, que vous persécuterez et que vous direz faussement toute sorte de mal, sur mes enfants.

Vous serez alors dans la tristesse et la désolation la plus profonde parce que vous serez coupés de votre héritage et que vous deviendrez la queue et non la tête.

Parce que vous avez persécuté les prophètes comme ceux qui étaient avant vous ; eh bien vous serez foulés aux pieds et jetés dehors car vous n’avez aucune saveur. Vous êtes les ténèbres de ce monde ».

Cà c’est un terrible sermon ; mais n’est-ce pas ce que montre Jésus en montrant les enfants du jour ? N’y-a-t-il pas en opposition les enfants de la nuit ?

Je ne suis pas en train de rajouter à la parole, en disant et en expliquant l’Evangile de cette façon-là, car c’est dans l’esprit de ce que Jésus sermonnait aux scribes et aux pharisiens dans l’Evangile de Matthieu au chapitre 23.

La lumière luit dans les ténèbres. Elle montre celui qui est heureux dans l’épreuve et elle dévoile celui qui est ténébreux. Il a l’attitude inverse de celui qui reçoit la lumière. Il est malheureux au final.

Tous ceux qui sont malheureux ont retranché la parole de Dieu. Ils ont négligé les petits commandements.

Revenons à la chronologie de l’histoire.

Une grande foule avait suivi Jésus. On lit cela au chapitre précédent, au dernier verset Matthieu 4 :24 : « Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d'au-delà du Jourdain ».

Puis, Jésus monta sur cette montagne ;

Et il faut se rendre à l’évidence, ce ne sont pas des béatitudes, qu’il vient annoncer, mais pour beaucoup plutôt un terrible jugement.

C’est le premier grand discours du fils de l’homme. Nous sommes au moment où Jésus commençait à peine à prêcher, et à dire à la place de Jean-Baptiste : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche »  (Matthieu 4 :17).

Alors, oui ses auditeurs sont béats, ils ont la bouche grande ouverte, parce qu’ils sont stupéfaits de ce qu’ils entendent. Ils ne sont pas dans l’admiration mais plutôt dans la consternation.

A la fin de tous ces discours, Matthieu 7 :28 nous donne l’effet produit sur son auditoire : « la foule fut frappée, comme stupéfait de sa doctrine », à Jésus.

Et moi, je pose la question :

Qui parmi cette foule a pu vraiment s’identifier  à celui qui est heureux?

Pas grand monde.

Même parmi ses disciples, il devait y avoir des grincements de dents.

La plupart de ceux qui avaient suivi Jésus, étaient motivés pour recevoir un miracle ;

Et bien qu’ils s’étaient repentis en regrettant leurs mauvaises actions passées, ils ne s’attendaient pas du tout à une telle révélation de sa part.

Cela ne fait aucun doute, la deuxième partie du discours de Jésus se termine par un véritable sermon.

Pire, Moise et la loi semble être complètement dépassés.

Tous les cœurs religieux assis-là à l’écouter, ne devaient pas en revenir.

Vous vous rendez-compte !

A partir de maintenant, plus besoin de passer à l’acte :

-se mettre en colère tout simplement contre son frère équivaut à le tuer ;

-regarder une autre femme pour la convoiter revient à exercer déjà un adultère avec elle (plus besoin de la toucher).

-Celui qui répudie sa femme commet un adultère et celui qui reçoit une femme répudiée fait de même.

On pouvait se venger aussi autrefois… mais là,

-celui qui réclame œil pour œil dent pour dent doit se contenir et ne pas résister au méchant. Il lui tend sa joue droite, lui donne son manteau et comme si cela n’est toujours pas suffisant, il doit être son compagnon de route si ce dernier en éprouve le besoin.

-Celui qui prêtait serment devant Dieu ne devra plus le faire, mais c’est sa parole à lui seul qui comptera.

-Celui qui haïssait son ennemi doit maintenant lui pardonner et le bénir.

Et Jésus, couronnant le tout, leur demande à tous de devenir parfait comme leur Père céleste est parfait.

Vous imaginez ce qu’il est en train de leur dire ?

Il leur demande de continuer à faire ce qui est juste… mais avec des conditions totalement contraire à leurs habitudes.

-sans être vu des autres ;

-de prier, dans sa chambre, seul, dans le secret ;

-D’arrêter de prier pendant des heures en demandant ce dont on a besoin, car c’est une offense à Dieu le Père de prier ainsi, lui qui connaît tout de nous ; -Il leur demande de jeûner dans le secret aussi sans en faire étalage, sans montrer une tête de circonstance.

Est-ce une moquerie ou bien une fumisterie ? Qu’est-ce que cherche à provoquer Jésus avec un tel discours ?

C’est ce que devait penser la grande majorité des auditeurs présents.

Jésus demande à des juifs, à des méridionaux, des orientaux, donc à un peuple qui aime s’exprimer en forçant leur voix en gesticulant, en exagérant, en étant expansif, en faisant du spectacle, de changer leur nature et d’agir maintenant secrètement, loin du regard des autres et de ne rien faire pour attirer l’attention.

Vous voyez, on comprend mieux le côté « sermon », maintenant.

Eh bien en cette fin d’année 2020, Dieu nous fait le même sermon.

Beaucoup d’entre nous, même en essayant de faire belle figure, le reçoit déjà ainsi dans leur vie quotidienne.

Ils sont désorientés face à leurs croyances.

On les oblige presque à agir secrètement, à se confiner.

