dimanche 28 juin 2020

LE FORT CONTRASTE DE LA RÉVÉLATION

337

Par Eric Ruiz

Si vous vous poser la question : qu’est-ce que la révélation ? Ou comment savoir si la révélation correspond à ce que nous comprenons de la parole ?


Eh bien, je dirai d’abord que la révélation se réfère, à des exemples concrets.
Je disais à ma sœur dimanche dernier (21 juin),  comment je voyais la révélation aujourd’hui.

Je l’a voyais comme des gens ouvrant un livre et ne pas pouvoir lire à cause d’une trop forte obscurité. Ce manque de lumière rendait la lecture impossible.
Pourtant malgré cette obscurité un bon nombre disait pouvoir déchiffrer et analyser ce qu’il lisait grâce à une petite lumière artificielle.
Eh bien la révélation : c’est l’inverse, et rare sont ceux qui ont cette humilité et l’honnêteté de le reconnaître. La révélation arrive aussi sur un livre obscur, mais elle consiste à attendre et à ne pas faire confiance à son esprit d’analyse ou à son expérience et à ne pas mettre d’éclairage artificiel pour éclairer l’obscurité, mais à attendre que vienne une lumière naturelle.

Que vous soyez novice ou prêtre,  pasteur ou théologien, vous ne devez pas interpréter ce que vous lisez avec votre lumière à vous.
En fait, il faut attendre que la lumière naturelle vienne éclairer la partie du texte que vous devez comprendre, ou peut-être une autre partie.
Dieu nous dit la même chose que le jeune prophète Elihu disait à Job : «  écoute-moi! Tais-toi, et je t'enseignerai la sagesse ». En d’autres mots : Arrête de t’écouter, arrête de prendre tes pensées pour celles de Dieu, sois humble et reçoit un autre enseignement, une autre lumière.

Ce que je vous dis là, c’est mon expérience, c’est comme cela que je procède depuis 6 ans. Quand j’ouvre la Bible par exemple, je m’attends à ce qu’une lumière vienne éclairer ce que je lis. Si rien ne vient, je tourne les pages, puis je referme le livre et je passe à autre chose ; Ou il m’arrive parfois de me souvenir d’un verset, et pendant que je le cherche, c’est un autre qui attire mon regard.

Mais, comme la Parole de Dieu ne se limite pas à la Bible, eh bien il m’arrive souvent de m’arrêter juste sur un mot prononcé, une phrase lue quelque part, une allocution, un dialogue de film, une entrevue, un titre, ou encore de m’entendre en priant, et de m’entendre dire des choses qui me viennent à l’esprit que je n’ai moi-même jamais entendu.

C’est troublant et en même temps rassurant, parce que l’on sait que cela ne vient pas de soi, mais d’un autre esprit.
Donc, la lumière peut venir depuis n’importe où et arriver sur n’importe quel objet de notre environnement.

Mais attention, ne passons pas le cap de l’infidélité, nous ne sommes pas dépositaire de la lumière, nous ne maîtrisons ni son origine ni sa destination.
Donc, comme un bon tailleur de pierre, ne rajoutons rien qui vient de l’extérieur et n’enlevons pas l’essentiel de ce joyau.
L’autre soir, une chose aussi m’a fait penser à la révélation.
C’est quand le ciel est devenu noir, que les nuages se sont amoncelés, comme s’il allait pleuvoir et qu’entre deux nuages, la lumière est apparue subitement pour venir éclairer la nature.
Alors, j’ai vu quelque chose d’extraordinaire. Tout est devenu comme en relief, comme avec des lunettes 3D. Et le contraste des choses mises en lumière sur fond de noirceur était très fort.
Eh bien j’associe ce fait naturel, ce paysage contrasté à un autre fait qui lui est spirituel : la révélation.
Nature et esprit ont des caractéristiques semblables : elles ont le même contraste.
   -La nature : les arbres ressortent et leur couleur est différente ; les couleurs pastels deviennent foncées, comme le vert, le jaune, ou le marron devient plus contrasté et brillant.
    -L’esprit : il fait de même, il met en relief les événements naturels et il donne un éclairage nouveau, un tableau de couleurs que nous n’avons pas l’habitude de voir habituellement.
C’est un peu comme un faisceau de lumière qui vient s’immiscer entre la nuit et le jour.
Je dirai plutôt : c’est la lumière qui vient éclairer les ténèbres.
D’ailleurs, il arrive souvent que vienne se former dans le ciel, à ce moment-là, un arc-en-ciel.
L’arc-en-ciel : le signe de l’alliance entre Dieu et l’homme, donné à Noé.

Et là, la nature devient prodige tout comme la révélation, parce que l’événement est rare et qu’il émerveille celui qui a les yeux ouverts. C’est le vin de la révélation.
C’est aussi la même chose avec les éclipses. La lune qui cherche à prendre la lumière du soleil ou le soleil qui cherche à se cacher derrière la lune.

·       LE SENS DE MAOWR (lumière)

Alors, il y a aussi le sens étymologique des mots.
Il existe plusieurs mots pour désigner la lumière en hébreu. Nous allons prendre Maowr [maw-ore’]
Maowr, c’est la lumière qui est décrite, dans les premiers versets du livre de la Genèse et traduit par « les luminaires du ciel » qui viennent mettre une distinction entre le jour et la nuit. Et qui éclaire la terre. Donc il y a le grand luminaire pour le jour (le soleil) et des luminaires pour la nuit (la lune et les étoiles). 
Ça, c’est le mot utilisé dans le livre de la Genèse, et il est souvent traduit en français par « la lampe ».
Dans les livres du Pentateuque, maowr va aussi s’employer, mais cette fois-ci pour désigner le chandelier ou les lampes du chandelier.  
Le chandelier c’est la parole de Dieu qui vient à travers les 7 lampes du chandelier.
Vous voyez la Bible confirme la même chose que ce que je viens de vous dire : la lumière du jour ou la lumière de la nuit montre le même éclairage que celui du chandelier d’or du Tabernacle ; cette menora qui symbolise la lumière de la révélation, et qui éclaire de jour comme de nuit et qui révèle des mystères de Dieu lorsque la nuit cherche à se confondre avec le jour.
C’est pourquoi le lever du soleil est associé à la révélation, dans la Bible.

