dimanche 29 novembre 2020

L’ AVERTISSEMENT DU 7ème SCEAU

359


Par Eric Ruiz

 

 Quand les enfants d’Israël firent ce qui est mal aux yeux de Dieu, le Seigneur envoya des juges pour avertir le peuple et exercer ses jugements.

« Samson fut juge en Israël, au temps des Philistins, pendant vingt ans. » nous dit Juges 15 :20

Samson, dans les faits, libéra Israël des philistins, donc du mal.

 

Le nombre 20 de la Bible est tellement révélateur du 7ème sceau. Ce sceau qui vient libérer du mal.

Et là, dans le livre de Néhémie 2 :20, nous avons encore un autre témoignage qui va dans le même sens que Samson ;

Puisque Néhémie au moment de rebâtir la muraille de Jérusalem fait cette réponse à ceux qui se comportent comme des philistins, qui se moquaient de lui et qui le méprisait publiquement.

« Et je leur fis cette réponse: Le Dieu des cieux nous donnera le succès. Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons; mais vous, vous n'avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem. » 

Voilà le sort des moqueurs.

Cette réponse de Néhémie est exactement celle que l’Esprit saint a faite et fera toujours.

Il le fera toujours après l’ouverture du 7ème sceau, à ceux qui manifestent un mauvais cœur vis-à-vis de ceux qui viennent rebâtir.  

Ils n’auront ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem.

Ils se sont eux-mêmes répudiés, disqualifiés par leur arrogance et leur suffisance.

Pourquoi ?

Parce que l’histoire se répète et que ce jugement est le même aussi pour Sodome et Gomorrhe où une pluie de feu est descendu du ciel pour faire périr les impies ;

Donc l’histoire est la même pour ceux des villes, et des assemblées d’aujourd’hui qui sont remplis d’arrogances et de certitudes.

Comme je le disais, l’avertissement est terrible, il doit faire trembler de peur et faire réagir rapido-presto tous ceux qui l‘entendent. Car encore une fois cet avertissement est salutaire.

 

Autre chose : le Saint-Esprit n’a pas parlé qu’à Jean avec le septième sceau de l’Apocalypse.

On n’aurait pu croire que ces révélations devaient être émises seulement à Patmos, là où Jean a eu la vision de ces choses. Mais s’il en est ainsi, c’est que Dieu fait des différences. Or, il n’y a pas d’apôtres au-dessus des autres ou mieux informés que les autres, car la parole est Un dans le corps de Christ.

Et à chaque période, l’avertissement est une aide à la préparation du disciple quel que soit son lieu, quel que soit son temps.

Alors l’apôtre Pierre, lui-aussi informé de ces choses, a donc averti les autres. Il a été une trompette de la même façon que Jean (et de la même façon aussi que Néhémie).

Lisons 2 Pierre 3 :1

«  je réveille par mes avertissements votre saine intelligence; Afin que vous vous souveniez des choses qui ont été prédites par les saints prophètes, et de notre commandement à nous, les apôtres du Seigneur et Sauveur.» (version Ostervald)

 

Quelles choses ont été prédites et quel jour a été prédits par les saints prophètes et les saints apôtres ?

C’est « le jour de l’Eternel qui est ténèbres » (Amos 5 :20), et  ce jour-là : « l'oppresseur ne sera plus; le moqueur sera détruit, et ceux qui veillent pour commettre l'iniquité seront retranchés ». (Esaïe 29 :20 version Ostervald).

 

Voilà le feu du ciel qui tombe sur la terre.  

Voilà le sens de cette boule de feu que l’on voit un peu partout dans le monde tomber du ciel, comme des météorites enflammées.

N’est-ce pas la coupe du vin de la colère de Dieu versée sur la terre ?  Elle est comme un jugement révélé par les prophètes Amos et Esaïe (c’est le jugement du septième sceau en toute évidence).

 

Vous savez, ce que révèle-là Pierre en montrant un avertissement par la voix des prophètes et des apôtres, c’est le début de sa deuxième lettre, au chapitre 3.

C’est juste quelques versets avant qu’il dise « que devant le Seigneur un jour et comme mille ans et que mille ans est comme un jour » ; donc juste avant qu’il révèle ces vingt années de silence de Dieu.

Vous voyez, comment tout se tient.

Il est primordial de comprendre le contexte de tout cela.

C’est le même contexte que Néhémie a vécu quand il allait rebâtir Jérusalem 440 années avant la venue de Jésus de Nazareth.

Pierre, lui aussi avait en face de lui les mêmes mauvais esprits que ceux du temps de Néhémie.

 

2 Pierre 3 :2-3 «Sachant tout d'abord ceci, qu'aux derniers jours il viendra des moqueurs, qui se conduiront selon leurs convoitises»  version Ostervald

 

Tiens là aussi des moqueurs, comme avec Néhémie… mais une autre précision : Nous sommes dans les derniers jours.

Les derniers jours de quoi ? C’est la fin de quoi ? Eh bien du règne des impies. Ce feu du ciel vient purifier le monde des impies, qui vont chuter de leur trône.

Pour Jérusalem certes, elle ne sera pas rebâtie dans les faits comme au temps de Néhémie.

Mais Jérusalem est en train de devenir nouvelle dans le sens où les croyants ne sont plus les mêmes (Israël et Juda ne sont plus concernés) et où l’assemblée n’est plus dans un même lieu (le temple de Jérusalem) ; mais que tous ces croyants, partout où ils ont été appelés des 4 coins du monde, ont brisé leur cœur et nettoyé leur vêtements.

Dans les faits, ils ont été saisis par le besoin de se consacrer. Ils ont reçu le sceau de l’Esprit saint. Et les impies eux ont manifestement la marque de la bête (la marque de l’homme animal fait d’œuvres charnelles).

Cela veut dire aussi que le septième sceau se manifeste actuellement sur la terre.

Tous les signes sont-là.

1er signe : celui de Christ « Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche. » (Luc 21 :20)

Jérusalem, les assemblées de croyants ne font-ils pas l’objet de combats ? Le frère aura comme ennemi son frère, il livrera son frère à la mort (Matthieu 10 :21)

2ème signe : par les combattants eux-mêmes, par le fait de se moquer et de déshonorer certains croyants parmi eux qui veulent rebâtir (et c’est leur temple personnel qu’ils rebâtissent en se reconvertissant et en ne suivant plus les dogmes des institutions religieuses).  

