lundi 27 juin 2016

LE DÉCOURAGEMENT ET SES BIENFAITS

123
Par Eric Ruiz

Tant de questions se posent aujourd'hui pour un croyant jeune converti qui vient de donner son cœur à Jésus ; Et qui veut partager ce qu'il a reçu autour de lui.
Malheureusement, il est forcé de constater l'immense tiédeur qui règne dans les Eglises.


- la tiédeur : par les faux dons qui se manifestent par des excitations en tout genre pour célébrer le nom de Jésus, 
- la tiédeur par des prophéties d'abondance et de réussite qui ressemblent plus à des vœux prononcés traditionnellement au jour de l'an, 
- la tiédeur par des témoignages, qui rejettent trop souvent l'honneur et la gloire sur le croyant ou bien qui révèlent de faux miracles, des guérisons qui n'ont rien d'incroyable, des conversions qui n'en sont pas et qui ne portent aucun fruit.
- la tiédeur encore : par La communion fraternelle qui est superficielle, on sert la main de son voisin en lui disant " Que Dieu te bénisse mon frère, que Dieu te bénisse ma sœur !", on partage au mieux une petite collation à la fin d'un culte, 
- la tiédeur enfin quand on sort d'une réunion comme on y est rentré, alors que la parole prêchée est sensée avoir redonné des forces au croyant pour le restant de la semaine.
Et ensuite comme si cela n'était pas suffisant...

Ce croyant, jeune converti, est souvent rejeté à l'extérieur quand il témoigne de son amour pour Jésus. Incompris, passant pour un anti-laïque, un sectaire ou un illuminé, il se sent bien souvent abandonné et méprisé d'abord par son entourage proche, sa famille et parfois aussi par ses amis.

Il constate, comble de tout, que ceux qui ont du succès sont ceux qui œuvrent pour le mal, pour l'ennemi:
Les astrologues, les voyants, les chamans, les diseurs de bonnes aventures, les magnétiseurs, les marabouts, les sorciers, tous ces adorateurs de Satan ont pignon sur rue, et prospèrent, eux dans leur travail.

Où sont les croyants véritables, où sont les disciples bouillants ?
Où sont passés tous les fruits de la bonne nouvelle de l’Évangile.
Ils sont eux, introuvables, isolés, éparpillés aux quatre coins du pays.

Il y a vraiment de quoi être découragé, 
Il y a vraiment de quoi être abattu face à tant de noirceur, face à tant de ténèbres, face à tant de désolation.

Notre novice dans la foi finira par constater que l'homme ne cherche en fin de compte, que sa propre gloire et qu'il préfère faire ce qui l'arrange et ce qui lui permet de continuer à faire ses petites affaires tranquillement ; à mener sa petite vie sans qu'il ait à se remettre profondément en cause.
L'ecclésiaste a vraiment raison, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, tout est vanité et poursuite du vent.

Si on n'en restait qu'à ce triste et déplorable constat, alors c'est vrai que la vie d'un disciple de Jésus ressemble à une vie solitaire, difficile et ingrate, avec de petits moments de joie éphémère.(vous voyez j'ai même pris le soin d'utiliser le mot "disciple "et non "chrétien ", tellement le christianisme est entaché de noirceur et ressemble comme deux gouttes d'eau au paganisme)

Mais, voilà, ce temps d'épreuves est révélateur d'un autre temps : un temps de réjouissance.
Ah oui ?
Eh bien j'aimerais bien savoir en quoi me direz-vous ?

Quand les voyageurs abandonnaient les routes de Sion et que les côteaux de Basan et de Carmel semblaient pareils à des vignes brûlées, l’Éternel paraissait. 
Dieu est exalté au sein d'un peuple affligé, alors que celui-ci cherche sa face et prend confiance. Il l'est plus encore quand, en réponse aux cris des malheureux, il se lève en personne pour les délivrer de leurs ennemis.

N'oublions jamais que la lumière luit dans les ténèbres. Plus le jour s'assombrit, et les ténèbres semblent avoir gagné la totalité du terrain, plus la gloire de Dieu est sur le point d'apparaître.
Ce jour est-il pour nous un jour de tristesse?
Comptons que Dieu se glorifiera par notre délivrance.

Quelques exemples:
  • Avez-vous pensé à l'épreuve de Joseph, un des fils de Jacob. Il a été traité injustement par la jalousie de ses frères, qui le vendirent comme esclave et l'abandonnèrent à des marchands Madianites.
  • Avez-vous pensé un moment au prophète Elie ?Il devait se sentir bien seul face aux 450 faux prophètes de Baal, énervés.
  • Et Le juge Gédéon, il devait lui aussi se sentir bien petit et minable avec sa troupe de 300 combattants, face à l'armée innombrable et réputée invincible des Madianites.
  • Et avez-vous pensé enfin à Josué et Caleb, qui devaient eux aussi se trouver bien isolés pour franchir le Jourdain, alors qu'ils étaient issus de la génération de Moïse qui gisait mort dans le désert.
Mais voilà, 
la gloire de Dieu se manifeste au moment où tout semble perdu, où toute solution humaine semble avoir été entrevue. 
Il n'y a plus que le seul espoir de l'intervention de la dernière heure, l'unique espoir de la dernière minute, celui de Jésus.


Notre Dieu, aime cette stratégie qui consiste à ne plus compter que sur lui et rien que lui.
Car c'est à ce moment-là qu'il est le plus le plus fort en nous.

L'esprit du Seigneur brûle le plus fort après un temps de renoncement important.
  •  Joseph devint la personne la plus importante de l'Egypte derrière Pharaon, après avoir connu la trahison de ses frères et l'immigration, l'esclavage et la prison.
  •  Les disciples ont eu une effusion de l'esprit qu'après 50 jours d'attente et d'épreuves jusqu'à la Pentecôte.
  • Elie quant à lui, avait fuit les troupes du roi Achab vers un désert où il était sur le point de mourir de faim et d'épuisement. Il n'a été secouru qu'in extremis par l'ange de l’Éternel.
  • Gédéon était envahi par les fausses idoles, les faux dieux qu'il dû exterminer au péril de sa vie, jusque dans la maison de son père; et tout cela, avant de recevoir de l'ange sa mission de délivrance et de voir son nom changé en Jerubbaal (que Baal se défende lui-même).
  • Josué et Caleb vivaient au milieu d'un peuple de rebelles et d'idolâtres préférant se faire un veau d'or plutôt que d'obéir aux commandements du Seigneur, seuls eux deux virent Canaan, la terre promise.
  • Plus près de nous enfin, l'apôtre Jean a fini sa vie exilé sur l'île de Patmos, après avoir vu de nombreuses Eglises devenir apostâtes et seulement quelques disciples restés fidèles à l'enseignement du Saint Esprit. Mais c'est là à Patmos qu'il écrivit le livre de l'Apocalypse, qu'il eut une grande intimité avec le Seigneur et qu'il fut visité par des anges.

Alors si vous vous sentez isolé, si vous vous sentez abandonné, seul et découragé dans votre combat avec le Seigneur.
Regardez à vos pères dans la foi !
Mesurez leur patience !
Essayez d'estimer leur persévérance !
Ils ont vécu le même genre d'épreuve que la vôtre et ils ont manifesté la gloire, au temps décidé par notre Dieu, sans se plaindre de leur sort mais en ayant les yeux rivés vers le Dieu sauveur.

Allons un peu plus loin :
Cette épreuve, ce découragement aujourd'hui est indispensable au réveil qui va naître.

Il y a toujours trois périodes à un réveil.
Trois périodes montrant comment Dieu manifeste sa gloire à travers nos actions.

Esaïe (37:30) annonçait il y a des milliers d'années, bien avant JC (700 à 800 ans avant JC) une prophétie qui était destinée au roi de Juda Ezéchias.

"Ce sera pour toi un signe" (on peut dire aussi un miracle, un prodige selon la traduction hébraïque, et ne l'oublions pas Esaïe est le prophète dont Jésus-Christ fait le plus référence, c'est donc aussi la référence numéro 1 de l'Epouse, donc cette prophétie est aussi pour nous aujourd'hui.)

