dimanche 23 février 2020

LA LIBERTÉ EN CHRIST (le mensonge qui se cache derrière elle)

318

Par Eric Ruiz

Que signifie : être libre en Christ ?
Quel sens pratique reflète cette liberté ? Est-ce vraiment l’objectif de chaque croyant ? Eh bien, laissez-moi en douter…

« Vous connaîtrez la vérité et la vérité  vous affranchira … Or le Seigneur c’est l’Esprit, et là où il y a l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ».

J’entends souvent répétées ces paroles de la Bible comme des  justifications ; comme pour affirmer une évidence : j’ai reçu Christ dans ma vie, alors je suis libre du péché, ou un peu comme pour se persuader d’avoir mieux compris que les autres le sens de la foi, d’avoir acquis la vérité que les autres n’ont pas reçu.
La vérité qu’ils essayent alors d’exprimer n’est pas celle du Fils, ni celle de l’Esprit ou du Père… car ils ont la vérité qu’ils ont entendu d’un représentant de l’Eglise ou lu dans un des recueils de leur mouvement ou encore, ils n’ont fait que répéter « la messe » de leur tradition.
Ils n’ont, par conséquent ; pas la vérité venant directement du Père ; puisque cette vérité ne provient que de l’inspiration du Saint-Esprit.

Alors, constat très désolant ; ils ne sont pas affranchis, ils ne sont pas libre.
A qui la faute ?
Je suis désolé de le dire : beaucoup de croyants d’Eglise ne veulent pas au fond d’eux-mêmes de cette liberté en Christ.

Je ne dis pas qu’ils ne l’ont jamais goutté ; Je ne dis pas qu’ils n’ont pas reçu une onction à un moment donné ; je dis que cette liberté leur a fait peur ; Peur au point de revenir en arrière.

Est-ce un fait récent et nouveau lié à notre société décadente ?

Pas du tout, l’apôtre Paul mettait en garde déjà l’Eglise de Galates de ne pas retomber dans la servitude.
« C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » (Galates 5 :1).

Dans le contexte de l’époque, environ une vingtaine d’années après la crucifixion, des croyants voulaient pratiquer à nouveau d’anciens rites, comme la circoncision (on lit cela juste après, au verset 2 dans l’épître aux Galates).
Ils préféraient à nouveaux les liens religieux à la grâce.

Et aujourd’hui… c’est la même chose, les rites ont changés, mais les intentions sont exactement les mêmes.

Vivre selon des lois religieuses, après tout… cela rassure tellement, cela donne une sécurité affective, spirituelle et parfois même matérielle.
Cela procure même un confort moral, puisque cela vous permet de ne pas penser à ce que demain sera fait.
Paul donne une image concrète de ce qu’ils sont en train de faire :
« Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d'obéir à la vérité? »
Pourquoi autant de personnes sont prêtes à arrêter la course de la foi en acceptant une espèce de vie monastique, où tout est programmé dans leur journée ?
Du lever au coucher, on leur a organisé (un peu comme dans un club de vacances) les heures de prières, les moments de méditations, les versets à des écritures saintes à lire selon l’humeur ; les dons financiers (l’aumône). Leur vie chrétienne est rythmée par des actes répétés et ritualisées.

La religion de l’islam possède cette sorte de rituel, mystique, journalier, très planifiée ; la synagogue juive au fond  aussi ; et pour les autres religions ?...
C’est la même chose, à chaque nouveau mouvement il y a toujours plus de subversion.
Le christianisme s’est mélangé avec la culture des philosophes et des orateurs païens grec et romains, avec aussi des formes de la synagogue juive, puis à partir du septième siècle avec des principes de l’Islam ; bref cela a donné très vite une religion multiculturelle empreinte de cérémonies diverses et variées. Les fêtes religieuses illustrent d’ailleurs tellement ce cérémonial multiculturel ou tout est prévu d’avance.
Il y a toujours quelque chose à faire pour un chrétien...

A partir de Noël par exemple, tout s’enchaîne chez un catholique : l’Épiphanie, le carnaval, la Chandeleur, Puis Mardi-Gras suivi des Cendres.  Le Carême qui dure 40 jours, l’Annonciation, les Rameaux. 
De plus, on sait à quel âge se fera la communion, le baptême, quel jour se fera la messe, a quelle moment de l’année se fera le jeûne etc,.
Quand vous rentrez dans un bâtiment religieux quel qu’il soit, vous avez la même liturgie partout : Bénédiction, chants, sermon, collecte, prières.
Les réformes luthériennes, anglicanes, protestantes, baptistes ou autres n’ont fait que de réorganiser ce qui avait été déjà organisé. On a remis de l’organisation à l’organisation.
Chacun suit ses cinq piliers : Il y a les cinq piliers de l’Islam, il y a aussi les cinq piliers du christianisme, du judaïsme…( qui en fait sont pratiquement les mêmes).
Si on prend le pilier des 5 prières par jour des musulmans, nous retrouvons la même loi avec le judaïsme et le christianisme avec une incitation faisant office d’obligation de faire 3 prières par jour : matin, midi et soir, ou de rendre grâce devant chaque repas)

La place à l’imprévu, à l’aventure spirituelle n’existe pas.
La religion se refuse à laisser la place à l’inorganisé.
Car pour elle, l’inorganisé produit le désordre.

Votre mouvement religieux (quel qu’il soit d’ailleurs) se fait un devoir de tout organiser et de tout planifier pour vous !
Je vais aller même plus loin : même ce qui peut être imprévu doit s’organiser (comme les prophéties, les révélations…).

Quel que soit votre Eglise ou votre dénomination, observez bien vos habitudes ! et regardez ce que vous faites à heures fixes, au moment des repas, le jour sabbatique de la semaine, le soir avant de vous coucher, le matin au réveil, ou avant de manger, etc
Vous verrez que bien souvent, tous ces rituels, vous sécurisent et vous vous dites dans votre subconscient que cela vous procure même une certaine paix intérieure, cela vous déculpabilise.
Vous pratiquez régulièrement des actes religieux et votre équilibre intérieur s’en ressent ; vous êtes moins stressé, comme si votre devoir de citoyen des cieux était en ordre. Vous avez fait votre devoir, vous pouvez passer à autre chose.

