dimanche 28 janvier 2024

DIEU EST-IL RADICAL ?

522

Par Eric Ruiz

 

Le monde se radicalise ; on assiste à un phénomène de plus en plus significatif : la radicalisation. 

Les nombreux courants de pensées disparaissent les uns après les autres; et on assiste à deux courants de pensées qui s’opposent l’un à l’autre. Par exemple l’épidémie mondiale du Covid 19 a mis en lumière un combat acharné entre les pro-vax (favorable à la vaccination) et les anti-vax. Entre les deux, on a effacé tous ceux qui aurait une vue moins radicale ; 

C’est blanc ou c’est noir, c’est bien ou c’est mal !

En politique, les choses sont très claires. Tous ceux qui ne pensent pas comme la classe dirigeante sont traités d’extrémiste de droite ou d’extrémiste de gauche. En Occident, il y aurait ceux qui sont attachés au fondement de la république, de la laïcité et les autres, catalogués d’extrémistes.

Les autres, parce qu’ils n’ont pas la même idéologie ont forcément tort. Ils sont considérés comme des loups, des diables. On ne doit plus leur donner la possibilité de s’exprimer.

On ne dialogue plus avec eux, on les méprise du regard ou par la parole, ou on passe son chemin.

Le terme « modéré » qui veut dire sobre, calme, tempéré tend à disparaitre. L’être humain ne pense plus posément, il pense, animé par la précipitation, la peur, l’angoisse, et cherche à agir vite. Alors, il se raccroche à un groupe qui le rassure et qu’il considère comme juste et compétent.

En religion c’est exactement le même procédé de radicalité. Le doute n’est plus permis. Celui qui doute n’a plus la foi. Le doute est alors un aveu de culpabilité. Pourtant le doute permet de se remettre en cause, de réfléchir sur le bien-fondé de ses convictions. Le doute envisage une nouvelle manière de voir et d’agir.

Or, la religion cherche à l’évacuer rapidement : « N’ayez pas de de doute : Vous êtes les fils de la lumière, eux sont les fils des ténèbres ; Vous êtes les sauvés, eux sont les perdus; Vous êtes les vrais disciples eux ce sont les faux. L’enfer, c’est pour les autres, pour vous, c’est le paradis qui vous attend ».

Apporter de la nuance devient : faire le jeu des autres en voulant manipuler et tromper ; ou être tiède, fade et peu viril dans sa foi.

Le danger de la radicalité est tout de suite évident : la porte grande ouverte à la violence et la guerre. En faisant abstraction de la diplomatie, de la circonspection en refusant d’être prudent, avisé et réfléchi, on grille les étapes pour arriver à une solution radicale : la guerre.

L’autre qui pense différemment, c’est l’ennemi.

À notre époque où le wokisme est la nouvelle religion : Celle ou celui qui ne défend pas la cause LGBT (celle qui concerne les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transgenres), par exemple et qui parle librement de ses idées opposées, s’expose à l’ignominie, à être considérés comme un partisan des violences sexuelles. Il devient suspect d’abord, et très vite, on cherchera dans sa vie des indices pour le rendre coupable.

On le trainera sur la place publique (les réseaux sociaux du net en faisant grandement partie) pour le couvrir de honte, le piétiner et l’éliminer.

 

Donc l’idéologie guerrière est présente à tous les étages de la société occidentale. Les feux sont allumés partout.

 

Mais alors, Dieu se montre-t-il lui-aussi radical ?

 

On pourrait le croire à lire les versets séparément de leur contexte.

Si on se réfère aux prophètes, le jugement divin est implacable. Osée :

Osée 4 :5 « 5Tu tomberas de jour, Le prophète avec toi tombera de nuit, Et je détruirai ta mère. 6Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance ».

Vous voyez, Dieu détruit celles et ceux qui font le mal, ou qui ont brisé l’alliance avec lui, ils n’ont plus sa connaissance. Dieu parait donc radical de ce point de vu… oui, seulement si on ne lit pas les autres chapitres et versets qui suivent.

Chapitre 5 :15 : »L’Eternel dit : Je m'en irai, je reviendrai dans ma demeure, Jusqu'à ce qu'ils s'avouent coupables et cherchent ma face. Quand ils seront dans la détresse, ils auront recours à moi ».
Les mots clés sont « jusqu’à ce qu’ils s’avouent coupable » ; la radicalité se transforme alors en compassion pour celles et ceux qui avouent leurs fautes alors qu’ils sont accaparés par de grandes épreuves.

