dimanche 28 mars 2021

LA PUISSANCE DU REGARD

376

Par Eric Ruiz

Le regard possède un attrait très spécial, il est unique « puisqu’un être offre à chaque regard un visage différent ».


Il y a donc une puissance surnaturelle qui émane des yeux. On peut haïr jusqu’à tuer du regard, convoiter, séduire… on peut aussi s’apitoyer, s’attendrir, ou encore trahir ses intentions.

Nos intentions apparaissent malgré nous. On dit que le regard est la fenêtre de l’âme ;

 

-Et on peut aussi se sentir observer. 

Ce regard-là impressionne celui qui a des intentions trompeuses et qui sent qu’un regard extérieur, invisible l’observe dans les moindres détails.

Ce regard-là qu’il pressant, n’est pas bienveillant, il ne protège pas, il est alors interrogateur, inquisiteur et fait peur.

N’oublions pas que l’homme a été fait à l’image de Dieu.

Le regard de l’homme change selon les circonstances ; et le regard de Dieu a la même intention.

Non, Dieu ne séduit pas, il ne convoite pas non plus, mais il peut avoir un regard dur et sans pitié envers celui qui fait le mal.

 

-Dieu ne change pas, c’est vrai mais son regard lui, oui.

 

C’est le cœur de l’homme qui lui fait changer de figure.

Et il demande à l’homme de faire pareil. Lorsque l’homme détourne son regard de lui, alors Dieu fait de même vis-à-vis de l’homme.

Adorez de faux dieux et Dieu détournera instantanément son regard de vous.

Sa pitié s’éloignera, sa compassion fondra alors comme la neige au soleil.

Le livre du Deutéronome, à plusieurs reprises, annonce comment Dieu détourne son regard, avec ces mots-là : « tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié ».

Dans quel but ne pas avoir ce regard de pitié?

Pour exercer une terrible justice divine comme « œil pour œil, ou « tu lui couperas la main… tu ne l’épargneras pas, »

Deutéronome  7 :16 : » Tu ne jetteras pas sur eux un regard de pitié, et tu ne serviras point leurs dieux car ce serait un piège pour toi ».

Ce regard-là qui se détourne, signifie,  (sans que les mots le disent) : « ils ont tout ce qu’ils méritent »

 

-Ce regard a-t-il changé en Christ ?

 

Jésus-Christ, c’est vrai, demande de regarder nos ennemis, non pas avec un esprit de vengeance mais avec compassion et de pardonner leur fautes.

Jésus eut un regard de compassion à l’égard du jeune homme riche qui avait de grands biens et qui se confiait dans ses richesses.

Mais a-t-il le même regard dans Matthieu 23 où il dit « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites!... Serpents, race de vipères! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne? », ou encore, a-t-il un regard de compassion quand il dit dans Apocalypse 22 :15: » Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge! » ?

Il n’y a pas de contradiction en Dieu.

Son regard c’est vrai, se détourne du mal… mais il sait que les épreuves auront très souvent gain de cause sur celui qui pratique le mal ;

Alors, il aura à cœur de revenir vers l’idolâtre… à la fin d’un processus, quand il aura payé ses fautes « jusqu’au dernier cadran ».

« j’ai regardé mon peuple parce que son cri est monté jusqu’à moi » (1 Samuel 9 :16).

Dieu attend les cris de souffrance et de supplication d’un peuple qui s’est rebellé contre lui pour changer son regard. Le consolateur ne vient qu’après la fournaise.

-Le regard du consolateur: après la fournaise

Le disciple fait de même :

Son regard s’éloignera de celui qui a la haine de ses frères, car l’esprit saint ne pas agréer cela et refuse alors de s’attendrir.

C’est pourquoi, nous rejetons cette attitude meurtrière qu’est la haine et n’avons aucune pitié à ce moment-là.

Mais nous ne rejetons pas définitivement ceux qui sont haineux.

Par contre, nous ne pouvons, nous joindre à eux car nous ne servons pas leurs dieux) .

Nous nous séparons pour ne pas avoir de relation avec ceux qui font le mal afin de ne pas tomber dans leur piège, afin de ne pas tomber dans le même piège qu’eux sont tombés. Nous nous préservons alors de la chute, en faisant cela.

Mais notre pardon, lui, nous empêche de les condamner définitivement.

 

-Christ a cette intention… et être parfait mature, accompli c’est avoir aussi ce regard de détachement d’abord, puis de consolateur ensuite.

 

Un disciple accompli ne regarde pas comme Dieu regarde. C’est tout autre chose.

C’est Dieu qui regarde à travers lui, comprenez-vous la nuance ?

Le Saint-Esprit, quand il vit dans un disciple, change son regard, en lui donnant le sien.

Sinon, vouloir regardez comme Dieu serait une contrefaçon… et la religion est tellement sur ce registre-là.

Imiter le regard de Dieu, ressentir ce qu’il pourrait ressentir. Se forcer à voir comme lui ; Tout cela je le répète, c’est de la contrefaçon.

Le regard possède cette vérité qui en met plus d’un, mal à l’aise : il montre comment la parole de Dieu est mise en pratique. L’apôtre Jacques l’a mis en évidence :

« si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s'être regardé, s'en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l'œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. ».

Le visage du bonheur ne s’invente pas.

Regardez-vous sans masques !  Et prenez des décisions fermes. Votre visage reflète votre vie pratique. Vous montre-t-il, alors un décalage ?

