dimanche 24 septembre 2017

ORDRE DIVIN ET DÉSORDRE HUMAIN

191
Par Eric Ruiz

"Mais que tout se fasse avec bienséance et avec ordre" (1Corinthiens 14:40)

Quand Paul donne ce conseil, il conclut en fait tout un discours sur la question suivante:
"Que faire quand vous vous assemblez?"

Une assemblée de croyants ne se comporte pas dans leur fonction et dans leur relation de manière instinctive et libertaire.
Paul insiste pour que ceux qui reçoivent la parole puissent l'exercer en toute liberté et de manière complète, mais… toutefois sans que tout le monde s'exprime n'importe comment, selon son intuition et son envie du moment. 
Il y a des règles pour que chacun se maîtrise et ne coupe pas la parole à l'autre ou n’accapare pas la parole.
Il y a une succession ordonnée dans les manifestations spirituelles et surtout dans l'instruction.
Quand une parole parvient à un prophète, elle est soumise à son bon vouloir pour la diffuser habilement.
Paul rajoute" Dieu n'est pas un Dieu de désordre mais de paix."
Ici deux choses essentielles sont mises en opposition : L’ORDRE et le DESORDRE.

L'ordre ("taxis" en grec) provoque une ambiance : une ambiance de paix, de calme et de tranquillité.
Le désordre, lui, provoque la confusion, le trouble, la frustration, l'irritation, l'angoisse, la peur.
Cette deuxième ambiance est propice à la destruction.
D'ailleurs dans l'hébreu, le mot désordre est le même que destruction."Hamam" [haw-mam']
Quand notre Seigneur tolère le désordre, c'est pour le détruire.
Le désordre a une raison d’être : celle de montrer les œuvres inutiles et nuisibles.
Pourquoi ?
Pour s'en séparer. 

Afin de mettre l'ennemi d'Israël en déroute, l'Eternel le laissait dans son désordre.
Et bien souvent le désordre provoquait chez lui, une grande agitation et pour finir le poussait à s'autodétruire.
Lisons 2Chroniques 15:16 " On se heurtait peuple contre peuple, ville contre ville, parce que Dieu les agitait (Hamam) par toutes sortes d'angoisses ".
Le péché se manifeste à travers le désordre. Et c'est de lui que l'on doit se séparer.
Dans le jardin d'Eden l'ordre au départ était fixé. Adam en obéissant à Dieu respectait l'ordre. En protégeant le jardin de toute intrusion extérieure, il maintenait l'ordre à l'intérieur.
Sa désobéissance et celle d'Eve amenèrent le péché et le désordre.
L'ordre était qu’Eve écoute son mari.
Le désordre est venu quand Adam s'est soumis à elle et l’a écouté;  (puisqu'il a mangé aussi de l'arbre de la connaissance du bien et du mal). 
Quand notre Seigneur tolère le désordre chez son peuple, il sait (lui, Dieu) qu'il va se repentir à un moment donné de cette décision car il n'a de plaisir que dans l'ordre qu’il a établi par sa parole.
C'est pour cela que l'on peut lire des passages bibliques où Dieu se repent de laisser un désordre qui amène le chaos.
"Et l'Eternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple."(Exode 32:14), c'était là, à propos de la corruption de son peuple par le veau d'or .

Notre Seigneur insiste sur l'ordre dès les premiers versets bibliques, dans la Genèse. Il créé les cieux et la terre en 7 jours. Mais remarquez bien, il ne créé pas l'ordre à partir de rien ou à partir du néant ; il créé l’ordre à partir du désordre.
Certaines sectes l’ont bien compris puisqu’elles en ont fait leur devise (Ordo ab chao, trois mots latins qui signifient l’ordre à partir du chaos, c’est la devise des francs-maçons)
Eh oui, la terre était tohu-bohu, elle était dans le désordre le plus total ; tohwu signifiant en hébreu lieu de chaos et bohuw ; destruction. Et les ténèbres qui se trouvaient à la surface de l’abîme manifestaient ce lieu d'égarement ou un nouvel ordre autre que le sien a été créé.
L'ordre divin se définit, dans le nouveau testament, à partir du mot grec cosmos, employé plus de 150 fois.

D'ailleurs le mot grec "kosmos", indique le travail du créateur dans l'univers mais aussi pour un monde particulier  comme un peuple (un peuple comme Israël ou l’Eglise de Christ est un kosmos).
Kosmos d’une manière générale: c'est l'ordre des choses.
"Allez par tout le Kosmos prêcher la bonne nouvelle "
Mais aussi " ne savez-vous pas que l'amour du kosmos est inimitié devant Dieu? " Ici c'est de deux mondes spirituels dont il est question : les plaisirs charnels forment un cosmos, un monde à part, un ordre différent.

Dans l'ancienne alliance l'ordre divin prend tout son sens, quand Yahvé se montre au milieu de son peuple, pour inspirer à Moïse un ordre nouveau. Cet ordre nouveau c’est le tabernacle, un lieu saint ordonné, planifié, organisé.
Le lieu saint possède des ustensiles ordonnés, placés à des endroits précis, confectionnés avec des matériaux bien particuliers.

"Tu apporteras la table, et tu la disposeras en ordre ('Arak).Tu apporteras le chandelier, et tu en arrangeras les lampes." Exode 40: 4
"...il y déposa en ordre ('Arak) les pains, devant l'Eternel, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse".

Les pains de propositions font allusion aux corps humains et la table, à la communion fraternelle. 
Là encore, ce qui est montré à Moïse, est identique à ce qui sera plus tard inspiré à Paul.
L'ordre est à la base de tout édifice ou édification. L'ordre est à la base de toutes nos relations. 

Pour ceux qui croient qu'un retour à la vraie assemblée se fait dans la liberté la plus totale, ils se trompent complètement.
Paul devant l’Eglise de Thessalonique l’affirmait : "Vous savez vous-mêmes comment nous imiter, car nous n’avons pas vécu parmi vous dans le désordre".
Ce n'est donc pas celui ou celle qui parle le plus fort ou qui pense avoir quelque chose de plus important à dire qui prend la parole.
Ça c'est une assemblée de marchands sur la place du marché.
Et excusez-moi, mais c'est ce que l'on voit dans les commentaires sur le Net ou dans les réseaux sociaux. Mais c'est aussi ce que l'on voit dans les Eglises païennes, où des orateurs ont pris la place des prophètes, où des "prophétesses" font la morale aux hommes et dirigent des assemblées.
L'ordre dans l'Eglise de Jésus-Christ est bien différent. Le Saint-Esprit s'exprime dans un contexte divin où la soumission est la règle de base. La soumission des uns vis-à-vis des autres provoque la véritable liberté.
Disons-le tout de suite mais:
Le but d'une communion véritable est dans le fait que les lampes brûlent continuellement.