Il y a donc deux révélations distinctes : une révélation pour ceux de la lumière(le jour) et une révélation pour ceux des ténèbres (la nuit).
Voilà pourquoi aussi Jésus parlait en parabole.
Il y a un discours compris différemment pour les uns, les aveugles et pour les autres, les éclairés. La parabole est une lumière, une lampe qui sert à distinguer ceux de la nuit de ceux du jour.

J’avais parlé le 24 avril 2016 dans le message : «  le jour de l’Eternel » de la signification des astres. Le niveau de gloire des hommes correspond à la clarté des étoiles, ou à celle du soleil ou encore à celle de la lune : donc 3 clarté, 3 niveaux de gloire dans le ciel et sur la terre.
Le prophète Joël insiste, lui, plutôt sur la nuit : le soleil qui s'obscurcit, et la lune et les étoiles qui perdent de leur clarté; Esaïe, lui insiste sur le jour : Il décrit un soleil qui brille sept fois plus fort, comme la lumière de sept jours.

C’est comme avec les éclipses lunaires ou solaires, ces signes dans le ciel cherchent à nous montrer ou à nous rappeler que Dieu est révélation et qu’il révèle par sa lumière ce qui est caché de nuit comme de jour ; Et il révèle son plan, nous avons pu le voir récemment : tantôt par un anneau de feu comme le 21 juin dernier, tantôt par une super lune comme le 7 mai dernier, tantôt par une lune rousse le 15 avril.

Mais revenons à la lumière et au mot hébraïque Maowr ; il est aussi employé 16 fois dans 7 livres de l’Ancien Testament.
Vous voyez 16, c’est le nombre des familles rassemblées, ceux qui se consacrent, qui sont mis en lumière et réunis ; et 7 c’est le chiffre qui marque un temps d’aboutissement pour la foi, comme la fin de la repentance.
Exode 16 :7, nous dit justement : « Et, au matin, vous verrez la gloire de l'Eternel, parce qu'il a entendu vos murmures contre l'Eternel; car que sommes-nous, pour que vous murmuriez contre nous? »
Tout d’abord, ici la révélation commence au matin, dès le lever du soleil, Moise prévient son peuple que la lumière, la gloire de Dieu va alors révéler ceux de la nuit. Dieu va mettre sa lumière sur ceux des ténèbres et les mettre à part en confirmant qui sont ceux qui en murmurant par derrière disaient du mal des autres et répandaient la calomnie et la rébellion.

La signification de cette « lumière-jugement », qui montre où est le mal, est très intéressante car elle est à la base de la révélation.

D’ailleurs, Maowr, dans le livre des Psaumes chapitre 90 verset 8 : Moïse dit alors de Dieu « Tu mets devant toi nos iniquités, Et à la lumière (Maowr) de ta face nos fautes cachées ».
Et revoilà le sens numéro 1 de la révélation qui met la lumière sur nos fautes dissimulées, comme avec ceux qui murmuraient sur Moïse.
La révélation : ce n’est pas de savoir et de connaître la couleur de peau de Jésus, ou de savoir s’il faisait le sabbat le samedi ou le dimanche, ou de connaître la meilleure version biblique qui nous rapprocherait au mieux de la vérité ou encore de connaître le jour de l’Eternel.
Non, la lumière de Dieu sert en premier à dévoiler l’hypocrisie qu’il y a dans chaque être humain.
Mais ce n’est pas fini…
Le dernier livre qui emploie le mot Maowr, c’est le livre du prophète Ezéchiel et curieusement, c’est pour montrer un temps où il n’y a plus du tout de lumière dans le ciel :Tout est devenu obscur.

Ezéchiel 32 :8 « J'obscurcirai à cause de toi tous les luminaires (maowr) des cieux, et je répandrai les ténèbres sur ton pays, dit le Seigneur, l'Eternel. ».

Lorsque la lumière ne brille plus que se passe-t-il sur terre ?
Jésus nous le dit dans Matthieu 17 :12 : «  Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. »
Les ténèbres font qu’on ne reconnait plus d’où provient la lumière (maowr) On ne sait plus par qu’elle prophète Dieu parle ; et on a sous-estimé, on s’est moqué même de celui à qui Dieu à confier sa lumière ; C’est ce que dit Jésus dans Matthieu :«  ils feront souffrir de la même manière le fils de l’homme », pourquoi ? Parce qu’ils ne le reconnaissent pas ».

Et concrètement : l’absence de révélation, veut dire : que les péchés de chacun restent cachés… seulement pour les impies et les non-croyants ?
Non, pour tous les habitants du pays.

Et le signe terrestre de tout ça, c’est le verset suivant du livre d’Ezéchiel 32, verset 9 : « Et je troublerai le cœur de beaucoup de peuples, quand je ferai parvenir la nouvelle de ta ruine parmi les nations, dans des pays que tu n'as pas connus. »

La ruine, la stupeur, le trouble, l’angoisse, la peur, voilà les signes de notre temps ; des signes qui vont se répandre et créer une réputation à ceux qui connaitront la ruine, qui a leur tour provoqueront aussi ailleurs les mêmes troubles et la même angoisse.  
N’y voyez-vous pas déjà les conséquences du virus à couronne, qui provoque la ruine sur beaucoup de têtes couronnées et qui font trembler les habitants de l’autre côté de l’hémisphère ?

Des signes, qui montrent aussi que nous sommes bien dans l’obscurité et que la révélation est éteinte dans les Eglises, les synagogues, tout ce qui fait office de maison de Dieu.
Dieu parle peu, mais toujours par un Elie qu’il aura choisi, lui personnellement, et qui sera isolé comme dans le désert, loin, très loin des temples connus, comme il l’a fait autrefois avec ses prophètes. Elie, venait de l’autre côté du Jourdain (un pays étranger, puis il a été caché et nourri dans le désert).

Dans la Bible le mot hébreu « Ore » est plus employé que Maowr. Il désigne une lumière au sens plus large, puisque les méchants possèdent eux aussi une lumière (Ore) ; et cette lumière-là s’éteindra nous dit Job 18 :5. Et les méchants : ce sont les faux prophètes qui brillent avec leur propre lumière artificielle.

