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dimanche 31 août 2025

LE PAIN DE VIE ou LE PAIN DE MORT ?

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Par Éric Ruiz

 

LE RITE TIEDE  DU PAIN

 C’est, jeudi 21 août au matin en priant, que mon esprit s’est arrêté sur ce verset tellement connu et répété de la prière de notre Père «  Donne-nous notre pain quotidien », que l’on trouve dans l’Evangile de Matthieu 6 :11.

Et je me suis dit : La nourriture est un don de Dieu. C’est lui qui se charge de nourrir ses enfants. Et ce don est à double sens : un sens pratique : la nourriture pour nos corps et un sens spirituel, la nourriture pour notre esprit et notre âme. « L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu. ». 

Et je me suis dit que la nourriture pour nos corps, est devenue tellement répandue sur cette terre, si facile à trouver dans nos sociétés modernes ou règne même un véritable gâchis avec cette surproduction, et cette surconsommation des produits alimentaires.

On y mange trop, beaucoup trop,  et surtout avec une baisse de la qualité des denrées extrêmement inquiétante.

Alors, cette prière a virée au fil du temps comme un remerciement, comme une louange devant une assiette bien remplie : «Père, merci pour cette nourriture », C’est donc un rite qui a perdu son sens d’origine où le manger et le boire pouvait être difficile à obtenir et les famines, des évènements tellement probables.

Un côté de la planète remercie notre Père de façon systématique pour la nourriture qu’ils acquièrent sans difficulté, tandis qu’un autre côté de la planète, des humains prient «  Donne nous notre pain… », dans l’espoir d’avoir de quoi manger chaque jour pour soi et ses enfants.

Deux mondes bien distinct ; Un monde où la prière est devenue sans grand intérêt, tiède, un peu comme remercier Dieu pour l’air qu’on respire. Un autre monde où cette prière est brûlante parce qu’elle a vraiment du sens. Alors les premiers se culpabilisant sans doute de manger à leur faim, ont rajouté « Père béni ceux qui n’en n’ont pas »  en parlant de nourriture.

Et là aussi je pense que dans les faits, les choses vont de pair spirituellement. Celui qui est rassasié chaque jour, ou de façon très régulière, de versets, de messages prophétiques ou qui médite à partir de sermons, ou d’études bibliques déjà entendus, remercie de manière rituelle Dieu de lui donner tant de nourriture, et dans les faits de manger si gras. Mais au fond de lui ne ressent-il pas ce manque que produit une nourriture qui ne le fortifie pas assez et qui le rend même faible, malade, et impotent ?  

Tandis que celle ou celui qui ne mange pas à sa faim, spirituellement, va être plus dans une relation de survie. Il compte sur Dieu pour lui donner des solutions vitales. Il n’est plus dans la recherche d’un bien-être mais dans l’urgence de survivre.

Alors où trouver la nourriture qui rassasie vraiment ?

LE PAIN  DE VIE : C’EST MANGER CHRIST

Est-ce un hasard si ce verset 11 évoquant le pain, est placé après le verset 10 ; « que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».

La première volonté de Dieu c’est que nous ayons du pain, de la nourriture. Jésus a dit « Je suis le pain de vie ». Plus précisément il a dit : « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. ». Jésus de Nazareth s’est placé comme la seule nourriture nous permettant de vivre éternellement. Manger Jésus c’est la prière « donne nous notre pain quotidien ». Donne-nous un peu du fils de Dieu à manger chaque jour. Donne-nous de lui pour que nous devenions comme lui est. La nourriture sert à la vie et à la croissance. Ce dont un chrétien a besoin c’est de vivre en Christ et de croitre

en lui. Et cette nourriture n’en déplaise aux scribes, ce n’est pas la Bible, ce ne sont pas des versets bibliques que l’on consulte chaque jour, pensant qu’ils suffiront à nous changer. La nourriture qui descend du ciel, elle, ne produit pas de l’auto satisfaction ou du bien-être, non elle produit un caractère qui se dessine et se voit.

Et cette croissance, cette volonté divine se voit comment chez le disciple ?

La croissance se voit comme avec le verset suivant le verset 12 l’évoque: « pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ». La volonté de Dieu se voit dans nos actes. Manger Christ se voit dans un disciple qui a pardonné ceux qui l’on offensé ou qui a remis sa dette à ses débiteurs.

Le verset 13, lui aussi fait appel à nos actes, en priant « Que nous ne succombions pas à la tentation et au mal. »

Le mal n’a plus d’emprise sur nous, si Christ est notre nourriture. Manger Christ se voit au travers de nos relations. Nous sommes remplis alors de conciliance, de paix, de compassion envers autrui ; la débauche, les mensonges, les querelles, les colères, les moqueries, les calomnies ne font plus parti de notre pratique. Nous n’aimons pas exercer le mal et fuyons ce genre de relations.

 

MAIS, DIEU DONNE-T-IL A TOUS LE PAIN DE VIE ?

 

Dieu donne à qui lui demande. Mais pour certains le pain de vie restera sur leur estomac, ils ne le digèreront pas. Pourquoi ? Parce que leur digestion les trahiront ; parce qu’il sortira de leur bouche des paroles accusatrices ou mensongères. Dieu espère d’ailleurs que son peuple se rendra compte que ce n’est pas du pain de vie mais du pain qui mène à la mort qu’il régurgite, puisque ce pain sera surtout moralisateur et plein de lois. 

Mais attention, pas de condamnation. Dieu ne nous blâme pas pour nos erreurs, il nous blâme lorsque nous persistons dans nos erreurs, alors qu’il nous donne le pain de vie. Il blâme un peuple qui a reçu sa grâce et qui malgré elle revient incessamment vers la loi.

Or, combien d’entre nous avions remercié le ciel pour la nourriture, pour ce pain de mort que la religion nous donnait à manger ? Et, n’avions-nous pas toujours eu autant soif et faim de vérité après l’avoir digéré ?

Dieu répond à nos prières et nous envoie le pain de vie. Or ce pain est doux à la bouche mais amer dans les entrailles. C’est-à-dire que ce pain dans un premier temps, nous réjouis fortement, il nous comble de bonheur… puis il nous fait mal au ventre parce qu’il attire à nous la persécution, la division, la haine, la moquerie. C’est une nourriture de sacrifice. Nous pouvons être amené à nous dépouiller, à nous séparer de nos habits. Cette nourriture doit nous amener à ne plus en aimer une autre ou à ne plus être attaché à nos habitudes. C’est le sens même de la cène. Rompre le pain et boire le sang de Jésus, c’est participer avec lui aux mépris, aux rejets des autres frères et sœurs à notre égard. Ce pain coûte cher. Il nous met malgré nous en péril.

