dimanche 30 octobre 2022

Comment se construit la CIVILISATION CELESTE sur terre ?

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Par Eric Ruiz

Je pense qu’il y a une immense confusion dans la notion d’évolution sociale. Les nations comme les temps de l’Église évoluent ensemble et en parallèle ; mais l’évolution spirituelle en Dieu, elle, est bien différente. Elle suit un tout autre chemin.

Prenons les nations : elles progressent en puisant leur culture dans d’autres civilisations. Une civilisation ne naît pas de rien. Elle nait de racines issues de civilisations antérieures.

Aujourd’hui en France, on voit pointer une nouvelle civilisation. Est-elle vraiment si nouvelle que cela ? Alors que certains courants politiques et idéologiques revendiquent un retour à nos racines judéo-chrétiennes.

Mais ces racines montrent encore des civilisations vivantes (le judaïsme comme le christianisme sont des pratiques religieuses de nos temps modernes, elles marquent encore notre culture).

Or, les racines des nations sont encore plus anciennes que cela. Elles puisent dans des civilisations disparues.

Des historiens parlent de civilisation Sumérienne, Égyptienne, Assyrienne, ou Maya… La Bible, elle, parle de la civilisation Babylonienne comme étant le carrefour des civilisations ; puisque à Babel, les peuples ont été dispersés avec des langues propres à chacune d’elles.  

Mais de nos jours, ces civilisations n’existent plus. Plus personne ne vit à travers ces pratiques ancestrales.

Pourtant, en ne regardant ces civilisations que d’un point de vue matériel (les édifices, les objets, la langue, l’histoire) on oublie que les rites, les dieux, l’idolâtrie, bref le côté spirituel a lui traversé les temps et les continents pour venir jusqu’à nous, jusqu’à nos portes, s’introduisant dans nos pensées et dans nos cultures.

La religion, possède ce côté spirituel. N’oublions pas qu’elle est le fondement des nations, en cela je n’invente rien.

Vous me direz : mais connaître cela va m’aider à quoi ?

Eh bien cela aide à comprendre comment évolue une nation et à fortiori comment évolue une religion.

Et constat frappant, nous voyons une contre-histoire: la religion n’évolue pas… parce qu’il n’existe aucune religion nouvelle.

Toute religion qui arrive avec un nouveau nom, un nouveau rituel fait du neuf avec de l’ancien.

Elle bâtit sur de vielles racines, de vieilles pierres, bref sur des ruines du passé.

Alors celles et ceux qui pensent avoir balayé les idoles de leurs vieilles traditions en acceptant la foi évangélique, par exemple, font une grossière erreur.

Les évangéliques pensent avoir balayés par exemple le catholicisme.

Mais ils ont toujours des vestiges de ce courant.

Ce n’est pas en brisant les statues, en changeant les cathédrales en temples,  en transformant l’homélie en sermon, en remplaçant la messe par le culte, ou les prêtres par le pasteur ; ou encore en abandonnant les vêtements ecclésiastiques au profit du costume cravate, qu’on bannit le catholicisme.

Ils n’ont pas jeté le médicament empoisonné, ils lui ont changé simplement la forme et la couleur sous un bel emballage moderne.

 

Ils ont fait croire que la réforme avait tout changée, que Martin Luther, père du protestantisme, avait fait un grand pas en avant, puis ensuite que le courant méthodiste avait procédé à la même démarche innovante, comme celui des baptistes, et ensuite celui des pentecôtistes.

On aurait gardé ce qui est bon et jeté ce qui est mauvais ?!!!

Les réformes de l’Église des nations, ont eu comme effet ce que le développement durable fait avec les matières premières.

Elle les recycle. Les réformes ont recyclé plutôt qu’innové. L’Église des nations montre un éternel recyclage.

« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » comme l’écrivait l’Ecclésiaste. « Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, ».

L’erreur, c’est toujours de croire que tous auraient mis une pierre nouvelle à l’édifice pour qu’au final, on puisse retrouver la même religion que celles des premiers chrétiens ; cette religion qu’ils avaient embrassé, au 1er siècle et qui provient directement de Jésus-Christ.

C’est une erreur qu’entretiennent les différents groupes chrétiens (comme les autres d’ailleurs).

Ils veulent laisser croire à un renouveau qui n’est qu’un simple remplacement, une simple substitution. Un véritable tour de passe-passe comme la magie le ferait.

Le renouveau spirituel des religions est une imposture.

Il n’existe pas. La matière première (qui a été jetée, mise à la poubelle) est la même, de génération en génération et de nations en nations. C’est la même pierre, le même fondement diabolique.

 

Maintenant, Dieu, par son fils Jésus-Christ n’est pas venu fonder une nouvelle religion, une nouvelle matière première. Il n’est pas venu transmettre un modèle non plus (non, il n’y a pas de modèle : l’Église n’est pas Jérusalem ou Éphésienne ou Laodicéenne). Christ est venu poser une nouvelle pierre, un nouveau fondement.

Il est venu annoncer que l’Église c’est le royaume de Dieu et que c’est une volonté du ciel qui se fait sur la terre, comme elle est faite au ciel ; et que seuls ceux qui ont le Saint-Esprit sont en mesure de faire cette volonté et surtout de la vivre.