"Aaron arrangera ('Arak) les lampes sur le chandelier d'or pur, pour qu'elles brûlent continuellement devant l'Eternel."

Voilà l'objet de la rencontre : La lumière provenant du chandelier.
Transposée de nos jours cela donne : la Parole révélée. 
La Parole est révélée si l’huile est présente chaque jour dans le chandelier.
Et cette Parole, c'est elle qui doit vivre au centre de toute communion.
Ce chandelier à sept branches éclairait le lieu saint et en particulier la table où étaient disposé les pains de propositions.
La lumière du chandelier permettait de savoir s'ils étaient rangés correctement.
Très curieusement, il y a une loi hebdomadaire attachée à cette pratique.
" Chaque jour de sabbat, on rangera ces pains devant l'Eternel, continuellement : c'est une alliance perpétuelle qu'observeront les enfants d'Israël"
Transposé encore aujourd'hui, on y trouve les moments hebdomadaires où se retrouvent les croyants devant une réunion souvent dominicale.
L'objet de ces réunions est donc d'éclairer par la lumière du chandelier les pains pour les ranger.
En d'autres mots: l'objet de nos réunions  n'est-il pas de laisser s'exprimer l'Esprit saint pour qu'il remette de l'ordre dans l'assemblée, qu'il éclaire ceux qui ne sont pas ou qui ne sont plus à la bonne place?

L'exhortation sert à redonner ou à redéfinir la place de chacun dans le corps de Christ. 

Maintenant, il y a un autre moment qui est identique et qui doit lui-aussi rétablir l'ordre dans l'assemblée: c’est le pain et le vin qui permettent au moment du repas de s'examiner sur sa propre position en Christ. 

Mangeons-nous sa chair et buvons-nous son sang continuellement ?
En d'autres termes : Jésus-Christ est-il toujours le chef de l'assemblée ?
Au moment où nous brisons le pain, avons-nous pris conscience que notre chair est brisée elle aussi?
Lorsque le vin coule, notre sacrifice est-il de bonne odeur pour notre Seigneur ?

Maintenant, ce chandelier qui éclaire les pains, (donc la chair), pourquoi a-t-il 7 lumières?
N'y-a-t-il pas là aussi une référence aux sept tonnerres d'Apocalypse 10?
Nous devons mettre d'abord la lumière sur nos péchés (1er tonnerre) puis mettre la lumière sur nos œuvres de repentance (2ème tonnerre) puis regarder à nos œuvres de justice (3ème tonnerre) et de renoncement (4ème tonnerre) etc, etc...

Remarquez bien que l'ordre divin par le chiffre 7 de la révélation se rend visible et s’exprime dans les tonnerres comme dans les moindres détails des ustensiles utilisés dans le tabernacle. L’ordre divin parle partout.

Pourtant curieusement aujourd'hui rien de tout cela.
On parle d’un ordre nouveau différent, qui n’a rien à voir avec les 7 tonnerres ; c’est un nouvel ordre mondial. Un nouveau gouvernement mondial ; un ordre humain mondialisé.
Mais derrière cette fausse imitation divine se cache un plan diabolique qui a pour conséquences le chaos, la destruction ; 
Non pas parce que les esprits qui veulent cela ont ce but mais parce que ce plan est séparé de Dieu, 
Tout ce qui est séparé de Dieu est ténèbres et n'est que tohu bohu : désordre et destruction. 
Construire une tour comme celle de Babel et se rassembler autour d'un roi comme celui de Nimrod, n'est pas en soi un mal.

Le mal, le désordre comme le péché aussi, c’est la séparation avec Dieu.

Cette vision plus juste des événements nous permet de considérer ceux qui font le mal un peu autrement. 
Leur intention première n'est pas forcément de détruire. Ils veulent surtout s'enrichir, acquérir du pouvoir, de la reconnaissance et placer haut le symbole de la liberté sur leur vie.
Mais comme ils s'écartent du plan divin, la conséquence de leurs actions est vouée inévitablement à détruire et à apporter le chaos.

En fait, la frontière entre l'ordre divin et le désordre humain est très proche et le passage au désordre se fait de manière souvent très subtil.

La brèche prend souvent des allures de compromis. 

Le compromis : voilà la déviance et le venin.

Adam au lieu de reprendre sévèrement Eve a fait un compromis en acceptant ce que sa femme lui proposait. 
De la même façon, le roi Saül avait reçu l'ordre de Dieu d'exterminer tout Amaleck et tout ce qui appartenait à cette ville, sans exception.
Mais Saül trouva bon d'agir différemment. Il s'est senti inspiré et il s’est senti poussé à faire des compromis pour avoir aussi le peuple avec lui.
Il fit des exceptions, il prit vivant leur roi, Agag et se garda pour lui et son peuple, les meilleures brebis, les meilleurs bœufs, et agneaux de leurs troupeaux.
Il laissa seulement ce qui était méprisable et chétif (1Samuel 15).

Il s'est permis de choisir lui-même sa bénédiction pensant que tout ce qu'il faisait était béni.
Mais, il a fait en parti seulement la volonté de Dieu. 
Il s'en est bien rendu compte puisqu'il s'est empressé de dresser un monument à Carmel et d'aller à Guilgal, comme pour se laver de ce péché.

Et nous dans notre vie...la glissade est vite réalisée.
Nous nous salissons avec les compromis ; nous passons alors de petits compromis en petits compromis.

Dieu nous demande de faire comme avec Saül de nous séparer de tout péchés sans exception ; mais  voilà, certains nous arrangent…

Oh, à la base l'intention peut apparaître louable, c'est pour avoir la paix avec son entourage ou pour gagner sa sympathie et sa confiance (tout comme le roi Saül l’a fait).

Ce ne sont pas des péchés très spectaculaires, mais ce sont comme de petits animaux qui viennent grignoter la sainteté qui est en nous, pour au final nous séparer de notre sauveur. 
On accepte alors ce que l'on avait refusé (faire des compromis avec la parole) en se disant que le fait de l'avoir confessé nous nettoiera de la tâche faite sur notre vêtement (comme Saül avec son monument). Mais ce péché revient nous tenter et nous y succombons une fois, deux fois, trois fois et plus …car la situation se renouvelle jusqu'à ce que l'habitude aie finalement pris le pas sur l'occasionnel. 
Pour Saül, le roi d’Israël avait pris l'habitude de s'octroyer le butin et les hommes vils et puissants comme Agag qui lui permettraient d'asseoir sa suprématie. Au final Samuel se sépara de Saül qui vit son manteau se déchirer de la même manière, c’est-à-dire avec la même brutalité et violence, que la royauté de Saül se déchira.

