lundi 31 août 2015

LES QUATRE ÊTRES VIVANTS D'APOCALYPSE 4

par Eric Ruiz

" Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un veau, le troisième être vivant a la face d'un homme, et le quatrième être vivant est semblable à un aigle qui vole.  Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient! "
Qui sont ces quatre êtres vivants devant le trône en Apocalypse 4 : 6-8 ?

Ces êtres ne sont pas des hommes. Ils sont pour autant que l’on sache des puissances qui émanent de Dieu et qui lui procurent une joie et un plaisir intense, sinon ils ne pourraient demeurer dans la présence du Seigneur, autour et au milieu du trône du Roi des rois.

Certains théologiens et même les pères de l’Eglise, ont préjugé que les quatre êtres vivants sont les quatre auteurs des Évangiles : Matthieu, Marc, Luc et Jean. 
Mais cela ne tient pas debout. 

Le Seigneur ne met personne, aucune de ses créatures humaines plus hautes que les autres. Il ne préfère pas Moïse à Elie. Il ne préfère pas Samuel le prophète à Gédéon le juge, ni aucun apôtre au-dessus d'un autre.
Où se trouve Paul, Pierre, Jacques, Silas, Barnabas, et Etienne, ce dernier lapidé offrant son corps en sacrifice ? Sont-ils tous moins importants aux yeux de Dieu ?

Certainement pas.

Toutes ces considérations sont bien tristes, elles ne font qu’alimenter les thèses des religieux et d’un " clergé saint " et hautement hiérarchisé.

Revenons à ces êtres vivants. 
Ces êtres sont semblables à des animaux. 
Ils ont des yeux devant et derrière. Rien ne leur échappe. Ils ont même des yeux autour d’eux et en eux. Cela signifie bien que ces êtres sont les principaux yeux de Dieu. Par eux, Dieu pose le regard sur sa création et connait toutes ses voies. 

Gardez à l’idée que Dieu sonde les profondeurs de ces êtres et par là même nos actions, nos pensées et nos cœurs. Rien n’est caché. Tout apparaît à sa lumière.

Lisons maintenant les Actes des Apôtres pour avoir la signification de qui sont ces êtres vivants au chapitre 2 : 42 " Ils persévéraient
  1. dans l'enseignement des apôtres,
  2. dans la communion fraternelle,
  3. dans la fraction du pain et
  4. dans les prières."

A première vue, la relation avec les quatre êtres vivants de l'Apocalypse parait lointaine et invisible.
Mais examinons les choses avec un regard prophétique.

Ces quatre actions rythment la vie des premiers disciples et ont une importance beaucoup plus grande que celle que l’on porte habituellement.

Nous allons voir la similitude avec les quatre objets figurant dans le tabernacle. Ils sont plus que des symboles, plus que des figures, plus que des piliers du Temple.

Ce sont des objets spirituels, car le tabernacle ou le temple n’est plus fait aujourd’hui de pierre mais de chair. Ces objets sont bien vivants. Ce sont bien des êtres vivants.
L’arche de l’alliance, tout d’abord est le type de notre Père céleste habitant dans le saint des saints.
Face à lui, derrière le voile se trouve le lieu saint et le parvis. 
Les quatre êtres vivants sont sous l’ancienne alliance devant le trône de Dieu,  ils se trouvent donc, devant le voile, dans le lieu saint et le parvis. 
Après le sacrifice de Jésus, le voile étant déchiré, ils seront aussi au milieu du trône, dans le saint des saints.

Prenons les objets du tabernacle décrits à partir d' Exode 25 et associons-les aux Actes des Apôtres.

  • 1ère objet : le chandelier d’or pur à 6 branches. 
Il est l’image d’un arbuste. 

Le mot hébreu "ménorah" contient la racine "ner" qui signifie aussi bien feu que lumière: la ménorah serait donc un arbre de feu et de lumière. L’enseignement du Saint-Esprit par les apôtres, apporte ce feu et cette lumière. C’est la Parole. C'est la connaissance de l'Agneau. Dieu demande à Moïse de réaliser un chandelier d'or pur, d'une seule pièce. 
La Parole utilise un seul canal: le Saint-Esprit. Elle n'est pas constituée de matériau hybride et séparé.
L’huile est une offrande quotidienne du peuple et elle fait briller chacune des sept lampes des 6 branches. Sa parole se médite chaque jour, procurant une huile fraîche pour le croyant.


  • 2eme objet : la table et les 12 pains de propositions. 
Ils sont dans le lieu saint et représentent la sainte communion fraternelle ;  L’or qui recouvre La table du Seigneur fait figure de divinité et avec les 12 pains, se dévoilent les douze disciples ( le pain c'est le corps, Jésus a dit: " Je suis le pain de vie"). 
La véritable Sainte-Cène. 
Un détail montrant qu'elle est aussi sainte que le Seigneur, c'est la hauteur de la table (1 coudée et demie ) comme la hauteur de l'arche de l’alliance et fait avec le même bois d'acacia. Dieu ne se met pas au-dessus de ses saints-élus mais à leur niveau. 
Remarquez bien ! les pains sont sans levain, le levain fait monter la pâte et gonfle la farine. Le levain préfigure l’esprit religieux qui s’enfle d’orgueil, il est dominateur. Jésus s’opposait au levain des pharisiens. Les pains ont tous le même format, la même consistance, le même aspect. Les disciples sont chacun au même niveau de spiritualité et d’amour. Aucun n’a un aspect plus délicieux que l’autre.
  • 3ème objet : le parvis avec l’autel des sacrifices ou des holocaustes. 
Il représente la fraction du pain, le sacrifice du corps. Tout ce qui est sacrifié pour notre Seigneur. Ce n’est pas un hasard si le parvis est placé devant le tabernacle. On ne peut faire abstraction du sacrifice pour plaire à notre Dieu. C’est même la condition essentielle de notre salut. Tout comme Jésus s’est sacrifié pour nous sur la croix, sacrifions-nous pour nos frères et sœurs. Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. (1 Jean 3 :16)
  • 4ème objet : l’autel des parfums. 
Il se trouve dans le lieu saint  et sont Les prières justes des saints. 
Apocalypse 5 :8 nous dit : "des coupes d’or remplis de parfum qui sont les prières des saints ". 
Les prières montent vers notre Seigneur comme des parfums d’une agréable odeur. Remarquez bien la position de cet autel : il est juste devant le voile. C’est ce qui monte en premier vers le Seigneur. Le feu sur cet autel est alimenté uniquement par les braises qui provenaient des sacrifices de chaque matin. Nous voyons bien quelles sortes de prières montent le plus vite vers le Seigneur. Celles issues d’un sacrifice vivant, c'est l'offrande qui plait au Seigneur..