Jésus, lui, n’a jamais donné d’heures, de jour ou de lieu pour prier. Il a donné un exemple de prière avec le « notre Père » mais surtout pas dans l’idée d’une récitation (quand tu pries : ne multiplie pas de vaines paroles). Jésus n’a pas donné de moment, ni de lieu pour prier.
Au moment de la cène, du repas, sa prière montrait l’importance de la communion juste, celle entre frères et sœurs, non pour qu’elle devienne un rite mais pour que ce moment de vie révèle la justice des cœurs.
Par contre il a insisté sur les prières religieuses qui détournent leurs sens. « ne faites pas comme les hypocrites qui aiment prier en étant vu, en faisant de longues prières….mais quand tu pries entre dans ta chambre, ton lieu secret,».
Oui, c’est vrai que Jésus priait à haute voixmais pourquoi ?
Notre Père nous parle dans un doux murmure et nous nous devons hausser la voix pour qu’il nous entende…
Non, Jésus élevait le ton pour que ses prières soient entendues, car ils enseignaient, ils témoignaient par elles.
Au moment de la résurrection de Lazare :
« Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé (ou j’ai prié) à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé ».

A ce moment-là, il n’a pas prié pour lui, il n’a pas prié parce qu’il devait le faire, il a prié pour les autres afin qu’ils réalisent que c’est au Père que la gloire revient.
Pourtant, d’un autre côté Jésus montrait l’inverse aussi que « demeurer dans sa parole » s’était justement de se couper de l’extérieur et de tout ce qui rend esclave. On ne peut pas demeurer en lui et en même temps s’inspirer de l’extérieur.
L’extérieur nous enseigne des rites, des habitudes, des coutumes.

On nous enseigne du haut d’une chaire, comme d’un trône.
Or, c’est la table, la table de l’autel qui est plutôt centrale, la table de la communion, la table de la cène, la table du partage.
Je ne suis pas en train d’instaurer un nouveau rite avec la table au lieu de la chaire, mais de renvoyer les choses sacrées à leur réalité.  Il n’y avait pas une chair dans le lieu saint du tabernacle, mais une table recouverte d’or.
D’une manière générale, la loi nous montre que le lieu de vie correspondant à la liberté alors que le lieu sacré correspond à la servitude.

C’est pourquoi, l’absence de rites culpabilise et qu’elle rend mal à l’aise celui qui se dit croyant, ou pratiquant mais qui n’est pas disciple.
Il se demande comment pourrait-il justifier sa piété, sa sanctification, ou quelle sont ses œuvres de foi, alors ?
On en revient toujours à la culpabilité. A ce sentiment si incommodant. Le premier réflexe : c’est le rite, se rendre esclave d’un acte répété. Mais est-ce le bon réflexe ?

Je crois justement que la foi commence là ou s’arrête les rites et les coutumes.

Pourquoi ?
Parce qu’à ce moment-là on arrête de faire confiance à un système, que l’on avait reproduit machinalement, pour faire confiance alors à une inspiration, ou à un besoin soudain.
C’est l’amour notre guide. C’est lui qui procure la foi et non le rite.
Dans les faits : Ce n’est pas ma prière qui va procurer la foi mais c’est parce que j’ai la foi que je prie.
« Car en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité » dira Paul aux Galates.
Concrètement le moteur de notre foi, c’est l’amour et on se donne la possibilité de se faire surprendre par le Saint-Esprit.
On développe alors une autre sensibilité, une autre écoute, une autre relation.

Résumons : La vie religieuse sépare  par les rites, la vie normale ;
Alors que dans la vie du disciple, tout est intégré. Il n’y a pas de séparation.
-La prière est reliée aux événements vécus.
-La fête correspond aux réjouissances du moment.
-L’esprit parle au milieu d’une communion fraternelle, dès que deux personnes au moins sont assemblées en son nom ; il parle pour encourager exhorter ou délivrer.
Il n’y a pas d’un côté : la vie spirituelle, le culte, la maison de Dieu et de l’autre : la vie quotidienne avec le travail, la famille, les loisirs. Tout est inclue dans l’existence du disciple.
Les premiers disciples se réunissaient chez eux. Chez eux : c’était la maison de Dieu.
« Tout est pur pour celui qui est pur »
Voilà comment on brûle ses frontières : sin on est pur c’est qu’au préalable nous nous sommes séparés de ce qui est impur.
Si nous séparons les choses (spirituelles, matérielles), c’est que notre esprit est divisé, c’est que nous voyons encore des choses impures dans nos vies.
Les frontières se reconnaissent par nos coutumes religieuses ; nos devoirs de croyants.
Celui qui ne met plus de frontière entre ses droits et ses devoirs est réellement libre. Il n’est plus à juger le bien, du mal dans sa vie, ou du vrai et du faux. Puisque tout se révèle alors naturellement. Sa nouvelle nature fait elle-même le trie.

C’est pourquoi, avec la liberté en Christ il n’y a plus de frontière : plus d’endroit spécial, plus d’heures, ni de jour destinées à l’avance pour le service divin.
Rappelons-nous que le tabernacle lui-même était au centre des tribus d’Israël ; l’arbre de la révélation au milieu du jardin d’Eden ; l’Arche de l’Alliance voyageait avec les Hébreux. Dieu n’a jamais été mis dans un  endroit extérieur.
Le christianisme a mis les églises au centre des villes et des villages, mais Jésus comme le Saint-Esprit l’a mis ailleurs, lui, au centre des maisons et des cœurs.
Le Saint-Esprit, à la dernière Eglise de l’Apocalypse, celle de Laodicée, frappe à la porte des maisons et des cœurs pour venir souper avec celui qui entendra.
C’est cette liberté-là que Christ souhaite rétablir dans son corps, pas une autre.

« vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné » disait Jésus. Ces paroles sont aussi les nôtres, à une seule condition : si nous n’avons plus de frontières.

La liberté en Christ, c’est faire les choses en Christ, c’est cela connaître Christ. Rien d’autres, ni personne ne peut remplacer ce rituel de se faire enseigner par le Père au moyen du Saint-Esprit ; Voilà le seul rituel qui existe pour un disciple !