Cela signifie que vous devez agir comme l’apôtre Jean l’a indiqué, avec ceux qui vous disent qu’ils ont une révélation du Seigneur,
« N’ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.» (1 Jean 4 :1)

·       Alors, C’EST QUOI EPROUVER LES ESPRITS?

Eh bien, c’est reconnaître l’origine de la lumière ; savoir si cette lumière provient d’une énergie artificielle ou au contraire si cette énergie est naturelle et provient du Saint-Esprit.
·       Alors premièrement, il faut redoubler de prudence, car la quasi-totalité des prophéties sont fausses, elles ressemblent plus à de la divination, car nous sommes dans un temps de ruine et la lumière n’est qu’artificielle, le soleil ne brille plus sur terre, il n’est plus le bienvenu.
Aucune Eglise reconnue, aucun système religieux officiel ne reçoit la lumière naturelle, il n’y a plus de ministère prophétique.

« La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. »

Tous ces systèmes ténébreux de la religion ne reçoivent pas la lumière.

·       Deuxièmement, éprouvez les esprits, c’est voir si la prophétie met en lumière des fautes cachées que beaucoup auraient cherché à dissimuler par tous les moyens. Si la prophétie ne concerne pas de fautes à confesser et à expier, cela ne provient pas de la lumière du ciel (maowr).
·       Troisièmement ; on vient de le lire : « je troublerai le cœur de beaucoup de peuples, ».

Là, il faut être patient, et attendre le moment du jugement : quel jugement ?
« ce jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, ».
Comment saurons-nous qui d’un tel ou d’un tel a préféré les ténèbres à la lumière ?
Observez attentivement, regardez comment est le cœur de ces croyants étoiles : brillent-ils artificiellement ou naturellement ? 
Pour le savoir : C’est au moment où arrivent les soucis, les problèmes, les malheurs, observez-les : sont-ils troublés, nerveux, inquiets ? Comment réagissent-ils vis-à-vis de leurs biens personnels ? Sont-ils paisibles tout le temps ou font-ils tout pour cacher leur anxiété ?
Ont-ils des moments d’euphorie, de jubilation, de joie extrême et à d’autres moments se cachent-ils pour dissimuler leur tristesse, leur peur et leur découragement, (parce qu’ils ressentent cette culpabilité d’avoir préféré les ténèbres à la lumière) ?

Un croyant qui possède un comportement excessif comme s’exalter dans la louange puis, qui  courre pour se faire très discret, comme  pour aller prier dans son coin ;
Ou bien un autre croyant qui a la réputation d’être très pieux, mais qui alterne un état d’extrême bonté avec des moments de forte irritabilité et des éclats de colère, c’est qu’il ne se sent pas bien et qu’il cherche à fuir et à dissimuler quelque chose.
Il y a un combat en lui, entre la lumière et les ténèbres.
Le livre de Job le décrit très bien ce combat qui atteint les ennemis de la lumière (Job 24 : 14-17)
: 14«L’assassin se lève à la lumière du  jour (juste à la fin de la nuit) et tue le pauvre et l’indigent »
Celui qui pratique le mal se voit le faire, mais il se cache pour ne pas être vu ni reconnu.
L’assassin (l’ennemi de la lumière) fait mine de s’intéresser aux nécessiteux mais il les dénigre et n’a les yeux que sur l’argent;
D’ailleurs, 14« …ils dérobent pendant la nuit »
Mais que volent-ils ?
L’argent oui, mais pas seulement, ils s’emparent de l’or de Dieu : la foi, la saine doctrine.

15« Il met un voile sur sa figure…La nuit il force les maisons ». 

C’est en période de ténèbres qu’ils sont les plus actifs et les plus violents, puisqu’au verset 16 : « le jour ils se tiennent enfermés, ils ne connaissent pas la lumière.17 Pour eux, le matin c’est l’ombre de la mort, ils en éprouvent toutes les terreurs ».
Eh oui, quand vient la lumière en même temps que la ruine, la mort rôde autour d’eux et la terreur les surprend. Leur attitude terrifiée, épouvantée fait effet de lumière, ils sont trahis par leur réaction.

Cette connaissance, je l’a tient aussi de mon expérience. J’ai connu des personnes pieuses manifestant cette bipolarité, qui passe en un rien de temps de la joie à la tristesse. Je ne les condamne pas, je dis simplement qu’elles ont préféré les ténèbres en dissimulant leurs crimes et que pour sortir de cette génération perverse, elles doivent absolument confesser leurs fautes.
Le feront-elles ?
Hélas, pour beaucoup : non, car le prix à payer est trop cher. Elles préféreront mourir plutôt que de perdre leur image en passant pour des voleurs et des êtres violents et sans scrupules ; leur image de princesses, ou de princes bienfaiteurs fait qu’elles préféreront se cacher encore plus.

Donc, la révélation divine est une puissance qui est trop souvent détournée de sa fonction principale. Lorsqu’elle dévoile le mal, la lumière brille au plus fort et les conséquences sont terribles pour un peuple endurci. S’il ne se repend pas, ce peuple s’exclura de lui-même de la terre promise, de son héritage promis. Dieu agit avec le pervers selon sa propre perversité (Psaumes 18 :26).
C’est du donnant donnant.  Tu veux et tu aimes la corruption, alors tu te souilleras encore plus.

Pour les autres, c’est le verset suivant, le 27 cette prière sage du roi d’Israël, David, qui doit être sincère et profonde :

« Tu sauves le peuple qui s'humilie, Et tu abaisses les regards hautains.
Oui, tu fais briller ma lumière; L'Eternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres
 ».

Soyons profond dans la révélation et acceptons le contraste ; Car ma lampe sert en premier à m’éclairer.
Si je dois me glorifier de cette lampe qui est révélation, je dois alors témoigner que cette lampe a révélé, révèle et révélera toujours mes ténèbres.
Amen

dimanche 21 juin 2020

UN RETOUR AU JARDIN D’EDEN ?

336

Par Eric Ruiz

Au jardin d’Eden, il s’est passé une fracture terrible : Adam et Ève ont été chassés du jardin. Mais qu’ont-ils quitté concrètement en n’ayant plus accès à l’arbre de vie ?
Eh bien, ils ont quitté les conséquences de leurs actes.