Où sont passées les paroles de béatitudes commençant par « heureux » ?

Arrêtons le spectacle !  Soyons nous-mêmes et agissons comme ce que nous sommes devenus :

Avons-nous pris conscience de ce que nous sommes en réalité ?

Sommes-nous si importants que cela ?

Ou bien, ne sommes-nous pas des êtres incultes, débonnaires, simples d’esprit, outragés par la vie, diminués, brisés par les échecs ?

C’est seulement ainsi que nous redeviendrons réceptif à Dieu.

Nous devons capituler face à l’ennemi et reconnaître notre défaite.

Nos désirs, nos rêves de gloire et de réussite sont tombés à l’eau. Ils ne sont que chimères.

Nous devons repasser par la case départ, et redevenir comme un petit enfant dépendant de son père ; Nous devons réapprendre le respect, la soumission et l’étonnement.

Mais pour réapprendre la foi, nous devons arrêter nos traditions ; arrêtez de louer Dieu quand il est l’heure de le supplier à genoux et commencer par se revêtir d’un habit de deuil plutôt qu’un habit de fêtes.

Amos 5 :21 nous donne l’heure juste qu’il est au 25 décembre 2020:

« Je hais, je méprise vos fêtes, Je ne puis sentir vos assemblées.Je n'y prends aucun plaisir…ce que vous sacrifiez … Je ne les regarde pas…Eloigne de moi le bruit de tes cantiques; Je n'écoute pas le son de tes luths ».

Voilà le gout de la fête de noël 2020!

Les croyants sont aujourd’hui déroutés, ils n’ont plus de gout ni d’odorat. Ils ne ressentent plus rien, tout comme les effets de ce virus à couronne.

Avez-vous toujours à cœur de sortir vos instruments de musique et de chanter la gloire de Dieu ?

Car notre Seigneur a lui-même terni la fête :

16 « C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel, le Dieu des armées, le Seigneur; Dans toutes les places on se lamentera, Dans toutes les rues on dira: Hélas! hélas! On appellera le laboureur au deuil, Et aux lamentations ceux qui disent des complaintes ».

Si vous devez chanter, chanter plutôt des chants de lamentations que des chants de joie, car les temps sont mauvais.

Amos rajoute au verset 13 :« Voilà pourquoi, en des temps comme ceux-ci, le sage se tait; ».

Les soi-disant sages de notre temps s’ils ouvrent la bouche c’est pour mentir ou calomnier leur prochain.

Regardez les médecins par exemple, ils ont chacun un avis différent, et ils s’écharpent, s’insultent sur la place publique pour affirmer qui a la plus grande sagesse.

Mais de moins en moins de monde n’est écouté, car plus personne n’a confiance dans ses élites.

Pourquoi sont-ils tous si dépassés ?

La cause est générale : l’hôpital ressemble à l’Eglise et l’Eglise ressemble à l’hôpital:

Les pasteurs et les Eglises ont tous un avis différent et montrent du doigt et salissent ceux qui ne croient pas comme eux (comme les médecins).

Nous avons partout des malades soignant d’autres malades sans que personne ne connaisse le bon remède.

Pourquoi ?

Verset 12 :« vos crimes sont nombreux, Vos péchés se sont multipliés; Vous opprimez le juste, vous recevez des présents, Et vous violez à la porte le droit des pauvres. ».

Alors descendons tous de notre piédestal en même temps que nos idoles le font (puisque ce virus à ce côté positif, celui de dévoiler les idoles) ; et détruisez « l’étoile de votre Dieu que vous vous êtes fabriqué! » (Amos 5 :26).

La béatitude ne se trouvera qu’après avoir entendu et compris le sermon puis après avoir pratiqué ce qui est juste.

Amen

dimanche 20 décembre 2020

COMMENT NE PAS ETRE RETRANCHE DE L’ARBRE DE LA VIE

361

Par Eric Ruiz

 « 2Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de l'Eternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris » (Deutéronome 4 : 2).

Il y a une peur paralysante pour un croyant : celle de rajouter ou de retrancher quelque chose de la parole de Dieu.

Et c’est bien et c’est juste d’avoir cette crainte. Mais la réaction du croyant, ne l’est pas, elle.

Parce qu’il se sert des versets bibliques pour se justifier devant les hommes et surtout devant Dieu. Il prend les versets pour se blanchir, se placé en odeur de sainteté, en faisant attention de ne pas y ajouter un seul mot ou de ne pas y retirer une seule virgule de peur d’être retranché de l’arbre de vie, donc d’y perdre son salut.

Bien-sûr il fait référence au passage de l’apocalypse chapitre 22 : 18 « Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; 19 et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre ». 

Aujourd’hui certaines sectes religieuses très influentes usent et abusent de ces versets.

Elles affirment que les versets de la Bible, (qui est le livre saint par excellence), s’ils sont mal interprétés, se tourneront en malédiction.

C’est un moyen très perspicace et persuasif pour que leurs fidèles lisent la Bible à leur manière afin qu’ils leur soient soumis ; qu’ils ne sortent surtout pas de la grille d’interprétation qu’ils ont reçue.

La peur de toucher à « la parole de Dieu » permet une des plus grandes manipulations religieuses de notre époque.

Mais que signifie ajoutez et retrancher ? Est-ce vraiment enlevez des mots ou en remplacer par d’autres pour en changer le sens ?