"Ce sera pour toi un signe, (un prodige) Ezéchias" :
Première année : " on a mangé une année le produit du grain tombé "( "ce qui viendra de soi-même au champ" version Martin)
Deuxième année : on a mangé "ce qui croît de soi-même " ( "ce qui croîtra encore sans semer" version Martin)
Troisième année :" Vous sèmerez et moissonnerez, vous planterez des vignes et vous en mangerez le fruit ".

La première année et la deuxième année, l'effort ne provient pas de notre travail à répandre la semence.
C'est un temps d'obscurité spirituelle, puisqu'il n'y a pas de moisson, mais seulement de petites récoltes deci delà, mais rien d'extraordinaire, et rien qui ne provient de nos propres actions, puisque c'est soit une nourriture d'une semence qui est déjà tombée, soit d'une semence qui a grandi par elle-même. 

Ce sont en fait, deux années de préparation. Deux années destinées à sortir du découragement, en labourant son champ, c'est-à-dire en changeant son cœur, en sortant des enclos religieux, en cassant les dogmes, et en se lavant des souillures de la chair

Mais aussi en laissant la terre se reposer c'est-à-dire en laissent la terre, donc notre corps, se reposer par le jeûne et la prière.

Ces deux années correspondent à un contexte historique précis :
Esaïe s'adresse à des Judéens au temps de l'invasion du roi assyrien Sanchérib qui assiégea de nombreuses villes de Juda. Ezéchias, alors roi de Juda, décida d'assurer sa défense plutôt que de rentrer en conflit avec le roi assyrien.

  • Ce sont les remparts de Jérusalem qui furent bâties, (la repentance rebâtit le croyant)
  • les brèches furent réparées (les œuvres qui montrent la conversion) et 
  • les eaux de la ville furent coupées. (Les œuvres qui montrent le renoncement et l'entière dépendance envers Dieu).

Mais observez bien la troisième année: (" Vous sèmerez et moissonnerez, vous planterez des vignes et vous en mangerez le fruit ")
Cette troisième année correspond au retrait des troupes de Sanchérib, qui lève son siège et repart vers l'Assyrie. Les villes de Juda sont alors repeuplées. 
C'est pourquoi le temps est propice à ce moment-là  à ressemer, remoissonner, replanter.

C'est le réveil des Elus. 

Lisons la suite de la prophétie d'Esaïe 37:31 " ce qui aura été sauvé de la maison de Juda, ce qui sera resté poussera encore des racines par dessous. Et portera du fruit par dessus".
Sanchérib parti, les Judéens ont pu replanter leur vigne.

On comprend bien que ceux qui auront passé victorieusement les deux premières années d'oppression en se préparant, connaîtront les fruits abondants de la troisième.
Mais c'est seulement "ce qui aura été sauvé et ce qui sera resté."

C'est un petit reste du peuple de Juda qui est sanctifié, mis à part, ceux restés et ceux ramenés de la captivité.
Ce peuple sera abondant en deux choses: "des racines pousseront par dessous et des fruits par dessus."

Ces vignes loin d'être sèches seront productives.
Cette prophétie on le voit bien fait référence à la vigne; mais pas à n'importe quelle vigne, celle de Jérusalem ("car de Jérusalem, il sortira un reste et de la montagne de Sion des réchappés, voilà ce que fera le Zèle de l'Eternel des armées").

Les vignes sont faites de ceps et de sarments. Les ceps seront en abondance. C'est l'Esprit du Seigneur qui alors sera abondant et répandu sur beaucoup de chair (Jésus a dit: "je suis le cep, vous êtes les sarments").

Les sarments se sont les fils de Dieu et les raisins leur fruit, celui de l'amour, et le vin issu du fruit celui de la révélation du Saint-Esprit. 
Les fils de Dieu seront nombreux rattachés solidement au sol. Ce sont des Elus possédant une foi solide et ferme, retrouvant la bénédiction perdue, à savoir:

.1- l'humilité (qui précède la gloire),
.2-la royauté (l'esprit de Dieu),
.3-l'autorité (la puissance exercée par les dons) et
.4- la justice (qui ramène vers Dieu ce qui a été perdu, qui met en lumière la Vérité, voir le message sur "soyez béni, une tiédeur vomissable ").

Alors me direz-vous, oui, mais ça c'était bien pour autrefois.
Maïs aujourd'hui un tel message ça semble tellement théorique, tellement utopique et complètement en décalage avec nôtre réalité.

La réalité parlons-en :

Le 27 juin 2014, après être passé par une phase de découragement total, me poussant à prendre la décision de jeûner et de prier plusieurs jours, j'annonçais par prophétie devant une petite assemblée, qu'un temps nouveau arrivait ;
Que des liens forts seraient brisés,
que la bénédiction perdue allait être enfin retrouvée ;
Qu'un temps de préparation était en marche annonçant les fiançailles de Dieu avec son Épouse et qu'il fallait rétablir la connaissance divine qui avait été perdue ;
qu'il fallait reconstruire avec les mêmes matériaux que ceux utilisés lors de la construction de la première Jérusalem ;
Et que dans le doute, le Seigneur serait notre force dans le jeûne et la prière.

Je crois que ce temps de fiançailles de deux ans vient de s'achever. 

Car " les Sanchérib ", les oppresseurs viennent de lever leur camp et de quitter le pays, et que cela est propice à un temps de prospérité spirituelle sans commune mesure.
Je vis actuellement ces choses, nous vivons actuellement et concrètement cette situation de délivrance. C’est bien plus qu'une vision, c'est la réalité. 


C'est peut-être votre propre délivrance aussi, sinon, il est temps, emparez-vous d'elle !

Je voudrais finir par vous répéter encore et encore que le découragement ce n'est pas une mauvaise fatalité mais c'est une bonne chose en soit aussi surprenant que cela paraisse.

Être découragé n'est pas une malédiction, mais c'est une étape nécessaire et même indispensable à la maturité du croyant. 

Connaissez-vous un autre état vous amenant à l'humilité?

Moi, pour ma part je n'en connais pas, pas d'aussi efficace.
En hébreu être découragé se dit ka'ah [kaw-aw'] être triste, découragé, mais aussi affligé au point d'avoir le cœur brisé.

Le cœur brisé, le cœur déchiré même, n'est-ce pas ce type de cœur qui plaît au Seigneur ?

Il correspond à l'aube des changements les plus importants.

Il correspond au renouveau, à la naissance d'un cycle d'émerveillement et de croissance ; il correspond au printemps, au printemps du croyant où tout reprend vie.

dimanche 19 juin 2016

L' APOCALYPSE DE JÉSUS-CHRIST

122
Par Eric Ruiz

L'Apocalypse, disons le tout de suite, sans tourner autour du pot : ce n'est pas une mauvaise nouvelle, c'est une bonne nouvelle. 
C'est la bonne nouvelle de l’Évangile de Jésus-Christ.

Ce n'est pas comme on n'en a eu l'information, comme on nous l'a fait comprendre: 
Une série d’événements terribles synonymes de fin du monde.
Les scénarios apocalyptiques, les scénarios catastrophes d'épidémie mondiale, de guerre nucléaire, d'impacts d’astéroïdes, d'éruptions volcaniques,  de guerre biologique planétaire, de tempêtes solaire, tous ces scénarios ont été alimentés par des interprétations de certains passages du livre de l'Apocalypse de Jean.

Mais ce n'est pas l'Apocalypse.

C'est comme l'ancienne publicité sur le Canada  dry: " Cela ressemble à de l'alcool, mais ce n'est pas de alcool".
Eh bien ces scénarios ressemblent à celui de l'apocalypse mais ils ne sont pas l'apocalypse.

Tout cela alimente bien-sûr l'imagination des cinéastes, mais aussi la peur des gens de voir disparaître en une fraction de seconde ce que nous connaissons de notre belle planète.
  