Alors, malheureusement comme ce pain fait mal au ventre, et qu’il brise le coeur beaucoup ont des regrets et préfèrent revenir à leur nourriture pleine de levain, où la chaire est magnifiée et idolâtrée. Regardez ce qui s’est passé avec la rébellion des hébreux dans le désert, ils murmuraient au sujet de la manne qui venait du ciel et venaient à préférer leur vie d’esclave.

ALORS, COMMENT RECONNAITRE LE BON PAIN DU MAUVAIS ?

 

Une question d’un chrétien : « Dans mon assemblée on prêche sur la repentance, on a des messages d’exhortation sur la sanctification sans qui, nul ne verra le Seigneur, on ne prêche pas sur l’argent, et on réfute systématiquement les dogmes venant des religions ; Comment alors savoir si c’est une mauvaise nourriture ?  Est-ce le pain de vie que l’on y mange ? »

La bonne ou mauvaise nourriture ne s’examine pas avec ce qu’elle montre en apparence, mais à ce qu’elle produit, ce qu’elle manifeste…d’abord en soi, puis à l’extérieur de soi. On peut prêcher vrai et vivre faux. C’est le pain de Balaam. Le prophète Balaam n’est pas venu au-devant des enfants d’Israël avec du pain et de l’eau mais avec une doctrine. Il se moquait de savoir si ce peuple avait des besoins alimentaires. Il avait d’autres projets qu’il considérait plus importants : Faire trébucher le peuple de Moïse par sa doctrine ; Faire trébucher : c’est amener à ce que les croyants ne produisent pas de fruit de l’esprit. C’est semer la discorde, la zizanie pour que les regards et les cœurs se tournent vers un seul homme, une seule personne lumineuse qui amène la loi juste. Et c’est les pousser donc à l’idolâtrie.

« Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme. » dit Jésus de Nazareth.

Le pain change donc de propriété avec ce qu’on a dans le cœur. Le pain de vie devient mort, et rempli de levain avec un cœur mauvais, mais il devient vivant et éternel avec un cœur contrit et repentant.

 

Pourquoi j’affirme que le pain mauvais est-il si souvent partagé entre chrétiens ?

 

Regardez aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, l’idolâtrie se véhicule à une vitesse comme jamais auparavant. Certaines assemblées chrétiennes, toujours assoiffées par le nombre, sont passées maître dans la diffusion multimédia de leur culte et leurs prédicateurs sont adulés comme des Christ vivants. Ces prédicateurs multiplient les clips vidéo où, ils apparaissent pour donner une réplique de quelques secondes ou pour présenter un court extrait de leur message. Ils fonctionnent comme les clips publicitaires. Ils arrivent sans crier gare sur l’écran de votre smartphone. Ces prédicateurs savent qu’à force de les entendre et de les voir, ils vont susciter le besoin de les voir à nouveaux, de les entendre plus longtemps et de prendre en considération ce qu’ils disent. Leur but : Faire des dons aux pauvres ?  Pas du tout. Le salut des âmes ? Encore moins. Leur but c’est quoi ? N’est-il pas de nous attacher à eux pour faire de nous, leurs nouveaux disciples ?

Apocalypse 2 :14 nous dit : « J’ai quelque chose contre toi, c’est  que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, afin qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles ».

 

Toutes ces nouvelles techniques publicitaires et technologiques sont de la nourriture qui a pour but de faire des idoles. On ne se sacrifie plus pour Christ et pour ceux qui ont des besoins immédiats, mais on se sacrifie pour l’idole, pour la personne idolâtrée. Cette doctrine de Balaam est la plus répandue à notre époque. C’est la nourriture la plus consommée par les croyants sur la planète. Ils donnent leur temps leur argents, leur prières pour faire la publicité de celui ou de celle qu’ils ont élu dans leur cœur : leur nouveau Christ. En se sacrifiant  pour ce nouveau christ, ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.

 

LE PAIN MIRACULEUX

 

Maintenant si nous nous sacrifions pour Christ, nous manifestons un amour transparent comme le verre pour notre prochain… cet amour est visible, translucide;

Et ce pain que Dieu nous donne est en tout point miraculeux. Miraculeux parce que d’un côté Christ donne la nourriture aux affamés ; et Miraculeux parce que spirituellement Christ fait croître sa nouvelle création. Le pain miraculeux, c’est une parole que nous recevons et qui nous change pour que nous soyons inspirés à manifester l’amour de Christ et sa justice. Derrière ces mots «  pain miraculeux » qui paraissent c’est vrai peut-être un peu facile et neuneu, comme issus d’un monde merveilleux bisounours ; Ce n’est pas une fée sortant d’un conte pour enfants qui vient nous changer en bienfaiteur. C’est le sang de Christ qui nous change. Un sang qui coule encore, pour que nos péchés soient purifiés. Mais il y a aussi un pain miraculeux par le fait que le corps de Christ est brisé comme le pain. Et ce pain brisé n’est pas rien, il n’est pas facile à vivre parce que la souffrance n’a pas été supprimée. En fait, cette souffrance sera sublimée en Christ. Le pain rassis devient goutu et savoureux pour ses fils. Tout ce que nous vivons est alors enveloppé par la joie et la paix de Dieu. Dieu transforme la brutalité en douceur pour ses biens aimés : il transforme la chaleur, en une pluie rafraichissante.

Même pendant la famine, le pain, la nourriture céleste continue de tomber du ciel.

Luc 17 :37 nous donne la vision juste de ce corps brisé et mort pour nous : « Et eux (les disciples) répondant lui dirent : où [sera-ce] Seigneur? et il leur dit : en quelque lieu que sera le corps [mort], là aussi s'assembleront les aigles. » (Version Martin)

Il n’y a pas un lieu défini, où souffrir pour Christ rassemble ses élus. Mais le rassemblement en Christ se fait bien partout où le corps mort, le pain de vie brisé, sera mangé et manifesté.

 

Alors pour terminer je résumerai en disant que ce n’est pas ce que nous mangeons comme pain qui est important, c’est comment nous le digérons. Si nous avons des réactions négatives, que nous accusons les autres de nos maux ou de notre sort par exemple, c’est que le pain que nous avons mangé est devenu mauvais en nous, à cause de notre cœur. Si Christ est notre pain, c’est que nous pensons et agissons comme lui.

