dimanche 28 février 2021

LE SECRET

372

Par Eric Ruiz

 

Toute société quel qu’elle soit possède des secrets, des choses connues d’un petit nombre et qu’on ne dit pas.

Le secret (je l’sais, on n’a pas l’habitude d’entendre cela) : c’est un phénomène indispensable au fonctionnement et à la survie d’un groupe social, il se structure avec lui.

Son but premier n’est pas de cacher aux autres la vérité, mais il est avant tout de conserver un sens moral apaisant et de permettre la liberté de chacun.

C’est un problème avant tout d’éthique et de préservation sociale.

Parce que si tout le monde se mettait à dévoiler ses secrets les plus intimes, on serait horrifié de tant de corruption et de trivialité, surtout chez des personnes que l’on pensait insoupçonnables.

Et puis, dévoiler un secret à quelqu’un par exemple, n’est pas obligatoirement une preuve de confiance mais une responsabilité qu’il ne souhaite pas forcément avoir.

C’est, vous l’aurez compris mettre un poids, un lien sur la personne confidente (vous savez, lorsqu’on vous dit : « maintenant que tu le sais… surtout n’en parle à personne »). Eh bien là, le confident y perd souvent sa tranquillité.

 

I)               LES SECRETS HONTEUX

 

Aujourd’hui dès que l’on pense au mot « secret » on penche spontanément du côté négatif.

On voit ce côté hypocrite qui essaye de cacher l’immoralité ou aussi le côté conspirateur : « Ah ils ont des secrets, ils font des messes basses, ils se rencontrent le soir, ils conspirent ensemble, ils cachent des choses pour faire le mal ! ».

Ce côté-là existe bien-sûr, on ne peut le nier.

Et le livre des Proverbes de la Bible en témoigne : «  Le méchant accepte en secret des présents, pour pervertir les voies de la justice. »(Proverbes 17 :23)

Et l’apôtre Paul nous demande de rejeter les choses honteuses qui se font en secret.

 

Mais à l’inverse, il y a des secrets très positifs, des secrets qui protègent chaque individu dans sa sphère sociale.

 

II)              LE SECRET QUI STRUCTURE

 

-Le secret médical* par exemple, protège le malade d’une mauvaise réaction des autres. Il permet aussi au malade d’avoir la liberté de divulguer ou pas sa maladie.

 

-Le secret de l’instruction* quant à lui, sert la justice, car il permet qu’une enquête puisse aboutir sans que des éléments parasites viennent la perturber (ce qui aurait pour résultats au final de trahir la vérité).

 

-Le secret militaire* a un autre but, mais tellement indispensable, car le « secret défense » à ce niveau sert à protéger la population en cachant les stratégies choisies en cas d’agression.  

D’ailleurs le roi David avait un conseil secret, trié parmi les hommes les plus vaillants de son armée. (1 Chroniques 11 :25)

 

III)            LA PERVERSION DE LA TRANSPARENCE

 

Dans une société où on exige aujourd’hui, la transparence pour tout, que les secrets soient tous percés, il est inévitable que la guerre et le sang  coulent.

Car la transparence n’est pas synonyme de pureté (loin de là). C’est plutôt aller se confronter au mal avec son chemin de torture morale, en exigeant souvent des aveux.

La transparence amène au voyeurisme violent et au bout du compte, elle encourage encore plus la dissimulation.

 

C’est bien ce qui se passe avec les secrets familiaux*, on touche quelque chose de très sensible et délicat.

C’est comme avec les secrets dans une assemblée de croyants. 

Cela cache encore un autre problème.

 

Parce que délivrer un secret ou le retenir demande beaucoup de sagesse dans les familles, comme dans les assemblées.

Garder un secret de famille peut être à la longue très douloureux et très angoissant ;

Révéler trop tôt un secret peut faire l’effet inverse de ce qu’on espère, tout comme le dévoiler trop tard peut-être catastrophique.

 

Si vous révélez par exemple l’adultère, ou une quelconque perversité sexuelle  au sein de votre entourage proche, on ne sait pas comment les autres vont réagir et l’ampleur des dégâts n’est pas mesurable.

Si vous révélez dans l’assemblée des croyants, une doctrine fabriquée, une foi factice, un égarement, le résultat est aussi ravageur.

C’est hélas tellement le cas dans de nombreuses familles, parmi de nombreuses assemblées aussi, qui se déchirent avec des secrets mis au grand jour de manière inopportune et cela casse complètement la confiance que se portaient les uns les autres.

Que faire, alors ?

 

IV)           LE BUT DU SECRET RETENU PUIS DEVOILE

 

Il n’y a pas de règles, Dieu, connait l’acte et le moment idéal.

Mais cela suppose de placer sa confiance en lui…et ce n’est pas un choix léger.

Car nombreux sont les esprits qui veulent jouer au justicier et rompre tous les secrets, mais qui au bout du compte, détruisent tout, même ce qui est honorable.

 

Par conséquent, l’Esprit saint doit être vivant chez le croyant. Car si le secret dévoilé sert à rétablir une confiance perdue, Dieu vous ouvrira la bouche au bon moment et il fera que vos mots touchent le cœur de ceux qui se sont préparés à bien réagir.

Mais n’oublions pas que c’est lui le juge.

 

Et il peut vous empresser à dire une vérité qui au final brisera la confiance de beaucoup. 

Parce que dans les familles comme dans les assemblées, l’ivraie et mélangé au bon grain.

Et dévoiler un secret, c’est à l’évidence comme un jour de sabbat, le jour de l’Eternel qui vient séparer le bien du mal. C’est le temps de la récolte.

La confiance sera brisée pour certains mais elle sera renforcée pour d’autres.