Regardons maintenant ce que procurent les 4 animaux dans leur relation avec chaque être vivant.

  • 1er être vivant :   le lion est mis en relation avec l’enseignement des apôtres : la parole 
Proverbes 30:30  " le lion, le plus vaillant parmi les bêtes, qui ne recule devant personne ;"

L’enseignement de la Vérité procure de la vaillance, du courage.
Le lion est un symbole de gloire et d'honneur.

Jérémie 2:30  " C’est inutilement que j’ai frappé vos fils ; ils n’ont pas voulu recevoir l’instruction ; votre épée a dévoré vos prophètes, comme un lion destructeur."
 Mais ceux qui refusent l’instruction de l’Esprit seront détruits comme un lion qui dévore et détruit.
  • 2ème être vivant :  le bœuf, qui est un jeune veau, il est associé à la communion fraternelle. Cet animal est réputé pour sa force
" C’est à la force du bœuf qu’on doit l’abondance des récoltes." Proverbes14 :4.

Le manque de communion fraternelle affaiblit le croyant et le rend plus vulnérable et réduit son efficacité.
  • 3ème être vivant : la face d'homme, associée à la fraction du pain. Le pain rappelez-vous, c’est le corps. 
Nous avons là, le corps brisé  du Seigneur. Le brisement est à la base de la repentance,  c’est l’homme qui est brisé dans son corps qui montre le sacrifice vivant, le seul culte qui plaît à Dieu (Romains 12 :1). 


Nous savons tous que le sacrifice produit l’humilité et la soumission
Mais il est question précisément de la face d’un homme et non d’un animal. 
La face montre l’identité de l’homme, c’est son visage unique. 
Chaque personne  doit sacrifier, briser des choses propre à son identité. Briser sa propre chair
Le sacrifice de la chair ne sera pas le même pour l’un que pour l’autre. 
Pour l’un ce sera par exemple l’orgueil à combattre, pour l’autre l’envie des richesses,ou un amour exagéré pour sa famille ou encore pour son travail etc. etc. 
La gloire arrive lorsque le corps,(la chair) est brisée crucifiée avec ses passions et ses désirs. L'humilié précédant la gloire.
  • 4ème être vivant : l'aigle qui vole; qui par son envol s'associe aux prières qui s’élèvent dans le ciel.  elles prennent de la hauteur comme lui. C'est la louange à notre Dieu
Comme l’aigle, l’oiseau volant le plus haut sur terre, nous nous rapprochons du Seigneur et adoptons son regard perçant, 
L’envergure de ses ailes immenses, le fait planer et montre la paix comme son intelligence et procure de la consistance au disciple.

Ces quatre êtres vivants sont des traits puissants de la RÉPUTATION, de la RENOMMÉE de Jésus-Christ, que l'on retrouve dans ses disciples. 
Mais ils signifient plus encore.

Apocalypse: 5: 13-14: " A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau soient la louange, l'honneur, la gloire et la force. Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! "

"Amen" signifie être en accord avec. Les quatre êtres vivants sont en accord avec l'Agneau.  L'aigle: la louange; le lion: l'honneur, l'homme, la gloire et le bœuf: la force.
Ces êtres sont en fait  ce que j'ai annoncé au départ: ce sont les 4 principaux yeux de Dieu. Louange, honneur, gloire et force se verront chez les disciples accomplis, ceux qui persévèrent dans Actes 2:42

Apocalypse 5: 6

" Ils ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient!"

Le tout-Puissant a toujours et sera toujours loué par les quatre êtres vivants.
Voilà les conditions d’une louange parfaite, (trois fois saint, 3 étant le chiffre de l'accomplissement parfait)) :
La louange monte jour et nuit vers Jésus
1.    elle s’exerce à travers l’enseignement pur de sa parole,
2.    à travers une communion fraternelle authentique, où chacun est respecté, où les plus faibles sont honorés et où il n’y a aucun esprit de domination et de séduction.
3.    La louange s’exerce aussi dans un sacrifice quotidien pour le Seigneur, visant à tout quitter pour lui, allant s’il le faut jusqu’au péril de sa propre vie.
4.    Enfin, les prières que l’on fait monter vers le Très-Haut sont des louanges d’adoration lorsqu’elles sortent d’un cœur pur, rempli d’amour, formulées avec sincérité, sans redites et tradition.

Mesurez et méditez sur le fait que ces quatre êtres vivants manifestés dans la vie du croyant ne font que représenter Jésus-Christ et sa gloire de toute éternité. 

Revenons sur:
" Il est  le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient! "

 Il n’y a pas d’âge ou de moment plus propice que d’autres. 
Ces êtres sont éternels, ils ne suivent pas une mode ou une histoire.  Les élus avaient cette renommée, la même que celle que nos pères dans la foi avaient, que nous avons aussi ; si nous manifestons Sa louange, Son honneur, Sa gloire et Sa force. "Il est le Tout-puissant...qui vient! " Jésus vient à travers sa renommée.

"Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal."

Les quatre êtres vivants sont cette mer de verre, semblable à du cristal.
Nous ne devons jamais minimiser l’importance de l’enseignement : la parole, de la communion entre les saints, du sacrifice de nos corps qui est celui de notre chair, et des prières, ils doivent être des actes remplis de vie et purs comme du cristal, transparent comme le verre. 
Rien n'est caché ni dissimulé, tout est purifié par le sang du Seigneur car les fautes sont toutes confessées et celles des autres pardonnées par nous-mêmes.  C'est à ce moment-là seulement que nous nous trouvons devant le trône du Seigneur.

" Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes"

Quels sens donner à ces six ailes? 
Ces êtres ne sont pas fixes devant le trône. 
Ils bougent, se déplacent. Les ailes témoignent de la vitesse de déplacement. Ils vont six fois plus vite. Ils ont une forme d’ange, puisqu’ils sont représentés par des ailes. Mais Le chiffre six indique aussi un chiffre d’homme. C’est une indication pour les humains. Pourquoi ?
Car ces êtres angéliques rendent compte de toutes leurs actions à une vitesse prodigieuse. Notre Seigneur connait instantanément ce qui se fait et se dit dans l’enseignement de sa parole, dans la communion entre les saints, dans le sacrifice et la prière des humains.

En conclusion,

Les quatre êtres vivants montrent ce qui demeurera éternellement: la renommée du Seigneur. 
  • La Parole amenant  la vaillance, le courage du lion. 
  • La communion des saints développant la force du bœuf. 
  • La fraction du pain, produisant l’humilité et une soumission propre à chaque homme ou femme. 
  • Les prières amenant la paix de l’aigle, son regard aiguisé, intelligent et prophétique.

Allons un peu plus loin dans notre étude et lisons maintenant le chapitre 5 du livre de l’Apocalypse des versets 6 à 14.

Les quatre êtres vivants sont au milieu du trône, avec l’agneau immolé et avec les 24 vieillards. 
Nous voyons là leur importance, car il est écrit qu’au moment où Dieu prit le livre de la main droite, tous se prosternèrent et qu’à la fin ils adorèrent celui qui vit aux siècles des siècles.

Qu’est ce que cela peut-il bien signifier ?

Les quatre êtres vivants sont là pour juger, pour évaluer la bonne réputation des élus. Ils sont associés aux vieillards, c'est-à-dire aux élus de l’Église de chaque âge et aux élus des 12 tribus d’Israël mais aussi bien-sûr à l’agneau immolé (Jésus-Christ). Ils servent tous de témoins. Chaque élu sera trouvé, ayant la renommée du lion, du bœuf, de l’homme brisé, et de l’aigle, connue par Jésus et les anciens, car c’est toujours sur le témoignage de deux ou trois témoins que toute affaire sera réglée. (Deutéronome 19:15)
Louange, honneur, gloire et force sont leur quatre renoms.

Dans la pratique, 4 choses sont importantes.

  1. Les objets religieux, tabernacle, arche de l'alliance, chandelier, table, autels sont vivants. Mais attention, on n'adore pas des objets, on n'en fait pas non plus des rites religieux; ils font parties intégrantes de la vie du croyant selon Actes 2:42. Le Seigneur se plait dans un disciple qui vit et non dans celui qui accorde de l'importance envers des actes religieux d'adoration envers des statues, des monuments, des symboles. De même, les animaux nous permettent de nous inspirer de leur renommée positive et non de ce qu'ils sont en réalité.
  2. La prière, l'enseignement, le sacrifice, la communion fraternelle sont des actes concrets, mesurables, quantifiables par le degré d'amour investi et non par la somme des actes réalisés. Ce sont des passages obligés sans quoi nous ne pourrions nous présenter devant le trône du Seigneur.
  3. Nous ne pourrons sans la manifestation juste et constante de ces actions recevoir du Seigneur la louange, l'honneur, la force et la gloire qui sont dûs à chaque élu.
  4. Mais n'oublions pas, c'est nous et " toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre et sous la terre et tout ce qui s'y trouve "( Apocalypse 5:13) qui rendons à notre Dieu ses acclamations de reconnaissance, car tout vient de lui.
Sa renommée est devenue la nôtre. C'est une grâce !


dimanche 16 août 2015

LA MALADIE VIENT-ELLE DU DIABLE?

Par Eric Ruiz

Les discours évangéliques comme ceux d'autres dénominations associent systématiquement la maladie à l'œuvre des démons ou à celui du diable. La maladie vient du diable !
La preuve disent-ils, c'est que Le Messie est venu pour vaincre la maladie, la chasser et nous rendre pur. La guérison de la maladie va donc de pair avec la délivrance du mal. 

La purification des péchés concerne aussi bien la purification du corps que la purification de l'âme.
En cela, il n'y a aucun doute. C'est juste.

Mais, il y a quand même une contradiction gênante.

Dieu est le Créateur. Il nous a créé à son image. Il a créé tous les êtres qui nous entourent aussi bien terrestres que célestes.
Les animaux, les végétaux, les minéraux, les anges, les démons, le diable, les planètes, l'univers entier, bref rien n'a été fait sans lui. Il est la Parole, " toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle ". (Jean 1:3)

Et la maladie alors, serait-elle l'exception ?


Serait-elle une chose qui a échappé à la création divine?


Il y a un non-sens ou un manque de lucidité.
Beaucoup rejettent l'idée d'une création, mais voient plutôt dans la maladie, une malédiction. 

