dimanche 31 mai 2020

SUR TES MURAILLES JÉRUSALEM, J’AI PLACÉ DES GARDES

333
Par Eric Ruiz

Esaïe 62 :6 (version Darby) « Sur tes murailles, Jérusalem, j'ai établi des gardiens; ils ne se tairont jamais, de tout le jour et de toute la nuit. Vous qui faites se ressouvenir l'Eternel, ne gardez pas le silence, et ne lui laissez pas de repos, jusqu'à ce qu'il établisse Jérusalem, et qu'il en fasse un sujet de louange sur la terre »

Ici, beaucoup l’auront compris, l’esprit saint prend exemple sur la cité ancienne (ses murailles, ses gardes, son temple, ses habitants, ses places…) pour traduire ce qui se passe pour l’homme en particulier.
Voilà comment travaillent et évangélisent ceux qui participent à la construction de la nouvelle cité, de la nouvelle Eglise : Ils se tiennent debout, très haut, comme des sentinelles, sur les murailles de la ville.  En fait, ils sont dans les tours, donc, placés pour avoir une vue panoramique la plus large possible, comme l’aigle peut l’avoir; et ils se situent près des portes pour mieux voir et mieux discerner ceux qui entrent ;
Et ceux qui y entrent, entendent la voix des gardes qui les somment de donner leur identité.
« Qui êtes-vous ? »
Ceux qui veulent entrer disent : « Je suis habitant de Jérusalem »;

Les gardes pourront alors vérifier si ce qu’ils disent qu’ils sont, correspond bien à leur comportement.

Tout croyant de nos jours quel que soit sa provenance se réclament de Jérusalem, chacun revendique être parmi les « vrais adorateurs de Dieu »
Et comme tout peuple, toute nation, ils ont des habitudes de comportement : on appelle cela la réputation ; par exemple : les français ont une réputation de râleur, les italiens, eux, de parler fort avec les mains, les asiatiques d’être discipliné, discrets et de cacher leurs émotions. Mais quand n’est-il réellement de l’habitant de Jérusalem ?

Avant tout, revenons à la muraille de la ville ; A quoi sert-elle ?

La muraille sert à protéger.

Qui y a-t-il de plus important à protéger dans Jérusalem, dans la cité sainte ?
N’est-ce pas ce qui est saint ?
Or, ce qui est saint, le trésor, n’est pas que matériel, ce qui est saint doit l’être à l’intérieur de ceux qui entrent dans la ville.
De la même manière, les brèches qui se forment dans la muraille rentrent dans la représentation du caractère du croyant.
Elles montrent ses faiblesses, les fautes qui demeurent en lui, celles qu’il n’a pas confessées et rejetées.

Jérusalem signifie : fondement de la paix
« Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. »
Ce verset de la lettre aux Hébreux est une preuve de plus qu’un habitant de Jérusalem possède ce fondement, cet élément essentiel de caractère qui est très reconnaissable : la paix
Voilà la réputation des habitants de Sion :
« Heureux ceux qui procurent la paix car ils seront appelés fils de Dieu ».
Etre en paix, rechercher la paix, procurer la paix, ce sont plus que des actions louables, c’est un caractère, une réputation de fils de Dieu.

Or, à l’évidence, il n’y a pas que des fils de Dieu dans la ville (sinon, il n’y aurait pas de jugement).
Et il y a même très peu de fils de Dieu, la majorité se sont corrompus.
Détrompez-vous Jérusalem, est loin d’être une référence de sainteté.
Dieu exerce sa colère en premier sur elle.

D’ailleurs, il y a une place au centre de la cité où les comportements se révèlent : et cette place : c’est le parvis de l’autel, là où se font les sacrifices ; Et c’est là, que les excès, les injonctions, la colère a lieu.
Parce que l’animal que l’on vient sacrifier n’est pas comme la loi le demande, parfait, il est plein de défauts ; Parce qu’on ne vient pas sacrifier ce qui coûte le plus cher, ce qui a le plus de valeur à ses yeux, et cela se voit et cela entraîne bien-sûr des intercations violentes.

Dès que la paix à l’intérieur de la ville est menacée, la sanctification est attaquée.

