dimanche 25 décembre 2022

LA RACE DE DIEU ET CELLE DU DIABLE (la fausse doctrine sur le blé et l’ivraie)

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Par Eric Ruiz


Voilà mon dernier message de l’année, et il est fait dans le but que nous ne nous laissions plus dominer par l’être animal qui est en nous, mais par la nouvelle nature de Christ.

Alors premièrement, J’insiste sur le fait que chercher le chainon manquant entre l’animal et l’homme est une perte de temps et même plus un égarement. Il n’y a jamais eu évolution entre le singe par exemple et l’homme. Dieu a créé distinctement les animaux et les humains. 

Le premier livre de la Bible montre qu’il y a bien deux créations distinctes.

Pour les animaux, il les a créés le 5ème jour, en les rendant fécond selon leur espèce. Les humains, quant à eux, ont été faits à son image, à sa ressemblance (par la parole) le 6ème jour et il leur a donné la fonction de dominer sur le genre animal. Dieu a marqué les temps (5ème, 6ème  jour) pour bien séparer les différents éléments de sa création.

De même, dans le genre humain, il n’a pas fait de catégorie ou de sous genre.

«26Et il a fait d'un seul sang tout le genre humain, pour habiter sur toute l'étendue de la terre » (Actes 17 :26 Bible Martin).

Ici, Paul se trouve devant les Athéniens, il leur affirme qu’il n’y a pas deux sortes de sang, comme un sang humain qui serait mêlé avec un sang animal ou alors, des races d’humains différents avec un sang pur d’un côté et impur de l’autre, non un seul sang pour tous.

Malachie 2 :10 « N'avons-nous pas tous un seul père? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés? ».

Le prophète d’Israël dit cela à un peuple qui s’est égaré, qui n’a pas gardé ses voies, parce qu’il a profané ce qui est sacré. Ils n’ont pas comme père le diable au sens génétique. Ils ne sont pas reconnaissables à leur couleur de peau ou par un autre signe distinctif.

Au verset 9, Malachie leur dit (voilà le signe de reconnaissance) :

Qu’ils interprètent la loi parce qu’ils jugent à l’apparence des personnes.

Dieu rétablit la vérité. Et je le dis sans rien cacher, mais il y avait encore de l’ivraie dans certains de mes messages passés, là où j’y évoquais une semence du serpent.

Il ne peut y avoir une race de serpent même si Jésus traite certains de « race  de vipères ». Il fait appel, à ce moment-là, au caractère animal et non à un genre ou à une race hybride qui aurait échappé à la création d’Élohim.

Ève, et Adam, n’ont pas dans les faits dominé l’animal (comme leur fonction l’exigeait) mais ils se sont laissés dominer par lui.

Dans Matthieu chapitre 13, Jésus-Christ parle en parabole. Parce qu’il sait qu’il y aura de multiples interprétations d’elles et que les mystères du royaume ne seront donnés qu’à ses disciples et pas aux autres.

Au verset 13, il dit : « C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent. »

Les paraboles du semeur sont au nombre de 7 dans l’Évangile de Matthieu chapitre 13. Mais intéressons-nous à la parabole de l’ivraie du champ.

 Dieu l’avait dit par Jésus-Christ, le diable a semé de l’ivraie parmi le blé. L’ivraie n’est pas une race mais elle est une fausse parole, une fausse connaissance provenant des fils du malin.

« Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. »

Quand les croyants ne sont plus éveillés, quand ils ne sont plus vigilant sur le mal, puisqu’ils suivent alors un faux père (le diable) de faux dieux, alors ces mauvais esprits inspirent à de paroles fausses ; ils sèment de l’ivraie ;

Dieu, le maitre de maison laisse croitre ensemble les bonnes et les mauvaises paroles. Puis à un moment choisi par lui seul, il commande d’arracher l’ivraie, la fausse parole et ceux qui la profère et d’amasser la bonne parole parmi ceux qui la répande, dans son grenier. C’est ce que Dieu fait en arrachant toute cette fausse parole liée à la prédestination de la race du mal ; à ce genre animal qu’il laisserait caché parmi les humains.

Le royaume des cieux est ainsi fait, il laisse tout pousser en même temps. Puis le Saint-Esprit fait son œuvre parmi les croyants.

Il n’y a jamais eu une race du mal créée à partir d’une semence du diable puisque TOUT vient de Dieu.

Il y a simplement eu corruption de la vérité.

Genèse 4 :1 « Adam connut Ève, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit: J'ai formé un homme avec l'aide de l'Éternel. ».

Pourquoi Ève dit-elle : « avec l’aide de l’Éternel » ?

D’abord, je crois que les anges de Dieu nous permettent d’arracher cette ivraie. Car c’est bien le fils de l’homme qui enverra ses anges pour  arracher l’ivraie (Matthieu 13 :41)

Cette ivraie, est formée par cette croyance, qu’on m’avait enseignée jadis et qui doit mourir aujourd’hui : Ève mentirait  en disant « avec l’aide l’Éternel » ?

