dimanche 25 juin 2023

LA PEUR BLEUE DU CELIBAT ou de la SOLITUDE

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Par Eric RUIZ

 

J’ai commencé mon message en partant d’un mot que j’ai entendu, alors que j’étais jury d’examen cette semaine.

L’utopie, ce mot, tout le monde l’a entendu prononcer ou l’a lu, écrit quelque part ; ne serait-ce  pour expliquer des visions d’un bonheur naïf, absolu, sans échec, on parle d’utopie.

Mais son contraire : la dystopie, qui connait ce mot ?

Pour moi, avant il y a quelques jours, je ne le connaissais pas.

À l’entendre, la dystopie sonne un peu comme une maladie, se rapprochant de la dyslexie, Or, cela n’a rien à voir avec un trouble du langage ; non, la dystopie c’est une vision cauchemardesque du monde.

On emploie ce terme surtout pour désigner des récits qui ont la particularité d’être sordide, morbide et même cataclysmique.  Le monde y est hyper diabolisé et ténébreux.

Pour la très grande majorité des gens, le dernier livre de la Bible, le 66ème livre : l’Apocalypse est un livre dystopique. C’est le récit de la fin du monde.

C’est le chaos total. Comme je le disais récemment avec Genèse 1:2,  le Tohuw Bohuw.

D’ailleurs quand survient un chaos, l’expression : « c’est l’apocalypse, c’est apocalyptique » est rentrée dans le langage commun.

Beaucoup de chrétiens, je sais, insistent très lourdement sur le récit dystopique dans leur évangélisation. Ils veulent déstabiliser, impressionner leur auditeur non-croyant en leur décrivant que leur réalité est bien plus terrifiante qu’il le croit ; et que leur futur le sera encore plus.

Ils leur disent qu’ils subiront la pire des épreuves, s’ils restent dans leur condition. Ils auront à combattre le diable en personne, à accepter sa marque, la marque de la bête, et à être détruit avec lui.

C’est un discours fréquent qui, bien sûr mélange tout : vérité et mensonges.

Or, combien ont été séduits par les paroles de ses faux docteurs ? Combien se sont intéressés à la Bible, ou se sont mis à fréquenter des assemblées chrétiennes dans l’espoir de ne pas affronter ce qu’ils redoutent le plus, et de faire disparaitre leurs inquiétudes, pour y trouver un semblant de paix ?

Pourtant, où se trouve cette logique qui pense qu’il faille épouvanter l’autre pour l’amener sur le chemin de la foi ?

Penser que l’amour pour Dieu nait à partir de la peur, de la crainte de la fin du monde ; ou que derrière l’angoisse de vivre des choses épouvantables, il y a l’amour de Dieu… est-ce vraiment le bon chemin, la bonne stratégie à suivre ?

 

Dans 1Jean 4 :18, il est écrit que : « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour ».

 

La crainte, l’imperfection n’amène pas à la perfection : l’amour. La crainte au contraire est bannit parce qu’elle porte en elles des châtiments.

Pour comprendre cette aversion, cette inimitié même entre l’amour et la crainte,

Je vais prendre l’exemple du mariage, car cette union c’est cette forme d’alliance sacrée que la foi amène et provoque.

La foi a pour but le mariage bien-sûr entre Dieu et ses élus (sa fiancée préparée et sanctifiée comme un vêtement sans plis et sans tâches).

La crainte dans le mariage, en fait, c’est comme si je me persuadais des bienfaits du mariage non pas par amour, mais afin d’éviter de finir seul.

Le mariage devient alors le moyen d’échapper à une terrible angoisse provoquée par la peur bleue de la solitude.

Mais, la peur n’est pas un bon mobile. La peur de la solitude ne fait pas de bons mariages on le sait. On constate tous les jours des couples malheureux, et prisonniers de cette stratégie.

 

Alors qu’on m’explique ce tour de passe-passe : pourquoi, si on suit cette logique, la peur d’un futur chaotique amènerait à aimer Dieu ?

Quel drôle de sentiment d’aimer à partir de la peur.

Il y a là un trouble mental évident, qui amènerait à aimer pour échapper à son agresseur, et à voir dans la fuite de l’oppression, une vertu.

 

Je ne suis pas dupe, je sais que beaucoup d’assemblées religieuses sont pleines de croyants qui pensent aimer Dieu, parce qu’ils ont eu un fort coup de cœur au début, mais qui, dans la réalité sont là parce qu’ils ont fui leur solitude et la peur de l’avenir.

Je sais que des gens continuent à jouer au croyant pieu, pensant se protéger ainsi d’un mal inéluctable.

Mais leurs peurs les font encore plus s’accrocher aux rites ou aux coutumes que leur impose la religion, ou parfois aussi, qu’ils veulent imposer à la religion.  Ils sont plus que les autres encore, les gardiens des cérémonies religieuses. Ce sont les soldats de ces temples idolâtres.

Ils n’ont que faire de leur propre réflexion et de leur esprit critique. Cette partie du cerveau, ils l’ont volontairement inhibée. Ils sont persuadés que lorsque le mal frappera fort près d’eux, ils partiront avec les élus.

 

Ils sont comme ces mariés amoureux autrefois mais qui restent en couple en acceptant toutes les contraintes, les défauts de l’autre et même les mauvais traitements, car ils sont perçus moins pénibles que d’être abandonné ou de se retrouver seul face à soi-même.

Ces mariés de la peur gardent quand même une affection pour l’autre, mais l’amour n’est plus leur moteur. Ils semblent fidèles, oui… mais ce que je vais dire est dur à entendre : ils restent pour eux, pas pour l’autre.

 

Alors dans les Églises bâtiment (j’emploie bâtiment pour bien les différencier de l’Église cachée de Dieu), beaucoup d’adeptes acceptent toutes sortes d’injustices, toutes sortes de frustrations, qu’on leur fait subir malgré eux.

Pourquoi ?

Ils sont fidèles, parce qu’ils ont peur de se retrouver comme les non-croyants, de partager leur condamnation et leur châtiment et de ne pas hériter des récompenses célestes.