Je m’explique : 
Tout ce qu’ils faisaient n’avait que des conséquences positives. Rien ne pouvait les faire souffrir et les attrister. Ils ne connaissaient ni lassitude, ni douleur encore moins de haine, et de maladie, ou d’abandon ; et la mort leur était étrangère.
Mais ils ont fait un choix terrible : ils ont choisi de désobéir et de prendre du fruit de l’arbre qui allait leur donner la connaissance du bien comme du mal.

La connaissance, il faut bien le comprendre n’est pas au départ un processus intellectuel, elle se fait par l’expérimentation, à partir d’une expérience vivante.
Le philosophe Kant dans « critique de la raison pure » affirme que ; «  toute connaissance commence avec l’expérience, cela ne fait aucun doute ».
Je crois la même chose.
Par exemple : connaître l’alphabet, c’est un concept qui se développe mentalement, mais connaître la misère, c’est la vivre, c’est expérimenter le fait d’avoir souvent faim, connaître le ventre vide  ; on ne peut connaître l’abandon si on ne vit pas le manque d’amour, ou à l’inverse pour connaître l’opulence il faut vivre avec de l’argent plein les poches, savoir ce que procure une vie facile où aucun bien matériel ne manque. On connait donc pour l’avoir vécu et expérimenté une multitude de choses, la santé et la maladie, c’est encore un autre exemple.

Par conséquent le bien comme le mal, c’est le lot de tout humain aujourd’hui :
  • Les hommes comme les femmes auront à vivre les conséquences négatives de tout même de leur victoire, même de leur réussite.


Leur temps de réjouissance sera court, Ils ne pourront jamais se réjouir complètement de ce qu’ils auront vaincu ou de ce qu’ils auront créé parce qu’il y aura toujours des conséquences négatives.

Dieu a averti Adam de la peine qu’il aura à travailler le sol pour le cultiver et à Ève, qu’elle  : « enfanteras dans la douleur ».

Une des plus belles choses à faire sur cette terre, c’est quand même de mettre un enfant au monde… eh bien même ce miracle ne se fait malheureusement jamais dans un bien-être total. Il est associé à de la fatigue, à des nausées, à des douleurs abdominales, à un long temps de souffrance, qui fait de l’accouchement venue, une vraie libération.
  • Ah, mais l’homme et la femme pourront quand même dominer le mal…

Le croyez-vous ?

Le livre de la Genèse nous donne un fait établi :
« Ta semence écrasera la tête du serpent. Et la tête de ce dernier te blessera le talon. »
Le mal sera écrasé, c’est vrai, mais il ne disparaîtra pas totalement; une fois tourné le dos, il t’attaquera à nouveau par derrière et son venin continuera à couler dans tes veines.
Tu ne connaîtras jamais une paix durable. La plénitude ne durera qu’un instant éphémère.

Quelle désolation au sortir du jardin d’Eden.
La perte est considérable, et Adam comme Ève n’ont pas mesuré objectivement les conséquences de leurs choix.
Leur vie va les amener à comprendre ce qu’ils ont réellement perdu eux (et sans oublier leur postérité, nous et nos enfants aussi).

Je dis cela non pas pour vous accabler encore plus vous qui êtes peut-être dans le creux de la vague ; Mais pour vous faire prendre conscience de cet environnement pré déterminé, organisé selon un ordre précis où se joue en alternance bonheur et malheur.
Nous évoluons dans une espèce de matrice.
La matrice est un organe reproducteur, où la vie se créé et évolue selon un mode déterminé génétiquement, par l’ADN ;
A partir de là nous allons reproduire toujours le même schéma, qui est celui de notre espèce. Et notre espèce alterne avec le bon et le mauvais. Ce qui fait que personne de l’espèce humaine ne peut échapper à ce destin, car il est inscrit dans notre ADN. Voilà la part de prédestination !

Et celui qui pense qu’il connaîtra plus de temps de bonheur ou moins de temps de malheur que les autres est comme ce que dit l’Ecclésiaste. « Vanité des vanités, il n’y a rien de nouveau sous le soleil…car Il y a un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir;
« un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser;
un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements;
un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter;
un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler;
un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. 
».
Moi je rajouterai et je conclurai ; un temps pour le bien, un temps pour le mal, un temps pour être heureux, un temps pour être malheureux.

Quel enfermement !

Les psychologues parlent même d’aliénation ! Car le bien et le mal poussent vers cette prise de conscience de n’être pas libre de sa vie, en fin de compte.
Paul dit en quoi nous sommes prédestinés dans la lettre aux Romains : « je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. ». Voilà encore un aperçu de la prédestination.

Ce sentiment d’impuissance fait, que le désespoir gagne de nombreuses personnes qui en arrivent à perdre la tête ! Et la mégalomanie, cette maladie mentale qui obsède l’être humain à se vouloir toujours être supérieur aux autres, à dominer son prochain, ne permettra personne d’échapper à ce cycle ; les malheurs redoubleront même pour le mégalomane.

Alors, heureusement notre Dieu est amour, compatissant et sa colère ne dure pas toujours.
Il y a une lumière dans ces ténèbres,  il y a un moyen d’échapper à cette spirale infernale.
Bien que Dieu ait posté des anges à l’Est du jardin d’Eden, pour y barrer l’accès, il y a un moyen pour accéder à l’arbre de la vie.
Il y a un jour qui ne ressemble pas aux autres. Et ce jour commence à se révéler lorsque l’on casse la matrice, on casse ce moule.

Quelqu’un qui se rend compte que seul Dieu peut intervenir dans sa vie et changer le cours des choses, casse ce système aliénant et prédestiné ; il met à part un temps pour Dieu. Et il lui sacrifie sa journée, son temps et son amour tout en humiliant son âme.
Ce moment hors du temps, hors du cycle du bien et du mal se nomme : le sabbat.

Je le dis, je l’affirme : toute personne qui se tourne vers Dieu, qui se convertis ou se reconvertis rentre dans un sabbat, dans son sabbat. C’est comme cela que se fait la célébration de cette fête.