Si nous sommes des auditeurs oublieux et que nous ne persévérons pas dans la loi parfaite de Christ, eh bien notre regard profond reflètera notre malheur, tout simplement.


 - Regard et paroles ne font qu'un


Alors c’est vrai, notre regard dit tout, et Dieu le sait très bien, car notre plus grand témoignage n’est pas dans notre bouche mais dans nos yeux.

La bouche peut mentir alors que le regard dit la vérité.

Ah, si les deux sont en adéquation et disent vrais, notre force n’est plus à démontrer.

Je me souviens lors de ma première conversion, ce ne sont pas mes mots qui ont impressionné mon entourage, mais la lumière qui émanait de mon visage.

Mes yeux brillait de l’amour de Dieu, alors que quelque temps auparavant, mon regard était vide et éteint à cause de la tristesse que me procurait le péché.

Et là, mes mots d’amour pour Dieu, résonnaient dans mon visage qui en même temps, s’illuminait.

C’est vrai notre prière, nos supplications, nos mots sincères, honnêtes, et intègres lorsqu’ils montent vers Dieu touchent son cœur, et c’est son regard, (sans qu’il y ait eu le moindre mot), qui nous rend amoureux de lui alors.

C’est son regard qui touche notre cœur, sans qu’il ait à ouvrir la bouche.

La plus grande passion se passe dans le silence, le silence du regard.

Une mère qui regarde son bébé lui sourire, s’émerveille de son regard si expressif.

Et si on prend l’Evangile en exemple :

« …(Jean) ayant regardé Jésus qui passait, il dit: Voilà l'Agneau de Dieu.… ».

 

-Sous le regard de Dieu

 

Les voyages les plus paisibles se font sous le regard de Dieu, sans qu’un seul mot ne soit venu rompre le charme (Juges 18 :6).

Lorsque nous sommes sous le regard de Dieu, nous savons intuitivement que tout concourent ensemble à notre bien et que notre destin est entre ses bonnes mains.

« Tout s’éclaire sur notre parcours, Pas besoin de phrases ni de long discours » (comme le chante si bien Francis Cabrel) ni de verset biblique. « Ça change tout dedans, ça change tout dehors ».

C’est vrai, le dedans, notre regard intérieur s’il est pur, influencera le dehors, notre regard extérieur.

Nous verrons alors l’action des anges, là où d’autres verront une succession d’évènements sans suite logique.

Maintenant, dans le ciel, le regard de Dieu a une forme et cette substance: c’est son trône.

 

-Le trône est le regard de Dieu

 

Et Dieu n’est pas seul à regarder assis sur son trône. Il y a vingt-quatre autres sièges.

Apocalypse 4 :4

« Et il y avait autour du trône vingt-quatre sièges; et je vis sur les sièges vingt-quatre Anciens assis, vêtus d'habillements blancs, et ayant sur leurs têtes des couronnes d'or. ».

Ces « anciens », ceux qui ont le regard de Dieu, sont vêtus de vêtements blancs (se sont de vrais repentis) et ils ont vaincus par leur foi des épreuves terribles, ce qui fait qu’ils ont des couronnes en or.

Maintenant, avec quels yeux regardent-ils ?

Apocalypse 4 :5 : «  devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu."

Ce qui influe sur leur regard, ce sont les esprits de Dieu (richesse, sagesse, puissance, force, gloire, honneur et louange...) . Je ne développerais pas ces esprits pour les avoir déjà fait dans un message sur « les 24 vieillards ». 

Mais revenons au trône :

Sur terre, le trône de Dieu était lui aussi représenté physiquement.

Il se trouvait dans le saint des saint au niveau bien-sûr de l’Arche de l’Alliance.

Mais où exactement ?

Son trône est comme au ciel, il ne représente pas un Dieu coupé de sa création observant ses créatures d’en haut.

 

-Le regard du Seigneur sur terre : Ce sont les deux chérubins de l’Arche de l’Alliance, face à face et agenouillés.

 

Et leur regard est tourné ensemble dans la même direction : l’intérieur du propitiatoire.

Deux chérubins, pourquoi ? Parce que le regard de l’homme comme celui de Dieu est tourné vers l’intérieur.

C’est là que se trouve la véritable  richesse, la sagesse ou la puissance)

Alors, le trône qui est au ciel montre-t-il lui aussi l’intérieur ?

« Du trône sortaient des éclairs et des tonnerres, et des voix » nous dit Apocalypse 4 :5.

Les tonnerres de Dieu et ce qu’ils proclament (leurs voix) nous renvoient directement à notre être intérieur.

Pour souvenir, le premier tonnerre c’est celui du jugement. Ce bruit qui fait froid dans le dos, qui réveille celui qui dormait, lui ouvrant les yeux sur son état intérieur pour discerner, juger, peser ses intentions et ses actes.

Toujours le même regard qui franchit les limites et les murs. Il est bien au-dessus des autres :

c’est celui de l’humilité, car Dieu regarde au cœur et pas à l’apparence.

Et nos yeux si hautains, qui cherchent la vérité, ne peuvent s’ouvrir que si la paupière de l’humilité s’élève.

En refusant un regard d’humilité, en se disant on verra bien plus tard, c’est un regard de peur, un regard terrifiant qui nous attend. Et nous nous retournerons alors pour voir Sodome, comme l’a fait la femme de Lot. On connait la suite elle se transforma en statue de sel.

Jésus répond (à celui qui trouve des prétextes pour remettre au lendemain): « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu ».