Pourquoi croyez-vous que la Bible finit par un livre d'une telle ampleur comme celui de l'Apocalypse de Jean ?
Parce que l'apocalypse est un aboutissement, une finalité, un but en soit, l'objet premier de la création humaine, le but principal du Seigneur.

·         Deux questions cruciales s'imposent alors:
·         Dieu a-t-il fait l'homme pour le détruire à la fin?
·         Dieu a-t-il comme principal but de punir les pécheurs?

Détrompez-vous son rôle de sauveur et de réconciliateur, c'est sa réputation première et il l'assume pleinement, continuellement et à la perfection.

Dieu "a voulu réconcilier (du grec apokatallaso : revenir à l'état d'harmonie comme dans le passé) avec lui-même l'univers tout entier : ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix." Colossiens 1:20).

Ce rôle de sauveur et de réconciliateur est caché dans la signification même du mot apocalypse.

Alors commençons par l'étymologie, la racine grecque apokalupsis. [ap-ok-al'-oop -sis] 
Vous allez être étonnés par ses différentes significations.
Apokalupsis c'est :

  • Premièrement mettre à nu, mais aussi 
  • deuxièmement, révélation, révéler une vérité, mettre en lumière quelque chose de caché et de mystérieux ; Révéler un mystère ; 
  • Et troisièmement c'est enfin une manifestation, une apparition, une apparence mais pas dans un sens mystique, mais bien réel, comme l'apparition de la fleur au printemps. Comme la chenille qui prend l'apparence d'un papillon.
Alors lorsqu'un croyant montre le fruit de l'amour "agapé, agapeo", Il fait apparaître son fruit,  qui est dans la forme "apokalupsis" de son évolution.

Eh oui chose incroyable un croyant peu incarner l'Apocalypse

Lisons Romains 8:19 " aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation (apokalupsis) des fils de Dieu. "

Toute la création attend l'Apocalypse. Tout ce qui a été créé par Dieu, l’être humain, la faune, la flore, le ciel, les anges, la terre; ils ne sont pas dans la crainte face à l'avenir, mais dans un ardent désir. Ils brûlent d'impatience. Ils ont même une certaine angoisse à attendre.

La création entière nous attend, nous, les élus impatiemment.
Si nous avons bien lu et bien compris, il n'y a aucun doute : les fils de Dieu, les  Elus sont l'Apocalypse.
L'Apocalypse est la forme achevée, la forme mature de l'élu. C'est l'aboutissement de sa formation, la réconciliation complète avec son créateur. C'est la perfection, résumée dans le verset :
"Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait".

Et il y a un temps, un moment favorable pour cela.
C'est comme une saison. La fleur apparaît, le disciple mature, parfait (teleios en grec) apparaît lui aussi.
Les prophètes Osée, Joël et Zacharie parlent de la pluie de la première et de l’arrière l'arrière saison pour voir apparaître (apokalupsis) les Elus.
Le dernier livre de l'ancien testament est une parfaite illustration du scénario dans lequel s'inscrit l'évolution du disciple devenu accompli. 

Il a besoin de 7 étapes. 
Je n'ai fait que de les rappeler à travers mes différents messages depuis maintenant deux ans.
Étape 1 : Le jugement  
Etape 2 : La repentance.
Étape 3 : La Justice
Étape 4 : Le renoncement
Étape 5 : La purification 
Étape 6 : L'adoption
Étape 7 : La gloire partagée 
Ces étapes sont les 7 tonnerres gardés cachés et je plagierai Paul en disant :

"Car je ne l'ai pas reçu, ni appris d'un homme, mais par une révélation (apokalupsis) de Jésus-Christ." Galates1:12 

J'ai reçu, moi, ces choses précieuses à travers l'Apocalypse de Jésus -Christ.

Eh oui Jésus-Christ, vous avez bien entendu possède son Apocalypse, son livre, mais il n'est pas fait de papier et d'encre, c'est un livre qui se lit au travers de l'esprit de révélation.

Apokalupis, Apokalupto, se trouve dans les Evangiles et les épîtres, répétés plus de 40 fois. Ce mot est voilé pour les non croyants et les soi-disant croyants, mais il prend tout son sens pour ceux qui ont le cœur pur car ils voient Dieu et le comprennent.

L'Apocalypse de Jean n'est pas le sien, il n'en est pas l'auteur. C'est chapitre 1 verset 1 qui nous le montre :

"révélation de Jésus-Christ. Cette révélation Dieu l'a confiée à Jésus-Christ pour qu'il montre à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son serviteur Jean"

Donc, il n'y a en fait qu'un seul et unique Apocalypse, sinon il y aurait  des Apocalypses, l'Apocalypse de Jean, celui de Paul, celui de Pierre. 
Non, c'est toujours le Saint-Esprit qui révèle ses mystères à travers eux.  On aurait dû à juste titre appeler ce livre: " l'Apocalypse de Jésus-Christ révélé à son serviteur Jean ".

De qui parle cette Apocalypse d'après vous? 
Qui est le point central de la révélation de Jésus-Christ ?
Est-ce lui- même ? 
Est-ce l'histoire de sa propre apogée ? 
Parle t-il de sa capacité d'amour, de ses exploits, de ses propres projets?

Lisons 1 Corinthiens 1:7
" vous êtes la manifestation (apokalupsis) de notre Seigneur Jésus -Christ" c'est-à-dire :  " vous êtes l'Apocalypse de notre Seigneur Jésus-Christ.
Dans ce passage, Paul parle de ceux qui ont le témoignage de Christ solidement établi en eux. Ceux qui confirment par les dons qu'ils ont reçus, qu'ils ont bien Jésus-Christ comme maître. Ce sont pour résumer les fils de Dieu. Et leur Apocalypse est exactement la même que celle de Jésus-Christ, c'est pourquoi ils la discernent par l'Esprit.

Le but de l'Apocalypse de Jésus-Christ réside dans ce mot grecque unique: Apokathistemi [ap-ok-ath-is'-tay-mee], restauré, revenir à l'état initial ; rétablir selon l'original.

Matthieu 17:11 : " Il répondit : Il est vrai qu'Elie doit venir, et rétablir (apokathistemi) toutes choses."

Ce qui a été perdu doit être restauré dans sa totalité.
Jésus a perdu sur terre une partie de lui, sa partie épouse et il revient la récupérer. 
(Et on l'a vu dans un message précédent, sur le sacrifice des Elus,  sa partie Épouse est beaucoup plus forte qu'avant, avec un amour plus grand)

Il la rétablit dans sa position initiale, il lui redonne toute sa bénédiction perdue, c'est-à-dire tout ce qu'a dévoré la sauterelle, le jélèk, le hasil et le gazam: son humilité, sa royauté, son autorité et sa justice. 

Tout suit ce but : la vie est restaurée sur la mort, la santé remplace la maladie, la justice est restaurée à la place de l'iniquité, le bien à la place du mal, la souveraineté du Seigneur se substitue à la place de l'idolâtrie...
Ce qu'Adam a perdu dans le jardin d'Eden, nous ses Elus le retrouvons, mais en mieux, puisque le fruit du Saint-Esprit est abondant et multipliant.(un grain en produit cent, un autre soixante, un autre trente.)

Il y a même une fête "juive" qui célèbre la restauration, le rétablissement du temple, c'est la fête de la dédicace, ou de la consécration, qui a lieu pendant 8 jours à la mi-décembre (qui se terminerait aux alentours de Noël). Un seul verset en parle c'est Jean 10:22, et le contexte est très particulier puisque de nouveau à cause des paroles de Jésus, il y eut une division parmi ceux qui l'écoutaient.
Jésus en effet vient reprendre ce qui est à lui depuis le début: ses propres brebis, celles qui lui appartiennent vraiment, celles qui reconnaissent sa voix.( car elles la connaissait au départ)

Dans l'ancien Testament il y a le mot hébreu Shuwb  [shoob] qui montre comment le Seigneur récupère tout ce qui est à lui. 
Et il ne le montre pas une fois mais plus de mille fois et dans 38 livres. Quelle insistance !