 

De ce fait, ils se contentent très bien de leur situation. Ils sont comme ces couples mariés qui se sont résignés à vivre dans la tiédeur, préférant être mal accompagnés que de se retrouver abandonnés et célibataires.

Dans ce genre de couple, le fait d’être ensemble prime sur tout autre chose et surtout sur la qualité de la relation.

Eh bien, pareillement, le fait d’être un chrétien soumis à sa paroisse ou à son assemblée prime sur la vérité ou le mensonge qu’on y vit.

Ils n’attendent plus qu’on leur explique la vérité. Ils n’attendent plus rien de leurs frères de foi. Ils veulent surtout qu’on leur prêche des actes simples et démonstratifs à faire.

Les efforts qu’ils font, les sacrifices qu’ils consentent, les brimades mêmes qu’ils reçoivent leur donnent bonne conscience ; justement parce qu’ils ont choisi d’être dociles et de ne pas se rebeller. Et cela les satisfont; Car, leur but n’est plus de plaire à Dieu. Leur but (le plus souvent inconscient) est celui de rester soumis à cette foi erronée.

Cette foi, où subir : c’est se soumettre, subir : c’est être obéissant à Dieu.

Cette foi-là ressemble à la vraie foi, sauf que le renoncement par amour de Dieu n’est plus le mobile. Tout ressemble à la foi sauf le mobile. N’importe qui pourrait s’y méprendre et voir dans leur soumission, le fruit de l’esprit.

Mais le Saint-Esprit qui sonde les cœurs voit nos intentions les plus profondes ;

 

Il sait si c’est l’amour qui nous inspire ou une autre cause. Alors, sans amour, comment le Saint-Esprit peut-il faire son temple en nous ?

 

Ces croyants, c’est vrai, sont pour beaucoup passés par le baptême d’eau. Ils ont été touchés par l’amour de Dieu, Ils ont renoncé à leurs mauvais désirs ; D’ailleurs ils pardonnent encore quand on les offense, mais l’amour de Dieu n’est plus leur mobile. Leur union, leur mariage est une sécurité, pas une conviction de cœur.

Ils sont nés d’eau mais pas d’esprit.

 

On le remarque par des comportements récurrents : les dimanches, ils vont à l’Église et ils sont frères et sœurs. 

Ils se font des accolades, ils prennent des nouvelles des uns et des autres, ils chantent et prient ensembles ; mais c’est le temps d’un moment, le temps d’un sabbat, car dès que le culte ou la messe est finie, chacun rentre chez soi s’occuper de ses affaires et plus personne ne se soucie de l’autre. Ils ne sont pas ensemble à l’Église pour l’autre. Ils sont ensemble pour eux-mêmes, chacun pour soi.

Or, tout croyant né d’eau possède 1Jean 4 :20-21dans le cœur : » Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. ».

 

Voilà comment Dieu ressent leur célébration et cette  communion imbibée de tiédeur :

Amos 5 :21-23 : « Je hais, je méprise vos fêtes, Je ne puis sentir vos assemblées.
22Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, Je n'y prends aucun plaisir; Et les veaux engraissés que vous sacrifiez en actions de grâces, Je ne les regarde pas.
23Eloigne de moi le bruit de tes cantiques; Je n'écoute pas le son de tes luths »

 

Ici, ce qui est frappant c’est toujours ce discours dystopique des croyants qui aiment témoigner d’un grand châtiment de Dieu pour les autres (alors qu’il est le leur en premier).

Ils annoncent aux incroyants leur captivité, leur emprisonnement, leur aliénation dans le monde…mais tous ces adjectifs (captifs, emprisonnés, aliénés) ce sont les leurs, c’est ce qu’ils vivent. Ils ont vu les temps ténébreux de leur époque au travers du prisme de leur propre inquiétude et de leur angoisse.

Ou alors, pour d’autres, ils se sont mis en couple pour ne plus être seul et les voilà accablés par la solitude qu’ils croyaient vaincue.

Tout comme ceux qui ont fréquenté des assemblés religieuses pour trouver une communauté accueillante, qui est dans le partage ; et au lieu de cela, ils s’y sont sentis inexistants, inutiles et délaissés. Ils se sont retrouvés, malgré eux, avec des personnes qui les font se sentir seul.

Job avait pris conscience de cela pour lui-même : Job 3 :25-26

« Ce que je crains, c'est ce qui m'arrive; Ce que je redoute, c'est ce qui m'atteint.
26Je n'ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, Et le trouble s'est emparé de moi »

 

Alors, ces croyants qui vivent avec des craintes, qui sont troublés par la peur, sont-ils répudiés à vie, reçoivent-ils une condamnation ? Un rejet définitif ?

Pas du tout : c’est un constat qui peut changer avec un cœur brisé et une volonté ferme de changer sans faire de compromis.

Mais le temps fait son œuvre. Le temps est là pour que les évènements jugent de l’égarement de chacun.

 

Maintenant, ne soyez pas défaitiste, il n’y a aucune fatalité à vivre ces choses.

Il y a un temps de vérité où Dieu met la lumière sur nos ténèbres et où il ouvre les yeux de chaque croyant.

Certains les ouvrent et les referment aussitôt, déterminés à ne pas bouger d’un iota, car ils préfèrent leurs ténèbres.

D’autres les ouvrent et aiment la lumière. Ils reviennent par le chemin de l’humilité et de la repentance.

Si vous vous reconnaissez comme je me suis moi-aussi reconnu à un moment donné de ma vie, ne laissez pas cette lumière s’éteindre sans avoir pris une décision ferme vous concernant.

Je prie pour que celles et ceux qui écouteront ou liront ce message soient touchés par la lumière de Dieu et que sa parole soit vérité.

Attention toutefois, l’or qui est l’esprit de Dieu, la vraie richesse ne vient que par le feu. Je ne fais que citer Apocalypse 3 : 18 : « je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, ». Cette épreuve du feu, n’a rien à voir avec l’acquisition d’un don surnaturel. Ce n’est pas marcher sur des braises non plus ; Le feu : c’est l’épreuve de la fidélité dans la persévérance.