Et puis, la liberté en Christ nous confirme notre héritage qui est celui du fils.
Nous, qui avons été comme le fils prodigue préférant les plaisirs de la chair à l’esprit de Dieu, au moment où nous revenons vers notre Père, nous recevons aussi son pardon et le même héritage que son fils unique Jésus-Christ.
Quel que soit notre parcours, si nous faisons ce que le Père nous enseigne, alors nous entrons dans la même promesse divine et l’héritage promis nous sera donné.
Arrêter sa course comme le dit Paul revient à se replacer dans la sécurité religieuse. Cette sécurité nous prive de l’héritage de la grâce.
Nous sommes alors victimes, mais victimes de nous-mêmes ; Car, c’est nous-mêmes qui nous coupons de cet héritage.
Nous le trouvons trop grand, trop imposant, trop difficile à gérer.
Imaginez que l’héritage corresponde à la grandeur de dix villes. Certains vont  rétorquer que c’est beaucoup trop qu’une toute petite ville leur suffira, voir même une simple maison.
Ils ne savent pas ce qu’ils demandent. Ils sont comme celui de la parabole des talents raconté par Jésus ; ils sont comme celui qui a reçu un talent et qui le cache parce qu’il ne veut pas l’utiliser, alors qu’il aurait pu le faire fructifier.
Quand j’entends des chrétiens me dire : « je ne désire pas grand-chose en Christ, un strapontin me suffira amplement ».
Ils rejettent tout simplement la Parole de Matthieu 25 :31
« Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire. "

Ce n’est pas un strapontin, c’est un trône qui est réservé aux fils de l’homme, aux disciples accomplis.
Donc, cette fausse humilité de vouloir les miettes dans le Royaume, les renvoi à leur manque de foi et d’amour.
Ils ne prennent pas conscience alors que : pratiquer de petits rites religieux qui leur suffit, cela révèle leur état d’esclave de la loi qui est je le répète aux antipodes de la liberté en Christ.

Ils sont ce que la parabole nomme : des « serviteurs méchants et paresseux ».
Méchants : car ils sont toujours à regarder ce que les autres ont, à épier ce qu’ils font, à les critiquer et à les calomnier.
Paresseux : car ils savent que la liberté en Christ peut leur ouvrir un ensemble de possible qui les mettraient trop à découvert, (plus de camouflage possible) car en fin de compte : ils n’aiment pas le service divin ; un service qui se fait bien souvent vers des gens peu recommandables, qui se fait sans retour, dans l’ombre, dans l’anonymat, cachés du plus grand nombre.
Et puis ils se disent que développer des talents, c’est être trop ambitieux.
Est-ce être ambitieux que de vouloir la liberté en Christ ?
Non, l’ambitieux c’est surtout de préférer un esclavage qui profite à ses propres intérêts, à des intérêts charnels, égoïstes en fin de compte.

La vraie ambition : c’est surtout vouloir être comme Christ ; l’inverse c’est devenir tiède et se contenter de la loi alors qu’on avait la grâce.
On va alors se cantonner à un héritage lié à la loi plutôt qu’à un héritage lié à la grâce. Or l’héritage de la loi ce n’est même pas un strapontin, c’est la mort (et pour ceux qui connaissent mes anciens messages) c’est la deuxième résurrection.
Alors faisons comme ce que nous montre l’épître de Jacques :
Regardons notre visage naturel dans le miroir, pour ne pas nous accommoder de nos fautes mais pour nous séparer de ce qui nous souille. Si nous persévérons dans ce bon comportement, nous vivrons cette loi parfaite, cette loi de liberté et nous serons heureux dans toutes nos activités.
Amen

dimanche 16 février 2020

JÉRICHO, UN MASSACRE ou UN LIEU PRÉPARÉ AU SALUT ?

317
Par Eric Ruiz

Je savais qu’avec un message sur les religions et en particulier le fait de comparer l’Islam, le Coran, avec le christianisme, la Bible cela allait provoquer des vagues d’incompréhension et plus encore de colères et d’indignation.

Les religions (les terminaisons en « isme ») durcissent la parole et mettent des liens aux croyants par leurs écrits (comme avec le Coran), elles leurs posent des verrous par leurs interprétations (comme avec la Bible ou la Thora) ou encore elles leurs fixent des étaux par leur vécus (avec une vie religieuse où il manque le pardon et la justice).

Mais, je l’ai déjà dit à plusieurs, le Saint-Esprit vient éclairer nos ténèbres pour que chacun se sépare de sa partie sombre qui reste en lui.
Plus les liens sont puissants, plus l’étau est serré, plus les verrous sont indestructibles, et plus la douleur est forte.
Alors : je vous en supplie, renoncez à votre colère, elle ne montre que votre rébellion contre Dieu !
Car ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai annoncé ces choses. Je sais que cela m’éloignera de certains d’entre vous, qui ne m’écouteront plus après, ou qui n’accorderont plus le même crédit à mes propos.
Mais je n’ai pas la vocation, la mission de plaire aux hommes et de faire des adeptes.

Je sais aussi que pour certains ce sera l’inverse : ils prendront conscience de l’aveuglement dans lequel ils vivaient et qu’ils pourront se séparer de ce qui les faisaient douter, et surtout de ce qui les oppressaient.
Car en fin de compte : c’est de l’oppression et de la crainte dont je parlais.
C’est de ces deux douleurs chroniques, avec lesquelles tellement de croyants vivent au quotidien.
Ils se sont habitués à cette souffrance, ils se sont résignés à ce qu’elle soit un compagnon de route de chaque jour. Et beaucoup n’ont pas mis de mots sur leur mal. Ils se sont, malgré eux, créés une image taillée (une idole) pour essayer d’exorciser leurs peurs, mais cela n’a pas fonctionné.
Il faut toucher la profondeur du problème, aller sous terre pour arracher la racine de la mauvaise herbe afin d’éviter qu’elle ne repousse.
Le Saint-Esprit ne fait heureusement pas les choses à moitié, et quand on appuie là où cela fait mal, ce sont les cris de douleurs qui se manifestent au travers de rejets, d’indignation ou par la colère.
La question, que chacun devrait se poser alors est :
« Suis-je prêt à vouloir aller extirper le mal dans les profondeurs de mon âme ? Ou préférais-je contenir la douleur que j’ai supporté jusqu’à aujourd’hui et qui me permets de rester néanmoins en paix avec mon entourage ? ».
Je disais, à l’un d’entre vous, que le fait qu’un musulman prenne conscience que malgré sa conversion à Christ, l’islam soit toujours présente dans son âme, eh bien que, c’est déjà voir la racine du mal.
La prière quotidienne, les efforts répétés ne suffisent pas le plus souvent à arracher le mal ; et nous savons que cette racine a commencé à disparaître lorsque la paix est venue remplacée la colère, lorsque la joie est venue remplacée la tristesse ; donc lorsque l’Esprit Saint a pris sa place.

Notre vraie nature doit se séparer à jamais de la religion qui est une subversion de la vérité.
Ce que nous avons nommé ou ce que nous nommons encore « Révélation » doit revenir à sa place : au feu de la destruction.

Alors je sais que cela est plus facile à dire qu’à faire.
Mais « l’humilité précède la gloire » et cette parole de Dieu fait toujours son effet un jour ou l’autre dans le cœur de ceux qui s’agenouillent.