Shuwb : c'est ramener, il ramène le cœur des pères à leurs enfants et le cœur des enfants à leur père.
Il ramène les captifs de son peuple d'Israël.
Shuwb, c'est revenir : Revenez à moi et je reviendrais à vous dit l'Eternel. "Je reviens à Jerusalem avec compassion."
Shuwb, c'est relever, "nous relèverons les ruines, ainsi parle l'Eternel"
Shuwb , c'est renoncer, ou remettre, "je renonce à détruire Ephraïm, car je suis Dieu." "Remets  ton épée dans le fourreau."
Shuwb c'est reprendre, "C'est pourquoi je reprendrai mon blé en son temps et mon moût dans sa saison"
Shuwb, c'est rebâtir," Ta parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu'à l'Oint, "
Shuwb, c'est se détourner, " tu avertis le méchant pour le détourner de sa voie "
Shuwb, c'est changer, convertir. " qu'il change de conduite et qu'il vive "
"Convertissez-vous donc, et vivez."

Alors tous ces verbes  d'action : changer, convertir, se détourner, rebâtir, reprendre, renoncer, relever, revenir, ramener et bien d'autres, montrent que le Seigneur a toujours repris et reprendra toujours ceux qui lui appartiennent par la repentance et la conversion.

(C'est vrai, c'est répétitif dans mes messages, mais la trompette de la repentance et de la conversion figurent toujours en fil rouge.)

Alors pour mettre tout à plat, Jésus-Christ, le fils unique de Dieu est venu révéler par son Apocalypse, l'apocalypse des fils de Dieu.

En un mot pour faire plus court: il est venu révéler Elohyim.

Elohyim ( 2236 fois dans l'A.T) le Dieu pluriel englobe, agrège  tous les fils de Dieu (l'unique et les adoptés).

Elohyim qui veut dire aussi le vrai Dieu, ( il y a ici aussi besoin de révélation pour comprendre) mais aussi tonnerres. (Elohyim se manifeste à travers 7 puissances que sont les 7 tonnerres dont nous faisons, nous ses Elus complètement partie.)

Elohyim, c'est la Sainte communion fraternelle, représentée  par un rituel bien connu la sainte cène, ou la table et les pains de propositions du lieu Saint. Ou encore les deux anges du propitiatoire posé sur le couvercle de l'Arche de l'alliance.

Mais attention ne dites pas qu'Elohim c'est plusieurs dieux. 
La trinité n'existe pas. Il n'y a qu'une seule tête. C’est le diable, la bête qui a 7 têtes et 10 cornes.
Jésus-Christ, lui, possède une tête avec un corps composés de membres : les fils adoptés. Jésus-Christ c'est : le cep avec nous les sarments. Il n'y a pas trois ceps ou plusieurs ceps.
Jésus-Christ c'est la nouvelle Jérusalem avec nous ses remparts (144 coudées de long)

  • Une autre question importante:
Quand commence l'Apocalypse de Jésus-Christ dans la Bible?

Il commence dès le début, dès le premier verset du chapitre 1 du livre de la Genèse.
"Au commencement Dieu Elohyim créa les cieux et la terre"
Au commencement Jésus Christ et la communion des saints, et les fils de Dieu créèrent  les cieux et la terre. Je ne blasphème pas en disant cela c'est la Vérité. 
"Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux."

Nous devons voir les choses de cette façon :

Jésus s'est créé multiple pour partager sa gloire. Pour que son amour soit sans limite.
Son amour est dès le départ partagé, magnifié. S'il s'est fait amour, il ne peut pas être tout seul.
Il a créé cette nature, qui ne peut grandir qu'à plusieurs. "Agapé" c'est l'amour fraternel.
Parcourez la Bible et vous verrez que sa gloire est TOUJOURS PARTAGÉE. Ses victoires sont les nôtres. Il n'a de victoires que les nôtres lorsqu'il délivre un opprimé, un peuple, son peuple ou lorsqu'il rebâtit avec lui sa maison ou le fait revenir sur ses terres, fait revivre sa vigne ou son figuier.

  • La dernière question est : 
Sommes-nous arrivés dans cette période finale de l'Apocalypse de Jésus-Christ ?

Moi, pour ma part je crois que oui.
Je ne fonde pas ma croyance sur celle des autres. Je préfère les signes annonciateurs de notre Époux. Il parle d'Esprit à Esprit. C'est le Saint-Esprit qui communique et Il parle par révélation, par apocalypse....

Nous vivons un temps où tout est révélé (apokalupsis) où tout est Apocalypse.

La pluie de la première saison tombe déjà en abondance (dans le réel les mois de mai et juin ont été des mois d’inondations en France; 782 communes reconnues en catastrophes naturelles); Je crois que le spirituel a sans doute eut lieu aussi par de multiples conversions.

De même, la pluie abondante se manifeste aussi parmi les scandales qui éclatent mettent à nu la corruption, les complots iniques, les fraudes, les détournements, les blanchiments d'argent, le mensonge en bande organisée, les meurtres ; toutes ces mises en lumière annoncent Apocalypse 18: la chute de Babylone. Le châtiment des marchands du temple et nos élites politiques et financières (ceux qui profitent de l'or et de l'argent) qui se sont vautrés dans la luxure et la débauche s'enivrant du vin de leur prostitution.
Et bien sûr l'antichrist est un signe supplémentaire de l'avènement des fils et des filles de Dieu. 
Il sait lui, l'homme impie, l'homme du péché, le fils de la perdition, la bête, le serpent ancien, le dragon comme le nomme la Bible, que tout cela arrive (puisqu'il est prêt à dévorer l'enfant, les fils de Dieu, de la femme, l'église tiède et apostate et ses enclos d'apocalypse 12). 
Dans son aveuglement il y voit sa consécration, son couronnement.

La chute de Babylone, le jour du grand carnage, le jour de l'Eternel sont autant de manifestations du mal qui bien sûr s'opposent à la puissance du bien, s'opposent aux fils de Dieu et à leur manifestation, mais qui en même temps la provoque l'amplifie et la sublime.

Mais vous, si vous avez peur de ce jour grand et redoutable, c'est que vous n'êtes pas encore en ordre avec Dieu.  Vous en êtes qu'a l'étape 1: le premier tonnerre, le jugement.
Vous êtes troublé par les événements de la Bible, par ce qui impressionne, frappe le regard, comme les 7 anges destructeurs de l'Apocalypse ou l'ouverture du sixième sceau, ou encore les paraboles évoquant de grandes catastrophes.

Job quand il n'était pas en ordre avec le Seigneur disait ce verset repris par beaucoup de religieux: " il arrive ce que l'on craint"

Job avait entièrement raison dans la situation dans laquelle il se trouvait: " il arrive ce que l'on craint".

La crainte, c'est comme la douleur cela vous renseigne d'un danger sur vous même.
Ce signal d'alarme est fait pour vous faire réagir et pour que vous fassiez un choix raisonné pour sortir de l'impasse, dans laquelle vous vous êtes mis vous-même, car il n'y a pas de fatalité, c'est trop facile d'y voir la faute des autres, ou le destin, ou la malchance.

Arrêtez de regarder aux illuminatis, aux théories du complot, aux grandes théories eschatologiques, à la puissance du mal décuplée dans cette fin d'un temps révolu.
Ils ne vous font qu'attiser vos peurs et vos craintes.
Ils ne font que de vous paralyser sur un phénomène extérieur à votre vrai problème qui est lui, intérieur.
Le jour ou vous aurez résolu votre problème intérieur, vous le saurez, non pas parce que vous aurez compris ou maîtrisé une information capitale, mais parce que vous serez dans la paix, la paix donnée par la certitude du salut, la paix donnée par la connaissance profonde de qui est Jésus-Christ. (en traduction : de la connaissance de l'Apocalypse de Jésus-Christ)

dimanche 12 juin 2016

"SOYEZ BÉNI ! " : UNE TIÉDEUR VOMISSABLE

121
Par Eric Ruiz

Nous vivons dans un temps de tiédeur extrême. Le Seigneur nous en a averti et il continue à nous avertir que nous devons faire des choix.
Nous devons être froid ou bouillant, mais éviter à tout prix la tiédeur qui est vomissable.