La moralité de tout cela : c’est que l’on ne peut pas prier " Père, délivre–nous du mal "si de l’autre côté nous aimons et recherchons certaines tentations.

L'ordre divin n'est pas à prendre à la légère ; Dieu ne nous demande pas de ressentir ses bienfaits, ou de sentir son amour. Nous devons nous conformer à son plan.

L’ordre humain, n’a rien à voir avec l’ordre divin. Il n’y a pas de passerelle entre les deux mais une séparation nette comme un abîme infranchissable.

 Le mot hébreu (´Arak) ne signifie pas seulement mettre en ordre, il signifie préparer, se préparer. 
Le roi David qui affronta les Syriens, assembla tout Israël, il se prépara (‘arak) à les attaquer.
Cette préparation, cette mise en ordre est la même pour l'Epouse de Christ qui se prépare à aller à la rencontre de son Epoux.
Pensez-vous qu'un époux choisira une épouse qui fait des compromis et qui est dans le désordre ?
Ou, pensez-vous que Dieu se satisfera d'une épouse dont les pains sont mal disposés, qui a mélangé l'ordre divin avec l'ordre humain pensant que l’ordre humain, c’est au final aussi bien que l’ordre de son époux. Une épouse tiède comme celle-là, Dieu la vomira de sa bouche.
Non! Cette préparation-là ressemble trop à celles des 5 vierges folles qui ont oublié l'huile.
Cet huile, qui aurait mis en lumière leurs imperfections et qui leur aurait permis de se nettoyer de leurs fautes plutôt que de se complaire dans une fausse sainteté.
Lorsque nous réalisons que nous avons fait des compromis, confessé ses fautes c’est nécessaire, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant.

La profondeur de notre repentance doit être à la hauteur de l’ordre établi par Dieu.

Revenons à l’ordre de l’ancienne alliance qui nous éclaire sur "le comment revenir à Dieu. "
(Un petit mot au passage pour dire que L’ancienne alliance stipulait comment se séparer du péché.  Quand nous péchons nous revenons à l’ancienne Alliance. C’est seulement une fois purifié que nous nous plaçons sous la nouvelle alliance).

Lévitique 13 :4-5 " S’il y a sur la peau du corps une tâche blanche qui ne paraisse pas plus profonde que la peau, et que le poil ne soit pas devenu blanc, le sacrificateur enfermera pendant sept jours celui qui a la plaie. Le sacrificateur, l’examinera le septième jour…si la plaie est devenue pâle, le sacrificateur déclarera cet homme (humain, Adam) pur ".

Quel enseignement doit-on tirer de ce passage pour nous aujourd’hui ?

Eh bien, tout d’abord, la peau du corps est notre vêtement (Genèse 2 :21 " Elohim fit à Adam et Eve des habits de peau, et il les en revêtit "); s’il y a une impureté qui s’y forme, c’est comme une tâche au vêtement sacré. Ici, la profondeur de la tâche indique un péché récent, qui ne s’est pas installé depuis des années (sinon il faudra sept jours de plus, Lévitique 13 :5-6).

Ensuite le sacrificateur, c’est nous-mêmes ou plutôt ici un frère ou une sœur en Christ, puisque un circoncis de cœur est sous la grâce, sacrificateur de Dieu.
Donc un ami en Christ pourra rendre témoignage que notre vêtement est bien redevenu pur.
Enfin, pendant sept jours nous devons faire abstinence.
Mais abstinence de quoi ?
Déjà, du péché que nous avons confessé ou que d’autres ont remarqué, mais aussi nous mettre à part dans le sens de nous écarter des autres ;  oui, de rompre notre communion fraternelle, pour n’exercer aucun jugement sur autrui et aussi ne subir aucune influence extérieure.
Ce sont des jours où l’on s’examine seul, soi-même ; Et des moments de jeûne et de prière ne sont pas à exclure, dans ce cas-là.

Force est de constater que, ici encore, l’ordre s’établit dans la communion fraternelle.
J’insiste : c’est un autre membre de l’assemblée qui nous déclare pur et non nous-mêmes.

Nous avons besoin des autres pour voir nos tâches et pour constater leur disparition.
Aucun disciple même apôtre ne peut déroger à cette règle, qui est l’ordre conçu en Elohim.

Alors, exerçons notre amour pour l’Eglise et rétablissons l’ordre qui doit y régner.

Juste une petite précision pour finir. Je ne reviens pas en arrière, sous la loi Mosaïque avec le Lévitique. Je voudrais dire que j’ai des témoignages de frères et de sœurs qui ont appliqué cette loi, sans qu’ils en aient pris conscience, simplement guidés par le Saint-Esprit.
Car ne l’oublions pas la loi est d’abord dans le cœur, elle nous enseigne pour revenir à Christ.
Mais il est bon et louable de lire en Lévitique 13 une confirmation supplémentaire de notre inspiration.

Alors, faisons comme Paul le disait à l’Eglise de Thessalonique :

 "Avertissez ceux qui vivent dans le désordre… et abstenez-vous de tout espèce de mal…afin que vous soyez conservés irrépréhensibles, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ "

Amen.

dimanche 17 septembre 2017

APÔTRES, PROPHÈTES OU PASTEURS, Où SONT-ILS AUJOURD’HUI ?

190
Par Eric Ruiz
Je constate (et je pense que je ne suis pas le seul) que beaucoup de croyants qui sont sortis des systèmes des Eglises institutionnalisées, se comportent toujours comme des brebis égarées, sans berger et errantes.
https://youtu.be/sDrK3mDVqhQ
Pourtant ces croyants sont sûrs d'être sortis des enclos et pensent enfin être libres de suivre le Seigneur comme ils le veulent.
Pour certains, ils vivent leur foi seuls, isolés ; pour d'autres ils s'assemblent dans leur maison, en famille ou avec quelques rares amis, mais sont-ils vraiment libres pour autant? Sont-ils devenus plus fidèles au Seigneur pour autant ?

Ce que je crois : c'est qu'en choisissant la liberté, en fuyant les enclos, ils ont fui aussi ce que les apôtres avaient mis en ordre sous la conduite du Saint-Esprit.  

Fuir les enclos, cela va-t-il aussi avec le fait de briser les ministères ?

La vision de Jésus est de rétablir la vérité. 
Ce qu'il a montré pour son Eglise est la Vérité. Et c'est ce qui doit être rétabli.  Ce qui veut dire que la dernière Eglise doit ressembler en tout point à la première ; elle doit donc être apostolique.

Ce que Jésus a inspiré à Paul pour l'Eglise d'Ephèse est valable pour toutes les Églises quel que soit le siècle et le lieu où elles se trouvent. 

