dimanche 30 avril 2023

Le RETOUR DU SEIGNEUR est-il POUR TOUS les CROYANTS ?

 483

Par Eric Ruiz

 

Un message à prendre vraiment au sérieux, mais j’en doute fort. La grande majorité ne se sentira pas concernée.

Je m’explique : Tant de chrétiens sont là à s’horrifier devant un gourou africain faisant des actes de magie au nom de Jésus ; alors que pour beaucoup, d’entre eux, la baguette magique est devenue l’instrument de la révélation.

Ah, ils ne le formulent pas ainsi, mais c’est tout comme. Ils attendent la venue du Messie comme une apparition soudaine.

En un clin d’œil, ils disparaitront dans les airs avec lui, en un clin d’œil ils seront transformés. Cette « attente providentielle, comme cette apparition puis cette disparition magique » n’est-elle pas un mensonge, au final ?

La Bible nous dit dans 2 Timothée 4 :3-4 « qu’il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, 4détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »

Ce passage, n’est pas destiné uniquement aux impies ou aux païens. Paul fait une différence au sein des croyants. Au verset 7 et 8 il met à part ceux qui auront gagné la course, ceux qui auront gardé la foi et qui recevront la couronne de justice, parce qu’ils auront aimés l’avènement du Seigneur.

Car, attendre la venue du Messie, là, comme une aubaine, comme un miracle c’est vraiment se tourner vers les fables.

Ce sont des histoires pour enfants, des histoires qui tout en éduquant font rêver ; et même si elles font réfléchir sur la réalité, elles n’en restent pas moins des contes et des légendes.

Alors, pour des croyants qui ont brulé leur sens critique, ces fables apaisent et elles font dormir d’un sommeil de bébé, un sommeil long et profond.

Il faut dire que leur credo, leur donne tellement d’espérance.  Peu importe que cette espérance soit fausse pourvue qu’elle continue à les maintenir dans une autosatisfaction.

Et leurs fables continuent de les émouvoir : Ils se sont construit un univers fermé.

Si Christ doit revenir, il ne pourra le faire qu’à travers les grands hommes de Dieu. Cette foule de docteurs qu’ils connaissent et reconnaissent sont leurs murailles.

Ils ont cette certitude : le Messie, ne se reconnaîtra qu’au milieu de leur assemblée, parce qu’ils ont la bonne doctrine.

Et ils se préparent à cette rencontre pensant qu’ils sauront fléchir les genoux et élever leurs mains le moment venu pour l’adorer.

Dans leur fable, comme toute fable d’ailleurs, on cherche à émouvoir l’auditoire par un récit imaginaire qui distrait, mais aussi par la leçon de vie qui tient une grande place.

On leur raconte toutes les obligations qu’ils ont envers leur mère l’Église ; mais aussi ont leur commande de s’abstenir de certains aliments impurs, de ne pas boire d’alcool, de ne pas écouter certaines musiques du monde, ou de se vêtir d’une certaine façon, de se comporter de telle manière avec les païens, ou encore de ne pas célébrer toutes les fêtes du calendrier. On leur explique comment devenir humble et altruiste.

Grâce à l’obéissance de cette morale chrétienne, ils sont certains d’avoir ainsi échappé au jugement de Dieu ; parce qu’ils ont l’assurance d’avoir chassé l’impudicité loin de leur vie ; alors qu’ils n’ont fait que d’adopter des coutumes religieuses.

Au final, ils se sentent légitime pour louer Dieu pour son retour, chantez des hymnes célébrant sa seconde venue, qu’ils espèrent très proche, car ils se sentent prêts. Ils ont chassé le loup loin des agneaux.

Mais n’ont-ils pas chassé Christ par la même occasion ?

Et oui, comment les choses peuvent-elles être autrement, eux qui ne supportent que leur doctrine, leur doxa ; eux qui ne veulent entendre que des paroles agréables.

Ils sont tombés dans le piège si commun à préférer une illusion qui les sécurise, plutôt qu’une vérité qui les inquiète et les angoisse.

Ils sont devenus si confiant de leur élection qu’ils proclament en eux-mêmes :

« Que celui qui ose venir avec un enseignement ouvrant la porte de la vérité, qu’il vienne ! Mais attention, qu’il vienne avec des choses agréables. Qu’il ne vienne pas en racontant des cauchemars, on ne veut pas d’un briseur de rêve ».

A ce prophète là, on lui confèrera toutes sortes de défauts : sa jeunesse, son manque de référence, son manque de professionnalisme, bref son incompétence et son imposture.

Est-ce un fait nouveau ? Pas du tout. Une éternelle répétition. Un recommencement cyclique.