Comme je le disais, le dieu de la guerre peut se révéler partout : dans toutes les religions comme dans toutes les Écritures proclamées« saintes » ; et surtout ce mauvais esprit va se renforcer là où vous trouvez de l’eau à votre moulin : en isolant les versets, en les faisant sortir de leur contexte ; car vous aurez des preuves de ce qui vous tient à cœur de voir.
Si je veux voir un dieu cruel qui massacre à tout va ses opposants, alors je le verrai dans la Bible et j’aurai des tas de versets en exemple.

Je vous donne un exemple de taille :
Josué et la conquête de Canaan (qui n’est d’ailleurs pas une conquête mais un héritage) ; Eh bien, l’héritage de Canaan a pour beaucoup été compris comme un massacre au « nom du Dieu cruel d’Israël ».
On y verrait la même stratégie impitoyable et d’extermination que celle du dieu de l’Egypte et des Pharaons.

Ma première Bible Segond avec les commentaires de  Scotfield attribue le thème principal du livre de Josué comme « la conquête de Canaan » (et il n’est pas le seul à voir les événements ainsi) ; Et le théologien n’hésite pas à justifier l’extermination des habitants de Jéricho par un peuple élu qui vient conquérir manu militari sa terre promise.
Alors oui… il y a une cruauté apparente si l’on ne prend en considération que ce verset : « Ils s'emparèrent de la ville, et ils dévouèrent par interdit, au fil de l'épée, tout ce qui était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu'aux bœufs, aux brebis et aux ânes. » (Josué 6-20-21)
Oui, là on peut se dire que la ville de Jéricho et ses habitants ont tous été massacrés au nom de Dieu.

Mais est-ce-la réalité des faits ?

Ce verset est-il révélateur des 5 chapitres précédents sur les circonstances de la traversée du Jourdain et de la prise de Jéricho ?

Non, absolument pas, car déjà ce n’est pas une conquête que Josué fait en venant s’établir à Canaan. C’est un héritage que Dieu lui donne ; un héritage qu’il vient prendre, mais dans des circonstances très (très) spéciales.
Dieu ne lui dit pas : « va et empare-toi de Canaan, gagne-le par la force » non, il lui dit : « entre dans le pays que je donne aux enfants d’Israël »

Josué ne vient pas en tyran et en roi conquérant, en faisant comme lui pense être le mieux, (par exemple : en tuant les opposants infidèles et en laissant la vie à ceux qui se convertissent à la religion des Israélites).
Ici, ce n’est pas de conversion, ni de conquête (je le répète) dont il est question, mais si vous avez bien lu les cinq premiers chapitre du livre de Josué, vous vous êtes sans doute rendu compte que c’est Dieu lui-même qui intervient par des prodiges et des intentions précises, voire même irréalistes.
Ces intentions, Dieu va les communiquer progressivement à Josué, successeur de Moïse, au moment voulu.
Josué ne savait pas à l’avance comment il entrerait en Canaan et ce qui se passerait une fois devant Jéricho.
Et en tous les cas ce n’était surtout pas un massacre à l’aveugle dont lui et son armée était vouée.
Il y avait (juste pour en faire état) des choses saintes dévouées par interdit (consacrées à Dieu, qu’il ne devait pas toucher)).
Et puis, avant d’amener ses troupes, Josué reçoit d’abord l’ordre d’envoyer des éclaireurs (messagers) dans le secret.
Car le but de Dieu est d’aller préparer un peuple, celui qui habite Jéricho.
Comment le sait-on ?
Car, devant Jéricho, un ange apparaît à Josué, lui demandant d’ôter ses chaussures car ce lieu est saint. Eh oui, là où Elohim combat, le lieu est saint.

Maintenant, comment préparer ce peuple?

En se révélant à lui par la crainte (mais pas la crainte de la mort, mais la crainte dans le sens d’un grand respect, d’une grande estime ou d’une reconnaissance infinie pour le Dieu d’Israël).

Est-ce par la pratique de rites qu’il va préparer ce peuple ?

Non, pas du tout.
Elohim ne veut pas les circoncire, il veut avant tout que leur racine soit profonde et c’est par leur renoncement, leur sacrifice que se fera la séparation ;

Et ce n’est pas un hasard si les messagers rencontrent en premier  dans Jéricho, la prostituée Rahab qui va les recevoir comme des anges, dans l’humilité, en les suppliant de l’épargner, elle, et toute sa famille.
Elle va cacher les messagers dans sa maison, puis les aider à fuir les soldats en les faisant descendre par la fenêtre, pour éviter qu’ils se fassent lyncher.
Elle avouera que la crainte de leur Dieu l’a saisi elle aussi : « L’Eternel je le sais vous a donné ce pays, la crainte que vous inspirez nous a saisi, et tous les habitants du pays tremble aussi ».

Vous voyez que Jéricho et la vallée de Canaan avait eu connaissance du Dieu d’Abraham qui délivre et qui donne héritage.
Cet héritage n’est pas seulement pour les gens de Josué, il sera pour Rahab aussi et pour ceux qui pensent et agiront comme elle.
Les risques qu’elle prend alors, les efforts qu’elle emploie pour protéger et sauver les deux messagers d’une mort certaine, vont lui être salutaire.
« La ville sera dévouée à l'Eternel par interdit, elle et tout ce qui s'y trouve; mais on laissera la vie à Rahab la prostituée et à tous ceux qui seront avec elle dans la maison, parce qu'elle a caché les messagers que nous avions envoyés. »
Dieu va préparer d’abord les israélites de l’autre côté de la frontière, en les faisant se sanctifier, puis en leur faisant franchir la rivière : le Jourdain, à sec, (comme Moïse l’a fait avec la mer rouge) afin que par ce prodige ils aient tous la crainte de Dieu ; puis en faisant circoncire ceux qui ne l’avaient pas été… et ce n’est pas fini… Dieu  n’oublie pas les Cananéens, ceux de Jéricho qu’il va préparer.
Et Elohim (comme à son habitude) ne vient pas rassembler un peuple par un roi, ou par un homme illustre, mais ici, par une femme et qui plus est : est une prostituée, une femme de mauvaise vie.
Alors, Certains sûrement vont se joindre à Rahab la prostituée, car sa maison, seule, sera épargnée.
Le signe de protection et de reconnaissance sera un cordon rouge qu’elle mettra à sa fenêtre comme un signe de son sacrifice (le sang, la couleur rouge, le sang de la circoncision, mais celle de son cœur).
Rappelez-vous l’alliance de Dieu est une alliance de sang, elle se fait au moyen du sacrifice. Le sacrifice des élus, c’est celui de l’agneau immolé.