De même, nous lisons chapitre 11 :9 ; « Je n'agirai pas selon mon ardente colère, Je renonce à détruire Ephraïm; Car je suis Dieu, et non pas un homme, Je suis le Saint au milieu de toi; Je ne viendrai pas avec colère. ».

Dieu n’a pas la radicalité d’un homme. Je dirais même que le plus modéré chez les êtres humains est encore plus radical que Dieu dans sa modération.

Là où le couperet tomberait sans appel, Dieu entend le cri, il ressent le besoin réel de ce cri de repentance et il sauve.

C’est ce qu’il a fait avec Job : Il l’a sauvé alors qu’il se repentait dans la poussière et la cendre (Job 42 :6).

Beaucoup n’ont pas vu que le Dieu unique a ce caractère de l’agneau doué de repentance.

Dieu se repent du mal qu’il voulait faire à un peuple méchant.

-Il se repent dans le livre de la Genèse en voyant l’attitude de Noé ;

-Il se repent d’avoir établi comme roi d’Israël Saül (1 Samuel 15 :11) ;

-Il se repent  en délivrant Israël du roi de Babylone. (Jérémie 42 :10).

-Même Jonas refusant d’aller à Ninive se plaint du caractère de Dieu qui est compatissant, miséricordieux et qui se repent du mal qu’il voulait faire à ses ennemis (Jonas 4 :2).

Et cette repentance commence très tôt. Le passage de Genèse chapitre 1 verset 2 à 3 nous montre la repentance divine face à un monde de chaos, une terre rendue Tohuw Bohuw. La terre était remplie d’esprits de vanité, donc de vaniteux, de Lucifers et cela entraina alors le chaos total, le Bohuw.

Le fruit de la repentance divine fut ce nouvel ordre : la séparation des ténèbres et la création de la lumière, dès le premier jour de la nouvelle création.

Dieu nous demande de nous repentir comme il le fait lui-aussi depuis toujours. Il ne prend pas un air de supériorité devant sa créature. Il aime se repentir face à des êtres humains qui qui ne font pas une gloire de leur orgueil.

Le mot qui revient sans cesse en lui est sans doute : « laissons leur une chance de plus » ?

Il le dit certes autrement mais n’est-ce pas ainsi que nous le comprenons dans les livres des prophètes :

« À cause de mon nom, je suspends ma colère; À cause de ma gloire, je me contiens envers toi, Pour ne pas t'exterminer….Néanmoins j'ai retiré ma main, et j'ai agi par égard pour mon nom... Mais avec un amour éternel j'aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l'Eternel…Je réparerai leur infidélité, J'aurai pour eux un amour sincère; Car ma colère s'est détournée d'eux. » ?

Avez-vous pensé que lorsque vous vous repentez, Dieu lui aussi se repent du mal qu’il a pu vous causer.

Sans repentance de part et d’autre, les conséquences auraient été radicales pour nous tous : La mort la seule issue.


Parce que c’est certain, sans l’aide du Saint-Esprit, on passerait vite d’un extrême à un autre. Dieu serait alors un loup pour les infidèles et un agneau pour les élus. Une vue simpliste qui arrange beaucoup de ceux qui ne marchent pas droit. Cela montre quand même que les chrétiens sont comme les juifs, comme les musulmans ; ils sont attirés par une religion intransigeante et sans faille, d’une rigueur et d’une logique extrêmes. Ils vomissent la mollesse de la foi et ils aiment l’épée qui tranche. En cela la frontière avec l’idéologie du Djihad islamique est bien mince.

Là aussi deux courants s’opposent : un évangile d’indulgence face à un évangile radical. La vérité n’est ni dans l’un ni dans l’autre. Ni dans un évangile laxiste qui laisse le péché se cacher et les masques proliférer, ni dans un évangile dur et légaliste, qui fait la même chose que le premier : des hypocrites.

La vérité prend sa source dans un Évangile de la repentance pour Dieu et pour ses enfants. 

 

Or, les profondeurs de Dieu sont insondables. Regardez : L’Eternel demande le divorce à Moïse en cas d’adultère. Mais il dira par Jésus de Nazareth que c’est à cause du cœur dur que cette loi existe.

Jésus apporte une nuance, une modération qui cause beaucoup de souci à notre époque. Car l’idéologie dominante c’est la radicalité.

Et les questions des chrétiens tournent autour de ce principe. Ils attendent une réponse radicale. Prenons l’exemple du divorce. On a le droit de divorcer ou on n’a pas le droit de divorcer. La nuance ne les intéresse pas, elle les angoisses. Ils veulent une loi stricte qui soit sans équivoque.