Non, Ève ne ment point. Elle n’a pas formé un homme avec l’aide du serpent ; Admettons qu’elle ait eu un rapport avec le serpent (ce qui n’est pas une déduction vérifiable), son fils ainé Caïn ne provient pas du serpent.

Genèse 3 :1 : « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits ». Le serpent était déjà issu de l’espèce animale.

Mais le serpent parlait. Était-il alors semblable à Dieu et à l’homme par la parole ? Je pose la même question concernant l’âne qui a stoppé le prophète Balaam sur sa route ?

« L'Éternel ouvrit la bouche de l'ânesse, et elle dit à Balaam: Que t'ai-je fait, pour que tu m'aies frappée déjà trois fois? ».

L’animal quand il parle exerce un prodige. C’est une fonction exceptionnelle, pour un moment exceptionnel.

De même, le serpent qui ne rampait pas au départ se tenait-il debout comme un homme, au point même de se confondre avec lui ?

On ne le dit pas… cela n’est pas mentionné, parce que cela n’est pas important. Mais ce qui est primordial, c’est qu’il soit le plus rusé des animaux des champs. C’est sa ruse et non son aspect physique qui a séduit Ève.

Par conséquent, restons à l’essentiel sans vouloir extrapoler outre mesure.

Alors, Caïn, c’est vrai est associé au malin dans 1Jean 3 :12 « Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère… »...

Mais c’est dans le sens spirituel, que l’association est faite ; d’ailleurs Jean insiste ensuite sur les œuvres de Caïn et non sur son éventuel prédestination «… parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes. ».

Jean insiste aussi sur la justice comme moyen de reconnaissance entre d’un côté les enfants de Dieu et de l’autre, ceux du diable qui représentent tous ceux qui n’aiment pas leur frère.

1 Jean 3 :10 :« C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, ni celui qui n'aime pas son frère ».

Les actes trahissent nos convictions, ce à qui on croit ; ils montrent notre vrai père spirituel.

Jean n’évoque pas des enfants du diable avec une tête de serpent, ou une autre peau plus dure et épaisse comme ce reptile.

Car dans les faits, aucune semence animale ne peut être fécondée par un ovule humain.

Il y a incompatibilité, inimitié entre les deux génétiques.

Aucune malédiction, ou aucun mauvais sort ne peut créer de loup garou, par exemple ; tout comme l’éléphant antilope n’existe pas.

Alors bien-sûr qu’il existe des exceptions chez les animaux où l’on assiste à des croisements hybride. Si l’âne se croise avec la jugement, ils donneront naissance à un animal hybride comme le baudet ou la mule, mais qui ne pourra plus se reproduire ensuite. 

Car Genèse 1 le dit : ils sont féconds selon leur espèce.

Les rares cas ou les cas insolites de croisement d’espèces différentes ne peuvent se reproduire une nouvelle fois.

Beaucoup de croyances montrant des créatures mi humaine, mi animale sont des fantasmes ou des hallucinations provoqués par des peurs, ou des produits hallucinogènes ; et tout cela entretenues collectivement par des légendes, mais qui n’ont aucun fondement dans la réalité.

Tout comme les visions de l’apôtre Jean dans l’Apocalypse sont des symboles à interpréter par l’Esprit saint.

Il y a, c’est vrai des monstres, qui sont le plus souvent des « accidents » génétiques, ou aussi des accidents chirurgicaux.

Revenons à Ève, la mère de tous les vivants. « J'ai formé un homme avec l'aide de l'Éternel »

Ce que dit Ève doit être pris comme un témoignage, parce qu’elle connait et reconnait maintenant l’aide de Dieu. Elle reconnait que c’est lui qui choisit celui qui nait ou pas de chair, sur cette terre ; Mais aussi, ses mots montrent la dépendance qu’elle a maintenant vis-à-vis du Seigneur et aussi sa repentance.

Ève s’est repentie d’avoir désobéit au commandement de Dieu. Et elle affirme sa volonté de s’unir avec Dieu, elle ne veut plus faire sans son aide.

La semence du serpent existe bien mais elle n’est que spirituelle.

J’avais exprimé cette idée dans le message « enfants du diable ou enfants de Dieu ? » le 28 avril 2019.

Et je rajoute aujourd’hui que chaque humain l’a reçu, puisque la désobéissance est inscrite dans la « nature humaine ».

Aussi nous avons en chacun de nous le mal en tant que semence. L’ivraie a été semée dans nos cœurs. La séduction, la domination est ce venin provenant du serpent qui mord le talon de la femme. C’est ce venin qui pousse la femme comme l’homme à réagir charnellement, comme le ferait un animal blessé.