Maintenant, observons bien les étapes liées à la préparation :

-Les rois des Amoréens, les rois des cananéens, ont commencé à avoir la crainte de l’Eternel, quand ils apprirent les prodiges que l’Eternel avait fait pour Israël, « ils perdirent courage et furent consternés, leur cœur se fondit » (Josué 5 :1) ;
-Certains de Jéricho auront la crainte de Dieu, rien qu’en voyant les murailles s’effondrer au son des trompettes.
D’autres au contraire s’endurciront davantage et prépareront leur propre perte et celle de leur famille en s’équipant pour le combat.

Ceux qui éprouvent de la crainte dans Jéricho vont d’abord pendant sept jours (les jours pendant lesquels les sept sacrificateurs sonnaient de la trompette en faisant 6 fois puis à la fin 7 fois le tour de la ville) avoir le temps de prendre conscience de leur état, de s’humilier en voyant l’armée de Josué défiler en criant derrière l’Arche de l’Alliance ; il vont avoir le temps de se souvenir de ce que l’Eternel a fait en les faisant sortir d’Egypte, puis en passant à sec dans le Jourdain ; et bien sûr ils auront le temps de se repentir (rappelez-vous les sept jours de repentance de Lévitique 12, les mêmes jours que pour une femme impure mettant un enfant mâle au monde, cet enfant ici : c’est la nouvelle nature, c’est l’homme nouveau qui renaît).

Le Dieu d’Israël, nous montre toujours comment s’établit son alliance (et c’est le même procédé que l’alliance faîte plus tard avec Jésus-Christ),
-Il n’arrive pas dans un lieu sans informer les habitants de son plan, en sonnant de la trompette ;
-Il n’intervient pas sans donner les moyens à tous de se préparer à la délivrance.
-Il laisse du temps, il attend que la crainte saisisse les uns et les autres.
-Il est rempli de compassion pour ceux qui ont un cœur brisé et humble.
Il l’a fait avec Ninive quand Jonas est venu avertir, que dans quarante jours Dieu viendrait détruire la ville. Jonas connaissait parfaitement les plans divins : le signal de la destruction fait appel à la repentance. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Et ce qui devait arriver arriva, il y eut de nombreuses conversion dans la grande cité de Babylone.

Croire alors, que seul Josué et les fils d’Israël sont seuls héritiers de la promesse, c’est encore restreindre considérablement Dieu et ses projets.
C’est oublier encore qu’il est celui qui greffe un autre bois au bois de Juda ; qui greffe un autre sarment au cep d’Israël. C’est oublié qu’il y a deux figuiers : Un figuier sec et un figuier fertile ; Et c’est mal connaître le caractère de notre Dieu qui se complaît dans le fait de sauver un misérable, un laissé pour compte, qui se complaît aussi à délivrer un prisonnier de ses chaines, un opprimé de ses oppresseurs. 
Dans le cadre de Jéricho, il y avait un bois à sauver, un bois à greffer sur le bois d’Israël.
Josué n’incarne pas seulement avec son nom : « l’Eternel est sauveur », c’est le plan du salut qui est dévoilé, ici avec lui. Et c’est en toute logique que l’entrée en Canaan va dévoiler comment et pour qui s’exerce le salut divin.

Car, du côté des enfants d’Israël, il y aura aussi, parmi eux un bois, qui sera émondé et mis au feu.
Parce qu’il n’y a rien d’automatique et de prédestiné dans le projet divin.

Dès le chapitre 7 du livre de Josué, le châtiment tombe. Il tombe sur Acan fils de Carmi, de la tribu de Juda qui s’empara de choses dévouées par interdit à Jéricho ; il s’est mis à voler, mentir et cacher de l’or et de l’argent consacrés à l’Eternel : Résultat : les enfants d’Israël s’enfuirent devant l’ennemi et beaucoup tombèrent dans un combat qu’ils auraient dû gagner haut la main.
Et ce n’est pas tout… on fit à Acan la même chose qu’aux habitants de Jéricho : Acan et toute sa famille, ses bœufs et ses ânes furent brûler et lapider (bref : massacré).
Je vous rappelle ce que j’avais écrit sur Moab qui est vis-à-vis de Jéricho, la première ville de Canaan, là où Moïse campa en vis-à-vis et y fit le dénombrement de son peuple et où coulaient d’abondantes eaux.

Moab comme Jéricho est sur la frontière ; et cette frontière (le nombre19) sert à séparer les justes des impies.

Dieu a envoyé souvent Moïse sur cette frontière pour juger son peuple.
Moïse y avait reçu l’ordre d’attribuer les terres et l’héritage pour chaque tribu.

Vous voyez, le temps du jugement venu, le trie se fait. ; Et il se fera de chaque côté de la frontière (d’un côté comme de l’autre).
Le prophète Jean Baptiste montrait lui aussi parfaitement cette justice, quand il répondit aux pharisiens : «  produisez donc des fruits dignes de repentance et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : nous avons Abraham pour père ».
C’est trop facile de dire : « ce qui nous sauve, c’est que nous avons tous pour père Abraham ! »
Rien ne se fait par une filiation généalogique ou religieuse, mais tout se fait par des actes dignes de repentance.

Alors c’est vrai : Jésus ne fait que rappeler ce qui s’est déjà passé à Jéricho : « il y a beaucoup d’appelés et peu d’élu ».
A Jéricho, une seule maison fut épargnée et le nombre de personnes qui vont s’y réfugier à la suite sans doute du témoignage de Rahab, la prostituée, n’est pas un nombre impressionnant.
Mais il faut le surligner au trait rouge : Rahab a été la seule personne rassembleuse à Jéricho, la seule à exercer un ministère d’évangéliste (Elohim se choisit toujours une personne, et c’est toujours une voix d’archange qui rassemble les élus)  ; Rahab était la seule voix d’archange, la seule à avoir les épaules assez larges pour accueillir les élus chez elle. « Large » c’est ce que signifie son nom, mais c’est aussi pour montrer que sa force morale, son courage aussi était particulièrement large et imposant pour pouvoir endurer toutes les difficultés liées à sa position sociale et à son amour pour le Dieu d’Israël (tout allait contre elle).
A cause d’elle, Josué a été contraint d’enlever ses chaussures, car il entrait sur une terre sainte.

Pourquoi à cause d’elle ?
Parce que d’abord la prise de l’héritage de Canaan ne commence pas dans la cruauté et la barbarie, (ça c’est l’apparence) mais en premier dans la justice et…aussi l’amour.
Oui vous avez bien entendu : l’amour,
Rahab la cananéenne incarne l’alliance de Dieu avec les hommes, car elle fera bientôt alliance avec Salmon un Judaïte et ils auront un fils Boaz qui sera ni plus ni moins que le grand père du roi David (Matthieu 1 :5 Généalogie de Jésus-Christ :« Salmon engendra Boaz de Rahab ».