Tous les prophètes les uns après les autres (comme notre Sauveur) ont été méprisés par les systèmes religieux et annoncés comme des imposteurs, puis à minima menacés de mort.

Ils sont tous en fait chargés d’un fardeau, comme Amos, dont le nom hébraïque signifie : « porteur de fardeau ».

Et le poids ce fardeau est dans le fait de passer pour un charlatan et un inculte, un minable aux yeux de la grande majorité. Le son de la trompette prophétique agace plutôt qu’elle ne provoque l’effroi.

Dieu parle pourtant à Amos dans une période comme la nôtre où tous les systèmes politiques, commerciaux, judiciaires, religieux sont corrompus au plus haut point et où l’indigent est méprisé.

Passons à ce 30ème livre de la Bible.

Amos, prophète d’Israël au temps du roi Ozias était berger de Tekoa (à la frontière entre le royaume de Juda et celui d’Israël) ; il le disait lui-même : « Je ne suis ni prophète, ni fils de prophète; mais je suis berger, et je cultive des sycomores » (Amos 7 :14). Et quand il se présenta devant Amatsia, grand prêtre de Bethel (littéralement : la maison de Dieu). Que croyez-vous qu’il allait se passer ? Amatsia a-t-il reçu les paroles d’Amos comme un avertissement divin ? S’est-il pris d’angoisse comme le roi de Ninive devant les prédictions de destruction de Jonas ?

Non, parce qu’Amatsia ne tolérait que des choses agréables.

Amos dénonçait les crimes qui avaient été commis dans sa sainte assemblée au milieu de Juda ; et Amos portait la parole que Dieu avait décrété : que le salaire des injustices tombait-là. 

Alors le prophète de Tekoa fut rejeté comme un vulgaire charlatan et expulsé loin de Jérusalem « A cause de cela, voici ce que dit l'Eternel: Ta femme se prostituera dans la ville, tes fils et tes filles tomberont par l'épée, ton champ sera partagé au cordeau; et toi, tu mourras sur une terre impure, et Israël sera emmené captif loin de son pays. » (Amos 7 :17)

Amatsia, qu’avait-il à recevoir d’un « homme à visions » comme il l’appelait ironiquement ?

L’histoire se répète pour les croyants qui suivent des grands prêtres, avec une religion organisée et corrompue comme celle Amatsia.

Ils s’étonneront comme ils l’ont fait avec Jésus de Nazareth, de ne pas reconnaître Elie le prophète. Est-il venu ? N’est-il pas venu ?

Cette réponse de Jésus quant à Elie, justement, bien peu la comprenne car elle est si intemporelle :

« Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part »(Matthieu 17 :12).

La question fondamentale qui émane de tout ce rejet de la vérité serait : Comment peut-on s’attendre à voir le retour de Christ alors qu’Elie est déjà venu et qu’il n’a pas été reconnu ?

Comment peut-on voir la vérité alors que l’on a si longtemps aimé, et choyé le mensonge ? Ce serait injuste.

En d’autres termes (Hébreux 6 :8) : « Lorsqu'une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle… si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d'être maudite, et on finit par y mettre le feu. ».

Résumons : On ne peut indéfiniment recevoir les bénédictions célestes sans que les fruits apparaissent, sans que l’Esprit saint témoigne de ce qu’il est devenu en nous.

Lisons Malachie 4 :5-6 : « Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, Avant que le jour de l'Eternel arrive, Ce jour grand et redoutable. Il ramènera (convertira, Bible Martin) le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit ».

Elie est venu rétablir toute chose, c’est vrai, mais concrètement, en montrant quoi ?

On vient de le lire : en convertissant le cœur des enfants vers leurs pères : C’est avant tout un témoignage. C’est « le témoin fidèle et véritable » (celui d’Apocalypse 3 :14)

Dans le concret, en vous voyant agir, on saura qui sont réellement vos pères dans la foi. Si vos œuvres (votre attitude, vos paroles d’apaisement, votre bienveillance, votre justice) dévoilent que vous êtes bien fils des apôtres, fils des prophètes d’antan, bref fils de Dieu (et pour reprendre mon dernier message un « vrai juif »).

On verra si votre cœur, votre âme est attachée directement au même esprit qui les animait autrefois (ces prophètes et ces apôtres).

Parce que l’enjeu est capital :

Si cela ne se passe pas avant ce grand jour redoutable, comment pourrons-nous, (nous qui croyons) être justifiés?

Rappelons-nous les paroles de Pierre dans sa première épître : « Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l'impie et le pécheur? ».