L’apôtre Paul avait, avant sa conversion, toujours ce combat entre le bien et le mal. Il en en parle ainsi dans l’épitre aux Romains :

« Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. 18Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. 19Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. 20Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. ».

Ainsi c’est à nous d’empêcher le mal de croitre. Mais aussi c’est à nous de compter sur notre Dieu pour nous révéler en son temps la bonne semence qu’il a mise. La chair doit diminuer pour que grandisse le blé, la semence divine. Notre comportement, nos paroles doivent révéler que nous sommes bien devenus enfants de Dieu car nous sommes passés de la mort à la vie en naissant d’en haut.

Une chose est sûre, si le diable aurait véritablement semé une nouvelle race, le racisme ne serait pas un délit, il serait légitime, il serait bon. Et cela laisserait planer l’idée qu’il existe une race qui ne pourra jamais obtenir de rédemption venant de Dieu.

Les enfants de Caïn seraient par définition exclus définitivement du plan de rédemption de Jésus-Christ.

Alors à vos généalogies pour trouver les races déchues et à vos épées pour les combattre.

Non, cette quête et ce combat sont obsolètes. Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang.

Les croyants qui s’obstinent à semer de l’ivraie et à la faire croitre témoignent de qui ils veulent provenir.

Le champ de nos idées, de nos croyances a été infecté et Dieu a laissé croitre les fausses paroles, qui entrainent des scandales dans le but de montrer l’attachement de la personne au mal.

Mais, les anges par le Saint esprit, viennent arracher ce qui a poussé et qui ne venait pas de lui.

Matthieu 13 :41« Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité (et ceux qui sont les propagateurs des scandales): ».

Les scandales : ce sont « toute personne ou chose par laquelle quelqu’un est amené dans l’erreur ou le péché ».

Et ce n’est pas un hasard non plus si cette parabole sur le blé et l’ivraie a donné tellement d’arguments aux défenseurs de la doctrine de « la race du Diable ».

On a entendu dire que l’ivraie qui a été semé par le diable ce sont ses propres fils qui sont sortis de lui, de sa matrice. On a attribué au diable la puissance de pouvoir créer comme Dieu. Alors qu’il n’a le pouvoir que de semer de mauvaises pensées, de faire croire à une toute puissance humaine ou de pousser au crime celles et ceux qui aiment le mal.

Non, la race de Dieu a été semée sur la terre et c’est elle que les anges amassent dans les greniers.

Au final nous le savons, l’ivraie n’existera plus, elle sera brulée. Elle aura servi à protéger le blé, à le faire croitre. Et c’est pourquoi Dieu laisse le mal pousser avec le bien, comme il laisse les démons lutter contre le Saint-Esprit.

Le but étant que « les justes resplendissent comme le soleil dans le royaume de leur Père ». En d’autres termes que ceux qui auront persévérés dans la parole (le blé) soient sanctifiés par elle et avec elle.

Pour finir je dirai que ce message est capital, pourquoi ?

Parce que tant que nous aurons des idées de destruction, d’une race, d’un peuple maudit qui n’appartient pas à Dieu, qui n’est pas de notre nature…nous serons envahis par l’ivraie.

Nous sommes, si nous nous considérons « enfants de Dieu », amenés à répandre la bonne nouvelle en montrant le blé et en laissant les anges arrachés l’ivraie, en premier dans nos vies.

Dans les faits, ne nous laissons plus dominer par l’être animal qui est en nous mais par la nouvelle nature de Christ.

Amen

dimanche 18 décembre 2022

LA VERITE SUR L’OFFRANDE D’ABEL

 464

Par Eric Ruiz

 

Il y a des versets bibliques qu’on lit sans que notre attention soit captée, alors qu’ils contiennent des indices qui nous servent à comprendre les intentions divines. Genèse 3 :21 fait partie de cette catégorie-là…C’est dans le non-dit, dans les actes que vient se dessiner une loi de Dieu.

« L'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. »

Il y a beaucoup d’interprétations différentes sur le sens de ce verset.  De quelle peau s’agissait-il ?

Certains vont très loin, ils parlent d’une nouvelle peau qui n’existait pas avant. Mais la peau n’est pas un habit, elle est beaucoup plus qu’une simple protection. Elle est indispensable au corps en lui permettant de respirer, d’éliminer les toxines ou encore en fournissant des vitamines et des défenses immunitaires. La peau fait partie des fonctions vitales.

Et puis, ceux qui pensent à une autre création sont poursuivis par leurs pensées surnaturelles. Le premier Adam n’a jamais été conçu meilleur que nous et sans péché. Il n’est pas Jésus-Christ le fils unique. Par conséquent son habit de peau n’est ni une malédiction ou une transformation de l’homme après la chute, ni l’attribut divin symbolisant l’amour ou la grâce.

La grâce de Dieu se trouverait plutôt à partir d’un sacrifice.

En fait, le nouveau corps promis se fera grâce au sacrifice du deuxième Adam, Jésus-Christ ; et cela se fera pour ceux qui auront part à la première résurrection (Apocalypse 20 :6).