 

Regardez comment et de quelle façon la reine Esther est venue divulguer le secret sur ses origines juives, sur Mardochée son oncle et sur son peuple, au roi des Perses Assuérus. Elle a mis trois jours pour que la vérité soit entièrement dévoilée.

 

Qui d’après vous a été à l’origine de cette immense sagesse ; et qui a conduit les choses ?

Pourtant de la foi, il en fallait ; Esther a d’abord risqué de perdre la confiance du roi et par la même occasion sa propre vie.

 

Mais la vérité sur le complot d’Haman envers Mardochée et le peuple juif a été lumineuse.

La potence préparée par Haman contre Mardochée s’est retournée contre lui.

Mardochée a été honoré par le roi et quant à Haman, il s’est retrouvé crucifié à la place de sa victime et le peuple juif en exil quant à lui, a échappé au génocide qu’il avait conspiré.

 

Alors le festin que demandait Esther au roi, s’est révélé être une grande fête en l’honneur de la justice. Cette fête qui est toujours présente : c’est celle de Pourim fêtée le 25 février par les juifs (tiens bizarre c’est quand même le même jour où j’écris ces lignes et je ne l’sais pas)

Quand Dieu dévoile ses secrets, nous avons à faire alors à un véritable festin.

 

Dieu au final n’a pas de secrets qu’ils ne souhaitent pas divulguer. Mais il le fait à sa manière et selon son calendrier.

 

V)             LA PARABOLE : UN SECRET QUI N’EN EST PAS UN

 

Quand Jésus parle en parabole, garde-t-il un secret ou bien le révèle-t-il, même si au moment où il le dit beaucoup ne comprennent rien ?

Alors, bien-sûr qu’il le révèle.

Il dira d’ailleurs au souverain sacrificateur, qu’il lui a toujours parlé sans rien lui cacher.

« Jésus lui répondit (au sujet de ses disciples et sur sa doctrine): J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret. ».

 

Alors pourquoi les paroles de Jésus sont-elles encore des secrets pour beaucoup ?

Parce que le péché met un voile sur la vérité. Et, tant que le péché règne la vérité reste captive et les secrets bien cachés.

«  Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent, et il leur fera connaître son alliance ». (Psaume 25 :14 version Ostervald)

 

Alors n’allez pas croire que Jésus a tenu des paroles secrètes cachés quelque part ; une doctrine qu’il n’aurait dit qu’à certains disciples ou des paroles cachées qu’il n’aurait pas dites pour qu’on ne les trouve que deux mille ans plus tard dans des manuscrits apocryphes (tenus cachés, secrets) par exemple. Cela n’a aucun sens.

 

Jésus est venu apporter la doctrine du Père. Et tout ce que nous devons savoir d’essentielle sur elle, se trouve dans ses paroles relatées dans les quatre Evangiles.

Le reste des actes à faire nous est donné par le Saint-Esprit.

 

Par contre, les secrets contenus dans ses paroles se dévoileront dans des temps différents.

La nuance est très importante, car pour Dieu c’est une question de justice et d’équité. Car il n’a pas un peuple tenu secret quelque part ; il n’a pas non plus une période secrète fixée, pendant laquelle il dévoilera des mystères (laissant aux autres juste des banalités).

Luc 12:2 « Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu ».

Avec Dieu TOUT est mis à la lumière, tout secret est dévoilé : Le mensonge comme la vérité, l’imposteur comme le prophète.

 

VI)           LE LOURD SECRET DES PROPHETES

 

Alors bien-sûr, Dieu a des secrets au départ qu’il partage avec un petit nombre seulement, mais qui seront dévoilés de toute manière un jour ou l’autre, selon l’ordre établi (par ses prophètes en premier).

Amos 3 :7 « Car le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. ».

 

Dieu protège en premier celui à qui il confie et enseigne son secret (car le secret de Dieu met fortement en danger son porte-parole). Et c’est ainsi que Dieu procède avec tous. Il les mets au secret, dans un lieu secret.

 

-Pour Elie, Dieu lui a dit (après qu’Elie ait annoncé son secret à Achab) : « Pars d'ici, dirige-toi vers l'orient, et cache-toi près du torrent de Kerith, qui est en face du Jourdain. Tu boiras de l'eau du torrent, et j'ai ordonné aux corbeaux de te nourrir là».

 

-Pour Jésus, qui commença son enseignement dans la synagogue de Nazareth. Il dévoila un secret après sa lecture d’Esaïe :

« Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie » ;

Eh bien, Jésus se mit fortement en danger en l’annonçant. La preuve, Jésus répliqua aussitôt « qu’aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie », et la réaction fut violente « ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne …afin de le précipiter en bas. Mais Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla » (Luc 4 :30).

Jésus a été mis au secret en passant au milieu d’eux, sans que ces nazaréens extrémistes ne le voient.

 

-Dieu agit comme les délibérations secrètes d’un jury de cours d’assise*. 

Le jury à ce moment-là se réunit seul, secrètement, en huit-clos.

On isole volontairement toutes les personnes concernées. On les coupe de toutes possibilités d’influences extérieures.

Elles n’ont plus alors qu’elles-mêmes, leur conscience et le verdict qu’elles devront prononcer.

Et Dieu fait de même avec ses prophètes, il leur donne son verdict en leur parlant seul à seul, comme dans un doux murmure. Ils sont alors dans son jardin secret.

Il peut alors dans l’intimité leur révéler leurs fautes, ou celle d’autrui, leur montrer leurs faiblesses, leurs erreurs ou leur dire la cause de leurs malheurs.

 

C’est ce qui s’est passé avec Elie le prophète. Elie a fait un long chemin pour aller voir directement le roi d’Israël Achab et l’informer d’un secret.

1 Roi 17 « Elie, le Thischbite, l'un des habitants de Galaad, dit à Achab: L'Eternel est vivant, le Dieu d'Israël, dont je suis le serviteur! (voilà le secret) il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole ».