Il est donc ESSENTIEL, que :

1) les dogmes tombent, essentiel que 2) les doctrines soient reconnues comme des fables ; que 3)  ceux qui les propagent aient leur statue brisée 4) que les coutumes cessent, que 5) des paroles désagréables soient prises au sérieux.

Sinon, c’est le témoin infidèle et menteur qui vous jugera au moment où Elie passera à côté de vous, car vous ne le reconnaitrez pas ; et le retour de Christ ne vous touchera pas vous et vos proches. Et ce jour grand et redoutable sera un véritable désastre pour celle ou celui qui se sera leurré sur sa foi.

Je finirai par Amos et les fables.

N’oublions jamais cette prédiction d’Amos : « malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion » (Amos 6 :1).

Il est ESSENTIEL, je le répète, qu’un croyant coupe avec toutes ces légendes religieuses qui endorment et plongent la conscience dans une fausse tranquillité.  C’est comme avec ces vierges folles, c’est ce manque d’huile, ce manque d’onction qu’elles manifestent qui n’amènera que du malheur sur soi.

Amos 6 :3 « Vous croyez éloigné le jour du malheur, Et vous faites approcher le règne de la violence. »

Amen.

dimanche 23 avril 2023

QU'EST-CE QU'UN VRAI JUIF ?

482

Par Eric Ruiz

 

Le vrai Juif n’a pas du tout l’identité que nous lui connaissons.

Le Juif connu, c’est une personne convertie au judaïsme ou issue d'une mère juive. Il se trouve soit émigré soit vivant en Israël, là où se trouvent ses racines.

Être Juif : c’est encore une référence, car de nos jours, la course à la sainteté passe malheureusement par ce Juif, qu’il faut soit copier ou soit pourchasser.

Israël, quant à elle fait toujours office de terre sainte : un lieu plus mystique que mythique au vu de ses nombreux adorateurs.

Le paradoxe, c’est que l’antisémitisme étant toujours aussi fervent, le combat pour la terre promise continue à passionner.

Or, le fameux slogan des Juifs exilés : « l’an prochain à Jérusalem » est devenu aussi le slogan favori de beaucoup de chrétiens pour y faire un pèlerinage.

 

Le vrai Juif est-il ce chrétien attiré par Israël ? Est-il un sioniste chrétien ?

 

Pour certains groupes chrétiens être né d’une mère juive et connaître Christ comme Messie ferait de cette personne un citoyen de Jérusalem. On parle maintenant lorsqu’un Juif se converti à Christ, de Juif-chrétien, et une secte religieuse porte le nom de « Juif-messianique ».

Suffit-il d’avoir un talith, comme châle de prière sur ses épaules, une kippa sur la tête et de prier avec quelques mots d’hébreux comme Yeshoua ha Mashia, Shabbat, Shalom, pour se rapprocher de la vraie sainteté ?

Comme si cette double identité de Juif-chrétien conférerait une supériorité sur les autres chrétiens ou au sens large sur les autres mouvements religieux.

Disons-le tout de suite, ce chrétien judaïsant qui ne cesse de se référer aux coutumes juives, tout comme les juifs messianiques, ou les juifs chrétiens ne sont pas « les vrais Juifs ».

Ce n’est ni la filiation religieuse ou ethnique, ni le retour d’anciens rites hébraïques dans sa foi qui sert d’étalon à notre Dieu pour différentier les croyants saints de ceux qui ne le sont pas.

 

Alors comment différencier les faux, des vrais Juifs ? Commençons notre recherche ; et commençons par le négatif, pourquoi ?

Parce qu’à priori pour savoir ce qu’est un vrai Juif, il y a beaucoup de choses à connaître du mauvais juif ;

Un premier verset :
Proverbe 30 :12 dit que : « 
il est une race qui se croit pure et qui n'est pas lavé de sa souillure ».

Pourquoi suis-je amené à prendre un tel passage Biblique pour expliquer la position du juif ?

Parce que le juif d'Apocalypse 3 à partir du verset 9 n'est pas un juif saint. C'est un faux juif. Et la Bible insiste beaucoup sur ce juif-là.
Au verset 9 l'ange de l'église de Philadelphie parle d’une « synagogue de Satan ».

La question est : d’où provient ce faux juif ?

Bien-sûr que la synagogue (qui est le lieu du culte juif) n’est pas le grand temple de satan. Ne tombons pas dans l’obsession qu’avait Luther, qui considérait tout juif comme possédé du démon et incapable d’une réelle conversion à Christ.

Mais ici, la synagogue sert à matérialiser un lieu mythique où la loi de Dieu est enseignée et qui est fréquenté régulièrement par des croyants ; et « satan » sert à montrer qu’il s’y exerce des pratiques scandaleuses.