S’ils ont le Saint-Esprit, ils n’ont pas besoin d’un modèle ou qu’on leur montre comment faire, puisque le Père leur montrera en temps voulu.

Jésus a dit à Simon Pierre un mystère à cette occasion. Et ce mystère embarrasse les religions parce que chacune d’elles pensent alors mettre la vrai pierre à l’édifice.

Et cette pierre, en fait, crée le plus grand bazar qui soit, c’est une pierre d’achoppement, elle fait trébucher, c’est une pierre de scandales, car elle n’amène que la discorde, la haine et la guerre parce que chacun à son point de vue sur la pierre de l’Église ; et ce point de vue est humain, charnel… pire encore, il est induit par des incrédules qui ont dans la réalité rejeté la vrai pierre.

Simon Pierre dans sa première épitre le confirme ainsi : « Mais, pour les incrédules, La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle, et une pierre d'achoppement et un rocher de scandale; ils s'y heurtent pour n'avoir pas cru à la parole, et c'est à cela qu'ils sont destinés. »

 Ils se heurtent sans cesse à la vraie pierre ; c’est-à-dire que leur incrédulité les amènent à chaque fois à trébucher sur ce passage de Matthieu 16 :18

« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du Royaume des cieux; et tout ce que tu auras lié sur la terre, sera lié dans les cieux; et tout ce que tu auras délié sur la terre, sera délié dans les cieux ».

 

La pierre qui a été donnée à l’apôtre Simon Pierre, qui peut la posséder réellement ?

 

Surement pas un chef religieux, (on vient de le voir, il l’a rejette au contraire). Elle ne peut donc être attribuée par un concile ou par une quelconque ordination religieuse.

Cette pierre est précieuse.

Elle est précieuse spirituellement parce que Jésus-Christ est la pierre angulaire avec laquelle il édifie les apôtres et les prophètes (Éphésiens 2 :20).

C’est encore et toujours le même principe : Sans l’huile, sans le Saint-Esprit en soi, on ne peut recevoir cette pierre.

L’apôtre Simon Pierre, le dit dès le début de son épitre qu’il destine « à ceux qui sont étrangers et dispersés…élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l'Esprit ».

Ce n’est même pas Simon Pierre qui transmet cette pierre précieuse ; c’est la sanctification de l’esprit. Sanctifier qui signifie mettre à part. L’Esprit met à part les élus parmi ceux qui ont été dispersés.

Et puis cette pierre est précieuse sur le plan terrestre ; j’en ai déjà parlé autrefois c’est le jaspe, la première pierre, parce qu’elle est le premier fondement de la muraille de la nouvelle Jérusalem. Cette nouvelle Église qui descend du ciel, c’est-à-dire : qui vient par l’Esprit.

Alors maintenant, cette pierre précieuse ne peut arriver qu’après un temps de destruction et de dispersion, comme les épitres de Simon Pierre l’attribuent (pas un temps de réforme, non jamais)… Donc la pierre est attribuée après une violence exercée par Christ lui-même sur la fausse église.

Cet acte violent fait fuir le mercenaire et disperser les brebis (Je fais le lien, là avec mon dernier message sur « charlatans et mercenaires dans les assemblées »).

 

Quand Christ vient avec l’épée, c’est pour ensuite créer son Église, c’est pour montrer la pierre précieuse du fondement à ceux qui auront confessé son nom, malgré la forte adversité.

Il vient avec son fouet pour chasser les marchands du temple. Parce que ce sont des temples faits de main d’hommes. Et ils ont toujours eu cette même caractéristique décadente : Jésus le dit de façon clair dans Jean 2 : 16 : « ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. ».

Ensuite Jésus sortant du temple de Jérusalem dit à ses disciples: » Voyez-vous tout cela? (en montrant le temple) Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée»

C’est lui, Christ, qui renverse les temples comme c’est lui aussi qui relève l’édifice et qui choisit à qui il va donner la pierre pour le faire avec lui. Personne d’autres que le Père le sait.

Il n’y a pas de passation naturelle ni de transmission religieuse entre les uns et les autres.

Il y a une élection faite par Christ.

Regardez les 7 Églises de l’Apocalypse (que l’on trouve dans les chapitres 2&3). Elles sont toutes tombées sauf une.

Aucune d’entre les six ne pouvait recevoir la pierre angulaire parce que

*la première a oublié l’amour de sa jeunesse (son premier amour),

*la deuxième a montré des croyants déguisés en saints alors qu’ils ne cesse de calomnier les autres ;

*la troisième a été qualifiée de « trône de satan » ;

*la quatrième, une prophétesse enseignait et séduisait les serviteurs pour les pousser à pécher ;

*la cinquième a été qualifiée de « morte » car elle n’a pas gardé ce qu’elle a reçu au départ ; *Quant à la septième, elle a été jugée « tiède, malheureuse, misérable aveugle et nue ».

**Seule la sixième, elle, a plu à Dieu.

Pourquoi ?Qu’avait-elle de plus que les autres ?