 

Alors, cette peau…c’est une peau de bête.

Apparemment les animaux étant créés, cela ne pouvait être qu’une peau animale.

La question est plutôt celle-ci :

Pourquoi Dieu a pris la vie d’un animal à ce moment-là, pour faire de sa peau un habit pour Adam et Ève… et pas avant ?

À quoi servait cet habit, alors qu’auparavant ils n’en avaient point besoin, et que de simples feuilles de figuier suffisaient à couvrir leur nudité ?

La raison, est assez simple ; en étant chassé du jardin d’Éden, ils allaient connaître un environnement hostile qui allait les obliger à protéger leur peau (du froid, du soleil, des animaux, des bactéries, des aléas du travail), parce qu’ils allaient devoir travailler durement, à la sueur de leur front.

Le jardin d’Éden était lui, bien différent. C’était un endroit particulier où aucune adversité n’aurait dû entrer, c’était un lieu saint, le premier sanctuaire terrestre.

Mais la raison spirituelle est ailleurs. Il existe une loi universelle : c’est la loi de purification du sang.

Le péché de désobéissance d’Adam et Ève devait être effacé, purifié, pardonner.

Les conséquences (du chapitre 3 de la Genèse : chasser du jardin, enfanter dans la douleur, la malédiction du sol, la domination du mari…) tout ce qui provoquent la dégradation de leur condition ne vont qu’en partie seulement expier leur fautes.

Et il n’y a jamais eu deux façons différentes de pardonner les fautes. 

(Hébreux 9:22) nous le confirme :« 22 presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. ».

C’est une erreur de penser que la loi de purification par le sang ne commence qu’à Moïse.

Elle commence dès la création de l’homme.

Pourquoi alors cette loi n’apparait pas clairement dans le jardin d’Éden ?

Parce que la transgression n’avait pas encore eut lieu. Dieu a juste informé l’homme et la femme du châtiment mortel lié à leur possible désobéissance : « vous n'y toucherez point (en parlant de l’arbre), de peur que vous ne mouriez ».

Mais, le pardon de Dieu n’avait pas encore été évoqué ; Il en est de même du sacrificateur humain qui n’a été institué que sous la loi de Moïse.

Quant à Jésus-Christ, lui, n’était pas encore né d’une femme pour porter les fautes d’une multitude.

Mais, pour ne pas qu’Adam et Ève ne meurent par leur faute, il fallait déjà là un rachat par le sang.

Adam ne pouvait racheter lui-même ses fautes, n’étant pas sacrificateur. Dieu se substitua à lui pour exercer cette fonction.  Dieu a toujours été premier en tout. C’est lui le premier sacrificateur.

L’animal dont le sang avait été versé, est connu simplement par une déduction logique, parce que la peau de l’animal est devenue un habit.

Aucun animal n’a été tué pour une autre cause. L’homme comme la femme ne se nourrissait pas d’animaux mais d’herbes des champs (Genèse 3 :18).

Cette peau a été vidée de son sang pour servir d’abord de rachat avant de servir de vêtement.

Ainsi d’une certaine manière, ce vêtement est l’ombre de la gloire à venir : le rachat par le sang du fils de Dieu.

Alors pour continuer sur les effets de la loi du rachat par le sang : les enfants d’Adam et d‘Ève, Abel et Caïn surent eux-aussi que leurs fautes ne pouvaient être rachetées que par le sang provenant d’un animal.

Ils avaient la connaissance du bien et du mal transmise par leurs parents.

De plus, Abel comme Caïn désobéissaient tous deux au Seigneur.

N’oublions pas ce que nous rappelle l’apôtre Paul « qu’il n’y a pas un juste, pas même un seul » ;

Mais Abel avait la foi, il cherchait à faire le bien, à avoir un cœur pur. Il désirait se séparer de ses fautes contrairement à son frère.

Comment le sait-on ? Par Genèse 4 :4-5

« 4Abel,…fit une offrande des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. 5 L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; ».

Abel fit couler le sang de quelques premiers-nés de son troupeau.

Mais ce ne fut pas le cas de son frère Caïn, qui a offert une offrande des fruits de la terre, que Dieu n’a pas agréé.

Comment pouvait-il racheter ses fautes ainsi ?

Alors on pourrait croire, que le fils ainé d’Ève n’y pouvait rien puisqu’il était laboureur.

La réponse est trop facile. Car, en apparence il parait, c’est vrai, moins bien servi. Il n’est pas berger, certes, mais n’aurait-il pu néanmoins demander à son frère d’échanger un de ses premiers-nés de son troupeau en échange des fruits de sa terre, pour qu’il puisse lui-aussi racheter ses fautes ?