Et les gardes, qui sont des disciples sanctifiés, qui donnent aussi des paroles prophétiques, identifient alors au plus vite ces brèches. 
Ceux, réveillés par l’esprit, clament haut et fort, les fautes qui restent parce qu’elles se voient sur les vêtements des habitants.
Elles se voient, parce que leur caractère a changé, ils se montrent différents ;
où est passé la paix qu’ils ont et qu’ils procurent ?
Ils se mettent à douter, ils s’accusent mutuellement, ils se méfient les uns des autres, ils se cachent l’un à l’autre leurs véritables intentions ; certains veulent plus de reconnaissances, être plus entendus, d’autres revendiquent moins d’indifférence et plus de compassion à leur égard…

Quoi qu’il en soit, Ils doivent à tous prix ôter en eux, ce qui trouble leur paix, se séparer de ce qui empêche l’unité entre eux. Ceux qui le font se réveilleront et pourront par la suite devenir des gardes.
Mais pour les autres, hélas, les plus nombreux, ils continuent leur guerre sainte.
C’est ce manque d’unité qui distancie aussi les faux fils de Dieu, qui font figure d’imposteurs.
Vous savez, ceux qui essaient de montrer une sanctification…mais leur apparente piété ne peut être cachée indéfiniment.

Car ce peuple de paix, si on y regarde bien, devrait être le peuple Jébusien, c’est lui le vrai peuple originaire de Jérusalem et il ne pourra jamais être chassé (Josué 15 :63).  Jébusien a le sens de « foulé au pied, jeté violemment à terre ».
Donc, un peuple qui sait s’humilier, s’abaisser, reconnaître ses fautes quand il le faut, montre que ses racines sont ancrées bien profondément dans la cité de David.
Jésus de Nazareth a soulevé ce voile lorsqu’il a répondu à ses disciples sur quel lieu reviendra le fils de l’homme.
Il n’a pas dit qu’il reviendra à Jérusalem, il a dit « où sera le corps mort, le corps brisé là s’assembleront les aigles » ; le fils de l’homme revient là où se trouvera le Jébusien, celui qui s’humilie.
Ah mais beaucoup pensent s’humilier suffisamment devant Dieu « mais ce peuple m’honore des lèvres, son cœur est éloigné de moi… », vous connaissez le verset d’Esaïe repris par Jésus.

En fait, l’humilité de nos jours ne passe plus par la contrition.

Tiens ! un mot qui n’est plus employé dans le vocabulaire français et pour cause il a disparu aussi des pratiques. 
La contrition : c’est une action violente. C’est celle de broyer, de détruire les péchés pour ne plus en commettre. C’est éprouver de profonds remords à l’idée d’avoir offensé Dieu.
Ce mot était fréquemment employé par les catholiques et même les protestants ensuite, puisqu’il revenait fréquemment dans la confession d’Augsbourg en 1530, un texte majeur de la réforme.
Mais après avoir connu sa période de flagellation, d’auto punition, le mot contrition est aujourd’hui banni. 
Or, il ne s’agit aucunement d’être masochiste, mais d’être déterminé à se séparer du mal.

Vous voyez, les gardes ont un rôle primordial : ils aident (nous l’avons lu)  à ce que la mémoire revienne… mais quelle revienne à qui ?
En Dieu d’abord :
« Vous qui faites se ressouvenir l'Eternel » (Esaïe 62)
Le péché des hommes a fait perdre la mémoire de Dieu. Ce n’est pas une métaphore, c’est une réalité.
Dieu agit comme il l’avait annoncé : il brûlera l’arbre qui ne porte pas de bons fruits.
Il ôtera de l’assemblée celui ou celle qui commet le mal.
Car, lorsque Dieu ouvre les yeux sur la ville, c’est malheureusement ce qui lui saute aux yeux. Toute une forêt d’arbres inutiles se dressent devant lui, il sent la mauvaise odeur des sacrifices, il a en face de lui un paysage de désolation, d’où sa grande colère.

Si la sanctification ne revient pas dans la cité,  Dieu ne se souvient plus qu’au jugement : il y a des justes qui font sa volonté…Et alors, tout sera brûlé et détruit.
Abraham a été le gardien de Sodome. Il a fait revenir la mémoire de Dieu en lui indiquant qu’il se trouvait des justes dans la cité. Car, pour un seul juste Dieu retient son jugement.
C’est vrai qu’il n’y avait que Lot et sa famille dans ce cas-là, mais cela a suffi pour que le jugement ne tombe pas sur eux.