 

Le secret dévoilait un temps de malheur pour le roi et son pays, mais le canal de communication était, lui, choisi, prédestiné et protégé.

 

VII)             L’APPAT DU SECRET

 

Mais voilà, le secret possède un fort pouvoir d’attraction. Avec le secret se cache une forte tentation. La tentation de s’emparer d’un pouvoir.

La convoitise est là tapie dans l’ombre prête à corrompre les personnes les plus bienveillantes.

 

Car, « Etre dans le secret de Dieu : mais quelle bénédiction ! Quel graal pour le croyant ! ».

N’est-ce pas ce que chaque croyant rêverait d’obtenir ?

Et ce désir tourne bien souvent à l’illusion, à la fausse croyance puis à l’imposture et au charlatanisme.

L’imposteur aura beau dire que son appel vient de Dieu, qu’il n’a aucun mérite, il se croira néanmoins plus béni que les autres.

« Dieu m’a parlé, il m’a confié un secret, il m’a dit des choses que personne ne connaît ».

Rien de tel pour se placer détenteur de la bénédiction avec une onction spéciale.

D’ailleurs, le secret a souvent des allures d’énigmes.

C’est le cas des songes, des visions comme avec le prophète Daniel où le secret d’un songe lui fut révéler pendant la nuit. Il eut le secret du roi de Babylone révélé.

 

Mais Dieu connait la faiblesse de l’homme et il nous coupe de la communion, parce qu’à ce moment-là elle n’a pas que des effets néfastes. Dieu nous confie des secrets qui ne sont révélés que pour nous-mêmes ou pour quelqu’un de particulier.

Il ne souhaite pas que nous en fassions étalage. Il souhaite au contraire, que nous partagions avec les concernés ce qu’il nous a révélé et c’est lui qui mène les débats.

Or celui qui pense recevoir l’interprétation d’un songe voit trop souvent sa parole se délier. Il parle à tout vent. Il veut en faire part à tout le monde autour de lui. C’est comme une élection. « Ça y est : Si j’ai une révélation c’est que Dieu m’a élu. Je suis au-dessus des autres, j’ai un ministère prophétique ».

 

C’est encore oublier une chose essentielle : que Dieu parle en secret, dans un lieu secret.

Ce qu’il apprécie le plus, ce sont les actes de justice comme la prière secrète, le service rendu dans le secret, sans être vu des autres. Dieu aime aussi apaiser une personne en lui parlant doucement dans un lieu secret.

 

CONCLUSION

 

Alors pour conclure, n’ayons pas honte d’avoir des secrets, ils structurent notre vie sociale;

Et n’ayons pas cette fausse intention de croire qu’une assemblée sainte ne doit forcément avoir aucun secret entre ses membres, puisqu’ils doivent avoir un seul cœur et une seule âme.

Ceux qui revendiquent la transparence, l’absence de secrets sont exigeants.

Pourquoi ?

Parce qu’ils veulent contrôler ceux des autres. Et la confession des péchés leur rend bien service. Par contre ce sont eux qui cachent souvent le plus de secrets honteux.

 

Or, nous devons être à notre place, et faire ce qui est juste, c’est-à-dire : se séparer des secrets qui nous font honte et être prêt à vivre les secrets de Dieu. Sachant que tout secret divin dévoilé aboutira systématiquement à une opposition violente et à une séparation inéluctable.

Mais en même temps ce sera un tel festin pour les croyants fidèles et véritables.

 

Alors êtes-vous prêts à vivre cela ?

Etes-vous prêts à en payer le prix ?

 

Car pour être prêt, il faut aussi être mis au secret pendant quelque temps, pour notre consécration, afin que Dieu nous nourrisse de sa nourriture et que nous soyons protégés des souillures du monde.

Amen

dimanche 21 février 2021

QUELLE EST LA SECONDE BETE qui sort de la terre d’APOCAYPSE 13 ?

 371


Par Eric Ruiz

Tout d’abord, la question fondamentale, n’est pas QUI est la seconde bête ? Mais QUELLE est-elle ?


Ce n’est pas un nom que l’on recherche mais une identité, un caractère.

Je reprends ce que j’avais dit dans mon dernier message sur « Harmagueddon », la stratégie diabolique s’exprime au travers de plusieurs mauvais esprits qui ont leur propre spécificité.

Le dragon : Incarne l’esprit le plus vaniteux, une détermination sans limite pour se propulser au sommet ;

La bête : l’esprit animé par un désir permanent de richesse, de connaissance et de gloire ;

et ce faux prophète : L’esprit qui séduit, calomnie, qui ment, qui écarte la vérité, et qui détruit celui qui l’annonce, avec une violence inouïe.

Mais Apocalypse 13 :11 nous montre une autre bête :

 

« Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. ».

 

Quelle est cette autre bête ? A-t-elle un autre trait de caractère que la première ? D’où tire-t-elle sa force et sa séduction ?

La première bête a le caractère du roi d’Israël Salomon, fils de David, mais aussi celui de Jéroboam 1er, juste avant de voir sa couronne trembler sur sa tête ;

Ils désiraient tous deux briller sur le trône d’Israël. Ils convoitaient la richesse par le nombre élevé de leurs serviteurs et la gloire que procure l’or et les honneurs ; et sans oublier l’œuvre du dragon en eux qui les pousse à l’extrême (à tout faire pour réussir leur projet, y compris le crime).

Mais, cette seconde bête ressemble par ses deux cornes à un agneau.

La puissance de l’agneau, nous l’avons vu, c’est l’humilité et le sacrifice.

Or ici, l’humilité n’est qu’un habit de lumière, qu’une simple apparence puisqu’elle est trahie par celui dont la bouche parle comme un dragon.  