D'ailleurs Paul met en avant que c'est un commandement du Seigneur en précisant que :
"C’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses."
" Et il a donné les uns comme apôtres, (qui a donné ? celui qui est monté au-dessus de tous les cieux…donc Jésus lui-même)  les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ," Ephésiens 4:11-12

Même si des croyants sont éloignés géographiquement, ils doivent se rapprocher les uns des autres, au moins dans leur cœur et dans leurs actes.

Présentons les choses autrement :

Qui est votre apôtre aujourd'hui ?
Qui est votre prophète ?
Qui est votre pasteur?
Vos docteurs, les évangélistes, où sont-ils ?

Il ne s'agit pas de mettre un nouveau joug sur notre cou, ou d’être l’esclave d’un nouveau gourou ; mais il nous faut bien une référence dans notre marche de foi. 
Cette référence n’est pas dans ce que nous avons connu avec nos Eglises que l’on peut facilement identifier à Béthel et Guilgal, ces deux hauts lieux d’adoration religieux.

Pourquoi Béthel, la maison de Dieu, n’est pas une référence ?
Car Dieu y avait envoyé la famine et la désolation dans ces villes ; c’est là que les sacrifices montraient le péché et le levain (Amos 4 :4-6)

Non ! La vraie référence est tout autre !
C’est le Saint-Esprit qui rétablit ses apôtres et leur envoie ses disciples.
N'est-il pas écrit dans le livre des Actes 2:40 que "ceux qui acceptèrent la Parole sortirent de la génération perverse et ils furent baptisés ?... et ces disciples-là qui ont brisé leurs enclos et rompu leurs chaînes ne persévéraient-ils pas dans l'enseignement des apôtres?"

Concrètement, si une personne se présente devant vous et vous dit qu'elle est envoyée, missionnée par le Saint-Esprit, donc apôtre (parce que c'est le même mot) et que vous êtes en accord avec elle, avec ce que dit son enseignement et ce qu'elle montre au travers de sa communion et au travers de ses renoncements, allez-vous juste l'écouter quand votre cœur vous le dira?
Et de temps en temps mettre en pratique ses conseils?
Écoutez juste ce qui vous semble bon et rejeter ce qui vous demande des efforts et du renoncement?
Nous devons être beaucoup plus matures que ça et nous rendre à l'évidence que persévérer dans un enseignement inspiré, qui provient d'une personne ointe, c’est une condition essentielle pour ceux qui veulent être disciple.
L’enseignement du Saint-Esprit est à appliquer point par point et non de manière facultative, au gré des humeurs et des envies.
Quand Moïse convoqua tout Israël, il les exhorta fortement à apprendre toutes les lois et les ordonnances et de les mettre soigneusement en pratique (Deutéronome 5 :1).

De nos jours, trop de chrétiens pensent qu’eux-mêmes, par leur consécration, ils se brodent ce "vêtement de fin lin éclatant et pur ", alors qu'ils se trompent puisqu’ils se confectionnent plutôt un vêtement de justice et d'injustices.
Ils rejettent sans le voir, ce commandement fait à Moïse et écrit dans Deutéronome 22:11 :
Ils se font un vêtement " tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble".

Alors, non, ne prenez pas cela à la légère, en vous disant que nous ne sommes plus sous la loi de Moïse. Paul le rappelle sans cesse dans la lettre aux Romains, comme dans celles aux Galates. Lisons le dernier verset (31)  du chapitre 3 de la lettre aux  Romains : Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi.
La grâce ou la foi confirme la loi nous dit Paul et elle nous en rend libres parce que nous l’exerçons naturellement, elle fait partie de nous, du nouvel homme. Ceux qui considèrent la loi comme anéantie, montrent qu’ils en sont encore esclaves ; et ils devraient se juger dépourvus de l’esprit et revenir en arrière.

Revenons à l’enseignement du Saint-Esprit dans les ministères :
Alors qui possède un tel ministère de justice ?

Il est évident qu'un seul homme peut exercer plusieurs ministères, mais il ne peut pas incarner la totalité d'Ephésiens 4: 11.
Il a besoin des autres membres.

Mais quand on y regarde bien: que font les croyants sans enclos?
S'organisent-ils autour de ces ministères ?
Ou bien courent-ils par ci, par-là autour de chez eux, ou sur la toile du net à la recherche d'un croyant ayant un meilleur message, plus inspiré, plus réconfortant, correspondant à une chose qu'ils avaient dans le cœur ?
Puis une fois qu'ils l'ont écouté ils cherchent ailleurs, et puis encore ailleurs, et toujours ailleurs...
Finalement ils se cherchent une foule de docteurs des Écritures, ne voulant être pour rien au monde sous l'emprise d’aucun, ayant peur d'être manipulé, d’être ligoté.

Paul l'écrit à Timothée:
"Il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs," 
Alors, ces croyants, s’ils refusent la saine doctrine, comment vont-ils parvenir à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu ? Comment vont-ils parvenir à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ?...
Paul dévoile le danger d'un tel égarement : "ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction,"

D'où viennent principalement ces moyens de séduction ?

Je pense, que la séduction vient d’abord de soi-même ; dans le fait que l’on se oint soi-même, sans le savoir; que l’on s’autoproclame prophète sur sa propre vie.
Ne voulant obéir à aucun prophète, nous obéissons quand même…mais à notre propre intuition, croyant être suffisamment inspiré. 
Nous jugeons alors qu'une parole est inspirée ou nous avons l'intuition qu'elle ne l'est pas.
Or la chair étant faible et réclamant ses droits ; et l’Esprit demeurant bien souvent attristé, muet, l'égarement est sur le point de nous emmener.
Nous sommes en train de reconstituer dans notre vie ce que nous avons fui auparavant: une religion païenne.

Nous avons un magnifique témoignage sous l'ancienne alliance : le peuple Hébreu suivait un prophète de la Parole, un homme consacré : Moïse.

Moïse manifestait 3 ministères bien précis : celui d'apôtre, de prophète et de pasteur.
C'est lui qui montrait la direction de la marche, qui amenait le peuple vers des pâturages meilleurs.
Il enseignait et il veillait sur le peuple que Dieu lui avait confié comme un bon père protecteur. 
Avait-il avec lui des anciens, des hommes ayant acquis de la maturité et en qui il pouvait avoir une confiance aveugle ?
Oui, Aaron.
Aaron le souverain sacrificateur, lui aussi agissait comme un évêque ;
Dirigeant  le peuple avec Moïse, il faisait lui aussi office de pasteur.  Et en plus il enseignait ; il jouait le rôle de pédagogue, de docteur de la loi. Il officiait à la place de Moïse dans ce ministère ayant une plus grande facilité à s’exprimer. (Exode 4 : 14-17)
Et ses fils, eux, œuvraient comme sacrificateur; et un sacrificateur ne l'oublions pas, fait l'œuvre d'un disciple, donc d'un évangéliste. Étaient-ils alors seulement 2 à conduire tout ce peuple?
Non, Moïse et Aaron s'étaient entourés des chefs des 12 tribus.