Prions pour que chaque jour nous fassions sa volonté en ne cessant de manger Christ, le seul et unique pain de vie.

Amen

dimanche 27 juillet 2025

A PROPOS DU SCEAU DU SAINT-ESPRIT

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Par Éric Ruiz

 

SCELLER : C’EST AUTHENTIFIER,  AMENER LA PREUVE

J’affirme qu’il n’y a pas de chrétien, il n’y a que des preuves de chrétiens ; Cela veut dire que le nom sans la preuve de l’existence n’existe pas. Si Dieu est sauveur, si son nom Jésus le signifie alors, les preuves sont là. Combien de prières ont été exaucées alors qu’une mort certaine était annoncée ou inévitable ?

Donner la preuve c’est quoi au juste ? C’est la démonstration évidente et incontestable de l’existence d’un acte, d’un fait, d’une réalité.

Si je dis que je suis un homme de gauche et que je dépense mon énergie et mon temps à capitaliser mon argent, je manifeste la preuve évidente que ce que je dis est faux.

Si le fils de Dieu, Jésus-Christ continue à vivre par son esprit au XXIème siècle, cela se voit  et cela se voit où ? Moins au travers de personnes se réclamant de lui, que de faits réels démontrant son existence. Pour les faits réels : la tradition religieuse n’est pas une preuve. Pratiquer la justice en priant chaque jour, en donnant des offrandes, en allant chaque semaine au culte ou à la messe, ou en faisant de bonnes œuvres pour des associations…ce ne sont pas des preuves du Saint-Esprit… Par contre, pardonner à ses ennemis, accepter l’injustice, souffrir de l’opprobre sans broncher, renoncer à soi-même, sacrifier son temps, son énergie, ses biens pour les démunis. se sont des preuves que le Saint-Esprit est bien une réalité.

Vous me direz, et c’est vrai il y en tellement qui imitent les preuves. Mais, comme toute imposture, le temps fini toujours par amener les preuves inverses.

Dans notre monde terrestre, la preuve, c’est celle qui est visible, palpable, calculable, c’est elle la marque indélébile de la vérité.

Dans ce que les théologiens ont nommé « le Nouveau Testament » le mot employé est le mot scellé. La preuve, c’est le scellement.

Donc être scellé du Saint-Esprit : c’est apporter la preuve que le Saint-Esprit vit dans un être humain.

 

LES FAUSSES THEOLOGIES SUR LE SCELLEMENT

 

Aujourd’hui beaucoup de chrétiens prient pour être scellé du Saint-Esprit ; « Seigneur scelle moi du Saint-Esprit ! » ou bien, d’autres demandent à leur chef spirituel de leur imposer les mains pour recevoir ce scellement. En priant ainsi, ils montrent leur incrédulité et non leur foi.

« En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, » (Ephésiens 1 :13)

A cette lecture, une autre sorte de chrétiens se sentent animés et scellés du Saint-Esprit et ils louent Dieu pour leur élection. Pourquoi ? Parce d’éminents théologiens comme Scofield, annoncent dans leur commentaires que le scellement c’est une prédestination. Avec le Saint-Esprit, nous sommes à tout jamais protégé. Nous sommes élus. Scofield dit : « La prédestination inclut non seulement le salut des élus, mais encore tous les actes et évènements bons ou mauvais »  les commentaires de la Bible Esprit et Vie (La Bible des évangéliques) dits : « Que le Saint-Esprit par son scellement est un gage de notre héritage, un premier versement » Tous ces théologiens nous ont fait croire que le scellement provenait uniquement  de Dieu. Pas du tout ; Ce n’est pas Dieu qui apporte la preuve que nous avons cru en lui, c’est la manifestation du Saint-Esprit en nous qui en apporte la preuve vivante. Ici dans le texte ce qui nous a été promis c’est le Saint-Esprit.

« Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ». Qui nous a été promis ?  Le Saint-Esprit, pas d’être scellés. Vous avez cru et vous avez amené la preuve vivante du Saint-Esprit qui avait été promis. Voilà comment je traduirais aussi.

Par conséquent, le sceau provient en grande partie du croyant.  

Ah mais les protestants diront qu’on est sauvé par grâce et non par nos œuvres ! Oui, mais la grâce identifie la vraie foi. Le sceau, c’est la marque, c’est ce qui confirme l’authenticité.  Autrefois, les rois pour authentifier leurs actes et pour ordonner leurs exécutions, avait un pendentif ou une bague avec leur effigie qui certifiait l’authenticité de l’autorité royale. Cette marque, c’était la preuve visible et incontestable.

 

LE SCEAU DE L’AMOUR

 

Pour le chrétien ce sceau, cette marque royale c’est quoi ? Sphragizo [sfrag-id’-zo] le mot grec dans le texte a un sens qui va bien-sûr dans la direction de donner la preuve mais aussi qui « met hors de doute en prouvant par son témoignage à une personne qu’on est bien ce qu’on affirme être ».

Alors la marque pour un disciple : C’est l’amour et la foi qu’il a les autres. Ce sceau c’est Jésus qui le certifie dans l’Evangile de Jean 13 :35 : » A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » Et Jean nous montre dans sa première épitre l’imposteur : « Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; » (1Jean 4 :20). Je ne reviens pas sur toutes les manières sournoises et perverties de haïr son frère tout en faisant croire qu’on l’aime… retourner sur mon message « Tartuffe & foi chrétienne » pour en avoir les différents sens.

Jean 3 :33 « Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai; ». « certifié » c’est encore le mot Shragizo [sfrag-id’-zo]. Celui qui a reçu son témoignage a le sceau que Dieu est vrai en lui. Le témoignage de l’amour que l’on a pour les frères certifie que Dieu est vrai.

Prenons maintenant Ephésiens 4 :30 : « N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ». Là aussi, si je lis avec la grille d’interprétation de ceux qui m’avaient enseigné autrefois, c’est le Saint-Esprit qui me scelle ou qui me prédestine pour le jour de la rédemption. C’est donc un don que lui fait en moi, mais pas moi. Voir les choses ainsi est une forme de perversion de la foi. Car Paul ici montre un paradoxe, un fait contre nature et qui ne devrait pas exister chez un disciple ayant reçu le Saint-Esprit. Ne pas pratiquer les œuvres du Saint-Esprit provoque obligatoirement un attristement de l’esprit. Car la marque, le scellement, la preuve du Saint-Esprit, c’est qu’il nous pousse naturellement à manifester ses œuvres de justice. Aussi vous comprenez mieux le verset exprimé comme cela : «  N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, car vous, êtes la preuve vivante que sa rédemption existe ». Donc si je manifeste les preuves de son amour c’est pour montrer sa rédemption (je suis un participant actif à sa gloire) …et à un moment donné manifester des œuvres charnels, attriste l’esprit qui est contraire lui, à ces œuvres-là.  Et Paul citent ensuite ces œuvres charnelles qui ne donnent pas la preuve du Saint-Esprit : «31 Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous ».

 

Pour résumer, les mythes de la prédestination nous voilent la vérité. Le Saint Esprit ne fait pas de chacun de nous des élus, il ne nous met pas un sceau final d’authenticité, mais il attend de nous que nous soyons la preuve vivante de son authenticité.

 

LES FILS D’ISRAEL  &  LE SCELLEMENT

 

Alors maintenant, nous avons vu dans mes messages précédents comment le sionisme chrétien a lui aussi entretenu cette fausse croyance d’un peuple élu. D’un peuple choisi d’avance et déjà scellés.  Ce mythe religieux raconte que parmi les juifs, certains qui se convertiront à Christ sont déjà scellés. Ce sont déjà des juifs chrétiens sans qu’il le sache. La théologie de la terre promise a pour objectif de ramener ces fils d’Israël dans leur terre d’origine pour activer le bouton de la rédemption.

Or, les fils d’Israël ne sont pas scellés de cette manière. Un fils d’Israël manifeste l’amour et ses œuvres qui servent à authentifier sa foi. Le scellement c’est Christ en eux, qui expriment l’identité de Christ. 144000 fils d’Israël expriment l’identité de Christ.

Apocalypse 7 :4 « Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, (de ceux qui avaient apporté la preuve vivante de Dieu) cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël: » Le sceau ici c’est toujours le grec Sphragizo [sfrag-id’-zo]. Aucun doute sur leur identité.  Ces croyants qui ont des liens de parenté les plus diverses se reconnaissent surtout par leur marque, la preuve incontestable qu’ils sont fils d’Israël : à savoir l’amour qu’ils ont les uns pour les autres.

Maintenant ce chapitre 7 de l’Apocalypse nous enseigne comment Dieu fait pour rassembler ses enfants.

Lisons Apocalypse 7 :3 « Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; » Il y a un ange qui tient le sceau de Dieu. Alors certains diront vous voyez bien que c’est Dieu qui appose son sceau. Eh bien, oui et non.

L’ange a un but précis. Et ici le but, c’est d’identifier à la fois le vrai du faux. Le faux ce sont les imitateurs et les transgresseurs du Dieu vivant. Ils ont montré par leurs actes que le Dieu vivant ne vivait pas en eux. Paul les nomment ainsi dans la lettre à Timothée ; « égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, 3insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, 4traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, et ayant l’apparence de la piété » Ceux-là  n’ont pas le sceau, la marque de Dieu. Les vrais se sont ceux qui n’ont pas simplement une apparence de la piété, mais ceux qui manifestent la preuve du Dieu vivant, la preuve que Dieu est vivant. Ils ont l’amour véritable en eux, (oui mais surtout) cet amour qui se voit à travers les mots, les actes, et les évènements de la vie.

 

LE SCELLEMENT du DISCIPLE ACCOMPLI

 

Pourquoi cette marque, cette preuve est si importante ?

Comme je vous l’ai dit pour identifier les vrais croyants des imitateurs, mais pas seulement. Lisons le verset 3 : « et l’ange dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. ».

Ici la tribulation est très forte. Elle va toucher l’être humain mais aussi son environnement naturel. Or, s’exerce aussi la patience de Dieu qui retient son courroux parce qu’il attend que ceux qui attristent l’esprit ne le fasse plus, qu’ils s’en repentent et qu’ils montrent les preuves qu’ils sont comme Dieu, les preuves qu’ils sont bien serviteurs de Dieu. Dieu attend de voir la manifestation de son Saint-Esprit parmi ceux qui ont reçu le Saint-Esprit. Ceux qui l’on reçut doivent en apporter la preuve vivante pour être protégé.

Dieu n’attend pas spécialement des miracles de leur part mais simplement une foi et un amour véritable, profond (non pas ressenti mais manifesté). En un mot Dieu attend de compter ses agneaux (ceux qui ont le caractère vivant de l’agneau). Mais ce moment ne vient pas juste après la première repentance. Ce moment correspond à ce chapitre 7, ce chiffre 7 qui est l’aboutissement d’un temps de sacrifice et de foi. Il est indispensable qu’à un moment donné notre témoignage ait la couleur et l’odeur du Saint-Esprit. Et il faut du temps et des épreuves pour que cette odeur, cette couleur apparaisse. Vous l’aurez sans doute compris c’est l’intégrité, la maturité. Ce disciple accompli ; c’est ce mot grec « teleios » qui apparait alors derrière cette couleur et cette odeur du Saint-Esprit.

Dieu appelle tous ceux qui le souhaitent à devenir un disciple accompli ; à devenir parfait comme il est lui. Il donne à chacun les mêmes chances, la même grâce, la même onction (celle du Saint-Esprit) les mêmes capacités d’y arriver. Ce qui va faire la différence ce n’est pas l’onction, c’est notre intégrité et notre sacrifice pour lui. Nous sommes des fils d’Abraham, alors, jusqu’où sommes-nous capable d’aller pour Dieu ?  Quand nous montrons la preuve que notre sacrifice est parfait, alors nous sommes scellés du Saint-Esprit.  Notre protection divine est bien réelle. Cette marque spirituelle apparait sur notre front, sur un front qui est bas (qui montre l’humilité) et non sur un front haut (qui associe l’arrogance).

Alors maintenant je sais que certains se posent la question d’un scellement différent pour ceux qui auront été apôtre, prophète, pasteur, évangélique, ou docteur.

Le ministère, ou la mission n’a rien à voir avec le caractère. La mission a été donnée « pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ ». Le but des ministères donnés, c’est pour qu’un maximum reçoivent le Saint-Esprit et soient scellés (qu’ils témoignent de la vérité). Tous ceux qui ont ces ministères ont eux aussi leurs épreuves ; et leur caractère reflète aussi de ce qu’ils manifestent. Balaam le faux prophète d’Israël a reçu un appel, une mission mais il a manifesté des actes ignobles en poussant les hébreux à la rébellion et à l’adultère.