Ils l’attribueraient à la seule "conséquence" du péché.
La mort serait la conséquence de l'absence de vie, comme la maladie serait la conséquence de l'absence de santé. Les ténèbres l'absence de lumière et comme le diable est l'absence de Dieu.
Ces considérations sont très jolies philosophiques et poétiques, mais que fait-on du coup d'Esaïe 54: 6-7?
" c'est afin que l'on sache, du soleil levant au soleil couchant, que hors moi, il n'y a point de Dieu. Je suis l'Eternel et il y en a point d'autre. Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je donne la prospérité et je crée l'adversité (Satan en hébreu signifie adversaire)."

On cherche là à opposer la conséquence des événements à la création.
Cette théorie cherche à dédouaner le Seigneur "d'œuvres mauvaises".
Dieu a créé les vases d'honneur comme ceux d'usage vil (2 Timothée 2:20), la mort comme la vie, la maladie comme la santé, les ténèbres comme la lumière et bien-sûr le diable.

Pour en venir au péché, le péché est bien la séparation avec notre Créateur.
Donc la maladie, la mort ont bien été conçues et permis avec les œuvres de la désobéissance.
Si Dieu a créé l'obéissance à sa Parole, il a créé aussi la désobéissance et les œuvres qui vont avec. En créant l'arbre de la connaissance du bien et du mal, dans le jardin d Éden, Elohim connaissait et permettait aux fruits de cet arbre de produire, la maladie, la mort et toute forme de déchéance et de décadence physique et mentale etc.

Alors Dieu serait-il à l'origine du mal ?

Je vais faire une "réponse de Normand". Oui et non.


Oui il a permis au mal de naître.
Mais non, il n'a pas permis qu'il se développe, en tous les cas pas de manière aléatoire et anarchique.
Dans sa prescience, Elohim avait conçu la chute d'Adam et Ève. Il connaissait très bien leur faiblesse et ne sous-estimait pas la ruse du serpent ancien. Cela faisait partie de son plan rédempteur.

Mais ne mélangeons pas tout.
Dieu Yahweh n'incite personne à faire le mal. C'est l'homme qui par sa désobéissance adopte le péché.
Oui, l’Éternel Dieu se sert du mal pour exercer un jugement, châtier, punir, faire réagir. 

C'est à des fins pédagogiques et de châtiment qu'il se sert de la maladie.
Mais face à la maladie, il a créé le moyen d'en sortir: La délivrance.

L'affliction peut être une porte qui s'ouvre vers le salut.
Lorsque l'on est terrassé par la maladie, on se rend compte alors, à quel point la santé est importante et la guérison arrive comme un cadeau du ciel.
Louange, remerciement sont sur les lèvres et dans le cœur du rétabli pour son Créateur.
Et l'attribut de "Dieu-sauveur" peut alors prendre tout son sens.
Cette expérience passée, l'homme ne mettra plus sa confiance dans le mensonge mais dans le Dieu de Vérité.

Par contre le diable, appelé aussi Satan, ou le serpent ancien, lui a d'autres intentions.
Il se sert de la maladie pour détruire, pour provoquer le deuil et tuer le corps et l'âme s'il le peut. Il s'en sert comme tentation, pour que les souffrances occasionnées, provoquent une rébellion contre Dieu et une séduction pour les œuvres mauvaises.

"Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne." (Jacques, 1, 13).
Il ne pousse personne à pécher. Il laisse l'ennemi exciter la convoitise que l'homme a su déclencher lui-même.
Mais il contrôle en arrière plan, l'action des démons, rien ne lui échappe.
Par contre quand le péché est conçu, il envoie parfois une réprimande ou un châtiment, il peut donc nous envoyer volontairement une maladie.

Ah oui ! Notre Seigneur si doux et si bon peut nous envoyer le mal ?

Lisons: 2 Samuel 24:12-16
" Ainsi parle l'Eternel: Je te propose trois fléaux; choisis-en un, et je t'en frapperai.
(Et là ce n'est pas le diable ou un démon qui va frapper David par un fléau, par une plaie, c'est bien l'Eternel.)

Gad alla vers David, et lui fit connaître la chose, en disant: Veux-tu sept années de famine dans ton pays, ou bien trois mois de fuite devant tes ennemis qui te poursuivront, ou bien trois jours de peste dans ton pays? Maintenant choisis,"

L’Éternel donne un cas de conscience très difficile au roi David et même au premier abord injuste, car c'est le peuple qui paye à la place de David.
Poursuivons au verset 15, sachant que David dans l'angoisse a choisi l'affreuse maladie contagieuse et dévastatrice.
Il choisit la correction de l’Éternel plutôt que celle des hommes.
Il est à noter que maintes fois sous l'ancienne alliance, l’Éternel a envoyé des fléaux comme la peste, sur son propre peuple atteint de rébellion ou la lèpre sur un hébreu ou une famille désobéissante. 
Il extirpe le mal par le mal.

Verset 15" L’Éternel envoya la peste en Israël, depuis le matin jusqu'au temps fixé; et, de Dan à Beer-Schéba, il mourut soixante-dix mille hommes parmi le peuple. Comme l'ange étendait la main sur Jérusalem pour la détruire, l'Eternel se repentit de ce mal, et il dit à l'ange qui faisait périr le peuple: Assez! Retire maintenant ta main."

Ici, nous avons une manifestation claire et précise, d'un châtiment divin sur le roi David et Israël, son peuple.
Pourtant David est selon le cœur de Dieu, il est le roi qu'il aime par-dessus tous les autres rois; et là: stupéfaction !
L’Eternel lui envoie un ange, non pas un ange déchu, un démon, mais un de ses anges à lui, avec la peste dans ses mains. Et il n'envoie pas une ou deux personnes, mais soixante dix mille hommes dans la tombe ; Une ville comme Bourges aujourd’hui, rayée de la carte.

Le Dieu de David serait-il plus cruel que le Dieu d'amour en Jésus-Christ?
Le diable ou les démons ont-ils pris le relais des châtiments divins, sous la grâce?