Comme je l’ai dit : la tentation vient toujours éprouver notre fidélité. Ne soyons pas des auditeurs oublieux mais qu’à chaque prise de conscience de nos écarts nous puissions convertir ce qui n’est pas bon et revenir le plus rapidement possible à Christ. Car c’est ainsi que nous aurons préparés ce vêtement sans tâche ni rides, ce que Jésus nomme : « parfait ».

Amen

 

dimanche 18 juin 2023

Comment « RACHETER LE TEMPS » ?

490

Par Eric RUIZ


Mis à part pour Dieu qui est un « présent Éternel », puisqu’il est présent dans le passé comme dans l’avenir, et qu’il se présente à Moïse avec ce nom : « je suis », le temps nous échappe à nous être humain. Il possède la particularité de ne jamais s’arrêter. S’il y a bien une chose essentielle sur laquelle personne ne peut agir, c’est sur le temps. Nous sommes prisonnier du temps qui passe à notre insu. L’horloge tourne sans que nous puissions l’arrêter ou l’accélérer.

LA RAISON DU TEMPS PERDU

La première question qui me vient à l’esprit est pourquoi Dieu s’est-il donné autant de temps pour accomplir son œuvre ?

Pourquoi Dieu n’a-t-il pas créé la terre dès le début en 7 jours plutôt que de laisser le Tohuw Bohuw s’y installer une première fois pour la détruire ?

J’ai une autre question qui pourrait donner un commencement de réponse. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas créé Ève en même temps qu’Adam ? Pourquoi s’est-il laissé le temps de constater que pour Adam, il n’était pas bon qu’il soit tout seul ? Et puis disons-le tout de suite pourquoi le second Adam, Jésus-Christ a dû attendre tout ce temps pour venir sauver l’humanité ?

Tout aurait pu, c’est vrai,  être fait beaucoup plus rapidement.

Nous avons alors tendance à dire : Que de temps perdu !

Mais les différents récits bibliques nous montrent que Dieu n’a jamais cherché à rattraper un temps perdu, parce que lui ne perd aucune journée, aucune heure, aucune seconde même, comme aucun dixième de seconde. C’est nous, être humain, qui avons cette terrible sensation d’avoir perdu du temps.

Lorsque nous constatons nos erreurs, la première chose qui nous vient à l’esprit c’est : «mais pourquoi ai-je mis tout ce temps à m’en rendre compte ? Comment pourrais-je alors rattraper mes erreurs et si possible revenir en arrière, remonter le temps ? ».

Un temps mal utilisé, est synonyme de gâchis.

Nous venons surtout de nous rendre compte que le temps vient de nous punir lui-même. Notre erreur notre égarement, n’était pas terrible en soi, sauf que le temps a été notre juge. Le temps a jugé la force de notre entêtement, notre persévérance à mal agir, notre perpétuel manque de pardon et notre endurcissement devenu par conséquent de plus en plus grave.

 

RACHETEZ LE TEMPS

 

Alors si nous, croyants, nous sommes égarés, si nous nous sommes conduits comme des insensés, nous laissant séduire par de vains discours comme l’écrit l’apôtre Paul aux Éphésiens, les jours mauvais qui nous sont destinés peuvent devenir tout le contraire.

Paul dit : « Rachetez le temps …car les jours sont mauvais» (Éphésiens 5 :16).

Il ne s’agit en aucune manière d’écourter ou de rallonger la durée de notre vie, comme certains le croient ou encore d’hâter la venue du Seigneur.

Paul parle ici à des croyants  endormis, qui font des choses honteuses en secret. Il leur demande de marcher différemment. Comment ? Eh bien de retourner les évènements pour qu’ils soient en leur faveur.

En se détournant volontairement des mauvaises œuvres. Paul donne une liste de choses concrètes qui permettent ce retour à Christ. Arrêter de s’enivrer avec du vin, que les femmes et les hommes retrouvent une relation irrépréhensibles devant Dieu. C’est par des actes sanctifiés que l’on peut alors changer les temps, et les rendre plaisant plutôt que d’attirer à soi le malheur. L’apôtre aurait pu dire d’ailleurs : « bénissez vos jours plutôt que de les maudire en faisant le mal ».

Rachetez, c’est payer le prix. On paye le prix en se rachetant une conduite (comme cette expression du début du XXème siècle le montre) : Se racheter une conduite, c’est stopper ses mauvaises actions et les remplacer par de bonnes. Voilà le sens de racheter le temps.

 

LE TEMPS REVELE LE BIEN & LE MAL

 

Alors le temps a une fonction principale que Dieu aime ; « Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » (Ecclésiaste 12 :14) : le temps révèle toute chose.

Il révèle en premier le bien et le mal que nous avons fait ou que nous avons désiré faire, tout ce que nous avons effacé, pardonné comme tout ce que nous avons retenu ; et surtout dans un deuxième temps, il montre le degré de châtiment ou de récompense que nous méritons.

 

LE TEMPS ARRETE

 

Donc le temps qui passe peut être porteur de lumière comme de ténèbres. Croire que le bonheur consiste souvent à ne pas voir le temps passer est à la fois vrai et faux.

Ne pas voir le temps passer n’est pas si intéressant que cela parait, surtout s’il dévoile un refuge, une fuite, une volonté d’échapper à la culpabilité.

Car dans ce cas, c’est vouloir tuer le temps.

Combien de chrétiens sont dans cette forme de déni et pensent que la suractivité les rendra plus fort que le temps, ce temps qui les ramène, malgré eux vers un passé triste ou un avenir angoissant.

Parce que l’activité accapare, elle centralise le temps autour d’elle. On est pris dans un tourbillon. Et il y a alors besoin d’un temps pour autre chose. Un temps pour se reposer et regarder ce qu’on a fait et comment, avec quel cœur nous l’avons fait.

Exode 34 :21 « Tu travailleras six jours, et tu te reposeras le septième jour; tu te reposeras, même au temps du labourage et de la moisson ».

Ce temps arrêté, c’est le sabbat. Il n’est pas nécessaire, il est indispensable.

Le repos fait prendre conscience. Il fait remonter à la conscience la nature réelle de ses actes. Le rituel qui allait avec le sabbat avait cette vocation, à redonner du sens à la semaine passée. Avec quel sens de la justice avons-nous fait notre travail ? Est-ce que nous nous sommes sentis exploité ou est-ce que nous avons profité du système ?