Apocalypse 3: 16 " Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche".

La tiédeur s'est infiltrée dans tous les rouages de notre société moderne.
C'est la caractéristique de notre époque, mais aussi malheureusement, de nos assemblées.
Et par voie de conséquence, on l'a trouve bien sûr, aussi, dans le langage courant, où les mots n'ont plus de sens, où ils ont perdu leurs sens premier.
Le sens profond a été retiré au bénéfice d'un sens allégé, on emploierait aujourd'hui le mot anglais " light" aussi bien pour la nourriture du corps que pour le culturel, la nourriture de l'esprit.

Parmi les expressions bien connues des croyants, il y a celle-ci :
"Que Dieu te bénisse, ou "God bless you" " baruch hashem" 

Une formulation de politesse internationale émise dans toutes les langues.
Une formulation passe-partout, voulant dire que Dieu te donne l'abondance, la santé, l'argent, qu'il te protège, etc.

Le mot bénir: en hébreu c'est "BARAK" (surtout à ne pas confondre avec "baraka", nous verrons après pourquoi)
"Barak" a un sens profond, qui ne veut pas dire prospérer mais : s'agenouiller, faire agenouiller.

Un croyant qui rencontre un autre croyant devrait dire alors :
"Va sur tes genoux! Que Dieu t'agenouille ! Qu’il te mette au sol, ou qu'il te mette dans l'humilité et la soumission ! Qu'il te brise pour que ton orgueil ne paraisse plus devant lui !

Croyez-vous sincèrement qu'une telle formulation serait bien reçue aujourd'hui ?

Votre interlocuteur serait choqué, son orgueil serait touché ; et pourtant c'est la vérité c'est ce qu'il devait entendre de juste, c'est ce que nous devrions tous entendre.

"Barak "est employé plusieurs centaines de fois dans l'Ancien Testament.
La première fois qu'Elohim bénit l'homme, c'est dans Genèse 1:28:

" Dieu les bénit (Barak) et Dieu leur dit: Soyez fécond, multipliez, remplissez la terre..."

C'est la première chose que Dieu fait avec l'humanité, avec les hommes : Dieu les bénit.
Il amène sa création humaine à terre, dans l'humilité.
Puis ensuite seulement, (deuxième chose) "et Dieu leur dit : soyez fécond ", il donne à son peuple les fruits de cette bénédiction, c'est-à-dire : l'abondance promise.

Dieu ne fait pas la même chose avec les animaux 

Verset 22: "Dieu les bénit, en disant : soyez féconds".

La différence est dans la conjonction "ET" qui a été rajoutée pour les hommes ; et aussi parce que les animaux n'ont pas été créés, eux, à l'image de Dieu.
Ils n'ont pas besoin d'humilité. Ils sont bénis pour être fécond.
Nous, nous avons besoin d'être bénis avant d'être fécond (sinon nous tombons dans l'orgueil).
Voyez-vous la nuance subtile?

On a oublié avec le temps, que la bénédiction n'est pas dans les fruits, mais bien avant.
On a confondu les fruits de la bénédiction avec la bénédiction elle-même.

La bénédiction n'est pas l'abondance (n'en déplaise à cet Évangile de prospérité qui prêche depuis des décennies la fausse bénédiction où on accumule les richesses et les biens matériels).

La bénédiction se trouve dans l'attitude, dans le brisement et souvent dans la douleur, la souffrance pour se rabaisser devant Dieu.

La bénédiction des rois par le clergé montrait très bien l'image extérieure de ce qui devait se passer intérieurement, dans le cœur.
Qui n'a pas eu étant enfant des images de ses livres d'histoire qu’il avait à l'école montrant une cérémonie religieuse grandiose où le roi s'agenouillait pour recevoir la bénédiction divine et la couronne du royaume?

Pensez-y et dites maintenant à ceux que vous rencontrez en les bénissant, qu’ils doivent s'abaisser devant Dieu et que même s'ils refusent ils le feront de toute manière un jour ou l'autre de gré ou de force.

Romains 14:11:" Car il est écrit (Paul reprend Esaïe 45 :23): Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu."

Même Jésus, le Fils de Dieu a dû s'abaisser. Même lui, Dieu incarné a dû fléchir le genou pour recevoir la bénédiction du Père. 
Ce moment correspond au corps brisé du Seigneur.

"Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces (eulogeo) , il le rompit, et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps."

"Bénir" nous le voyons ici, c'est rendre grâce c'est la signification de "eulogeo" en grec 
[yoo-log-eh.-o].
La grâce est rendue dans la souffrance et le sacrifice. 
C'est le quatrième être vivant à face d'homme, d'Apocalypse 4 : la persévérance dans la fraction du pain d'Actes 2:42.

Le repas de la pâque, lui, montrait alors la réelle signification du mot béni.

Jésus a été véritablement béni lorsqu'il a donné sa vie pour nous.
Lorsqu'il a sacrifié son corps. Le signe extérieur c'était le pain rompu, c'est le fait pour nous, de manger sa chair, uniquement sa nourriture à lui.
Donc, lorsque nous rendons grâce au moment des repas, réfléchissons bien au sens de la bénédiction.

Moi j'ai plus envie de dire aujourd'hui :
"Merci Jésus pour ce pain brisé qui nous rappelle que ta souffrance, ton sacrifice doivent être aussi nôtres, qu'ils doivent être aussi le mien." (Cette prière est sans doute plus profonde, donc plus juste que béni les mains de celui ou celle qui a fait le repas ! une formule très light.)

Juste avant sa dernière entrée à Jérusalem, Marc chapitre 11 montre quatre choses qui vont témoigner de la bénédiction de Jésus: 

1-il arrive sur le dos d'un ânon. 
2-Puis beaucoup de gens étendent leurs vêtements sur le chemin,
3-d'autres étendent des branches de palmier de rameaux 
4- et enfin la foule crie "Hosanna béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. " 

L'ânon symbole d'humilité, 
les vêtements au sol, symbole d'un nouveau royaume et d'un nouveau roi, 
les rameaux symboles de mort et de résurrection mais aussi d'autorité, de pouvoir légitime sur la mort.
Et le mot hosanna symbole du Dieu sauveur, celui qui délivre, qui porte secours et qui rend victorieux.

Tout est dit, tout est annoncé dans ce passage.

La bénédiction du roi des rois ne peut se faire que dans 
  • l'humilité, 
  • la royauté
  • l'autorité sur la mort 
  • et le salut
Ne l'avait-il pas annoncé auparavant par le prophète Esaïe ?

"Et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié." 
Nous l'avons considéré comme maudit par Dieu ; Et écoutez la suite, car c'est la bénédiction annoncée et que nous n'avons pas reconnue : " Mais il était blessé pour nos péchés, brisés pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui "
Voilà la vraie bénédiction de notre Seigneur.

C'est bien plus que des paroles creuses prophétisant un avenir tout rose,
La bénédiction divine annonce un jugement, des souffrances certes, mais derrière cela le Salut, la grâce, la paix, la guérison, la victoire par la délivrance.

Pour nous qu'en est-il en face de nos ennemis ?
"Bénissez (eulogeo) ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent." (Luc 6:28)
Bénir ses ennemis revient à prier pour leur repentance et donc prier pour qu'ils soient rabaissés, humiliés, brisés afin qu'ils puissent voir Dieu et qu'ils puissent ensuite le louer pour leur guérison et leur délivrance.
La louange à Dieu s'exerce véritablement qu'à travers des actes sacrificiels puissants.

Allons un peu plus loin, allons un peu plus en profondeur dans la bénédiction et la louange.
 