Oui mais là me direz-vous, le contexte était bien différent, c'était Moïse, "le grand" Moïse ; et n'importe quel croyant aurait suivi un tel homme aussi inspiré, manifestant miracles sur miracles et prodiges sur prodiges et par qui Dieu parlait de bouche à bouche !

Vous croyez cela, vraiment ?
Eh bien, relisez attentivement la vie du prince d’Egypte … 

Parmi les 12 chefs des tribus, deux seulement restèrent fidèles au prophète : Josué de la tribu d'Éphraïm et Caleb de la tribu de Juda.
Les 10 autres, qui faisaient office d’anciens et tout le peuple au retour de l'exploration du pays de Canaan étaient prêts à mettre à mort, Moïse leur prophète et à le lapider (Nombres 14).

De même, Moïse partit sur le mont Sinaï, tout le peuple s'est cru libre d'obéir à sa propre intuition. Chacun pensait ne plus avoir besoin d'un apôtre, ni d'un pasteur et encore moins d'un prophète. 
Le résultat, on connaît l'histoire, ce fut catastrophique: le veau d'or. 
Croyez-vous que cette histoire n'a rien à voir avec ce qu'un croyant en Christ vit aujourd'hui ?

Les veaux d'or sont visibles partout. 

Attention, en montrant du doigt celui ou ceux qui sont faux, vous vous mettez déjà en position la plus haute. Vous vous vantez d'avoir le sacrifice pur comme l'or (le veau d’or). Vous vous sculptez un agneau immolé en or.
Ceux qui agissent de la sorte, se vantent d'être sauvés par grâce et n’ont de remarques ni de conseils à recevoir de personnes.
Ils sont comme les croyants de Laodicée, ils sont riches et n’ont besoin de rien, alors qu’ils sont nus (dépourvu de l’Esprit Saint parce qu’ils ont idolâtré un autre Dieu ; eux-mêmes)

Attention ne voyez pas toujours les autres comme les seuls idolâtres, jugez aussi de l’état de votre cœur !

Je suis convaincu que nous avons tous besoin de notre grand guide spirituel qui nous parle par le Saint-Esprit, mais nous avons besoin aussi que les ministères donnés à l'assemblée des saints soient exercés et suivis. 
C'est une règle donnée par Christ pour l'édification de son corps. Négliger ces règles revient à négliger le corps de Christ et l'abandonner à son sort.

Relisons Actes 16 :4 En passant par les villes, ils recommandaient aux frères d'observer les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem. Les Eglises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour.
Il est clair ici, que c’est parce que les croyants pratiquaient les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem que les Eglises (les assemblées) se fortifiaient et qu’elles voyaient leur nombre augmenter. Dans ce passage, la bénédiction causée par l’obéissance aux apôtres et aux anciens n’a pas besoin d’être démontrée… elle est évidente.

De même, quand l'apôtre Paul écrit à Tite, à son "enfant légitime " (celui qu’il a lui-même enseigné), il lui demande de fortifier les assemblées.
Comment ?
En mettant de l'ordre dans toutes les villes de Crête.
Mais de quelle façon?
Eh bien une fois les brèches réparées, (c’est-à-dire : une fois les péchés confessés et les cœurs convertis), les villes dévastées étaient à nouveau rebâties, et les vignes étaient à nouveau plantées (Amos 9 :11..fin).

Les vignes, donnent du raisin et du vin. C’est de là que sort la révélation, la joie, la vraie fête et que l’assemblée est édifiée. Elle est édifiée sur le bon cep (Jésus et sur sa parole révélée) et les sarments (les saints) sont fortifiés, car la vie y coule librement.

Sans un ordre divin rétabli par les anciens, aucune ville ne peut être rebâtie et les vignes plantées.
Les ceps doivent croître, par la parole révélée aux anciens qui devient alors ce nouveau vin qui coule.
Paul, dans ce passage reprend sans le dire, Amos et il demande à Tite, d’établir, (comme lui-même a été établi évêque), des anciens dans toutes les assemblées.

Paul décrit ce qu'est une ville sans la conduite d'anciens, sans apôtre ni prophète ni pasteur (une ruine); cela ressemble bizarrement à ce que nous connaissons de nos jours :

Voilà ce que dit Paul : Ce sont des circoncis (pour nous ont pourrait dire des chrétiens) rebelles, séducteurs par leurs discours, enseignant ce qui est honteux d'enseigner, injurieux, ayant des lois humaines détournées de la Vérité. 
Ils sont fiers de connaître Dieu mais leurs actes les font menteurs et trahissent ce qu’ils sont.
Ils sont incapables d'aimer vraiment.

Paul rappelle d'ailleurs ce qu'est un ancien : un homme irréprochable. Mari d'une seule femme dont les enfants ne sont ni des débauchés ni rebelles à leurs parents.
Un ancien, c’est un homme humble, calme, sobre, doux, généreux, hospitalier, juste, tempérant, qui exhorte à pratiquer de bonnes œuvres ; qui reprend sévèrement ceux qui le méprisent et qui se détournent de la Vérité ;
Un ancien évite les discussions folles les querelles et les disputes relatives à la loi.
Un ancien s'éloigne de ces personnes après un premier puis un deuxième avertissement.

Si nous connaissons une telle personne, mis à part par le Saint-Esprit, il est de notre devoir de disciple de suivre l'enseignement d'un tel apôtre.
Aucune édification d’assemblée ne se fera autrement que par ce procédé.
Pourquoi ?
Parce que Jésus en a décidé ainsi ; parce que depuis la première assemblée, notre Père a placé un homme qui porte l’enseignement et qui fait paître son troupeau comme il l’entend.
La première offrande qui a plu au Seigneur a été celle d’Abel, le fils d’Adam et Eve qui a offert un agneau de son troupeau.  C’est le fruit d’une jeune brebis qui a été élevée en pâture, c’est ce fruit-là qui plait à notre Dieu :
Une brebis d’un troupeau conduite et grassement nourrie ;
Non pas dans des champs clôturés, mais dans de grands espaces libres, des prairies luxuriantes.
Quand Jésus disait par trois fois « pais mes brebis » Il répondait à la question qu’il avait posé lui-même sur l’amour ;  « Pierre m’aimes-tu ? », il voulait d’abord montrer qu’un pasteur qui aime et qui est aimé de ses brebis ne pose pas d’enclos à ses bêtes, et il ne leur extrait pas de la graisse ;  mais il voulait leur faire comprendre aussi qu’un moment viendra où de faux pasteurs, eux, le feront.