Autrefois, le regard de Dieu n’était destiné qu’aux prophètes. Christ a ouvert la possibilité à ce que tous sans exception nous puissions l’avoir.

Il a donné sa vie pour que le Saint-Esprit vive dans le croyant juif comme le païen (puisqu’il n’y a plus de distinction en Christ).

Mais il connait l’attirance irrésistible de l’idolâtrie.

Alors, il nous demande une chose très importante :

 

-de ne pas écouter ceux qui disent avoir le regard de Christ…

 

et de ne pas chercher du regard ceux qui le possèderait (de ne pas dire « Christ est ici,  Christ est là»).

Jean-Baptiste ne s’est pas mis en route pour chercher le Messie qu’il attendait. Il n’a demandé à personne de le faire à sa place non plus. Il faisait comme d’habitude, il occupait ses journées à baptiser dans le Jourdain… jusqu’au jour où il a croisé le regard d’un homme. Et d’un simple regard il a reconnu le fils de Dieu.

Eh bien, il en est de même pour nous, qui sommes disciples de Christ ou qui cherchons à l’être. Ne passons pas notre temps à chercher du regard les uns, les autres.

Un simple regard inattendu suffira pour reconnaître qui est vraiment oint.

Ce regard-là est le même que celui qui a « flashé » pour une personne sans jamais lui avoir parlé, juste en la voyant, son cœur s’est mis à battre et ses yeux s’illuminer.

Cet état indescriptible qui se produit dans le fameux « coup de foudre », porte bien son nom.

Puisque du trône sortent des éclairs, des tonnerres ».

Ne sentons pas les mêmes évènements lors d’un coup de foudre ?

Eh bien, en Christ subsiste ce mystère qui ne peut s’expliquer, puisque c’est dans la magie du regard qu’il se réalise.

Jean 1 :42 « Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l'ayant regardé, dit: Tu es Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre »

Ce type de reconnaissance par le regard, je le répète est le même dans la relation des saints.

« L’amour a toujours des regards et un langage que seuls les gens qui s’aiment comprennent »

Mais avant tout : persévérons dans le regard de l’humilité.

Amen

dimanche 21 mars 2021

L’EFFONDREMENT : la déresponsabilisation

375

Par Eric Ruiz

 Notre société repose sur un socle très branlant : celui de la déresponsabilisation, le leitmotiv : « ce n’est pas moi ou ce n’est pas de ma faute, ce n’est pas à moi de porter le chapeau, je ne suis pas responsable de ça ! »

Cette réaction progresse de manière exponentielle, dès que la situation devient gênante, on préfère fuir alors devant ses propres responsabilités.

A tous les niveaux de la société, c’est vrai, on cherche à déresponsabiliser chaque citoyen face à ses erreurs et à ses manquements ;

Déjà un système très organisé et lucratif d’assurances le prouve : l’assurance individuelle, l’assurance voiture, l’assurance maladie, l’assurance habitation, l’assurance scolaire, l’assurance vie, etc…

Si vos enfants ou vous-même commettez un préjudice, une assurance vous couvre et rembourse les dommages que vous avez causés.

Ce confort n’a pas l’air négatif au premier abord ; c’est même un gage de tranquillité important, mais c’est déjà la porte ouverte à la déresponsabilisation ; cela revient à chercher un autre, un tiers pour réparer ses fautes.

Alors bien-sûr, je ne dis pas de se débarrasser de ses polices d’assurance. Déjà parce que beaucoup sont devenues obligatoires.

Mais faisons attention à notre attitude. Agissons-nous toujours en responsable ?

 

Prenons un exemple :

Récemment, un lycéen dont j’avais la responsabilité en stage, (en s’amusant)  a démolit une cloison du gîte dans lequel nous étions hébergés.

Il ne s’est pas confondu de honte et d’embarras.

Il savait qu’un système était prévu pour rembourser les travaux.

Il a prévenu ses parents, qui plutôt que de réprimander leur fils, nous ont juste demandé de prévenir leur police d’assurance pour qu’administrativement les choses soient faites.

Et quand, avec le chef d’établissement nous avons opté pour une sanction, l’élève s’est insurgé et a demandé pourquoi… une telle punition alors que le préjudice allait être réparé.

Cet exemple en est un parmi tellement d’autres du même acabit. Et ce qui saute aux yeux c’est l’attitude irresponsable du jeune et de ses parents.

 

Déjà au départ dans la Genèse, dans le jardin d’Eden, la déresponsabilisation est criante.  Et elle témoigne de la chute originelle de l’homme.

Genèse 1 : 11-12

Dieu posa cette question à Adam :

« Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger? 12L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé ».

Adam, plutôt que d’endosser la responsabilité des faits, cherche à se déresponsabiliser sur sa femme : Ce n’est pas moi, c’est Eve, voilà sa première réaction. Il ne méritait pas une sanction. En d’autres termes Adam aurait pu rétorquer : « Sanctionne là à ma place, c’est quand même à cause d’elle que j’en ai mangé ».

Un peu plus loin, ce fut le tour de Caïn de se déresponsabiliser de son frère Abel,

Genèse 4 :9 : «  L'Eternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas; suis-je le gardien de mon frère? 10Et Dieu dit: Qu'as-tu fait? ».

Vous voyez… toujours la même réplique face à la faute :

« Ce n’est pas moi, ce n’est pas à moi de le surveiller, je ne suis pas responsable de lui! ».

