dimanche 25 septembre 2022

L’ESPRIT DE CONTROLE,UNE VIEILLE NATURE

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Par Eric Ruiz

 

Pourquoi les gens une fois dans leur voiture, derrière leur volant changent-ils complètement de comportement, on dirait de nouvelles personnes ?

Qu’est-ce qui les pousse à une telle métamorphose ?

N’est-ce pas la sensation de contrôle ?

Une des passions humaines les plus excitantes et addictives… c’est d’avoir le contrôle.

Vouloir contrôler, maitriser, organiser les choses comme on l’entend, (sans oublier les êtres vivants) procure un sentiment d’accomplissement personnel.

Certains parlent d’esprit de contrôle. Mais c’est plus qu’un simple esprit, c’est une nature ;

Une vielle nature ancestrale qui ne demande qu’à se réveiller et s’épanouir.

Cela fait partie de la nature humaine. Et cet instinct de contrôle, une fois mis en action prend de plus en plus de place.

On va le solliciter quelque fois à certaines occasions, puis constatant ses bienfaits sur notre propre pouvoir, il va nous guider régulièrement, au risque de nous posséder.

Cela deviendra une maladie mentale incurable, et pas seulement pour ceux qui ont une facilité naturelle à dominer facilement les autres.

Bien-sûr on pense tout de suite aux prédateurs, chefs d’État totalitaires qui jouent avec les peuples comme on joue avec des pièces d’échecs, ou encore, on pense naturellement aux gourous des sectes.

Mais ce ne sont que quelques arbres qui cachent la forêt.

Dès qu’une personne possède un peu de pouvoir, la séduction est là, trop forte et le pas est vite franchi à vouloir exercer son emprise plus souvent ou plus fort qu’à l’habitude. Et presque inconsciemment on va se surprendre à aimer commander, à aimer user de son pouvoir, à se corrompre même, pour atteindre son objectif.

Ce n’est pas anodin que l’hypnose soit aussi à la mode de nos jours. Contrôler les esprits passionne le commun des mortels.

Maitriser les gens, surveiller son entourage pour les manipuler ensuite comme de simples marionnettes, c’est un jeu jouissif pour celle ou celui qui le fait.

Mais ce jeu est totalement destructeur pour ceux qui le subissent en premier, puis surtout pour la personne qui en use, ensuite.

L’être humain possède ce fâcheux orgueil de penser qu’il est assez fort, assez intelligent, assez cultivé pour pouvoir s’émanciper en usant de son contrôle sur les choses et les êtres.

Il se prend à ce moment-là pour un dieu.

Jésus-Christ dit que c’est par « la séduction des richesses qui étouffent la parole ».

La richesse principale qui amène à la domination, n‘est pas l’argent en premier, mais la grande séduction est exercée par le contrôle.

Avoir le contrôle : c’est une séduction de tout premier ordre.  Il y a un proverbe québécois qui dit : « Quand on contrôle l’argent on contrôle les hommes » ; c’est bien le contrôle humain, le but à atteindre. L’argent n’est qu’un moyen (important certes) pour atteindre la cible humaine.

Alors bien entendu, du côté spirituel, à entendre et à voir cette foule de prédicateurs, de pasteurs, de prophètes, d’aumôniers en tout genre, qui jubile de plaisir devant un auditoire conquis d’avance, cela nous fait inévitablement penser à cette mauvaise nature qui prend le dessus.

Ce qui est frappant d’ailleurs c’est de voir que ces croyants officiant sur la scène publique, exercent une oppression de plus en plus grande sur les autres…(pas à n’importe quel moment) au fur et à mesure qu’ils sentent qu’ils vont perdre le contrôle, où qu’une partie de ce contrôle risque de leur échapper.

Les révélations qu’ils disent recevoir, alors, ont ce but essentiel : celui de retrouver le pouvoir, de récupérer l’ascendant qui a pu être en partie perdu.

Ces révélations n’ont surtout pas le rôle d’émanciper l’Église. Ces élites doivent simplement laisser croire que cette vertu leur est chère…

Parce que, donner trop de pouvoir à leurs disciples les mettrait eux en danger de perdre le leur. Et cela leur est inconcevable.

Alors, quand la voix de Dieu leur parle de liberté, d’égalité entre membres de l’assemblée, ils entendent bien cette voix, mais elle leur est insupportable.

Ils s’arrangent alors pour que cette liberté existe, mais qu’elle soit suffisamment réduite pour qu’elle leur laisse toujours la main et le contrôle sur leurs membres.

Ils vont distribuer des ministères, certes. Ils vont nommer des diacres, des pasteurs, des docteurs, des évangélistes, des apôtres, des prophètes, mais en surveillant de près tous leurs faits et gestes.

Les responsables désignés (soi-disant par le Saint-Esprit) leur permettront d’exercer alors, encore plus de contrôle et de surveillance sur leurs ouailles.

Car n’oublions pas, qu’ils ont reçu la parole comme « une semence au milieu des épines » (Matthieu 13 :22), c’est la parabole du semeur racontée par Jésus.