Cette bouche ne peut s’empêcher de parler avec un orgueil extrême.

Vous voyez, l’arrogance des mots, le mépris qu’ils expriment pour les autres… Eh bien, la parole ne peut s’empêcher de trahir la fausse attitude d’humilité.

Et le sacrifice lui, n’est pas total.  L’imitation est flagrante, puisque cet agneau-là n’est pas immolé. La corne de l’agneau, sa puissance c’est son sacrifice jusqu’à la mort.

Or, nous l’avons vu avec Jéroboam, son sacrifice s’est arrêté juste avant qu’il perdre toute son autorité :

Verset 3 : «  Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie ».

Alors voilà cette seconde bête, elle n’est pas fondamentalement différente de la première.

Et surtout elle n’a pas changée de tête, de personne.

C‘est vrai que deux bêtes viennent de deux endroits différents : l’une de la mer, l’autre de la terre. Mais cela donne-t-il nécessairement deux personnes différentes ?

Ce sont des esprits ne l’oublions pas.

Avec deux esprits, il peut très bien y avoir aussi deux scénarios pour un seul et même être humain.

La première bête au verset 1 monte de la mer, alors que la bête au verset 11, monte de la terre.

-La première bête : c’est l’esprit qui fait sortir une personne du peuple, de la foule (la mer) pour la propulser au sommet de ses ambitions.

-La deuxième bête : c’est un esprit qui redonne vie, puisqu’il sort de la terre.

Il y a ici comme une résurrection, un renouveau.

J’en parlais dans le message juste avant (« Harmagueddon ») : c’est le phénix qui renait de ses cendres.

Le diable incarné par le dragon est un imitateur. Il sait que la résurrection apporte un prodige spectaculaire, poussant encore plus à l’admiration et au culte de l’idolâtrie.

Par conséquent, cette seconde bête, ressemble tellement à une nouvelle naissance spirituelle ; c’est la bête, le même esprit animal que la première avec en plus ce côté surnaturel, qui fait d’elle un revenant de la mort et qui la rend pour ses admirateurs : invincible ; immortelle, indestructible, en un mot divine.

« Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. 4Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? »

Il y a une relation très intime entre la première bête et le dragon mais pas seulement…avec aussi la seconde bête ; et cette relation triangulaire explique justement le phénomène d’adoration et même de vénération ;

Puisque grâce à cette transformation, la bête passe de roi, respecté, admiré, adulé à l’état de dieu sur terre. « …qui peut combattre contre elle? », Qui lui ressemble ?

Vous voyez, cette seconde bête a l’autorité de la première bête, car elle a la même autorité, la même position qu’au départ : c’est le haut dirigeant, le prince de ce monde…Mais ce qui a changé : c’est la vision que ses admirateurs ont d’elle.

«12 Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. »

Pourquoi en regardant la deuxième bête on en arrive à adorer la première (elle est là, la question qui donne du sens)?

Vous voyez, ce qui rend la bête plus grande et plus fascinante : c’est son sacrifice mortel. Elle a échappé de justesse à une mort certaine…et puis elle a tellement d’humilité qu’on dirait Christ sur terre.

Alors la première bête a rejoint la deuxième. Elles sont unies ensemble pour exercer la plus forte autorité qui soit.

Ce qui la rend plus puissante aussi : c’est l’action de séduction de l’esprit du faux prophète (même s’il n’est pas cité ici,) on sait que c’est que lui qui convertit toutes les paroles de la bête en parole de Dieu.

Continuons la lecture d’Apocalypse 13 :

«14 Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. »

« Faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait » : C’est quoi au juste ? Faire des desseins, des photos, des représentations visuelles ?

Eh bien, c’est faire le récit écrit et oral de ce qu’a vécu la bête incarnée dans celui qui s’est fait roi, puis Dieu sur terre... Mais attention, sans oublier de relater dans le récit, ce faux combat contre un grand persécuteur qui a généré la blessure par l’épée ;

L’épée : parce qu’il s’est fait attaquer sur le terrain de la parole de Dieu. La parole a révélé l’imposture ;

et pour finir, le récit ne doit pas passer sous silence, la renaissance qui en est ressortie.

 

Dans quels buts ?

 

Ses exploits, son règne, ses prodiges doivent perdurer de génération en génération.

Son trône a vacillé, sa tête a saignée abondamment, mais il a survécu, il n’est pas mort de ses blessures.

Dieu l’a soutenu dans cette épreuve qui devait lui être fatale. Ses souffrances l’ont rendu encore plus saint qu’autrefois.

Ceux qui viendront après lui, doivent se souvenir pour que l’idolâtrie perdure à jamais (voilà le message principal de l’image à la bête).

C’est la même imitation que le commandement qu’a reçu Moïse, de transcrire la loi et de la répéter oralement pour toutes les générations ; Ou c’est ce qu’ont fait les vrais sacrificateurs dans: Malachie 3 :16

« Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre; L'Eternel fut attentif, et il écouta; Et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui honorent son nom ».

Un livre de souvenir est écrit aussi pour ceux qui se livrent à un faux culte.

Ils pensent faire une œuvre juste.

Ils font comme Jean-Baptiste, ils ont des messages et des messagers qui préparent aussi le chemin…mais quel chemin ? Celui du mal.

Mais cette intention de tout faire pour perdurer n’est pas unique.

Le fils de David, Absalom, qui voulait renverser le trône de son père était animé par ce même désir :

« … Absalom avait pris et dressé pour soi de son vivant une statue (ou un autel) dans la vallée du Roi; car il disait : Je n'ai point de fils pour laisser la mémoire de mon nom; et il appela cette statue-là de son nom; et jusqu'à ce jour on l'appelle la place d'Absalom » (2 Samuel 18 :18 version Martin)

Pour Jéroboam, sa place était double : ses deux veaux d’or, ses deux autels faisait l’effet d’un miracle pour un peuple assoiffé d’image à vénérer.