Je vous replace le texte d’Apocalypse 3 : 7-10 : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David… Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai aimé. 10Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi »


Qui sont ces juifs de la synagogue de satan : Une autre Église ou un Temple juif décadent?


Paul, juif de naissance et converti au judaïsme dit maintenant, alors qu’il est sous l’inspiration du Saint-Esprit dans l’épitre aux Galates 3 :28 « 
Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ ».

Ce qui veut dire que : en Christ il n'y a plus de religion ; la religion hébraïque n'existe plus. Ce n’est pas qu’elle a fusionnée, dans une seule religion avec le christianisme, mais c’est que le véritable Juif n’a plus d’identité terrestre. Il se trouve inclus au sein d’un seul corps spirituel: le corps de Christ ; et ce corps rassemble des âmes, pas des institutions, ni des assemblées déjà constituées.

Lors de la transfiguration, Moïse était avec Elie, alors qu’ils ne partageaient pas ni le même repas, ni la même tente, ni le même siècle sur terre ;

Le texte de l’Apocalypse, montre bien, par la synagogue de Satan, une église satanique à l'intérieur de l'église de Christ, des faux juifs entremêlés de vrais juifs, comme de faux croyants au milieu de vrais croyants, des loups au milieu d’agneaux, de l’ivraie parmi le blé.

Alors le faux Juif qui est un menteur  (on l’a lu avec le texte d’Apocalypse 3) que fait-il concrètement ?

-Il serait celui qui (selon Matthieu 6 :1) pratique sa justice devant les hommes, pour en être vus;

-Le faux Juif, c’est (toujours selon Matthieu 6 :2) celui qui fait l'aumône, en sonnant de la trompette devant lui, comme font les hypocrites dans les synagogues (les bâtiments spirituels au sens large ; et je vous rappelle que l’aumône c’est exercer un don par amour ; Aumône : c'est "eleemosune " [el-eh-ay-mos-oo’--nay] en grec. "Faire miséricorde, exercer de la pitié; faire un don au pauvre, être bienfaisant").

-Le faux Juif, c’est aussi celui, (Mathieu 6 :5) qui prie debout dans les assemblées, pour bien être remarqué des autres, ou qui se placent dans les rues pour prier de telle façon qu’on ne peut pas le louper.

Il multiplie les paroles pour que ses prières soient exaucées ; il pense qu’à force de bruit il sera entendu.

 

Le faux Juif ne peut s’empêcher d’avoir une foi démonstrative. Il faut à tout prix que sa piété soit vue du plus grand nombre.

 

Avec ce que nous dit Jésus, le faux Juif peut être n’importe quel croyant, qu’il soit de religion juive, chrétienne, orthodoxe, musulmane ou autre.

Jésus a pris exemple sur des actes de piété que l’on retrouve partout, dans toutes les religions, et qui sont dévoilées là en plein jour parce qu’il cherche à faire de l’effet.

Le faux Juif est une race reconnaissable à sa piété démonstrative qui aime se montrer aux autres et par conséquent qui aime faire des disciples (ses disciples).

A partir de là, c’est vrai que toutes les religions sont infectées par de faux juifs. C’est cette forme de religion que l’on voit le plus répandu sur la planète.


Mais attention aussi, le vrai Juif n’est pas non plus le croyant qui s’est séparé d’Israël, parce qu’il aurait mis toutes les coutumes et les objets sacrés des descendants de Moïse au panier.

Je suis souvent étonné de voir comment le chrétien s’est si vite séparé d’Israël, en la mettant hors de l'Église.
Il a coupé la Bible en deux par deux testaments : l'Ancien et le Nouveau Testament. C'est le théologien qui a séparé ces groupes de livres. C’est comme si il y avait deux peuples complètement distincts qui suivraient chacun une destinée complètement différente : Judaïsme d’un côté, christianisme de l’autre.

Un peu comme s'il fallait séparer la loi mosaïque de la grâce alors que l'accomplissement en Christ assimile la grâce avec la loi.
Paul le dit clairement : « 
la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ afin que nous soyons justifiés par la foi » (Galates 3 :24).

Comme la loi est le chemin qui amène à la foi, pourquoi alors vouloir mettre ce chemin à l’écart ? N’est-ce pas retirer le moyen d’accéder à la grâce ?

Jésus-Christ a dit : « Je suis le chemin… », C’est lui qui a placé ce chemin pour qu’il nous conduise à lui.

Jésus de Nazareth durant sa vie terrestre n'a jamais arrêté de faire référence aux jugements de l'Ancien Testament, aux anciens écrits à ceux du prophète Esaïe par exemple comme à ceux du livre de Jonas.