Si quelqu’un pèche, qu’il succombe par son péché ! Cette condamnation est sur les lèvres de beaucoup. La majorité dira : «  il mérite ce qui lui arrive ». Est-ce juste ?

La femme adultère méritait la lapidation au vue de la loi hébraïque. Pourtant Jésus n’a pas regardé son péché, il a vu autre chose que nous humain ne voyons pas forcément ; il a vu l’état de son cœur. Ne lui a-t-il pas dit : « je ne te condamne pas, va et désormais ne pèche plus » ?

C’est une chance qu’il lui a laissé ; une chance d’échapper à sa malédiction pour gouter au salut, une chance de se convertir. Une chance de changer sa nature pour revêtir Christ.

Et nous, devons-nous brandir la bannière de la radicalité et affirmer haut et fort : « que cette femme pécheresse vive ce qu’elle mérite ! A-t-elle pensé à son mari, à ses enfants, à sa famille ? Ce n’est pas elle qui en souffre, ce sont ses proches… Elle doit payer de ses fautes » ; Ca, c’est la pensée dominante.

Jésus ne s’est pas précipité pour juger cette femme. Il s’est baissé, calmement, faisant des formes sur le sol avec son doigt, pendant que l’agitation était à son comble. Le fils de Dieu attendait dans la sobriété que le Saint-Esprit lui parle.

Le premier commandement n’est-il pas d’aimer avant de juger ? D’aimer l’autre comme soi-même ?….

Sommes-nous aussi dur et intransigeant pour nous que nous le sommes pour les autres ?

Certainement pas.

Dieu, lui, se sacrifie. Il s’est incarné en Jésus-Christ pour nous sauver. Il a sacrifié ce qui lui est le plus cher : son fils unique.

Sa radicalité dans l’amour laisse à réfléchir sur notre niveau d’amour. Notre amour propre, notre intérêt personnel ne passe-t-il pas trop souvent avant les autres ?

Dieu c’est vrai est radical, il laisse l’amour l’envahir à la place de la raison.

La raison est une conseillère dure et radicale. Elle lui donne à chaque fois raison pour détruire un peuple soumis à son instinct et à ses dieux.

Regardez dans le premier livre de la Bible, Genèse 7 :4 : Dieu est résolu à aller au bout de ce qu’il a décidé pour l’homme. 

« J’exterminerai de la face de la terre tous les êtres que j’ai faits ». Face à tant de méchanceté et de cruauté humaine, Dieu se repent d’avoir fait l’homme et la femme.

20 fois dans la Bible nous avons les deux mots « j’exterminerai… » ; 20 : C’est le nombre qui montre la parole de Dieu descendant du ciel avec violence (comme une boule de feu) une parole exterminatrice envers un peuple qui s’est laissé dominer par le mal.

Or, nous sommes toujours là. La vie humaine continue d’exister, parce que Dieu n’a pas écouté sa raison. Parce qu’il a toujours agit radicalement en faveur de celles et ceux qui reviennent en toute humilité de leurs mauvaises voies. Son cœur fléchit alors radicalement pour des âmes repenties, pour des êtres qui pleurs amèrement sur leur état.

Noé et sa famille en échappant au déluge, ont fait partie de ces gens qui ont permis que les générations continuent à se suivre et qu’un vingt et unième siècle existe.

 

Alors pour me résumer, le côté radical de l’amour de Dieu est salutaire. Sans cette radicalité personne ne serait sauvé. Nous ne serions même pas nés sur cette terre.

Dieu se serait séparé définitivement des ténèbres (ces ténèbres dont nous avons partagé les desseins).

La Bible ne contiendrait que deux versets. Dieu aurait laissé cette terre Tohuw Bohuw se détruire seule.

Il n’aurait jamais restauré la terre en 7 jours. Mais depuis le début Dieu se complait avec son fils. Les anges (je parle de ses serviteurs fidèles) ne le satisfont pas entièrement s’ils n’ont personne à édifier. Dieu veut un vis-à-vis comme lui, qui a sa personnalité, une âme attachée à celle de Christ ; une épouse fidèle qui peut hériter de sa puissance.

Mais pour cela, l’être humain doit vivre un mystère : celui des 7 tonnerres. Alors prions pour la repentance de ceux que nous connaissons. Prions pour notre repentance à nous.