En fait, elle avait moins que les autres… parce qu’on la regardait comme insignifiante.  Elle n’attirait pas les regards. On l’a trouvé « sans puissance ». Et pourtant, c’est elle qui a gardé sa parole ; c’est la seule qui n’a pas renié son nom.  Elle a reçu la couronne de persévérance parce qu’elle n’a pas renié Christ quand les tribulations sont venues.

Et c’est la seule où l’on fera venir vers elle, celles et ceux qui se disent croyants pour se prosterner à ses pieds et connaître qu’elle est aimé de Dieu.

Et cette petite Église d’apparence chétive et dispersée, mais tellement persévérante « sera gardée aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre » (cela ne vous fait-il pas penser à notre heure ?).

Vous voyez cette église, elle est comme le fils de Dieu, elle nait dans l’anonymat. Elle n’a pas un nom connu. La religion la trouve inintéressante car elle règne sur rien. Son royaume ne se voit pas. Elle est comme ces disciples que Jésus avait envoyé par deux dans les maisons.

Il n’y a que l’amour fraternel qui la distingue, cet amour qui se lit dans son nom : Philadelphie.

Philadelphie nommée aussi autrefois « Porte de l’Orient » Est-ce un hasard si le texte biblique nous dit  qu’une « une porte ouverte, a été mise devant elle que personne ne peut fermer » ?

Eh oui, l’amour fraternel possède la clé du Royaume, elle ouvre la porte du salut, elle délie sur terre et dans le ciel ceux qui ont été prisonniers du mal.

Cette Église nouvelle c’est les prémices d’une nouvelle civilisation. Elle se forme d’abord cachée en Christ. Puis seconde étape elle se verra aux yeux de tous.

L’apôtre Simon Pierre parle de cette première étape dans son épitre.

« Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; 5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle (lorsqu’on s’édifie, on forme une Église), un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. ».

Avez-vous remarqué que cette maison spirituelle est constituée de sacrifices saints offerts. Vous avez sacrifiés des victimes spirituelles ; c’est-à-dire : vous vous êtes concrètement écartés des idoles, et des mensonges et des calomnies proférés autour de vous et sur vous.

Simon Pierre au chapitre 2 verset 10 dit une chose tellement contradictoire : « vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu »

Il est en train de leur dire que maintenant en étant dispersé dans toute l’Asie mineure des croyants forment réellement le peuple de Dieu.

Autrefois, ils étaient rassemblés dans le même lieu, priant ensemble, louant Dieu ensemble mais sans la miséricorde de Dieu, alors que maintenant dispersés ils la reçoivent.

Ils forment une Église véritable en étant éloigné les uns des autres.

Si quelqu’un s’adressant à vous, vous dit cela, vous rirez de son incohérence, pour ne pas dire de sa folie ; mais c’est Simon Pierre qui le dit. Pourquoi ?

Parce qu’à ce moment-précis le lien qui les unis tous, les uns aux autres n’est autre que Christ.

L’Eglise ressemble à une femme, à une épouse qui n’est pas resplendissante par son apparence, (on ne la remarque pas, elle n’a pas mise de robe de mariée, elle ne porte pas ses plus beaux atouts). Mais cette épouse se voit intimement par « la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. » (1 Pierre 3 :4)

Amen.

dimanche 23 octobre 2022

CHARLATANS & MERCENAIRES dans LES ASSEMBLEES

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Par Éric Ruiz

 

La démonstration que je vais faire, je ne la connaissais pas il y a quelque jours. Que le règne de notre Père vienne sur la terre comme au ciel !

Lorsque nous n’allons pas bien, nous cherchons vite une solution pour aller mieux.

C’est là que nous sommes très fragiles, car nous nous attachons alors à n’importe quelle solution, pourvu qu’elle nous soulage. C’est pourquoi la connaissance qui vient à nos oreilles d’un remède miraculeux devient pour nous providentielle. 

Un beau parleur, qui nous montre ses diplômes, qui insiste sur ses expériences passées et qui possède un habit témoignant qu’il est de la profession, peut en ce cas nous induire complètement en erreur.

Alors bien-sûr vous m’attendez au tournant. Vous savez très bien que je vais vous parler de religion.

Et, c’est vrai, c’est un domaine tellement facile pour séduire et tromper les gens déjà fragilisés et les amener à croire à une guérison rapide de leur âme.

Le charlatan, qui au départ était un marchand ambulant, qui allait de villages en villages pour vendre plein de drogues sur les foires, sur les places publiques, souvent en criant haut et fort qu’il est en possession d’un remède miraculeux, eh bien ce charlatan se retrouve vivant et bien vivant aujourd’hui, avec la même tactique qu’autrefois.

On le retrouve toujours sur les places publiques, là où il y a du monde à séduire, de l’argent à prendre et il voyage toujours autant, (bien que maintenant avec l’internet, il peut rester derrière son ordinateur ou avec son smartphone). Et même s’il excelle dans le fait de cacher ses intentions, c’est toujours un marchand.

Il a toujours un intéressement, un profit qui lui rapporte.

Votre guérison, votre santé mentale et physique n’est pas la raison profonde de sa vocation.