De quels types ont été nos problèmes ? Quels ont été nos réactions, nos emportements ; nos changements d’humeur ont-ils révélé des mauvais penchants que nous devons faire disparaitre, en les brûlant sur l’autel du sacrifice? Que vais-je pouvoir offrir de moi-même comme offrande à mon Dieu d’une agréable odeur?

Ce moment du sabbat est une célébration lorsque nous prenons vraiment la mesure de notre vie. C’est pourquoi il est si nécessaire de s’arrêter un jour de la semaine pour se laisser ce temps à la méditation, à la réflexion et par conséquent à la prière.

C’est ainsi que Dieu nous  montre comment arrêter le temps d’un point de vue spirituel.

Arrêter le temps signifie : arrêter la progression du mal… Et célébrer le bien, l’amour de Dieu et sa justice.

Là aussi ce n’est pas par obligation que ce temps arrêté doit nous amener à faire des bilans, mais c’est en aimant sanctifier la vérité que ce temps mis à part créé de l’exultation, une joie qu’on ne peut contenir. Un disciple de Christ adore son Dieu dans la vérité.

Je le dis : arrêter le temps sanctifie la vérité.

Lorsque nous sanctifions la vérité, tout devient transparent dans nos vies (nos peurs, nos doutes, nos manquements, tout remonte à la surface, comme aussi les portes que Dieu a ouvertes, celles qu’il a fermée, les situations favorables qu’il a provoquées). La louange peut alors véritablement s’exercée.

 

LE TEMPS REVELATEUR DU DESIR ET DU BESOIN

 

Mais le temps a aussi une autre fonction que révèle le texte biblique.

Pour en revenir à ma question du départ sur Adam et Ève, Dieu a attendu que Adam soit attristé par sa solitude, qu’elle lui pèse pour créer Ève.

Le sentiment de solitude possède une vertu : celle de désirer un vis-à-vis à s’occuper, une compagne à protéger, plus même : de l’amour à donner et à recevoir. Les animaux créés avant Ève ne suffisaient pas. L’intimité n’était pas assez proche. Il fallait un être semblable à l’homme et à Dieu, donc qu’il parle lui aussi. Le temps a créé ce besoin. Et c’est ce besoin de l’autre que Dieu à trouver bon (aimer autrui comme soi-même, cela ne vous fait-il pas penser à un commandement du Seigneur ?)

 De la même manière, que s’il n’y a pas de ténèbres, il n’y a pas besoin de lumière, Et bien s’il n’y a pas de désir, il ne peut y avoir d’amour. Le temps est le révélateur du désir comme du besoin.

Le désir ardent est une des caractéristiques de l’attente de la révélation des fils de Dieu (Romains 8 :19) ; mais aussi Dieu savoure cette attente.

Notre Seigneur désire ardemment partager cette révélation avec toute sa création. 

D’ailleurs, Dieu ne souhaite pas que nous l’aimions pour ce qu’il est (notre créateur, notre sauveur, notre protecteur) il veut que nous ayons besoin de l’aimer avant tout. Que ce désir soit brûlant en nous.

Et le temps favorise cette impression d’un vide à combler par Dieu ; d’un amour que lui seul peut nous donner.

 

LA FOI ELIMINE LE TEMPS

 

Ce que j’ai compris aussi, c’est que sans le temps, il n’y a aurait pas besoin de la foi.

Tous nos désirs seraient obtenus instantanément. Mais la foi demande au croyant d’enlever au temps son rôle de juge.

Puisque la foi c’est croire à l’accomplissement de sa prière sans attendre sa réalisation et faire comme si nous l’avions déjà reçue. C’est d’un point de vue spirituel ne plus tenir compte de la révélation du temps.

La foi ne s’embarrasse plus, du temps. Pourquoi ?

Parce qu’elle considère que le résultat ne peut être autre chose que du bien, autre chose que la volonté de Dieu où tout concoure à notre bien. Voilà pourquoi la foi enlève au temps son rôle de juge.

La foi fait que le temps ne vient plus nous tourmenter dans notre mémoire du passé comme dans la peur de l’avenir. La foi c’est tout est bien et juste en Christ, peu importe ce que le temps va révéler.

 

LA PATIENCE VERTU DE L’ESPRIT

 

Jésus a beaucoup parlé d’un temps accompli. Et lui-même a accompli le temps qu’il avait pour faire toutes les œuvres que son Père lui avait confiées.

Par conséquent, sans une foi qui persévère dans le temps, nous ne pouvons plaire à Dieu. C’est contradictoire et en même temps si vrai, mais un disciple mature, parfait, (teleios en grec) c’est un disciple qui a su ne pas s’encombrer du temps pendant une longue durée.

Sa patience est sans limite parce que le temps n’agit plus sur lui. Il n’est empressé que par une seule chose : plaire à Dieu. Et donc, son temps n’est plus un handicap, c’est un joyau de la couronne de vie, cette couronne qui montrera qu’il a supporté patiemment la tentation tout en agissant selon la vitesse que l’inspiration de Dieu lui donne.

 

LE TEMPS FAIT GRANDIR L’AMOUR

 

Mais la foi ne serait-elle pas soumise à l’amour ?

Sans cette foi-là, notre amour pour Dieu ne pourrait atteindre sa maturité. Comme l’amour durera toujours, c’est lui la référence : l’amour. Le temps existe pour que l’amour naisse, croisse et atteigne sa maturité. La fleur comme le disciple doit être semé dans une bonne terre, ils doivent être arrosés puis tous deux doivent croitre et éclore.

Dieu est amour. Il a besoin du temps pour que nous croissions en amour et par conséquent, comme nous ne faisons qu’un avec lui, que lui aussi croisse dans cet amour. Le temps le fait grandir avec ses fils.

Tout comme l’univers ils seront éternellement en expansion.

Alors pour finir, Pourquoi Dieu s’est-il donné autant de temps pour accomplir son œuvre ? (son œuvre qui est en priorité de racheter les perdus)

Parce que le temps montre la valeur de son amour pour nous.

Le temps laisse à l’homme tellement d’opportunités pour revenir de ses mauvaises voies.