Le sens premier est révélé juste avant au verset 1 : Maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne. Mettez-les en pratique, afin que vous viviez, et que vous entriez en possession du pays que vous donne l'Eternel, le Dieu de vos pères ».

Et pour bien que l’on comprenne que cette mise en pratique est essentielle, elle est répétée encore un peu plus loin dans le livre de Deutéronome, toujours au chapitre 4, verset 6 :

« Vous les observerez (les lois et les ordonnances) et vous les mettrez en pratique; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces lois et qui diront: Cette grande nation est un peuple absolument sage et intelligent. »

Ça veut dire quoi ?

Ça veut dire qu’en s’attachant au sens des mots nous faisons encore l’erreur, la même erreur que celle de nous attacher aux symptômes d’une maladie et non à sa cause réelle.

Donc, si on recherche la cause : Eh bien, nous n’avons pas à discuter des lois prescrites, mais à les vivre. Et c’est parce qu’on vit la parole que la sagesse se voit.  

La sagesse ne se voit pas par le discours, par l’argumentation mais par la mise en pratique de la parole.

Donc, rien ne sert d’en parler, d’en estimer la part de réalité ou la part de possible... (ah ce verset, c’était pour hier, ah celui-ci c’est pour la fin des temps, ah non, celui-là c’est bien pour Israël, ah mais, il s’adresse à des impies, il ne nous concerne pas, nous croyants en Christ ; ah mais finalement c’était sous la loi de Moïse, avec Jésus, c’est différent…).

Vous voyez, nous devons vivre ce qui est parole de Dieu, l’expérimenter et en tirer les conclusions qui vont avec. Puis enseigner ces choses à nos enfants, pour que cela perdure.

Mais voilà beaucoup observent, les lois, les prononcent comme des mots magiques sur leur vie, mais ne les pratiquent pas.

Attention, en répétant sans cesse : « c’est pour les autres, c’est pour un autre temps », eh bien nous prenons le risque de retrancher, donc de limiter la Parole.

Lisons, Apocalypse 10 :11

« Puis on me dit: Il faut que tu prophétises de nouveau sur (à) beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois. ».

Jean reçoit des instructions à annoncer à  beaucoup de peuples (pas seulement à un peuple élu pour une génération), pour beaucoup de nations (donc pas seulement à celles d’une époque définie), pour beaucoup de langues (il ne parle pas en limitant ses prophéties à l’hébreu ou l’araméen, ou au grec) et enfin pour beaucoup de rois (et des rois il y en a eu et des très connus bibliquement comme le roi de Tyr, de Sodome ou de Babylone souvent associés au diable, ou les rois de Juda, d’Israël etc, mais ce ne sont que quelques arbres qui cachent la foret, car Dieu sait combien de nos jours se sont fait rois déjà sur leur propre vie en n’écoutant qu’eux-mêmes).

Donc retrancher c’est restreindre, limiter, réduire.

En disant que l’Apocalypse ne s’adresse qu’à la fin des temps, on limite la parole à une époque, on restreint la révélation et les prophéties pour un temps éloigné. Et en faisant ainsi, on limite le jugement à la fin ; on le cantonne à un seul et unique jugement dernier.

On place même ce jugement au ciel, pour un peuple qui n’est plus sur terre, qui n’a plus de corps mais qui est mort.

Alors que l’apocalypse nous montre une multitude de jugements qui ont  lieu en tout temps, puisque le trône de Dieu, donc son règne n’est pas qu’au ciel mais qu’il est aussi terrestre et qu’il vient juger avec ceux qui auront vaincu, persévéré dans la foi.

Il y a donc sur terre, si je reprends mon message sur les 4 sceaux, au moins 4 jugements; le jugement du cavalier blanc (le vaniteux, le faux prophète qui se croit plus saint que les autres et vainqueur), le jugement du cavalier rouge (le guerrier, l’oppresseur ; l’accusateur), le jugement du cavalier noir (le faux justicier)  et enfin celui du cavalier pâle, qui sème la mort avec lui.

Tous ces jugements rejoignent bien-sûr les autres jugements, comme celui de l’impie, du faux prophète, de la bête. Mais ce qu’il faut bien comprendre c’est que constamment notre vie, parce qu’elle est semée d’obstacles, d’épreuves et de tribulations en tout genre, doit nous amener à juger, donc à discerner la part du bien et du mal qu’il reste en nous.

A quel moment, par exemple, peut-on jugé que nous sommes bénis et sur le bon chemin de la foi?

Eh bien si nous sommes heureux en étant persécutés pour la justice, heureux dans l’outrage et la persécution et heureux lorsqu’on dira faussement de nous toute sorte de mal, à cause de Christ (Mathieu 5 :11).

Bref, en remettant tous ces jugements à la fin des temps, on change et on remet en question le fondement du jugement éternel. Un jugement qui a toujours été présent (Hébreux 6 :2).

Alors que le premier jugement est déjà tombé sur toutes les nations, en les faisant devenir aveugle sur la révélation. C’est pour ce jugement-là, en premier, que Jésus est venu (Jean 9 :39).

Alors, citer la lettre aux hébreux comme si il n’y avait qu’un seul jugement, c’est être aveugle sur la révélation. Je cite ce verset : «  il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, ».

Ici, il est question d’un jugement, c’est vrai, mais de quel jugement ?

Dans le contexte c’est celui du péché, qui est jugé par la résurrection (les résurrections). Christ est venu abolir le péché par son sacrifice. Sans Christ, ressuscité le péché continuerait indéfiniment son cycle de la mort.