De même, combien de « bons évangélistes » vous diront qu’ils ne font rien, que c’est Christ le guérisseur des âmes. Eux ne sont que de simples disciples, de simples exécutants qui prient et qui sont exaucés.

C’est comme dit le dictionnaire, le charlatan est « une personne habile, qui trompe sur ses qualités réelles et exploite la crédulité d’autrui, pour s’enrichir ou s’imposer. ».

En fait, l’art du charlatan est très poussé, très subtil. Il consiste toujours à ne pas se faire repérer, à toujours user de malices pour qu’on lui fasse confiance.

Dans la médecine, beaucoup de vrais docteurs sont devenus charlatan. Ils ont réellement obtenu les diplômes, ils exercent leur profession en plein jour. Or, lorsque leur fonction n’est plus de soigner mais de vendre, alors le charlatanisme prend le dessus sur leur vocation première.

Un évêque, un pasteur, un prédicateur, reconnu par ses pères qui au départ semble être intègre et avoir une pleine vocation à exercer son métier, dévie exactement pour les mêmes raisons.

Pourquoi je vous dis cela ?

Parce que le charlatanisme on l’a très tôt, on l’a dans l’âme. On ne devient pas un charlatan.

Toutes les qualités requises ont déjà été transmises à la naissance. Le charlatan n’a plus qu’à rencontrer le moyen de se réaliser.

Si bien qu’une personne qui se tourne vers Dieu, et qui a dans l’âme le désir d’abuser de la crédulité des autres, s’il ne s’est pas complètement converti, va naturellement profiter d’une position avantageuse pour exercer le plus vieux métier du monde (celui de charlatan).

Et toujours pour ne pas attirer les regards sur lui, il sera le premier à traiter les autres de charlatan. L’agresseur cherche souvent à se faire passer pour une victime afin d’éloigner tous soupçons.

Jésus-Christ a évoqué ce problème, particulièrement dans une de ses paraboles. Le mot charlatan n’existait pas à l’époque. Dans l’Évangile de Jean, c’est celui de « mercenaire » qui a été employé. Un mercenaire est un ouvrier  étranger qui vient pour travailler avec un seul objectif : le profit.

Mais me direz-vous avec raison : un mercenaire n’est pas forcément un charlatan. Il le devient s’il s’est fait passer pour quelqu’un d’autre. Eh bien dans l’Évangile de Jean, on le remarque, ce mercenaire n’est pas celui que les brebis pensaient qu’il était.

Alors une chose : Jésus ne met pas en garde contre le mercenaire (parce qu’il sait que les assemblées attirent ce genre d’individus). Non, il montre le faux berger.

Jean 10 :11-13 : « Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. 13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis ».

 Jésus insiste sur le rôle du mercenaire, car à ce moment-précis sa véritable identité est dévoilée.

Ce mercenaire qui fait office de berger, de gardien des brebis est comme un charlatan qui prend la fuite dès qu’il se sent en danger.

La raison saute aux yeux : c’est parce qu’il se souci plus de lui-même que des brebis (ces brebis qu’il  protège  et qu’il conduit uniquement par intérêt).  

Or, Il ne donne pas sa vie pour elle. Ils ne les aiment pas comme Christ les aime. Il les aime pour ce qu’elles lui rapportent.

Pourtant, il leur a fait une chose terrible : Il leur a menti, il a escroqué les brebis ; puisqu’il leur a dit qu’il était comme Christ : animé de la même foi, de la même intégrité, et qu’il veillera jusqu’au bout sur chacune d’entre elles pour qu’aucune d’elles ne se perdent.

Or, le loup arrive et sa venue montre que ce gardien agit selon sa nature. Il ne peut que s’enfuir, bien qu’il soit payé pour rester auprès d’elles.

Le loup, n’est qu’un révélateur du mercenaire qui se faisait passer pour un berger.

Le loup en dispersant les brebis ne fait que de montrer le mercenaire qui « ne se met point en peine des brebis ». Il préfère sa vie à la leur ; et c’est normal pour un mercenaire.

Mais ce qui est anormal, c’est qu’il a fait croire aux brebis qu’il était vraiment leur berger. C’est de l’imposture.

Le loup, qui est-il ?

Le loup,  (j’en avais parlé il y a pas mal de temps, en 2016  dans un message sur le retour de Jésus) n’est autre que Christ.

Lorsque sa parole de vérité est révélée, elle crée le trouble.  La vérité une fois révélée montre le mensonge. Et cela procure un chaos. La peur fait son œuvre : ils se divisent, ils fuient, et le troupeau se disperse.

Le loup, c’est vrai, prend la forme d’une personne, qui exerce un ministère connu, celui de prophète.

Jésus l’avait auparavant dit à ses disciples avant qu’ils aillent témoigner de maisons en maisons.

Il leur a dit : « Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme »

 Alors, la parole qui a été révélée dans ces ténèbres ou murmurée à l’oreille va s’exprimer comme une prophétie.

Oh… pas par un prophète connu.

Ce ministère de prophète, il va simplement le recevoir en même temps que la parole divine, sinon il ne pourrait surprendre et créer la peur comme un loup le ferait.