Alors pour conclure,
Il y a 24 anciens devant le trône du Seigneur.
Ces 24 envoyés (anges, apôtres, prophète, oints de Dieu) ont tous selon Amos 9 :11 rebâtis la maison du roi David, comme elle l’était autrefois.
1.     Ils ont d’abord réparé les brèches des maisons, (le cœur de chaque croyant)
2.     Ils ont ensuite reconstruit les villes dévastées (l’enseignement dans les assemblées) et
3.     Enfin, ils ont replanté des vignes (redonner la joie, la fête que procurent le Saint-Esprit et la révélation).
Ils ont fait ce que Néhémie a fait autrefois avec la muraille de Jérusalem ou ce que Jésus a fait en Israël avec ses disciples ou ce que Paul a rebâti en Asie et en Europe avec ses enfants légitimes, dans la foi, comme Tite ou Timothée.

Ils ont tous rétabli les anciens dans chaque ville et ils ont rétabli la communion avec le Fils de l’homme sur son trône,
Dans quel but ?
Dans le but de juger, de discerner ensemble les 12 tribus d’Israël (de  mettre à part un peuple consacré).

Mes frères et sœurs nous devons changer le gouvernement de l’Eglise, de nos assemblées. C’était le titre de mon premier message prophétique, celui que j’avais amené devant mon ancienne assemblée le 27 juin 2014. Aujourd’hui cette vision est encore sinon plus encore d’actualité.
Qui gouverne sur vous ?
Le Saint-Esprit ?
Alors qui gouverne sur deux croyants assemblées ?
Le Saint-Esprit toujours… mais à travers l’enseignement d’un apôtre.
Rétablissons l’ordre dans lequel Jésus s’exprime pleinement !
Amen ?


dimanche 10 septembre 2017

COMMENT LES ELUS SONT-ILS ASSIS DANS LES LIEUX CÉLESTES ?

Par Éric Ruiz

Je me dois de faire un retour sur une notion qui est mal comprise où plus précisément mal estimée : La chair.

La chair qui est-elle véritablement ?

La chair est d'un point de vue matériel, notre enveloppe corporelle terrestre. D'un point de vue spirituel : le siège de nos sentiments, de nos émotions, de nos réflexions, c'est le moteur principal  de nos comportements et de nos attitudes, sans oublier l’âme. 

La chair, donc d'un point de vue spirituel possède des désirs contraires à ceux de l'Esprit. C’est l’homme naturel, ou l’homme animal (dont parle Paul), inspiré par ses instincts ou ses désirs.
La chair d'un point de vue matériel est faible et mortelle. Donc cette chair ne peut hériter le royaume de Dieu qui est débarrassé de tout désirs charnels et dont les corps sont éternels. C'est donc un état passager. 

Dieu lui, est-il débarrassé de toute chair ou a-t-il une autre chair?
Qu'elle est la chair de Dieu ?

D’abord, Dieu fait homme en Jésus a eu la même chair que la nôtre : " la Parole (Jésus) s’est faite chair et elle habité parmi-nous…et nous avons contemplé sa gloire ".

Son but était de donner, de sacrifier sa propre chair pour le rachat de nos péchés. Mais pour cela en contrepartie nous devons manger sa chair. C’est-à-dire qu’il s’est fait nourriture pour nous.
Lorsque nous mangeons sa chair, nous devenons ce qu’il est, mais aussi nous devenons ce que nous sommes en lui.
Ensuite, ce n’est qu’une fois mort et ressuscité que Jésus a revêtu une nouvelle chair.
Voilà la chair de Dieu :
1Pierre 3:22:"Jésus-Christ, (qui) est à la droite de Dieu, depuis qu'il est allé au ciel "
Marc 16:19 : "Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu."

Par ces versets nous voyons clairement que Jésus a une forme céleste. Elle est représentée assise à la droite de Dieu. Jésus n'est pas représenté comme le Fils assis à côté de son Père, comme une partie différente et rajoutée au Père. Il n’y a pas deux personnes ici.  Il n’y a pas d’un côté le Père et de l’autre le Fils. Cette image-là est fausse, comme toute image d’ailleurs. Car toute image taillée de lui est en abomination aux yeux du Créateur.
Non là, il est fait allusion à sa droite, à cette partie forte, à la partie forte et puissante de Dieu. 
Ce corps céleste de Dieu est glorieux puisqu'il est incorruptible, éternel, mais sa véritable puissance réside dans la manifestation du pardon, de cet amour qui sauve, qui guérit, qui console, qui reconstruit, qui fait renaître.
Notre Père qui est Esprit montre son amour à travers Jésus-Christ, son corps, manifesté sur terre envers tous les êtres humains.

Vous me direz bon d’accord, mais en quoi c’est si important de comprendre tout cela?

Parce que Jésus-Christ est le but de chaque croyant.
Ce but est de devenir comme Christ, c’est-à-dire : Assis à la droite du Père dans les lieux célestes.

Ephésiens 3:6:" il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ ".

C'est donc par la foi que nous nous voyons ressuscités et assis avec Christ. Car cette situation n'est pas encore réelle bien que cela soit une réalité.
Etre assis, c’est une position d’autorité ; Mais une autorité juste, pour tout homme et toute femme. C’est aussi un aboutissement, un point d’arrivée, un but atteint. Lorsque notre marche est finie, nous nous asseyons, c’est comme un sabbat, qui marque la fin d’une semaine de travail, une période d’efforts et de sueur.

Et la droite du Père ?

Eh bien, le corps de notre Père Céleste possède (et là je mesure mes mots) : 2 côtés droits.
Le premier c'est Jésus-Christ, le Fils unique et l'autre, c'est  l’Epouse: les élus formant les Fils adoptés.
Nous étions son côté gauche, faible, périssable, imparfait ; et nous avons été semés sur terre pour naître d'en haut et devenir nous aussi son côté droit. Jésus est le premier-né de nombreux frères. Il nous a ouvert la voie royale.  
Il nous permet d'atteindre le Père et d'être comme lui : un côté droit ; parfait

Je vais vous montrer ce corps glorieux dont tout croyant aspire à devenir.
La seule et unique représentation de cela a été donnée à Moïse.