Nous ne devons pas nous cacher non plus, derrière le sacrifice de Jésus-Christ pour espérer plus de clémence. Dieu ne change pas et sa justice reste la même.
Ceux qui s’attendent à des miracles et à une intervention divine surnaturelle n’auront que le miracle de Jonas. Et ils reviendront en chair payer la dette qu’ils ont laissée.
Commençons donc, à rembourser nos dettes, car Dieu qui est fidèle et juste comblera ce qui manque.
C’est la promesse faite à Abraham est la même pour nous aussi, elle n’est pas différente.
L’héritage est toujours pour ceux qui sont fils de Dieu et personne (personne) a sa place gardée au ciel, (croyez-le) personne n’est prédestinée.

Daniel au chapitre 9 verset 25 nous a montré que ce sont les places (comme le parvis de l’autel) ou aussi les fossés qui sont rétablis en premier.
Les gardes placés en haut de la muraille, voient et surveillent les fossés qui entourent la cité par l’extérieur.
Ils peuvent ainsi juger de la sanctification des citadins.
Si les fossés sont propres, et qu’il n’y coule qu’une eau claire, ce n’est pas bon signe, c’est que le peuple garde ses fautes.
Si les faussés sont au contraires sales, remplis d’une boue nauséabonde, alors c’est de bonne augure, c’est qu’il se fait une œuvre de justice, de purification et que les murailles résisteront à une attaque extérieure.
Ces fossés doivent être de jour comme de nuit surveillés.

Pourquoi ? 

Pour annoncer ce qu’il s’y trouve

 « ils ne se tairont jamais, de tout le jour et de toute la nuit»

Vous voyez, il n’y a pas lieu de rester sans rien faire.
Même la nuit pendant notre sommeil, un garde reste actif, car il prie, ses pensées et ses rêves sont accaparés par la lutte contre le mal ;
En tous les cas, pour ma part, j’ai des nuits très souvent agités et j’ai beaucoup de rêves allant dans le sens de la lutte contre le péché :
Par exemple, récemment j’ai rêvé que je me trouvais avec des croyants, au milieu d’eux ; ils ont commencé à se donner la main pour prier. Et moi je me suis mis en retrait. Pourquoi ? Je ne savais pas… ce que j’ai su, c’est que j’éprouvais alors un très mauvais sentiment pour me joindre à eux, comme une forme de répulsion, comme si en leur donnant la main je me liais à eux et à leur mauvaise entreprise; et il ne fallait surtout pas que je me lie, mais que je reste en dehors de cette communion. Parmi eux, on avait brisé l’alliance ».
Ma réaction de me mettre à l’écart d’eux a sans doute fait l’effet d’un jugement, cela les a interrogé sur leurs actes ; et pourquoi pas, ont-ils éprouvé des remords allant jusqu’à la contrition ?!

Au réveil, je ne savais pas pourquoi je me souvenais aussi bien de ce rêve. Mais en écrivant ces lignes, maintenant je sais pourquoi.

Vous voyez, être une sentinelle, c’est la vocation du disciple, qui malgré lui, redouble d’efforts, il ne laisse pas Dieu se reposer, car il sait que sa ville est attaquée et que l’ennemi rode comme un lion rugissant.
Le rétablissement de la cité se fait en des temps d’angoisse.
Et vous l’aurez compris plus les fossés sont secs et plus la tribulation sera grande.
Et aujourd’hui force est de constater que nous sommes confrontés à une grande épreuve et que les brèches dans la muraille forment une ouverture de plus en plus grande.

Mais, qui peut bien venir attaquer cette ville ?

Les démons, le diable, le dévastateur (celui de Daniel 9) ?
Dans les livres prophétiques, on emploie les mots « l’Eternel des armées ».
Est-ce contradictoire avec les entités démoniaques ?
Pas du tout.
L’armée de l’Eternel, ce sont les démons, le diable, souvent incarnés par une personne, ou bien ce sont des virus qui provoquent les épidémies, ou des tempêtes violentes qui créent des catastrophes.
Toute cette adversité ne fait que de révéler si la cité est bien défendue.
Je le répète : des fossés secs démontrent des gens malades, affaiblis, ayant un système immunitaire défaillant.
Si les murailles sont fortifiées, c’est que ses gardes sont bien entendus et bien écoutés, leur avertissement saisissent les habitants. Ils sont pris de contrition.

Quels sont les armes de l’ennemi ?