Et les épines, comme les ronces étouffent l’épi, l’empêche de naître et de grandir.

Par conséquent ici, la manipulation va commencer en premier par la parole. Bref : la censure va naître.

Cette censure fera que la parole sera interprétée de telle manière qu’elle leur laissera toujours la possibilité de contrôler les individus.

Dans Matthieu 13 :22 ou Marc 4 :19 le récit dit : « Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. »

« Etouffer la parole ».

Moi, j’ai cette vision qui me vient alors. Quand Dieu leur parle, ils lui mettent littéralement un bâillon dans la bouche.

Alors, évidemment vouloir contrôler, surveiller, ou avoir un comportement intrusif amène à se séparer de Christ, puisque le pouvoir à changer de main. Il n’est plus entièrement dans la main de Dieu, mais beaucoup plus dans celle de l’homme.

Laisser entièrement la place au Saint-Esprit serait beaucoup trop déstabilisant pour ces croyants-là.

Le Père céleste pourrait leur demander de laisser agir la foi des uns, et des autres à leur guise.

Des croyants pourraient alors les contredire,  demander plus d’explications, ou rejeter leurs paroles ; ils pourraient revendiquer un droit nouveau. Non, là-aussi ce n’est pas acceptable de leur part.

Sous la bonne raison apparente qu’il faut de l’ordre dans l’Église, les élites religieuses préférons garder cette suprématie pyramidale, qui est idéale pour contrôler (les surveillants sont au sommet, les surveillés sont à la base, et j’ai envie de dire ensuite, « et les vaches seront bien gardés »).

Alors, le Saint-Esprit ne sera qu’une belle vitrine pour attirer les croyants et leur faire croire que la vérité leur est enseignée d’en haut.

Ces faux-Christs, ces faux prophètes arriveront à exercer un ascendant sur tout et un contrôle quasi absolu

Comment ?

À la manière de ce que Jésus-Christ  dit dans Mathieu 24 :24 ; En manifestant en plus des prodiges et des miracles

« 23Si quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas. 24 Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. »

Les prodiges et les miracles ont un effet explosif sur les émotions. Ils figent l’attention, mais plus encore, ils exercent ensuite une fascination. Cette fascination va permettre alors un contrôle encore plus efficace, puisque l’idolâtre donnera le pouvoir absolu à celui qui a exercé le miracle.

Le contrôle fonctionne comme une ascension. Il permet de gravir les marches d’escalier une à une, non pas les marches de la gloire, mais celles qui mènent à l’apostasie totale.

Car la tromperie se retournera toujours contre celui qui l’exerce.

Le trompeur pense, lui, à tort bien-sûr, être de plus en plus sanctifié, justifié, donc protégé par Dieu. Pourquoi ?

Parce que son ascendant sur les autres, l’aveugle, et lui fait croire que Dieu lui a donné une sainteté supérieure.

Maintenant, à l’extrême de ce système pernicieux du contrôle humain, il y a l’amour …pas cet amour humain passionnel et destructeur qui nous fait perdre le contrôle ;

Non, l’amour divin, aimer selon Christ, nous amène aussi à perdre le contrôle. Mais pas du tout de la même manière ; nous perdons le contrôle volontairement, par un choix raisonné : celui de le donner à notre Seigneur.

Le contrôle : c’est une offrande que nous posons au pied de la croix.

Parce qu’avec notre Seigneur, le lâcher prise est total. La confiance en lui a anéanti le contrôle. Et ce type de confiance, c’est la foi d’un disciple accompli.

Le fait de se retrouver en pleine mer au milieu d’une tempête nous fait réaliser notre absence de contrôle face aux éléments naturels.

Et alors s’il y a un lâcher prise, il ne peut se faire qu’en Dieu qui lui seul a le pouvoir de maitriser les éléments et par surcroit notre vie.

Pierre marchant sur l’eau à la rencontre de Jésus à ce sens : celui de perdre le contrôle en Dieu.

Il y a deux ans de cela,  je faisais un message sur le thème de « la parole contrôlée ». Et j’y mentionnais qu’un croyant doit libérer sa parole. Il doit lâcher prise, lâcher les rênes du contrôle ; il doit se surprendre lui-même à dire des choses qui dépassent sa pensée ; Pas pour se trahir, mais pour que l’Esprit saint parle au travers de lui.

C’est pour cela qu’à l’inverse « se trahir, perdre le contrôle » sera aussi un jugement, mais pour les impies.

Prenez le temps de regarder attentivement celui, ou ceux qui exercent un fort pouvoir spirituel sur les autres. Regardez le moment où quelqu’un va porter atteinte à son pouvoir, qu’il va affaiblir son contrôle.

Il sera comme Caïn, qui était irrité et avait un visage abattu par sa jalousie maladive envers son frère.

Ce visage qui trahi le mal être : c’est un point de rupture déterminant. « Le péché se couchera à sa porte et il dominera sur lui » ;

C’est-à-dire : qu’arrivé au pic de sa domination, Caïn fut obnubilé par une seule idée : tuer son frère.