"Tu feras deux chérubins d'or, tu les feras d'or battu, aux deux extrémités du propitiatoire…Les chérubins étendront les ailes par-dessus, couvrant de leurs ailes le propitiatoire, et ce faisant face l'un à l'autre; les chérubins auront la face tournée vers le propitiatoire ".
Ce corps glorieux possède les deux extrémités semblables, on ne parle pas de droite ni de gauche dans ces versets, car il n’y a pas deux côtés, mais deux extrémités qui ont un seul côté.
Droite et gauche sont parfaitement identiques et en or pur, se faisant face, c’est-à-dire ayant le même amour, le même regard et regardant ensemble dans la même direction, vers le bas en signe de soumission et d’humilité.
C’est là entre les deux chérubins qu’avait lieu la rencontre avec Dieu.
(Et là j’insiste, si nous n’avons pas nous, ce regard vers le bas face à Jésus, nous n’avons pas de rencontre avec lui).
 Ainsi les fils de Dieu regardent ensemble vers le bas où se trouve le coffre d’acacia en or, c’est le cœur. Ils regardent au cœur. Ils ne regardent pas à l’apparence, mais aux 4 êtres vivants du coffre. Ils regardent à la soumission de l’enseignement des apôtres, à la soumission établie dans la communion fraternelle, à la soumission dans le renoncement aux œuvres mortes (le brisement du pain c’est celui de la chair) et enfin aux prières qui émanent d’un cœur soumis.

Ce contraste est impressionnant avec cette chair qui refuse, elle, toute soumission, toute humilité et qui nous affaiblit et nous pousse à l'esclavage.
L’être naturel nous tire toujours vers le bas et c’est pour cela qu’il y a une lutte qui semble incessante avec notre âme ; qui elle, souhaite s’élever en aspirant aux bonnes œuvres et au bonheur. C’est en elle qu’il y a la pensée de l’éternité.

Pourquoi cette chair est-elle si négative ?

Parce que la chair est un lieu où règne le péché. Depuis la chute d’Adam et Ève, l'homme et la femme en ont été revêtus. Genèse 3 :21 "L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit ".

Le péché, quand il est entré dans la création humaine a modifié son code génétique et la corruption s’est installée. D'un code divin, uni au Créateur il est passé à un code humain, séparé de Dieu.  Ce nouveau code génétique humain prend forme dans les vêtements de peau.
La différence est considérable. La chair a rendu l’âme mortelle, alors qu’elle ne l’était pas dans le jardin d’Eden, puisque l’homme et la femme mangeaient de l’arbre de vie.
Le fait d’en être chassé les ont privé tout deux de vie éternelle.
La chair a placé alors un filtre comme un voile entre Dieu et sa création.
La femme est voilée devant l'homme, de la même manière que l'homme est voilé devant Dieu.
Ce voile n'existera plus ensuite puisque la chair aura disparue. 
Alors nous savons que ce voile a été déchiré par la mort et la résurrection du Fils de Dieu, afin de permettre un salut terrestre, mais surtout un salut céleste. Sans le sacrifice charnel de Jésus, serions-nous débarrassés nous aussi de notre chair mortelle ? 

Pourtant, lorsque nous naissons d'en haut, l'Esprit descend sur nous par la repentance, mais se repentir ne change pas notre corps mortel en corps immortel. 
Pas tout de suite.
L’ange des Eglises d’Asie, dans le livre de l’Apocalypse termine souvent son exhortation par :
"à celui qui vaincra… ".
Apocalypse 3:21: "Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône"

Il y a donc des paliers pour atteindre d'abord 
1°) la justification (le baptême d'eau), 
2°) la purification (le baptême d'esprit) puis 
3°) la transfiguration (le baptême de sang). 
Car c'est cette transfiguration qui changera nos corps mortels en corps éternels, en corps de gloire. 

Alors, à quoi sert cette chair?

Eh bien, elle sert à révéler vraiment qui nous sommes.
 Il y a trois catégories d'êtres humains.
1.     Ceux qui adorent leur chair et qui bien souvent cachent cette idolâtrie derrière des actes religieux (derrière une connaissance biblique supérieure, un témoignage de faits surnaturels, des paroles très moralisatrices et accusatrices).
2.     Ensuite ceux qui combattent leur chair, parce qu'ils veulent accéder aux choses de l'Esprit. Mais ils font des compromis, des arrangements qui au final les rendent toujours esclaves d'elle, "addicts" à des manies.
3.     Et puis il y a ceux et celles qui la combattent en la violentant en étant impartiaux avec elle, jusqu'à la crucifier. Ces croyants là ce sont les élus, ceux qui forment l'Epouse de Christ. Ils vaincront leur chair. C'est là leur trophée. Ils s’assiéront à la droite du Père.

Pour la deuxième catégorie de personnes qui n’aura pas vaincu, ils seront sauvés, mais comme au travers du feu et formeront cette foule de croyants devant le trône...mais pas sur le trône.

Ces 3 catégories d’êtres humains peuvent être différents, car c’est leur nature qui criera en eux ; mais ils peuvent être aussi à certains moments sous l’emprise d’une séduction ; de leur propre séduction, souvent. C’est pourquoi nous ne devons pas juger précipitamment, mais pardonner, toujours pardonner les uns, les autres, sans oublier aussi de leur dire la vérité pour qu’ils parviennent à la vérité et à la justice.

La naissance d’en haut ne fait pas de chacun un être meilleur qui a vaincu sa vieille nature et qui par conséquent se trouve à un niveau céleste supérieur, qui lui donne tous les droits.
Non, l’ordre apostolique est le même aujourd’hui, il fixe aux couples et aux assemblées un principe de soumission et de respect clair et précis. (Les anciens soumis au Saint-Esprit, les convertis soumis aux anciens, la femme soumise à l’homme etc.…)
.
C'est pour cela que lorsque Paul, dans l'épître aux Galates chapitre 3 à partir du verset 26, dit: "vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. "

Remettons ces versets dans leur contexte : Paul n'est pas en train de rétablir une nouvelle position. Il n'est pas en train de montrer que ce que Christ a établi dans l’Eglise terrestre a disparu (comme par exemple disons-le : que les femmes vont pouvoir enseigner car elles sont devenues comme l'homme). Non pas du tout !
Il est en train de détruire les liens qui mettaient une hiérarchie entre les hommes et les femmes, entre les Juifs et les Grecs, entre les esclaves et les libres ; à cause de la loi, par la loi, une loi sans amour agapè ; Certains se voyant meilleurs que les autres.
Paul montre que si la chair reste assujettie à la loi, alors notre regard ne verra que les injustices et les inégalités dans nos relations. Il dit au verset  24 : "La loi a été comme un pédagogue pour nous amener à Christ ". C’est-à-dire que la loi nous montre les fossés qu’il y a sur notre route pour que nous n’y tombions pas.

Car la position d'autorité que le Seigneur a placée n'est pas une position hiérarchique mais une position de soumission de cœur. Et là, le fossé : c’est la position hiérarchique. (Et combien de croyants tombent encore dedans ?). La position égalitaire dans la chair : c’est la soumission.
Mais attention comme notre corps n'a pas encore été racheté, le péché reste toujours un combat, même si nous avons revêtu Christ et que nous sommes baptisés en Christ. 
L'homme nouveau peut encore tomber s’il ne persévère pas jusqu'au jour de l’Eternel, du grand sabbat où nos corps seront transformés.