En premier lieu : l’insolence, le mépris, la moquerie. L‘ennemi vient d’abord pour vous faire sortir de la cité.
Vous sortez de vos gonds, vous perdez le contrôle de vous, et vous vous mettez à répondre à ses provocations : le mal par le mal.
Ce n’est pas que vous êtes parfois plus vulnérables ; mais c’est surtout que vous n’avez pas tenu compte des avertissements des gardes, des sentinelles qui avaient observé que  vos fossés, étaient trop propres ; ils avaient pu aussi évaluer l’état du parvis de l’autel qui a été profané.

La foi n’est pas un baromètre qui varie  selon les épreuves ; elle doit être une stabilité, une habitude.
Un enfant apprend à acquérir ce caractère ; un fils l’a déjà acquis.
Si nous sommes fils de Dieu, nous ne sommes plus alors ballottés par les épreuves.
Et notre paix avec nous et avec les autres prouve à elle seule, que nous sommes natifs de Jérusalem. Tout comme l’était Melchisédek, roi de Salem, qui venait célébrer la paix avec Abraham.
Si le peuple qui vit à Jérusalem n’incite pas à la paix, alors c’est inévitable : un ennemi viendra faire la guerre, un ennemi comme l’Egyptien Schischak viendra faire une guerre sainte et s’emparer du trésor de la ville.
« La cinquième année du règne de Roboam, (Dieu laisse le mal s’installer pendant cinq ans) Schischak, roi d'Egypte, monta contre Jérusalem. Il prit les trésors de la maison de l'Eternel et les trésors de la maison du roi, il prit tout ».

Dans les faits, pour nous croyants, un tel ennemi comme Schischak « avide de fin lin » (c’est ce que son nom signifie) vient s’emparer de ce qui est le plus saint en nous : notre habit de fin lin, c’est notre foi, il vient tout nous prendre, il ne laisse rien ; c’est-à-dire qu’il nous rend complètement incrédule et stérile spirituellement ; et matériellement il nous met dans la ruine.
Nous avons lu un passage dans le premier livre des Rois au chapitre 14 ; et dans le livre des chroniques au chapitre 12, on y relate encore plus de choses sur Schichack et Roboam.
Et notamment, qu’au moment où Roboam, roi d’Israël, se trouva fort : lui et tout son peuple abandonnèrent Dieu ; ce qui fit que Dieu les abandonna à son tour.
Mais aussi, que Dieu s’arrêta dans la destruction de la ville, parce qu’ils s’humilièrent.
Et donc, Shischack ne les extermina pas entièrement.
Dieu décida que les rescapés de Jérusalem, Roboam en tête, auront comme châtiment, celui de demeurer captifs et serviteurs du roi d’Egypte.

La leçon à en tirer : c’est que quoiqu’il advienne nous sommes soit exterminés par la guerre que nous avons provoqué ou soutenu, soit que nous devenons des serviteurs.
Désirons nous être les serviteurs d’un roi tyrannique et oppressant comme Shischack, ou bien servir un Dieu miséricordieux et juste, qui parce que nous avons aplanie son chemin, aplanira le nôtre ?

Mais il y a mieux, beaucoup mieux  encore: il y a aussi être amis de Dieu, être dans la confidence et savoir ce que Dieu fait et ce qu’il projette de faire.
Dieu ne confie pas les clés de son royaume à des serviteurs qui n’ont pas montré qu’ils pouvaient souffrir pour lui, sans le renier.

Si nous nous gardons du mal, alors nous pourrons garder les autres.

Mais, tant que nous ne devenons pas comme des enfants, nous ne pouvons espérer une autre relation.
Un enfant dit tout à son père et rachète ses fautes par une conduite différente, par la contrition.
Nous devons donc agir comme l’a fait autrefois la reine de Saba, qui, arrivée à Jérusalem, a dit à Salomon tout ce qu’elle avait dans le cœur, sans rien lui cacher.

Maintenant l’ordre est clair vis-à-vis de Dieu, le chapitre d’Esaïe 62 au verset  7 dit de «  Ne lui donnez aucun repos jusqu'à ce qu'il ait rétabli Jérusalem, qu'il ait fait d'elle un sujet de louanges sur la terre ».
Il n’est pas question ici de chanter des louanges, de faire des acclamations. Il s’agit ici, je vous en parlais juste avant, d’exercer la contrition.
D’abord se poser la question : « En quoi ai-je offenser le cœur de Dieu ? »
Car c’est dans la contrition la plus totale de jour comme de nuit que se prépare le rétablissement de Jérusalem.
Pour que ceux qui nous connaissaient avant, puissent nous louer par notre nouvelle réputation de faiseurs de paix.