Quand il est écrit que Dieu « hait nos sabbats », c’est parce qu’il y voit une fausse conversion, une fête d’hypocrites ; et en cela le jour choisi est mauvais.

Donc cette fête, marque un vrai temps de repos, de paix, de plénitude. Mais ce temps ne viendra jamais au départ, il n’interviendra qu’après 6 jours de travail, de souffrance, de sueur et il durera un seul jour.
Je ne vous parle pas ici, d’un temps religieux établi à l’avance dans le calendrier en le nommant samedi ou dimanche, celui-là n’est encore qu’aliénation parce qu’il met l’obligation, le devoir en premier ; Comme si cette loi était en mesure de briser la connaissance du bien et du mal ; Non, je vous parle d’un jour sanctifié, où on réalisera personnellement que toutes nos semences ont poussées, que les fruits sont là, que là où nous pensions encore récolter quelque chose de mal, il s’est, en fait, passé quelque chose de bien, il s’est produit un résultat : un résultat magnifique, prodigieux, inespéré, une réponse à nos prières. 
  • Le sabbat : c’est un temps de contemplation.



Mais pas une contemplation humaine, ce n’est pas regarder le ciel et se laisser aller à rêver, ce n’est pas non plus fermer les yeux et ne plus penser à rien, c’est une prise de conscience véritable de ce qui a poussé : ce sont des fruits qui étaient à l’origine dans le jardin d’Eden.
Car ce jour de sabbat, c’est le « jour de l’Eternel », il nous renvoie au premier jardin, à l’originel. Et nous pouvons alors voir l’arbre de vie.
Ce jour, du Sabbat est un jour spécial où les œuvres du Père sont manifestées pour nous.
Moi personnellement, je peux vous citer plusieurs jours bien précis dans ma vie qui ont marqué ma foi et qui sont des sabbats.

Ces jours-là m’ont ouvert les yeux, car j’ai pu alors prendre conscience et vivre une autre réalité.

Ce jour du Seigneur qui amène une lumière nouvelle sur notre existence a été magnifiquement présenté dans l’évangile de Jean au chapitre 9.
  • Le sabbat : l’aveugle recouvre la vue



Le jour du sabbat, Jésus a fait alors une œuvre très porteuse de sens. Il a rendu la vue à un aveugle de naissance. Il a mélangé de la terre avec sa salive pour en faire de la boue, puis il a appliqué cette boue sur les yeux du non-voyant et lui a demandé d’aller se laver. Après s’être lavé l’aveugle a recouvré la vue.
Toute cette mise en scène a un objectif pour l’être humain, pas seulement pour ce miraculé, pour nous tous.
Nous sommes tous aveugles de naissance en étant aveugle d’esprit (une des définitions de la cécité) ; et nous avons tous besoin d’un jour de sabbat pour recouvrer la vue. Mais ce n’est pas tout. Nous avons besoin de comprendre que c’est notre boue qui nous empêchait de voir et qui doit être ôtée de notre regard obscurci.
Ce jour de sabbat est le même pour tous, nous croyons que le bien et le mal régira notre vie, mais le bien et le mal représente la boue de notre jardin qui s’accumule sans cesse sans laisser pénétrer la lumière.
Au passage, Dieu ne vient pas nous laver, il nous demande de le faire, c’est à nous de laver cette boue de désobéissance qui nous a enfermé dans ce système aliénant de bien et de mal.
Cette action va alors laisser passer la lumière et venir toucher notre regard au plus profond de nous.

Par conséquent ; ce dernier jour de la semaine donne naissance à une autre semaine, un jour nouveau ; un nouveau commencement, comme une résurrection.
Jésus ne l’oublions pas est ressuscité le premier jour de la semaine, le lendemain du sabbat.
Quel jour exactement ? On s’en moque, là n’est pas la question, là n’est pas l’important.
Ce qui est important : c’est que tout est devenu nouveau à partir de ce jour. L’arbre de vie qui n’est accessible qu’une seule fois par semaine…c’est fini ;
Il peut vivre (cet arbre) constamment 24 heures sur 24 par le Saint-Esprit dans tous ceux qui croient au fils de Dieu. 
  • On ne mesure pas suffisamment l’immensité de la résurrection du Christ.


L’apôtre Paul, lui, l’avait expérimenté : « Dieu en nous, c’est l’espérance de la gloire »
Mais avec le Saint-Esprit, il n’y a plus le bien et le mal, le bonheur et le malheur. Tout est redevenu comme au départ, tout est bon, tout est bien. Le mal est changé en bien comme l’eau est changée en vin. Et ce n’est pas l’homme qui le fait par sa connaissance, c’est le Saint-Esprit qui agit par la sienne.
Le monde nouveau de Christ se vit d’abord de l’intérieur. Il est en nous, avant d’être manifesté devant nous : « l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la tempérance » tout ce que nous dit (Galates 5 :22).

Souvenez-vous, ne vous ai-je pas dit que c'est au moment où nous vivront des prodiges et des miracles que nous saurons que nous fêtons le Sabbat ; Et non l'inverse 
Et qu’il y aurait un repos pour tout, sauf pour une seule chose : Aimer ?
  • Mais alors, ce jardin d’Eden, où se trouve-t-il exactement ?


Si vous avez bien suivi cette première partie, l’idée principale est celle de l’âme.
Adam et Ève déchus, c’est l’âme qui pèche, qu’elle soit homme ou femme, cette âme mourra, ce jardin se dessèchera.

Christ c’est le second Adam, c’est le chemin de notre nouvelle âme.

Si nous devons partir à la recherche de ce jardin, ce n’est surement pas en nous que nous allons trouver le chemin. En nous, nous allons y voir le chemin opposé, le même que celui du mégalomane.

Non, le jardin d’Eden est comme la nouvelle Jérusalem, il descend du ciel. Mais attention, il est comme l’âme, il n’est pas visible ; puisque l’âme n’est pas localisée à un organe ou à un membre. Elle est présente dans l’ADN de toutes nos milliards de cellules ;
L’âme régénérée, elle, est un nouvel ADN, car la vie de Christ a changé notre ADN.
J’en reviens à l’aveugle miraculé de l’évangile de Jean : C’est la salive de Jésus mêlée à la terre qui a changé l’ADN de l’aveugle (la salive).
Dieu nous donne son ADN. Et c’est lui qui change notre âme.