Cette parabole appelée communément celle « du bon berger » aurait dû être appelée la parabole du « du bon berger et du faux berger mercenaire ».

Elle met en lumière un phénomène tellement répandu ; un phénomène qui ressemble à un groupe de malades à qui on a donné pendant des années des cachets pour guérir.

Ils se sentaient mieux avec ses cachets. Ils avaient pris l’habitude tous les jours à heure fixe de les avaler et pour rien au monde, ils n’auraient cessé de les prendre. D’ailleurs, on leur avait bien dit que c’était à vie qu’ils devaient s’en faire prescrire.

Et puis voilà qu’un jour sur la place publique, on vient révéler l’horreur. Ces cachets non seulement ne guériront jamais le malade mais en plus, ils occasionnent des troubles encore plus importants que ceux qu’ils sont censés soigner.

C’est la division, entre ceux qui se sentent trompés, et ceux qui refusent de le croire et préfèrent le déni.

Eh oui, certains vont continuer à les prendre parce qu’ils croient toujours dans leur action bénéfique et les autres vont tout jeter à la poubelle et décider de se soigner autrement.

Eh bien, la parole mensongère qui a été répandue par ce faux pasteur mercenaire est comme ce cachet qui a été vendu pendant tant d’années.

Ce cachet n’avait pas vocation à guérir, mais le docteur a agi comme un mercenaire en laissant croire qu’il avait cet effet.

Par conséquent, il y aura toujours des croyants pour continuer à croire à ses paroles.

Ils ne peuvent se résigner à ne plus prendre de cachet.

Même s’ils soupçonnent qu’il reste nocif, ils en minimiseront la gravité ; ils préfèreront garder cette habitude, plutôt que de payer le prix d’une démarche nouvelle, certes une démarche déstabilisante, mais combien plus profitable à leur santé.

Je le disais juste dans mon précédent message : le rite, la tradition apaise la peur, mais elle ne procure pas la foi.

Et les psychologues du comportement nous le disent bien, « Les gens ont du mal à se défaire de leurs souffrances. Par peur de l’inconnu, ils préfèrent les souffrances qui leur sont familières. »

Alors, aujourd’hui notre société hyper capitaliste est faite pour donner la part belle au charlatanisme.

Nous vivons dans un système qui vise à générer toujours plus d’argent, toujours plus de profit, au détriment des plus faibles, au détriment du besoin de notre prochain.

Les infirmières font plus d’actes administratifs que de soins. Comme le système hospitalier devient de plus en plus stressant, elles ont moins de temps pour s’occuper des malades.

En médecine générale, on ne cherche plus la cause des maux mais on prescrit des médicaments, on calme les symptômes.

Attention, la société moderne ne crée pas des charlatans, elle permet à ceux qui le sont dans l’âme de pouvoir l’exercer pleinement.

C’est pourquoi nous baignons au milieu de charlatans en tout genre. La religion, elle, est envahie de charlatans marabouts.

Le marabout ce n’est pas seulement le sorcier fétichiste, voyant, médium d’une tribu d’Afrique. C’est aussi (et je cite le dictionnaire) un prêtre d’une religion, un sage religieux spécialisé dans la protection contre le mal.

Bien-sûr, s’il se présentait sous ce nom de « Marabout » cela éveillerait certainement des soupçons d’imposture ; Mais dans nos sociétés dites modernes et progressistes, les marabouts se cachent sous des noms cléricaux, comme évêque, rabbin, pasteur, apôtre, évangéliste, docteur ou prophète ; et ils exercent des ministères importants au sein des religions officielles.

Alors, ce qu’il faudrait retenir : c’est que les mercenaires qui se mettent en quête de fréquenter les assemblées, ne font rien de mal… si et seulement si, ils se montraient comme ils sont en ne cachant rien sur leurs intentions.

D’ailleurs, ils ne devraient pas rester longtemps en place puisqu’ils n’ont aucun état d’âme, aucune empathie. Les autres ne les intéressent pas.

Ils n’ont pas à cœur de vous aider vraiment.

Ils devraient annoncer au troupeau la vérité : qu’ils sont simplement de passage pour une courte durée, pour prendre un salaire, parce que seul l’argent les intéresse.

Car la fonction d’un mercenaire est très limitée dans le temps. On fait appel à lui pour renforcer les rangs militaires, mais aussi pour remplacer un ouvrier manquant ou pour une tâche précise, et puis on le remercie en lui donnant son salaire. C’est ainsi que faisait les Hébreux sous l’ordre de Moïse.

Et, vu qu’ils n’exercent pas l’aumône, (parce qu’ils crient partout lorsqu’qu’ils font une bonne action)  ils n’ont, en fait, rien à voir dans les ministères du corps de Christ.

Les Hébreux aussi les excluaient de leur temple et de leurs rites.

Lévitique 22 :10 « Aucun étranger ne mangera des choses saintes; celui qui demeure chez un sacrificateur et le mercenaire ne mangeront point des choses saintes ».

Le problème du charlatanisme est là, les mercenaires cachent ce qu’ils sont et mangent les choses saintes. Ils ont volé le rôle de sacrificateur. Ils profanent le temple en s’accaparant des fonctions saintes.