Donc heureux ceux qui ont part à la première résurrection car cela signifie que le péché a été vaincu en eux.

Donc,  je le répète : ce qui est visible dans l’acte de rajouter ou retrancher ce sont les conséquences du mal mais ce ne sont pas les causes réelles.

Comment savoir concrètement si on a ajouté ou retranché ?

En fait, il y a un moyen simple et pratique de savoir si on retranche à la parole.

On va prendre un exemple, il se trouve dans Esaïe 30 :15 « Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël: C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, C'est dans le calme et la confiance que sera votre force. ».

Un verset que j’ai dû entendre, comme vous, des centaines de fois et que je me suis moi-même récité à maintes occasions.

Les croyants observent cette loi. Lorsqu’ils se sentent dépassés par les difficultés, les voilà qui récitent où chantent à haute voix ce verset : « c’est dans la tranquillité et le repos que sera MON salut » (il se l’approprie) ; lorsqu’ils se sentent affaiblis ils prient, « C'est dans le calme et la confiance que sera MA force. » ; sans oublier de louer et de remercier Dieu pour le calme et la confiance qu’ils vont recevoir par la foi... 

et ils attendent que la paix, la tranquillité et le repos arrivent. Mais ils retranchent à ce moment-là à la parole.

Pourquoi ? En quoi retranchent-ils ?

Parce qu’ils ne vivent pas dans la tranquillité et le repos.  Ils font mentir ce verset par leur inquiétude, par leurs nuits agitées, leur manque de patience, par leur énervement qui perdure.

Pourtant ; ils affirment avoir tout observé de cette parole.

Mais, ont-ils seulement lu, jusqu’à la fin ce verset 15 ? Pourquoi ont-ils retranché « Mais vous ne l'avez pas voulu! ».

Ils n’ont pas voulu de la paix, de la tranquillité, du repos.

S’ils avaient observé cette parole de Dieu, ils auraient réfléchi aux conséquences de leur état.

Et ils se seraient posé la question Pourquoi ne peuvent-ils pas parvenir à la paix, à la tranquillité et au repos dans leurs épreuves ?

La réponse est dans le verset 15 d’Esaïe : « Parce qu’ils ne l’ont pas voulu ». Leur désobéissance les empêche d’observer et de vivre la parole de Dieu.

Mais y aurait-il une contradiction dans ce que je dis, car après tout, ils veulent la paix, ils prient pour l’avoir, ils veulent à tout prix la tranquillité ?

Oui… mais regardons les choses en profondeur ; leur contradiction dévoile des racines plus profondes:  n’ont-ils pas retranché le sacrifice qui va avec la paix de Dieu ?

Il vient de là le problème :

Il y a une offrande obligatoire dans la parole de Dieu ; et cette offrande, ce sont les jours de repentance, notre corps animal mis sur l’autel des sacrifices pour y être brulé (je parle dans le sens figuré bien-sûr), c’est la graisse animale qui devait être mis part pour Dieu aussi (ce que l’on a de plus cher et vers quoi s’exerce le renoncement) c’est aussi l’huile du pardon, c’est le parfum de la réconciliation, ou c’est encore amener un plat sans levain, sans orgueil ni vanité.

Par conséquent, ne pas vivre la parole n’est pas forcément un refus volontaire et conscient.

Ce refus peut s’expliquer par le fait de ne pas pouvoir la vivre  (j’voudrais bien mais j’peux point). On veut la vivre mais on n’y parvient pas et la raison est d’avoir retranché dans le concret une chose essentielle de la parole.

Il faut revenir bien en arrière, à l’origine du sacrifice effectué.

Caïn avait fait lui aussi un sacrifice pour Dieu comme son frère Abel, mais il ne comprenait pas pourquoi, lui, il avait retranché la parole.

En réalité, son sacrifice ne correspondait pas du tout à son état intérieur.

Quand on retranche une chose de la parole, l’âme reste impure et on ne peut plus alors vivre les autres choses. On se coupe de la révélation ; on se retranche alors de l’arbre de la vie.

Retrancher entraine la non possibilité de vivre la parole de Dieu, c’est une vraie sagesse de comprendre cela.

C’est ce que Jésus répliquait aux pharisiens, à ces religieux qui venaient lui dire qu’ils n’avaient rien retrancher eux, de la parole de Dieu, qu’il étaient justes : il avaient payé la dîme de la menthe,  la dîme de l'aneth et celle du cumin ; Mais voilà, ils avaient laissé, ou retranché ce qui est le plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses » Matthieu 23 :23 (d’où les malheurs qu’ils vont vivre déjà ici-bas : un terrible jugement terrestre).

Oui, mais revenir à l’autel, aux sacrifices c’étaient pour autrefois !

Cette croyance a retranché une part importante de la vérité.

Notre temple intérieur fonctionne selon les mêmes principes que le temple qui a été construit en pierre ; Rien d’impur ne peut y entrer.

Et ce ne n’est pas un problème d’inintelligence de ne pas le voir, mais de cécité.

Jésus a dit  Matthieu 5 :17: « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir…. 19Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements,(justice, miséricorde, la fidélité) et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux ».

Voyez-vous, où se trouve la justice de Dieu ?… dans les petits commandements ; et ce sont ces petits commandements qui ont été attaqués. La justice divine a été bafouée en abolissant la loi et les prophètes.