La communion fraternelle inclut toujours le besoin de l’autre. Il n’y a pas compétition, mais une entente complice entre deux frères. L’ainé a de la tendresse pour son frère cadet, lui étant le gardien, le protecteur du cadet, tandis que le petit frère n’a qu’une envie c’est de partager ses découvertes avec son grand-frère; et puis, là où il y a partage et conciliation, se trouve une odeur agréable pour le Seigneur.

La conciliation, je le précise toutefois, consiste à trouver des actions entre des personnes en désaccord d’intérêt pour qu’ils se rapprochent mutuellement.

Alors n’ayons pas de Caïn une fausse empathie, car dans les faits, Caïn n’avait pas la foi. Il se considérait bien supérieur à son frère, le méprisant même ; et c’est logiquement qu’il refusa délibérément de voir ses fautes premièrement et qu’il refusa de les racheter deuxièmement. Son cœur s’endurcissait. Le regard défavorable de Dieu sur Caïn et sur son offrande ; c’est un regard qui associe les deux parties, dans le sens ou l’un et l’autre (l’offrande et le caractère) montre le mal.

Car concrètement le fils premier-né de Ève avait un regard abattu mais sans réel contrition.

Or « L’Eternel lui dit : si tu agis bien, tu relèveras ton visage ».

Caïn aurait dû, à cause du regard négatif de Dieu, regretter son action et se plonger dans l’introspection. Il aurait dû retourner vers son frère, d’abord pour lui demander pardon.

Au lieu de cela, le démon de la jalousie le rongea jusqu’au crime.

En persévérant dans la mauvaise offrande (le cœur et l’acte), on persévère dans un mal diabolique.

Le récit biblique nous relate que la mauvaise offrande de Caïn n’a été malheureusement pas une exception.

Par la suite, la voie de Caïn, la voie du diable s’est généralisée au point ou Dieu voyant la méchanceté des hommes atteindre son paroxysme, se repentit d’avoir créé l’homme.

En fait, les offrandes présentées devant lui ne devaient montrer aucun désir véritable quant aux hommes, d’être pardonné de leurs fautes.

Le sang des animaux, même s’il en coulait peu pour le sacrifice, n’avait plus de sens.

Seul Noé, devait continuer à faire couler le sang des sacrifices, car lui seul était considéré comme juste et intègre par L’Éternel.

Bien que la Bible n’en parle pas ainsi, il semble évident que Noé offrait des sacrifices d’animaux.

L’offrande du sang qu’il répétait régulièrement devait témoigner de sa détermination à vouloir s’éloigner sans cesse du mal.

Genèse 8 : 20 nous montre ce que Noé s’empressa de faire une fois sorti de l’Arche, après le déluge, après que tous les animaux soient sortis.

« 20Noé bâtit un autel à l'Éternel; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l'autel. 21L'Eternel sentit une odeur agréable, et l'Eternel dit en son cœur: Je ne maudirai plus la terre, à cause de l'homme, parce que les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa jeunesse; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l'ai fait. ».

 

Se croire saint ou juste parce que nous nous offrons comme une offrande à Dieu, n’est pas suffisant.

Tout est dans la relation avec les autres. C’est cette relation qui atteste si notre offrande est juste. La moindre pensée mauvaise envers l’autre invalide l’offrande.

Ne soyons pas léger avec nos actions, elles sont notre témoignage.

Alors, maintenant, voir Noé ou Abel comme des figures de Christ, c’est une profonde erreur, pourquoi ?

Parce qu’ils pratiquaient simplement des actes de justices pour réparer leurs fautes et en cela ils sont louables ; et imiter leur cœur est bien entendu une bonne chose.

Mais Jésus-Christ est une offrande bien plus excellente. Christ est venu en chair sans qu’il ait eu besoin de réparer ses fautes… parce qu’il n’en n’avait pas. Il était le seul sans péché. Et sa gloire a été de prendre sur lui nos péchés pour nous sauver,  il est l’agneau immolé.

Ce qui veut dire que seuls ceux qui ont reçu le Saint-Esprit par Jésus-Christ peuvent devenir une figure de Christ, pas parce qu’ils sont meilleurs qu’Abel ou Noé mais parce qu’ils ont Christ en eux.

De même l’habit de peau que Dieu a fait pour Adam et Ève n’a rien de prodigieux. Cela les a rendus plus juste pour un temps seulement, mais ce vêtement n’a jamais changé leur nature. Il leur a simplement permis d’obtenir le pardon de Dieu. Dans les faits : ce n’est qu’un manteau témoin de leur repentance. Une repentance qu’ils auront à refaire dès que le péché les aura à nouveau touchés.

L’habit ne fait pas le moine. L’habit ne fait pas le vrai repenti. Nos offrandes doivent se confondre avec nos actes.

Si je donne de l’argent pour aider un nécessiteux, mais si je n’aide pas mon frère de foi dans le besoin, mon offrande ne vaut rien aux yeux du Seigneur Jésus-Christ.