Dans les assemblées, ceux qui contrôlent les autres auront ce même visage avant de n’avoir qu’une seule idée en tête : maudire, évincer, chasser celui ou ceux qui montrent la vérité, et qui font pointer le mensonge.

Un récit biblique montre très bien le déroulement de ce jugement : c’est celui du Livre d’Esther. 

Haman a réussi à obtenir une place au-dessus de tous les chefs du Royaume d’Assuérus, roi des Perses.

Tous devaient lui obéir, à commencer par l’obligation de se prosterner devant lui, comme devant le roi. Haman contrôlait l’ensemble du royaume y compris le roi.

Mais le juif Mardochée, refusa de se prosterner devant lui. (Vous voyez la crainte de perdre le contrôle est là car si plusieurs font comme Mardochée, Haman est alors discrédité). Par conséquent, cette crainte de perdre le contrôle fait augmenter l’oppression, et concrètement Haman, aussitôt, va publier un décret royal pour non seulement éliminer Mardochée mais en même temps tout le peuple juif en exil.

La réaction d’Esther (qui a un lien de famille avec Mardochée) qui je le rappelle était devenue reine, ne fut pas d’essayer à son tour de contrôler Haman ou d’exercer une pression sur son mari, mais de jeûner, elle, et d’annoncer à tout le peuple juif de le faire aussi.

Et jeûner, pourquoi ?

Si ce n’est dans le but de passer les commandes totales à l’Éternel Dieu. Résultat : le Seigneur inspira alors la reine à agir avec sa sagesse.

Esther laissa Haman aller jusqu’au bout de son projet qui se cru encore plus honoré par le roi.

Il n’avait les yeux que sur ses richesses, et tout ce que le roi avait fait pour lui, pour qu’il s’agrandisse lui et sa famille ; et naturellement Haman et ses proches voulaient profiter d’une grande fête en son honneur pour exécuter Mardochée sur une potence.

Mais ce n’est pas sans compter sur notre Dieu qui contrôlait la situation et qui visita le roi pendant la nuit pour lui ôter le sommeil et faire qu’il lise le livre des mémoires.

Ce livre relatait l’homme de cœur et de justice qu’était Mardochée.

Le roi compris alors que Mardochée n’avait pas reçu les honneurs qu’il aurait dû recevoir.

Et l’horrible complot de Haman fut mis en lumière lors de cette fête pour l’honorer. Il y avait, là présent : Mardochée, Haman, le roi et la reine.

Si bien que Haman perdit complètement, sa renommée, les honneurs qu’il pensait recevoir, le contrôle du royaume et plus encore, il fut pendu au bois qui devait servir à Mardochée ; et Mardochée quant à lui, reçu les honneurs qu’il méritait à sa place.

 

Pourquoi prendre l’exemple de la chute d’Haman et de Mardochée ? Parce que Christ a toujours eu cette stratégie qui amène à la vérité.

D’abord, il laisse les gens contrôler leur vie, puis il attend que ce contrôle les empêche de respirer, qu’il les oppresse et qu’ils n’en puissent plus, qu’ils crient à lui (comme Esther, Mardochée et tout le peuple juif ont crié et jeûner face à Haman), pour au final qu’ils fléchissent les  genoux et qu’ils abandonnent à Dieu le contrôle de leur existence ;

Ou  alors… le Seigneur laisse aussi les soi-disant croyants abuser de leur contrôle sur les autres pour que finalement arrivés au terme de leur folie, ils perdent totalement leur honneur ; et se trahissent devant ceux qu’ils ont opprimés.

Il n’y a pas trois possibilités d’agir mais deux. Soit vous persévérez à vouloir contrôler les autres et votre pourvoir sur eux sera à la fin votre perte ; soit vous remettez ce contrôle dans les mains de notre Seigneur et vous serez un affranchi en Jésus-Christ notre sauveur.

Amen.

dimanche 18 septembre 2022

COMMENT FAIRE UN DEUIL SELON CHRIST

451

Par Eric Ruiz

 

Se prendre pour une étoile ou chercher à devenir une étoile : C’est le lot de tellement d’êtres humains sur cette terre.

Vouloir marquer son passage sur terre, un peu comme si on pouvait garder allumer son étoile et faire qu’elle brille éternellement dans le ciel : c’est inconsciemment le vœu de beaucoup.

La mort a aussi cette vocation pour l’être humain : elle sert à déifier, en immortalisant un personnage le plus souvent, déjà célèbre de son vivant.

On célèbre la mort de ce héros, en remémorant tout ce qu’il a fait durant sa vie : Les choses qu’il a dites, les personnes qu’il a croisées ; les idées créatrices ou les bonnes actions qu’il aura faites (en évitant soigneusement de parler du mal qu’il aurait pu commettre).

En ce moment, il n’y a pas un média qui ne fasse pas un focus sur les hommages nationales de la reine d’Angleterre. On en parle jour et nuit comme d’une déesse. Toute sa vie est repassée au crible, années après années, mois après mois, jour après jour.

On va maintenant beaucoup mieux la connaître, elle et toutes ses manies une fois morte, que de son vivant.