En se dédouanant de toute responsabilité, nous cachons nos fautes. La question de Dieu à Caïn : « Qu'as-tu fait? » met en évidence le mal caché.

 

Or, il est vital que, nous, humains nous endossions la responsabilité de nos faits et gestes et que nous veillions les uns sur les autres.

Parce que Dieu a établi un système où forcément, il y aura toujours un prix à payer par celui qui commet la faute, et non pas par une tierce personne.

Croire qu’il existe un système gratuit, automatique, sans efforts où on a juste à se passer les mains sous l’eau pour que les conséquences de la faute disparaissent, c’est un aveuglement complet. Et pourtant c’est le système que beaucoup prône comme un progrès social, une victoire spirituelle.

Souvenons-nous qu’avec la loi mosaïque, même les fautes commises par omission ou par inadvertance subsistaient et par conséquent, elles devaient être couvertes ou réparées par le sang, le sacrifice d’un animal offert sur l’autel, sans quoi la faute n’était pas réparée et le coupable risquait la mort.

La loi de Moïse n’est pas morte et elle revit chez l’irresponsable. Car les fautes, nos fautes si elles ne sont pas confessées restent du venin et nous empoisonnent.

C’est ce que font les hypocrites, ils habillent leurs fautes d’un habit de couleur. Ils maquillent, enjolivent. Ils font du cache misère.

Jésus le disait « quand tu pries ne fais pas comme les hypocrites… »

A force de mots répétés et de se trouver mille excuses, ils ont l’impression de se libérer de leur fautes. Mais ce n’est qu’une simple impression. Une femme vertueuse n’a pas besoin de se cacher derrière toute une panoplie de maquillage pour cacher ses imperfections. Elle assume ce qu’elle et ne joue pas la séductrice.

Donc (un conseil) ne prie pas, alors que tu retiens les fautes des autres. Va d’abord te réconcilier avec ton frère et viens présenter ton offrande ».

Aujourd’hui le christianisme a changé complètement la donne, Christ est devenu la police d’assurance du croyant. Les chrétiens font comme le monde, Christ est leur système d’assurance. Voilà une des nombreuses raisons d’un christianisme paganisé.

Aimer la doctrine des hommes c’est aimer le monde.

On commet une transgression, on prie, on s’excuse devant Dieu et on remercie Jésus-Christ d’avoir purifié nos fautes… et le tour est joué.

Après tout, le fils de Dieu a donné sa vie pour nous c’est à lui d’endosser lui-même le prix de nos fautes.

Prier dans ce sens, c’est un peu comme si à chaque transgression on écrivait à sa police d’assurance en finissant son courrier par un simple remerciement pour les démarches administratives. On sait que de toute manière un chèque bancaire est prévu à cet effet.

Dieu est-il notre chéquier ? Prépare-t-il des chèques à l’avance pour nous ? Pourvoit-il à toutes nos fautes sans conditions ? Est-ce juste de penser ainsi ? L’agneau immolé a-t-il cette vocation aussi ?

A en voir le désarroi général, et la triste condition de vie des chrétiens dans le monde, permettez-moi d’en douter sérieusement.

A en voir l’effondrement des Eglises, des Temples aussi. Et les païens, qui constatent l’hypocrisie et cette folie de la foi, ne rient-ils pas de ce témoignage pitoyable ?

 

« Crois, et tu seras sauvé toi et toute ta famille…».

En sortant ce verset de son contexte, le salut s’obtiendrait bien facilement : il suffirait de croire pour être sauvé.

Mais, dans le contexte, Paul et Silas étaient en prison et un tremblement de terre leur ouvrit les portes.

Le geôlier qui était responsable d’eux était alors prêt à se donner la mort, croyant qu’ils avaient fui.

Mais Paul et Silas n’avaient pas cette intention de s’enfuir et de porter préjudice au gardien. Paul l’appela, lui parla et lui redonna espoir.

Le geôlier avait déjà tout sacrifié dans son cœur pour avoir la foi.

Il pouvait alors donner sa vie pour Dieu.

Croire n’était plus que la dernière étape.

Vous voyez comment il est facile de balayer d’un revers de main la responsabilité qui va avec la foi.

Le geôlier a dû aller au bout. Il savait qu’il allait assumer les conséquences de la fuite de ses prisonniers dont il était responsable ; mais il devait fléchir les genoux devant Dieu pour croire.

Or, un chrétien de nos jours, n’assume plus les conséquences de ses actes, il ne veut plus supporter les effets de ses fautes.

Et à l’évidence, il cherche partout un réparateur. Et Christ est devenu l’image tant recherchée par la religion :

Un sauveur inconditionnel prenant notre responsabilité sur lui.

Cette théorie est depuis longtemps devenue le nouveau catéchisme, le nouveau paradigme de la religion chrétienne.

C’est plus que de l’infantilisation, c’est de la corruption.

 

Le premier verset de la lettre aux Hébreux nous mettait pourtant en garde :

Alors pourquoi, certains ont-ils laissés les éléments de la parole de Christ ? ont-ils jusqu’à abandonner ce qui est parfait, pour poser de nouveau le fondement de la foi en Dieu ?

Si on en revient au 1er siècle, que se faisait-il concrètement au temps des apôtres ?

Actes 19 : 19-20

« Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu'ils avaient fait. 19Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde: on en estima la valeur à cinquante mille pièces d'argent. 20C'est ainsi que la parole du Seigneur croissait en puissance et en force. »

Là aussi, comme avec le geôlier, il y a un prix à payer pour la foi.