Il s’est appuyé aussi sur la Thora : » Vous avez appris qu'il a été dit:… tu ne commettras pas d’adultère «  Et, Jésus montre la finalité, la foi : » Mais moi, je vous dis …que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. ».

Si on suivait à la lettre l’enseignement de Jésus, on aurait peut-être fait un autre classement des livres bibliques. On aurait mis l’Évangile de Matthieu par exemple à la suite du livre de l’Exode, afin de montrer la continuité de la loi et son accomplissement dans la foi en Christ.

Mieux encore, ne trouve-t-on pas la première loi de Christ déjà écrite dans Lévitique 19 :18 ?

L’Évangile n’est-il pas déjà annoncé ?

« Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Eternel. ».

Le vrai Juif n’a-t-il pas alors déjà été appelé à se consacrer ?

Ensuite, le fait de vouloir séparer Israël de l'église a un sens caché mais qui se dévoile dans les discours
Ce sens, c'est de vouloir donner plus de prestige aux chrétiens qu'aux juifs.

Le Chrétien tiendrait sa vengeance sur le Juif dans le sens où lui, aurait le privilège de pouvoir connaître le Messie, alors que le Juif a été aveuglé.

Cet aveuglement permet alors aux peuples des nations de faire comme un pied de nez aux juifs qui sont privés de la grâce.

En prétendant que maintenant le salut est donné aux païens (parce que les juifs ont désobéi), les chrétiens ont pris la place des juifs. Ce sont les nouveaux Juifs et c’est avec une grande fierté qu’ils l’annoncent.

Attention, ils ont pris une place qui ne leur était pas destinée, puisqu’ils ne devraient pas prendre une place, mais prendre leur place, celle que Dieu a prévue depuis la fondation du monde, en lui.
Ce que les chrétiens reprochaient aux juifs (leur mauvais caractère, leur souillure, leur imposture par des œuvres sans amour) eh bien, ils le manifestent eux-aussi, maintenant.  

Plus que cela encore, ils sont devenus juifs (mauvais juifs) à leur tour, comment ?
Par le même démon de la mégalomanie, par ce désir excessif de gloire, de puissance, par cet orgueil démesuré. Ils convoitent et revendiquent l’héritage des juifs (Jérusalem, la terre d’Israël et surtout être le peuple élu).

 Alors, ils sont devenus juifs maintenant dans le sens où ils ont le caractère pour adhérer à cette « synagogue de satan ».
Le roi Salomon montrait le caractère de cette race dans Proverbe 30 verset 13 "
il est une race qui se croit pure …une race dont les yeux sont hautains et les paupières élevées".

Le faux Juif vient toujours avec son pain rempli de levain (d’orgueil) dans la communion des saints et avec un vin frelaté (un faux renoncement).

Alors, revenons à Christ. Le vrai Juif, a perdu l’identité d’antan ; Sa nouvelle identité ne lui permet plus d’être trouvé, ni reconnu sur terre par sa généalogie, ni par ses actes passés, ou par sa religion. On lui a mis une marque invisible sur le front qui l’identifie serviteur de Dieu (Apocalypse 7:3).

C’est un sceau qu’il a et qui lui permet de faire partie d’un nombre restreint mais connu de Dieu et de ses anges : Ce nombre, c’est les 144 milles de toutes les tribus des fils d’Israël (Apocalypse 7 :4).

C’est la dimension de la muraille qui entoure la nouvelle Jérusalem (12X12= 144coudées). Une coudée c’est donc 1000 fils d’Israël, 1000 juifs. La muraille de la Nouvelle Jérusalem se calcul donc en nombre de juifs.

Nous ne connaissons que 2 juifs de la nouvelle Jérusalem (en plus, bien-sûr, de la pierre angulaire Jésus-Christ), ceux qui étaient dans la transfiguration : Moïse et Elie.

Et Dieu attend que la totalité des144000 juifs (12 000 par tribu) issus de tous les siècles soient au complet pour fermer la nouvelle Jérusalem ; et pour que la première résurrection de ceux qui ont revêtu l’agneau se fasse.

Alors la question qui permet de savoir si on a compris le raisonnement, ce raisonnement qui permet de connaitre le vrai Juif, c’est : quelle différence y-a-t-il entre le vrai Juif, le vrai disciple, l’Élu, le témoin fidèle et véritable, et Christ et l’agneau ?

Réponse : Aucune, aucune différence.

Paul résume très bien l’état de ce Juif transfiguré et il commence (comme mon message), d’abord par dire ce qu’il n’est pas.

Romains 2 :28-29 : « Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. 29Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu ».