Et rappelez-vous : c’est ce que reproche Jésus aux pharisiens qui ont payé leur dîme, accomplis la tradition de leurs pères, mais qui n’ont pas accompli la justice.

Verset 20 : « je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux ».

Les petits commandements sont aussi importants que les grands.

Ceux qui se vantent d’être saint en disant qu’ils n’ont tué personne, (c’est le grand commandement : ne pas tuer) évacuent un petit commandement de Dieu : celui de s’examiner en profondeur pour brûler sur l’autel cette chair qui les rend arrogant et méprisant.

Oui, ils n’ont tué personne, mais celui qui se met en colère contre son frère, le traitant d’imbécile, l’insultant, le méprisant reçoit le même jugement que celui qui a tué son frère (Matthieu 5 :22).

Jésus dit aussi la chose suivante : que l’offrande de l’autel existe toujours, mais que c’est par la réconciliation qu’elle se fait en premier.

« laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. »

Voilà pourquoi dans les faits, il ne faut pas être léger… et que prendre conscience qu’on a ajouté ou retranché la parole, cela doit nous aider à comprendre que notre vie pratique de croyant est devenue fausse, d’une odeur désagréable pour Dieu.

J’en reviens à ce que je disais au départ : ce n’est pas que je ne comprends rien à la Parole, (si je retranche, ou que j’ajoute), mais c’est surtout que je ne vis pas une vie de foi juste et que je me satisfais de la tiédeur.

Prions donc, que ces petits commandements deviennent comme les grands dans nos cœurs afin que rien, absolument rien ne soit rajouté ni retranché de la parole et que nous puissions entrer dans la ville sainte, notre héritage.

Amen.

dimanche 13 décembre 2020

EXPLIQUONS-LE A NOS ENFANTS

361


Par Eric Ruiz

 

Un jour, il faudra leur dire…

Un père devrait raconter à ses enfants que leur conversion, puis leur baptême (à eux) n’ouvrira pas la porte étroite menant tout droit au royaume de Dieu. 

Il faudra leur dire qu’il n’y a aucune fatalité liée à l’onction. Dire : « J’ai reçu l’onction, donc je suis sauvé », c’est un leurre. 

On n’est pas dans la vérité et le salut, parce qu’on s’est engagé à suivre Christ !

Un bon père devrait donc mettre en garde ses enfants sur les Églises, les assemblées religieuses qui sont de vrais repères de démons, des lieux de pouvoirs et de manipulation.

Il devrait leur enseigner que : s’engager pour Dieu ce n’est pas un chemin tranquille et sans embûches.

On croit être entrée par la porte étroite en entrant dans une assemblée ou une Église, comme si on entrait en terre sainte.

La terre sainte serait alors là où viennent s’assembler des croyants remplis de sincérité et de foi, mais attention, prudence, ce n’est pas encore Sion la cité céleste, la véritable Église de Dieu.

Car c’est là que tout commence et on est loin, très loin de la porte étroite. On vient de  franchir une porte, certes, mais c’est une porte qui demeure spacieuse et large et qui nous amène à la perdition (attention : si nous restons passif, sans réagir).

Pourquoi ?

Car il y a des mercenaires, de faux apôtres, oui mais aussi et surtout :

Parce que Jésus nous a montré qu’après son baptême d’eau, survient l’épreuve de sa propre foi.

La tentation est là. Le désert et satan nous attendent. Comme pour Jésus, ce sont la convoitise, l’idolâtrie et l’orgueil qui viennent nous attiser et nous montrer d’autres projets.

Conséquence, je suis désolé de ternir un si beau paysage de foi : mais ce sont les malheurs qui tombent d’abord sur les croyants et l’Église de Christ, parce que l’onction attire tout naturellement la tentation.

Et succomber à la tentation est le lot de tout être humain. La prière du « notre Père » devrait nous faire réfléchir sur la puissance de la tentation.

Donc un croyant, refait le chemin du jardin d’Éden. Il repasse par la même tentation qu’Adam et Eve.

Nous devons réaliser la faiblesse de notre chair et cet adultère spirituel qui nous fait tomber (aussi oint que nous soyons, ou aussi saint que nous croyons être devenus, il nous fait tomber).

C’est un triste constat de départ, je vous l’accorde, mais heureusement pour nous (gloire à Dieu !) il ne se termine pas là.

Ésaïe au chapitre 30 nous montre la stratégie du salut. Une stratégie bien différente de celle que nous enseignent les religions.

Il faudra le dire à nos enfants : Dieu ne vient pas au départ confirmer un peuple fidèle et véritable, mais il vient mettre sa lumière sur un peuple qui a abandonné son premier amour.

Il vient reprendre un peuple qui l’a renié plusieurs fois comme l’apôtre Pierre ; un peuple qui a écouté des désirs sataniques, comme Pierre en reprenant Jésus et en le censurant (arrière de moi satan, lui a dit Jésus, tes pensées sont celles des hommes) ; un peuple aussi qui ne veut pas qu’on lui lave les pieds (comme Pierre l’a refusé , donc un peuple qui refuse de voir ses fautes et qu’on les lui purifie) ; un peuple qui ne veille pas comme Pierre à Gethsémané, un peuple qui prend l’épée, use de violence pour protéger ce qu’il aime comme encore Pierre devant le serviteur du souverain sacrificateur.

Donc, Même en étant oint, converti à Christ, notre nouvelle naissance commence dans la rébellion :

Nous renaissons d’abord : enfant rebelle.