Les combattants, eux, sont motivés par leur convoitise, ce désir de possession qui attise les insultes, qui attise  les calomnies, et puis ils ridiculisent partout devant tous, ceux qui agissent autrement, et enfin ils les fuit comme la peste.

Le septième sceau et le feu du ciel qui descend, produit les mêmes effets partout.

 

Lesquels, quels sont ces effets ?

 

Les moqueurs au temps de Néhémie disaient de lui et des bâtisseurs: « Que faites-vous là? Vous révoltez-vous contre le roi? »

Vous voyez, la question qu’ils posent révèle leur idole… elle s’interroge: Pensez-vous sincèrement renverser l’ordre établit ?

Ne devez-vous pas être soumis au roi et à ses lois ? Ce n’est pas à vous de décider de rebâtir, mais bien à ceux qui ont reçu le pouvoir de le faire, comme le roi qui a le seul pouvoir légitime.

Et que nous dit Pierre plus de 400 ans plus tard ?

Exactement la même chose.

2 Pierre 3 :4 : « Ils disent (les moqueurs) : Où est la promesse de son avènement? »  

Leur questionnement révèle pour eux là-aussi, que rien n’a changés depuis le commencement de la création.

Ils ont la même certitude que leurs pères avaient concernant l’avènement de Christ : Dieu ne peut pas revenir autrement que dans leurs temples, à eux, dans leurs églises actuelles qui seraient la vraie Jérusalem.

Ils ne veulent pas réaliser que leur monde, leur conception de la foi est en train de périr, submergée par l’eau et le feu.

L’eau, c’est la parole sainte révélée par l’esprit de vérité… et le feu : ce sont les évènements qui viennent ébranler leur puissance.

Vous voyez, les uns veillent sur leur Temple, le revendiquant comme le seul vrai temple saint et béni de Dieu, prêt à accueillir le retour du Seigneur ; alors que les autres comme Néhémie et Pierre insistent sur une autre construction, un nouvel édifice bravant les dogmes actuels ; et comme le dit Pierre toujours au chapitre 3 : «les cieux et la terre sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies. » (la même prophétie qu’Esaïe que l’on vient de lire)

Ici les cieux ce sont les prophéties, et la terre, ce sont les œuvres des hommes qu’elle renferme.

A qui s’adresse cette seconde épitre de Pierre, aux dirigeants des assemblées, au soi-disant apôtre de l’époque, à ceux qui se disent sacrificateurs du très-haut …à un groupe religieux particulier?

Non Pierre est très clair :

« Siméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la nôtre, dans la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ ».

Pierre c’est vrai, fait une distinction, mais pas par la hiérarchie, ni par le lieu et encore moins par le groupe. (Sinon il aurait pu s’adresser d’abord aux soi-disant Eglises les meilleures)

Non, sa distinction se fait par l’âme du croyant, par ceux qui manifestent une foi qui a un prix, et aussi par la justice divine qu’ils procurent.

Par conséquent, l’apôtre s’adresse à ceux qui ne montent pas sur un cheval noir et qui ne partent pas au combat d’une fausse justice divine, en marchandant leur sacrifice ou en imitant la sanctification, comme le cavalier noir du troisième sceau.

Mais il s’adresse à ceux qui ont une foi véritable comme les disciples. Pierre et les apôtres ne basent pas leur conviction sur leurs sens c’est-à-dire sur ce qu’il voit mais sur l’esprit qui regarde et juge avec vérité.

 

Maintenant, pourquoi l’avertissement doit-il être aussi fort, et que se moquer de lui est si grave?

 

Parce que ceux qui devraient vraiment se l’approprier (cet avertissement) sont dans un déni sans nom.

Ils se croient intouchables ; et surtout tout va si bien pour eux. Ils sont comme au temps de Noé ou comme au temps de Lot : ils mangent, ils boivent, ils achètent, ils vendent, ils plantent, ils bâtissent; ils sont loin de s’attendre à voir la ruine tomber sur eux d’un seul coup.

Ils sont si bénis et comble de tout, leur prophéties s’accomplissent. Ils vivent ce qu’ils avaient prédit….et c’est vrai qu’il le sont (bénis)…mais là aussi, ils ont oublié que l’avertissement est « un remake » de ce qui a été fait autrefois.

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

 

Le feu arrive en plusieurs fois. Une première fois avec des malheurs qui ne dureront pas, car il s’en suivra des moments de bonheur, (ces moments feront alors figure de bénédictions) puis le coup fatal arrivera sans que personne parmi eux ne l’ait vu venir.

 

Josué en donnent les grandes lignes :

« Lorsque vous abandonnerez l'Eternel et que vous servirez des dieux étrangers, il reviendra vous faire du mal, et il vous consumera après vous avoir fait du bien. » (Josué 24 :20)

 

Vous ne me croyez pas, vous pensez que je déraisonne, vous vous moquez de cet avertissement… Vous pensez qu’il n’est pas pour vous, vous qui louez Dieu, matin, midi et soir…mais reconnaissez-le : votre louange n’est pas dans votre cœur.

Peu, c’est vrai prendrons cet avertissement au sérieux.

Pourquoi ? Parce que se croyant sages et intelligents, ils sont devenus fous ; Parce qu’ils sont immatures, de vrais enfants dans les faits.

Regardez Juges 8 :20

« Et il dit à Jéther, son premier-né: Lève-toi, tue-les! Mais le jeune homme ne tira point son épée, parce qu'il avait peur, car il était encore un enfant ».

 

Nos ennemis, ne sont pas en face de nous ; le croire, c’est encore se comporter comme un enfant.

C’est pourquoi ces hommes et ces femmes fiers d’être reconnus par leurs pères, et proclamant la parole haut et fort, font office d’enfants. Ils ne tirent pas l’épée contre eux-mêmes, car Ils ont peur d’affronter leurs ennemis (leurs péchés). Ils n’ont pas la force de se repentir et de s’humilier car ils veulent paraitre adultes, responsables et remplis de sagesse. Ils ont peur alors que leur combat se retourne contre eux et leur fassent perdre toute crédibilité aux yeux des autres.

 

Alors ils n’écoutent pas les avertissements et aiment ridiculiser ceux qui les annoncent. Rien de nouveau sous le soleil, encore une fois.

 

Ils se sont tellement élevés.

 

Le prophète Daniel, nous montre un arbre comme Jésus, le même arbre qui tombera, coupés parce qu’il porte de mauvais fruits et qui sera jeté au feu. (car : « C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » Matthieu 7 :20)

Cet arbre c’est ce cœur de roi qui ne veut plus de conseils tellement il se croit supérieur aux autres.