C’est ma main droite qui donne pendant que ma main gauche retient.

Si nos actes ne sont pas saints, changeons-les avant de présenter nos offrandes.

Mais Jésus nous dit que notre justice doit dépasser de beaucoup celles des scribes et des pharisiens. Notre offrande doit être d’un niveau bien supérieur à celle d’Abel, de Noé et du peuple Hébreu. 

Le moindre désaccord avec un frère doit entrainer une démarche de réconciliation. Blesser un frère en l’écartant de sa communion et aussi coupable que s’il y avait eu meurtre à son égard. C’est ainsi que Jésus le dit dans Matthieu 5 :23

« Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande ».

Pour Caïn, son crime commençait déjà en répondant à Dieu (qui lui demandait où était passé son frère Abel) : « suis-je le gardien de mon frère ? ».

Oui, nous sommes les gardiens de nos frères. Sans cette responsabilité, comment pouvons-nous croire à l’offrande de Christ pour nous ? Comment son sang peut-il nous purifier ?

Amen

dimanche 11 décembre 2022

« LE MANTEAU d’ELIE.»

463


Par Eric Ruiz

 

Au départ, quand j’ai reçu ce massage, j’avais entendu tellement de choses sur le manteau de prophète.

Mais, dans les pas de mon message du 10 avril dernier, où je livrais ce qui se cache derrière la double onction d’Élisée, je sais que l’Esprit saint lève le brouillard sur ces choses restées cachées parce que nous vivons un temps de jugement important.

1 Roi 19 :19 :« Elie partit de là, et il trouva Elisée, fils de Schaphath, qui labourait. Il y avait devant lui douze paires de bœufs, et il était avec la douzième. Elie s'approcha de lui, et il jeta sur lui son manteau. » 

Élisée, en recevant son manteau reçoit le signe qu’il est nommé, oint prophète comme Elie, mais plus encore, qu’il est son digne successeur.

Or, nous savons maintenant que le nombre 19, montre autre chose. Et ce chapitre 19 verset 19 rend visible une frontière ; une frontière entre ce qui saint ou pur et ce qui est vil ou impur.

Aussi, remarquons plusieurs choses dans ce passage.

D’abord, qu’Elie a un comportement bizarre. Il s’avance vers Élisée sans l’avertir de sa venue, sans lui demander d’arrêter de labourer pour écouter ce qu’il a d’important à lui dire. Il le surprend par son acte et aussi sans prononcer un seul mot.

Mais aussi, qu’Elie aurait pu attendre qu’Élisée finisse son travail pour le faire. Car Élisée labourait avec sa dernière paire de bœufs. Il était sur le point de finir son labourage. (Il devait d’ailleurs posséder un champ de plusieurs arpents pour avoir besoin d’autant de bêtes de labour).

Pourquoi Elie s’empresse ainsi, alors qu’il vient vers lui pour une grande chose : pour le oindre de son onction de prophète ?

Ensuite, remarquons que cette passation ne se fait pas par un temps de discours, ni par une cérémonie, ni à partir d’une imposition des mains, ou plutôt ce qui serait plus logique, d’une onction d’huile ; Car ici c’est l’onction d’un grand prophète qui est en jeu.

Non, l’onction se réalise simplement en jetant son manteau sur lui. C’est presque insultant, en tous les cas, c’est un geste insignifiant, peut-être même méprisant pour notre époque, où la religion s’attache à un ensemble de rites, d’actes solennels, et de célébration fait de grandes liturgies somptueuses, et très pompeuses ; Où chacun des protagonistes, sans forcément être vêtu d’un costume à paillettes est pour le moins endimanché.

Élisée devait avoir, quant à lui, ses vêtements de travail remplis de sueur et de tâches après ses nombreuses heures passées à labourer.

Quel contraste avec ces prêtres, ces pasteurs, ces évangélistes, ces prophètes qui procèdent à des sacrements en invitant toute une foule de croyants bien habillée, à se rendre sur un lieu sacré pour célébrer un nouveau messie (oint).

Alors ces prophètes d’antan, étaient-ils des rustres, qui se comportaient comme des païens (des gens incultes) sans connaître les traditions religieuses de leur rang ? Ont-ils vraiment pris conscience du manteau de sainteté ?

Dieu avait auparavant demandé à Elie, à l’entrée de la caverne à Horeb, là où il se trouvait : « tu oindras Elisée, fils de Shaphath, pour prophète à ta place ».

Alors, Elie, a-t-il méprisé la parole de Dieu ?

A la place d’une grande cérémonie, on assiste à un vulgaire lancer de manteau. Élisée d’ailleurs n’a même pas le temps de changer de vêtement ou de se faire un brin de toilette. Tout se passe comme si le temps était compté à la seconde.

Il est vrai aussi qu’Elie a plusieurs missions qu’il a reçu de Dieu, et il ne s’embarrasse pas des circonstances qu’il rencontrent ; ce sont des détails pour lui. Il a hâte de remplir sa mission sans tarder (comme un disciple devrait aussi avoir hâte de remplir sa mission, sans attendre).