Elle s'incarne dans le fils de Barak'el ("Dieu a béni" en hébreu); Dieu a véritablement béni Barak'el à travers son fils).
Son fils c'est Elihu.
Nous le connaissons avec l'histoire de Job.
C'est lui qui intervient après les trois amis, venus pour réprimander Job.
Il bénit Job de plusieurs façons.
1. D'abord il reste muet, il ne parle pas, il reste dans l'humilité.
2. Puis, poussé par l’Esprit,
3. Il parle, il se met en colère contre Job et il ne peut être interrompu.
4. il dit que Job n'est pas juste et justifie le Seigneur.

Elihu manifeste donc ici quatre caractères de la bénédiction :
  • l'humilité,(Il reste là à écouter, il n'intervient pas.) 
  • la royauté (par la puissance et la vérité de l'Esprit du roi des rois qui l'anime )
  • l'autorité ( la sainte colère avec des mots justes qui touchent le cœur) ,
  • et enfin la justice.( il montre en quoi le Seigneur agit justement)
Lorsque nous sommes bénis, nous manifestons par nos paroles et nos actes ces quatre caractères divins: nous pouvons dire à la place alors de : Soyez béni ! ( formule light et passe partout)
- Exercez l'humilité!
- Exercez la royauté!
- Exercez l'autorité!
- Et la justice de Dieu!
Ce sont les caractères de la bénédiction.

Un petit aparté pour rajouter que même si elle en a parfois l'apparence, la Bible ne se contredit jamais. Il y a à bien des moments un voile, un mystère qui demande de l'humilité de la part du lecteur, pour reconnaître son ignorance.

Regardons la bénédiction de Jacob pour ses fils et en particulier pour Juda.
Cette bénédiction va naturellement dans le même sens que ce que j'affirme avec Elihu, ou Jésus.
Une confirmation de plus:


Lisons Genèse 49:8-12 "Juda, c'est toi que tes frères célébreront. Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi (le salut par la victoire, la délivrance).
9Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils! *Il plie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne: qui le fera se lever? (l’humilité)
10 Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, ( le sceptre c'est le bâton de commandement, c'est l'autorité) jusqu'à ce que vienne le Shilo et que les peuples lui obéissent. (Le Shilo c'est la paix que donne Jésus par le Saint -Esprit, c'est la royauté et le salut)
11 Il attache son âne à la vigne et le petit de son ânesse au meilleur cep. Il lave son vêtement dans le vin et son manteau dans le sang des raisins. 12 Il a les yeux rouges de vin et les dents blanches de lait. "
L’humilité précède la gloire (l'humilité, l'âne est attaché au meilleur cep, la bénédiction) et ici la gloire c’est la repentance, (il lave son vêtement) et le vin de la révélation est donnée à ses enfants, qui ont les dents blanches de lait et qui voient par la révélation (les yeux rouges de vin).

Nous avons ici, encore, les quatre caractères de la bénédiction associés à Jésus-Christ et à Juda ses Elus, à savoir : l'humilité, la royauté, l'autorité, et le salut ou la justice.

Alors revenons maintenant au mot hébreu d'origine : "Barak"
Celui-ci a été galvaudé et remplacé par le mot "baraka".
Juste un petit "a" rajouté à la fin du mot.
A première vue pas la peine d'en faire tout un plat.
Et bien figurez-vous que si.
Ce mot "baraka" n'est pas hébreu mais arabe. C'est le mot "Berakah" qui est hébreu et qui signifie bénédiction.
"Baraka" provient de la religion islamique. La preuve sa signification: "l'abondance d'Allah, les faveurs du ciel."
Ce mot est passé, sans faire grand bruit, dans le langage courant pour signifier l'abondance d'argent, de biens, la famille, le bonheur.
Et l'expression "avoir la baraka " fait plus référence aux jeux de hasard, qu'à une relation intime avec le Seigneur.
Avoir la baraka signifiant, avoir de la chance, de la veine aux jeux comme en amour.

A regarder superficiellement ça n'a pas grandes conséquences.


Mais quand on y regarde de près, la bénédiction est devenue le baromètre des croyants, ceux qui se disent chrétiens.


Ils attendent chacun leur tour une prophétie leur annonçant que maintenant c'est eux l'objet de la bénédiction, que c'est maintenant vers eux que le Seigneur jette son or comme on jette son dévolu.

Et la bénédiction ressemble à la chance d'avoir réussi un bon tirage, comme au loto, d'avoir trouvé le numéro gagnant comme au casino; d'être tombé sur la bonne diseuse d'aventures leur prédisant l'avenir qu'ils rêvent d'avoir un jour.

La bénédiction est devenue le ticket gagnant et la justification par les œuvres.


Regardez comment Dieu nous a bénis !
Nous avons une belle maison, une voiture haut de gamme, des promotions dans notre job !
Nous fréquentons une grande Eglise moderne qui prêche un Évangile restauré, avec des signes et des miracles confirmant notre élection !

Voyez comment ces petits insectes religieux (référence aux quatre insectes décrits par Joël chapitre un) se sont glissés subtilement dans notre langage, pour y mettre leur poison et pour au final dévorer la plantation de Dieu.
L'ennemi n'a rien laissé au hasard, lui, pour remplacer la nourriture divine par la sienne, afin que les croyants deviennent "vomissables" par leur tiédeur.

Non pas que ces mots ont une importance capitale (cela n'a aucune incidence sur notre salut ou notre élection), mais leur utilisation montre l'état intérieur.
Notre cœur devenu tiède est prêt à tout accepter. Avec la tiédeur on accepte tout et n'importe quoi.

Ayons un cœur ferme, une foi ferme qui ne supporte pas les compromis iniques. 
Abaissons-nous devant notre Seigneur, agenouillons-nous devant lui dans nos cœurs.
Agenouillé, c’est "berek" en hébreu, ce n'est pas rien, c'est la racine de "barak" (béni).

Dieu avait demandé à Gédéon de disqualifier les mauvais combattants, en les sélectionnant en fonction de leur capacité à s’agenouiller, à s’humilier :" tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire.

Berek n’est pas à prendre à la légère, il y a la puissance de Dieu voilée. C’est un tonnerre, c'est le deuxième tonnerre, celui de la repentance.

Alors, ceignons nos reins avec la ceinture de vérité et rappelons-nous les formules de politesses des apôtres, dans leurs épîtres. " Que la grâce et la paix de notre Seigneur Jésus-Christ vous accompagnent."
Attachons-nous à ce qui est profond dans la vérité. 

La paix (shalah, racine hébraïque du mot schilo.) est notre baromètre et non la bénédiction. 
Quand nous perdons la paix, nous devons nous agenouiller pour la retrouver et aussi ne pas nous éloigner de la grâce.
La paix est notre plus grande bénédiction, qui n'est pas comme le monde donne.
Si nous nous attachons à elle, cela revient à rester fidèle au Seigneur.
 


Maintenant le fait de connaître ces choses ne signifie pas non plus, qu'il faille brandir nos connaissances comme des étendards et des conditions du salut ; mais si la trompette de la Vérité résonne vraiment en nous, c'est naturellement et sans condamnation que nous nous écartons du mensonge. 

Alors pour terminer : je ne tomberai pas dans cette fausse loi d'attraction qui consiste à répondre à la question :

- Mais alors comment attirer la bénédiction à nous ?

Mais lisons plutôt :
Deutéronome 23:5 "l’Éternel, ton Dieu, a changé pour toi la malédiction en bénédiction (Berakah), parce que tu es aimé de l’Éternel, ton Dieu."

Voilà le résumé de tout : 
C'est parce qu'au départ de ton élection Dieu t'a aimé en premier (et ce n'est pas pour tes œuvres justes.)
Alors mon frère, ma sœur, si tu vis des malheurs aujourd'hui, si tu penses être sous une malédiction, rappelle-toi la bénédiction de Juda, rappelle-toi que Juda est ce qui est privilégié au cœur de Dieu: sache que,


"Tu reviens du carnage, mon fils! "

C’est-à-dire que tu reviens, tu sors d'une grande détresse et tu fléchis les genoux, à ce moment-là, tu te couches comme un lion, comme une lionne devant le Seigneur.