Vous en doutez encore ?

Christ ne reproche-t-il pas cela à chaque Église (de Éphèse à Laodicée) ?

« ce que j’ai contre toi…c’est que tu m’as abandonné,…comme ceux qui se disent juifs et qui ne le sont pas…ceux qui restent attachés à la doctrine de Balaam…qui se laissent séduire et enseigner par la prophétesse Jezabel…tu passes pour être vivant et tu es mort …tu te vantes d’être bouillant et riche mais tu es tiède  pauvre, aveugle, misérable et nu».

 C’est ainsi que commence le salut, et Ésaïe au chapitre 30 dit la même chose que Jean dans l’Apocalypse, même si ce qu’il dit est pour Israël car c’est l’ombre des choses à venir, c’est l’ombre de l’Église:

« 1Malheur, dit l'Éternel, aux enfants rebelles, qui forment des desseins, mais sans moi, qui traitent alliance, mais sans mon Esprit, afin d'ajouter péché sur péché! 2 Qui descendent en Égypte, sans avoir consulté ma bouche, pour se réfugier sous la protection de Pharaon, et se retirer à l'ombre de l'Égypte! 3 La protection de Pharaon sera votre honte, et cette retraite sous l'ombre de l'Égypte, sera votre confusion. 4 Que ses princes soient à Tsoan et que ses envoyés soient parvenus à Hanès, 5 Tous seront rendus honteux par ce peuple, qui ne leur servira de rien, ni pour aider, ni pour secourir, mais qui sera leur honte, et même leur opprobre ».

Il faudra leur dire à nos enfants : le début de l’histoire d’un croyant, finit dans la honte, l’humiliation publique.  La protection qu’il a cru recevoir de Dieu ne provenait que d’un pharaon, d’une élite religieuse ; Et quant aux  élites, au clergé, aux princes des assemblées, ils seront honteux face à leur inutilité, quelle humiliation publique !

Ils n’aident personne, ils ne secourent pas en fin de compte. On les voyait comme des champions. Ils sont alors déchus au même titre que des sportifs dopés. Leur performance, leur gloire n’est que du bluff, elle ne vaut rien. Ils perdent leur trophée et leur titre et ils n’ont plus de crédibilité.

Ce n’est pas dans l’Esprit saint que vous vous êtes confiés, mais dans un homme et son système religieux comme l’Égypte qui vous a (comme un pharaon et sa religion l’Égypte) opprimé, dirigé et rendu confus sur la parole de vérité et qui vous a séduits par ses projets à lui. C’est le sens de ces cinq premiers versets du chapitre 30.

Ensuite, au verset 6, Esaïe pointe les richesses accumulées par tous ces croyants qui ont placé, Dieu, au centre de la bénédiction.

Tout ce qu’ils ont reçu ne leur a servi à rien et le crier dans les rues, évangéliser de cette manière n’a fait que de montrer leur vanité et non leur salut.

 6 Les bêtes de somme sont chargées pour aller au midi, dans la terre de détresse et d'angoisse, d'où viennent le lion et la lionne, la vipère et le dragon volant; ils portent leurs richesses sur le dos des ânons, et leurs trésors sur la bosse des chameaux, vers un peuple qui ne leur servira de rien. 7 Le secours de l'Égypte ne sera que vanité et néant; c'est pourquoi j'appelle cela: grand bruit pour ne rien faire.

Ce constat est accablant mais si important : Parce que les religions émettent de grands bruits pour au final ne rien produire.  La rébellion contre Dieu s’est généralisée par les croyants dès leur début.

Ce constat n’est sûrement pas à cacher aux yeux des croyants et de leurs enfants et encore moins à ceux des païens.

Même si la honte et l’humiliation sont devenues publique, il faut expliquer pourquoi elles le sont devenues.

Et cette explication doit au contraire être annoncée comme une loi de Dieu.

Le brisement commence par une lumière : C’est la lumière de Dieu sur un peuple enténébré. La honte de constater un peuple saint dans le péché est une réalité qui doit être (je le répète) divulguée et expliquée.

Ésaïe, ne le cache pas, il le dit comme un commandement venant du Seigneur :


   8 Va maintenant, grave-le sur une table en leur présence, et écris-le dans un livre, afin que cela demeure pour le temps à venir, à toujours et à perpétuité; 9 Car c'est ici un peuple rebelle, ce sont des enfants menteurs, des enfants qui ne veulent point écouter la loi de l'Éternel; 10 Qui disent aux voyants: Ne voyez point! et aux prophètes: Ne nous prophétisez pas la vérité! Dites-nous des choses flatteuses; voyez des illusions! 11 Sortez de la voie, détournez-vous du chemin! Otez de notre vue le Saint d'Israël!

 La rébellion dans l’Église, dans Israël, parmi les croyants, n’a jamais été et ne sera jamais un détail, ce n’est pas une petite ombre au tableau. C’est un fait permanent et qui se répète. C’est pour cela qu’il faut le publier, l’annoncer et en parler de génération en génération…

Même et surtout à nos enfants, nous devons dire aussi la vérité concernant la suite, les malheurs qui découleront de cette rébellion : La ruine soudaine.