Ils devraient être considérés avec respect certes, comme des étrangers, (des non convertis) mais éloignés des fonctions sacerdotales. Ils n’ont même pas, c’est vrai, les mêmes privilèges que les esclaves d’un sacrificateur israélite qui pouvaient, eux, manger des choses saintes (Lévitique 22 :11).

Ces commandements donnés à Moïse avaient comme intention première de protéger le temple et d’éviter les divisions et le chaos.

C’est rappelez-vous ce que révèle le temple d’Ézéchiel.

Et aujourd’hui Christ a-t-il changé à leur égard ? À en lire ce qu’il dit lui-même du mercenaire, j’en doute vraiment.

Or, nous assistons à contrario à tout autre chose. Les mercenaires sont à la tête des assemblées, ce sont eux qui imposent leurs lois, leurs doctrines, eux qui trient la nourriture sainte, et eux qui décident des collectes et des dons ou encore, ce sont toujours eux qui rétablissent la dîme.

Ils font un délit qu’on appelle : « abus de faiblesses » ou « abus de confiance » parce qu’ils profitent de l’ignorance des croyants, ils profitent de leur faiblesse morale ou physique (encore plus quand ils sont affaiblis par la maladie ou le deuil) pour s’octroyer un pouvoir et une rémunération.

Ces mercenaires de la foi, je le rappelle, n’ont qu’un seul but : se dégager un salaire et perdurer le plus longtemps possible.

Christ les laisse faire jusqu’au jour de leur jugement ; le jour qui montrera le faux berger mercenaire.

Ce jour arrive en même temps que celui des brebis.

Matthieu 10 :  32-33 « C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux; 33mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. ».

Ce passage fort a été tellement de fois expliqué par des mercenaires, des charlatans, qu’il en a perdu son sens premier.  

Relisez ce passage et vous verrez que c’est au moment où se fait la division que la vérité éclate ; c’est au moment où l’épée est apportée à la place de la paix que se révèle les cœurs.

Par conséquent, si vous gardez l’enseignement du mercenaire vous montrez votre reniement. Par contre si vous décidez d’apprendre par le Saint-Esprit vous confessez Christ devant le Père.

Finissons par Jérémie 3-14-15 qui montre comment Dieu ramènera dans Sion celles et ceux qui auront confessés Christ devant les hommes, après que l’épée soit tombée sur leur assemblée :

« 14Revenez, enfants rebelles, dit l'Eternel; Car je suis votre maître. Je vous prendrai, un d'une ville, deux d'une famille, Et je vous ramènerai dans Sion.
15Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, Et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse. »

Amen.

dimanche 16 octobre 2022

La STRATEGIE de la PEUR

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Par Eric Ruiz

 

« Père ne nous laisse pas entrer dans la tentation mais délivre-nous du mal ».

La peur amène directement au mal,  à l’idolâtrie.

Avant de démontrer cela, regardons ce qui se passe dans la société française.

Le gouvernement, après avoir mis en garde les français contre les dangers d’un manque de vaccination, les dangers d’un ralentissement sur les gestes barrières et sur le non-isolement en cas de test positif au Covid, puis après avoir sensibilisé l’opinion sur les dangers belliqueux de la Russie, le niveau d’alerte pointe maintenant, sur une pénurie de produits alimentaires qui devrait arriver, ou sur des coupures d’énergie qui surviendraient cet hiver (tout cela dans une ambiance d’inflation des prix démesurée).

Nous sommes depuis plusieurs années installées dans une politique quotidienne de la peur ; Et les médias sont les premiers relayeurs de ce genre d’information et d’émotion.

Pourquoi élaborer une telle stratégie basée sur l’inquiétude de la part de nos gouvernants ? Qu’ont-ils à y gagner ?

Nous sommes, en fait, dans une société qui se transforme. Et sous la bannière du progrès, des valeurs doivent être communiqués et transmises. Quelles valeurs ?

Celles avant tout de protection.

Celle d’un état super protecteur ; mais aussi et surtout d’une Communauté Européenne protectrice au plus haut niveau.

Nous devons nous protéger d’un ennemi. Il y a un monstre à nos portes. Et ce monstre est imprévisible, il change de face à tout moment (le monstre russe, le fanatisme religieux, les antivax, le monstre complotiste, les extrémistes, les monstres pédophiles, les hommes violents sur les femmes, les anti écolo, les communautaristes… ).

Mais toute cette angoisse générée volontairement, va de pair avec le discours d’un dirigeant calme et serein, capable d’apaiser l’émotion en se montrant maître de la situation, apte à maîtriser toute forme d’appréhension et au final de garantir la sécurité nationale  ;

Car il s’agit bien entendu, de faire accepter une nouvelle politique.

Une politique basée d’abord sur la sécurité. Mais derrière tout ça, ce sont nos attitudes et nos comportements que les pouvoirs publics veulent transformer. Et dans quels sens ?

Ne souhaitent-ils pas la soumission du plus grand nombre ?

Parce que celui qui a peur vote pour celui qui lui apporte la sécurité.