Mais son histoire ne s’est pas arrêtée à la fin de sa vie. Elle s’est inscrite dans la mémoire collective.

Ses statues d’or, ses deux prodiges ont perduré bien après lui.

En fait, on peut le dire : ce qu’a institué Jéroboam n’a jamais été détruit, par aucun roi d’Israël.

Après ses 21 ans de règne sur Israël, c’est son fils Nadab qui a régner 2 ans en suivant exactement la voie de son père.

 « Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et il marcha dans la voie de Jéroboam, se livrant aux péchés que Jéroboam avait fait commettre à Israël. ».

Et alors, ce verset, « il marcha dans la voie de Jéroboam, » est-il unique ? Combien de fois s’est-il multiplié dans la Bible ?

Parce qu’après Nadab, il y a eu  le roi Baescha, pendant 24 ans, puis le roi Ela pendant 2 ans, Zimri pendant 7 jours, Omri pendant 12 ans, Achab pendant 22 ans, Achazia pendant 2 ans…

Ces trois esprits impurs de dragon, de bête et de faux prophète ont continué à s’incarner dans tous ces rois d’Israël.

7 rois successifs ont suivi la voie de Jéroboam, comme si elle était déjà inscrite dans leur code génétique ;

Pendant un peu plus de 85 ans, Israël a été conduit par ces esprits mauvais.

Il aura fallu attendre le prophète Elie et Elisée ensuite, pour que la justice divine revienne en Israël.

En effet, le roi Jéhu fut oint par un prophète sur la déclaration d’Elisée et rendit justice pendant 28 ans…Il tua les familles entières de ces rois déchus, extermina tous les prophètes de Baal, pour que personne puisse reprendre ce ténébreux flambeau.

Tous les êtres mauvais qui suivaient la voie de Jéroboam ont été exterminés, tous ?

Apparemment pas, car hélas, malgré tous ses efforts, au final…Eh bien, lui aussi n’abandonna pas les veaux d’or de Dan et de Bethel ; ce fut aussi le même cas pour Joas son successeur qui régna 40 ans et pire pour tous les autres qui régnèrent après lui.

Tous (tous, tous) suivirent la voie de Jéroboam : au total 18 rois.

18 : c’est le nombre de la Bible qui a un sens prononcé où satan cherche, (par des êtres humains qui lui sont soumis) à s’opposer par tous les moyens aux œuvres sacrées.

Pourquoi je vous explique tout cela ?

Je n’ai pas vu le but au moment où j’écrivais ces lignes. Mais quelques jours après, j’ai su que cette « image de la bête » a toujours perduré ; et qu’aujourd’hui, rien de nouveau, elle est toujours là, brandit comme un étendard dans toutes les religions.

Cela fait tellement longtemps que les choses sacrées n’existent plus dans les assemblées (Toutes les réformes religieuses ne sont que de la poudre aux yeux, et les mêmes péchés se sont renouvelés encore et encore). On a beau changé les hommes et les dogmes, le péché demeure.

Dan et Bethel existe toujours ; ah pas au même endroit, pas en Israël.

Mais dans le cœur de la très grande majorité (pour ne pas dire plus, la quasi-totalité) des croyants.

Il y a bien un faux culte qui y règne.

Et Baal y a pris toute la place.

Baal je le rappelle c’est « Seigneur ».

C’est le même dieu, le même Seigneur pour tous, celui qui correspond à l’image que chacun se fait de dieu.

Baal, pour beaucoup c’est Jésus de Nazareth, mais pour d’autres c’est Moïse, pour d’autres encore un apôtre, un réformateur comme Luther, un pape, un prophète, un empereur, un chef d’Etat, etc…

Mais le plus important dans toute cette confusion générale, c’est le résultat :

L’image de Dieu (Dieu en chair a remplacé Dieu en esprit).

La maison de Dieu (Bethel) est déjà jugée (Dan) par les images qu’elle contient.

Et les images que l’on se fait de Dieu amènent inévitablement à vivre des malheurs et des catastrophes ; à vivre la déportation, l’exil, la prison, l’esclavage, la maladie et l’humiliation.

Pour Israël, les choses se sont terminées ainsi en Egypte d’abord, puis à Babylone, ensuite, ou encore en Judée avec la domination romaine.

Eh bien pour ceux qui continuent « d’adorer l’image de la bête », ils subissent ou subiront le même sort.

Ils ne peuvent rien faire, ni acheter, ni vendre sans passer par ceux qui les oppressent et les exploitent.

Cette image de la bête n’est pas statique, ce n’est pas une statue ou une représentation de ce qu’elle était. Elle est là, bien vivante

Comment ?

« Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. »(Apocalypse 13 :15).

Ici quoi de plus clair. L’image de la bête blessée qui a repris vie, qui parle : c’est évidemment un être vivant qui s’exprime et qui plus est, ne laisse pas d’autres choix que d’obéir à ses commandements. Les réfuter met en péril sa propre vie. Le dernier stade de la soumission, montrera que l’idolâtrie n’est plus un choix mais une obligation.

Mais alors, dans quel but Dieu laisse-t-il ceux qui se prosternent devant l’image de la bête s’entêter dans cette voie ténébreuse et même s’embourber au point de ne plus pouvoir s’en sortir seul?

Eh bien, Dieu sait que le mal suit un chemin ténébreux mais « qu’au temps du soir la lumière paraitra ».

La lumière, c’est Zacharie 10 :9 : « Je les disperserai parmi les peuples, Et au loin ils se souviendront de moi; Ils vivront avec leurs enfants, et ils reviendront. »

La lumière c’est Ezéchiel 6 :9

« Vos réchappés se souviendront de moi parmi les nations où ils seront captifs, Parce que j'aurai brisé leur cœur adultère et infidèle, Et leurs yeux qui se sont prostitués après leurs idoles; Ils se prendront eux-mêmes en dégoût, ».