Et la louange et l’offrande envers Dieu étaient loin de ressembler à celles d’aujourd’hui.

Il y a un prix dans la confession de la foi. Ce n’est pas juste déclarer oralement ses fautes passées.

Confesser ici, c’est le mot grec « exomologeo » qui a le sens d’un engagement, on s’engage à ; il y a une action démonstrative, comme un contrat, comme vouloir se mettre entièrement à la disposition de quelqu’un. 

Si le Saint-Esprit agissait puissamment à Ephèse par Paul, c’est parce que les croyants qui se convertissaient en payaient sérieusement le prix.

Le prix à payer dans la confession de ses fautes, allait jusqu’à brûler ce qui avait de la valeur et qui coûtait très cher(cinquante mille pièces d’argent).

Quel gâchis ! Ils auraient pu vendre ces livres plutôt que de les brûler.  

Vous imaginez : cette somme est un véritable butin. Ils auraient pu acheter des maisons avec cette fortune !

Mais voilà, la responsabilité de leurs actes demandait que les autels soient rallumés pour brûler, pour se séparer publiquement de leurs faux dieux.

Voilà pourquoi « la parole du Seigneur croissait en puissance et en force. »

 

S vous lisez ce passage d’Actes 19 : vous remarquerez que ceux qui se livraient à des actes magiques, le faisaient « dans le nom de Jésus » ; ils se disaient chrétiens. Ils n’étaient pas des jeunes chrétiens convertis.

Mais ils avaient une caractéristique : ils avaient divinisé les apôtres. Ils priaient en associant Paul avec le nom de Jésus.

Leur foi reposait sur des actes magiques, tout comme aujourd’hui.

 

Alors concrètement que faire ?

 

Eh bien, si vous avez en votre possession des écrits, des témoignages, des vidéos, n’importe quoi, montrant cette foi basée sur la déresponsabilisation du croyant, vous devez agir.

Tout ce qui va dans le sens ou Christ est un sauveur inconditionnel, qui vous engage à le suivre sans renoncement ou encore qui montre un Dieu qui se substitue à vos fautes, comme par magie, sans que vous ayez besoin de lever le petit doigt, doit être éliminé publiquement, devant des témoins.

 

Maintenant, si vous n’avez rien, mais que vous désirez montrer votre confession de foi, alors écrivez sur une feuille de papier ce qu’on vous a enseigné de faux et brûler la devant des témoins comme signe de séparation définitive;

C’est à cette condition que vous retrouverez une foi remplie de force et de puissance.

 

A présent, je me dois de relever aussi, le problème sous-jacent de la responsabilité, c’est sa relation avec la culpabilité.

Car même si elle ne montre pas forcément le coupable, la responsabilité a une épée de Damoclès avec la culpabilité.

Etre responsable c’est tout faire pour ne pas tomber sous une loi et devenir un coupable.

Cette peur d’être traité d’irresponsable, met une pression terrible sur les épaules des concernés et aujourd’hui, cette peur est tellement palpable partout.

Par exemple être un parent responsable nécessite de bien éduquer ses enfants pour ne pas être traité de coupable du fait qu’ils soient insolent, rebelles et qu’ils tournent mal par la suite.

En fait regardons bien… ce qui rend les personnes irresponsables, ce n’est pas un manque de compétence de leur part : c’est leur manque d’amour.

La culpabilité augmente en même temps que la haine, le mépris, le déni, l’ignorance des autres.

Et plus la culpabilité grandie et plus on se sent irresponsable, c’est ce qui occasionne alors tant de violence.

Autre exemple : Pourquoi y a-t-il autant d’irresponsables dans l’assemblée des croyants ?

Pour les mêmes raisons : la haine des frères est devenue chose commune.

Le chapitre 19 du Lévitique nous montre cette haine, ce venin dans l’assemblée. Il nous dévoile par quelle tactique il gagne du terrain.

Et cela commence en premier par ne plus respecter sa mère et son père et ne plus observer les sabbats(verset 3).

Rappelons que les sabbats servent à dévoiler les ténèbres pour ceux qui ne reçoivent plus la lumière, car la lumière montre les mauvaises œuvres des ténèbres (hypocrisie,  médisance,  calomnie, accusation, mensonge…)

A partir du verset 5 le texte de la Thora insiste sur « l’action de grâce », l’offrande, mais celle qui n’est pas agrée, pourquoi ?

Parce que c’est celle où « la victime n’est pas mangée entièrement » ;

Il y a du reste puisque la victime est encore mangée au troisième jour alors qu’elle aurait dû être brûlé au feu.

C’est quoi cette victime au juste?

Eh bien (le verset 7 nous précise que c’est une chose qui est devenue infecte) c’est la médisance, la calomnie, le mensonge… qui auraient dû disparaitre avec la repentance.

Continuez à ressasser les mêmes accusations (arriver au troisième jour d’une repentance) cela fait que « l’on portera la peine de son péché ».

L’autre que l’on a jugé comme un irresponsable vous renverra la même image d’irresponsable, et vous serez alors violent, intraitable, et vous vous couperez de l’assemblée.

Vous serez cette personne-là cette personne qui « sera retranchée de son peuple »

Pourquoi ?

Car (verset 8) vous profanez alors ce qui est consacré à l'Eternel:

Vous profanez qui ?