Alors, gouverner aujourd’hui c’est répondre à plusieurs questions : Comment maitriser les émotions ? Comment les susciter ? Comment surtout les contrôler ?

Car, la peur possède cette réaction qui fait réagir vite, on n’a pas le temps de penser, de considérer l’évènement, d’analyser lucidement la situation, il faut obéir vite à un ordre sécurisant venant d’ailleurs. Parce qu’on a les yeux rivés que sur les conséquences terribles qui pourraient arriver si on n’agit pas rapidement.

Alors la peur, favorise un comportement irrationnel et pousse à mentir, à exclure, à bannir, à haïr et à maudire ; mais aussi à obéir à n’importe quel ordre jugé légitime.

Le « mauvais homme » ressurgit alors très vite ; et on le sait, la peur peut troubler l’âme et par la panique amener à des comportements catastrophiques, comme le crime.

René Lenoir, ancien secrétaire d’État de Giscard d’Estaing disait que, « Lorsque les individus ont peur ils abandonnent leur liberté à un pouvoir fort, ils se déresponsabilisent totalement. ».

Ce que l’on souhaite faire naitre avec la peur ne date pas d’hier. C’est un vieux mécanisme connu de manipulation.

Lorsque l’on recherche un effet généralisé et immédiat, on utilise cette émotion ;

Et les réponses qui vont dans le sens de l’apaisement vont alors renforcer considérablement le pouvoir et légitimer les décideurs.

Les dictateurs se servent de cette émotion comme d’une arme redoutable auprès de leur peuple.

Mais, d’une manière quasi automatique, l’autoritarisme utilise cet atout pour discipliner les foules.

Et la « sainte démocratie » n’exclue pas l’autoritarisme.

Les spécialistes de politique savaient que cette frontière était très mince.

Aujourd’hui, la frontière est franchie, elle ne cache plus les formes autoritaires du pouvoir, ce qui laisse pointer une forme de dictature déguisée.

D’où la question : la peur au quotidien est-elle de nos jours le témoin d’un ordre dictatorial ?

La peur… et toute cette stratégie que l’on vient d’expliquer… eh bien, la religion se l’ait attribuée très tôt comme sa principale source d’énergie.

Autoritarisme, protection, discipline, soumission du plus grand nombre, obéissance (obéir rapidement à un ordre d’apparence légitime, puis sensation de sécurité après avoir ressenti la peur) ; ce sont les fonctionnements habituels d’une communauté religieuse.

Machiavel a écrit : « Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leur âmes ».

Eh bien, en suscitant cette forte émotion et en la régulant ensuite, les élites religieuses disciplinent les croyants.

Elles les rendent plus réceptifs aux traditions, aux rites à perpétuer.

Les pasteurs gagnent en efficacité, puisqu’ils font rentrer les brebis plus vite dans leurs enclos.

Et on maîtrise leurs âmes parce que la peur a préparé le chemin de l’obéissance. Le mal, l’ennemi identifié, le remède apparemment maîtrisé, les brebis n’ont plus qu’à obéir aux lois données par le pasteur.

Alors, sans trop d’étonnement, le diable, l’antichrist, les démons, le serpent ancien revient à la mode, en tête d’affiche. Le revoilà ennemi numéro1.

La Bête est là, celle qu’il va falloir dompter et éloigner par toutes sortes de cérémonials.

Un bon gouvernant, un bon chef se doit sans cesse de suggérer la peur en désignant l’ennemi. Il se doit d’inventer l’adversaire. En faisant attention qu’il soit à l’extérieur, loin de l’assemblée. Ensuite, il va expliquer les raisons de sa dangerosité et comment y faire face.

La Bête alors, nous est présentée par différentes figures : les illuminati, les sociétés secrètes, le prieuré de Sion, la 33ème loge des francs-maçons, l’opus Dei et ce ne sont que quelques exemples ; car il s’agit souvent de nommer une autre communauté religieuse comme étant l’antichambre du diable, ou encore en étant plus précis, il peut s’agir d’un individu hors norme : un être humain agissant comme un animal, sans état d’âme, ni scrupules.

En tous les cas, tous ces mouvements passeraient pour être experts dans l’art du mensonge et du complot. Leur plan machiavélique de domination mondiale serait sur le point d’aboutir.

On en fait des temples du mal, des hauts lieux du satanisme.

La peur qu’ils suscitent alors est gérable, car elle évite bien-sûr de regarder dans son univers proche, là où grouillent les mauvais esprits.

D’ailleurs, vous remarquerez aisément qu’en forte période de peur, on parle davantage du diable que de Dieu dans les assemblées.

Ne soyons pas naïf, la plupart des apeurés alors ne cherchent pas la vérité, ils préfèrent la solution la plus simple et la plus rapide, qui leur permettra de gérer leurs émotions.

Il suffira de trouver le bon rituel qui les amènera tout en obéissant aveuglément à calmer leurs inquiétudes.

Et ceux qui viendront vers eux sans rites, sans traditions seront bannis. Rappelons-nous les paroles des pharisiens face à Jésus de Nazareth :

« Cet homme ne vient pas de Dieu car il n’observe pas le Sabbat  ".