Revenons au manteau du prophète :

Ce manteau entre parenthèse (sans doute fait de peau de mouton, j’y reviendrais), n’a aucun pouvoir en lui ; il n’est qu’un symbole de la fonction de prophète.

Mais Élisée connaissait ce symbole et savait ce qu’il signifiait concrètement. Donner son manteau c’est transmettre sa fonction, cette onction des prophètes. Et il savait qu’il devait alors suivre Elie pour être à son service et laisser derrière lui son travail et sa vie de laboureur.

Alors maintenant, aux versets 20 et 21, une chose importante, devrait saisir notre attention. Élisée court après Elie pour lui demander de le laisser embrasser ses parents. Mais pas seulement, puisqu’il s’empresse de prendre une paire de bœufs de son attelage pour la faire cuire et offrir cette nourriture ainsi que l’attelage au peuple ; le texte nous dit «qu’il (les) offrit en sacrifice ».

Pourquoi tout cet empressement  de la part d’Élisée aussi? Pourquoi le livre des Roi nous révèle ces détails ? Parce que la vérité est dans les détails. Les détails, ici, nous font réaliser l’état d’âme du prophète.

Élisée nous dévoile par cet acte, son cœur. Un cœur qui n’est pas orienté vers lui-même et vers sa nouvelle consécration. Bien qu’ « Elie lui répondit: Va, et reviens; car pense à ce que je t'ai fait »

Élisée n’oublie pas sa consécration, mais elle commence par ses proches, et par leur besoin. Il ne peut concevoir de partir sans les voir une dernière fois. A-t-il besoin d’ouvrir un livre saint pour y voir écrit : «  Aime ton prochain comme toi-même » ?

Non, puisque cette loi, est déjà inscrite dans son cœur au vu de ses actes. A-t-il besoin de s’expliquer auprès d’Elie ? Non car Elie n’est pas surpris de sa demande.

Le manteau de peau que reçoit Élisée possède bien une odeur, une odeur d’agneau cela ne fait aucun doute. Pour notre Seigneur cette odeur est des plus agréables. C’est une odeur de sacrifice et de don de soi, pour les autres.

Le manteau des prophètes est bien plus qu’un vêtement de pouvoir, c’est un vêtement de caractère.

Élisée nous montre à travers ces deux versets 20 et 21, le caractère des prophètes…

L’identité du prophète est avant tout son caractère (son obéissance aux commandements qui passe bien avant ses prodiges).

Alors, il faut le souligner au marqueur, mais c’est un tout autre manteau, que nous dévoile l’esprit religieux. Un manteau de magicien recouvert de pouvoirs surnaturels.

Vous voyez, tout est une question de vision : vision étroite ou vision profonde ?

La religion voit la sainteté dans le manteau, (c’est une vision étroite) alors qu’en réalité le manteau cache l’homme saint qui le porte (voilà la vision profonde).

La foi manifeste une vision des choses qui ne se voient pas.

Regardons ce qui se voit au XXIème siècle.

Là encore, de nos jours, le sacrifice d’Élisée aurait bien lieu, mais de quelle manière ? Le rôti de bœuf ne serait-il pas plutôt en faveur d’Elie, qu’en faveur du peuple ?

La raison coulerait de source : Élisée, ferait une offrande de ses bœufs à Elie parce qu’il est son supérieur dans la foi.

Et tous les croyants trouveraient cela juste, parce qu’il honore celui qui le oint. Parce que le serviteur honore toujours son maître.

Dans cette situation le maitre aurait choisi son successeur en jetant non pas son manteau, mais son dévolu sur lui. C’est-à-dire en ayant calculer tous les bénéfices qu’il pourrait tirer de cette onction.

Mais, agir ainsi, dévoile un manteau qui ne sent pas l’agneau. Il sent plutôt le prédateur, le loup, la ségrégation sociale, dans ce cas-là ;

Il est imprégné de l’odeur du manteau babylonien, où les prêtres se nourrissaient eux-mêmes des sacrifices ou alors, ils les revendaient au peuple.

C’est un manteau qui sert à couvrir la nudité du faux croyant, bref à cacher un réel manque de sainteté.

Le prophète Zacharie distingue lui aussi nettement le manteau fait d’agneau avec son imitation celui recouvert de poil, comme le loup.

Zacharie 13 :4-5 : «  En ce jour-là, les prophètes rougiront de leurs visions quand ils prophétiseront, Et ils ne revêtiront plus un manteau de poil pour mentir. Chacun d'eux dira: Je ne suis pas prophète, Je suis laboureur, Car on m'a acheté dès ma jeunesse. ».

Alors c’est vrai, le manteau ne fait pas le prophète, comme l’habit ne fait pas le moine. C’est toujours le caractère qui montre l’identité. Les actes de justice sont par conséquent les révélateurs de la vérité.