On touche là, à une des manifestations qui gêne le plus la religion et les chrétiens.
La maladie est pour beaucoup une malédiction, pour d'autres un châtiment, pour d'autres encore, une fatalité, voire même un fruit (récolter ce que l'on a semé); ou bien encore, c'est une bénédiction.

L'ambiguïté avec la maladie, c'est qu'elle est insaisissable, elle peut-être une œuvre du diable comme une œuvre de Dieu. Et cela demande du discernement pour le savoir.

5 causes semblent toutefois se détacher.

1.    La " maladie-malédiction " provient de notre corps qui reste dans un état de souillure, par la transmission héréditaire du péché. Elle est liée à la condition de l'homme pécheur. On hérite des tares de nos ancêtres (malformations, diabète, mucoviscidose, trisomie, myopathie…).

2.    La "maladie-provoquée" provient d'une conséquence directe de son propre péché. (exemple: un alcoolique qui contracte une cirrhose du foie). Il est atteint par un esprit impur qui le pousse à l'addiction. En cela certains diront il a eu ce qu'il méritait ou ce qu'il cherchait. C'est le fruit de son péché.

3.    La "maladie-fatalité" dans le sens ou le diable et ses démons veulent notre destruction et la maladie (fléau, épidémie, empoisonnement, guerre, malnutrition, pollution...) atteint chaque personne indifféremment sans cause visible, ni mérite. Nous ne pouvons que difficilement l'éviter. C'est une affliction, qui peut être aussi notre destinée finale, celle de notre mort physique.

4.    La "maladie-châtiment" vient de Dieu, lorsqu'après avoir obéit à sa parole, on s'en détourne, on désobéit. La sanction aura pour but d'avertir violemment, d'émonder, d'extirper le mal.

5.    La "maladie-bénédiction" quand le Seigneur cherche par ce moyen à nous extraire des œuvres du monde, à nous mettre à l'écart. On parle alors de sanctification du Seigneur.
Je prends mon cas personnel. Le fait de rester alité une semaine à cause d'une forte grippe m'a permis de recevoir et de préparer un message important venant du Seigneur, mon corps était affaibli alors que mon esprit est resté vif.
Il y a bien sûr le cas de Paul, l'apôtre : une maladie lui a donné l'occasion d'annoncer l’Évangile aux Galates (Galates 4:13)

Sur les 5 cas de maladies citées ici, les 3 premières proviennent des œuvres du diable et les deux dernières (La maladie-châtiment et la maladie-bénédiction), proviennent des œuvres de Dieu.

Prenons le cas du châtiment de Dieu, sujet très esquivé, car bien souvent il révèle un péché dissimulé consciemment ou inconsciemment par le croyant. Cherchant alors à se disculper, il reportera la faute et sa conséquence, sa maladie, sur un fait extérieur à lui: le diable.
Beaucoup sont malheureusement dans ce cas de figure. Voir la maladie comme une conséquence directe de leur mauvais comportement, les accusent de trop.
"Ce n’est pas moi, c'est l'autre, c'est le serpent qui a péché !".
Alors qu'il serait tellement plus facile de reconnaître humblement sa faute, de la confesser et de s'en écarter, pour retrouver une vie saine.
Nous avons un exemple avec Ève qui après avoir péché, reçut de la part de Dieu des châtiments.
Elle enfantera dans la douleur, sera blessée au talon et connaîtra la mort.

Mais, n'oublions pas que dans le plan du Seigneur tout est fait dans un but d'édification.
Lorsque l'on édifie sur le bon fondement, on doit avant tout bien souvent casser, briser pour rebâtir avec les bons matériaux.
Brûler la paille et le chaume pour ne conserver que les matériaux nobles d'or, d'argent et de pierres précieuses (1 Corinthiens 3:12).
Pour porter du fruit c'est la même chose. Vous devez couper, émonder les branches pour assainir l'arbre fruitier, et qu'il porte encore plus de fruits (Jean15:2). 
Pour votre cœur, il est bon aussi de le briser pour qu'il soit renouvelé.

Avec la maladie, il en est de même. Cette œuvre de destruction est nécessaire à la reconstruction.
Alors, la maladie est nécessaire à la bonne santé.
L'image d'un Jésus-Dieu qui aime d'un amour dégoulinant, mielleux, sans reproches, sans sanctions, sans douleurs et sans souffrances occasionnées, est une image très aseptisée et totalement fausse.

Je choque sans doute, mais voir le diable et ses démons comme les seuls porteurs du mal et Jésus-Christ comme le rémunérateur du bien. C'est une théorie sortant tout droit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Cela revient à dire que Dieu a créé le bien et Satan le mal. 

Or, Dieu est omni-créateur, et le diable un simple imitateur.

Satan est votre ennemi quand vous ne marchez pas dans les voies du Seigneur. A l'opposé, le diable, l'adversaire est aussi votre marchepied, celui qui vous aide (à son insu) à progresser.
Il y a des démons qu'il ne faut pas chasser car ils sont utiles à votre croissance spirituelle, tout comme il y a des bactéries dans vos intestins qui servent à la digestion mais qui à votre mort, vous dévoreront.
Les pharisiens venant vers Jésus, étaient remplis d'esprits impurs. Pourtant Jésus ne les a pas chassés. Ils étaient un témoignage à la vérité.
Le Seigneur c'est vrai, est venu pour délivrer les captifs, guérir les malades. C’est son souhait le plus fort.
Mais c'est lui qui décide où, quand et comment il le fait. Vous aurez beau chasser les démons de maladie, rien n'y fera si la volonté de Dieu est de vous garder malade pour vous émonder.
Vous aurez beau prier le Seigneur jour et nuit, si sa volonté est d'obtenir de vous une attitude juste, cela sera aussi utile qu'un coup d'épée dans l'eau.