Cela me fait penser, à l’inverse, au livre des Rois ou à celui des Chroniques ; Ces ouvrages sont beaucoup plus expéditifs lorsqu’ils remémorent la vie de chaque roi d’Israël et de Juda.

Mais, ces livres montrent au moins l’être humain avec ses avantages comme avec ses manquements.

Les récits bibliques mettent l’accent aussi bien sur la lumière (leur fidélité à Dieu) que sur leur manque de lumière : leur infidélité et leur crime (afin ne déifier justement, personne).

Or, sur terre, les hommes cherchent à ne montrer que la face lumineuse d’une étoile.

Les fêtes commémoratives ne servent qu’à rallumer une étoile dans le ciel pour qu’elle brille encore plus et qu’elle ne s’éteigne jamais, afin que tous puissent l’admirer encore, s’inspirer à tout moment de son empreinte parfaite.

La mémoire collective est ce qui nous reste à nous être humain pour pérenniser une personne ; pour que sa mémoire dure éternellement et qu’au final on en fasse un dieu.

En fait, tous ces évènements, ceux que l’on sort du contexte historique, les fêtes commémoratives, les récits véhiculés par les traditions, les successions d’hommages… ont pour but de ressusciter la personne.

Mais cette résurrection est un leurre Pourquoi ?

Parce qu’elle ne la fait pas revivre réellement. On retrace simplement ce qu’elle a vécu de son vivant ; Car sa vie n’a été qu’un petit intervalle temporel ; une petite parenthèse qui a débuté à sa naissance et qui a fini à sa mort. On ne peut pas rajouter des années en plus.

Alors, oui, on rajoute…mais on rajoute souvent des choses inexactes, on embellie, on grossit à la loupe certaines prouesses, on n’hésite pas à mentir si c’est pour redorer encore plus l’image de cette étoile.

Mais de toute façon, cette image demeure enfermée dans un temps, une période bien définie qui restera quoi qu’on en fasse im-pro-lon-geable.

On peut se mettre aussi à penser à sa place ; penser ce qu’elle aurait pu penser (cette personne) dans des circonstances précises, mais cela restera très limité à de suppositions vagues et subjectives.

Dans les faits, cette étoile qui est allumée dans le ciel et que l’on cherche à garder vivante,  n’est qu’une étoile qui est déjà morte. On la voit, on distingue nettement sa lumière, mais au moment où on la regarde, elle n’existe plus.

Cette connaissance que nous donne l’astronomie reflète bien la réalité.

Combien de personnages célèbres sont sous cette forme d’étoile rallumée pour un jour ou pour une une nuit seulement, mais morte et éteinte depuis longtemps. On les admire encore et toujours, mais ils sont morts.

Leurs lumières sont éphémères. Même si on leur a placé une auréole sur la tête et des palmes à la main, ils n’ont aucune vie, plus aucune puissance à nous donner.

Alors, faisons attention, donner de l’importance aux morts, faits de nous des idolâtres ; et nous perdons le sens des réalités. Nous adorons une créature qui a disparu ou nous nous prenons même pour ce personnage défunt, qui n’existe plus.

Quand Jésus a dit (cette phrase d’un abord terrible) à un disciple qui voulait enterrer son père avant de le suivre : « Suis-moi et laisse les morts ensevelir leurs morts » ; c’est bien de cette idolâtrie qu’il parlait.

Jésus voulait surtout dire à ce fils d’abord, de cesser de donner de l’importance à son père décédé. Donc, Jésus montrait comment un disciple fait son deuil.

Il ne s’occupe plus du défunt, de ceux qui sont morts ;

Les morts qui s’occupent des morts sont des idolâtres qui se condamnent eux-mêmes.

Alors, je crois vraiment que Jésus voulait dire  « occupez-vous de ceux qui vivent, ayez les yeux vers vos proches encore en vie et ne cherchez pas à prolonger la vie d’un mort ». C’est fini, passer vite à autre chose. Tourner la page.

Suivre Jésus demande de pouvoir tout quitter parmi les vivants, frères et sœurs, père et mère y compris : les morts.

Et porter sa croix c’est aussi ne plus se retourner pour un mort (comme la femme de Lot qui s’est retournée vers les morts de Sodome, cette ville qui brûlait entièrement avec ses habitants).

Pour qu’elle raison a-t-elle été transformée en statue de sel, d’ailleurs ?

Parce qu’elle avait parmi les Sodomites des gens qu’elle continuait à admirer ; et se séparer d’eux lui brisait le cœur. Elle n’avait pas fait le deuil de ses habitants.

Aujourd’hui, on entend beaucoup de gens dirent : « je n’ai pas encore fait le deuil d’un tel ; ou d’un parent proche ».

Mais faire le deuil, ce n’est pas passer du temps à aller au cimetière, pour fleurir la tombe de ses chers disparus. Ce n’est pas passé du temps à se remémorer tout ce qu’il a fait de bien, ni avoir des regrets sur ce qu’il aurait dû faire de son vivant. Toutes ses coutumes au contraire vous empêche de faire le deuil et vous ramènent sans cesse vers votre passé.