Moïse demande à Dieu la chose suivante : «Enseigne nous à bien compter nos jours » (Psaume 90 :12)

L’enseignement à retenir c’est : de ne jamais perdre une seule journée à s’égarer et à s’éloigner de Dieu ; et, si des jours sont mauvais, les compter aide pour les racheter par une bonne conduite.

Car comme l’écris l’apôtre Pierre dans sa deuxième lettre : « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance ».

Amen

dimanche 11 juin 2023

LA TERRE DEVINT TOHUW BOHUW (Genèse 1:2)

489

Par Eric Ruiz

 

Ce matin, vendredi 9 juin, en prenant ma voiture pour me rendre au travail, je fus amené à éteindre la radio parce que des mots arrivaient dans ma bouche : les mots « Tohuw Bohuw » d’abord, puis l’idée que la création est une re-création à partir de quelque chose et pas à partir de rien. Dieu ne nous a pas créés à partir du néant, à partir de rien.

J’essayais en pensée de mesurer l’écart de temps qu’il y a entre le verset 1 et le verset 2 du premier chapitre du livre de la Genèse.

Verset 1 : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »

Verset 2 : « La terre était Tohuw Bohuw informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. »

Tant d’années se sont passées entre la terre de Genèse 1 :1 et celle d’après qui se présente ténébreuse au plus haut niveau (puisque les ténèbres des profondeurs de l’abime ont atteint aussi sa surface).

Je me suis senti alors comme obligé d’admettre que l’écart était immesurable entre ces deux versets. Quelques années, quelques siècles, quelques millénaires ?  On ne sait pas. Rien ne nous indique une quelconque temporalité.

Je sais que certains théologiens se sont laissé aller à des pronostics sur les temps de la création.

Mais s’aventurer à donner des chiffres serait futile et erroné. Une chose est sûre : Pourquoi se battre avec la science pour affirmer que le premier homme c’est Adam, et qu’il n’est pas apparu en Afrique de l’Est, il y a 2,5 millions d’années comme le célèbre fossile Lucy le montrerait ?

Cela dérange tellement de théologiens que l’espèce humaine soit apparue ailleurs qu’au Moyen-Orient, ou qu’en Mésopotamie. Ils confondent encore à cause de leur vanité, deux créations.

Adam est le premier homme de la nouvelle création, celle où l’homme fut créé à l’image de Dieu. L’image de Dieu c’est la parole. L’homme parle ; j’avais développé cette vérité, dans un message du 4 décembre 2022 : «  Faisons l’homme à notre image ».

Donc, avec la parole, l’homme peut pour la première fois parler à Dieu et Dieu peut lui répondre. C’est avec le première Adam, que la prière existe.

Mais revenons à Lucy, à ce fossile de grand singe découvert en Éthiopie ; c’est une création beaucoup plus ancienne, qui n’est pas un être humain crée comme Adam, à l’image de Dieu, c’est aussi simple que cela. Il n’y a rien d’autre à rajouter.

Il existe donc sur cette terre des vestiges très anciens d’une civilisation pré adamique qui continuent et continueront à être découvert. Elles ne contredisent pas la Bible, elles mettent à mal les doctrines religieuses.

Maintenant, combien de temps a-t-il suffit à la terre pour devenir un lieu informe et vide, un lieu de désolation totale?

Oui, j’emploie bien le verbe « devenir » car le verbe « être » traduit de l’hébreu c’est  "Haya", qui possède le sens "de devenir ". La terre devint informe et vide »… Ce verset ne nous renvoie pas  à une constatation, mais à une conséquence, une lourde conséquence.

La terre petit à petit devint un lieu de chaos, de destruction. Elle ne l’était pas au départ.  Dieu ne l’a pas créé ainsi.

Parce que Tohuw, lui va dans le sens de vanité. La terre était remplie d’esprits de vanité, donc de vaniteux, de Lucifers (je le rappelle des porteurs de lumière) et cela entraina alors le chaos total, le Bohuw.

Juste un aparté pour signaler quand même que ce verset donne à s’interroger sur l’état actuel de notre planète.

Ne sommes-nous pas face à la même réalité : le chaos, ce Tohuw Bohuw n’est-il pas redevenu planétaire ? Ne sommes-nous pas revenu au verset 2 de la Genèse ?

Tout porte à croire que oui.

La vanité l’a emporté à 99% sur l’humilité et la compassion. Cette vanité a semé le désordre partout. Les Lucifers sont toujours vivants.

Force est de constater qu’aucun désordre ne parvient plus à se régler humainement.

-Le désordre écologique ne peut plus se régler sur le plan d’une nation.  Il n’y a plus que les accords internationaux. Or, les accords et les volontés divergent. 

À quoi sert à la France et même à l’Europe de diminuer de manière drastique ses gaz à effets de serre (comme les hydrocarbures, pétroles, gaz…) si les autres pays comme la Chine, l’Arabie Saoudite ou les américains ne le font pas assez?

La contradiction ne s’arrête pas là ; elle l’est aussi pour l’économie, qui est un désordre mondialisée. Les spéculations, les profits augmentent sans cesse et sont sans limites. Un crack à la bourse de New York fait dégringoler les actions en cascades à travers le monde et provoquent des faillites à répétitions aux quatre coins du monde. Le désordre de l’argent fait qu’il appauvrit la majorité et enrichit à l’excès une toute petite minorité.

-Le désordre se duplique dans les institutions, au sein de la culture propre à chaque pays, dans les courants migratoires qui deviennent ingérables, dans les valeurs humaines qui se sont inversées, le mal prenant la place du bien.

Tout semble ne plus tenir et être hors de contrôle. Tout part en déliquescence, en fumée, partout.

Une lumière brille fortement : Tous ont bâti sur le roc de la vanité ; et la religion s’est tout de suite emparée de ce roc pensant être sa principale force.

Le chaos est mondial et il fait peur à tous les scientifiques, les politiques et les décideurs du monde entier, même si leur vanité les rend encore plus égoïstes.

Il y a deux années de cela, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avertissait le monde que la situation climatique actuelle était “un aller simple vers un désastre”

-Le désordre climatique n’est  que le reflet de tout le désordre que l’homme provoque ; et la nature révèle encore une fois la vérité : Les solutions existent, certes, on en prend conscience, mais tout est hors contrôle, elles sont déjà dépassées.