 

Daniel 4 : 20

« L'arbre que tu as vu, et qui était devenu grand et fort, dont la cime touchait aux cieux, et qu'on voyait de toute la terre; etc etc» je vous laisse continuer plus loin la lecture.... «  Le roi a vu l'un de ceux qui veillent et qui sont saints descendre des cieux et dire: Abattez l'arbre, et détruisez-le »

 

Alors j’entends des ouf de soulagements, pour ceux qui se croient protégés de cet avertissement.

Ils se disent qu’eux ne sont pas si arrogants et si haut placés. Ils ne sont assurément pas cet arbre qu’on voit de toute la terre.

Alors, c’est qu’ils n’ont pas entendu ni vu que cet arbre allait entraîner dans sa chute d’autres arbres.

Lisons toujours dans le livre de Daniel le chapitre 7 et le verset 20

« et sur les dix cornes qu'il avait à la tête, et sur l'autre qui était sortie et devant laquelle trois étaient tombées, sur cette corne qui avait des yeux, une bouche parlant avec arrogance, et une plus grande apparence que les autres. Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux,; »

(on parle, là d’un quatrième animal plus terrible que les autres qui a dix cornes, dont une plus puissante que les autres).

 

Ce passage biblique nous montre clairement qu’il y a danger pour tout le monde.

Quelle est cette corne qui a des yeux, une bouche et qui l’emporte sur les saints ?

Ici on parle de royaume en parlant de bête ou d’un animal féroce ; Mais c’est pour mieux identifier un être humain dominateur, qui règnera sur un territoire, un peuple, une communauté de croyants et qui se comporte comme un animal à cornes, dangereux.

Les cornes de cet « humain animal » sont des puissances. Et une corne est plus puissante que les autres.

Eh bien cette puissance, Jésus-Christ l’a lui-même révélée.

 

Matthieu 24 :24 : » il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. »

Ca y est, on y est : LA SEDUCTION, voilà la puissance de cette corne : Séduire les élus, l’emporter sur les saints.

Cette corne attire à elle l’idolâtrie, on ne voit plus alors que cette partie émergée de l’iceberg « une bouche parlant avec arrogance, et une plus grande apparence que les autres ».

On est là, subjugué par elle, comme si Christ était revenu en chair.

Pourquoi je parle de ce 7ème sceau avec autant d’assurance aussi ?

Parce que je l’ai moi-même expérimenté.

La révélation vient très souvent avec le vécu. Elle ne nous laisse pas alors spectateur mais acteur. Nous vivons réellement les effets de cette boule de feu tombé du ciel.

 

J’ai été séduit, j’ai idolâtré et je me suis senti protéger derrière un grand arbre pendant plus de 20 ans. Je ne suis pas plus intelligent que les autres. Je n’ai fait aucun calcul et j’ai dû crier à mon Dieu face à ma détresse.

Ce 7ème sceau m’a averti violemment.

Il m’a ouvert les yeux et à cet instant, mes paroles, mon attitude à allumer (malgré moi) un feu qui n’a cessé de brûler.  J’ai vécu la moquerie, le mépris, la guerre et la répudiation de mes frères et sœurs, celles et ceux qui partageaient la grande maison communautaire dans laquelle nous vivions depuis tant d’années.

Ma prière est aujourd’hui pour eux pour qu’ils réagissent à l’avertissement et qu’ils reviennent à Dieu ; Pour qu’ils reconnaissent l’esprit de mensonge qui vit parmi eux et qu’ils s’éloignent des œuvres du mal.

Je ne les blâme pas, je ne les prends pas de haut, je les préviens humblement qu’ils doivent à leur tour être blessés, rejetés et outragés mais pour leur bien, pour être heureux…

C’est ce que 2 Rois 2 :20 annonce après tout :

«  Apportez-leur un plat neuf. Et qu’il y mette du sel… »

Amen

dimanche 22 novembre 2020

LE SEPTIEME SCEAU

 358


Par Eric Ruiz

 

Apocalypse 8 :1 « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure. »


Le septième sceau, j’en avais parlé en 2015, car j’en avais eu à ce moment-là la révélation. Ce sceau est très particulier.

Petit rappel : le sceau c’est une preuve d’authenticité ; Quand on met un sceau, on authentifie le contenu d’une chose. Ici, le sceau a un but supplémentaire : que notre attention soit double afin que notre état d’urgence le soit aussi et que nous soyons prêts à agir rapidement.

Vous savez, à une époque révolue, quand une lettre était acheminée vers quelqu’un, avec un sceau royal, on ne tardait pas à l’ouvrir, on se hâtait avec une curiosité mêlée de crainte.

C’est la même chose que nous devons ressentir avec ce 7ème sceau (une curiosité mêlée de crainte).

Alors pour commencer : Ce dernier sceau de l’apocalypse dévoile une stratégie de Dieu qui va se répéter maintes et maintes fois ; et non, ce n’est pas une action unique qui se fera à la fin des temps, juste pour un petit nombre.

Oui, il se fait à la fin d’UN temps et non des temps.

1 Pierre 1 :20  nous dit pourtant que l’agneau sans défaut et sans tache, est prédestiné avant la fondation du monde, et qu’il est manifesté à la fin des temps, à cause de nous. »

Oui cet agneau se manifeste bien à la fin des temps, mais c’est pour dire à la fin de chaque temps de jugement, ou de plusieurs temps qui se succèderont à cause de nos œuvres.

C’est à chaque fois un temps où les stratégies mauvaises des 4 cavaliers de l’apocalypse sont reconnaissables.

Mais attention, ce sceau n’est pas comme le mal révélé sur terre, puisqu’il ne commence pas sur terre. Il est comme le cinquième et sixième sceau, il est d’abord révélé par le ciel.

C’est le ciel, c’est Dieu, qui par son silence ouvre ce sceau.

« Un jour est comme mille ans » nous dit l’apôtre Pierre en soulignant que c’est une chose que nous ne devons pas ignorer (c’est une connaissance importante).

Donc une heure est comme environ 40 ans et une demi-heure comme environ 20 ans.

Dieu commence toujours par répandre son onction et manifester ensuite un temps de silence, d’environ 20 ans de silence ; 20 ans où il se tait, 20 ans où il ne parle pas ni par des prophètes ni par des anges, pour corriger l’action humaine.

 

Il laisse pendant ce temps l’homme continuer à agir par lui-même, à prendre ses pensées et ses actes pour des choix de Dieu et donc à se souiller à faire compromis sur compromis avec sa parole.

 

La révélation du mal commence par un laisser faire venant du ciel. Voilà le sens de ce septième sceau (un laisser faire). D’où aussi la réplique bien connue de beaucoup de païens : « mais comment peut-il y se faire autant de mal sur terre s’il y a vraiment un Dieu qui existe ? »

Quand Dieu n’agit plus….nous sommes perdus (dans tous les sens du terme).

Mais passé ce délai, Christ annonce son retour par des trompettes.

7 trompettes réveillent ceux qui dorment enlisés dans le péché.

« Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données »(Apocalypse 8 :2).

Revenons sur terre :
-La puissance du réveil ne se comptabilise pas en nombre de croyants.

-Ce réveil ne veut pas dire non plus, que les Eglises se remplissent de nouveaux membres, que les demandent de baptêmes pleuvent partout…

-qu’un nombre incroyable de païens d’un seul coup soient touchés par la grâce.

Non, la trompette produit de la peur, de l’angoisse ; le tourment que cela développe en chacun de ceux qui l’entendent est impressionnant. La trompette secoue intérieurement celui qui s’est égaré.

20 ans après, c’est une date, c’est la souffrance des croyants contenus dans leurs prières, et leurs lamentations qui montent alors vers le ciel. Et ces supplications font descendre le feu de Dieu sur la terre.

C’est-à-dire que d’autres épreuves arrivent. Des épreuves qui vont agir comme un liquide révélateur (vous savez ce liquide qui servait à révéler la photo sur le papier au temps où la photo était argentique et non numérique, comme maintenant).

Tout cela, c’est la signification des versets suivants d’Apocalypse 8 :

« Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône. 4La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l'ange devant Dieu. 5Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre ».

Ce feu est un grand jour de vengeance,  donc un grand jour de rédemption.

Si ce septième sceau ne s’ouvre pas… qui peut être sauvé ?

Ce sceau montre encore, (c’est une preuve supplémentaire) que Dieu a tout prévu pour le salut.

Ce sceau est là, bien présent dès le début de la création, et son ouverture est programmée pour chaque siècle. Il se répète comme le cycle des saisons.

Et là, d’un seul coup, à ce moment-là mon esprit s’est fixé sur le nombre 20, et là je savais que la Bible allait révéler dans les chapitres et les versets 20 la révélation du 7ème sceau.

Comment ? je ne le sais pas, mais comme la foi qui naît sans que l’on puisse l’expliquer, je le savais, un point c’est tout.

20, ce nombre dans la Bible annonce la parole de Dieu qui descend du ciel en esprit pour éclairer un peuple qui s’est laissé dominer par le mal.

Job1 :20 « Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête; puis, se jetant par terre, il se prosterna, » ;

Voilà l’effet de la trompette de Dieu ce son puissant qui se répercute 20 fois plus fort, aussi fort que Job l’a reçu.

Au chapitre 20 de l’Exode, Moïse reçoit du ciel la loi pour les Hébreux, son peuple, qui ne s’est pas sanctifié.

Moïse et Aaron se lamentaient pour ce peuple au cou raide et leurs prières ont fini par déclencher les mêmes choses dans le ciel que celles d’Apocalypse 8. « il y eut des tonnerres, des éclairs, et une épaisse nuée sur la montagne; le son de la trompette retentit fortement »

 et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d'épouvante » (Exode 19 ).

Le peuple est saisi d’épouvante parce qu’il sait au fond de lui-même qu’il n’est pas prêt à rencontrer Dieu.

Et Moïse est comme saisi lui aussi, puisqu’il reçoit l’ordre express de fixer les limites du camp (donc d’examiner jusqu’où s’est étendu la sainteté) et la réponse ont l’a connait : aucun sacrificateur, ni gens du peuple n’ose s’avancer, sinon Dieu va les frapper tous de mort.

Moïse reçoit donc la loi après l’ouverture du 7ème sceau.

Dieu n’a parlé qu’à Moïse, lui seul a été prévenu ; les autres n’ont pas été convoqué sur la montagne du Sinaï.

En fait, que découvre Dieu lorsqu’il redescend vers son peuple ?

Il voit, ce qu’il savait dès le départ : que l’iniquité est entrée dans sa maison.

2 Timothée 2 :20

« Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre; les uns sont des vases d'honneur, et les autres sont d'un usage vil ».

Alors Dieu demande quoi ?

Demande-t-il que les uns se repentent, que les autres soient indulgents et prennent du temps pour les aider à voir leurs fautes ?

Non, ici, il déjà trop tard, trop tard parce que le peuple a déjà fait son choix.

Quand Dieu descend avec la loi, c’est alors, pour y exercer un jugement.

Et ce jugement sera exercé par l’homme saint, celui qui s’est consacré ou re-consacré, mais de quelle manière ?

Genèse 14 :20 : « Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! »

L’homme saint domine sur son ennemi, et l’ennemi c’est celle ou celui qui continue de braver la loi (de se croire au-dessus d’elle).

C’est cette loi même qui se trouve dans le chapitre 20 du Lévitique et si vous la lisez, vous vous y verrez comment l’homme religieux, fourbe et charnel est punit pour son péché. 

Dieu exerce sa vengeance de trois façons différentes.

Trois effets, trois sortes de châtiments tombent sur eux alors :

1-Certains seront chassés, retranchés du peuple, 2-d’autres mourront et 3-d’autres encore resteront sans pourvoir avoir d’enfants, ils seront stériles.

La repentance, il faut le reconnaître, elle n’est pas une évidence pour tout le monde : Apocalypse  9 :20 « Ils ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains… 21et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres… »

Jésus de Nazareth, lui, n’est pas venu pour se repentir à notre place ni abolir les châtiments de son Père.

Il ne va pas se contenter de la justice des religieux (Matthieu 5 :20)

Il va, dans les faits, accomplir la justice de son Père, porter les châtiments de la loi ; il va prendre sur lui ces châtiments, mais à une seule condition : si nous décidons de confesser nos fautes et de nous mettre en ordre avec les autres.

Car, il demande à ne pas être tiède et de reprendre devant l’assemblée, ceux qui pèchent pour qu’ils éprouvent de la crainte (1 Timothée 5 :20).

Est-ce si différent d’avant ? Est-ce une nouvelle grâce ? Une alliance plus juste ? Les anciens de la Genèse ne pouvaient-ils pas le faire, eux ?

Dans le premier livre de la Bible, la Genèse au chapitre 20, le feu du ciel descend aussi sur Abimelec le roi Philistins, qui avait enlevé Sara la femme d’Abraham.

Mais ce feu n’est pas descendu physiquement, il est venu comme quelque chose qui a consumé l’âme du roi philistin.

Ce feu est descendu la nuit en songe pour révéler à Abimelec son péché, celui d’avoir avec lui la femme d’Abraham et non sa sœur et qu’il devait se mettre en ordre avec lui le plus vite possible pour ne pas mourir. Abimelec était en danger de mort.

Vous voyez, Dieu graciait déjà au temps d’Abraham, celui qui s’éloignait du mal rapidement et sans faire de compromis.

Et là aussi, les actes justes ont suivi. Abimelec n’a pas cherché à négocier avec Abraham.

Le songe a ouvert ce sceau qui a provoqué en lui un grand tonnerre, des éclairs (pour reprendre les mots d’Apocalypse 8).

 C’est-à-dire, qu’il a tremblé intérieurement comme le ferait sur lui un bruit de tonnerre ; des éclairs (de forte lumières) ont dévoilé son péché ;

Il n’a non seulement rien négocié mais mieux encore, il a offert des brebis et des bœufs, des serviteurs et des servantes, des terres pour qu’Abraham et les siens puissent y habiter, et pour finir il leur a donné de l’argent.

Et en retour, Dieu a ôté la malédiction qui pesait sur Abimelec et sa famille à cause du péché ; la stérilité a pris fin.

Abraham lui demanda de lui faire grâce d’une seule chose : que partout où il ira, Abimelec dise de lui qu’il est son frère.

Voilà aussi une action libératrice : la réconciliation entre frères.

Alors les châtiments sont là et ils existent pour que la crainte soit prise au sérieux.

L’apôtre Pierre a fait de même avec Simon le magicien.

Actes 8 :20 « Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent! ».

Pierre lui a montré alors, comme la lumière de l’éclair, les conséquences de ses actes souillés (il allait être ruiné puis périr, s’il ne se repentait pas rapidement).

Ce nombre 20 nous dévoile, en fait, que seule l’intervention divine venant du ciel peut nous secourir, parce qu’ici-bas sur terre, tout est devenu néant. Et que le feu du ciel projeté sur la terre descend sur les impies comme sur

les sanctifiés.

De quelle façon descend-il sur les impies?

Daniel 5 :20

« Mais lorsque son cœur s'éleva et que son esprit s'endurcit jusqu'à l'arrogance, il fut précipité de son trône royal et dépouillé de sa gloire ».

Le tremblement de terre est là : au septième sceau, pour que ceux qui persistent à vouloir s’élever soient précipités de leur piédestal vers le sol. ils sont dépouillés de ce qui faisait leur gloire et leur réputation, parce que l’endurcissement provoque inévitablement des querelles.

Genèse 26 :20 « Les bergers de Guérar querellèrent les bergers d'Isaac, en disant: L'eau est à nous. »

L’eau c’est la parole. Ils se sont accaparés la vérité de force et se sont réclamés les seuls croyants légitimes ; les seuls détenant la vérité.

Mais le tremblement de terre, les voix des prophètes, la lumière puissante sur leur iniquité ont fini par faire tomber leur légitimité.

Ces querelleurs extériorisent à ce moment-là tout ce qu’ils essayaient de cacher, de contenir en eux de toute leur force.

En un mot : ils pètent les plombs. Dieu fait en sorte que ce qu’ils avaient gardé secret en eux, débordent. Leur blasphème est évident. Leurs paroles et leurs actes les trahissent.

Le Psaume 20, nous dit que Dieu exauceras les humiliés depuis le ciel,  sa sainte demeure et qu’il faut arrêter de nous appuyer sur des chevaux ou à compter sur nos propres forces.

Moi, quand je lis ce psaume je ne peux m’empêcher de penser au premier cavalier de l’apocalypse, à ce cheval blanc sur lequel on compte pour gagner la course, sur lequel on place toute sa confiance ; ou aussi à Genèse 21 :20, cet enfant qui est devenu tireur d’arc, qui a combattu avec ses armes à lui.

Les éclairs du 7ème sceau montrent ce faux combat de sainteté.

Oui c’est encore un combat où le trésor de Dieu a été attaqué.

Mais regardez bien !

Dieu confie son trésor, il confie sa parole, son peuple, et il missionne un croyant pour le faire, il est oint pour cela.

Il le laisse faire à sa guise pendant une vingtaine d’années, puis il vient constater la fin des travaux, l’œuvre achevée ; et c’est là que le feu du ciel descend sur le serviteur inutile et paresseux (rappelez-vous la parabole).

1 chronique 28 :20 « David dit à Salomon, son fils: Fortifie-toi, prends courage et agis; ne crains point, et ne t'effraie point. Car l'Eternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi; il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera point, jusqu'à ce que tout l'ouvrage pour le service de la maison de l'Eternel soit achevé. ».

Salomon savait par son père David qu’il aurait un rendez-vous avec Dieu après, que la maison de Dieu sera achevée.

Avant que le temple soit terminé, il ne voyait pas Dieu (pas de songe, pas d’ange, pas de paroles prophétiques nouvelles). Le roi d’Israël disait que Dieu habite dans l’obscurité car il se sentait laisser à lui-même (2 Chroniques 6 :1). Mais une fois le Temple terminé Dieu lui apparut pendant la nuit et lui rappela la loi : 2 Chroniques 7 :20 : « si vous abandonnez mes lois et mes commandements que je vous ai prescrits, et si vous allez servir d'autres dieux et vous prosterner devant eux (c’est ce que Salomon a fait),20 je vous arracherai de mon pays que je vous ai donné, je rejetterai loin de moi cette maison que j'ai consacrée à mon nom, et j'en ferai un sujet de sarcasme et de raillerie parmi tous les peuples. ».

C’est ce schisme, cette division que Salomon a vécu vers la fin de sa vie.

Son Royaume s’est divisé et la guerre entre frères est devenue une habitude.

Question : N’est-ce pas ce qui arrive aussi en ce moment où l’Eglise chrétienne subit scandale sur scandale, honte sur honte, et où on entend des croyants se moquer publiquement d’autres croyants ? La calomnie est devenue une habitude ici-bas.

Mais à l’inverse l’apôtre Pierre évoque un autre combat, pour d’autres croyants. Un autre feu du ciel, ou un autre baptême de feu devrais-je dire, car c’est bien du baptême de feu qu’il s’agit pour eux.

Pierre nous dit, dans sa première lettre chapitre 2 verset 20,  de supporter les mauvais traitements sachant que l’injustice vécue dans la paix est une grâce devant Dieu.

Ici, il n’est pas question d’invoquer la grâce pour supporter l’épreuve mais bien de prouver que parce que notre souffrance injuste est vécue passivement et sereinement, alors elle provient tout simplement de la grâce de Dieu ; cette grâce qui agit en nous.  

Supporter le mal : c’est le fruit de la grâce. C’est le baptême de feu

Jésus va dans le même sens dans Matthieu 10 :20: « ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous »,

C’est-à-dire que c’est la grâce qui se manifestera comme une force surnaturelle lorsque vous serez accusés et persécutés publiquement. La puissance provient uniquement d’en haut.

Ce sont les effets de l'ange qui a «  prit l'encensoir, (et qui l’a) remplit du feu de l'autel » pour le jeter sur la terre (Apocalypse 8).

Alors, pour les uns ce feu les consume, pour les autres cela les rends heureux.

Heureux oui, oui ; Ce feu a deux conséquences bien réelles ; pour les uns cela les pousse à se quereller, à user de violence envers leurs frères et sœurs ; et aux autres ; ils passent au travers du feu sans se brûler en subissant les outrages sans broncher ou en exprimant ce que les mots de l’esprit saint leur a inspiré.

« Heureux ceux qui procurent la paix…heureux ceux qui sont persécutés… heureux lorsqu’on vous outragera » ; Et Jésus en donne plus loin la raison : parce que vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde.

Les éclairs proviennent aussi de cette attitude de paix, de bonheur et de justice des outragés. Les autres perçoivent ces outragés comme des provocateurs. Leur bonheur les rend encore plus furieux, plus violents.

Alors, voilà comment se répand la parole de Dieu et comment la vérité est révélée avec ce 7ème sceau.

Les chapitres 20 et les versets 20 nous montrent l’étendue de cette divine stratégie :

Un silence de vingt ans pour laisser le mal s’installer et prendre possession de son trône et de régner en maître; Puis face aux malheurs, les vrais croyants supplient, invoquent leur délivrance, implorent la fin de leur détresse.

Ils sont alors exaucés, ils reçoivent l’eau du ciel (la parole) et la répandent partout autour d’eux.

Ce qui leur occasionne des outrages, des calomnies et des persécutions par les donneurs de leçons, parce eux tombent de leur piédestal et ils prennent la fuite.

Mais les outragés vivent un bonheur, une joie complète, celle de pouvoir  manifester les œuvres de paix et de justice de notre Dieu. Ils boivent la coupe du fils de Dieu.

Amen

dimanche 15 novembre 2020

LA VENGEANCE DE DIEU

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Par Eric Ruiz

 

L’homme naturel aime la vengeance. Il n’envisage pas la justice autrement. Le mal qu’on lui a fait subir doit retourner à celui qui la provoqué.


D’ailleurs le Dieu de la Bible, lui, emploie souvent le terme « de vengeance », «  je me vengerai de mes ennemis » Esaïe1 :24

« A moi la vengeance et la rétribution » dans le livre du Deutéronome repris dans la lettre aux Romains.

Cela-veut-il dire que Dieu serait après tout, comme sa créature, comme l’homme, avec des intentions mauvaises ?

Cette croyance, cachée le plus souvent, révèle que beaucoup mettent une frontière entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

Il y aurait un Dieu cruel pour les uns, brandissant la loi et un Dieu miséricordieux pour les autres plein de grâce et de pardon.

Mais ont-ils raison de penser ainsi ?

Allons plus en profondeur des choses. Ce mot vengeance cache à l’origine un autre mot… celui de rachat.

Dieu ne se venge pas comme nous humains en complotant un plan dévastateur, ou criminel (comme voulait le faire Esaü envers son frère Jacob après qu’il lui eut échangé sa bénédiction) non, il vient délivrer racheter.

Il vient reprendre ceux qui ont été répudiés, capturés, liés, prisonniers, déportés, abandonnés, exilés mais en utilisant une tactique pacifiste et non guerrière.

Plus de 100 fois  le mot hébreu Ga’al est employé pour venger, vengeur,

« Le vengeur du sang (Ga’al) fera mourir le meurtrier; quand il le rencontrera, il le tuera. » ;

Mais ga’al est employé aussi pour acheter, racheter, affranchir, délivré…Sauvé même, Ga’al veut dire sauveur aussi :

«  Et le saint d’Israël est ton sauveur (Ga’al) » (Esaïe 41 :14)

Par conséquent, on pourrait dire aussi qu’il est ton vengeur du sang (il est les deux vengeur et sauveur).

Dieu est sauveur même dans sa loi puisqu’il a prévu un droit de rachat ; un esclave peut racheter sa liberté (au moment du jubilé) ; Et Dieu vient racheter, délivrer les prisonniers au jour qu’il a décidé.

Psaume 107 :2 : « qu’ainsi disent les rachetés (Ga’al) de l’Eternel, ceux qu’il a délivrés (Ga’al) de la main de l’ennemi ».

La rédemption : c’est la vengeance de Dieu et cela a toujours été son plat principal, pas un plat qui viendrait remplacer un autre, car trop utilisé.

Donc, cela n’a rien à voir avec cette vengeance définie comme un acte de punition, de représailles envers ceux qui nous ont fait du mal. Car c’est ainsi que beaucoup aiment voir souffrir leurs ennemis ; Et on leur concocte alors un plat de souffrances plus raffiné, plus cruel que celui qu’on nous a fait manger.

Non, Dieu ne se venge pas ainsi.

Je le disais dans mon message précédent sur la haine, Dieu hait en livrant son ennemi au diable, pas pour exterminer son âme, mais pour le sauver en fait ;

Eh bien, c’est la même chose avec la vengeance : la rédemption c’est son plaisir premier. 

Sa vengeance s’exerce en venant reprendre ce qui est à lui : ses enfants ; Et en plus, en les reprenant devant les yeux déroutés de l’ennemi qui en a les bras qui tombent. L’ennemi est décontenancé face à un tel amour et un tel retour des choses ; Lui qui croyait vaincre, dominer assujettir, le voilà dans l’obligation de laisser partir ceux qu’il oppressait et qu’il gardait captif, idolâtre et serviteur.

Alors, il y a bien deux vengeances.

Une vengeance d’un aspect dur, un châtiment, mais c’est un juste retour es choses, puisqu’elle figure dans la loi de Moïse, c’est une punition pour celui qui transgresse ;

Et il y a une autre vengeance, elle, en forme de grâce.

D’ailleurs l’hébreu montre bien dans le texte biblique cette différence avec le mot naquam

Naquam, c’est un des mots hébreux employé pour montrer une vengeance plutôt légaliste Œil pour œil et dent pour dent, et qui se fait dans le sang.

Et je vous l’accorde, cela peut paraitre aussi très contradictoire et cela en a troublé bien des lecteurs en voyant deux vengeances opposées côte à côte : l’une sanglante et l’autre pleine de grâce.

Lisons pour l’exemple :

Esaïe 61 qui est quand même la référence de la grâce dans l’A.T  « Car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux…Pour publier une année de grâce de l'Eternel, Et un jour de vengeance  (Naquam, la loi) de notre Dieu; Pour consoler tous les affligés; »

Pourquoi Dieu utilise-t-il aussi la vengeance naquam (la loi) au milieu de ses affligés qu’il console par la grâce ?

Parce que là aussi, je l’ai expliqué dans un message précédent, celui sur la haine, Dieu est obligé de faire peur, d’effrayer ceux qui commettent des atrocités, ceux qui se vautrent dans la luxure, le vice, le mensonge, jusqu’à même se proclamer saint et juste.

Alors, il utilise la loi mosaïque, c’est-à-dire, qu’il arme son bras pour faire trembler, et pour tuer aussi ;  

Il livre à satan ses ennemis…mais au bout du compte, c’est aussi et surtout pour les sauver.

C’est vrai qu’il peut faire périr l’âme, mais (posons-nous réellement la question) en a-t-il vraiment l’intention ?

Il y a un verset très évocateur, où Jésus dit:

« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer l'âme; craignez plutôt Dieu qui peut faire périr à la fois le corps et l'âme dans l'enfer ». (Matthieu 10:28)

Jésus ici à une intention précise : impressionner, faire éprouver de la crainte et en même temps il réaffirme la puissance du Père : Il n’y a que Dieu seul qui peut faire périr l’âme. Mais deux verbes s’affrontent ici : pouvoir et vouloir. Il le peut, mais le veut-il ?

Un Dieu qui ne serait que vengeur légaliste, le voudrait (faire périr l’âme). Mais la grâce de Dieu s’y oppose.

Naquam est très particulier. D’un côté la vengeance prend des allures cruelles (il exerce une violence exterminatrice envers l’homme) mais d’un autre coté c’est une vengeance rédemptrice puisque Naquam a aussi le sens de consolateur, se repentir, avoir compassion et miséricorde.

Et là, j’entends et je comprends la question qui pointe, parce qu’il y a une contradiction supplémentaire qui se dessine.

Comment Dieu peut-il sauver un peuple excité et déterminé, qui part à la guerre pour détruire et se détruire?

Oui, il va bien sauver Saul le pharisien persécuteur en le projetant au sol et en l’aveuglant… mais les autres qui meurent dans leur combat, ou qui remontent sur leurs chevaux pour finir l’œuvre de destruction qu’ils ont commencé (comme ce quatrième cavalier de l’Apocalypse), comment les sauvera-t-il ?

Tous ceux qui se retrouveront dans l’enfer du séjour des morts, comment fera-t-il pour les sauver ? Et Judas-Iscariote : a-t-il été conçu pour la perdition ?

N’oublions pas que ce jour de vengeance se voit humainement par de nombreuses pertes humaines, mais il y a simultanément une autre vengeance appelant à la rédemption qui, elle, ne se voit pas.

Jésus est mort, certes, mais pendant trois jours, sans qu’on puisse le voir, il est descendu en enfer pour prendre des captifs et les ramener à la vie.

C’est écrit, c’est vrai… mais qui a vu ces captifs revenir à la vie ? Vous en avez-vu, vous ?

Il faut la foi pour accepter et comprendre…  

Dieu aurait pu nous les montrer publiquement, mais où serait la foi de croire en sa rédemption ?

Et puis cette résurrection-là est moins glorieuse que la première résurrection, celle des justes, des saints. Sa justice fait qu’il ne va pas montrer la moins glorieuse en premier.

Alors beaucoup, rejettent le salut des âmes mortes, ils rejettent une autre résurrection, préférant une vengeance beaucoup plus cruelle, plus expéditive.

Je suis frappé par la foi qui règne aujourd’hui, cette foi de croire dans la perdition éternelle des âmes.

Certains même se durcissent le cœur au point d’être insensible au départ de leurs proches encore non-croyants.

D’autres ont trouvé un nouveau rite religieux avec la prière pour les morts, le purgatoire, le baptême pour les morts.

D’autres encore préfèrent une foi aveugle (noyant leur peur dans le déni) et se persuadent que Dieu reconnaîtra les siens.


                                             La foi véritable est rédemptrice :

 

Dieu permet à tous ceux qui se sont endurcis, égarés de revenir vivre une nouvelle expérience de rachat, de rédemption sur cette terre.

C’est ce que la bible nomme la seconde mort.

S’il y a une seconde mort c’est qu’il a une vie possible après la première mort. Il y a une autre vengeance, une autre résurrection que la première résurrection, que la première vengeance.

La vengeance est orientée toujours vers le même ennemi, LA mort.

C’est la mort qui doit être exterminée et non pas LE mort.

D’où aussi cette seconde résurrection faite dans la réincarnation. C’est un pied de nez encore à la mort.

La mort n’a jamais été une victoire, et elle ne le sera jamais.

Paul parle du dernier ennemi qui sera vaincu en parlant d’elle.

Par conséquent la mort n’a jamais été une fin en soi, ni un objectif final. Cela reste un passage.

Jonas, le prophète qui se noie et se retrouve dans le ventre du gros poisson, en enfer, ne finit pas son histoire ici. Il revient trois jours après, à la vie pour la terminer.

Cette réincarnation, donc qui redonne un espoir pour les déchus de la grâce, Jésus l’a incarné aussi.

Jésus apparait réincarné sur le chemin d’Emmaüs marchant et discutant avec deux disciples qui ne le reconnaissent pas. Ils le reconnaîtront, mais bien plus tard et pas sur son apparence physique mais sur la manifestation de son âme.

Car Jésus nous à laisser un modèle unique qui n’est pas visuel, mais qui est son âme.

C’est un indice de taille : l’âme qui meurt et qui ressuscite.

Il existe par-ci par-là quelques témoignages de personnes montrant des signes de réincarnation, et les signes les plus troublants se situent au niveau de la mémoire mais aussi au niveau de l’âme (les mêmes goûts, les mêmes aspirations, le même rapport aux autres ; ou alors ce même sentiment de Jonas, celui de finir ce que l’on n’a pas terminé avant...)