Amen

dimanche 21 janvier 2024

Le SALUT vu par le prophète Osée

 521

Par Eric Ruiz

 

Le livre du prophète Osée nous renvoie bizarrement non pas à la loi de Moïse, mais à la grâce de Dieu. 

Je dis « bizarrement » parce qu’Osée en hébreu signifie « salut, sauve », donc un synonyme, tout comme Josué, du nom de notre sauveur Jésus, Yeshoua ; Mais plus bizarre encore, parce que Osée vit au temps des rois d’Israël après le schisme de Salomon ; Des rois, qui étaient la plupart du temps, infidèles. Osée a été appelé par Dieu au temps du roi Jéroboam II, fils de Joas un roi d’Israël qui se prostitua en multipliant les idoles et en refusant de tenir compte des avertissements d’Osée.

Et ce temps est marqué par la pratique des rites et des coutumes instaurées par la loi de Moïse.

Or, Dieu va établir une relation nouvelle avec son prophète Osée ; une relation du même type que celle qu’il établit avec tout croyant. Pas seulement avec des croyants israélites, mais aussi avec tous ceux du monde entier qui vivront sous la loi de Christ.

Ce livre est très important parce qu’il traverse les générations, les époques, les religions et les dispensations. Il est d’une certaine manière intemporel.

Alors, dès que Dieu se manifeste à Osée, le premier ordre divin qu’il reçoit est insolite, c’est celui d’épouser une femme (et pas n’importe qu’elle femme : une prostituée). Le cœur d’Osée se prend alors d’amour pour Gomer. Dieu ne lui fait aucune leçon de moral, il lui montre que son choix est influencé par le péché d’Israël. Le lien entre lui est Israël c’est la prostitution. Gomer, femme prostituée symbolise un peuple saint qui se prostitue en se détournant de l’Éternel.

Ce premier point est très important pour ne pas tomber aussi dans une fausse image du prophète ; Un prophète qui serait forcément amené, malgré lui, à épouser une femme vertueuse, sainte et sans reproche, alors que partout dans les assemblées, les mariages sont remplis d’adultères et que l’adultère a été en premier consommé spirituellement.

Le couple de prophète dans les assemblées n’est pas un exemple à suivre aveuglément. L’onction ne fait pas d’eux des êtres à part (Ils sont à part, oui, mais pas du péché). Ils sont une aide, mais pourquoi pas par leur faiblesse et leurs erreurs ? Là aussi, je ne frappe pas sur tous les prophètes, les pasteurs, les apôtres. Je souhaite les replacer à leur juste place. On les a tellement élevés à une position d’idole. Ils doivent revenir à la place qu’ils occupaient au départ.

Alors, Gomer femme du prophète sachant maintenant ce qu’elle est, aurait-elle une place d’enseignante aujourd’hui ? J’en doute sérieusement.

 

Dieu ensuite ordonne au prophète d’appeler son premier enfant Jizreel (qui signifie (Dieu éparpille, disperse, sème). L’Eternel lui inspire ce nom en lui montrant ce qu’il va faire d’Israël : « car encore un peu de temps, et je châtierai la maison de Jéhu pour le sang versé à Jizreel, je mettrai fin au royaume de la maison d'Israël… dans la vallée de Jizreel. ».

Un terrible châtiment en perspective .Or, c’est aussi ce qu’il va faire avec la maison d’Osée. Car elle-aussi sera divisée, éparpillée. Gomer, sa femme sera infidèle, ses enfants rebelles. Gomer retournera à ce qu’elle a vomi, reniant son mari Osée.

La confirmation nous est donnée au chapitre 3 verset 1 : C’est Osée qui parle : « L’Éternel me dit: Va encore, et aime une femme aimée d'un amant, et adultère; aime-la comme l'Éternel aime les enfants d'Israël, qui se tournent vers d'autres dieux ».

Vous voyez, toujours ce même parallèle entre la vie du prophète et la condition de la nation d’Israël.

Dieu demande à Osée de faire la même chose avec son épouse infidèle que ce que lui fait avec Israël : de l’aimer malgré tout, sans la répudier, sans lui tenir rigueur de ses péchés.

Or, cette attitude est tout à fait nouvelle pour un israélite. Il avait pour ordre de répudier l’épouse adultère, de lapider même les infidèles, de ne plus éprouver la moindre pitié envers elle.