Et oui à notre naissance ; un jardin existe déjà dans chaque âme, mais les arbres qui y sont ont déjà donné des fruits tantôt bons et tantôt mauvais. Tout y pousse et l’ivraie comme les mauvaises herbes sont nombreuses ; et ce jardin finira par devenir un désert aride, ou un champ de boue (s’il ne l’est pas déjà au départ).
Y travailler pour l’améliorer ne fera jamais venir la vie. La mort sera à chaque recoin.
Notre nouvelle naissance spirituelle se déverse autrement : c’est par un fleuve qui se trouve à l’extérieur du jardin d’Eden.
Ce fleuve va apporter une eau différente et c’est par cette eau qui coule sans fin, que le jardin va renaître : C’est le sens du baptême d’eau
C’est notre âme qui renaît, c’est elle qui est lavée de la souillure, c’est elle qui ne connaitra plus le bien et le mal ; et le mal sera bannit à jamais, lorsque le baptême de l’esprit interviendra.

L’eau qui vient couler dans ce jardin, ce n’est pas une eau quelconque, c’est la parole, celle qui émane de la bouche de Dieu.
Cette eau qui arrose le jardin n’était pas dans notre âme, elle vient d’en haut, et elle descend en nous à partir de la tête. Ce fleuve d’eau vive possède 4 bras (Genèse 2 :10-14) : 4 noms : Pischon, Guihon, Hiddékel et Euphrate.
Chronologiquement chaque nom identifie: 1-une eau pure, 2-une huile d’onction, 3-une révélation, et 4-pour finir l’alliance, l’adoption le nouvel être, l’âme de Christ en nous.
  • Alors, le mal, est-il vaincu ?


Vous me direz, même avec le Saint-Esprit le mal n’est toujours pas vaincu, on le voit.
Paul lui-même parle d’un dernier ennemi qui sera vaincu : la mort ; Car tant que nous serons dans notre corps de chair, le péché comme le mal aura une puissance sur nous.
A ceux qui pensent comme-cela, je répondrais la chose suivante : Ceux qui ont été baptisé du Saint-Esprit ne vivront plus les conséquences négatives de leurs actes, plus de malheur, c’est fini…puisque tous leurs actes seront inspirés, tous ce qu’ils feront sera digne de louange. Ce n’est plus la même eau qui coule en eux.

Paul aux Philippiens nomme ce qui fait l’objet des pensées du disciple dont l’âme est renouvelée : il manifeste «  tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, ».

Oui, un tel disciple existe humainement il pourra subir des souffrances, des malheurs, mourir même en martyr, mais peu importe, tout sera transformé en bienfaits. Il ne connaîtra plus la tristesse, l’abattement, l’abandon. Rien ni personne ne pourra changer son être intérieur, son nouveau jardin.

Comme nous le montre Jérémie 31 :12 : « Ils viendront, et pousseront des cris de joie sur les hauteurs de Sion…Leur âme sera comme un jardin arrosé, Et ils ne seront plus dans la souffrance ».

Pourquoi une telle différence, pour eux seuls?

Parce que leur âme sera purifiée et l’arbre de vie sera là pour toujours.
Ils portent en eux la résurrection et la vie.
Ce qui veut dire qu’ils sont prédestinés à ressusciter ou à être transfigurés, à la dernière trompette.

Mais, une question me vient, alors dans ce jardin d’Eden retrouvé, l’arbre du bien et du mal, sera-t-il encore là ?

D’abord contrairement à l’arbre de vie, ce n’est pas un arbre éternel. Il est comme l’homme et la femme qui en mange son fruit : il vie, il meurt et il renait, mais son cycle prendra fin un jour.
Alors, je pencherai pour le fait qu’un croyant régénéré ne succombera plus à la tentation d’en manger.
Un disciple de Christ a acquis la connaissance des fruits de la connaissance du bonheur alterné au malheur et il ne regardera plus ces fruits avec convoitise.


Pour conclure, j’aurai envie de vous dire : cultivez votre jardin, Mais pas avant que Christ y ait mis son ADN, pas avant que la boue n’y ait été ôtée. Cela ne sert à rien de donner des encouragements à faire le bien, si votre jardin n’est qu’une terre aride. Chassez le naturel il reviendra au galop. 

Mais, pourquoi y a-t-il encore autant de malheureux, dans la maison de Dieu ?

C’est parce que leurs habitants voient bien qu’au fond d’eux même, leur jardin n’a pas changé. Ils parlent d’un renouveau qu’ils n’ont pas, puisqu’eux même se disent encore attaqués par le mal. Une preuve que le mal reste toujours attaché au bien. Une preuve qu’ils se nourrissent encore au même arbre.
Non, il faut passer par un vrai sabbat
Car si le sabbat est passé par là alors, le mal ne pourra plus y poussé, il ne reconnaîtra plus son environnement. Le mal sera alors identifié comme un étranger puis expulsé par le disciple dont l’âme est régénérée.
Un seul fruit poussera en abondance dans ce jardin, un seul fruit alimenté par la vie : le fruit de l’esprit.
Amen

dimanche 14 juin 2020

LA PRISON DE NOS PENSÉES

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Par Eric Ruiz

Ce message, je tiens à le dire dès le début, est très important pour comprendre pourquoi un croyant peut se retrouver dans une impasse et malgré ses prières et ses lamentations continuer à tourner en rond sans solution.


Je lisais récemment un post d’un chrétien qui disait des choses justes :
« J’en veux aux pasteurs et aux prophètes, qui se sont érigés en serviteurs de Dieu, et qui disent des choses contraires à l’enseignement de notre Seigneur Jésus-Christ.
j’en veux aux pasteurs qui changent la grâce de Dieu en dissolution, en commettant crimes financiers, viols, adultères.
j’en veux aux pasteurs qui baptisent des inconvertis,
j’en veux aux pasteurs sadiques animés par l’esprit du mal qui condamnent sorciers, vaudou, guérisseurs, alors qu’eux-mêmes sont charlatans, diseurs de bonne aventure.
j’en veux aux femmes, qui se disent prophétesses et pasteurs et qui prennent autorité sur l’homme, etc etc » la liste est longue.