Pour terminer, voici ce qui m’est venu à l’esprit, ce 29 mai comme un poème. Récitez-le ou chantez-le comme il vous plaira cela résume bien ce message qui arrive là maintenant à la pentecôte.

SUR TES MURAILLES OH JERUSALEM

Je voudrais être un garde sur tes murailles, oh Jérusalem
Je ne me tairais pas ni de jour, ni de nuit
J’annoncerai tout ce que le mal sème
4 finis la calomnie, la haine, le mépris

Je réveillerai mon Bien Aimé
6 et je ne lui laisserai plus de repos
Jusqu’à ce que la paix règne à nouveau.

Chantons la louange des fossés rétablis
Proclamons la gloire du sacrifice béni
10 Plus de larmes et de cris
11 La détresse est passée, la cité sainte est rebâtie.

12 Résolu, j’ai fui la guerre sainte,
13 Car Sion est ma victoire, j’y ai vaincu la crainte
14 Devant les portes et sur l’autel je garderai à jamais
15 le trésor de l’Eternel: sa renommée dont je rêvais

16 Rassemblez-vous gardien du sanctuaire
17 Revenez à lui, vous les accroupis
18 Il est temps pour nous d’être les fils de la terre 
19 et de partager le moût dans ses saints parvis.
vendredi 29 mai 2020

dimanche 24 mai 2020

RÉVÉLATIONS SUR L’ABOMINATION (par les 70 semaines de Daniel, 4ème partie)

332
Par Eric Ruiz

Nous avons vu précédemment que le chef et son peuple viennent détruire la ville et le sanctuaire; Que le chef est son peuple sont des antéchrists qui ont le même esprit que Balaam, ou qui suivent la voie de Balaam et qu’ils sévissent dans toutes les générations, avant Jésus-Christ, avec Israël et après, avec l’Eglise. Leur fin arrivera une fois leur œuvre de destruction arrivée à terme ; et cette fin sera brutale et rapide.


Par conséquent, l’abomination du chef et de son peuple est grandissante, elle fait des dégâts parmi les soi-disant croyants, (parmi tous ces aveugles qui ne voient pas qu’ils résistent à Dieu), mais l’horreur a une fin.

Et le point culminant de cette fin : c’est la solide alliance avec plusieurs et la fin du sacrifice et de l’offrande.
Voilà le thème principal de ce message.

Daniel 9 :27 « Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande, le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur».

Comment ce dévastateur et son peuple peut-il faire cesser le sacrifice et l’offrande ?
Fera-t-il appel à une nouvelle doctrine pour cela ? Recrutera-t-il un peuple pour une nouvelle forme de religion universelle qui imposera son autorité à tous ?
C’est ce qu’ont cru beaucoup de théologiens, jusqu’à maintenant.

Eh bien, je pense, qu’il n’en rien de tout cela :
Rappelez-vous ce que dit Jésus en Matthieu 24 :15 « Or quand vous verrez l'abomination qui causera la désolation…  établi en lieu saint».

Le lieu saint : C’est toujours la sainteté qui est attaquée,
Caïn a sali ce qui est pur en présentant un sacrifice mauvais, qui l’a amené ensuite à en faire un autre encore plus abominable, plus horrible… en sacrifiant son frère Abel.

Eh bien, quand vous verrez l’abomination de Caïn, c’est alors que le sacrifice est l’offrande seront inutiles.
La coupe d’abomination sera remplie au raz bord et ce constat sera bien visible par tous ; Et cela arrivera à la toute fin, durant la moitié de la dernière semaine, nous précise Daniel.

"Saisissez la faucille, Car la moisson est mûre! Venez, foulez, Car le pressoir est plein, Les cuves regorgent! Car grande est leur méchanceté […]" (Joël 3:12-13).  Voilà comment se déclenche la fin, la moisson.

Pour en revenir à l’histoire du premier roi d’Israël, Saül, et à sa méchanceté grandissante : l’abomination a pris forme lorsqu’il s’est présenté déguisé, devant la divinatrice d’En-dor pour qu’elle lui montre son avenir. Saül était à bout et prêt à tout pour rester roi ; Il a protégé le chef Amalécite qu’il aurait dû exterminer jusqu’au bétail, et à la fin, il est même retourner à ce qu’il avait vomis et placé en interdit, en invoquant les morts : Voilà son alliance : avec un peuple rebelle, et pour finir avec des esprits impurs.
C’est Dieu, qui lui ouvrit les yeux sur son imposture et sur sa désobéissance ; et la ruine a fondu sur lui à la vitesse d’une puissante armée de philistins qui est venue l’écraser, lui, et son armée.
La ruine soudaine fondra sur eux, (les imposteurs de toutes générations)  parce que l’alliance autour de l’abomination se sera accrue, ils feront « une solide alliance avec plusieurs ».