Les Elus passeront obligatoirement par cette première étape de l'humilité, tout comme Jésus assis sur le dos d'un ânon est entré dans Jérusalem.
Si tu refuses et t’obstines à vouloir coûte que coûte rester debout, tu ne franchiras pas les portes de la ville sainte.
Ceux qui seront bénis uniquement passeront cette porte.
L
es bénis montrerons qu'ils ont l'humilité, la royauté, l'autorité, et la justice.
Amen.

dimanche 5 juin 2016

L’OEIL QUI VOIT DIEU

120
Par Eric Ruiz

Nous devons avoir un œil qui voit Dieu. Job a eu cet œil pour rappel, à la fin de l'histoire.

Job 42:5 "  Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon œil t'a vu."


Sa vision était auparavant faussée. Elle n'était pas faussée à cause de sa souffrance mais sa souffrance était la cause de sa mauvaise vision. Sa souffrance qu'il a engendrée dans le péché.
Il y a des paradigmes, c'est-à-dire des grandes théories religieuses qui doivent être anéanties, non pas pour montrer que nous sommes plus intelligents ou mieux instruits que les autres, mais pour briser les liens que cela procurent chez le croyant.

Ce sont de terribles liens qui empêchent de voir Dieu. Mais qui maintiennent aussi le Seigneur dans une position d'idole, donc dans un état figé et rigide comme l'est une statue. Une statue ne parle pas, n'entend pas et ne peut agir.
Qui aidera alors ses enfants?
Qui brisera leurs liens?

Nous devons avoir de la compassion pour les enfants de Dieu et ne pas les juger selon leur égarement, où selon leurs épreuves. 

Beaucoup trop de croyants pèchent à ce niveau. 

Ils jugent leurs frères et sœurs sur leurs doctrines ou sur les épreuves qu'ils subissent. Soit ils en concluent qu'elles dénotent un manque de foi de leur part.
Ou c'est le contraire: plus l'épreuve est longue et importante plus leur foi sera jugée grande et respectable.

Ces deux interprétations sont non seulement erronées mais malfaisantes. Elles montrent des œuvres à produire, mais où est la grâce de notre Seigneur?

Regardons à ce que dit la Bible : on ne peut juger qu'au fruit de l'amour : Galates 5:22.

On ne reconnaît l'arbre qu’à son fruit. Notre fruit ne se discerne pas dans nos combats, dans nos réussites, dans nos échecs, ou dans notre doctrine ; notre fruit c'est l'Amour. L'Amour divin du grec "agapé ". Faire l'aumône, pratiquer la charité.

Ce fruit n'est pas multiple mais il possède plusieurs quartiers. Un quartier pour la patience, un quartier pour la bienveillance, un quartier pour la bonté, un pour la douceur, un pour la fidélité etc... 9 quartiers en tout pour ce fruit de l'amour.

Si vous estimez qu'un croyant ne voit pas clair, qu'il se borne à de fausses doctrines. 
Ce n'est pas en acceptant de nouvelles théories ou mieux un nouvel Évangile, qu'il montrera une réelle repentance.
La repentance amène inévitablement "l'œil qui voit Dieu".
On voit Dieu à ce moment-là d'une manière pure. Car notre cœur est purifié.

Job entendait Dieu avant de se repentir mais le comprenait-il?

Non, il ne le comprenait pas. 

Job 42: 3:" oui j'ai parlé sans les comprendre de choses merveilleuses qui me dépassent et que je ne connaissais pas "(version Semeur).

Quand son œil l'a vu, le Seigneur a mis en concomitance, en adéquation les deux organes des sens : L'oreille avec l'œil.
Donc on voit clair parce qu'on est repenti, mais on ne se repent pas pour voir clair.
L'intention dans le deuxième cas est fausse.
Ce ne sera pas une réelle repentance mais un changement de conviction, pas un changement de cœur.

Pensant vous éloigner du péché, vous n'aurez fait que changer alors d'idées, mais votre péché demeure.

Vous comprendrez les choses différemment, mais les tâches sur vos habits seront toujours présentes. Vous avez mis la charrue avant les bœufs comme dit le dicton.
Vous mangez toujours au même arbre de la connaissance du bien et du mal du jardin d'Eden et non à l'arbre de Vie, à l'arbre de la révélation.

Pour illustrer concrètement ce que je viens de dire. Lorsque Jésus dit qu'il détruira le temple et qu’en trois jours il le reconstruira, l'esprit religieux croyait que Jésus venait détruire le temple de Jérusalem, le temple de pierre. Alors qu'il parlait des cœurs et des temples de chair. Il parlait de repentance. 
Il voulait leur dire qu'en trois jours un croyant est remis debout, pardonné, lavé, purifié et voyant Dieu.

Ils entendent Dieu mais ne le comprennent pas.
C'est pour cela que les témoignages différaient et ne s'accordaient pas (Marc 14:59)

" Regardez donc comment vous écoutez;" Luc 8:18 version Martin. Ou "prenez donc garde à la manière dont vous écoutez." Version Segond.

Dans la vie de tous les jours, c'est la même chose, quand une maman dit à son enfant : "Fais tes devoirs et après quand tu auras fini, tu peux aller jouer dehors."
L'enfant n'entend que ce qu'il désire vraiment entendre: La deuxième partie, "tu peux aller jouer dehors". Il ne fera pas la première partie ; Non pas parce qu'il a désobéi, car il a tout entendu ; Mais son désir a été plus fort et cela l'a rendu sourd à "fais tes devoirs".

N'est-ce pas la même chose pour le croyant qui veut entendre ce qui l'arrange le plus? 
Par ses désirs, il se rend sourd aux avertissements du Seigneur, comme nous l'avons vu dans le message précédant avec Job.

Ce point crucial étant expliqué, je voudrais revenir maintenant sur le fait où on croit entendre Dieu et on croit l'avoir vu, parce que la majorité, ou l'élite religieuse dit l'avoir entendu de cette façon.
Les  fausses croyances communément admises mettent souvent un lien terrible sur les croyants.
Prenons la fausse croyance de la foi; celle de "la foi de Job qui est éprouvée par Dieu", par exemple.

Croire que "Dieu nous met à l'épreuve" !!!
Qu'il éprouve notre foi !

Comme s'il existerait une hiérarchie dans le ciel en fonction du degré de foi acquis sur terre ! 
On a mis la foi avant l'amour. 
Alors que l'amour seul, permet la foi.
On a mis la foi dans les œuvres. 
On a foi par exemple de voir notre prière se réaliser.
On a foi dans le fait d'avoir prononcé des mots sans douter de leur exaucement. 
Par exemple, on entend dire: " on a prié, on a jeûné et Jésus a exaucé notre foi, nous avons obtenu cette magnifique maison."

Mais Jésus ne nous demande pas cette sorte de foi là. 
Il nous demande de croire en lui. De l'aimer. Si on l'aime alors la foi grandit, notre confiance en lui grandit.
Et ce n'est pas nous qui l'a ferons grandir, c'est Jésus lui-même.

La conséquence, c'est que la foi est petite et timorée chez la grande majorité des croyants. Car ils entendent, sans comprendre. " La foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu." Ils entendent que Dieu les met à l'épreuve! Mais ce n'est pas la parole de Dieu. C'est leur péché qui met leur foi à l'épreuve.

Cette manière de penser la foi, de voir la foi, s'est développée avec l'interprétation du premier chapitre de Job, qui mettrait Job sur un piédestal quant à sa foi.

Examinons les premiers versets du livre de Job. 
On peut se demander légitimement pourquoi Dieu ne reproche pas son péché à Job. Pourquoi au contraire il le complimente, le couvre d'éloges?
Il dit à Satan :

" As-tu remarqué mon serviteur Job ?
Il n'y a personne comme lui sur la terre, c'est un homme intègre et droit craignant Dieu et se détournant du mal." (Job 1:8-9).