Ce passé, qui va envahir votre présent, (s’il ne l’a pas déjà fait).

Faire le deuil, c’est couper net avec le passéLes morts ne sont plus là…Alors, regardons aux vivants.

 

Oui, mais pourquoi a-t-on enterré Jésus en prenant soin de son corps, en recouvrant sa sépulture de parfum et d’aromates ?

Je répondrai directement : parce qu’il est la résurrection et la vie et qu’en lui se trouve notre salut. Il méritait notre dévotion ainsi qu’une intention toute particulière liée à sa fonction divine.

Et puis, la lumière devait être mise sur sa résurrection qui précède la nôtre.

Mais pour tout être humain, il n’en est pas ainsi.

Une fois notre enveloppe corporelle inanimée, nous n’avons plus aucun intérêt à rester attaché à la dépouille mortuaire et à la mémoire du défunt.

Les traditions des hommes comme celles des religions ne doivent pas continuer à guider un disciple.

 

Enterrons nos morts rapidement et passons à autre chose, je le répète ;

 

Et si notre cœur demeure triste et abattu, sachons que nous avons un consolateur auprès de notre Père céleste ; et ce consolateur c’est le Saint-Esprit.

Il nous a été donné aussi pour essuyer rapidement nos larmes et nous permettre de nous ressaisir vite. Lui seul peut nous ôter la peine de l’être cher que nous venons de perdre.

Il nous permet de passer le deuil sans souffrance, et faire que notre mémoire ne soit plus comme une plaie qui s’infecte constamment et qui nous martyrise.

Aujourd’hui, plutôt que d’enterrer leur mort, beaucoup au contraire les déterrent.

Ils mettent des images ou des souvenirs d’eux partout.  Ils cherchent même à communiquer avec eux par la divination.

D’autres semblent plus sages et combattent fortement la divination, mais surprise, quand ils se prennent pour des personnages du passé. Certains s’imaginent être Napoléon 1er, ils s’identifient à lui et se sentent investit de la même passion et folie des grandeurs ; d’autres veulent imiter le caractère du général de Gaulle, ce chef militaire, patriote, indépendant et sûr de lui ; d’autres encore rêvent de bravoure comme le chevalier Bayard avec sa devise : sans peur et sans reproche, etc, etc.

Chez les croyants, pensez-vous qu’ils soient si différents ? l’idolâtrie est la même : très nombreux sont celles et ceux qui se prennent pour des fils spirituels de quelqu’un de prestigieux. Certains se disent les fils directs du roi David, ou ils sont les fils directs d’un apôtre de Jésus ou encore les fils d’une femme pieuse très élogieuse comme Jeanne d’Arc, ou ils se réclament fils de Luther, de Calvin, ou plus récemment de l’Abbé Pierre, de sœur Theresa, ou encore de prophètes américains comme Smith, Branham, ou Wilkerson, etc, etc, la liste est sans fin.

Être fils spirituel de quelqu’un, c’est enterrer ses morts de façon humaine en voulant que ces étoiles du passé ne s’éteignent pas mais au contraire, qu’elles brillent éternellement.

En cela, ce n’est pas suivre Jésus-Christ, c’est suivre un autre dieu.

Et même si vous vous réclamer de la descendance de Jésus-Christ vous êtes encore dans le même péché d’idolâtrie, car ce n’est pas nous qui le choisissons, c’est lui, et lui seul  qui nous choisit.

Et il nous choisit une fois que nous aurons persévérer dans la foi.

Relisez ce qui est dit à l’Église de Sardes : » Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs…je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. »(Apocalypse 3 :5).

Vous voyez, Christ nous choisit officiellement, à ce moment-là, en confessant notre nom. Ce n’est pas nous qui adoptons Dieu, c’est lui, qui par sa grâce, nous adopte.

Dieu, l’unique le véritable souhaite bien-sûr nous parler à travers cette merveille d’un beau ciel étoilé au soir d’une nouvelle lune.

Parce que dans le ciel, il y a deux sortes d’étoiles : l’étoile, l’idole et il y a l’étoile, l’astre éternel.

D’un côté l’étoile, l’astre brillant (nommé dans certaines Bible : Lucifer) et il y a de l’autre côté, l’étoile brillante du matin.

Comme le dit Paul dans 1 Corinthiens 15 :41 : « même une étoile diffère en éclat d’une autre étoile » ; pour nous dire que la gloire d’une étoile diffère complètement d’une autre.

Quelle gloire préférons-nous ?

La gloire des hommes, éphémère et stérile ou la gloire de Dieu, Éternelle et qui nous fait grandir en lui ?

Jésus-Christ a montré, lui, une nouvelle étoile ; on devrait dire la porte d’entrée d’une nouvelle galaxie. Une constellation d’étoiles avec un éclat particulier mais immortelle.

N’est-ce pas cette étoile que les  mages d’Orient avaient vu briller dans le ciel et qu’ils suivaient depuis des jours et des nuits?

« Où est le roi des Juifs (Ioudaios [ee-oo-dah’-yos]en grec de juda) qui vient de naître? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. ».

L’étoile de Jésus de Nazareth ne brillait pas comme les autres. Son éclat était bien différent.

Je pense qu’il doit être difficile d’expliquer la différence entre un éclat éternel et un éclat temporel. Mais à l’évidence les mages ont reconnu ce prodige.

Jésus de Nazareth est, c’est vrai, venu 33 ans sur terre, mais son histoire ne commence pas en l’an 0 de son ère et ne finit pas 33 ans plus tard.

Christ est bien plus que le Dieu invisible ; il est « le premier-né de toute la création » ;

Avant de s’incarner en l’homme, Jésus-Christ œuvrait. Il inspirait selon les époques, il parlait aux prophètes, aux juges, aux rois, aux sacrificateurs. Et on attribue de nombreux faits prodigieux et de compassion par l’esprit de Dieu  qui vivait en eux.

Et sa crucifixion marque plutôt une résurrection, qu’une mort. Plus qu’un renouveau, c’est une prolongation de sa vie, à travers la nôtre. Son histoire continue à s’écrire à travers ses disciples. Son esprit vit à travers de nombreux frères et sœurs.

Leur étoile dans le ciel, brillent comme les autres mise à part le fait que ces étoiles-là ne meurent jamais… Parce qu’elles sont éternelles.

Alors, je dirai paraphrasant le livre de l’Apocalypse : « heureux ceux qui ont part à la première résurrection… » oui, parce que leur étoile éternelle les suivent.

« A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes œuvres,… je lui donnerai l'étoile du matin. » Apocalypse 2 :28

Nous devons garder ses œuvres, c’est-à-dire faire comme Jésus-Christ parler, prêcher ce qu’il nous a dit à l’oreille, mais qui déplait tellement au plus grand nombre.

L’étoile du matin a un prix élevé : notre fidélité.

 

Je finirai ce message par la dernière phrase prononcée par Jésus dans l’Évangile de Matthieu : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. ».

Ce verset est loin d’être un simple mot d’encouragement, comme si Christ aurait dit : « je m’en vais, mais du ciel, de là-haut je vous protégerais, mon étoile continuera à briller pour vous ».

Non, c’est plutôt comme s’il avait dit : « Ma vie continue à travers vous, tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Son étoile dans le ciel, brille aussi dans celui qui l’aime et qui obéit à sa voix.

Ce qui brillait à l’extérieur va maintenant briller à l’intérieur, avec Jésus-Christ en nous.

Et cela ne peut se faire si nous n’avons pas tout quitté pour lui y compris les morts.

Amen

dimanche 11 septembre 2022

PRECHEZ-LE SUR LES TOITS !

450


Par Eric Ruiz

 

Matthieu 10 :27 « Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits. ».

C’est un commandement de Jésus (dites-le, prêchez-le)… qui n’est que très rarement discuté, débattu dans les assemblées. Pourquoi ?

D’abord parce qu’il parait contredire le fait que Jésus a donné publiquement sa parole devant ses disciples réunis et la foule qui le suivait. « Enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » leur dit-il ;

Mais on vient de le lire, Jésus aurait (selon Matthieu 10 :27) enseigné la nuit, et en particulier, à l’oreille.

Non, apparemment, ici, ce commandement laisse beaucoup de monde dubitatif.

Par conséquent, cela demande de la part du Saint-Esprit un éclaircissement.

Parce que contrairement à ce que la religion souhaite, Jésus de Nazareth ne s’adresse ici, pas seulement à des maîtres, et à des seigneurs, mais à tous : petits et grands.

Dieu ne vous chuchote-t-il pas à l’oreille la même chose qu’à moi ? « Dieu parle à TOUS de la même manière et ne prend pas le chemin du mérite et du privilège pour le faire ».

N’oublions jamais qu’il est indispensable de toujours contextualiser les versets.

Au verset 17,  Jésus-Christ commence par nous prévenir d’un danger qui va toucher son commandement: « Mettez-vous en garde contre les hommes ».

Ensuite il dit :« Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; »(verset 22)

Mais en garde contre qui ?

En garde contre l’esprit de domination qui induit la haine :

L’esprit de domination s’exerce quand les versets 24 et 25  ne sont plus respectés : « le disciple n’est pas plus que le maitre ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d'être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. ».

Au verset 26, Jésus nous demande à tous de ne pas craindre puisque tout sera un jour ou l’autre dévoilé, du plus petit secret gardé au plus grand.

À partir de là, rien ni personne ne doit nous effrayer, et nous convaincre de nous taire.

Nous devons obéir à ce que Jésus nous demande de faire, quoi qu’il en coûte.

La première chose est de ne pas cacher ; au contraire de mettre en plein jour, à la lumière, ce qu’il nous a dit, la nuit, dans les ténèbres.

Vous voyez, il ne nous demande pas de réciter un verset ou de répéter ce que le pasteur ou le curé nous a dit dans son sermon, dans sa liturgie, mais ce qu’il nous a dit, lui, le saint-esprit quand nous étions au plus bas, c’est-à-dire dans les ténèbres.

Nous ne devons rien cacher sous prétexte que cela pourrait interférer négativement avec ce qu’on nous répète depuis tant d’années.

L’enseignement des hommes est un fait très contestable (à cause de cet esprit, de ce démon de supériorité); mais l’enseignement de Dieu lui est bien supérieur. Et, ce n’est pas à nous de décider si le moment est favorable ou non pour en parler.

Qu’est-ce que Dieu peut bien nous dire dans les ténèbres ?

Eh bien, il peut nous demander de retrouver la sainteté perdue ; la nôtre mais aussi bien souvent celle de notre entourage.

Et cette sanctification ne peut s’opérer qu’avec au préalable, un temps de mise à part, pour jeûner et prier ;  un moment pour ôter nous-mêmes la saleté de nos habits ; pour se laver sans remettre ensuite ses habits sales ; Tout cela sert à dire la vérité sur nous-même, sur notre condition.

Or, le croyant lambda a toujours un problème avec la sainteté. Il pense toujours que la tradition, les rites, les habitudes prises sont là et suffisent à elles seules pour le maintenir dans cette position sainte.

Or, c’est le contraire, nos habitudes servent à cacher trop souvent le manque de sainteté.

Par exemple : s’attacher au jour du sabbat,  lire sa Bible à heure fixe, de manière rituelle, tout cela cachent un péché enfoui ;

Se laver systématiquement les mains avant de prendre un ustensile de cérémonie aussi ; pratiquer des chants, des danses, des célébrations ont les mêmes particularités, si elles sont faites avec un esprit de protection.

Penser (même de manière inconsciente), que le rite protège du mal et qu’il béni par conséquent ceux qui le pratiquent : c’est se maintenir dans les ténèbres.

Alors, si Dieu nous demande d’arrêter nos habitudes et de mettre à la lumière, en plein jour le péché qui est derrière cela… C’est un commandement, que nous devons honorer au plus haut point.

Dieu, dans nos ténèbres nous demandera toujours de briser nos idoles ; de se séparer de ce qui nous éloigne de lui.

 A Gédéon, au temps des juges, Dieu lui parla dans les ténèbres.

Il lui demanda en premier de briser les idoles que son père avait faites.

Juges 6 : 25 « Dans la même nuit, l'Eternel dit à Gédéon: Prends le jeune taureau de ton père, et un second taureau de sept ans. Renverse l'autel de Baal qui est à ton père, et abats le pieu sacré qui est dessus. 26Tu bâtiras ensuite et tu disposeras, sur le haut de ce rocher, un autel à l'Éternel ton Dieu. Tu prendras le second taureau, et tu offriras un holocauste, avec le bois de l'idole que tu auras abattue. 27Gédéon prit dix hommes parmi ses serviteurs, et fit ce que l'Éternel avait dit; mais, comme il craignait la maison de son père et les gens de la ville, il l'exécuta de nuit, et non de jour. ».

Le lendemain matin, donc en plein jour, les habitants virent ce que Gédéon avait fait, et…

Quand vous toucher en plein jour à un saint sacrement, quand vous déplacer une habitude religieuse bien ancrée et que vous la remplacer par un acte juste et vrai, vous vous exposer inévitablement à une forte opposition religieuse.

Cette opposition n’admettra jamais votre acte ; car vous vous attaquer à ce qui les protège, vous toucher à leur protection divine, à leurs idoles. Et alors ils vont se sentir en danger.

Les conséquences peuvent, c’est vrai, être terribles. Le peuple voulu faire mourir Gédéon pour ça.

 

Une autre chose :   -Quel péché se cachait derrière l’autel de Baal ?

C’est celui de la communion fraternelle.

Les relations entre les diverses communautés étaient conflictuelles, inégalitaires ; infectées par la vanité. La preuve : c’est le jeune taureau âgé de sept ans que Dieu demande à Gédéon de sacrifier.  

Ce sacrifice montre la communion qui a été sacrifiée, celle des saints (le jeune taureau c’est l’image de la communion fraternelle, du deuxième être vivant à face de veau).

Vous voyez l’habitude religieuse cache la vrai richesse, celle qui a été détruite : la communion.

Maintenant revenons au deuxième commandement, à la deuxième partie du verset 27 de Matthieu chapitre 10 : « et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits. ».

Une fois sortie des ténèbres,  Dieu continue à nous parler et il nous murmure, nous chuchote à l’oreille des mystères.

Et ces mystères nous devons alors les prêcher partout autour de nous, dans les maisons, car là aussi c’est un commandement.

Pour Gédéon, ce commandement était tel, qu’il devait avertir tout Israël de se joindre à lui pour les sauver des ennemis envahisseurs et oppresseurs ; pour les sauver de tant d’années d’oppression du peuple Madianites.

« Gédéon envoya des messagers dans tout Manassé, qui fut aussi convoqué pour marcher à sa suite. Il envoya des messagers dans Aser, dans Zabulon et dans Nephthali, qui montèrent à leur rencontre. »

Pour celui à qui Dieu chuchote la vérité à l’oreille, certes il n’est pas Gédéon juge en Israël. Mais Dieu l’a investi d’une mission, une mission pareille à celle de Gédéon.

Le Saint-Esprit de Dieu affranchit de cette manière celles et ceux qui vont croire.

Vous savez, Jésus disant : « Vous connaîtrez la vérité, et  la vérité vous affranchira » montrait cette liberté rétablie et cette délivrance.

 Elles ne viennent qu’au travers des effets prodigieux de la vérité rétablie, Cette délivrance ne vient qu’après avoir proclamé la vérité ; celle que Dieu vous aura chuchoté une fois que vous serez sortis de vos ténèbres.

Dieu nous chuchote la vérité et ensuite qu’en faisons-nous ?

La plupart du temps, nous partons l’enterrer, nous la cachons très profondément, de peur que notre frère ou notre sœur de foi la découvre et dénonce aux autres notre hérésie.

Avons-nous honte de ce que Dieu nous a dit ?

Préférons-nous sauver notre vie plutôt que de la perdre pour Christ ?

Jésus ne tergiverse pas, il dit : «quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges. ».

Le témoignage de l’agneau n’est pas de frapper aux portes et d’annoncer la venue de Christ.  

Ce témoignage-là n’est pas à haut risque. Au pire, on refermera violemment la porte sur vous.

Le témoignage de l’agneau, c’est d’avoir entendu une parole de vérité et de l’annoncer sur les toits religieux, dans leur maison, sous leur édifice, sachant qu’elle pourrait fortement vous nuire, voire vous détruire.

Dans Matthieu 10, Jésus insiste sur le frère qui livrera son frère à la mort ; sur les brebis se comportant comme des loups ;  il insiste sur la persécution entre croyants ; et bien entendu sur la persévérance dans la foi pour être sauvé. Cette persévérance c’est la position du témoin de l’agneau, fidèle et véritable.

Il prend ouvertement parti pour Dieu et non pour les hommes de cette façon-là.

Dans Jean 12 :42 certains nouveaux convertis refusèrent le témoignage de l’agneau.

« Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui; mais, à cause des pharisiens, ils n'en faisaient pas l'aveu, dans la crainte d'être exclus de la synagogue. 43Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. »

Dieu nous demande de garder ses paroles. Mais les garder ce n’est pas juste de les écrire dans un livre que personne n’ouvrira ou de se les approprier personnellement. Cela demande de les entendre et de les révéler aux autres, de les communiquer d’une façon comme d’une autre.

« Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde ».

Garder la parole est de notre responsabilité, à chacun. Et surtout cela montre notre degré d’amour pour Dieu.

« Celui qui ne m’aime pas ne garde point ma parole » dit Jésus.

Mais comment la garder exactement, la parole de Dieu?

Le mot garder, tereo en grec [tay-reh’-o], signifie plusieurs choses : S’occuper, prendre soin de, maintenir dans l’état du départ.

Il ne s’agit surtout pas de cacher la parole reçue mais bien de la révéler, sans y changer quoi que ce soit pour plaire aux hommes.

Il s’agit encore une fois de ne pas craindre la persécution qui pourrait arriver inévitablement après avoir ouvert sa bouche.

Jésus a été clair à ce sujet. Jean 15 :20 : « Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. ».

Il n’y a pas trente-six réactions face à la parole. Il n’y en a que deux.  Et Jésus le dit ici ouvertement : ce qui s’est passé avec lui, le maître, se passera aussi avec nous les serviteurs ; Soit nous serons persécutés à cause de la vérité révélée, soit la parole sera gardée parce qu‘elle sera crue.

Voilà le sens de Jean 15 :20.

La parole gardée n’est pas celle que nous lisons dans la Bible. C’est une autre parole.

C’est la parole révélée dans vos ténèbres et murmurée ensuite à vos oreilles, à vous personnellement.

Celle-là…. Nous devons la garder comme la prunelle de nos yeux.

Quand Jésus parle de reniement, c’est de ce contexte-là qu’il parle, et pas d’un autre.

Matthieu 10 : 32-33 : « C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux; 33mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ».

Alors, vous aurez surement fait le lien avec Matthieu 10 :27 « ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits ». 

C’est ce qui est prêché et qui vient déranger les habitudes religieuses qui est confessé ou renié.

C’est cette parole révélée et qui a été dite à l’oreille d’un croyant lambda qui mettra en opposition les vrais témoins de Dieu et les imposteurs.

C’est cette parole qui mettra le trouble, et qui fera qu’un homme aura pour ennemi les gens de sa maison.

Parce que la vérité se révèle bien là dans cette situation d’opposition ou d’acceptation : « Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé » dit Jésus au verset 40 du chapitre 10 de l’évangile de Matthieu.

Nous sommes entrés dans un temps où chacun à son tour doit prendre une position ferme et démonstrative : soit pour la vérité, soit pour le mensonge.

Nous devons arrêter d’attendre que quelqu’un ou qu’une idéologie guide notre conduite

Sauvons-nous de cette génération perverse et guérissons de nos maladies !

Amen