Ce jour tant attendu est un jour terrestre, et nous humains nous deviendrons parfaits, même avec notre chair, car nous l’aurons auparavant crucifiée.  Il y a un combat à mener, il y a une persévérance pour pouvoir s’asseoir sur le trône. Mais ce combat n’est pas à sens unique.
C’est Jésus, le Saint-Esprit qui va parfaire en nous cet état (nous tout seuls nous ne pouvons arriver à tuer notre vielle nature ; en effet qui nous purifie ?...réponse : Jésus). La religion croit, elle, que cela se fera uniquement au ciel. Mais la volonté du Seigneur est que le ciel rejoigne la terre. Moi je crois que cela se fera sur terre parce que le mariage avec l’Église des élus se fera là ; et enfin que Jésus ne se marie pas avec une femme impure.

Alors une fois nos corps transfigurés nous n'aurons, (c’est vrai) plus notre chair pour nous tenter.
Nous aurons le même corps que celui de Moise, d’Elie et de Jésus sur la montagne de la transfiguration.

Mais dans l'immédiat, soyons vigilants et ne laissons pas notre chair régner ou gagner du terrain. Oublions ce qui est du passé (ce qui nous attristait,  ce qui nous fascinait aussi, bref : ce qui nous ralentissait)  et portons nos regards vers l’avenir ; courrons vers le but pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens 3 :14). Paul avait très bien identifié qu’il y a avait une course à gagner, une épreuve à remporter. Laquelle ?

Le but à atteindre, c’est nous-même, la chair, notre vieille nature, nous pousse toujours à regarder l'extérieur, les autres, comme si le mal ne pouvait provenir que des autres.

J'étais surpris de voir il y a quelques jours, à la sortie d'un de mes messages, autant de monde cherchant  à créditer ou à discréditer mes propos ; Savoir si j'avais raison ou si j'avais tort. Certains se précipitaient vers d'autres messagers qui parlaient du même thème, d'autres faisaient eux-mêmes un message sur leur croyance et d'autres s'écharpaient à coups de versets, de jugement et d’injures. 

Ce qui m’a étonné, je vous l’accorde, c'est le manque de sagesse générale, au moment où une information arrive et qu'elle déstabilise à la première écoute. 
La raison du cœur devrait pousser chacun à premièrement, ne pas réagir à chaud, mais à examiner les choses dans le calme et la prière. Ensuite pourquoi s'attaquer aux démons à l'extérieur ? Pourquoi ne pas se dire : ah, une chose me déstabilise… n'y a t-il pas quelque chose en moi de souillé que je ne vois pas?
Le Seigneur nous pousse toujours à l'humilité et non au sursaut d'orgueil.
Le premier réflexe lors d'une attaque devrait être celui de s'abaisser, en regardant à soi plutôt que de toujours vouloir juger les autres. De regarder vers le bas, vers son cœur, pour voir qui n’est pas vivant.
Car au juste, qu'avons-nous à combattre?
Une doctrine ? Une hérésie d'un autre ? Ou plutôt notre insoumission qui refuse à regarder à soi-même ?

Lamentation 3:39:"Pourquoi l'homme vivant se plaindrait-il? Que chacun se plaigne de ses propres péchés. Recherchons nos voies et sondons, Et retournons à l'Eternel; "

Quand notre chair hurle contre les autres, ne hurle-t-elle pas en fait contre nous-mêmes, appelant à la repentance ?

En fin de compte si on y regarde bien ...de quoi est composée notre chair ?

-        Un peu trop de jalousie, qui pousse à médire, à rabaisser, à dénigrer ;
-        Beaucoup d'orgueil, qui pousse à la calomnie, les querelles, les divisions.
-        Des envies de se cacher derrière une fausse apparence, de mentir, dissimuler, manipuler pour s'accaparer la paix, des biens, du profit et de la reconnaissance.
Toutes ces choses ne forment-t-elles pas un caractère que nous connaissons bien ?...celui du diable.

LE DIABLE ET LA CHAIR

Le diable a tellement d'atomes crochus avec notre chair qu'on pourrait presque soupçonner qu'il s'y cache à l'intérieur. 
Le diable n'est pas si loin en fin de compte. Laissez votre chair prendre le dessus, vous allez voir si elle ne va pas lui offrir la nourriture qu'il demande.
Un homme célèbre affirmait "qu’un meurtrier se cache en chacun de nous ".
Il n'avait pas vraiment tort. 

Alors même si c'est choquant en apparence, il y a quelque chose de diabolique en nous qui ne demande qu'à prendre le pouvoir et à régner. Nous devons briser ce diable, ce Satan qui est en nous.
Avoir l'Esprit de Dieu devrait nous aider à discerner quand il rugit en soi et non à se croire déjà au ciel, devant les autres, assis sur un trône. 

D’ailleurs si vous avez cette vision ou cette image, elle est fausse. Notre Dieu n’est pas dans les hauteurs, ni dans un lieu élevé inaccessible. Il ne règne pas comme un roi despotique et dominateur loin de sa création, la regardant de haut.
La seule représentation que nous devons avoir c’est celle du Fils enfanté par Marie dont le nom donné fut Emmanuel : "Dieu avec nous" ; un Seigneur suffisamment élevé qui s’abaisse avec nous, qui prie avec nous, qui s’humilie avec nous, qui pleure et qui rit avec nous.
N’est-ce pas cette attitude qu’il nous a montrée avec Jésus de Nazareth ?
Alors pourquoi serait-il différent une fois monté au ciel ?
C’est notre cœur, lorsqu’il est arrogant qui nous montre un tel Dieu. Il nous montre alors Baal mais pas Jésus.

Soyons modéré, lent à l'emportement et examinons toutes choses avec le filtre de l'amour et non celui de la connaissance (la doctrine). N'oublions pas que la "saine doctrine" n'est pas dans les questions et les discussions folles, d’où naissent les querelles,  mais dans nos élans de cœur envers les autres. C’est la véritable piété. 

Si nos cœurs ont été offensés, pardonnons !
Je terminerai d'ailleurs mon message là-dessus.
Je demande pardon à tous ceux que j'ai offensés sans le vouloir.
Pardonnez en retour mes fautes si vous en voyez en moi.
Faîtes comme moi usez d’amour et de compassions les uns envers les autres. Ne nous déchirons pas mais…
Rétablissons ensemble la paix et la justice.
Soyons zélés pour Christ et mes frères et sœurs…il est temps, au nom de Jésus-Christ, fuyons les œuvres destructrices !
Amen