La bête, la seconde bête, l’adoration de son image, ou du dragon ; la séduction du faux prophète…tous ces esprits impurs ont un but caché qu’ils nient eux-mêmes. Mais ce but salvateur, c’est celui de faire revenir un peuple dispersé et celui de briser les cœurs adultères et infidèles.

Pour tous ?

Non, pour une minorité, pour des réchappés seulement.

Pour les autres leur cou est encore trop raide et leur main trop adroite pour corrompre. La fournaise n’a pas fini de brûler pour eux.

Alors surtout ne pensez pas que le dragon, ne peut être qu’à un endroit à la fois et que son souffle n’est destiné qu’à une seule créature.

C’est un esprit mauvais qui souffle comme le vent, des 4 coins de la planète;

Par conséquent, il sévit partout ou des êtres veulent dominer, s’enrichir, briller par eux-mêmes. Il les propulse beaucoup plus haut pour atteindre leur rêve de gloire.

Mais plus haut sera leur élévation ; plus dure et douloureuse sera leur chute.

L’humilité, la vraie, précède à elle seule la gloire.

Alors revenons au premier tonnerre, lui seul peut nous révéler notre identité. La vraie identité est en Christ et brisons ces images taillée dans nos cœurs. Car le jugement (Dan) commence par ma maison (Bethel)

Amen

dimanche 14 février 2021

HARMAGUEDDON

 370

Par Eric Ruiz

 

Nous avons vu que des gens peuvent être soumis à un esprit Léviathan, ou si vous préférez à un esprit de dragon.

Cet esprit prend forme avec l’extrémiste, qui se fait passer pour avoir reçu une huile de sainteté (il serait altruiste, humaniste, égalitariste) alors qu’au fond de lui crie l’autoritarisme la violence et la tyrannie.

Cet esprit animal, le dragon, voyage à travers le temps et les époques puisqu’on le trouve dans le livre de Job puis dans les Psaumes, dans le livre d’Esaïe et pour finir 12 fois dans le livre de l’Apocalypse.

Cet esprit qui n’a que des absolus, c’est-à-dire des certitudes sur tout, est issu de l’animal le plus orgueilleux de la planète, et il inspire la crainte, parce qu’il est « jusqu’au boutiste », il est déterminé et n’a aucune limite.

Si vous pensez qu’une personne qui a un tel esprit, vous allez pouvoir l’apaiser, lui faire changer de conviction, l’amener à reconnaître ses erreurs… c’est comme le livre de Job nous le dit : « C’est en vain qu’on l’attaque avec l’épée (la parole divine), la lance, le javelot, la cuirasse (les prodiges) ne servent à rienquand il se lève les plus vaillants ont peur…et sur la terre nul n’est son maître ».

Un exemple dans la Bible ?

Prenons le roi d’Israël Jéroboam 1er.

Un prophète de Juda est venu le prévenir qu’il se prenait pour Dieu et il fit même un signe pour accréditer sa révélation en l’avertissant que l'autel inique qu’il a bâti, « se fendra, et la cendre qui est dessus se répandra ».

Jéroboam réagit violemment et voulu étendre la main pour se saisir du prophète.

A ce moment-là sa main devint sèche (sa puissance déclina), l’autel se fendit et la cendre se répandit.

Alors Jéroboam (très calculateur) supplia le prophète de reprendre sa malédiction pour qu’il puisse retrouver l’usage de sa main. Ce qu’il fit et le roi lui proposa de lui offrir un repas et des présents.

Loin de se repentir, le roi d’Israël désirait bien-sûr acheter le silence du prophète. Mais le prophète refusa de se faire corrompre.  Ce ne fut que partie remise, puisque Jéroboam arriva à ses fins avec un de ses faux prophètes, qui le fit chuter en le faisant revenir sur sa révélation. Et  après ?...

« Après cet événement, Jéroboam ne se détourna pas de sa mauvaise voie ».

La raison de l’échec du prophète devrait sauter aux yeux.

Jéroboam est animé d’un esprit de dragon, rien ne peux l’arrêter dans sa quête du mal, si ce n’est Dieu lui-même. Car le mal s’exprime de plus en plus ; parce que les esprits qui le forme sont avides de s’exprimer et de grandir. Les mauvais esprits cherchent des bouches pour s’exprimer.

C’est ce que nous voyons dans Apocalypse 16 :13

« Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles ».

La bouche du dragon : c’est la bouche de ces extrémistes. Elles s’expriment comment ?

Par le premier esprit impur : Elle cherche à impressionner.

Ces mauvais esprits agitent celui qui en est esclave.

Dans 1Samuel 16 :4 « Saül… fut agité (Ba’ath) par un mauvais esprit. ».

Ba’ath  a plusieurs sens : agité mais aussi impressionné, terrifié, épouvanté.

Saül a donc cherché en premier à impressionner son entourage.

Ces esprits impurs sont comme la grenouille, ils font du bruit par leur bouche.

Puis la nuit, loin de se calmer, ils tourmentent leurs auditeurs par leurs croassements incessants. Et pour finir ils terrorisent.

Voilà ces trois esprits en action : ils impressionnent, ils tourmentent et ils terrorisent comme l’hébreu ba’ath le signifie. Et c’est comme cela que nous pouvons reconnaître qui se cachent derrière des gens se voulant influents.

Alors bien-sûr il est facile de mettre des noms derrière des grands hommes de l’histoire : des dictateurs, des rois tyranniques, de grands guerriers conquérants ; ou comme aujourd’hui, il est facile aussi de pointer du doigt des hommes et des femmes qui jouent les premiers plans sur les médias.