Et si vous y voyez une injustice, c'est que votre image du Seigneur est religieuse et non réelle. Vous avez besoin d'un cœur nouveau pour y voir correctement.
Le Seigneur nous a bien prévenu:

" Le mal atteint souvent le juste, mais l’Éternel l'en délivre toujours ". (Psaume 34:19)

Un jour ou l'autre nous serons délivrés de nos maladies. La délivrance sera totale, mais il ne nous dit pas comment. Il peut utiliser la guérison miraculeuse et instantanée, la guérison progressive, il peut utiliser aussi la mort physique. 

Ce qui compte c'est notre foi. C'est à dire notre confiance en lui. Quand Jésus a dit à la femme à la perte de sang qui a touché le bord de son vêtement : " ta foi t'a guérie " il n'est pas fait mention du pourquoi de la durée du temps de sa maladie (12 ans). Mais ce temps d'épreuve était connu du Seigneur. Et il a mesuré sa foi à sa persévérance, à sa confiance en lui plutôt qu'aux hommes.

Jusqu'où va votre confiance en lui aujourd'hui dans votre épreuve?

Continuons la suite de notre lecture 2 Samuel 24: 17
"David, voyant l'ange qui frappait parmi le peuple, dit à l’Éternel: Voici, j'ai péché! C'est moi qui suis coupable; mais ces brebis, qu'ont-elles fait? Que ta main soit donc sur moi et sur la maison de mon père!

Ce jour-là, Gad vint auprès de David, et lui dit: Monte, élève un autel à l’Éternel dans l'aire d'Aravna, le Jébusien. David monta, selon la parole de Gad, comme l’Éternel l'avait ordonné. Aravna regarda, et il vit le roi et ses serviteurs qui se dirigeaient vers lui; et Aravna sortit, et se prosterna devant le roi, le visage contre terre. Aravna dit: Pourquoi mon seigneur le roi vient-il vers son serviteur? Et David répondit: Pour acheter de toi l'aire et pour y bâtir un autel à l’Éternel, afin que la plaie se retire de dessus le peuple. Aravna dit à David: Que mon seigneur le roi prenne l'aire, et qu'il y offre les sacrifices qu'il lui plaira; vois, les bœufs seront pour l'holocauste, et les chars avec l'attelage serviront de bois. Aravna donna le tout au roi. Et Aravna dit au roi: Que l’Éternel, ton Dieu, te soit favorable! Mais le roi dit à Aravna: Non! Je veux l'acheter de toi à prix d'argent, et je n'offrirai point à l’Éternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien. Et David acheta l'aire et les bœufs pour cinquante sicles d'argent. David bâtit là un autel à l’Éternel, et il offrit des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces. Alors l’Éternel fut apaisé envers le pays, et la plaie se retira d'Israël
".

Un exemple de plus dans la relation entre David et l’Éternel, pour confirmer que ce qui plait à notre Seigneur ce n'est pas de nous envoyer une maladie ou de nous maintenir dans la souffrance.
C'est la consécration, le sacrifice que nous allons y joindre pour en être délivré.
David savait qu'il avait péché et voulu réparer la faute lui-même. Il ne voulu pas un sacrifice facile. Aravna le Jébusien lui proposa tout pour faire l'holocauste sans qu'il ne lui coûta un seul centime. Mais David savait qu'il devait y mettre le prix (cinquante sicles d'argent).

" je n'offrirai point à l’Éternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien".

Une guérison demande un sacrifice.
Vous seul savez quel prix est agréable à Dieu.
Vous savez ce que vous devez émonder en vous ou quel renoncement vous devez manifester pour montrer votre confiance.
Dire simplement "j'ai confiance en toi Seigneur", n'est pas un sacrifice.
Chanter, le louer par la prière n'est peut-être pas suffisant.
Vous devez peut-être pardonner et réparer des torts fait à certains, vous devez peut-être vous impliquer plus dans la prière et la communion fraternelle. Vous devez peut-être vous soumettre davantage à votre mari ou aux anciens de l'Eglise, être plus attentif aux besoins des uns et des autres. Sacrifiez vos passions pour celles du Seigneur.

Dans tous les cas, vous devez mettre sur l'autel des sacrifices ce qui coûte cher pour vous et qui a remplacé le Seigneur.

Le plus important dans tout cela, c'est de comprendre que la maladie atteint toute personne, quel que soit son engagement avec le Seigneur; et que là aussi il faut regarder avec le cœur et non de manière superficielle (1 Samuel 16-7).
L'affliction ne doit pas déstabiliser le croyant, mais l'encourager à conserver une attitude digne et joyeuse.
Un disciple, ne condamne pas la personne qui est malade, mais au contraire il exerce l'amour qu'il a reçu du Seigneur. Il Pardonne ses fautes, la réconforte, prie pour elle, la visite et prend à l'occasion, de ses nouvelles. S'il reçoit du Seigneur une parole de connaissance concernant l'objet de la maladie, il le lui donne dans l'intimité et la douceur.
La paix du Seigneur est notre force, car tout ce qui arrive au disciple est contrôlé par Yeshoua (forme de traduction employée dans le N.T en hébreu).
Aussi la délivrance est son projet.
Se concentrer uniquement sur le diable et les démons est une mauvaise attitude.
Ils ne peuvent faire que deux choses:

·         ce que Dieu leur permet de faire et
l'accès que vous leur laissez avoir.

N'oublions pas, le Seigneur est souverain dans la guérison. Sa promesse est attachée à votre confiance en lui, votre foi :
"Ta confiance en moi apporte la santé pour tes muscles, et un rafraîchissement pour tes os. " (Proverbes 3 :8)



dimanche 9 août 2015

RAJOUTONS NOS SOUFFRANCES À CELLES DE CHRIST.