Alors, allons encore plus loin et plus haut pour voir le sommet de cette montagne : De quelle nature est cette « abominable alliance, faîte à plusieurs » ?

Eh bien, cette alliance, à l’odeur du sang, de l’argent et de la mort.

Quand on est prêt pour assouvir ses rêves de gloire, à comploter pour tuer, ceux qui sont oints, alors la fin arrive de manière soudaine et brutale (tuer c’est dans le sens physique comme spirituel).

-Judas Iscariote a comploté avec le Sanhédrin pour 30 pièces d’argent, la mort de Jésus… il ira se pendre.

-Balaam a comploté avec Balak et Moab pour de l’argent, afin que la malédiction tombe sur les Israelites… il finira tué par les troupes de Moïse.

-Jojakim, un des derniers rois de Juda a persécuté Urie le prophète jusqu’en Egypte, où il paya même des mercenaires pour le rapatrier et le placer devant lui, afin de le mettre à mort, puis il jeta son cadavre comme un chien dans la fosse commune… la mort de Jojakim sera brutale, elle aussi.

-Saül le premier roi d’Israël a comploté aussi…pour finir en se suicidant au combat, en se jetant sur son épée.

Mais de quelle façon a-t-il comploté ?

Je voudrais ici attirer votre attention sur le fait qu’on peut lire des centaines de fois un passage de la Bible sans en voir la subtilité.
Tant que l’arbre de la connaissance répond à la place de l’arbre de la révélation, la vérité demeure captive.

Il est important de bien comprendre le contexte qui entoure le roi Saül.
Il sentait sa fin approcher, il se voyait vaincu par les Philistins ;
Alors voyant l’ennemi l’attaqué à Jizerel, Saül s’est arrangé (sans doute financièrement et en laissant aussi le butin au vainqueur) avec Amalek pour que la région autour de Tsiklag, soit pillée, détruite et brûlée et qu’aucun homme n’en réchappe.
La région du sud de Juda a été attaquée…Pourquoi la région entière et non pas seulement Tsiklag ?
Parce que Saül ne savait pas où se trouvait exactement David.
Et si David était resté dans cette région, il ne fait aucun doute qu’il aurait péri, car Saül (encore plus rongé par la jalousie) avait comploté sa mort (on le sait avec 1 Samuel 28 :18, où l’Eternel lui reproche d’agir sans le consulter, donc en se vengeant lui-même).

Alors David, a eu la vie sauve sans avoir pu anticiper quoi que ce soit, puisqu’il marcha à l’arrière-garde des troupes des philistins et Dieu préserva sa vie de cette façon.
Mais, ses deux femmes demeurées à Tsiklag furent enlevées.
Là aussi, les tuer aurait dû être une évidence puisque David n’avait laissé aucun survivant, pas même le bétail, lors de son dernier combat avec les Amalécites (1 Samuel 27 :6).
Et quand David vint pour délivrer ses femmes en attaquant Amalek, ils étaient tous dispersés en train de fêter leur grand butin.
Des preuves de plus, que c’était moins la vengeance que le trésor de guerre, le butin qui les intéressaient : ils convoitaient l’or, l’argent le bétail et enfin les femmes pour les vendre comme esclaves.

Alors, de nos jours, il est facile de remarquer ce genre d’alliance dans le monde ou pour de l’argent et du commerce, on se prête à toute sorte de crime.
Pour de l’argent, beaucoup de lobbyistes n’hésitent pas à commercialiser des produits, sachant qu’ils sont toxiques et mortels, par exemple.
Ils n’hésitent pas aussi à s’associer avec les plus gros, au risque de faire disparaître les petits producteurs locaux : Pourquoi autant de suicides chez les agriculteurs ?
Les Eglises quant à elles, n’échappent pas à ce scénario, on est prêt à retenir les dons, les offrandes et les dîmes pour assouvir ses projets personnels en laissant son frère dans la misère, jusqu’à le laisser dépérir.

Tiens, la pénurie à venir, ne favorisa-t-elle pas ce genre de comportement assassin ?