« Il fallait le faire avant », c’est le leitmotiv. On ne peut qu’essayer de repousser de quelques années l’inéluctable.

À chaque coin de la planète règne une pensée qui obsède et pousse l’homme à la résignation, à une fatalité qui le plongera inévitablement dans la détresse. De-ci de-là des voix s’élèvent: Comment par nos efforts pouvons-nous inverser la tendance macabre?

C’est une question vide de sens car lutter contre le chaos est inutile ; D’abord parce qu’il est trop tard, les eaux sont toutes impures ; ensuite parce que le chaos a toujours été là, pour une cause divine ; pour qu’une nouvelle création s’impose.

À partir de là, de cette terre de désolation, de ce nouveau Tohuw Bohuw, Dieu va créer autre chose.

Au verset 2 du livre de la Genèse, on a lu que : « l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux ».

Cette fin du deuxième verset nous donne toute suite l’intention créatrice de Dieu. Par l’esprit qui se meut, il va pourvoir changer le cours des évènements.

Dieu ne se tient pas avec les eaux, ou dans les eaux, il est bien au-dessus. Il plane au-dessus. Pourquoi ?

Parce que les eaux sont impures.

D’ailleurs de nos jours l’eau est devenue un problème planétaire (pollution, inondation, disparition sécheresse, crues meurtrières, fonte des glaciers polaires, élévation du niveau de la mer, etc..).

Ce verset 2 de la Genèse, indique le début d’un cycle ; un cycle que l’on reconnait parce qu’il a tellement été repris et repris avec le Dieu de la Bible.

Les ténèbres d’un côté et l’esprit de Dieu de l’autre.

La première phrase de la prière du « Notre Père » apparait distinctement, (« Que ton nom soit sanctifié), le nom de Dieu est déjà, là, sanctifié. L’esprit se meut, il bouge, mais les ténèbres ne l’ont pas reçues.

L’esprit saint ne fait aucun compromis, aucun arrangement avec les ténèbres. Il se sépare d’elles.

Le désordre ne peut se concevoir avec l’ordre divin. Il y a une séparation nette, une frontière. Le désordre est ce qui n’est pas bon. L’ordre est nommé : « bon ».

« Dieu vit que la lumière était bonne » (Genèse 1 :4).

Le premier élément de la création, après la parole est la lumière. Elle est bonne, parce que c’est elle qui va dévoiler ce qui n’est pas bon : le désordre. La lumière sert alors le but de revenir à l’ordre.

Au verset 3, Dieu met de l’ordre à la place du désordre.

Tout est bien ordonné selon un plan étalonné sur 7 jours. Il instaure un nouvel espace comme un nouvel ordre temporel. Le cycle journalier, le cycle lunaire, le cycle des saisons, le cycle des semences, celui des marées, comme celui des naissances aussi. Et puis il y a le septième jour, le temps du repos, le temps de la méditation sur le bien et le mal.

Les chiffres, les nombres sont des indicateurs de l’ordre. Premièrement, deuxièmement, troisièmement… 1er jour, deuxième jour… Les nombres s’inscrivent dans cette temporalité. Tout devrait permettre aux êtres humains de ne plus se perdre dans les ténèbres et dans le désordre et au final de se détruire.

Mais Adam va lui aussi s’y perdre, ses descendants feront la même chose. Avec Noé Dieu remettra de l’ordre. Mais il faudra attendre la venue du deuxième Adam, Jésus-Christ pour qu’un nouvel ordre spirituel se mette en place;

La résurrection de Jésus-Christ va permettre à l’Esprit saint qu’il ne se meut pas seulement à la surface des eaux mais à l’intérieur même des hommes.

Vous aurez tendance à me dire oui je suis d’accord, cela parait mieux, et c’est si salutaire ; Sauf que la réalité nous montre tout autre chose.

Pourquoi alors n’arrive-t-on pas à sortir de ce même chaos, de ce même Tohuw Bohuw aujourd’hui?

Jésus-Christ ressuscité n’est-il pas capable de tout renverser pour rétablir ce nouvel ordre mondial ?

La réponse est oui bien-sûr, il en est capable, mais ce n’est pas le moment…Car, l’intention de Dieu, c’est que tout doit arriver à son terme, à son éclosion total.

Avec l’ère adamique, LE TEMPS est devenu une composante essentielle.

Le méchant comme le juste doit éclore complètement. Ils doivent tous deux parvenir à leur maturité.

Ecclésiaste 3 :2 : » Il y a un temps pour tout, un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté; ».

Salomon qui a écrit l’Ecclésiaste avait une grande sagesse.

Il avait compris que tout est une affaire de cycle, de temps et de maturité.

Pour le juste, qui a été planté, puis arrosé par l’onction divine,  il y a un temps pour l’arracher à sa condition ; car Dieu se cherche et met à part un peuple saint, des adorateurs en esprit et en vérité. Rappelons-nous qu’ils cachent ses élus.

Jésus-Christ a montré ce temps de ténèbres intenses où il dit à ses disciples : « vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. »

À cause de…

Je le redis ici, l’engagement du disciple l’amène à être injustement haï ; rejeté, ou à accepter une séparation avec ses proches. À cause de l’esprit Saint, il devra renoncer à ce qu’il a de plus cher.

À partir de là le Seigneur verra sa moisson devenir mûre, prêt à être arrachée.

Et cette nouvelle création commence quand ?

Elle débute à partir de là.

Elle commence à partir de ce verset de Matthieu 24 :13:

« Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé ».

 

Ce n’est pas un point final ; c’est un point de départ. Quand Dieu déclare que le temps de la persévérance est fini, c’est le premier jour d’une nouvelle création. C’est le signe d’une résurrection.

On pourrait reprendre le verset 3 de la Genèse en disant les choses ainsi :

« Dieu dit: Que mes fils soient et ses fils furent. Dieu vit que ses fils ainsi crée était une bonne chose; et Dieu sépara ses fils, des fils des ténèbres parce que eux avaient persévérés. Dieu appela ses fils : Nikao car ils ont été victorieux du monde et du mal. Ainsi, il y eut un nouveau matin: ce fut le premier jour ».