Les autres, par toujours le mensonge, la tromperie, les faux jugements (verset 11)

Les versets suivants font état de la même offense par le fait aussi d’opprimer son prochain, de lui retenir son salaire, de ne point avoir d’égard à la personne du pauvre, et de favoriser la personne du grand, riche.

Tout cela c’est haïr son frère.

Et même quand vous insulter un sourd ou que vous faite un croche patte à un aveugle vous profanez le temple.

Celui qui est sourd et aveugle ne l’est pas forcément par les sens mais spirituellement. Et agir contre eux de cette manière aussi désinvolte et méprisante, c’est encore haïr son frère.

Et « celui qui hait son frère est un meurtrier » nous rappelle l’apôtre Jean.

 

Alors la cause  profonde  de l’effondrement social, économique et spirituel : c’est la haine qui a transformé les gens, les croyants en irresponsables.

 

Alors pour conclure :

-Soyons des êtres responsables et pour cela bannissons la haine,

-refusons de voir Christ comme celui qui va nous purifier sans que nous ayons tout brulé de cette chair (la victime accusatrice) ou sans que nous ayons renoncé à nous-mêmes.

-Ne fuyons pas la responsabilité de veiller les uns sur les autres, en particulier sur celles et ceux qui nous entourent.  Jésus disait à Pierre : « Quand tu seras converti, affermi tes frères ! »

-Rendons à chacun ses droits ; regardons chacun comme un être supérieur à soi à bien des égards et regardons-le comme un être entièrement responsable.

 

C’est ainsi que nous lutterons de la meilleur des façons qui soit contre l’effondrement.

Amen

dimanche 14 mars 2021

DIEU S’INTERPOSE DANS LE PILE ou FACE

 374

Par Eric Ruiz

 

Si j’étais soumis à mes raisonnements, à mes envies, j’arrêterai de parler de côté sombre et de côté lumineux. J’arrêterai avec l’hypocrisie et je ne reparlerai plus d’arrières pensés, on tourne en rond avec cela.


Mais qui suis-je pour mesurer l’importance des choses de l’Esprit ?

Me laisser influencer par l’Esprit saint me demande d’être transporter plusieurs fois (s’il le faut) aux mêmes endroits comme pour creuser un mystère.

Quel est le mystère ici ?

Pile ou face 

Il y a une vieille tradition pour le tirage au sort.

Quand on voulait tirer au sort, on avait l’habitude de prendre une pièce de monnaie de la lancer en l’air et une fois retournée, selon son côté choisi, de décider ou pas.

Ces deux côtés de la même pièce révèlent toujours une dualité.

L’être humain, l’être animal, a toujours ce côté double en lui, ce côté obscur d’un côté et ce côté lumineux de l’autre.

Chacun montrera bien-sûr le coté lumineux en premier et chacun cachera le côté sombre.

C’est exactement comme avec une pièce de monnaie.

Par convention, le côté pile indique le côté de la valeur de la pièce : c’est le côté propre, le beau côté de la personne ou les belles choses qu’elle montre et qu’elle a faite ;

Elle cherchera tout le temps à vous montrer ce qui l’avantage pour rehausser son image, son honneur et augmenter sa valeur. Cette intention est inconsciente, c’est vrai, mais elle est bien réelle.

Le côté face de la pièce,  c’est le côté retourné. Il n’indique aucune valeur, il est resté face cachée, puisque sa face est retournée vers le sol. Ce côté face représente le plus souvent sur la pièce, le visage de profil d’une personne ou une image humaine.

Ce côté face, visage caché, tenu secret, c’est bien évidemment le côté noir des choses.

Mais avec les euros, le côté face est devenu un symbole de l’identité du pays européen. Avec la personnalité humaine, la similitude est frappante, il y a un côté qui révèle la vraie identité de la personne.

Voilà la règle !

Ce qui est sûr, c’est que plus sale et sombre sera la face cachée, plus rutilante et belle sera la face montrée.

C’est une loi universelle.

Et personne ne déroge à la règle.

 

Le roi Salomon au plus fort de sa noirceur était considéré comme l’homme le plus influent de la terre.

« Le roi Salomon surpassa tous les rois de la terre par sa richesse et sa sagesse. 23 Tous les rois de la terre cherchaient à le rencontrer pour se mettre à l’écoute de la sagesse que Dieu lui avait donnée » (2 Chroniques 9 :22)

1 Roi 11 :6 à 8 « Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, et il ne suivit point pleinement l'Éternel, comme David, son père.

Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l'abomination de Moab, et pour Moloc, l'abomination des fils d'Ammon.

Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux ».

Salomon préféra plaire à ses nombreuses femmes concubines qu’à Dieu.

 

Plus près de nous, qui n’a jamais entendu parler du célèbre parrain de la Mafia colombienne Pablo Escobar ?

Un homme, père de famille attentionné, un vrai « papa poule », se mettant en quatre pour ses enfants,  très pieu de réputation, qui est parti de rien et qui a accumulé une fortune estimée à plus de 30 milliards de dollars (7ème fortune mondiale). 

Il avait proposé de racheter la dette de son pays la Colombie.

Un homme d’une si grande générosité qu’il était surnommé Robin des bois.

Il est, bien que décédé, toujours aussi idolâtré et même plus qu’un pape.

Parce qu’il aurait dépensé une grande partie de sa fortune dans la construction et le financement de nombreuses Eglises, de routes, d’écoles, d’hôpitaux, il aurait construit des milliers de maisons pour les pauvres, des parcs, des stades de football, etc.