Ce temps de détresse a ce but aussi : favoriser ceux qui sont prêts à faire couler le sang et à répandre la mort pour rester fidèle à leur richesse.
Certains sont prêts aussi à publier et à répandre le plus possible les plus fausses rumeurs, les pires mensonges pour éliminer les prophètes qui leur font de l’ombre et pour qu’ils soient rejetés par tous.

Mais attention : N’oublions pas que Jérusalem sera jugé plus sévèrement que Sodome.

On va lire deux versets et chapitres miroir du même livre, vous allez voir ce qu’ils reflètent (c’est très révélateur)
Matthieu 24 :11 d’abord puis Matthieu 11 :24

24 :11« Plusieurs faux prophètes (antichrist) s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. »
11 :24 « C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi ».

Le roi de Sodome s’est livré à la débauche et à l’idolâtrie, comme le roi de Jérusalem (cela ne fait aucun doute).
Mais Jérusalem, à la différence, c’est un lieu saint, une assemblée de croyants ou de soi-disant croyant ; et les faux prophètes, ceux qui viennent prophétiser et séduire les gens, auront un jugement plus terrible.
Les antichrist alliés avec ceux qui aiment leur fausse sainteté, leur fourberie, ils sévissent avec une responsabilité plus importante dans les assemblées.
Celui qui blasphème contre l’Esprit n’est plus sous le pardon de Dieu et cette absence de pardon durera plusieurs générations.

Attention, le roi et le peuple de Jérusalem, ce n’étaient pas les romains et leur chef Ponce Pilate. Lui et eux ils seront jugés moins sévèrement que Judas Iscariote et ceux du Sanhédrin qui l’ont suivi, lui, le vrai faux oint usurpateur.
Pourtant le gouverneur de Judée (Pilate) s’est lavé les mains du sort de Jésus. Donc d’une certaine manière il porte aussi la responsabilité de sa mort.
Mais, il n’a pas agi comme l’antichrist qui le fait dans l’assemblée des justes.
Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, les antichrists et leur peuple ne sont pas les gouvernants et leurs sujets qui oppressent le petit peuple, mais ce sont les « croyants petits-chefs »  qui le font dans les assemblées.

Ces gouvernants des nations font des choses horribles, certes (et ils auront un jugement pour cela), mais Dieu ne place pas la barre au même niveau.

Matthieu 11 :22 « C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. »

Tyr et Sidon, ce sont deux villes riches par leur commerce maritime ; Elles étaient sous l’emprise de Babylone ;
Ces marchands qui s’enrichissaient de leur trafic seront jugés par leurs actes frauduleux ; ils ont acceptés en secret des présents, ils trafiquaient l’or, l’argent, la nourriture et les esclaves, ils se sont bien corrompus, cela ne fait aucun doute…mais leur jugement sera moins terrible, je le répète, que celui des villes où des miracles ont eu lieu, où des gens se sont convertis. Pourtant leurs actes étaient abominables, allant jusqu’au meurtre.
Lisons l’autre chapitre et verset miroir
Matthieu 22 :11 « Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces. »
Vous voyez le jugement des villes saintes ?
Dieu laisse ceux qui se croient saints entrer dans la salle des noces, afin qu’ils réalisent leur imposture et qu’ils soient mis dehors aux yeux de tous. Ils se croyaient saints, mais ils sont impurs.
Alors que ceux de Tyr et de Sidon ne rentreront pas dans la salle, car ils savent qu’ils sont impurs ; à la différence des premiers, ils ne s’illusionnent pas sur leur état.

Par conséquent, il y a bien deux jugements comme deux abominations : L’abomination des nations et une abomination qui est établi en lieu saint et vers qui nos regards devraient être pointés, nous croyants.

Jérusalem est vraiment redevenue une pierre d’achoppement, une coupe d’étourdissement au point de rallier tant de monde à cette fausse cause.
Tellement de croyants se prosternent devant leur fausse repentance, leur faux salut, leur faux jugement dernier, sans lever le petit doigt devant leur frère qui réclame un peu d’eau et de pain.
C’est le reproche que Dieu fait au peuple qui a suivi Balaam
Néhémie 13 :1-3
« L'Ammonite et le Moabite ne devraient jamais entrer dans l'assemblée de Dieu, parce qu'ils n'étaient pas venus au-devant des enfants d'Israël avec du pain et de l'eau, et parce qu'ils avaient appelé contre eux à prix d'argent Balaam pour qu'il les maudît; mais notre Dieu changea la malédiction en bénédiction. Lorsqu'on eut entendu la loi, on sépara d'Israël tous les étrangers ».