Parce que, creusons un peu plus, l’onction n’est pas un homme… c’est le Saint-Esprit ; Et le Saint -Esprit n’aime que les offrandes qui correspondent à un besoin réel.

Et là, Élisée sait qui a réellement besoin de son offrande ; il connait les gens qui ont besoin de manger dans son entourage ; et il sait aussi que ses parents ont besoin de mots réconfortants avant qu’il les quitte.

Élisée utilise des bœufs pour labourer. Ces détails ne sont pas aussi sans raison. Le bœuf, le veau est un animal de sacrifice. Un animal de travail. La communion fraternelle est semblable à cet animal. Elle est empreinte de sacrifice pour les besoins d’autrui.

Il y a un autre verset 21 dans l’Évangile de Matthieu chapitre 6 qui montre la même chose où Jésus dit: « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. ».

De nos jours, il n’y a plus beaucoup de laboureurs qui deviennent prophète, c’est vrai, mais quel que soit leur situation de départ, ils ne deviennent pas des experts en communication, ni des experts dans la foi et les prophéties, parce qu’ils ont reçu l’onction. Ils ne vont pas rentabiliser leur don, simplement parce que leur situation sociale ne change pas, pourquoi ? Parce que leur cœur ne change pas. Il reste dans le même état qu’au départ ;

« Que chacun demeure dans l'état où il était lorsqu'il a été appelé. » lit-on dans la première épitre aux Corinthiens.

L’humilité, la soumission à Dieu, cet état du départ ne pousse pas un prophète à convoiter une élévation sociale par la parole de Dieu.

 

Comme le formulait le prophète Zacharie, on est soit un prophète intègre, soit on est « acheté dès sa jeunesse ».

Zacharie veut dire, qu’au départ de l’onction, les intentions du cœur sont déjà dévoilées. Elles sont la propriété du mal, achetées par satan.

Jésus en donne le sens dans sa parabole du semeur : « Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse »

Mais, ce n’est pas tout, le prophète Zacharie, continue en prophétisant sur Jérusalem, et sur les prophètes au manteau de poil. L’épée frappera le pasteur, et les brebis se disperseront et Dieu tournera sa main vers les faibles.

Et au verset 8, il prophétise encore : « Dans tout le pays, dit l'Eternel, Les deux tiers seront exterminés, périront, Et l'autre tiers restera. ».

L’heure est grave pour tous ceux qui se sont perdus en suivant des prophètes au manteau de poil. N’ont-ils pas été aveuglés par leur propre convoitise, eux-aussi?

Le manteau d’agneau possède une particularité universelle, qui défie le temps et les rois. Jésus-Christ  portait ce manteau dans le cœur, le disciple accompli l’aurait bien là, dans le cœur aussi.

En fait, il n’y a pas de différence entre un prophète selon le cœur de Dieu qui vivait au temps du roi Achab et un prophète d’aujourd’hui qui a ce manteau invisible.

Ils ont le même cœur, le même trésor, le même héritage venant de Dieu… Sinon Christ n’est pas le même hier aujourd’hui et pour toujours. Il n’est pas plus près de certains, nés après lui, et plus éloignés des autres.

Or à la transfiguration, Moïse, Elie sont vus tous deux avec Christ, demeurant dans la même tente et donc formant le même corps.

Jésus-Christ n’est pas mort et ressuscité uniquement pour les prophètes de son ère. Mais Élisée comme Elie peuvent-ils eux-aussi prétendre à une résurrection, à la première résurrection ?

Oui, parce que Dieu a placé toute son affection en eux.

Croire qu’il y a deux testaments, c’est ne pas croire ni comprendre le sens de la transfiguration.

Je le disais précédemment, Jésus n’a rien édifié de nouveau. L’alliance entre Christ et l’homme a toujours été la même. La loi est dans la grâce, comme la grâce était cachée dans la loi.

Je vous propose de réécouter ou de relire le message du 4 mars 2018 : « la Bible c’est un, deux ou trois testaments ? ».

 

Alors, pour terminer, le manteau du prophète montre bien une frontière. Ce n’est pas une récompense donnée au disciple le mieux consacré à sa paroisse. Il est destiné à une personne qui s’est rendue libre, entièrement libre du joug du mal, en se sacrifiant pour les autres, en ayant les commandements du Seigneur dans le cœur. Son élection ne vient pas de lui, ni d’aucun homme. Elle le surprend comme Élisée a été surpris par Elie en labourant.

Cette élection vient donc toucher celui que Dieu a appelé sans qu’il ne convoite le moindre don.

L’essentiel est de rester dans le même état de cœur qu’au départ, de persévérer jour après jour en étant serviteur des autres, sans se soucier du lendemain, car Dieu a pourvu et pourvoira en tout, quoi qu’il arrive.

Amen.