Elohim rassemble ses familles ; et en Jéricho, il y a avait la famille du fils de Dieu : Jésus-Christ. (encore un clin d’œil divin, car aujourd’hui nous somme le 16 février : 16, c’est le nombre des familles rassemblées)

Alors ne soyons pas obnubilés par le sang répandu après la chute des murailles de Jéricho.
L’odeur de mort qui s’est répandue là-bas, n’est pas la faute d’un dieu cruel, mais bien d’un peuple rebelle, endurci, qui a fait un choix terrible en préférant son plaisir plus que Dieu et donc qui a préféré la guerre à la paix, la mort à la vie.

Aujourd’hui, ne croyez pas que le jugement de Jéricho soit dépassé et du passé.
Nous sommes sur la même frontière du jugement. Les mêmes justes et les mêmes faux justes ou impies sont et seront dénoncés, dévoilés et pour finir trier comme on sépare le bon grain de l’ivraie.
Notre Dieu, nous dit simplement comme à Josué : « fortifie-toi et prends courage en agissant fidèlement selon la loi. »
Amen.

dimanche 9 février 2020

JÉSUS, ALLAH, JÉHOVAH NE SONT-ILS PAS UN ? LE CORAN, LES ÉVANGILES, LA THORA SE REJOIGNENT-ILS ?

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Par Eric Ruiz

Souvent on a tendance à dire que les mots ne sont pas révélateurs de la vérité.
C’est vrai en parti, mais en parti seulement, car on ne peut pas dire, par exemple, que même si nous l’exprimons différemment, nous avons tous le même Dieu.

Souvent on fait l’amalgame avec les religions monothéistes entre elles : en disant : en fait, elles ont le même Dieu. Les musulmans, les chrétiens, les juifs, ils ont tous le même Dieu.  
Derrière les noms de Jésus, Allah, Jéhovah, n’est-ce pas la même entité spirituelle, non ?

Eh bien pas du tout.

Disons-le tout de suite : Le dieu de l’Islam, n’est pas un dieu de paix, c’est un dieu de colère qui aime la guerre.
Pour exemple, la sourate 5 verset 33 dit : « il y a une récompense pour ceux qui font la guerre contre Allah et son messager…c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leur main ou leur jambe opposées ou qu’ils soient expulsés du pays. ».

Le Coran montre Allah le très haut, l’unique, le souverain qui aime être adoré lui-seul ; il est d’une pureté inégaléé et inégalable ; il est « audient omniscient », parce qu’il sait tout et voit tout ;mais le hic et qu’il ne partage pas sa gloire avec l’homme, car c’est lui et lui seul la gloire. il n’a aucun fils incarné ou aucun fils à préparer («  il est trop glorieux pour avoir un enfant » sourate 4 verset 171) ; ce qui signifie qu’il ne permettra à aucun homme de pouvoir l’égalé ; et il est par-dessus tout : dur et intransigeant avec les infidèles et les mécréants.
On observe souvent à la fin des versets (comme pour rassurer un peu le lecteur) : « Allah est Pardonneur et Miséricordieux ».

Mais, où se trouvent la miséricorde, le pardon, la grâce divine ?

Pour les mécréants : « Allah leur montrera leurs actions source de remords pour eux, mais ils ne pourront pas sortir du feu »( sourate 2 verset 167).
Le salut d’Allah est pour ceux qui le méritent par leurs actes et leurs rites ; et pour les autres , c’est le feu (l’enfer) qui brûle éternellement. « Allah est dur en châtiment ! » (Verset 165) dur en punition (verset 196) dur avec les mécréants
Donc beaucoup de ceux qui aiment l’islam sont inflexibles, ils aiment, la dureté, l’intolérance l’intransigeance, bref la guerre.
En tous les cas c’est ce que nous montre le Coran, qui n’est pas implicite (il n’y a pas de paraboles ou de récit voilé où l’interprétation est difficile, mais c’est une succession de lois, de préceptes, c’est un ensemble d’écrits juridiques comme un code civil ou un code militaire)

 Eh bien le Coran va dans le sens du talion (œil pour œil) et même parfois bien au-delà : «  s’ils vous combattent tuez-les ! telle est la rétribution des mécréants » (verset 191).

L’amour du prochain est moins mis en avant que la rétribution, la réprimande, le châtiment des actes de chacun.

« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent », donner son manteau à celui qui le réclame, tendre l’autre joue…Mais ces actes qui mettent un comble à l’amour ne figurent pas dans les écrits coraniques qui vont plutôt dans un sens opposé et radical.

Vous me direz à raison : qu’il y a des islamistes modérés, qui aiment de la sorte en faisant du bien à ceux qui les méprisent ou les maltraitent.
Oui, parce qu’ils ne sont pas islamistes dans l’âme.
Ils ont décidés de ne pas s’opposer, de ne pas faire la guerre à la doctrine de guerre.
Ils aiment leurs ancêtres et veulent conserver la culture qui émane de l’Islam.
Mais (il faut le dire aussi) beaucoup ont peur de quitter cette religion. Peur des représailles, peur des conséquences,
La sourate 3 verset 85 dit : « Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agréé. Et il sera dans l’au-delà parmi les perdants » ;

« Craignez Allah ! »
Ce commandement revient sans cesse dans le Coran (« craignez-moi si vous êtes croyants » dit un verset). Pourquoi une telle menace, un tel appel à la crainte, alors que la Bible emploi ce mot plutôt dans le sens inverse « ne craignez pas » ? ou alors en montrant que la crainte vient naturellement avec l’Esprit : « ils furent saisis de crainte »?
La crainte donnée comme un ordre, fait se dresser une haute muraille religieuse et la captivité est une de ses principales forces.

Attention, je ne suis pas en train de faire un procès aux musulmans, mais en train de faire comme avec le christianisme ou le judaïsme : de relever, de mettre la lumière (Apokalopsis en grec : l’apocalypse) sur ce qui est vrai comme sur ce qui est faux.

Le chrétien, comme celui qui met sa foi dans la Thora et qui ne s’est pas converti et reconverti, deviendra inévitablement un islamiste dans l’âme, simplement parce que toute religion prône la crainte, qu’elle est rigide, intransigeante et qu’elle pousse au sectarisme et à la destruction.

Quand je vois la relation qu’ont des chrétiens avec Jésus, la relation qu’ont des juifs avec le Dieu d’Israël et des musulmans avec Allah, c’est le même dieu qu’ils invoquent et vers qui, ils se soumettent dans la crainte et la rigidité des préceptes stricts, appliqués point par point.
Ils sont si scrupuleux, si pointilleux, à la virgule, à la lettre près.