Dieu, avant de séparer les étrangers, ceux qui le renie, les laisse croître ; il les laisse devenir nombreux, en nombre et en actes abominables, pour atteindre le jugement prévu, qui est : la fin du sacrifice et de l’offrande.
C’est cela fermer la porte de l’assemblée des justes.
Quand la porte des noces de l’agneau est fermée, le sacrifice et l’offrande sont laissés dehors.

« Que celui qui est dans les champs ne retourne pas en arrière... Que celui qui est sur le toit ne descende pas… »
Cela veut dire : pas de repentance, pas de mea-culpa, pas de conversion : l’offrande de sa chair, fuir ses plaisirs n’est plus de rigueur, c’est trop tard, (ce n’est plus l’temps je disais dans mon premier message). C’est trop tard pour aller acheter de l’huile (rappelez-vous le verdict des vierges folles relatée par Jésus, elles courent acheter de l’huile, mais il est trop tard et même les vierges sages ne peuvent plus en acquérir).
« Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là », il n’est plus le temps de faire de nouveau-nés spirituels et de les nourrir.
La mort est là… et le sacrifice est du passé, car le jugement est venu : le royaume de Dieu est fermé pour ceux qui détruisent le temple.

C’est le jugement de Caïn et celui de Balaam qui est de retour.

A partir de 62 semaines, les fossés et les rues sont rétablis ; Donc il reste 8 semaines pour un peuple rebelle à se repentir pendant leur tribulation.
Non, je me trompe, pas 8 semaines, 7 semaines seulement, car au milieu de la huitième semaine, le verdict est rendu, et la condamnation ne peut plus être éviter.

Mais, n’y a-t-il pas toujours la grâce, qui peut agir, surtout dans une condamnation à mort ?...
L’agneau de Dieu sacrifié, le sacrifice parfait, celui du fils de Dieu, Jésus-Christ, ne peut-il rien, alors ?

Non, il devient alors obsolète parce qu’il ne peut plus venir purifier des croyants qui ont dépassé les limites d’un retour possible.

Au moment où le sacrifice et l’offrande s’arrêtent : le sang innocent, le crime et leur mobile retombent sur les vrais bourreaux.

Jésus de Nazareth dans Matthieu 23 :35, l’annonce comme un verdict rempli de justice : « afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel.  Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération ».

Quelle génération ?
Chaque génération connaît son lot d’horreur.
Ce sont les générations successives de ceux qui ont tué, crucifié, battu de verges, ou persécuté les prophètes.
Ils reçoivent leur salaire, et aucun retour à une action sainte de leur part ne pourra changer le verdict : leur sentence est définitive et rapide : « et leur fin arrivera comme par une inondation » nous précise Daniel 9 :26.

C’est de cette manière que dans  chaque génération, certains croyants, ont ainsi percé les mains de Jésus.

Cette fausse Eglise sera dévastée par elle-même et par les temps de catastrophes dans laquelle elle va vivre.

Le dévastateur, celui qui renie Christ par ses actes ignobles, qui ira jusqu’à comploter la mort des prophètes, celui-là est devenu à son tour : le bouc émissaire.
Le sang des innocents devra être payé par lui-même, par son sacrifice. Voilà ce qu’il sera à la fin des 70 semaines:
Il sera « un bouc, pour le sacrifice d'expiation; » (Nombre 7 :70) L’aboutissement final du nombre 70, est marqué par ce chapitre et ce verset biblique : 7 :70 ;
7 : c’est le nombre qui marque un sacrifice saint.
Eh bien au bout de 70 semaines, pour chaque imposteur ayant renié Christ : ils seront un saint sacrifice, comme le sacrifice de Balaam l’a été ; il a été le bouc qui devait être sacrifié pour le peuple de Moise.

Alors ou en sommes-nous dans les temps ?
Sommes-nous au milieu des 70 semaines ou touchons-nous déjà à la fin ?
Pour ma part, j’attends la fin du sacrifice et de l’offrande, j’attends ce jour de révélation, car ce jour est imminent, déjà de nombreux signes confirment ce temps. Mais réjouissons-nous, plutôt parce que la nouvelle cité est bientôt visible ; et qu’à la chute de ces grands imposteurs et de leurs associés, elle le sera réellement : ELLE SERA VISIBLE !
Amen