Une dernière chose en ce qui concerne la louange de ce Juif : Ce Juif est peu reconnaissable des autres humains qui ne chanteront pas sa louange sur la place publique, car à contrario des autres Juifs, il exerce sa justice en toute discrétion, lui.

Amen

dimanche 16 avril 2023

LE DIEU DES SCANDALES

481

Par Eric Ruiz


L’indignation, les scandales, sont des faits communs des sociétés humaines, comme aussi des récits bibliques. Je dirais même que les scandales font partie de la plus grande des histoires : celle du fils de Dieu.

Le fils de Dieu, Jésus-Christ, s’offrant gratuitement à la mort sans résister, pour l’humanité est un scandale, une folie pour les païens. Un juste condamné à mort comme un vulgaire brigand…où est le Dieu tout puissant ?  Un Dieu s’abaissant ainsi ne montre-t-il pas (en surface bien-sûr) un Dieu faible avec les forts ? D’où la réaction méprisante des passants devant sa crucifixion : « Hé! toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, en descendant de la croix ».

Les chefs religieux de l’époque se scandalisaient eux-aussi, en le prenant pour un imposteur. Ils attendaient plutôt la venue d’un roi qui rétablirait la Thora et les libéraient de l’oppresseur romain.

L’évangile, peut-il être prêché sans évoquer les scandales qu’il montre et qu’il provoque ? N’est-ce pas un scandale que de faire l’impasse sur les scandales de l’évangile ?

Car, un autre scandale, et pas des moindres, s’inscrit dans la perception de ce que dit Jésus au sujet de sa chair et de son sang.  Ses mots furent un objet de scandale pour les disciples ; Qu’il faille manger sa chair et boire son sang est hors de sens ; qu’il faille en arriver là pour demeurer en lui et que lui demeure en nous, cette foi-là dépasse tout raisonnement.

Pris au premier degré : c’est une horreur, comme une incitation au cannibalisme ; mais pris dans son sens spirituel, c’est tout de même lourd de conséquence. Car cela reste un sacrifice qui demande une dose incroyable de détermination et d’abnégation de la part du disciple.

Parce qu’aimer Christ demande un acte de folie dont peu sont capables compte-tenu de leur amour pour leur chair.

Ceux qui ont quitté Jésus, scandalisés par ses propos ont eu un véritable cas de conscience à affronter.

Le scandale nous dit le dictionnaire, c’est ce qui parait incompréhensible et qui pose problème à la conscience, qui déroute la raison et qui trouble la foi. Qu’est-ce que c’est au juste?

C’est souvent un outrage ou une indignation ressentie à partir d’une forte sensation d’injustice.

La mort d’un enfant, par exemple, fait scandale parce qu’elle touche un être jeune qui n’a pas eu sa chance de vivre comme les autres et de connaître l’âge adulte.

L’être humain en tous les cas n’est pas à une contradiction près : il se scandalise de l’injustice alors qu’il n’arrête pas, lui, de manifester des actes injustes.

Et au sujet de la foi, dès que l’on sort des sentiers battus, dès que sa foi risque d’être ébranlée, le croyant s’indigne et se scandalise.

En fait, dès qu’il ne voit plus son intérêt ou que ce qu’il doit sacrifier dépasse son imagination et ses capacités, il se braque.

 

Mais à l’inverse n’avons-nous pas des pensées ou des réactions qui scandalisent Dieu ?

 

L’apôtre Pierre, loin d’insulter notre Seigneur, le scandalisa lorsqu’il voulut s’opposer à sa mort en disant : «  A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pasJésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. ».

Nos pensées charnelles, à nous qui voulons suivre Christ, ne sont pas sans conséquences. Elles indignent et scandalisent notre Dieu, qui ne peut alors rien bâtir avec nous et qui nous met en arrière.

Chaque fois que nous prenons une décision sans qu’elle soit en accord avec lui, nous le scandalisons.

Nous devrions mesurer le poids de nos paroles et de nos décisions plus souvent, peut-être serions-nous, alors moins léger sur les choix que nous faisons.

D’une toute autre manière, s’infliger des obligations quotidiennes, suivre un rituel précis, se rassurer par des actes sacrés pour éloigner le mal, ne peut aboutir à la grâce. La loi est là trop présente, cachant d’autres intérêts.

De même, se déculpabiliser en se disant que notre Seigneur a porté nos fautes à la croix et que nous avons juste à les confesser de la bouche pour en être délivré puis purifié, le raccourcit ne satisfait que l’auteur de la faute.

Si nous ne lavons pas notre vêtement, nous serons bel et bien mis dehors. Christ ne vient pas purifier un vêtement qui n’a pas été au préalablement lavé.