 12C'est pourquoi, ainsi a dit le Saint d'Israël: Puisque vous rejetez cette parole,  (puisque vous ne voulez pas l’admettre et montrer votre honte)et que vous vous confiez dans la violence et dans l'artifice, et que vous les prenez pour appuis;13A cause de cela, cette iniquité sera pour vous comme une crevasse menaçant ruine, qui fait saillie dans un mur élevé, et qui s'écroule tout à coup, en un moment.14Il se brise comme se brise un vase de terre, cassé sans pitié, dans les débris duquel on ne trouve pas un tesson pour prendre du feu au foyer, ni pour puiser de l'eau à la citerne.15Car ainsi a dit le Seigneur, l'Éternel, le Saint d'Israël: C'est en retournant à moi et en demeurant tranquilles que vous serez sauvés; c'est dans le repos et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l'avez pas voulu. Et vous avez dit: "Non; mais nous nous enfuirons sur des chevaux! " à cause de cela vous fuirez; - "Nous monterons sur des coursiers légers! " à cause de cela ceux qui vous poursuivront seront légers.

Le fait de perdre confiance, de perdre son calme, sa tranquillité, son repos, montre encore la résistance de ceux qui ne veulent pas abdiquer et reconnaître leurs fautes. La ruine sera soudaine . Eh oui la ruine commence par la maison de Dieu avant de tomber sur les nations.

Ensuite, je ne reviendrais pas sur ces chevaux, ces coursiers légers qui galopent pour gagner une course perdue d’avance comme ces 4 cavaliers de l’Apocalypse qui recherche la vitesse plutôt que l’endurance.

Mais ce qui va suivre, je ne l’ai jamais compris jusqu’à ce jour. Et c’est très récemment que j’en ai eu la révélation...Alors écoutez attentivement.

17 « Mille s'enfuiront à la menace d'un seul; et à la menace de cinq, vous fuirez, jusqu'à ce que vous restiez comme un signal au sommet de la montagne, comme un étendard sur le coteau. »

Le 27 juin 2014 j’annonçais devant mes frères et sœurs de la communauté, un message, comme un remède, une délivrance à notre maladie spirituelle. J’étais persuadé que nous rentrions tous dans une ère de guérison et de renouveau.

Le soir à table entre nous, la communion était particulièrement agréable et je me suis laissé aller à révéler une vision : « Je voyais une foule de personnes devant le portail de notre Église ».

Je croyais que cette foule serait la conséquence de notre guérison. Et aujourd’hui, il n’y a personne devant ce portail, comme il n’y a personne à l’intérieur de la propriété. Est-ce une fausse vision, ou va-t-elle se produire beaucoup plus tard ?

En fait, elle s’est déjà produite. Cette vision a déjà eu lieu.

Je m’explique : Il y a six ans, je ne comprenais pas ce que je voyais au portail. Je ne savais pas que cela correspondait au symptôme du mal qui touchait la communauté.

Ce symptôme, Ésaïe l’a révélé au verset 17 : «  Mille s’enfuiront à la menace d’un seul ».

La foule que j’avais vu correspondait à ce millier de personnes qui s’était enfuit à la menace de l’un d’entre nous.

L’un d’entre nous, qui s’est choisi ses propres disciples ; cet enfant rebelle qui a formé ses propres desseins, mais sans Dieu, qui s’est sélectionné son peuple et qui a rejeté ceux qu’ils voyaient comme inutiles et sans intérêts (donc qui a traité alliance, mais sans l’accord de l’Esprit saint).

Maintenant, tous ces gens laissés pour compte : ce sont des familles. La preuve aussi, c’est le mot d’origine hébraïque « Eleph » qui se traduit par mille ou par famille ; (j’en avais déjà parlé lors d’un message précédent le 26 février 2017 : » Où se trouve Sion » 3ème partie)

Donc, cette traduction est véritable : «  Des familles ont fui à la menace d’un seul »

Tous ceux, en fait, (adultes et enfants) qui nous ont quitté ou qui ont eu peur d’entrer sont effectivement derrière ce portail.

Quelque mois et quelques années passèrent et la communauté et ses biens furent vendus. « à la menace de cinq, vous fuirez, ».

Personne ne put rester face à la menace d’un petit groupe d’élites religieuse qui avait décidé du sort de la communauté.

Nous aujourd’hui, par notre témoignage, notre histoire, en divulguant les enjeux de ce schisme, nous sommes « comme un signal au sommet de la montagne, comme un étendard sur le coteau ».

 L’étendard est formé par la solitude et la dispersion des familles. La diaspora n’est pas que le fait d’un seul peuple : Israël. Cet étendard montre ce qu’il reste du fondement de cette foi basée sur des desseins humains.  Nous sommes les témoins vivant de ce qu’est le Malheur, prononcé par l'Éternel, aux enfants rebelles, qui forment des desseins, mais sans lui et qui rejette sa parole, par ceux qui se confient dans la violence et dans l'artifice (je ne fais que reprendre les mots d’Esaïe encore une fois, car tout se répète).

Alors si l’histoire s’arrêtait là, mais quel échec pour l’homme et pour Dieu aussi. Tout s’est écoulé. Tout le monde s’est dispersé ; et tout ce qui a été bâti spirituellement a été détruit.

Mais Jésus nous a bien dit : en trois jours je détruirai ce temple… et ensuite plus rien ?

Non, il a dit je le reconstruirai. C’est pourquoi ce 30ème chapitre porte le nombre 30, c’est parce qu’il sauve. Il avertit d’abord, puis, il châtie et enfin il porte secours et sauve.