J’avais envie de dire : Amen, c’est la vérité !
Mais, voilà, une chose me retenait de le dire.
Cette chose ce sont les trois premiers mots de chaque phrase : « j’en veux aux… »

Jésus de Nazareth disait presque la même chose, mais il commençait, lui , ses sommations par « Malheur », « Malheurs scribes et pharisiens, hypocrites… Malheur à vous conducteurs aveugles »
Tout comme le prophète Esaïe avant lui qui disait :
« Malheur à vous qui nommez le mal bien et le bien mal, vous qui changez la lumière en ténèbres, les ténèbres en lumière, vous qui changez l’amertume en douceur et la douceur en amertume.
Malheur à vous qui vous prenez pour sages et vous croyez intelligents » 

Dire « malheur » plutôt que « j’en veux aux » n’est pas un détail, croyez-le.
Car d’abord, la conséquence sera douloureuse pour tous ceux qui ont changé la loi, ils auront en retour des malheurs, de terribles malheurs. Leur sort est plus à plaindre que celui d’un païen même.
Alors une chose est vraie à toutes les époques, (et cela saute peut-être encore plus aux yeux aujourd’hui, car la communication a augmenté considérablement) :

  • L’EGLISE EST PRÉSOMPTUEUSE, c’est une femme arrogante.


Une Église très sûr d'elle et de son élection qui a une opinion, comme le dit le dictionnaire, très avantageuse d'elle-même. Elle promène ses atouts proéminents en montrant ses infinies possibilités spirituelles et intellectuelles.
Elle exhibe au grand public, une estime de soi et une confiance à toute épreuve, qu’elle nomme être de la foi.
Cette Église porte en elle une fausse sagesse. Elle a comme les 27 états membres de l'UE (Union Européenne) une fausse union.
Voilà où les mènera ce nombre 27 qui identifie leur sagesse.
"Leurs habitants sont impuissants, Epouvantés et confus ; Ils sont comme l’herbe des champs et la tendre verdure, Comme le gazon des toits Et le blé qui sèche avant la formation de sa tige. " (Esaïe 37:27)
Un blé qui sèche : c’est une production stérile ; Un blé impropre à la consommation, c’est une récolte juste bonne à être jetée ou brûlée.
Plus loin Dieu insiste sur le mobile de cette stérilité :"tu es furieux contre moi, ton arrogance est montée à mes oreilles ".

Maintenant, pour en revenir à la formule : «  j’en veux aux…pasteurs, prophètes, prophétesses…», ce terme est à proscrire définitivement du cœur d’un croyant. Je n’ai pas dit de la bouche, mais du cœur d’abord (car « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle »)
Si un croyant pense ainsi : « j’en veux…», c’est qu’il n’a pas résolu son problème personnel. Et son problème est de pardonner à ceux, à celui, ou à celle qui lui a causé du tort ; Car en vouloir à quelqu’un, c’est garder rancune, c’est conserver une image noircie de la personne et creuser un fossé de séparation avec elle.

Matthieu 5 :25 dit : « Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison ».

  • Vous voyez, comment JÉSUS ASSOCIE LA PRISON AVEC LE MANQUE DE RÉCONCILIATION.


Cette réconciliation doit se faire avec une personne ou avec toutes les personnes incluent dans cette Eglise présomptueuse et arrogante.
Et, plutôt que de se disputer sur la parole, sur des opinions, ou sur des pensées, plutôt que de créer encore des divisions, en voyant l’autre comme la cause de nos soucis, pratiquons la justice de notre Seigneur Jésus-Christ.
« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent ».

J’en reviens à ce que dit Jésus :  «Accorde-toi vite avec ton adversaire de peur qu’il ne te livre au juge pour te mettre en prison » ;

LA PRISON : c’est d’abord celle que nous construisons en refusant de se réconcilier avec notre adversaire, qui pense différemment de nous ;

En refusant de nous remettre en cause, nous agrandissons les murs de notre prison.
Les murs de cette prison, ce sont d’abord nos idées fortes, nos certitudes qui jugent l’autre, le condamnent mais nous enferment nous, en endurcissant notre cœur.
La prison que nous voyons chez l’autre est sans doute aussi notre propre prison que nous avons projetée (un peu à la façon d’une image contre un mur).
Mais, ce n’est pas en accusant l’autre de sa condition de prisonnier, que nous allons nous libérer de nos murs.
C’est même le contraire. Nous fortifions ainsi les verrous de notre propre prison.
Et croire que nous pouvons nous présenter de la sorte devant Jésus-Christ et venir le louer est un leurre.
Avec un tel cœur, toute louange quelle quel soit est fausse et non reçue.
Jésus va encore plus loin :
 « Quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges… celui qui lui dira: Insensé! mérite d'être puni par le feu de la géhenne » (Matthieu 5, verset 22).

Il y a bien une autodestruction à entretenir des mauvaises pensées sur les autres, et à les exprimer.
Au début, les conséquences sont la prison, l’isolement… puis au final, le feu destructeur.
Concrètement : le mal s’exprime par l’amertume, la rancœur qui ronge le cœur, puis la maladie qui ronge le corps. Chacun ronge sa partie.

Jésus au verset 24 dit : « Laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande ».

Et les choses doivent se faire non pas superficiellement, comme si on se débarrassait d’un vulgaire détritus, mais avec un esprit de douceur et d’humilité.
C’est une loi, celle de Lévitique 26 :41 « Leurs cœur incirconcis s’humiliera et ils paieront la dette de leurs iniquités ».
Il y a bien deux phases successives à cette loi : D’abord on s’humilie, on change de cœur, et ensuite on paye, on rachète nos erreurs.
C’est exactement ce même état d’âme, que Jésus nous propose lorsqu’il nous invite à porter son fardeau « je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger ».
Sans un cœur doux et humble comme celui de Jésus on ne pourra jamais déposer son fardeau et trouver le repos.
Alors bien-sûr, avoir un cœur doux et humble demande, d’abord, de s’être repenti en profondeur.