La grâce ne remplace pas la loi, elle l’accompli. Et déjà à partir de là, on assiste à un grand écart parmi celles et ceux qui proclament vivre pieusement.

Suis-je très loin de la vérité en vous disant cela ?

Suis-je trop défaitiste et même contre la grâce en montrant que beaucoup par l’amour de leurs œuvres se sont placés sous la loi, en se réclamant de la grâce ? Je ne le crois pas. J’aimerai me tromper.

Le roi David disait déjà au sujet d’Israël : «Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement, Des yeux pour ne point voir, Et des oreilles pour ne point entendre… Que leur table soit pour eux un piège, un filet, une occasion de chute, et une rétribution! ».

Pour des êtres soi-disant pieux qui scandalisaient notre Dieu, il était normal qu’eux-mêmes souffrent du même scandale dans leur communion.

Et posons-nous la question lorsque des scandales éclatent dans nos agapes…Qui a piégé notre table de communion ?

Les prophètes comme Osée ou Esaïe l’on prédit aussi bien avant ; et l’apôtre Paul comme Pierre ont annoncé que Christ est « une pierre d’achoppement, un rocher de scandale ». Car «  La pierre qu’ont rejeté ceux qui bâtissaient, est devenue la principale de l’angle » (1Pierre 2 :7).

Un grand nombre s’abritent derrière leur croyance pour ne pas se heurter à cette pierre.

Les chrétiens se disent protégés de ce scandale, car ils bâtissent, eux, sur la vraie pierre, et qu’ils accusent les juifs.

S’ils continuent à renier Christ, affirment-ils, ils se heurteront fatalement à cette pierre de scandale et chuteront de toute leur hauteur.

Dieu, par Esaïe ne les avait-il pas prévenus ? «  C'est l'Éternel des armées que vous devez sanctifier, C'est lui que vous devez craindre et redouter. Et il sera un sanctuaire, Mais aussi une pierre d'achoppement, un rocher de scandale pour les deux maisons d'Israël, un filet et un piège pour les habitants de Jérusalem. Plusieurs trébucheront; Ils tomberont et se briseront, Ils seront enlacés et pris. »(Esaïe 8-13-15)

L’esprit religieux aime donner des leçons aux autres pour redorer sa foi. Or, cette interprétation, même bâtie avec des versets bibliques forts, reste très simpliste et surtout, c’est un mensonge puisqu’elle devrait remettre en cause, pas seulement les juifs, mais tous ceux qui se disent bâtisseurs, membre d’une synagogue comme aussi membre d’une église ou d’une communauté religieuse.

Si l’œuvre que nous bâtissons avec Christ s’écroule ?

Que devons-nous en conclure ?

Doit-on continuer à se scandaliser ?

Ou n’est-ce pas Christ qui l’ai été fortement par les bâtisseurs eux-mêmes ?

Car Esaïe prophétise au sujet d'Israël, ce qu’il pourrait prophétiser de la même façon pour l’Église des nations: « J'ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle et contredisant ».

C’est à un peuple élu qu’Esaïe fait référence, et pas seulement pour celui d’hier.  

 

L’interprétation simpliste met de côté en premier ce qui est essentielle : la foi. « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur ».

La bouche n’est pas suffisant pour croire, le cœur doit être pur.

« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! ».

Quand Jésus proclame cela, il insinue fortement que c’est la foi qui sauve et non sa croyance.  Croire en Dieu avec un cœur impur, ce n’est pas la foi.

Paul le dit bien : « Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi,(d’un cœur pur) « (Romains 9 :30)

Ceux qui fêtent la Paque ou qui  célèbre la Cène, en étant enflé d’orgueil, en faisant des privilèges aux uns et pas aux autres, en maudissant dans leur cœur, se heurtent forcément à cette pierre.

Ils seront en effet scandalisés de se voir rejeter de la grâce, alors qu’ils n’ont jamais raté une célébration, un baptême, un culte ou une messe. 

L’apôtre Paul le dit ainsi : « …Israël, qui cherchait une loi de justice, n'est pas parvenu à cette loi. Pourquoi? Parce qu'Israël l'a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des œuvres » (Romains 9 :31-32).

Paul nous donne ici la stratégie mentale du croyant, qui en recherchant les œuvres se leurre dans sa foi, une foi qu’il a construite lui-même ; Alors que la vraie foi se construit à partir d’un engagement véritable : c’est une circoncision du cœur et non une circoncision de chair (circoncire la chair, c’est l’œuvre visible, et ne pas s’y attacher : c’est primordial).

Pourquoi Jésus dit dans Matthieu 23 :23 : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses » ?