Par Eric Ruiz

Voici un message puissant de réconfort et d'encouragement de la part de notre Seigneur. 
Romains 8:17-18 

"Alors, si nous sommes enfants de Dieu, nous recevrons en partage les biens promis par Dieu à son peuple, et ces biens, nous les recevrons avec le Christ. Oui, si nous participons à ses souffrances, nous participerons aussi à sa gloire. Comparons les souffrances d'aujourd’hui avec la gloire que Dieu nous montrera clairement plus tard. À mon avis, elles sont peu de chose. "  (Version Esprit et Vie)

 Ce passage illustre une gloire partagée avec le Seigneur. Elle concerne ses souffrances; et les nôtres, par voie de conséquence.

Voici trois questions légitimes, qui sont souvent récurrentes chez nous, les croyants.

·         Pourquoi devons-nous souffrir, dans quels buts?
·         Dans quel sens participons-nous à sa gloire de cette façon?
·         Pourquoi nos souffrances du temps présent ne sont rien comparées à la gloire à venir?

 Souffrir a du sens pour le Seigneur. Lui-même, n'a pas lésiné sur les supplices moraux, les insultes, les calomnies, les moqueries, les crachats, comme les souffrances physiques que lui ont fait subir les bourreaux de l'époque, lors de sa passion. Il ne s'est pas soustrait à cette terrible destinée.

 " Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas . Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.".(Esaïe 53:3-4)

 "Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance"(Esaïe: 53:10).

 Il ne s'est jamais opposé à elle, bien que la tentation ait été forte. Mais, il n'a jamais succombé.

 (Matthieu 26:39) " Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux."

 Il a même été jusqu'à refuser le vin mêlé de myrrhe qu'on lui proposait pour atténuer ses douleurs physiques (Marc 15:23).

Notre Seigneur devait souffrir pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'il a désiré porter lui-même, par son supplice, ce que nous devions endurer nous-mêmes. 

Car, c'était à nous de souffrir, pas à lui. 

 Rappelons Esaïe 53:4"ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; "

 Par notre péché, qui n'est autre que la séparation, le divorce avec notre créateur, nous ne méritions que la souffrance et la mort. 

(Romains 6:23) "Car, le salaire du péché c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur."

 Adam et Ève en Éden, ont choisi de goûter au fruit de l'arbre qui donnait la connaissance du bien et du mal et par cette désobéissance, ils se sont coupés de l'arbre qui donnait la vie éternelle.

Le sacrifice, ce "don gratuit "qu'est la souffrance et la mort de Jésus-Christ sur la croix, a rétabli la bénédiction perdue en Éden. 

Nous sommes redevenus ses fils et ses filles et non plus ces enfants illégitimes d'autrefois.De plus, par ses meurtrissures, nous sommes guéris. Les plaies faites dans sa chair, lorsqu'il fut frappé, maltraité, puis crucifié, participèrent aussi à notre guérison.

·         Mais alors pourquoi doit-on encore maintenant, souffrir? 
·         Pourquoi connaître des tribulations nous aussi, alors que le Seigneur l'a fait pour nous, à notre place?


 Est-ce pour nous rendre plus fort?
Comme nous dit la fameuse citation de Nietzsche: "Tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort"?
Ou est-ce pour nous garder dans l'humilité?

 Réponses: Si nous avons besoin de souffrir pour être humble, c'est que nous ne sommes pas en ordre avec lui, et cette souffrance-là, mène à la repentance.Le contexte, de Romains 8:17 est bien différent. Il s'adresse ici à des enfants du Seigneur qui se sont convertis et même plus, qui ont été adoptés en tant que fils de Dieu.
La version Segond, dit ceci:

 "nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ" 

À la question la souffrance nous rend-elle plus fort?

Réponse:
Ce n'est assurément pas pour nous rendre plus fort que nous souffrons.
C'est, (accrochez-vous bien !) pour rendre plus fort notre Seigneur. Pour donner encore plus de valeur à son amour. Pour donner encore plus de puissance et de gloire à son sacrifice sur la croix.

Je ne divague pas quand je vous dis cela, je mesure bien mes propos. 
En quoi nos souffrances, nos épreuves peuvent-elles rendre le Seigneur plus fort?

Je vais partir d'un exemple concret: celui de ma mère.
Ma maman, c'est une femme admirable qui ne se plaint jamais. 
Elle attire très rarement le regard sur elle pour se faire plaindre.
Et pourtant...Ma mère a 80 ans, et elle souffre de multiples maux liés à la vieillesse. L'arthrose, dans ses articulations, la fait souffrir dans tous ses gestes au quotidien et l'empêche de se baisser et de se déplacer correctement. Elle a besoin d'une aide pour mettre et enlever ses chaussures comme pour sortir de chez elle.Elle souffre aussi d'une infection chronique de ses voies respiratoires. Elle ne peut manger de tout, à cause de sa mâchoire qui s'est rétrécie et affaiblie. Elle n'entend pas distinctement toutes les conversations et se sent parfois à l'écart de nos échanges. 

Tout cela pour vous dire que l'autre soir, elle m'a demandé, fatiguée, découragée:

·         Comment puis-je plaire au Seigneur avec tout ce fardeau d'invalidités ? 
·         Quelle utilité puis-je avoir pour Dieu? 
·         En quoi puis-je encore glorifier le Seigneur ? 

Je lui ai répondu la chose suivante: 
"Jésus-Christ n'a jamais atteint ton âge. Il n'a jamais connu les souffrances liées à la vieillesse. Il est mort à 33 ans. Il n'a donc pu ressentir les souffrances occasionnées par l'arthrose, ou l'humiliation rattachée à ta mobilité réduite ou à ta surdité. Par contre, les souffrances que tu as étant toi-même née d'en haut, ayant toi-même reçu le Saint-Esprit, se rajoutent aux souffrances de notre Seigneur. Tu es en Christ et Christ est en toi. Aussi toutes les œuvres que tu fais sont faites en lui.