Cà c’est pour la partie pile de la pièce, qui est impressionnante.

 

La partie face maintenant.

Un des plus grands criminels des années 70 à 90. Il expédiait plus de 30 tonnes de cocaïne par jour à travers le monde (80% du marché mondial de la cocaïne passait par lui).

Il serait responsable directement de la mort de plus de quatre mille personnes, plusieurs centaines de juges, un millier d’officiers de police, des journalistes et des membres du gouvernement ; et sans oublier tous ceux qui décèderont des suites de la cocaïne.

Vous voyez, malgré tous ses crimes, nombreux sont ceux qui ne retiendront que son côté bienfaiteur.

Et pour le roi Salomon, ce fut la même chose. Son idolâtrie, sa folie des grandeurs sont passées bien souvent au second plan.

Nombreux sont ceux qui le considère comme immense par sa sagesse et par son obéissance à Dieu au regard du magnifique Temple qu’il a su faire construire pour le Dieu d’Israël.

 

On ne voit toujours que ce qui nous arrange, n’est-ce pas ?

 

Alors bien-sûr on peut toujours incriminer l’argent et son pouvoir machiavélique. Mais ce qui pousse à cacher les mauvaises choses, c’est le fait de vouloir embellir à l’excès sa propre réputation.

 

Machiavel écrivait : « Pour être efficace, il faut cacher ses intentions ».

 

As-t-on réellement besoin de lire Machiavel pour réaliser qu’on a tous ce côté machiavélique ; et qu’il a raison, car qui ne cache pas ses intentions naturellement ?

Tous, nous le faisons par peur de perdre. Personne n’aime passer pour un perdant, un faible, un incapable… alors on cache.

On s’évertue à montrer le côté pile de la valeur de la pièce, comme si ce côté était le plus vertueux.

C’est comme avec les vraies et les fasses pièces. On préfère montrer deux pièces différentes, pour cacher encore davantage ses intentions.

Les mauvaises intentions c’est l’autre, la fausse pièce.

Non, ici c’est la même pièce qui est à la fois sale et propre.

 

Pile je gagne, face je perds.

 

Cette pièce de monnaie à deux faces, chaque personne, en fait, l’a bien sur elle ; pas dans sa poche, non dans ses expressions. Nos propres sens nous trompent et nous trahissent.

 

Georges Bernanos  écrivait « ce que la voix peut cacher, le regard le livre »

 

Et on peut élargir ce concept aux élites, aux dirigeants, à L’Etat, aux nations.

 

Philippe Bouvard disait aussi à l’égard d’un pays riche :

« Un pays riche est une nation qui a réussi à cacher ses pauvres ».

 

Quelle horreur et en même temps quelle réalité !

La nation, le chef, l’individu, le croyant, son âme, ses cellules vivantes interagissent constamment avec cette intention masquée, cette noirceur retournée face contre sol.

Si on analyse les films, comme les livres, les romans, les livres historiques, les polars, les récits dramatiques, les contes pour enfants, tous, ils tournent tous autour de la même intention : montrer la face qui a été cachée ou ce qui n’aurait pas dû se voir.

Quant aux milieux qui rendent un culte à Dieu, ils aiment extérioriser à outrance leur bénédiction, comme signe extérieur de sainteté.

Par exemple regardons la pièce de monnaie de l’espérance :

Côté pile, l’espérance vous est enseignée comme un espoir, un but à atteindre.

Côté face, c’est dans le but de vous faire pratiquer sans cesse de bonnes œuvres envers l’institution, d’enrichir son patrimoine.

Ou alors, à l’inverse, l’espérance est enseignée comme une chose déjà acquise par votre conversion. Mais côté face, cela vous enchaîne à la religion, sans qui cette espérance serait vaine.

Pourtant quel pied de nez !

Cette face cachée de la pièce de monnaie se dévoile de façon spectaculaire actuellement, là sous nos yeux.

C’est devenu presque un phénomène d’attraction, la pièce retombe à chaque fois du côté face ; et face je perds.

Ce n’est la faute à « pas de chance ». La chance ou la malchance n’a rien à voir ici.

Il faut que chacun se rende à l’évidence : Il y a quelqu’un qui a un pouvoir redoutable, il retourne toutes les pièces, les unes après les autres et avec une grande dextérité, à une vitesse sans égale.

Toutes les faces cachées se dévoilent.

Pourquoi ?

La justice humaine aurait-elle fait peau neuve ?

Les hommes ont-ils enfin soif de justice et de vérité ?

Rien de tout cela, car

Ce n’est pas une volonté humaine, qui est derrière ce dévoilement, c’est la volonté de Dieu.

 

Jean 2 :15

Jésus dans le temple de Jérusalem « Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs; il dispersa la monnaie des changeurs, ( il retourna les pièces de monnaies, le mot grec employé ici c’est « Ekcheo», qui signifie : comme une coupe que l’on verse, on la retourne pour faire couler le liquide) et (il) renversa les tables; ».

 

Que cherche à nous montrer le Seigneur par cette violence?

 

Que notre justice, à nous les humains  ne fait que de montrer le coté noir de la pièce. Elle ne le détruit pas.

Notre justice ne règle rien.

Non seulement le côté noir demeure, mais plus : il grossit anormalement, comme une tumeur.

Ce qui n’amènera que la guerre et la destruction.

 

Voici les effets de la pièce de monnaie sale retournée et qui est maintenant devenue visible en millions d’exemplaires :

-        On verra le vrai mobile des actes,  les stratagèmes, une fois l’image de façade brisée.