Le texte pourrait continuer. Le livre de l’Apocalypse serait alors tout à fait indiquer à partir du chapitre 21.

Le second jour : 

« Dieu dit : Qu’il y ait un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre a disparu, et la mer n'est plus là. Et Dieu fit descendre du ciel, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux, car le nom de Dieu et de la ville est écrit sur elle Et Dieu dit : La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car ma gloire l'éclaire, et l'agneau est son flambeau. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire ».

Ici, les luminaires ont changé. Les temps eux aussi ne seront plus les mêmes. Les chiffres et les nombres n’indiqueront plus la même chose. Car il y aura  un nouveau système de référence. Ce ne sera plus la lune, le soleil et les étoiles. Le nouveau système aura comme référence Christ et l’agneau.

Amen

dimanche 4 juin 2023

L’ENGAGEMENT AVEC DIEU (rétablissons la vérité)

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Par Eric Ruiz

Je me dois encore de rétablir une vérité jetée au sol et piétinée : l’engagement avec Dieu est bien plus qu’une simple promesse de fidélité, officialisé par le baptême.  L’engagement a des conséquences que la religion s’est hâtée de cacher, déjà par peur d’y perdre ses membres actifs.

D’abord, lorsqu’on se lie par une promesse, une convention ou un contrat, pour accomplir quelque chose… on s’engage. On s’engage à faire, à dire, à vivre.

L'engagement nécessite un acte responsable, mais aussi une prise de risque, sans oublier la volonté d'aller au bout de quelque chose.

Lorsqu’on s’engage, on pense en premier à l'engagement militaire. S'engager, c’est servir son pays ; c'est en prendre minimum pour 5 ans, avec l’obligation de suivre des règles de discipline très strictes. C'est parfois aussi avec le risque d'aller à la guerre. Et d'y perdre la vie. L'engagement ici à un coût qui peut être fatal.


Et oui il y a aussi le mariage. Un engagement dont le but est de fonder une famille. Or ce contrat plaît de moins en moins, parce qu'on y perd un peu de sa liberté et le risque de divorcer s’accroit d’années en années face à l’individualisme de nos temps modernes. Le serment que prononce les deux époux en passant la bague au doigt, celui de se soutenir mutuellement toute une vie, fait peur.


Mais l'engagement avec Dieu ne ressemble-t-il pas à celui du mariage (et il ne faut pas non plus se le cacher) à l'engagement militaire aussi ?

Le mariage : parce que avec Dieu, on se soutien mutuellement toute une vie ; Et, l'amour, la fidélité et la durabilité sont des obligations. Ils sont les sceaux du contrat.

Quant à l'engagement militaire, cela demande une nouvelle discipline pour servir Dieu. Et puis, c'est moins le fait d'aller au combat que de risquer sa vie auquel s'expose tout croyant. Car mourir martyr n'est pas exclu du contrat.

Combien de baptisés pensent de manière juste ? Combien sont-ils à mesurer la valeur réelle de leur engagement ?

Ils y voient certes au départ un contrat moral fort avec un lien d'amour ; Ils y voient la promesse d’une fidélité qui les amènera à la vie éternelle. Mais loin de vouloir les décourager, ont-ils bien mesuré tous les risques ?

Ont-ils pensé à ce que Jésus leur dit dans l’Évangile de Luc 14 :28-30 : « Car, lequel de vous, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer, de peur qu'après avoir posé les fondements, il ne puisse l'achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant: Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu achever? » 

Dans les assemblées religieuses, on empêche les croyants de calculer la dépense ; On insiste beaucoup trop sur les obligations rituelles (comme le baptême d’eau, le culte ou la messe, les fêtes religieuses, le mariage, les dîmes et les offrandes).

Cet engagement-là en tiédi, il fait moins peur puisqu’il est ritualisé. Pourtant, où est passé l’engagement du départ celui qui faisait vibrer le cœur ? Pourquoi la tour à bâtir ne s’est-elle arrêtée qu’aux fondations?

La réalité est moins glorieuse, l’engagement religieux se fait beaucoup plus envers la fidélité à la mère l’Église, qu’envers la fidélité à Dieu.
On y voit forcément une dérive : celle de plaire davantage aux hommes qu’à notre créateur. Et, les hommes de Dieu ont déjà à leur bouche toutes les bonnes réponses pour que vous serviez l’Église avant Dieu lui-même.

Et la première réponse (qui n’est pas fausse, mais qui le devient dans le contexte religieux) est que : servir Dieu c’est servir l’Église.

Or, l'engagement que Dieu nous demande est bien au-dessus du mariage et du soldat, comme au-dessus du service de l’Église institution.

Jésus place le contrat à un niveau que personne humainement ne peux suivre.

A la question des disciples; « Qui peut donc être sauvé ? (Matthieu 19 :25) Jésus les regarda, et leur dit: Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. »

Contrairement au contrat que proclament les Églises institutions, le contrat de Jésus fait figure d’irréel, d’utopiste même.

Le contrat passé avec Dieu, la promesse que nous lui faisons : c’est d’être parfait comme lui seul est parfait.

Et dans la réalité, la perfection implique de pouvoir se séparer de tout ce qui nous identifie sur terre. Tout ce qui nous enracine, tout ce qui fait de nous ce que nous sommes : notre identité avec notre nom, notre famille, notre travail, notre pays. Tout cela nous devons nous en détacher. Aimer voir son nom cité dans les annales de la sainteté ou aimer son travail et tout ce que l’on a acquis par lui, ne fait pas partie de notre engagement.

C’est pourquoi Jésus insiste tant sur « Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers » (Matthieu 19 :30), Parce que pour les premiers, il leur sera très difficile de perdre et de renoncer à leur notoriété.

La loi, celle qui consiste à se discipliner à faire le bien, à ne pas voler, à ne pas mentir, à ne pas tromper l’autre, n’est qu’un préambule, une entrée en matière et rien d’autre. Jésus insiste sur le don total qui commence ainsi :
Matthieu 19 :29  (19, je le rappelle, un nombre qui marque une frontière)

« Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. ».