Des personnalités qui impressionnent, tourmentent et terrorisent, je pourrais, comme vous, en citer un bon nombre.

Mais, ces esprits impurs sont dans la bouche de n’importe quelle personne qui présente un ou plusieurs des trois caractères du mal.

1-La bouche du dragon c’est celle de l’extrémiste.

2-La bouche de la bête c’est la bouche de celui qui règne sur sa vie en recherchant gloire connaissance et richesse ;

3-Et enfin, la bouche du faux prophète c’est celle qui s’élève en répandant le mensonge, la calomnie et la dénonciation.

Ces esprits impurs se dévoilent à travers une quantité de personnes assez impressionnante aujourd’hui. Des dizaines ? Allons, allons ; Des milliers ? Je crois que vous êtes encore loin du compte… des millions ? Je crois qu’on est plus près de la vérité.

Est-ce simplement une impression de ma part ou un scénario qui se répète et qui s’amplifie ?

Lisons la suite d’Apocalypse 16, verset 14

« Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. ».

C’est un scénario qui se répète et bien-sûr qui s’amplifie.

Les rois : ce ne sont pas uniquement les chefs d’Etat, les grands dirigeants, les lobbyistes, les tyrans reconnus.

Ce sont tous ceux qui se sont faits « roi de la terre ».

Ils se sentent indétrônable et au-dessus des lois. Ils ont un pouvoir et ils en abusent.

Ils trônent sur leurs richesses (matérielles, spirituelles ou financières) acquises dans l’iniquité et en toute impunité.

Eh bien ces mauvais esprits font sans qu’ils le sachent la volonté de Dieu, puisqu’ils vont rassembler ces gens qui leur sont soumis :

« Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon. » (Apocalypse 16 :16).

Dans les textes anciens, on parle de Meguiddo qui signifie en hébreu (emplacement de troupes).

C’est un lieu spirituel. Mais comment l’identifier ?

Eh bien ces démons vont rallier ces gens à une cause qui leur paraît juste et ils vont se battre pour elle, parce que cette cause protège leurs intérêts. Et quelle plus belle cause que de combattre la persécution en désignant un persécuteur.

Si on reprends le texte biblique : Qui était le persécuteur de Jéroboam roi d’Israël ? C’était Roboam roi de Juda. Ils se sont fait la guerre pendant tout leur règne.

Alors bien entendu ces trois caractères dragon, bête et faux prophètes peuvent être manifestés par une seule personne. Car nous avons à faire à des alliances d’esprit avant tout.

« Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête » Apocalypse 13 :4

Le plus orgueilleux de tous, qui n’a aucune limite (le dragon),va bien-sûr donner son énergie à celui qui recherche gloire, richesse et connaissance (la bête), pour le propulser au plus haut, au sommet de son ambition.

Sans le dragon, la Bête ne peut pas atteindre toute sa puissance pour régner.

C’est de cette alliance d’esprits mauvais (la bête avec le dragon) que va naitre la soumission d’un peuple animée par une admiration sans borne.

« Le dragon lui donna (à la bête) sa puissance, et son trône, et une grande autorité ». (Apocalypse 13 :2).

Vous voyez, il n’est pas question de deux personnes ici, mais le dragon et la bête sont deux esprits distincts qui cherchent à s’unir et à se multiplier à travers de nombreuses personnes, dans le but de les faire briller le plus haut possible.

Donc chercher l’antichrist dans la bête, ou le diable dans le dragon, c’est comme chercher deux personnes incarnant ces esprits impurs. Or vous l’aurez bien compris c’est une chose vaine que de procéder ainsi.

L’apôtre Jean nous montre dans cette vision, la stratégie du mal, qui se déverse comme une pluie sur les gens.

Par conséquent dans une même et unique personne la bête et le dragon vont faire des prodiges.

Maintenant le phénomène de l’adoration du dragon va s’intensifier avec une autre conséquence.

Et là, vous allez sans doute mieux comprendre pourquoi le dragon est si adoré et comment s’est formé la grande autorité donnée à la bête.

En traduction réelle : celui qui est devenu roi et qui trône quelque part devient alors de plus en plus admiré au point qu’on lui voue un culte sans limite…mais, c’est grâce à un moyen très subtil et pervers.

Apocalypse 13 :3 « Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie ».

Ici, c’est une des têtes de la bête qui est blessée à mort et qui saigne abondamment.

Mais quelle tête ?

Il faut revenir en arrière, car j’avais fait un message sur « les 7 têtes de la bête et ses noms de blasphèmes » le 1er novembre 2015.

« Les 7 têtes sont 7 montagnes ».(Apocalypse 17 :9)

Ces montagnes étaient des haut-lieux de prosternation. Ces hauts lieux de cultes ont été érigés par des rois illustres et désobéissants que l’on trouve dans la Bible (Jéroboam, Achab, Salomon, Nebucadnestar, Osias, Saül et Achaz).

Donc ces 7 têtes sont sept rois blasphémateurs. 

Et la première tête que j’avais évoquée est celle d’un roi d’Israël : Jéroboam 1er qui érigea les hauts-lieux de l’idolâtrie : la montagne de l’idolâtrie.

Jéroboam incarne le culte idolâtre dans sa forme la plus aboutie.

Son pouvoir de séduction a atteint son paroxysme après le schisme qui sépara les tribus d’Israël et de Juda.

Eh bien cette tête, cette puissance tombe.

A quel moment ?

Au jour de la prise de conscience de tout un peuple de s’être laissé séduire. Cette révélation provoque la blessure grave de cette tête. Il y a alors un schisme, une division, qui blesse à mort celui qui manifeste la bête. Il se croit perdu et anéantit.

Jéroboam s’est vu perdu au moment où tous les Lévites ont regagné Jérusalem (et n’oublions pas qu’un croyant véritable fait office de lévite aujourd’hui).