C'est vrai que ce verset peut déstabiliser et plonger un croyant dans la confusion.
Tout laisse à croire que Dieu donne Job en pâture à Satan, comme s'il voulait l'éprouver, pour montrer la résistance de Job par sa foi.

Ce serait mal connaître notre Seigneur. Et c'est terrible de penser comme ça.
Dieu serait donc cruel au point de nous abandonner au mal, de briser notre famille et de nous laisser dans des maladies avilissantes et déshonorantes comme celle de la peste ?
Ça n'a aucun sens. C'est encore entendre Dieu sans le voir.


  • 1er point important: Tout ce qu'affirme le Seigneur sur son serviteur est vrai. Job réalise des actions justes et louables.  Ce qu'il montre est juste.
Et Dieu ne cache rien quand il met en avant les œuvres justes de Job.
C'est uniquement son cœur, cette partie invisible qui a laissé rentrer en lui secrètement des choses mauvaises. 

« C'est surprenant, c'est même incroyable !» me direz-vous: 
« Je pensais que seul Dieu ne pouvait regarder qu'au cœur et la chair, elle, regarde à l'apparence » ?

C'est vrai, vous aurez raison de penser comme cela
Mais alors en quoi le diable a-t-il vu un accès possible en Job?

Le diable a vu une chose différente dans les actions de Job, dans ses habitudes ;
Pas dans son cœur, il ne peut le sonder.
Mais il a vu (lui qui ne voit que ce qui frappe le regard) que Job cherchait à multiplier les bénédictions.
Il cherchait premièrement à attirer le regard sur lui, en particulier sur ses conquêtes matérielles (ses troupeaux, regardez comme ils sont nombreux) et spirituelles (sa grande sagesse).
Il a vu aussi qu'il multipliait les holocaustes pour ses fils
Plutôt que d'aller reprendre ses fils, et leur dire d'arrêter de pécher, de prier pour leur repentance, il préfère mettre sa confiance dans le rite religieux du sacrifice.
Et le voilà multipliant les actes religieux, pour effacer leurs fautes. 

Vous voyez ce n'est pas l'acte religieux qui est mauvais : Lui il est juste ; c'est sa répétition.

On essaye, en répétant inlassablement le même mouvement, de gratter les tâches de gras sur une casserole, on s'acharne dessus, mais rien n'y fait.

Aujourd'hui ça serait par exemple: 
- faire toujours les mêmes prières à répétitions. 
- Croire que c'est la multiplication des baptisés qui fait la valeur de l'assemblée ou celle du pasteur, 
- ou par exemple croire que plus on parle en langues plus cela fait monter notre foi. 
- Que les chants de louange faits en grand nombre, procurent plus de joie au Seigneur.
- Croire que l'on se justifie par le nombre d'actes honnêtes (ne pas voler, ni mentir. Etc, etc).

Lisons Job 1 verset 4-5  " ses fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois sœurs à manger et à boire avec eux. (Bref, ils s'enivraient et s'empiffraient à longueur de journées, dans une débauche quotidienne). Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bons matin et offrait pour chacun d'eux un holocauste; car Job disait: Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur (Job est devenu tiède). C'est ainsi que Job avait coutume d'agir."

La coutume !
Le rituel religieux! 

Job a pris l'habitude de voir ses fils pécher, et il a pris l'habitude de mettre sa confiance dans l'acte du sacrifice plutôt que de sacrifier par amour: c'est cela qui a attiré l'œil de Satan en premier.

L’ennemi connaît le caractère religieux qui cherche à cacher le mal en montrant  de l'attachement à l'apparence, à ce qui se voit extérieurement. Job veut trop briller par lui-même et donc cela attire l'attention de l'ennemi qui aime lui aussi cette façon de faire. L'ennemi, les démons, le diable, tous ces esprits mauvais aiment  la convoitise, l'envie, ils aiment étaler leurs richesses et forcément multiplier les actes religieux...

Alors Dieu lui n'aurait-il pas sondé le cœur de Job?
ne connaîtrait-il pas son nouvel attachement, ses nouvelles passions?

Bien sûr que oui, il connaît tout cela. Jésus-Christ est omniscient.
Alors pourquoi persévère-il  à ne remarquer et à ne pointer que ses bons côtés?

  • Mais c'est là le deuxième point important

Dieu voit déjà son serviteur Job comme un être pur (Il voit d'ailleurs tous ses serviteurs sans péché).

Il le voit à travers le voile de son amour pour lui. C'est son enfant ; et l'intégrité, la droiture, son amour pour lui est un fait établi. C'est la nature de Job.
La justice de Dieu n'est pas celle des hommes. Il voit ses enfants comme des justes.
Ses actions ne font pas de Job un homme juste ou injuste  mais c'est ce qu'il est au fond de lui, au plus profond de lui. 

Regardez le roi David, il n'a pas été, lui non plus, rendu juste par ses actions (souvent repris par le Seigneur, commettant des adultères, des crimes, des injustices, des désobéissances, convoitant des conquêtes plus nombreuses que celles que Dieu lui montrait ...) mais il avait le cœur selon Dieu, toujours prêt à se repentir.

Devant Dieu il n'y a pas deux alternatives : on est un juste ou un impie.
On est soit un vase d'honneur, soit un vase d'usage vil. Un vase vil ne deviendra jamais un vase d'honneur et réciproquement.

Par conséquent Dieu ne renie pas sa créature même si elle est liée par les liens du malheur et de la souffrance.

Dieu savait que même quand Job serait tenté, il ne pourrait  jamais succomber définitivement, car il veille sur lui comme à la prunelle de ses yeux d'une part et d'autre part parce qu'il possède le caractère de Christ en lui. 

Ce caractère qui l'amènera inévitablement à se repentir, à s'abaisser pour s'élever davantage ensuite.
Ce caractère  le fera dépasser son sacrifice, celui de ses enfants et de ses serviteurs, pour venir au final, s'humilier devant le Seigneur.

Alors c'est vrai Job dérape, il tombe, il s'égare dans le péché. Et en cela ce n'est pas juste, ce n'est pas louable et c'est même condamnable.
Mais cela, le Seigneur le savait.
Plus : il l'a permis pour que son serviteur gagne en maturité et en sagesse, et qu'en retour il puisse lui donner encore plus de bénédictions.

Si la fleur ne fane et ne meurt, elle ne peut renaître plus belle et porter un plus beau fruit.
C'est le même cycle naturel pour le juste. Il renaît plus beau, plus grand à sa résurrection, à sa nouvelle naissance.

C'est le printemps du croyant. C'est le moment de sa renaissance. 
Etes-vous dans ce temps-là ?

Satan est vraiment le dindon de la farce dans l'histoire. Il sait que Dieu  ne lui laisse l'accès que de ceux qui pèchent contre lui. C'est pour cela qu'il se présente devant Dieu avec autant d'assurance quand il parle de Job.

Mais ce qu'il ne comprend toujours pas et qu'il ne comprendra jamais, c'est que le Seigneur l'utilise comme un marchepied pour ses enfants, ses bien-aimés. Et que pour d'autres, il l'utilise pour les éliminer car ils sont et resteront quoiqu'il arrive, ses ennemis.

Mes frères et sœurs, ayons le regard juste sur nous-mêmes avant de vouloir le regard juste sur les autres.

Faisons taire notre chair pour entendre Dieu dans son intégralité; Entendre ce que nous devons personnellement changer.

Aussi, rappelez-vous l'enfant qui n'entend pas qu'il doit faire ses devoirs, est persuadé pourtant d'avoir tout entendu, d'avoir tout compris ; et la sanction qu'il va subir, sera perçue comme une injustice.
C'est son attachement à ses plaisirs qui en ont été la cause.

Alors prenez au sérieux l'avertissement du Seigneur, ou si vous préférez, son conseil pour vous :
" Revêtez-vous d'humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève  au temps convenable ; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous."