dimanche 28 juillet 2019

44 : L’ALLIANCE PURE FACE A L’ALLIANCE CORROMPUE ET BRISÉE


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Par Eric Ruiz

L’alliance : Il y a tellement de rapprochements, d’unions officielles, de pactes, de contrats juridiques qui se font, ou qui se sont faits … et ce nombre 44 qui joue le jeu de mise en lumière, comment trouver la vérité dans toutes ces associations qui se font?
L’alliance pure existe-t-elle ?…


Dieu fait alliance avec les hommes, et il incite les hommes à faire alliance entre eux.
Le mariage en est un exemple frappant, mais il y a d’autres formes d’alliances.

1er livre de la Bible : Genèse 31:44 « 44Viens, faisons alliance, moi et toi, et que cela serve de témoignage entre moi et toi! »

Ici, c’est Laban qui fait alliance avec Jacob.
Et qui y a-t-il concrètement dans cette alliance ?
Tout ce qui appartient à Laban appartient aussi à Jacob ; ses biens, son troupeau, mais aussi ses filles.
C’est son patrimoine que Laban partage avec Jacob, tout comme notre Père céleste partage le sien avec ses fils en Christ. Et il y a toujours un symbole pour matérialiser un engagement.
Avec Laban et Jacob ce ne fut pas un anneau que l’on met au doigt, ni un contrat écrit, mais un tas de pierres taillées en forme de monument. Une espèce de tour de guet pour que cela se voit de loin, et pour que cela serve de témoignage, c’est-à-dire que cela reste dans les mémoires ; et pour finir, ils donnèrent un nom au monument.
La raison de tout ce protocole c’est le texte biblique qui l’évoque lui-même : car le temps et les épreuves font que cet engagement, cette alliance peut-être rompue à tout moment (par quoi ? par la convoitise, la jalousie, etc.).

Jésus lui, a-t-il fait des monuments de ses alliances ?
Apparemment il est plutôt venu pour que ses alliances n’aient aucune figure représentative ; il est plutôt venu briser les temples de pierre, que de les édifier.

 Lorsqu’il trouve Philippe et qu’il lui dit : « suis-moi », Il n’a pas édifié de monument à Bethsaïda. Pourtant cette ville est un véritable monument pour tout ce qui s’est passé avec Jésus.
Jean 1 :44 : « Or Philippe était de Bethsaïda, la ville  d’André et de Pierre » Bethsaïda, la ville de la pêche (c’est comme cela qu’elle se traduit du grec), là on l’on fait des pêcheurs d’hommes, là aussi où de nombreux miracles ont été faits par Jésus lui-même.
Mais non, Jésus y passa sans inaugurer aucune maison, ni aucun lieu particulier.

Alors la peur du danger n’évite pas le danger ; et fixer ses yeux sur le monument, ne résout rien et n’empêche pas de chuter et pourtant c’est ce qui est frappant aujourd’hui.

Quel est le croyant qui ne met pas en avant son monument avec son nom ? Regardez bien comme on brandit comme un emblème sa bible avec sa référence, sa traduction et ses commentaires ;  ou comme on élève l’étendard de ses grands hommes de Dieu avec le nom de leurs doctrines ; ou encore comme on vante son assemblée, avec ce qui ferait d’elle l’élue de Dieu (un nom plus pur que les autres).
On a un exemple très récent avec l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, on a une illustration parfaite.
Pour beaucoup de catholiques, l’incendie de ce monument, a été comme un brisement de l’alliance de Dieu avec les hommes ; Et leur sacrifice financier en vue de sa reconstruction sonne comme un renouveau dans leur cœur.

Mais là aussi, quelle évidence :

Plus on regarde aux symboles, moins on regarde à soi. Et cela quel que soit le contexte.
Justement prenons un contexte très ancien.
Josaphat, lorsqu’il devint roi de Juda marcha droit avec Dieu, il régna 25 ans sur Jérusalem, mais pendant tout ce temps les Judaïtes avaient les yeux ailleurs :
1 Roi 22 :44 « Seulement les hauts lieux ne disparurent point, le peuple offrait encore des sacrifices et des parfums sur les hauts lieux ».

Ici qui a brisé l’alliance sainte, Dieu ou les Judaïtes ?
Dieu a tout fait pour que l’alliance soit rétablie.
Vous voyez, même avec un roi intègre, le peuple n’est pas à l’abri d’idoles. Pourquoi ?
Parce qu’il les fabrique lui-même. Ce sont ses mauvais penchants naturels qui l’y incitent ; cette chair qui attise tant les démons.

Lévitique 11: 43-44 « ne vous rendez point impurs par eux, ne vous souillez point par eux. 44Car je suis l'Eternel, votre Dieu; vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint; et vous ne vous rendrez point impurs par tous ces reptiles qui rampent sur la terre. ».
Pourquoi faire référence ici aux reptiles pour parler de ce qui impur ?
Les reptiles, ces animaux à sang froid, dénués d’affection véritable, eux aussi agissent dans le calme et font preuve d’une grande maîtrise de soi, mais regardez bien leur stratégie : ils rampent sans bruit, car leur intention est pour se camoufler, afin d’attraper plus facilement leur proie.
Leur sang est froid, ils n’aiment pas, ils convoitent (là je parle de l’esprit reptilien).

Et combien se laissent séduire par l’impureté de la convoitise (cet esprit reptilien) ?

Alors, c’est vrai, si on devait résumer les récits bibliques, ce n’est que des alliances saintes qui a tout moment ont été brisées par de mauvaises alliances ou de fausses alliances.
Des rois, des tribus qui font la paix, qui font des alliances avec d’autres puis qui se séparent, se font la guerre, et ça recommence.
Et chaque lecteur, ne se place-t-il pas toujours du bon côté, du côté de l’alliance divine ?
Chacun se voit comme Joseph avec Pharaon : Genèse 41:44: « Il dit encore à Joseph: Je suis Pharaon! Et sans toi personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d'Egypte. »
On se voit donc pareil, invincible et souverain, et en même temps, on exclue, ou on sous-estime un peuple qui lui ne ferait pas parti de cette alliance.
Mais la justice et l’amour de notre Dieu ne s’intéresse-t-il pas au plus petit, aux déshérités?

Exode 12:44 « tu circonciras tout esclave acquis à prix d’argent ; alors il en mangera ».
Ce contexte, n’est pas juste un détail particulier, c’est une ordonnance au sujet de la Pâque que Dieu donne à Moïse et à Aaron. Et là, la circoncision faisait office de signe d’alliance et il donnait à l’esclave les mêmes droits : la possibilité de manger la Pâque avec les Hébreux.
Mais ce n’est pas tout :
Lisons Lévitique 25:44 : « C'est des nations qui vous entourent que tu prendras ton esclave et ta servante qui t'appartiendront, c'est d'elles que vous achèterez (à prix d’argent) l'esclave et la servante »

Voilà comment Dieu rajoute à sa maison les nations, les étrangers par les esclaves et les servantes.
Dieu fait alliance avec des esclaves et des servantes étrangères, rajoutées.
Il n’exclue pas, il rajoute (rappelez-vous la servante d’Abraham, qui mis au monde Ismaël, et une multitude de nations sorti de lui ; rappelez-vous la servante de Léa femme de Jacob, qui mis au monde des pères des tribus d’Israël ou encore Ruth la servante de Boaz qui engendrera le grand-père du roi David …).

Le nombre de l’alliance rétablie ou de l’alliance rompue c’est bien le 44.
44, montre avec qui Dieu a fait véritablement alliance, ce que Dieu a déclaré pur, sanctifié et glorifié et à l’inverse il montre ceux qui sont sortis de sa maison, car ils ont refusé ce qui est pur.
Cette alliance est comme les autres chiffres ou nombres : c’est un jugement.

Mais comment discerner qui et qui ?

L’alliance, nous l’avons compris c’est la circoncision du cœur.

Rien n’est apparemment visible : plus de monument, plus de temple, plus d’écrits, plus de circoncision de la chair, plus d’anneau au doigt. Même la marque de la bête sur le front et la main est invisible (j’en avait parlé dans de nombreux messages sur le 666).
Alors, comment discerner la vérité, la vraie alliance de la contrefaçon ?

Le chapitre 44 de la Genèse est un merveilleux exemple de comment Joseph s’y prend pour montrer où sont les véritables coupes d’argent (et là je fais bien-sûr référence aux vases vils, les incrédules, et aux vases d’argents que sont les vrais croyants)
Joseph en fait met au point une stratégie pour voir comment ses frères (qui l’ont autrefois trahis et abandonnés) réagissent face à une terrible injustice.
Non seulement cette stratégie va les humilier, mais plus encore, ils vont devoir se sacrifier. Pas se sacrifier par nécessité et par devoir, non, mais par amour.
La stratégie est la suivante :
Joseph, après avoir couvert de bénédictions sa famille fait placer dans un des sacs de voyage de Benjamin (le plus jeune de ses frères) sa propre coupe d’argent avec laquelle il dit avoir des révélations.
Après leur départ, il lance ses hommes après eux pour trouver le coupable du vol ; et il demande qu’une fois démasqué, le voleur (pour réparer son affront), devienne son esclave.
Bien sûr, la coupe est trouvée dans les affaires de Benjamin ; Mais leur réaction est surprenante (pleine de supplications), puis la réaction de Juda est déterminante : Juda se propose de prendre la place de son petit frère.
Pourquoi le fait-il ?
Parce qu’il sait que leur père Jacob, ne se remettra jamais du brisement de se séparer encore d’un de ses enfants et encore moins du dernier de Rachel.

Cette épreuve suffit donc à Joseph pour discerner la vérité : l’alliance divine est bien rétablie en eux.
A quoi le voit-il ?
Le signe de cette alliance retrouvée c’est : face à une énorme injustice, plutôt que de se rebeller, d’être sur la réactivité, prêt à s’expliquer même par la force, eh bien ils se sacrifient par amour.
Ils montrent alors qu’ils sont eux aussi « fils de l’homme ».
Vous voyez, avec une telle histoire, nous pouvons mieux appréhender le caractère de Dieu.
Dieu se souvient toujours de son alliance même quand ses enfants se sont égarés, qu’ils ont trahi, persécuté, abandonné et pour finir vendus leurs frères comme esclave. Dieu les ramènera du fond de leurs ténèbres.

Ce n’est pas un raisonnement, c’est
Lévitique 26:44: « Mais, lorsqu'ils seront dans le pays de leurs ennemis, je ne les rejetterai pourtant point, et je ne les aurai point en horreur jusqu'à les exterminer, jusqu'à rompre mon alliance avec eux; car je suis l'Eternel, leur Dieu. »

Vous voyez, 44 nous révèle encore que ce n’est pas Dieu qui rompt l’alliance mais les mauvaises actions, le mauvais cœur.
Dieu n’est pas comme l’homme à s’endurcir à jamais.

Mais alors, qui sont les vrais consacrés?

Ésaïe 44 :5
« Celui-ci dira: Je suis à l'Eternel; Celui-là se réclamera du nom de Jacob; Cet autre écrira de sa main: à l'Eternel! Et prononcera avec amour le nom d'Israël ».
La réponse et là, ce n’est pas le nom qui est le plus important (Jacob, Israël, Eternel, ce dernier nom qui d’ailleurs est imprononçable en langue hébraïque YHWH) mais si ce nom est prononcé avec amour (c’est cela le plus important).
Peu importe le nom pourvu qu’il soit prononcé avec amour.
Se battre pour savoir qui porte et prononce le vrai nom de Dieu, c’est briser l’alliance.
Combien aujourd’hui en sont là à se battre avec le nom de Dieu ?

Plutôt que de mettre encore plus de mystère,  Dieu répond de la façon suivante à tous ceux qui brandissent l’épée face à leurs frères et sœurs.

Toujours Esaïe 44 : 6
« Ainsi parle l'Eternel, roi d'Israël et son rédempteur, L'Eternel des armées: Je suis le premier et je suis le dernier, Et hors moi il n'y a point de Dieu. …N'ayez pas peur, et ne tremblez pas; Ne te l'ai-je pas dès longtemps annoncé et déclaré? Vous êtes mes témoins: Y a-t-il un autre Dieu que moi? Il n'y a pas d'autre rocher, je n'en connais point. »

Alors pourquoi autant de croyants se font la guerre au sujet de son nom ?

C’est encore la suite d’Esaïe 44 qui nous donne la réponse, à partir du verset 18
« Ils n'ont ni intelligence, ni entendement, Car on leur a fermé les yeux pour qu'ils ne voient point, Et le cœur pour qu'ils ne comprennent point. 19Il ne rentre pas en lui-même… »
« Il ne rentre pas en lui-même », voilà le fond du problème.
Ces croyants-là ne font pas d’introspection, de remise en cause, ils ne vont pas chercher au plus profond d’eux la cause du problème, ils ne s’humilient pas.
Ils se disputeraient avec les hommes de Joseph et Joseph lui-même pour prouver leur honnêteté plutôt que de s’humilier. Ils n’auraient même pas les yeux ouverts sur les conséquences désastreuses de leurs actes. Ils finiraient esclave ou en prison en croyant rendre un culte à Dieu, alors qu’ils ont préféré agir, comme à l’habitude, par eux-mêmes.

Maintenant beaucoup ont les yeux rivés sur les 144000 et donc sur ce verset : « Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts ».(Apocalypse 14 :1)
Des extrapolations en tout genre battent leur plein pour savoir si l’on connait ce nom ou ces noms (s’il est singulier ou pluriel) ; mais le but encore inavoué…c’est pour se rassurer sur son élection, pour se persuader de bien faire partie de ce peuple élu.
Mais la question ne devrait même pas se poser, puisque soit nous avons ce nom (ou ces noms) sur notre front soit nous ne l’avons pas, car là aussi ce n’est pas de le(s) connaître qui changera notre état.
Est-ce Dieu qui nous appose cette marque invisible ?
Je ne le crois pas. Je crois que c’est le nom que nous avons donné PERSONNELLEMENT en le prononçant avec amour (bien-sûr qu’il y a une relation directe avec Esaïe 44 :5). J’en reste là, je ne vais pas plus loin pour éviter les polémiques.

Pareillement deux versets plus loin Apocalypse 14 : 3 nous lisons que : « Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les anciens. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre »
Pourquoi s’évertuer à vouloir connaître ce chant, à le rechercher partout, voir même à l’écrire, alors qu’il ne révèle, lui aussi, aucunement une connaissance mais bien un état ?
On ne voudra pas chanter quelque chose qu’on ne croit pas dans son cœur.
C’est un état de foi.

Et l’état du croyant, sa foi se résume dans la suite au verset 4 et 5
« Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau; et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irrépréhensibles ».

Voilà, pour conclure, comment la voie royale se manifeste par le nombre 44 dans nos vies :
Ceux qui sont irrépréhensibles, sans mensonges et vierges ont cette marque et apprennent ce chant. Ils ont été rendus purs donc vierges par Jésus-Christ en étant sans mensonge.

Alors, pour résumer ce message je dirais : si vous cherchez à acquérir une connaissance vous rompez l’alliance avec Dieu ; alors que si vous rechercher un état intérieur sans mensonge et irrépréhensible, vous rétablissez l’alliance divine en vous.

Cette alliance est un état, il n’y a pas à essayer d’être juste en faisant les choses malgré soi (Dieu ne nous demande pas de tricher) mais à se rendre compte que c’est notre nouvelle nature qui le fait ou pas.

Matthieu 5 :44 n’est pas un devoir, c’est une manifestation du caractère divin.
Vous me direz : mais alors pourquoi Jésus commence par dire : « mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent, 45 afin que vous soyez fils de votre Père …» ?

Parce que le fils de l’homme est venu pour un jugement.
Si nous avons du mal à le faire,( à aimer, à bénir, à faire du bien à ceux qui nous maltraitent) si nous forçons notre nature, nous nous mentons à nous-mêmes ; et la vérité, c’est que nous avons abandonné notre premier amour (nous ne sommes plus vierges et sans mensonge).
Il n’y a que la repentance qui nous ramènera aux œuvres de l’esprit, car c’est cette nouvelle nature qui nous inspirera alors.
Jugeons nos actes d’amour, pour savoir s’ils sont vrais et purs et jugeons nous-mêmes si nous devons rétablir l’alliance brisée avec notre Dieu.
Amen

dimanche 21 juillet 2019

CINQ : LE TEMPS QUI RÉVÈLE LA SAINTETÉ DE SON IMPOSTURE


285

Par Eric Ruiz

Commençons par « le temps », car le temps donne la puissance à ce chiffre 5.
On entend souvent dire que pour Dieu le temps n’existe pas, qu’il est hors temps, et que nous, contrairement à lui nous sommes prisonnier du temps.
Je pense que c’est à moitié vrai seulement.

Dieu le Père, c’est vrai est esprit et donc libre du temps ; mais en créant  l’univers, la terre, il a fixé le temps. La création a duré 7 jours.
Mais là où je crois qu’une telle théorie est fausse, c’est justement que Dieu n’est pas à l’extérieur de sa création donc à l’extérieur du temps.  
Même après Adam, Genèse 11 :5 nous dit que « L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. » ; et il ne fit pas seulement que de regarder : « confondons leur langage…Et l'Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre » (c’est le passage qui concerne la tour de Babel) ;

Dieu, en fait a toujours été avec nous (Emmanuel, c’est Dieu avec nous) et, il s’est manifesté dans tous les âges par 4 êtres vivants :sa parole, la communion fraternelle, le sacrifice et dans les prières ; maintenant, il vit en nous par Jésus-Christ qui a ouvert la voie au Saint-Esprit (Dieu en nous).

Le temps est une contrainte nécessaire et même indispensable.
Les semences, comme les récoltes se font bien selon un calendrier annuel précis (exemple livre du Lévitique: «  le quinzième jour du septième mois vous récolterez les produits du pays... »)
Et spirituellement,
Le temps est indispensable aussi, au moins pour une chose : pour persévérer dans la foi, dans l’amour, ou bien dans l’aveuglement et l’incrédulité (donc dans le péché) et y récolter les fruits (la bénédiction ou la malédiction).
Le temps permet aussi de figer un événement.
Les fêtes sont ce moment qu’on arrête dans le temps, comme la fête de la Pâque, ou le sabbat ou encore le mariage. Elles marquent un état accompli, une consécration terminée, ou à l’inverse, la révélation d’une manigance ou d’un endurcissement arrivé au summum.
On célèbre un état d’âme particulier à ce moment-là par « une sainte convocation » en l’honneur de l’Eternel.

La fête : encore un moment qui doit marquer un temps et surtout pas une tradition ou un symbole dont le sens n’est plus relié à notre propre réalité.

Aussi nous devons faire attention aux secondes, aux minutes, aux heures, aux années dans lesquelles nous évoluons, car elles marquent des passages, des changements, des jugements, de nouvelles vies ou des arrêts ; des morts.

Alors, maintenant, cela fait 5 ans que je me suis « reconverti » et que je reçois chaque semaine de la manne (de la nourriture spirituelle) venant de mon Père céleste par le Saint-Esprit.
Je sais que cinq ans marque un tournant, mais lequel ?

Oui j’ai parlé du chiffre 5 dans un message sur la cinquième trompette. Mais est-ce suffisant pour avoir le sens de ce chiffre afin de nous consacrer davantage ?

J’étais partis d’Apocalypse 9 :5 comme pièce principale du puzzle : « Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les TOURMENTER pendant CINQ MOIS, et le tourment qu’elles causaient étaient comme le tourment que cause le scorpion quand il pique un homme ».

Alors ce chiffre nous révèle-t-il un tourment dans lequel nous devons tous passés, croyants comme incrédules ?

Non, nous devons avoir d’autres témoins, d’autres témoignages, pour pouvoir envisager une vérité.

« Abstenez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible [sans reproche], lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! » (1Thessaloniciens :22-23).

Ici au chapitre 5, l’apôtre Paul dit une chose importante : il n’est plus question de tourment mais de s’abstenir du mal, justement, dans le but d’échapper au tourment.
Autre fait intéressant : C’est l’avènement de notre Seigneur (ce temps est stoppé, marqué comme une fête).

Si on regroupe déjà ces deux chapitres ou versets, marqués par le chiffre 5, l’avènement du Seigneur se fait bien, pendant que certains sont dans le tourment et que d’autres ont été sanctifié en s’abstenant du mal.
Et Lamentations 5 :5 donne des détails de ces tourments, (On se lamente, mais de quoi ?) : « nous sommes poursuivis le joug sur le cou ; Nous sommes épuisés, nous n’avons point de repos. 6 Nous avons tendus la main vers l’Egypte, vers l’Assyrie »
Ils n’ont point de repos à cause du verset 6, ils se sont tournés vers d’autres dieux (Égyptiens, Syriens) croyant vénérer le seul vrai Dieu.
Ils sont devenus adultères, pire ils se sont prostitués, c’est-à-dire qu’ils ont fait ces choses pour de l’argent.

Maintenant, nous allons prendre les chapitres 5 et leur chiffre miroir dans les versets 5 des 4 évangiles et voir ce qu’ils nous indiquent (c’est ce que j’ai eu à cœur de faire pousser par un désir soudain).

·       Luc 5 :5 :« Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet ».
·       Jean 5 :5 « Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans »
Cet homme reçu sa guérison, lève-toi prend ton lit et marche lui dit Jésus au verset 8. Au verset 9 cinq versets plus tard, il fut guéri.
·       Marc 5 :5 «  Il était sans cesse, nuit et jour dans les sépulcres et sur les montagnes et se meurtrissant avec des pierres » quelques versets plus loin, nous lisons que cet homme sera délivré de légions de démons qui le possédaient.

·       Enfin finissons par Matthieu 5 :5 : Pourquoi cet ordre ?

Parce que l’Evangile de Matthieu semble, quant à lui, faire la synthèse des 3 autres évangiles : « heureux les débonnaires car ils hériteront la terre. » un débonnaire c’est un esprit doux, paisible, gentil comme on peut le traduire du grec « praus » ; quelqu’un de généreux, d’une grande bonté mais souvent sa gentillesse, lui fait défaut car cela lui vaudra d’être accusé de faiblesse, d’avoir un caractère naïf, enfantin, à cause de sa soumission, se laissant alors facilement duper ou affaiblir par les autres.

N’est-ce pas le trait de caractère du fils de l’homme, de Jésus, comme celui de nos trois miraculés d’ailleurs (de Luc, Marc et Jean 5 :5) ?

Simon, Pierre : affaibli, éreinté par son travail improductif ; l’homme affaibli et à bout par la maladie qui l’a paralysé 38 ans ; et celui atteint par les démons, fatigué d’être esclaves d’eux en se mutilant continuellement.
Ce sont tous les trois des débonnaires… mais la suite…la suite fait que ce caractère les font hériter d’une pêche miraculeuse (pour le premier), d’un corps privé de handicap (pour l’autre) et d’un esprit libéré (pour le dernier). Ils héritent effectivement la terre ; ils héritent des bénédictions terrestres.

Malheureusement, tous ne sont pas sous la bonne nouvelle, comme eux. La délivrance concerne les débonnaires, mais pour les autres ? Y-a-t-il une mauvaise nouvelle, alors ?

Actes 5 :5 « Ananias entendant ces paroles, tomba et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs. »
Pour Ananias, à la place de la guérison miraculeuse, ce fut la ruine soudaine.
Lui, avait menti au Saint-Esprit. Son jugement a traduit un esprit non pas débonnaire, mais un esprit fourbe et menteur qu’il dissimulait.
C’est ce même esprit qui a influencé Caïn et qui lui valut de faire le mal ; la preuve : Genèse 4 :5 « Dieu ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande ».
Car malgré les apparences c’est Dieu qui juge si notre cœur est pur et nos mains innocentes.
Maintenant à l’opposé nous avons les débonnaires qui souffrent, endurent les injustices en vue d’une espérance.
Comment la Bible appelle-t-elle ce temps qui sépare nos souffrances de notre libération (qui va bien-sûr, avec l’avènement de notre Seigneur) ?
Ce temps c’est l’espérance.

1 Timothée 5 :5 :  « celle qui est véritablement veuve et qui est demeurée dans l’isolement, met son espérance en Dieu et persévère nuit et jour dans les supplications et les prières. Mais celle qui vit dans les plaisirs est morte quoique vivante »
Romains 5 :5 : « Or, l’espérance ne trompe point parce que l’amour de Dieu est répandue dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. »

Alors ce chiffre 5 : que nous révèle-t-il ?

Il nous révèle l’aboutissement d’une longue période de sacrifice qui aboutit à deux destinées bien différentes.
La première destinée est pour le disciple : c’est son temps accompli. Marqué par l’avènement du Seigneur en lui.
Je vous parlais d’espérance, mais l’espérance se concrétise quand « Christ en nous devient l’espérance de la gloire » (c’est : « l’amour de Dieu répandue dans nos cœurs », de Romains 5 :5).
Pour les autres qui auront été sujet à leur instinct fourbe et trompeur, ils auront les tourments et la ruine comme héritage.

Donc, il y a un temps précis à vivre pour être saint et déclaré pur ou être un imposteur et être déclaré impur.

Le témoin que ce temps et ce chiffre 5 sont bien un jugement, c’est Joseph, le fils de Jacob qui le confirme.
Lorsque ses frères se représentèrent devant lui ; c’est ce qu’il leur fit comprendre, en leur disant : « Dieu m'a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance Voilà deux ans que la famine est dans le pays ; et pendant cinq années encore, il n’y aura ni labour, ni moisson ». 
Cinq années sans rien produire avant d’obtenir la récolte.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce n’est pas le pécheur qui est jugé ici ; car nous sommes tous pécheur devant la loi.
Qui ne pèche pas par omission ? Par peur ou en parlant à la légère, en  jurant de faire du mal ou du bien ?
Mais Lévitique 5 :5 est clair « Celui donc qui se rend coupable de l’une de ces choses, fera l’aveu de son péché ».
Donc le problème n’est pas le péché mais le manque d’aveu de son péché.
Il faut admettre ses imperfections,  avouer sa petitesse, reconnaître des choses honteuses que l’on a fait ou que l’on fait encore.
Ne pas avouer ses fautes compromet totalement le croyant.
Ensuite, il faut s’en écarter, c’est-à-dire brûler ce que l’on vient d’avouer, le sacrifier, comme les versets suivant du chapitre 5 du Lévitique l’indique, plus du tout en sacrifiant un animal aujourd’hui, mais en arrêtant de remanger ce qu’on a déjà vomis une fois, deux fois, trois fois, etc.

Mais, ce n’est pas tout :

Lisons ce que Dieu demande à Moïse de faire au verset 15 :
« Lorsque quelqu'un commettra une infidélité et péchera involontairement à l'égard des choses consacrées à l'Eternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation en sicles d'argent, selon le sicle du sanctuaire. 16 Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de la chose dont il a frustré le sanctuaire, et il la remettra au sacrificateur. Et le sacrificateur fera pour lui l'expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et il lui sera pardonné. »

Ajouter un cinquième, ici c’est de l’argent (sicles d’argent),  c’est un cinquième de la valeur estimé du bélier ; cela parait peu en fait, mais cela traduit la volonté de se racheter vraiment. Si le bélier vaut 100 et bien vous devez rajouter 20, car 100 divisé par 5 font 20.
Donc concrètement à chaque fois que l’on pèche involontairement et que l’on s’en rend compte, notre sacrifice est 20% supérieur ; Et cela doit se traduire par des actes, des faits ou une estimation financière,
mais aussi par un temps de consécration plus long.

Donc pour résumer 5: marque une période où les actes de sacrifice ont été conçus à répétitions par le disciple.

De quelle nature ont été ces sacrifices ? Comment et à quoi devons-nous renoncer ?
Le renoncement, c’est la base, c’est la Genèse, la genèse de la consécration, donc :

·       Genèse 22 :5 « … moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer »
(Adorer Dieu, c’était aller jusqu’au bout, par le sacrifice d’Isaac, son fils, pour Abraham)
·       Genèse 24 :5 « Le serviteur lui répondit: Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre dans ce pays-ci; devrai-je mener ton fils dans le pays d'où tu es sorti? » ( ici le serviteur d’Abraham se permet d’envisage un scénario différent de celui de son maître ; nous devons nous aussi renoncer à d’autres scénarios que ceux de notre Père céleste)
·       Genèse 25 :5 « Abraham donna tous ses biens à Isaac » (se démunir de tous ses biens)
·       Genèse 28 :5 « Et Isaac fit partir Jacob… » (nous devons accepter que les chemins divergent dans notre famille comme le père doit se séparer de son fils.)
·       Genèse 30 :5 « Bilha … (servante de sa femme Rachel) enfanta un fils à Jacob ». (ici c’est l’humilité de voir ses servantes, comme l’humilité de voir ceux qui sont d’apparence inférieur, subalterne, voire illégitime donner la vie, porter du fruit)
·       Genèse 37 :5 « Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage » (accepter l’injustice, celle de se voir haïr et trahir par ses frères, ses proches)
·       Genèse 34 :5 « Jacob apprit que Sichem avait déshonoré Dina, sa fille; » (subir le déshonneur et la honte dans son propre entourage).
·       Genèse 44 :5 « N'avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur, et dont il se sert pour deviner? Vous avez mal fait d'agir ainsi. » (vous voyez ici, c’est le goût amer d’avoir subi une injustice, d’être accusé à tort, alors qu’on a fait le bien).
·       Genèse 49 :5 « Siméon et Lévi sont frères; Leurs glaives sont des instruments de violence. » (nous avons à subir une violence ne venant pas des autres mais provenant de ses propres frères).
·       Genèse 50 :5 « Je voudrais donc y monter, pour enterrer mon père; et je reviendrai » (enfin le deuil, cette séparation-là fait aussi partit du renoncement).

Voilà nos renoncements mis en lumière dans les versets 5 du livre de la Genèse : le deuil, la violence subie, l’injustice, le déshonneur, la haine, la trahison, son propre orgueil, des séparations, le don de ses  biens, et pour finir : renoncer jusqu’au bout.
Souvenons-nous une chose importante : que le fils de l’homme a la même particularité que le fils de Dieu.

Sommes-nous fils de Dieu ?

Alors Esaïe 53 est pour nous aussi ; Et ne nous offusquons pas si nous sommes méprisé et abandonné des hommes, si nous sommes aussi des êtres de douleurs, habitué à la souffrance, brisé par elle, oppressé, maltraité, mis au nombre des malfaiteurs, et aussi confronté à un sacrifice allant jusqu’à se livrer soi-même à la mort ; (le témoignage des apôtres, des disciples, des prophètes d’autrefois ne vont-ils pas dans ce sens ?) ; car Dieu revient, c’est vrai…mais il revient dans une âme et un corps habitués à l’injustice, au mépris et au deuil.

Alors pourquoi devons-nous autant enduré de sacrifice et de renoncement ?

Une réponse se trouve dans le livre de l’Exode 26 :26-29 « Tu feras cinq barres de bois d'acacia pour les planches de l'un des côtés du tabernacle, cinq barres pour les planches du second côté du tabernacle, et cinq barres pour les planches du côté du tabernacle formant le fond vers l'occident. La barre du milieu traversera les planches d'une extrémité à l'autre.Tu couvriras d'or les planches, et tu feras d'or leurs anneaux qui recevront les barres, et tu couvriras d'or les barres. Tu feras cinq barres de bois d'acacia pour les planches de l'un des côtés du tabernacle, cinq barres pour les planches du second côté du tabernacle, et cinq barres pour les planches du côté du tabernacle formant le fond vers l'occident. La barre du milieu traversera les planches d'une extrémité à l'autre. Tu couvriras d'or les planches, et tu feras d'or leurs anneaux qui recevront les barres, et tu couvriras d'or les barres ».

Les détails du Tabernacles, que Dieu a donné à Moïse  ont leur importance. Les barres sont au nombre de Cinq. Elles sont au milieu des planches qui forment la cloison du tabernacle.
Elles consolident l’ensemble du Tabernacle.
Et parmi les barres cinq barres sont faites en bois d’acacia ; un bois d’une résistance et d’une durée exceptionnelle, imputrescible, qui ne demande aucun entretien.
Sans ces barres, aucune planche ne peut résister et tenir verticalement dans la durée. Un jour ou l’autre, avec les intempéries, elles s’écrouleront. Le Tabernacle s’écroulera.
Ces barres sont soutenues par des anneaux d’or.
L’or pour montrer que Dieu nous soutien en nous purifiant. Et pour finir l’or recouvre les barres. La purification est totale.
Voilà à quoi sert nos 5 barres, nos sacrifices et nos renoncements : à consolider l’Esprit saint en nous, qui est notre Temple et faire aussi en sorte qu’il nous purifie par son or pur.
Alors ne perdons pas courage. Le chiffre 5, si vous le voyez, doit vous donner de la persévérance pour continuer à faire le bien et ce qui est juste ; il doit fortifier votre espérance dans l’épreuve ; notre vêtement d’Epouse de Christ est bientôt prêt… mais, il lui faut encore des renforts pour assurer sa solidité.
Quand l’apôtre Jean a réalisé que personne n’était digne d’ouvrir le lire des 7 sceaux,
Une grande tristesse tomba sur lui, il pleura beaucoup, mais l'un des anciens lui dit: « Ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux ». (Apocalypse 5 :5) ;
Et cinq versets plus tard Jean écrivit  au verset 10 : «  tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre ».
La tristesse transformé en joie ; l’incapacité, le handicap transformé en règne, voilà le temps accompli du chiffre 5.

Alors je finirai par Cantique des cantique 5 :5 « Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé; Et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts, la myrrhe répandue sur la poignée du verrou ».

La myrrhe, rappelons-nous, est le parfum préféré de notre Époux. 
Mais ce parfum, offert à sa naissance a servi aussi à embaumer le corps du fils de Dieu. Ce parfum qui respire le sacrifice du début à la fin, c’est notre identité aussi.
C’est lui qui nous identifiera lorsque nous tournerons la poignée du verrou pour rentrer dans la salle des noces.
Amen