-        On verra clairement les pauvres des pays riches

-        On verra l’honneur bafoué de ceux qui ont dissimulés des injures

-        On verra l’inefficacité de tous les dissimulateurs, leurs défauts, leurs handicap qu’ils ont tant essayé de cacher

-        On verra le manque d’intelligence  de tous ceux qui se cachaient derrière leur haute compétence.

-        On verra la vraie détresse des gens dissimulée derrière une carapace de bien-être et de bonheur.

-        On verra les vices les plus vils et honteux cachés derrière un visage angélique

-        On verra les vrais escrocs emmitouflés dans leur manteau de bienfaiteur

 

Donc, on peut se réjouir pour ce temps où nombreux sont les vrais visages qui se dévoilent, mais en même temps, cette grande civilisation mondiale du mensonge va-elle engendrer enfin une civilisation plus juste ?

 

J’en doute fortement.

La seconde guerre mondiale n’a pas enseveli avec elle le nazisme, elle l’a déplacé.

Cet esprit mauvais essaye toujours de se dissimuler.

On ne chasse pas le naturel.

Le totalitarisme, cette face cachée s’est retournée face vers le ciel. Et elle est venue remplacée la face pile : celle de la démocratie, de l’altruisme, du partage équitable.

 

Donc la mort de cette civilisation servira simplement à éliminer les pièces qui persistent à se salir, refusant de se faire polir et qui détruisent la terre.

 

Apocalypse 11 :18 (Martin)

« Les nations se sont irritées, mais ta colère est venue, et le temps des morts est venu pour être jugés, et pour donner la récompense à tes serviteurs les Prophètes, et aux Saints, et à ceux qui craignent ton Nom, petits et grands, et pour détruire ceux qui corrompent la terre. »

J’ai été comme frappé de stupéfaction car au même moment où j’ai écris ces lignes, une information de l’AFP tombe : un des plus grand milliardaire, une des premières fortune de France se crash en hélicoptère et décède.

Est-ce le fruit du hasard (pile ou face ?) ?

 

Ceux qui corrompent la terre ce sont les mêmes humains que dévoilent Timothée dans sa première lettre. Timothée parle « des discussions sans fin entre des gens à l’esprit faussé, ayant perdu toute notion de la vérité qui pensent que la foi en Dieu est un moyen de s’enrichir » (version BFC)

 

La pièce de monnaie dévoile encore, encore, pile la piété, la foi en Dieu et face la source de gain et d’enrichissement.

Vous voyez je ne parle pas de chrétiens, de juifs de païens, de culte meilleur qu’un autre… je parle de pièces de monnaies.

Car d’abord la piété est devenue une question d’argent, de monnaie ; ensuite parce que toutes les pièces se ressemblent, comme aujourd’hui toutes les religions ou tous les croyants se ressemblent…dans le sens où toutes ces pièces ont toutes une face visible et une face cachée.

 

Alors que celui ou celle qui est saint devrait montrer la même face, qu’elle soit visible ou retournée.

C’est la pièce à face unique qui plait à Dieu, elle montre le vrai sacrificateur.

Oui, avec Dieu il faut perdre la face, mais la mauvaise face, celle qui nous a rendu pauvre et aveugle :

« Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu » (Apocalypse 3 :17)

 

Maintenant, la particularité d’une pièce est qu’elle porte une marque et notre Dieu ne dit pas que l’on reconnaitra le juste par le nom de son Dieu, par sa croyance, par son culte, par son niveau de piété… mais par sa marque, son sceau, son appartenance.

 

« On ne peut servir Dieu et Mammon »

On ne peut avoir un côté pile, la face Dieu ; et un côté face, la face de Mammon :

Une pièce double face n’a aucune valeur pour Dieu

Car cette « double face » c’est la marque de la bête.

 

666 c’est un poids d’or dans la Bible, c’est environ 22 tonnes ; le poids d’or que recevait chaque année Salomon par ses taxes (par ses paiements obligatoires).

 

Alors, Dieu lance les pièces de monnaies, il les disperse comme Jésus dispersait la monnaie des changeurs dans le temple de Jérusalem. Et souvent la pièce roule sur son tranchant avant de tomber côté pile ou côté face.

 

Ce moment où elle roule correspond à cette frontière d’Israël où Dieu nous prévient du jugement (Ce fameux nombre 19).

Relisez le passage d’Ezéchiel chapitre 11 verset 11

N’attendez pas que la pièce tombe du mauvais côté et dévoile le mal caché, dissimulé.

Car à ce moment-là, pour reprendre les termes d’Ezéchiel : la ville sera pour vous une chaudière (mais plus encore) : vous serez la viande qui brûle dans cette chaudière.

Alors faites tomber cette face cachée, brulé-là pour ne pas qu’elle vous brûle à son tour et que sa brûlure vous soit mortelle.

 

Ayons tous une même et unique face ; une seule et unique identité.

Christ n’a qu’une identité, c’est celle que nous devons avoir nous aussi, nous qui l’aimons.

Il nous donne un caillou blanc, le même que celui d’Apocalypse 2 :17 :

 

« A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit ».

 

Ce caillou blanc a remplacé la pièce à deux faces. Il porte le nom de notre nouvelle identité : « Nikao » : Vainqueur, car nous aurons alors vaincu la dissimulation, nous oserons montrer ce qui est pauvre en nous plutôt que notre soi-disant de richesse.

Amen