Si nous continuons à apporter des offrandes amères, la dette que nous accumulons sera de plus en plus lourde, c’est un fardeau pesant qui crée des tourments ; et puis Jésus ne viendra pas l’enlever de sitôt puisque c’est à nous de faire le nécessaire : « Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé le dernier quadrant » (Matthieu 5, verset 26)
  • LE PAIEMENT DE LA DETTE


Lorsque nous accusons l’autre de créer des malheurs, nous lui mettons des dettes sur le dos.
Or, si Jésus nous incite fortement à remettre la dette à nos débiteurs, ce n’est pas un geste de cœur que l’on fait à l’autre, ni une grâce, une largesse, un excès de générosité.
C’est que les dettes que nous laissons aux autres sont en fait nos propres dettes.
Elles doivent être remboursées dans leur totalité.
«… ils paieront la dette de leurs iniquités, parce qu’ils ont méprisé mes ordonnances et que LEUR ÂME a eu mes lois en horreur » (Lévitique 26 :43).
Vous voyez, avec la dette il est question de l’âme qui s’est nourrie depuis longtemps de rancœur.
Et puis, n’allez surtout pas croire ce mensonge : que Jésus auraient détruit toutes les dettes en versant son sang sur la croix.

Sur la croix, Jésus a détruit la dette de tous ceux qui avaient contribué à sa mort de près comme de loin en confessant : « Père pardonne-leur ils ne savent ce qu’ils font ».
Mais tous ces gens pardonnés avaient accumulés aussi d’autres dettes ; et ils devront aussi s’en acquitter en pardonnant à ceux qui les ont offensés. Car c’est la loi de Christ, chacun doit payer jusqu’au bout, jusqu’au dernier quadrant, jusqu’à la dernière offense ;
Sinon, nous marchons en ennemi de la croix de Christ.
Donc en pardonnant, il faut bien comprendre que c’est nos dettes que nous effaçons.

La croix, représente bien deux parties comme deux bois différents : la partie divine et la partie humaine du paiement de la dette.
La partie verticale a été payée par Jésus-Christ sur la croix.
Mais la partie horizontale, c’est à nous humain de la payer ; et en effaçant nos dettes, l’œuvre de la croix sera complète.
La paix que Jésus-Christ a faite avec tous par le sang de la croix devient effective, si nous aussi nous pardonnons, Sinon Christ est mort et ressuscité pour rien.

Donc au final, nous ne devons rien devoir à personne.
Les seuls reproches que nous devons faire sont à nous-mêmes ; Nous excusant pour notre propre arrogance à juger l’autre moins digne que nous.

Cela peut paraître complètement absurde au premier abord, mais pour être apte à juger, il faut avant tout, arrêter de juger.
Pour être capable de juger les autres selon l’esprit, il faut avant tout, arrêter de les juger selon la chair.
Tant que nous sommes emprisonnés dans nos pensées de jugement nous ne pouvons pas être juge.

Dans nos sociétés humaines, un juge n’exerce pas son métier en prison, il le fait une fois libre, une fois rétabli dans sa fonction. 
Il ne juge pas celui qui a trop de dettes en étant lui-même accablé par les dettes, son verdict serait faussé et il y aurait là un manque évident de neutralité.
C’est la même chose d’un point de vue spirituel.
Tant que nous sommes dominés par des liens, nous ne pouvons agir librement en Christ. Et juger les autres est le lien le plus important qui existe pour soi-même, d’abord.

Et le pire dans tout cela, c’est que dès que nous mettons le pied à l’étrier, il est pratiquement impossible, sans un prodige de Dieu, de revenir à la raison.

Dans un premier temps, le fait de juger l’autre va provoquer des malheurs ; puis ces malheurs vont ensuite alimenter le jugement de celui qui les vit, parce qu’il va trouver encore plus de raisons de devoir juger les autres.
Et il redoublera de leçons de moral.
Il aura tendance à se dire :
« S’il m’arrive cette maladie, si je reçois ces mauvaises nouvelles, si je suis accablé par le chagrin : c’est la faute d’un tel.
Ensuite, ses accusations prendrons une autre forme, il se dira par exemple : « comme je suis dans l’épreuve et le manque, si un frère vient à m’ouvrir sa porte, attention qu’il le fasse comme je le conçois, sinon c’est qu’il a mauvais cœur, c’est que sa foi n’est pas affermie, c’est à lui de changer et de se repentir ». Il fera encore de la morale, toujours plus de morale, parce qu’il ne supportera plus la moindre contradiction.

Vous voyez, un tel croyant tourne en rond dans sa propre cellule ; et les chaines de ses pieds et de ses mains se resserreront de plus en plus; il verra le mal partout autour de lui et même dans les lieux, où autrefois il louait les bienfaits.
Tous ceux qui lui résisteront seront alors, mauvais à ses yeux.
Il bannira sa propre famille en pensant faire une œuvre juste, en pensant rendre gloire à Dieu.
En pensant se séparer du péché parce qu’il s’est séparé de personnes qu’ils jugeaient toxiques, il se créera de nouvelles dettes.
Et le point culminant est là : «  Ils vous excluront des synagogues; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu ».
Se croyant persécutés, ils deviendront des persécuteurs.

Voilà le processus mental du jugement sur les autres. Vous vous créez une prison dorée au départ, dont vous ne pourrez plus vous échapper, et qui vous servira de tombeau, au final.

Dieu, ne nous a jamais condamnés et il ne nous condamnera jamais, mais il nous a avertis des conséquences ; il nous a montré le tableau de malheur qui est attaché aux mauvaises pensées sur les autres.
Nous sommes, je le répète, les seuls artisans de notre perte.
Nous n’avons pas besoin qu’on nous révèle un grand ennemi…C’est ce qui émane de notre cœur, puis de notre bouche qui vient nous combattre.

Alors, n’en voulez à personne de ce qui vous arrive, si ce n’est à vous-mêmes et remettez les dettes aux autres en vous réconciliant avec eux.
Si, physiquement cela est impossible, c’est en priant pour eux, en priant pour que le bien leur arrive que vous sèmerez de bonne chose dans votre cœur.
Vous aurez agi selon la loi de Christ, vous aurez libéré vos pensées de la prison et lavé votre âme de la souillure; alors, Christ vous purifiera en retour.
Amen.