La finalité reste toujours la même : quel est son utilité dans le corps de Christ ? Un apôtre ou un prophète sera jugé plus sévèrement parce qu’il a un rayonnement sur les autres beaucoup plus importants. Il entraine dans sa chute d’autres avec lui. Il détruit non seulement son temple mais celui des autres. Alors, un caractère doux, paisible et qui aime se sacrifier comme un agneau le fait, a son utilité dans le corps de Christ et son scellement est le même qu’il ait été apôtre ou pas.

Mes frères et sœurs soyons renouvelés dans notre foi afin d’être scellés du Saint-Esprit. Notre seul moyen de traverser les tribulations comme une belle aventure, c’est  à travers ce scellement. Notre marque c’est celle de notre Sauveur, c’est celle du Saint-Esprit vivant : l’agneau.

Amen

dimanche 22 juin 2025

L’AVENTURE, UNE REALITE POUR LE CHRETIEN ?

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Par Éric Ruiz

 

L’AVENTURE

 

Proverbes 19 :21 «  Il y a dans le cœur de l'homme beaucoup de projets, Mais c'est le dessein de l'Éternel qui s'accomplit. ».


Le dessein de l’Eternel  si l’on se fie au sens littéral hébraïque, fait appel à une décision, mais bizarrement pas forcément une décision prise en solo mais à plusieurs. Comme s’il y avait un engagement de plusieurs forces pour un même projet. Dieu s’unit. C’est une union entre deux esprits pour une seule âme. Une union entre son esprit et le nôtre.

Alors peut-on ramener les desseins de Dieu à une aventure dont l’homme serait le principal sujet ?

D’abord, parler d’aventure et de vie chrétienne semble tellement absurde dans l’esprit des croyants en général. Pourquoi ?

Parce que la notion « d’aventure » est tellement reliée au divertissement, à ce qui est excitant, inconnu, propre à la jeunesse ; une jeunesse qui aime les expériences inhabituelles, présentant des risques, aller là où l’on n’est jamais allé. S’évader, partir sans but, sans argent, sans savoir de quoi sera fait le lendemain et se laisser guider par son instinct et par les rencontres du moment.

Toutes ces formes de projet sont propres à un âge qui aime casser avec la routine et qui aime le jeu comme dans une aventure amoureuse où on joue avec les sentiments des autres….

 

Alors ce comportement est forcément révolu pour le chrétien. Pour lui, la foi c’est du sérieux ; on ne joue pas avec ce genre de jeu. Peu de place à l’imprévu. Sa vie est ordonnée, et même les heures et les jours sont dictées par des routines. Ne jamais se lever et se coucher sans prier ou lire un verset de la Bible ; Ne jamais terminer sa semaine sans aller à l’église ; Les temps libres doivent être des moments où l’on se consacre à un projet commun de l’église comme un temps collectif où l’on part évangéliser, où encore un temps destiné à faire un pèlerinage ou que sais-je.

Une parenthèse pour dire que le pèlerinage n’a que de petits côtés aventureux. C’est un voyage organisé, dont les étapes sont sélectionnées à l’avance, avec des passages dans des lieux précis parce qu’ils revêtent une signification spirituelle ou religieuse et où on laisse toutefois une petite part à de nouvelles rencontres.

Mais rejeter l’aventure spirituelle c’est annuler la parole de Dieu au profit des traditions (Matthieu 15 :6).

Parce que loin de dénigrer tout ce que j’ai dit plus haut sur les routines, l’aventure va beaucoup plus loin ; elle nous plonge littéralement dans le lâcher prise et l’inconnu.

Or, le don de la foi nous permet des prouesses. Quelles prouesses peut-on faire en s’abandonnant à l’aventure ?  

L’aventure, je pense que ce mot, je l’ai très bien choisi parce qu’il va beaucoup plus loin que les préjugés qui s’y rattachent.

L’aventure : c’est l’expression même du Saint-Esprit. On ne sait où il va nous conduire et surtout, tout est imprévu et il y a une prise de risque réelle. Notre vie peut-être en danger.

L’aventure chrétienne c’est une confrontation avec trois choses : l’inattendu, le risque et la découverte.

Qui pourrait aimer ce genre d’aventure ? Dans les faits, peu de personne ; mais la foi nous fait vivre des évènements que notre vue n’a pas soupçonné et même que nous redoutions de vivre.

Les aventures reliées à notre foi nous sortent totalement de notre zone de confort. Nous allons repousser nos limites et remporter de grands défis physiques comme émotionnels.

 

MON AVENTURE HUMAINE & SPIRITUELLE

 

Cette aventure de la foi je l’ai connu. Depuis plus de trois mois maintenant, je vis, jour après jour dans ce contexte où rien ne s’inscrit dans la routine.

Cette aventure a débuté le dimanche 9 mars 2025 au matin. J’ai ressenti de manière continue des brûlures intenses à la poitrine. Ce fut le début de mon arrêt de travail. Mais aussi le début de longues phases d’inactions. D’abord des médecins urgentistes qui ont posé un mauvais diagnostic. Puis une série de rendez-vous médicaux et d’examen impossible à avoir rapidement. Il m’aura fallu attendre ce jour du 29 mars (donc 20 jours plus tard) pour que je puisse faire cet examen essentiel et pour que la vérité sur cette douleur émane. L’aventure aurait pu alors virer au cauchemar vu le diagnostic établi : Plusieurs artères coronaires du cœur bouchées, j’étais passé à deux doigts de l’infarctus. Ma vie ne tenait à pas grand-chose. Mais notre Dieu m’avait épargné et me préparait dans l’ombre à tout ce qui allait suivre. Sans que je le fasse exprès j’avais réservé sur Paris le soir du 29 un diner au restaurant « l’imprévu » (au 30 boulevard de Bonne nouvelle) avec ma femme et une de mes filles Nohémie (qui signifie ma grâce). A ce moment-là j’ai compris le signe de notre Seigneur qui m’annonçait une bonne nouvelle en associant l’imprévu avec sa grâce.

Cette aventure, je ne l’a vivait pas seule ; le dessein de Dieu prenait forme et mon union avec lui dans cette bataille était plus que palpable… mais cette aventure commençait à mettre sérieusement ma foi à l’épreuve. Quelle suite médicale allait se dessiner pour moi ? Une suite assez douce et rapide ou bien une lourde intervention chirurgicale ?

Mes désirs penchaient fortement pour la douceur et la rapidité. Cela m’était beaucoup plus tolérable. Je priais Dieu que la coupe de la lourde intervention s’éloigne de moi.

Alors les jours continuaient à passer, avec des rendez-vous toujours très difficiles à avoir.

Comme si les médecins faisaient exprès de faire traîner les choses, comme si Dieu surtout me disait que j’avais besoin de temps pour me préparer à la coupe que j’allais boire, c’est-à-dire à ce que j’allais connaitre et vivre.

25 jours plus tard, le 23 avril j’obtenais enfin et non sans mal le rendez-vous attendu. Je passais un examen médical décisif qui aurait pu déboucher sur cet acte assez doux qu’est la pose de stents (des petits ressorts dans les artères). Mais il n’en fut rien. Le cardiologue m’informa que le chantier était beaucoup trop important pour le faire ainsi et ce jour-là ; mais que j’aurai dans les jours qui suivent la décision de tout un staff médical.

Et là aussi s’en suivi une incroyable attente. Pourquoi les résultats du staff n’arrivaient pas ? Tout le monde se renvoyait la balle, personne n’était responsable ; les congés des uns, la grève des autres. Un mois passa, puis un jour une secrétaire médicale m’envoya le compte rendu qui ne laissa plus de place au doute : La grosse intervention chirurgicale était absolument nécessaire.

C’était en tous les cas le bon moment parce que j’avais été préparé à recevoir cette nouvelle. L’esprit de Dieu s’est lié à mon esprit pour faire grandir ma foi.

Je savais que j’allais passer par un chemin que je redoutais il y a pas si longtemps, mais qui ne me faisait plus trembler maintenant.

Or, je n’en avais pas encore fini avec l’aventure et ses péripéties inattendues, ces changements de dernières minutes, ces rebondissements imprévus.  Mon intervention fut repoussé d’une semaine, puis chose incroyable la compagnie de taxi me court-circuita dans son agenda, et enfin le chirurgien, désolé de cet exceptionnel empêchement ne put m’opérer le jour même et repoussa au lendemain l’intervention, pour finir par m’opérer le 6 juin.

Après le 6 juin je fus soigné à l’hôpital pendant 11 jours pour ce triple pontage coronarien.

Mais chaque jour qui passait ne me troublait pas. Je savais que j’étais encore et toujours confronté à cette aventure humaine et spirituelle avec son lot d’inattendu, de risque et de découverte.

La découverte fut pour moi importante. D’abord un service médical fait d’anges accourant au moindre besoin et s’occupant de moi 24h/24, comme si j’étais un être exceptionnel. J’ai été touché par un grand nombre d’actes et de mots bienveillants, remplis de douceur et de délicatesse. D’une autre manière, j’ai pu aussi partager l’Evangile de manière inattendue avec un chauffeur de taxi musulman, ou avec un prêtre aumônier qui en croisant mon regard dans le couloir de l’hôpital demanda à me voir et qui après notre entretien me remercia chaleureusement pour mon enseignement et pour le soutien spirituel que je lui avais apporté; J’ai pu soutenir plusieurs témoins de Jehova, dans leur affliction. J’ai pu passer du temps avec un frère catholique martiniquais, qui avait été opéré plusieurs fois et qui était sorti miraculeusement du coma après une opération du cœur catastrophique.

 

L’AVENTURE DIVINE, FORCEMENT UN BON DESSEIN

 

L’aventure spirituelle n’est pas forcément un voyage sac à dos à l’autre bout du monde, comme on se le représente habituellement. C’est un voyage de foi accompagné par le Saint-Esprit. C’est notre père céleste qui décide de la forme de l’inattendu, qui connait la gravité des risques et qui ne nous met pas forcément dans une situation facile. C’est même une épreuve terrible si nous la vivons seule, sans notre Seigneur Jésus-Christ, ou sans l’aide de frères et sœurs qui s’unissent dans la prière. C’est le Saint-Esprit qui nous conduit dans cette aventure et qui nous prépare étape après étape à franchir chaque difficulté.

La montagne qui nous paraissait si haute au départ….à la fin, elle n’a pas été si difficile à gravir. Elle ne nous a pas effrayés ! Mais au contraire nous y avons pris même du plaisir.

Avec Christ, c’est la belle aventure en fin de compte. Une épopée médicale qui aurait pu être vécue comme un calvaire et qui est vécu comme une somme de belles histoires à raconter.

La jeune infirmière qui me préparait à l’intervention me proposa un relaxant que l’on injecte dans les veines pour réduire l’anxiété avant d’entrer au bloc chirurgical. C’est avec une grande paix que je lui ai dit que ma foi me suffisait, quel meilleur relaxant que notre foi en Jésus-Christ !

L’aventure divine sert à faire grandir notre foi, soyons-en persuadé. C’est pourquoi la prière des saints à ce moment-là devrait être orientée beaucoup plus sur la foi que sur la guérison. « Père que la foi de notre frère puisse être augmenté durant cette épreuve. »

 

Prier ainsi, c’est s’associer avec le travail que fait le Saint-Esprit dans l’épreuve du croyant. Dans ce but : que « tout concoure au bien de celle ou celui qui aime Dieu et qui est appelé selon son dessein » (Romains 8 :28).

Dieu nous appelle chacun et chacune à son projet. Il veut nous faire vivre des aventures hors du commun.  Il souhaite nous montrer que le danger bien réel, bien apparent, est là, pas pour nous faire périr mais pour notre bien, pour notre foi. Nous sommes alors comme l’apôtre Pierre, l’a été, confronté à une forte tempête, en même temps qu’il voulait marcher sur l’eau … Va-t-il sombrer, va-t-il finir par se noyer ?

Lisons Matthieu 14 « 29Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? 32Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. ».

Cette aventure que l’apôtre Pierre a vécue avec Jésus, tout disciple est amené à le vivre durant sa vie. Mais savoir comment chacun va vivre ces aventures, cela ne nous ait pas donné. Le Père sait ce que nous allons vivre et connait le moment idéal pour chacun. Chacun aura son ou ses moments pour marcher sur l’eau avec Jésus Christ.

Je ne prends pas mon aventure comme l’exemple parfait, à suivre.  Je n’ai pas cette prétention. Mais, c’est l’aventure que Dieu a choisi pour moi.  En voyant l’état aggravée de ma santé et poindre une opération lourde que je devrais peut-être réaliser, j’ai vu le vent se renforcer, les vagues devenir très hautes et mes jambes s’enfoncer dans l’eau. Mais je n’ai pas eu à crier Seigneur sauve-moi, pourquoi ?

Parce que Dieu m’a laissé du temps pour que ma foi grandisse et qu’aucun doute ne me fasse sombrer. Alors ce que j’ai compris de cette épreuve, je veux que cela serve à tout disciple, afin qu’il ne perde pas son temps à se battre avec les éléments naturels mais à accepter ses desseins comme venant de Dieu pour son plus grand bien et pour son édification, pour qu’il soit parfait comme son Père céleste est parfait….sachant que cette aventure se fera à plusieurs. Le Père unit avec ses fils.

Amen

dimanche 13 avril 2025

L’AMOUR, LA FACE CACHEE DE LA GRANDE TRIBULATION

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Par Éric Ruiz

Nous sommes arrivés au moment où Babylone montre partout ses fissures. Et Babel signifie confusion. La foi n’est pas épargnée par cet état de trouble. Elle aussi est confuse. Nous devons revenir à ce qui est authentique et essentiel dans la foi. La foi possède un seul devoir, un devoir qui devrait être un rite ou une coutume.


Jean 15 :17 : « Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres » ; Et c’est Romains 13 :8 qui nous le redit ensuite : « Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. ».

Trop souvent, les journalistes insistent sur le côté négatif des guerres, des catastrophes, des maladies, des combats en tout genre. Ils nous montrent alors des chiffres chocs, comme par exemple : l’explosion du nombre de décès.

De même, à la fin de chaque guerre, par exemple, les historiens remarquent une explosion de divorces. La guerre a séparé, endeuillée les familles, elle a transformé les villes en ruine.

Mais a contrario, la guerre a un côté très positif et ce côté-là passe complètement inaperçu des médias : elle a resserrée des liens d’amour ou d’amitiés.

Pour celles et ceux qui ont vécus et affrontés ensemble de fortes hostilités, leur lien d’attachement s’est renforcé. Et même de nouveaux liens se sont créés avec de nouvelles rencontres. Un peu comme quand on vole au secours d’un naufragé, ou quand on héberge des personnes ayant perdu leur logement, ou encore quand on a caché des fugitifs condamnées à morts (juifs, maquisards, résistants…). Tous ces malheurs ont un côté positif : ils resserrent les liens d’affection où ils créent de vrais liens d’amitié.

Ce qui m’amène naturellement à considérer le réveil des âmes. Le réveil spirituel qui nait dans les Eglises à la suite d’une prise de conscience subite, n’est en réalité qu’un emballement général suscité par un sentiment d’extase, un vent prodigieux. C’est un nouveau chef, une nouvelle image qui nait dans l’âme alors : l’idolâtrie.

Le véritable réveil spirituel est un réveil de l’âme. Celui-là est moins visible (pas de mouvement de foules, pas de grandes exclamations publiques) mais un phénomène beaucoup plus pragmatique : On s’est entraidé, on s’est serré les coudes, tendu la main pendant un temps fort d’épreuve.

Résultats : la chaleur affective, les liens fraternels se sont noués. Le réveil des cœurs a sonné. Pendant qu’une société s’effondre, ou qu’une catastrophe climatique sévit, qu’elle plonge la majorité dans une situation désécurisante et angoissante, de petits groupes par-ci, par-là se forment et se sauvent les uns les autres. Ils agissent alors véritablement comme des frères et des sœurs d’une même famille.

Combien d’épreuves tant redoutées, combien de grandes tribulations annoncées comme diaboliques ont été de véritables aubaines, en créant un groupe fraternel bouillant les uns pour les autres.

Des chrétiens amorphes, tièdes, en perte totale de relations affectives, rendus infirmes par une empathie engourdie, se sont soudainement réveillés en étant plongés au milieu d’un drame. Ils ont eu là des personnes à aimer ou ils ont été réveillés eux-mêmes par l’amour des autres.

Oui, mais le réveil, ne commence-t-il pas à partir d’une nouvelle semence : la repentance ?

Se repentir : c’est réaliser que l’on a fait fausse route et se convertir qui est l’acte qui va avec la repentance : c’est changé de chemin ou revenir vers la voie de la vérité.

Le problème avec les croyances religieuses, c’est que tout est sans cesse spiritualisé, analysé puis au final déformé. Comme si tout se faisait d’abord par la conscience. Connaître avant tout une loi pour suivre un cheminement codifié (jeûner, prié, étudié des versets,…) ou par suivre un passage absolument obligatoire comme un rite initiatique à l’image du baptême.

La REPENTANCE est manifestée par la conversion : un changement radical de notre façon de penser et d’agir.

Alors si je suis habitué à être seul dans mon coin ou à être écarté des autres, bref à être inutile, et voyant un être en pleine détresse je me mets à le secourir, à lui venir en aide comme un sauveur le ferait, n’est-ce pas un changement radical dans ma façon d’agir ? N’ai-je pas accompli la loi en venant au secours de mon prochain ? Ne suis-je pas en train d’accomplir le commandement de Jésus-Christ de Jean 15 :17 ?

N'est-ce pas cet ouvrier de la onzième heure qui se tient sur la place du marché sans rien faire et qui à la dernière heure se lève pour aller travailler dans le cépage du Vigneron propriétaire du vignoble ? (c’est le Seigneur ce propriétaire).

Cette parabole biblique, relatée dans l’Evangile de Matthieu décrit un vigneron qui durant toute la journée cherche des ouvriers pour travailler à sa vigne. Cette parabole qui concerne le royaume des cieux devrait nous faire réagir sur l’amour qui est le véritable travail du croyant bien plus que la fidélité dans la pratique des coutumes chrétiennes, bien plus que les campagnes d’évangélisation. Je me permets cette comparaison parce que travailler dans la vigne du Seigneur, c’est souvent le moyen d’exhorter le chrétien à multiplier ses interventions et ses explications aux athées, aux païens, (mais aussi à ceux qui ont d’autres croyances, sur la vérité de l’Evangile). On leur prêche que s’il aime Dieu, l’évangélisation en est la preuve.

Les croyances ont remplacé la foi. La preuve, c’est qu’il existe tellement d’interprétations de cette parabole. Quelles intentions se cachent derrière elles? L’intention la plus fréquente est de réveiller ou de maintenir un engouement à servir les desseins des dirigeants du groupe religieux. En pointant que la vigne du Seigneur c’est son église, et c’est là que résident des frères et sœurs, la vigne s’est transformée, sans que ses membres en soient conscients, en une véritable secte.

Or, travailler à la vigne du Seigneur, (et je le rappelle cette parabole ressemble au royaume des cieux Matthieu 20 :1), c’est simplement exercer l’amour envers tous. C’est cet amour qui séparera les bons grains des mauvais. C’est cet amour et le vigneron (Dieu) qui greffera les nouveaux serments et émondera les mauvais. C’est cet amour aussi qui récompensera chaque ouvrier de la même manière en les rémunérant du même salaire. Dieu ne comptabilisera pas les actes et le temps que nous aurons exercé sa justice, il regardera le cœur, l’âme. Est-elle régénérée ?

Prenons  un exemple réel, celui d’un mauvais grain ayant l’apparence d’un bon : il y a des croyants qui accablés par les épreuves disent se repentir et avouent leur péché devant l’assemblée. Là aussi la question est : N'y a-t-il pas encore une intention séductrice cachée derrière cet acte juste ?

Parce que même confronté à de grandes tribulations, ces croyants bourrés de vanité et de gloire ne baisseront pas la garde.

Leur repentance devrait se manifestée par des actes, par un changement radical dans leur comportement. Et cela passe bien-sûr par cesser de convoiter une meilleure place à l’église, cesser de se nourrir de levain. Mais aussi et surtout : cesser directement d’opprimer son entourage. Un croyant qui s’humilie publiquement à l’église mais qui une fois la porte fermée chez lui, continue d’opprimer sa femme ou ses enfants, montre qu’il ne s’est pas repenti. La loi mosaïque de Deutéronome 24 :14 est alors manifesté clairement aux yeux de tous. « Tu n'opprimeras point le mercenaire, pauvre et indigent, qu'il soit l'un de tes frères, ou l'un des étrangers demeurant dans ton pays, dans tes portes ».

Le bon grain se voit dans la fournaise de l’épreuve.  La tribulation agit radicalement sur le cœur. Le brisement est total.

 Je vais vous relater une histoire, celle d’un jeune ado de 14 ans. Adrien, ce jeune garçon était très souvent désagréable avec son entourage. Il avait des réactions négatives, des maux brutaux et méprisants à l’égard de ses parents et de ses frères et sœurs. Les recommandations des uns et des autres l’irritaient. Les mots doux de sa mère le crispaient. Il était sans cesse tourné vers lui-même. Insociable, les autres ne l’intéressaient pas. La dernière année de sa vie, il fut méconnaissable. Souffrant d’un cancer incurable, la fin de sa vie a été une merveilleuse histoire d’amour avec ses proches. Son cœur s’est mis à lui dire : « le temps est court c’est aujourd’hui qu’il faut aimer ».

Au milieu de ce drame, Adrien a accompli la loi de Christ, il s’est mis à aimer.  Il a agi comme ces ouvriers qui à la dernière heure sont allés travailler dans la vigne. Dans les faits, le sentiment brûlant qui allait avec la perte de sa vie a activé chez Adrien le besoin immédiat d’une relation profonde et vraie.

Alors ne soyons pas troublé, chaque chrétien va vivre ou peut-être qu’il vit déjà cette tribulation forte annoncée par les prophètes. Mais soyons renouvelé par l’Esprit saint, car cette tribulation arrive pour chacun, mais elle n’arrive pas seule… elle vient avec un renouveau de l’amour.

Romain 8 :33 «Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie!...35 Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? ».

En lisant ces versets, je vous demanderais de ne plus les lire en les interprétant (comme je le faisais moi-même autrefois) comme une confession de foi : « Personne ne peux m’accuser parce que je suis un élu et que j’aime Christ. Même pendant les grandes épreuves de ma vie, je ne renierai pas son nom ». Mais le lire en l’interprétant, c’est-à-dire en le rendant dynamique et vivant. « Qui m’accusera de ne pas aimer comme un élu de Dieu? C’est Dieu qui me justifie, parce que l’amour de Christ se manifeste au milieu de ma tribulation, au milieu de l’angoisse, au milieu de ma persécution, du manque de nourriture, de ma misère, des dangers ou même face à un meurtrier.

Je manifeste l’amour de Christ pour mon prochain qui voit Christ vivre en moi ; comme de la même façon je vois l’amour de mon prochain s’exercer d’une manière prodigieuse. L’action a supplanté l’émotion. L’action d’amour prouve que Christ intercède pour moi.

Ce qui veut dire aussi que l’amour ne se commande pas. Il sera là ou pas. Comme il est écrit dans Jean 15 :16 : C’est Christ qui choisit, « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit ». Jean 15 :17 : « Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres ». Vous voyez la relation directe entre le choix de Dieu et l’amour. C’est donc lui qui donne l’amour et qui nous commande de l’exercer, parce que ce don prodigieux est en nous. L’amour est la seule preuve que nous avons été choisis. Dans le contexte, Dieu ne parle plus à des serviteurs, mais à des amis (Jean 15 :15). Porter du fruit en ne cessant d’aimer fait de nous des amis de Dieu. La relation d’intimité est alors au plus proche.

Pourtant, comme dit le cantique des cantiques ; « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour, avant qu'elle le veuille. » C’est Dieu le Père par le Saint-Esprit en nous qui réveille l’amour. On parle du coup de foudre amoureux mais, c’est ainsi que Dieu fait naître ce sentiment pour nous amener à agir, et à rendre sa justice.

Alors, loin d’être passif, nous devons préparer nos cœurs pour qu’au moment de l’épreuve nous puissions aimer comme Christ et ne pas laisser la peur ou la haine nous envahir.

Romains 8 : 36 « selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.
37Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 
» La preuve qu’il nous a aimé se trouve où ? Eh bien cette preuve se trouve dans l’amour qu’il nous donne déjà et qu’il nous donnera dans nos tribulations. Nous serons témoin que nos actes prouvent alors cette vérité de Luc 6 : 38 : «  Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; » ; Cette mesure, (ce n’est pas une mesure de foi, une mesure de miracles, des bénédictions matérielles) c’est une mesure d’amour et rien d’autre. Et elle déborde.

Notre don de soi sera alors décuplé dans les tribulations. Nous ferons des œuvres d’amour comme jamais nous aurions imaginé. L’amour, c’est la seule chose qui restera éternellement (1Corinthiens 13). Un athée, un blasphémateur même en a conscience et d’ailleurs à la fin de sa vie, cette personne rend témoignage que c’est sa c’est seule raison d’existence ; Et que bien souvent c’est là qu’elle a péché ou que son entourage l’a déçu.

Prenons conscience, que sans le don d’amour, la foi ne sert à rien. C’est une croyance religieuse morte. L’amour c’est l’œuvre de la foi. C’est l’amour qui rend notre foi vivante. « si je n'ai pas l’amour, (je ne suis rien) je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. » (1 Corinthiens 13 :1).

Ne cessons d’exercer l’amour, même là ou tout devrait s’anéantir.

Amen