C’est donc uniquement l’âme qui nous révèle ou révèlera le ressuscité.

En nous quittant, Jésus a simplement réaffirmé que notre âme devrait être comme la sienne, pas proche d’elle…non, exactement comme la sienne : une âme sœur.

« Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait ».

Il voulait dire : « Ayez la même âme que celle du fils de Dieu ».

Jésus ne montrait pas son corps, quand il disait : « celui qui m’a vu a vu le père » ; il ne parle pas de son apparence physique, il parle de son âme. Voir son âme, c’est voir le Père.

Il n’y a que cette âme-là qui sera rachetée par la première résurrection, la première vengeance, la plus glorieuse.

L’autre âme encore souillée ne disparaitra pas totalement, elle mourra puis viendra revivre telle qu’elle est, dans cet état inachevé, impure, non glorifiée, car il n’y a rien de souillé et d’impur qui ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

L’âme qui pèche mourra… puis elle  repassera au creuset, dans les épreuves brûlantes d’une condition humaine déchue et cela autant de fois qu’il faudra pour que toutes scories soient brûlées.

Par conséquent, achever sa course en Christ c’est tout simplement avoir son âme rachetée, purifiée, achevée.

Alors oui, j’aime toutes les formes de vengeance de Dieu. Elles servent la même cause : celle de la rédemption.

Elles sont justes et tellement appropriées à chacun.

-Quand Notre Sauveur vient nous délivrés de nos ennemis, c’est pour notre rédemption

-Quand il châtie c’est pour notre rédemption,

-quand il fait mourir le corps, c’est pour notre rédemption, aussi.

-Quand il vient en enfer pour ressusciter l’âme, c’est pour notre rédemption

-Quand son esprit nous baptise puis nous adopte comme fils, c’est notre rédemption, nous entrons alors dans notre héritage.

Que le nom de rédemption de notre Seigneur soit béni, parce qu’il n’y a qu’un seul nom par lequel nous sommes sauvés, par lequel nous sommes rachetés.

Je pourrais finir mon message là maintenant en disant Amen, mais une chose importante me retient.

Oui, car certains diront : « Ok d’accord, il y a un enfer sur terre, mais un enfer sur terre, n’est pas un enfer réel, puisqu’il y a une fin, puisqu’il n’est pas éternel.

L’étang de feu ne peut être ce châtiment si clément. La vengeance de Dieu ne peut être si permissive.

S’il en est ainsi, alors continuons à pécher car au bout du compte, après quelques réincarnations nous serons tous sauvés. Alors buvons et jouissons de la vie sans limite car demain nous mourrons et nous recommencerons ».

La réincarnation n’est-ce pas alors une incitation à la débauche ?

Penser ainsi (excusez-moi le ton direct) c’est très puéril.

Je vais prendre un exemple : faire ce que l’on veut de sa vie et de celle de ses proches a-t-elle son équivalent avec le fait de se retrouver infirme, clouer dans un lit plusieurs années, à souffrir le martyr dans un corps épuisé par le combat de longues maladies incurables ;  ou perdre ses facultés comme la vue, ou se retrouver avec une incapacité à communiquer ses pensées, bafouiller en parlant et se voir humilié toute sa vie par des gens qui vous regarderons toujours comme un simple d’esprit, un demeuré et seuls viendront vous aider, quelques-uns qui auront pitié de vous;

Ou encore trouvez-vous vivable le fait de se retrouver dans une famille dont les parents plutôt que d’être protecteur, useront de violence envers vous et que votre seule échappatoire arrivée à l’âge adulte sera la drogue, la prostitution et la délinquance, et pour finir votre vie, vous serez amené à purger des années d’emprisonnement.

Sans oublier tous ces gens qui subissent injustice sur injustice au point où on a l’impression qu’ils ont invoqué les ténèbres sur leur vie tellement les malheurs se succèdent à l’infini.

Ils n’ont pas le temps de reprendre leur souffle qu’un nouvel évènement traumatisant leur tombe dessus. Ils perdent tour à tour leur honneur, leur santé, leur emploi, leur maison, puis les membres de leur famille et pour finir on les exile loin de leur pays natal sans plus rien en poche.

Dire qu’ils ont un mauvais karma, mais c’est un constat bien (bien) doux.

Et dire que le monde est cruel est rien comparé au péché qui l’est plus encore.

Le fruit du péché de vies antérieures se mange encore aujourd’hui et son goût c’est l’amertume, qui comme l’acide brûle lentement (très lentement) notre intérieur.

Dieu ne cherche pas à ce que nous vivions cela, mais il ne cesse de nous mettre en garde des fruits du péché.

Réfléchissons bien sur ce qu’on appelle enfer et paradis, car là aussi le déni est si facile.

L’étendu de « l’étang de feu » est une dimension si subjective. Nous devons réaliser qu’un seul jour en enfer et comme mille ans.  

Quand on aime on ne voit pas le temps passé, mais la souffrance, elle, multiplie les heures, elle allonge indéfiniment les jours.

Vous le savez très bien : tout ce qu’on n’a pas vécu ne peut être évalué objectivement.

Et notre corps, allié à notre esprit et à notre âme peuvent se mettre en accord tous les trois, pour nous amener dans un lieu de morts.

Ils peuvent le jour et la nuit nous tourmenter pendant des années, nous amenant à supplier que la mort vienne adoucir notre existence si insoutenable.

Vous pensez que Dieu ne peut pas nous briser sur cette terre, dans ce corps de chair ?

Il laisse simplement agir le péché.

Ou vous vous sentez plus fort que Job ?

Alors s’il en est ainsi, votre prétention vous a complètement aveuglé.

Ce n’est pas seulement vous faire peur que de vous le dire, c’est surtout avoir de l’amour et de la compassion. L’apôtre Jacques le disait aussi en son temps « si quelqu'un parmi vous s'est égaré loin de la vérité, et qu'un autre l'y ramène, celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s'était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés. ».

Nous devons c’est vrai racheter le temps, mais dans le concret n’est-ce pas essayer de réduire le temps de peine de ceux qui s’endurcissent en leur faisant prendre conscience que Dieu ne cesse de les appeler à la repentance.

Dieu ne cesse d’utiliser sa main qui gracie, beaucoup plus que sa main qui châtie. Mais sachez que quoi qu’il fasse, il le fera toujours dans un seul but : la rédemption de votre âme, c’est sa plus grande vengeance et c’est sa première intention.

Amen