 Le résultat est que tes souffrances cumulées aux siennes augmentent la valeur de SON sacrifice. Donc augmente SA gloire.L'amour de notre Père avait atteint un tel niveau de gloire que jamais nous avions pensé un seul instant, qu'il pourrait encore l'augmenter.

 Et pourtant c'est une réalité. Mais il ne peut et ne veut l'augmenter qu'avec nous.Lorsque vous souffrez physiquement, comme moralement, l'amour de Dieu s'accroît.
Imaginez la multitude du peuple appartenant au Roi des rois. Tous ceux qui ont jadis souffert jusqu'à la mort, comme ceux qui sont en Christ actuellement et qui souffrent pour la justice de notre Seigneur. 

 Ils vivent ou ont vécu des souffrances qu'ils n'ont jamais désirées, ni même provoquées. Vous aussi, vous pouvez être dans cette situation où vous vivez des souffrances injustes et cumulées. Des séparations, des incompréhensions, des accusations venant de vos proches ; des maladies chroniques, incurables, des handicaps, un enfermement, un isolement, une répudiation…

 Mais Contrairement à bien des humains qui se sont aigris, vous vivez vos afflictions dans la joie, dans la patience, en exerçant une attitude digne et louant le Seigneur de votre état, vous contribuez ainsi à l'accroissement de l'amour divin.(1 Pierre 4:13)

" Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez AUSSI dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra."

 Cela veut dire que lorsque Dieu vous fera voir sa gloire, cela vous procurera une joie d'autant plus grande que vous avez contribué à cette gloire, par votre attitude toujours joyeuse dans l'épreuve comme dans l'affliction.

 Je pense que maintenant vous êtes plus à même de comprendre Romains 8:18 "Comparons les souffrances d’aujourd’hui avec la gloire que Dieu nous montrera clairement plus tard. À mon avis, elles sont peu de chose. "

 Voyez-vous, souffrance et gloire vont très souvent de pair.
Un nombre important de versets témoignent de ce fait.Examinons maintenant jusqu'où peut aller la gloire de Dieu. Je parlais, il y a quelques temps, d'astronomie et de foi avec un frère ; et il m'a dit une chose qui a produit une grande résonance positive en moi.

 " L'univers est en expansion constante, tout comme l'amour du Seigneur." Avec toutes ces âmes qui ont souffert pour lui et toutes celles qui se sacrifient encore aujourd'hui, je commence à saisir un pan de l'immensité de l'amour de notre Seigneur, qui ne cesse de grandir.

 "L'amour agapé", n'est pas un état figé, c'est un amour qui croit à l'infinie. Pour être plus actuel, et utiliser un langage mathématique: 

L'amour de Dieu est "une croissance exponentielle infinie".

 Maintenant, il y a autre chose. Dieu signifie: "objet d'adoration" Cela ne me satisfait nullement comme définition. Car cela limite notre Père Éternel à être un créateur qui chercherait une ou plusieurs créatures pour se faire aimer d'elles.C'est très réducteur et égocentrique, comme vision de Dieu.

Je préfère la définition d'Elohim, qui est d'ailleurs très souvent employé dans la Bible (plus de deux mille fois dans les versions hébraïques), mais qui est traduit injustement et faussement par "Dieu".

 "Elohim" c'est ce Dieu unique qui est contradictoirement pluriel, (lire : Elohim le Dieu pluriel voilé et dévoilé) qui crée non pas pour lui-même, mais pour que sa création participe à sa gloire autant, sinon plus que lui.

 "Faisons l'homme à notre image"," voici, l'homme est devenu comme l'un de nous..."

Dès le début de sa création, il y a une association, un partage, une communion fraternelle. Elohim se plait au milieu de son peuple.L'image de Dieu n'est pas unique, elle est multiple:
·         L'époux et l'épouse,
·         Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom je suis au milieu deux,
·         La cité de David, la montagne sainte de Sion, où habite le Seigneur.
·         La tente d'assignation au milieu des 12 tribus d’Israël.
·         Les 24 anciens, les cents quarante quatre mille, réunis autour de l'agneau immolé.

 Elohim veut plus qu'un simple vis à vis, il désire un être qui le rende plus fort, pour qu'à son tour, il rende cet être plus fort, aussi.

 Si on effleure un peu son amour, on se rend compte qu'il aime son peuple, son Épouse plus que lui-même. Il nous le prouve dès Le début. Il aime au point de donner sa propre vie pour nous, de s'humilier dans la souffrance, le mépris, l'ingratitude, pour nous.Puis, il permet que ses enfants souffrent eux-aussi pour bénéficier de sa gloire et pour grandir avec lui.

·         Elohim ne peut se glorifier que si nous sommes nous, ses enfants, ses fils et ses filles, glorifiés à notre tour.

·         C'est un jeu incessant d'échanges, de partages, et de reconnaissances. Chacun sublime l'autre et le rend plus fort.

 En ce sens c'est vrai je rejoins Paul, nos souffrances sont bien pâles si on les considère comme la partie forte du Seigneur, sa puissance de gloire en expansion. 

Nos souffrances sont pesées, elles s'additionnent les unes aux autres pour former un poids. "Un poids éternel de gloire" dont parle Paul dans 2 Corinthiens 4:17.

 " Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, "

 Votre couronne de gloire a le poids et la valeur de toutes vos afflictions vécues, en Christ. Si vous n'êtes pas nés d'en-haut, priez le Seigneur pour recevoir son Esprit, afin que vos souffrances soient rajoutées à celles du tout puissant Yeshoua.

 L'amour du Seigneur ne l'oublions pas est une gloire sans cesse grandissante, en expansion, qu'il partage avec nous, son peuple élu.