Donc ce chapitre ne s’arrête pas au verset 17 au nombre des malheurs et à la ruine, mais il continue…Regardez comment.

   18 Cependant l'Éternel attend pour vous faire grâce; il se lèvera pour avoir compassion de vous; car l'Éternel est un Dieu juste. Heureux tous ceux qui se confient en lui! 19 Car tu ne pleureras plus, peuple de Sion, qui habites dans Jérusalem. Il te fera grâce, quand tu crieras; dès qu'il t'entendra, il t'exaucera. 20 Le Seigneur vous donnera le pain d'angoisse et l'eau d'affliction; mais ceux qui t'enseignent ne disparaîtront plus, et tes yeux verront ceux qui t'enseignent

Après un temps d’attente, correspondant à une épreuve douloureuse, les yeux des croyants remplis de larmes et qui crieront à Dieu verront leurs yeux essuyés.

Ils verront alors le Saint-Esprit, cet esprit de vérité sortir de la bouche des véritables enseignants et ce pain sera délicieux même s’il provient des suites de l’angoisse, de la persécution ; et cette eau aussi les désaltéra au milieu de l’affliction, après les épreuves et les peines…

Est-il nécessaire d’expliquer la suite ?…

21 Et quand vous irez à droite, ou quand vous irez à gauche, vos oreilles entendront derrière vous la voix qui dira: C'est ici le chemin, marchez-y! 22 Vous tiendrez pour souillées vos images recouvertes d'argent et vos statues revêtues d'or. Tu les jetteras loin, comme une chose impure: Hors d'ici! leur diras-tu. 23 Il(Dieu) enverra la pluie sur tes semences dont tu auras ensemencé tes champs; et le pain que donnera la terre sera savoureux et nourrissant; ton bétail, en ce jour-là, paîtra dans de vastes pâturages. 24 Les bœufs et les ânes, qui labourent la terre, mangeront un fourrage savoureux, qu'on aura vanné avec la pelle et le van. 25 Et sur toute haute montagne, et sur toute colline élevée, il y aura des ruisseaux, des courants d'eau, au jour du grand carnage, lorsque les tours tomberont

Quel constat, ici : Pendant une grande épreuve, pendant que ceux qui dominent tomberont, Dieu pourvoira en abondance aux besoins de ceux qui crieront à lui avec un cœur brisé et repentant.

26 Et la lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus grande, pareille à la lumière de sept jours, lorsque l'Éternel bandera la plaie de son peuple, et guérira la blessure faite par ses coups.

La guérison des blessures de son peuple se fera pendant la ruine et le démantèlement des nations. Finies la tristesse et les épreuves, leurs cœurs ne souffriront plus.

   27 Voici, le nom de l'Éternel vient de loin; sa colère brûle, et le poids en est accablant; c'est un violent incendie; ses lèvres sont pleines de courroux, sa langue est comme un feu dévorant. 28 Son souffle est comme un torrent débordé, qui monte jusqu'au cou. Il vient pour cribler les nations avec le crible de la destruction, pour mettre aux mâchoires des peuples un frein qui les égare. 29 Vous chanterez comme dans la nuit où l'on célèbre la fête; vous aurez la joie dans le cœur, comme celui qui monte au son de la flûte, pour venir à la montagne de l'Éternel, vers le Rocher d'Israël. 30 Et l'Éternel fera entendre sa voix majestueuse; il fera voir son bras qui s'abaisse, dans l'indignation de sa colère, au milieu des flammes d'un feu dévorant, de l'orage, de la pluie violente et de la grêle pesante. 31 Car, à la voix de l'Éternel, Assur (l’Assyrien, celui qui a abandonné Dieu) tremblera. Il le frappera de sa verge; 32 Et partout où passera la verge que Dieu lui destine, et qu'il fera tomber sur lui, on entendra les tambourins et les harpes; il combattra contre lui à main levée. 

Juste un mot pour redire que les instruments de musiques illustrent la joie retrouvé d’un peuple saint qui voit tomber autour de lui au milieu des flammes ou de toutes sortes de calamités ; et ce peuple sera victorieux sans qu’il n’ait à le combattre, de l’assyrien, de l’oppresseur, du séducteur.

33 Car dès longtemps il est réservé pour Thopheth, et Thopheth est préparé pour le roi. On a fait son bûcher, profond et large, avec du feu, du bois en abondance; le souffle de l'Éternel, comme un torrent de soufre, va l'embraser».

Topheth mot hébreu employé dans la traduction Ostervald, est intéressant, car ce mot renvoie au bûcher.

Mais par n’importe quel bûcher. C’est le bucher des vaniteux, où brulent les faux sacrifices, les offrandes aux faux dieux, comme aussi le lieu d’abomination où l’on brulait ses propres fils et ses filles consacrées.

C’est sur ce dernier bucher que seront sacrifiés ceux qui sacrifiaient les enfants du Dieu très-haut. Ceux qui ont sacrifié Jésus-Christ en se faisant roi à sa place, assis de force sur son trône ; Ils seront eux-aussi à Topheth.

Alors un jour il faudra leur dire… à nos enfants qu’un jour les vrais croyants, ceux qui se seront re-consacrés, se réjouiront, qu’ils danseront et joueront de la musique au milieu d’un grand brasier. Une épreuve, un feu qui fera disparaitre leurs dominateurs qui brûleront, entièrement consumés par leurs épreuves. A partir de ce jour, ils ne seront plus là pour ternir la joie d’un peuple redevenu saint.

Amen