Il y a là une volonté de couper avec nos racines, avec ceux qui nous entourent depuis notre naissance ou depuis notre naissance d’en haut, avec une partie de notre famille, et peut-être de mettre fin à l’engagement que nous avons pris envers notre époux ou épouse.

Or me direz-vous avec raison : quitter sa femme ou son mari, ne fait pas partie de l’engagement. C’est même contradictoire avec un Dieu qui affirme qu’à l’issue du mariage le couple ne formera qu’une seule chair, et que l’homme n’a pas à séparer ce que Dieu a uni (Marc 10 :9)

Mais avez-vous remarqué (et là je fais référence au nombre 29 du verset de Matthieu 19, une vérité cachée) que Jésus ne nous demande pas de quitter ses frères ou sa femme pour lui.  Il y a là aussi un mot différent de la préposition pour qui change complètement le sens.

Nous n’avons pas à agir pour son nom, il n’est pas le mobile de cette séparation.

Il ne nous demande pas de nous séparer des autres pour lui. Il nous dit : à cause de lui, « à cause de mon nom ».  

La locution « À cause de » est utilisée pour introduire la conséquence d’une cause. La cause c’est ce qui produit un effet. À cause de Jésus-Christ, l’effet sera que nous serons séparés de nos proches ou de ce que nous avons bâti de nos mains et qui nous identifie.  

C’est par conséquent par son nom, par l’Esprit…que les choses se font.

Dans le contrat divin, c’est parce que nous l’aimons et que nous sommes devenus une nouvelle créature, que parmi les autres, certains ou beaucoup désirerons se séparer de nous.

C’est la nature pécheresse qui ne supporte pas la nature divine. L’engagement avec lui apparaitra alors, avec l’acceptation que cette séparation se fasse malgré nous, à notre insu

Dieu ne désire par une secte religieuse qui s’isole qui se coupe des familles. C’est l’Esprit en nous qui cause ce déracinement.

C’est pourquoi le contrat est si irréalisable humainement, et que la tour à bâtir est si irréalisable sans l’union avec Dieu. Il est indispensable d’avoir la vraie foi.

Parce que dans le contexte,  ont quittera ses frères et sœurs de foi, à cause du nom de Dieu.

Lorsque 70 disciples ont quitté subitement Jésus, ce n’est pas le fils de Dieu qui les a chassés. Il n’a pas dit volontairement « qu’un disciple doit : manger ma chair et boire mon sang » dans le but de faire peur à un grand nombre.

Non, Jésus-Christ ne fait qu’annoncer clairement les termes du contrat qui nous lie à lui.

Ses frères ont fui d’eux-mêmes, car ils ne supportaient pas ces paroles. L’engagement pour eux devenait trop lourd trop fusionnel.

Ce qu’ils ont fait a alors échappé à la volonté de Jésus. Comme de la même manière cela échappera à notre volonté.

Ce sera plus fort que nous, nous ne pourrons pas nous y opposer ; nos chemins se sépareront par l’esprit, à cause de l’Esprit du Père.

Ce que nous dirons ou ce que nous ferons provoquera ce tremblement de terre.

Attention toutefois, l’alliance en Christ n’est pas un contrat militaire, non plus ; Car, Dieu ne nous demande pas de combattre nos proches de les renvoyer, de les répudier.

Le disciple, dans lequel Dieu a fait son temple, se voit rejeter par celles et ceux qui sont incrédules. Lorsqu’ils vous voient, l’effet miroir est insupportable, ils voient en vous leurs péchés cachés.

Voilà pourquoi la tour que nous bâtissons avec Dieu nous oblige à nous asseoir, pour prendre du temps, afin de calculer la dépense, et voir si nous avons la force, la persévérance, la foi pour pouvoir la terminer. Sommes-nous alors capable de porter notre croix comme lui aussi l’a portée ?

Mais ne soyons pas abattu par cette nouvelle, l’engagement avec Christ n’est pas qu’un long chemin de souffrance. Le Saint-Esprit fera que cette séparation n’occasionne aucune tristesse, aucun abattement, aucun désespoir, aucune maladie. Car la joie du disciple, demeurera intacte.

« Heureux serez-vous quand les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, vous outragera et qu’on rejettera votre nom comme infâme à cause du Fils de l’homme ? » (Luc 6 :22)

Le disciple chassé sait que cette mise à part injuste sert Dieu. Que de ce mal naîtra un bien. Il en a la foi. Il est convaincu déjà que la prière qu’il fait pour sa famille est accomplie, qu’elle est sauvée. La promesse du Seigneur à leur sujet ne lui fait aucun doute.

Le contrat avec Dieu c’est que tu sois sauvé toi et toute ta famille.

Alors revenons à la vérité de cet engagement.

Lors du baptême, le croyant pose les fondements de son engagement. Il a fait comme Proverbes 24 :27 : « Soigne tes affaires au dehors, Mets ton champ en état, Puis tu bâtiras ta maison. » 

Le disciple a soigné ses affaires au dehors en exerçant le pardon, en s’acquittant de ses dettes, ou de celles des autres, en bénissant ses ennemis. Puis, il a mis son champ en état. Il a labouré son cœur en profondeur, renoncé pour Christ à tous ses désirs, et ses péchés. Ensuite il a bâti sa maison;

Il l’a bâti en prenant conscience de la profondeur de sa promesse d’amour, de sa promesse de fidélité faite à Dieu.

Il sait que la peur de tout perdre est l’essence même de l’incrédulité ; Mais que perdre ou renoncer à ses trésors terrestres, c’est-à-dire à ce qu’il accorde le plus d’importance, fait partie du contrat de cette nouvelle alliance. Et, qu’il ne servira à rien de lutter contre, mais d’accepter son sort comme le fils de Dieu l’a accepté et s’en est réjoui.

Car, la foi lui donne l’assurance que c’est à ce prix que le Saint-Esprit le rendra parfait comme notre Père céleste est parfait ; c’est ainsi qu’il aura répondu à la prière du « Notre Père » parce qu’il aura sanctifié son nom, parce qu’il aura fait sa volonté sur la terre et parce qu’il aura amené Dieu à régner.

Amen