Ce qui passe en premier, c’est alors, l’obéissance stricte aux textes saints, l’obéissance à un ensemble de rites et de lois.
Le Coran veut dire « La récitation ». Des musulmans récitent des sourates en prières à heures fixes, comme des catholiques récitent des chapelets entier de prières, comme aussi des protestants récitent des versets bibliques… ne croient-ils pas tous dans le même rite : la récitation ?
La parole récitée posséderait alors un pouvoir inégalé.
Réciter inlassablement des paroles enivre l’esprit, cela fait tourner la tête et donne l’impression d’être rempli de mots saints ; cela donne l’apparence d’une sainteté plus grande.
Mais aussi cela donne l’impression que tout est prévu d’avance, alors que la vie avec Dieu est tout simplement l’inverse : une aventure au quotidien où justement, l’Esprit saint s’invite au moment où l’on ne l’attend pas forcément.
Mais cela prouve une chose :
Que ceux qui récitent ont peur d’être autre chose que des serviteurs d’un dieu inaccessible et c’est pourquoi ils  le resteront (serviteur). Ils n’auront jamais d’autre statut que celui de serviteur car ils auront toujours peur d’échapper au pardon de Dieu. Réciter par cœur, revient alors à se rassurer sans cesse. C’est une échappatoire tout simplement à la liberté en Christ.

Le Coran dévoile par conséquent cette  relation dominant-dominé : maître-serviteur par un constant monologue de Dieu envers l’homme. Ce monologue est exactement le même par celui aussi qui lit sa Bible avec des yeux légalistes : il ne voit pas un Dieu incarné, qui vit et se plait au milieu des hommes régénérés, mais un Dieu séparé de sa création, qui l’oblige d’une certaine manière à rentrer dans une histoire où tout est établi à l’avance, une histoire immuable où les jours de chacun sont prédestinés.

De plus, la vie de ses croyants-là et une lutte incessante. Ils luttent contre des adversaires, ils luttent contre un monde hostile et injuste envers eux, ils luttent tous, contre leurs mauvais instincts, sans jamais pouvoir s’en séparer.
ils veulent à force d’efforts revenir en arrière, à leur nature ancienne, mais ils devraient plutôt changer fondamentalement de nature (mais sans la conversion et la repentance, c’est impossible !).

Donc, dans ce sens pragmatique : toutes les religions se valent, car il y a beaucoup d’islamistes et très peu de vrais croyants dans toutes les religions.
Tout ce qui est « isme » renvoie à la subversion de la révélation, à la crainte, à la violence et pour finir à la guerre.
C’est pourquoi un musulman qui se converti au christianisme peut toujours rester musulman ; il n’a pas de gros efforts à faire, il a simplement à changer de livre (passer du Coran à la Bible, quoique la Thora et les Évangiles ne sont pas des écrits interdits…Allah les aurait lui-même envoyé, Sourate 3 verset 3). Mais celui qui a changé de lecture n’a pas changé de Dieu, s’il est toujours aussi légaliste et méchant.
Alors oui, vous aurez sans doute compris que les assemblées chrétiennes engendrent de nouveaux convertis….à l’islam ; elles engendrent le même monstre terrifiant légaliste et méchant.

Pourtant, dans la Bible, Le Dieu d’Abraham, le Dieu de Jacob montre dès le début un caractère bien opposé. Il n’est pas belliqueux, lui.
Il se présente comme un Dieu de paix : Le schilo
Genèse 49 :10 Jacob vient bénir ses fils et prophétiser sur Juda de la manière suivante :
« Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, Ni le bâton souverain d'entre ses pieds, Jusqu'à ce que vienne le Schilo, Et que les peuples lui obéissent. »

Le fils de l’homme, le fils de Dieu, le prophète providentiel, c’est le schilo  C’est un mot hébreu qui signifie : le pacifique, Le tranquille, le repos.
Ici les peuples ne vont pas lui obéir par la peur ou par une soumission forcée, ce n’est pas un guerrier comme Mahomet qui vient établir son royaume, mais l’obéissance se fait par l’état de paix qu’il procure : le schilo.
Et le son de la voix de Dieu ne se fait pas dans un bruit de tonnerre, mais dans un doux murmure, comme avec le prophète Elie.

Donc le vrai croyant ne cherchera pas à savoir qui a raison dans les religions…Est-ce le dieu des chrétiens ou celui des musulmans ou encore celui des juifs ?
Non, il cherchera le seul et unique Dieu de paix et d’amour ; ce dont il a besoin au plus profond de lui.

Quand on a soif, on cherche de l’eau, pas de la nourriture.
Donc un assoiffé ne pourra ni se contenter de la nourriture du judaïsme, ni de celle du christianisme, ni de celle de l’islam car c’est le même dieu, elle n’étanchera pas sa soif.
La femme de Samarie, elle qui n’était pas juive, en venant boire à la source de Jésus ne venait pas embrasser une nouvelle religion. Jésus lui dit : « les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; ».
Voilà l’eau véritable qui seule désaltère définitivement: elle ne provient pas de la lettre, mais de l’esprit et de ceux qui préfèrent la vérité au mensonge, et donc qui ont choisi de se débarrasser du mensonge qu’ils abritaient eux-mêmes.

Maintenant, la Bible nous met en garde contre l’autre dieu, celui qui ne procure ni paix, ni tranquillité et qui oppresse et détruit :

Ce dieu de la colère va dès le début être congédié et séparé de l’assemblée des justes :
« Maudite soit leur colère, car elle est violente, et leur fureur, car elle est cruelle! Je les séparerai dans Jacob, et je les disperserai dans Israël….Que mon esprit ne s'unisse point à leur assemblée! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes… » (Genèse 49 :6-7).
Ici on ne s’adresse pas à des Égyptiens, c’est Jacob qui donne une prophétie pour ses fils et ici c’est pour Siméon et Lévi. «  leurs glaives sont devenus des instruments de violence ».
Le jugement est dur pour ceux qui ont le cœur dur !
La terreur, en fait, s’établit contre ceux qui courbent le dos devant ce dieu colérique qui est annoncé dès la Genèse, au sein même des 12 fils d’Israël.
La Bible ne montre pas une justice par les armes mais une justice faite par la paix.
Les âmes sont gagnées par l’amour, un amour empreint de force par le sacrifice et non par la crainte. Le véritable amour, bannit la crainte.