Eh bien Jésus-Christ prédit ces malheurs, parce que ces croyants n’ont pas vu la foi qui était dans la loi. Et, les œuvres sans la foi ne servent à rien. Se glorifier d’agir pour Dieu est inutile s’il n’y pas au départ les dons de justice, d’amour et de fidélité que seul l’esprit de Dieu inspire et fait croitre en soi. La course à la sainteté par les œuvres, c’est ce premier cavalier de l’Apocalypse qui part en vainqueur précédé par ses œuvres et non par sa foi.

Les prophètes dévoilent en fait deux scandales :

-Le  premier scandale  provient, je le répète, d’un peuple qui se croit saint et béni alors que ses œuvres mauvaises l’a déjà réprouvé.

Un peuple toujours à se placer au plus haut et qui montre l’impur du doigt, en disant  (Esaïe 65 :5) «Retire-toi, Ne m'approche pas, car je suis saint!... De pareilles choses, c'est une fumée dans mes narines, C'est un feu qui brûle toujours (dit l’Éternel) ».

Et deuxième scandale, Paul reprend alors ce que dit Osée le prophète dans (Romains 9 : 25-26 ):

« selon qu'il le dit dans Osée: J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée; et là où on leur disait: Vous n'êtes pas mon peuple! ils seront appelés fils du Dieu vivant ».

Quelle indignation pour un peuple soi-disant élu, c’est un véritable retournement de situation. Le chandelier change de main, l’Arche de l’Alliance passe à l’ennemi, pire elle arrive chez ceux que l’on maudissait autrefois.

Mais le scandale de la croix, ne montre-t-il pas un tel bouleversement ? Les premiers seront les derniers, les heureux seront les débonnaires, les pauvres d’esprit, les affligés, les laissés pour compte.

On est loin du peuple intelligeant, rempli de sagesse, recherchant la justice, qui comprend les voies divines, en se vantant de servir Dieu par ses œuvres.

-Le vrai évangile n’est pas celui des plus nombreux ou de ceux qui se mettent une couronne sur la tête parce qu’ils professeraient la meilleure louange.

-Le vrai évangile, fait trembler un peuple saint, un peuple élu.

 Il cause même un véritable tremblement de terre, détruisant ce qui faisait sa fierté. Mais qui tremblent ?

Ce sont celles et ceux qui se sont installés dans une foi superficielle, car le scandale provient de là (de cette foi superficielle).

-Ils passaient pour être vivant, et ils sont morts ;

-ils avaient de magnifiques œuvres, mais ils ont perdu leur premier amour.

-Ils avaient l’épée de la parole, ils n’ont plus que des doctrines de mensonges comme celles de Balaam et des Nicolaïtes qui les font aimer la débauche.

-Ils se vantaient d’être riche, de s’être enrichi, de n’avoir besoin de rien, les voilà tièdes et vomissables.

Face à cette scandaleuse trahison, quelle compassion de notre Seigneur, car même parmi eux, le Saint-Esprit continue de leur tendre la main. Ils leur dit : « Aie donc du zèle, et repens-toi »(Apocalypse 3 :19).

Parce qu’un petit reste entendra ses mots, tandis que les autres, sourds aux avertissements, persévèreront dans leur ingratitude, s’endurcissant davantage.

Dieu n’est pas sélectif, non c’est nous-même qui le sommes devenus en étant pour lui un objet de scandale et en se satisfaisant de sa condition d’infidèle.

Le scandale, dès que nous en prenons conscience, doit nous faire revenir à la Parole.

Pierre a scandalisé Jésus, mais Pierre aurait pu lui aussi s’endurcir en restant choqué de la réaction de Jésus (« arrière de moi satan »).

Or, son amour de la vérité (la justice, la miséricorde et la fidélité de Matthieu 23 :23) l’a toujours amené à se repentir.

C’est pour ses raisons que nous devons prêcher sans cesse le scandale de la croix, car Dieu n’est pas au-dessus de nous pour contraindre un peuple à le suivre, à le servir ou à le faire mourir ; mais il s’est abaissée, naissant dans le corps d’un simple homme, dans une petite étable, pour que par ses souffrances et par le don de sa vie, il sauve de la mort quiconque se repend et l’invoque de tout son cœur.

Je réponds à la question:

L’évangile, peut-il être prêché sans évoquer les scandales qu’il montre et qu’il provoque ? N’est-ce pas un scandale que de faire l’impasse sur les scandales de l’évangile ?

Oui, c'est bien au milieu des scandales que Jésus revient. Alors ne pas se soucier d'eux faits de nous des infidèles endurcis, préférant les fables à la Parole de Dieu. Et notre rétribution nous suit.


Amen