On peut remplacer « sabbat » par d’autres rites, c’est le même principe : baptême, sainte Cène, imposition des mains, lecture de livres saints, moments de cultes et de prières obligatoires…

Ne pas observer les traditions fait de vous un rétrograde, un hérétique ou un païen.

Alors à titre d’exemple, voilà les rites qui bannissent la peur : on mettra de l’huile sainte aux entrées des habitations, on n’oubliera pas sa croix ou le médaillon d’un saint autour de son cou, on se replongera régulièrement dans la lecture des psaumes qui parlent de la protection divine. On récitera le pater noster dès que la situation deviendra trop stressante ; on donnera plus d’argent dans les collectes ; On augmentera sa fréquentation aux cultes ou aux sermons du dimanche, sans oublier de fêter les moments importants de célébrations (les baptêmes, la Pâque, la cène...).

Car il y a une autre peur aussi qui hante le croyant lambda, c’est celle d’être un serviteur inutile ; qui sera au final bon pour la géhenne, s’il ne trouve pas sa place dans une communauté religieuse.

C’est indéniable, en temps de fortes angoisses, de peur et d’inquiétude, les églises se remplissent à nouveau, leurs fréquentations deviennent plus assidues.

On pourrait croire d’ailleurs à un nouveau réveil religieux au vu de l’engouement général. Mais il n’en est rien.

Ce sont les rituels religieux qui accaparent l’intérêt de la majorité des croyants.

Ils ne sont pas animés par un regain d’amour pour Dieu, par un retour à la piété, mais par une forte envie d’être protégé par un rituel.

L’hiver dernier, ces longues queues qui s’allongeaient dans les rues pour soit aller se faire dépister, soit aller chercher le vaccin providentiel, me faisait penser aux longues queues des chrétiens allant chercher leur prière et leur onction de protection devant l’autel de leur église.

Bien avant, lorsque Moïse disparu au Mont Sinaï, pour recevoir de Dieu les tables de la loi, les Israelites n’ont pas invoqué l’Éternel, ils ne se sont pas non plus réunis dans la prière ou le jeûne, ils ont fabriqué un veau d’or.

La peur de ne plus revoir leur guide, leur prophète, les ont conduit naturellement à reporter leur contemplation sur un objet de culte de grande valeur.

La peur amène inévitablement à l’idolâtrie.

Elle n’amène pas fatalement (comme on pourrait le croire) à la conversion ou à la piété, loin de là.

En fait, la sagesse du citoyen comme celle du croyant arrive lorsqu’il cesse d’avoir peur.

Il se pose alors les bonnes questions et prend son temps pour trouver les bonnes réponses.

Dieu avait demandé par un ange d’éloigner les peureux de l’armée de Gédéon : pas parce que ceux qui ont peur sont réprouvés et bannis de Dieu. Non, tout simplement parce que leur foi ne cesse d’être envahie par la superstition :

« Que celui qui est craintif et qui a peur s'en retourne et s'éloigne de la montagne de Galaad. Vingt-deux mille hommes parmi le peuple s'en retournèrent, et il en resta dix mille » (Juges 7 :2).

Ceux qui ont peur n’ont pas la force de résister au mal, car ils ne peuvent concevoir que Dieu soit victorieux avec une petite armée contre une armée nombreuse. Ou alors, ils se réfugieront vers des dieux étrangers, en faisant confiance au sort, ou à leur bonne étoile, où encore à leur prophète. Mais, au moindre changement de plan, au moindre doute sur leur victoire, ils prendront la fuite.

Notre Père céleste souhaite nous dire par l’intermédiaire de son fils Jésus-Christ, que son esprit en nous calme les plus grandes tempêtes ; comme lorsque ses disciples furent terrorisés par des vagues recouvrant leur barque. Jésus dormait sans se soucier d’elles.

Sa réaction fut de leur dire : « Pourquoi avez-vous peur gens de peu de foi », et le texte biblique continue : « alors il se leva, menaça le vent et la mer il y eut un grand calme ».

Donc, ne croyons pas un instant que Dieu souhaite assagir notre peur,  ou qu’il éloignera de nous l’angoisse et les situations qui pourront la provoquer.

Il nous offre un autre chemin, celui de n’avoir plus peur de nos peurs, d’aller au-devant de nos monstres ;

Parce que, nos émotions ne seront domptées qu’au moment où nous aurons une réelle synergie avec lui ; Si Christ vit en nous, c’est à lui l’Esprit saint en nous de calmer les tempêtes. Mais encore faut-il avoir la réserve d’huile suffisante.

Si l’huile est présente alors, là où les gens s’agiteront, perdrons la maitrise d’eux-mêmes, notre esprit fera que nous serons d’un calme déconcertant, irréel même, pour prendre la bonne décision, ou pour agir adroitement.

Cette situation ne fait-elle pas référence directement à ce que dit l’apôtre Pierre dans sa seconde épître ?

Car « 10Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée…
14C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix. ».

Oui dans la paix et non dans la peur ; dans la paix car nous aurons écarté auparavant toutes les idoles religieuses qui nous avaient maintenu dans la peur.

Amen