La colère, quant à elle : c’est la puissance de la première corne de la bête de l’Apocalypse.
Cette corne se caractérise par l’esprit d’Egypte. L’hébreu emploie "mitsrayim" signifiant double oppresseur.
Pharaon avait cet esprit doublement oppresseur en s’opposant à Moïse.
-La première oppression est la captivité.
C’est cet esprit qui crée l’esclavage, la colonisation, qui asservit les autres. L’histoire des nations et des religions abondent de récits qui vont dans ce sens.
-La deuxième oppression provient de l’arrogance qui finit inévitablement dans la guerre. L’arme est un glaive qui sert à exercer la domination et la vengeance, elle sert à étendre son territoire.
Lorsqu’on se réfugie en Egypte, on met sa « confiance dans les chars et les cavaliers », nous dit le deuxième livre des rois chapitre 18 verset 24.

Notre époque, mais aussi toute l’histoire des nations est flagrante de cette confiance émise dans le Dieu de la guerre.
Les chars et les cavaliers islamistes sévissent sur toute la surface de la planète ; pas seulement par « le djihad »  mais aussi par une autre forme de djihad, dans les assemblées chrétiennes qui aboutit à la guerre et à la destruction des lieux de culte.
Pareil, l’histoire des croisades ont révélées des esprits cruels et meurtriers dans tous les groupes, parmi toutes les nations (pas seulement chez les chefs musulmans ou les chez les croisés, mais aussi chez les petites gens, eux aussi remplis de haine et de vengeance) ;
De même l’empereur Constantin très catholique (soi-disant converti à la suite d’une vision de la croix de Christ dans le ciel) ne l’empêchait pas d’être un chef militaire cruel et meurtrier au point de tuer son beau-père.
Cet esprit mauvais s’associe à une autre corne de la bête : Balaam (prophète cherchant à égarer les israélites qui avaient suivi Moise) et qui signifie : « destruction du temple ».

(Juste une aparté pour revenir sur la prophétie d’Esaïe 30 :3
« La protection de Pharaon sera pour vous une honte, Et l'abri sous l'ombre de l'Egypte une ignominie. ».
Le déshonneur et la honte sont pour ceux qui viennent détruire et déporter des innocents, mais aussi ceux qui se sont mis sous la protection de ces meurtriers. Appartenir au groupe ou à la religion de ceux qui détruisent produit ce sentiment d’amertume, quel que soit la religion : musulmans, Juifs ou chrétiens.

Le Dieu biblique, quant à lui, n’incite pas au crime, ni à la violence proportionnée.
L’Evangile de Jésus-Christ n’est pas fondamentalement nouveau par rapport à celui de Moïse.
La circoncision de cœur, l’amour profond, le pardon est toujours ce qui va départager, diviser et séparer les personnes, les familles et les peuples.
Mais il n’y a jamais, pour personne, de condamnation définitive.
Salomon roi d’Israël, désobéit, se prend pour Dieu lui-même, sa sagesse, son or, sa réputation lui monte à la tête. C’est son Royaume, après lui, qui sera divisé ; lui tombe dans la dépression, mais il n’est pas détruit. Il est enterré aux côtés de ses ancêtres.
Car ce n’est pas l’homme qui a la possibilité de revenir vers Dieu, mais c’est Dieu lui-même qui a toujours décidé de revenir vers les hommes.

« Je ne veux pas contester à toujours, ni garder une éternelle colère, quand devant moi tombent en défaillance les esprits, les âmes que j'ai faites » (Esaïe 57 :16).
« Dieu ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours; » Psaumes 103 :9

Voilà ce que Dieu demande à tous en contrepartie :

« Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l'Eternel, ton Dieu, Que tu as dirigé çà et là tes pas vers les dieux étrangers, Sous tout arbre vert, Et que tu n'as pas écouté ma voix, dit l'Eternel. »(Jérémie 3 :13).

 Donc le Dieu de la Bible est compatissant, lent à la colère et pour finir libertaire ; il délie les liens, il fait grâce aux opprimés, il ne se détourne pas de celui qui crie à lui, et il adopte des fils en les baptisant de son esprit.
Quel grand écart comparé au dieu de l’Islam qui est très possessif, arrogant et intransigeant… et disons-le : extrêmement oppresseur comme l’Egypte.

Le prophète Jérémie avertit les croyants en leur interdisant d’aller en Egypte pour y demeurer.
Pourquoi ?
Des juifs se convertiraient-ils à l’Islam ?

Non, l’aveuglement va dans les choses profondes de la foi.
Se mettre en colère, rentrer en guerre contre les autres, les rendre captifs de ses passions, leur faire craindre ses réactions et ses propres idées, c’est cela être un Pharaon et forcer l’autre à rentrer en Egypte.
Instaurer une théocratie par la force, la cruauté en s’emparant de tous les pouvoirs (religieux, politique et juridique) c’est utiliser une force de dissuasion illicite que l’on retrouve partout ( dans les assemblées chrétiennes comme dans les synagogues ou les mosquées).

Les démons ont ce pouvoir lié à la colère. Daimon est une construction de deux mots grecs : « Daio »  qui signifie feu et de « Haima » qui signifie sang. Les démons c’est le feu dans le sang.
Lorsque nous prenons l’expression pour identifier un caractère : nous disons parfois c’est un sanguin.
Un « sanguin », c’est un colérique, une personne qui a le feu dans sang, qui part au quart de tour, qui s’emporte rapidement et devient violent.
Voilà comment peux s’exprimer le Pharaon qui est en nous si nous le laissons prendre place.

Le Coran est un autre évangile ; un évangile de guerre, il met en scène l’histoire biblique mais en retire l’essentiel : le sacrifice de Issa , (Jésus) et sa fonction de Fils né du Père pour accomplir la purification et le rachat dont chaque être humain a besoin.

La Thora n’est pas un ensemble de livres contradictoire, mais tout comme les Evangiles, si le cœur est mal disposé on y verra la même chose que dans les écrits du Coran.

Que recherchez-vous en Dieu ? Un esprit de guerre ou un esprit de paix ?

Si c’est celui de la guerre n’importe quelle religion vous l’apportera. Si c’est la paix : un seul et unique Dieu vous comblera : le Saint-Esprit.

Il s’agit par conséquent de ne pas montrer encore une fois un ennemi hors de soi mais un ennemi en soi, celui de « l’esprit de l’Egypte ».
C’est cet esprit mauvais et puissant qui vit dans le croyant sûr de sa voie, qui craint et se fait craindre et qui est intransigeant, violent (pas forcément en acte mais en tous les cas en paroles) vis-à-vis des incroyants ou de ceux qui ne croient pas comme lui.

Voilà le démon, voilà l’esprit mauvais qu’il faut chasser.
Si ce démon vit en vous, priez jeûner et éloigner-vous de toute violence, et de tout jugement sur les autres.
Amen