« Les sacrificateurs et les Lévites qui se trouvaient dans tout Israël quittèrent leurs demeures …14car les Lévites abandonnèrent leurs banlieues et leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils les empêchèrent de remplir leurs fonctions comme sacrificateurs de l'Eternel » (2Chroniques 11 :13).

Le roi d’Israël, a vu sa mort de près, car ses sujets étaient sur le point de revenir à Jérusalem eux-aussi. Cette couronne de l’idolâtrie commença alors à le quitter.

1 Roi 12 : 26-27 « Jéroboam dit en son cœur: Le royaume pourrait bien maintenant retourner à la maison de David. Si ce peuple monte à Jérusalem pour faire des sacrifices dans la maison de l'Eternel, le cœur de ce peuple retournera à son seigneur, à Roboam, roi de Juda, et ils me tueront et retourneront à Roboam, roi de Juda. »

C’est alors que Jéroboam décida comme dans un dernier sursaut d’espoir, d’utiliser une stratégie différente pour interdire tout pèlerinage à Jérusalem et « Après s'être consulté, le roi fit deux veaux d'or », deux nouveaux autels, l’un à Dan et l’autre à Bethel.

Il y fit deux veaux d’or pour que son peuple se détourne définitivement de la ville sainte.  Et comble de tout, pour que cette idolâtrie envers lui soit encore plus forte, il y nomma lui-même les nouveaux Lévites parmi ses serviteurs.

Donc, Jéroboam a suivi la stratégie diabolique que Jean a vu en vision. Premièrement, il a été touché mortellement dans sa puissance, son culte personnel ;

Mais, ensuite, deuxièmement sa blessure a été guérie grâce à la fausse religion bâtie entièrement par lui « Après s’être consulté ».

Comme un dragon, un Léviathan, la bête s’est alors élevée lui-même au sommet de sa religion.

Que devons-nous tirer de ce constat ?

D’abord, tout être antichrist (quelqu’il soit) qui va ressortir vivant d’une épreuve qui aurait dû lui couté la vie, où qui aurait pu lui couter sa raison de vivre, va se sentir encore plus sous la protection divine. Il se sentira pousser des ailes, comme s’il avait reçu de nouvelles ailes pour voler plus haut. Il se croit encore plus environné d’anges et d’êtres célestes protecteurs.

Ensuite, par cette renaissance, il va reconquérir l’admiration de tout un peuple, qui le vénèrera encore plus profondément qu’avant.

Car à partir du moment où tout est sur le point de s’écrouler, que tout ce qui a été bâti avant, que le temple est en train de disparaitre, c’est alors que la bête va renaitre comme (le dit la citation bien connue) « un phénix qui renait de ses cendres ».

Parce que renaitre de ses cendres, montrera un roi encore plus prodigieux, miraculeux et glorieux.

Le phénix, connu sous le nom d’oiseau de feu est un oiseau qui a péri au milieu du feu mais qui est revenu à la vie.

Le phénix a été l’emblème de l’empire romain. Les empereurs avaient cet emblème sur leurs blasons, leurs monnaies en guise de symbole d’autorité suprême, de pouvoir absolu ; Un pouvoir surnaturel capable de résurrection et de vaincre la mort.

Nous touchons là le sommet de l’orgueil.

Et le bilan pourrait être désastreux pour l’Epouse de Christ.

Mais Dieu veille sur ceux qui se consacrent et nous ne finirons pas comme le prophète de Juda qui est venu avertir Jéroboam de son idolâtrie et qui a péri.

Car les faux prophètes iront aussi dans la vallée de Meguido, parce qu’ils changent la révélation et apportent une autre parole.

Par leur parole mensongère, ils séduisent les croyants tièdes, mal affermis et les égarent sur un autre chemin par l’idolâtrie.

(Apocalypse 19 :20)

« Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre ».

Le faux prophète, cet esprit séducteur et menteur peut aussi être associé avec la bête et le dragon, dans une même personne (puisque nous l’avons vu ce sont 3 esprits impurs), et ils forment une grande alliance ensemble.

Cette alliance serait pour une cause dont l’apparence est juste mais qui révèlera son caractère antichrist.

Toutes les troupes qui se formeront pour Harmagueddon, donc pour combattre cette juste cause, se reflètent dans Matthieu 24 :29

« … le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées ».

La lune ne donnera plus sa lumière, c’est la voix des prophètes qui ne résonne plus dans l’assemblée ; Ce sont les Lévites, les croyants véritables qui fuient leurs demeures habituelles comme nous l’avons vu avec Jéroboam pour se rendre vers leur vrai lieu de culte.

Les étoiles qui tomberont ce sont les Jéroboam qui perdent leur trône et leur autorité ;

Et les puissances des cieux  qui seront ébranlées : ce sont les esprits de dragon, la bête, les esprits de séduction et de mensonge du faux prophète, ils n’ont plus de pouvoir d’agir.

Mais après ce temps de lamentations au verset 31 un peu plus loin, nous lisons que : « le fils de l’homme…  enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre. ».

Harmagueddon c’est d’un côté les troupes d’un peuple fiers de leurs veaux d’or, remplis de convoitise qui s’amassent dans la vallée ; et puis de l’autre côté, c’est aussi le rassemblement des troupes d’un peuple saint qui s’amasse sur les montagnes.

Les uns s’étripent entre eux, dans l’étang de feu, animés d’un esprit de mort tandis que les autres s’élèvent ailleurs.

Alors, éloignons-nous des veaux d’or. Prions pour ne pas être séduit, notre véritable richesse ne s’acquiert pas avec la convoitise, ni avec l’orgueil et ni avec le culte idolâtre, mais avec un cœur et un esprit bien disposé.

Amen.