D’ailleurs le deuxième enfant du couple de prophète (une fille) porte ce nom donné par Dieu de Lo-Ruchama qui signifie « celle dont on n’a pas pitié ». Au chapitre 1 verset 6 nous lisons : « car je n'aurai plus pitié de la maison d'Israël, je ne lui pardonnerai plus ».  Son troisième enfant va lui aussi dans ce sens, nous pouvons lire : « Donne-lui le nom de Lo-Ammi; car vous n'êtes pas mon peuple, et je ne suis pas votre Dieu ».

Ainsi toute la maison d’Osée était sous la malédiction, comme toute la maison d’Israël.

 

Mais Dieu demande à Osée exactement ce que Jésus-Christ a manifesté avec la femme adultère. Jésus confronté à une lapidation fera fuir les suppliciés et dira à la femme adultère : « Je ne te condamne pas, va et désormais ne pèche plus ».

Osée dit la même chose à sa propre femme. Il passe avec elle une nouvelle alliance.

« Et je lui dis  (c’est Osée qui parle au chapitre 3, verset 3): Tu m'attendras pendant beaucoup de jours; tu ne te prostitueras pas, et tu ne seras à personne; et je ferai de même pour toi. » (Version Ostervald).

Osée comme Dieu met à l’épreuve celle qui l’a offensée : « Tu m'attendras pendant beaucoup de jours… ». Cette attente se fait avec des conditions, comme : Ne pas aller vers d’autres hommes (donc s’abstenir du mal) ; C’est une vraie conversion.

Pourtant, cette traduction n’a rien à voir avec d’autres plus contemporaines qui  traduisent : « restes longtemps pour moi » à la place de « Tu m'attendras pendant beaucoup de jours ».  On a ici plus l’impression qu’Osée demande à Gomer de lui rester fidèle un long moment alors qu’il lui demande tout autre chose : l’épreuve consiste bien à l’attendre loin de lui, sans aller vers aucun homme.

En fait plus qu’une épreuve, Osée est en train de donner de la valeur à sa femme. Le fait qu’elle revienne vers Dieu de cette façon lui donne un grand prix. Osée 3 :2 « Je l'achetai pour quinze sicles d'argent, un homer d'orge et un léthec d'orge. »

La suite du texte va d’ailleurs tellement dans ce même sens du sacrifice, puisqu’au verset 4, Israël est mis au même banc d’épreuve afin de garantir sa conversion : « Car les enfants d'Israël resteront longtemps sans roi, sans chef, sans sacrifice, sans statue, sans éphod, et sans théraphim ».

Israël doit, dans les faits, se débarrasser pendant une longue durée de toutes ses habitudes religieuses, se séparer même des sacrificateurs, de leurs prêtres symbolisés par leurs vêtements (l’éphod) comme de se séparer se leurs idoles (théraphim).

C’est à ce prix qu’Israël aura de la valeur pour Dieu.

 

Alors, Osée n’efface pas d’un revers de manche les fautes de sa femme. Il lui pardonne, mais ne l’accueille pas sans condition. Il ne vient pas vers elle en réclamant, en suppliant son retour. Il n’est pas comme dans la célèbre chanson de jacques Brel à la supplier en disant « ne me quitte pas ».

Osée rétablit un principe de fidélité mais seulement après que sa femme ait été livrée à elle-même ; après que sa femme ait connu les profondeurs de satan.

 

Gomer a fait l’expérience de vivre auprès de ses amants. Elle a vu la qualité de leurs sentiments ; Elle a pu estimer la valeur de leur engagement ; elle a vécu dans des plaisirs futiles, elle s’est satisfaite d’un confort, d’un soutien qu’elle pensait réel.  En fait, elle s’est rendue compte par elle-même que ce chemin n’était pas le bon et qu’il menait à sa perdition.

Elle a fini par admettre : « je retournerai vers mon premier mari, car alors j'étais plus heureuse que maintenant.» Osée 2 :7

C’est ce que nous relatent tous les versets du deuxième chapitre, consacrés aux châtiments d’Israël.

Les souffrances du peuple d’Israël confrontées aux conséquences de leurs fautes sont les mêmes souffrances que pour cette épouse infidèle du prophète.

Quel parallèle étonnant !

Les souffrances sont le salaire de l’infidélité qu’elles soient pour une nation que pour une personne.

Gomer meurt de soif, tout comme les enfants d’Israël qui chercheront désespérément de l’eau dans leur désert, (ils aspirent à une parole divine véritable, dans le désert des religions). Cette épouse souhaite alors de tout son cœur revenir à son premier amour.

Osée 2 :16 : « et comme au jour où elle remonta du pays d'Égypte. En ce jour-là, dit l'Eternel, tu m'appelleras: Mon mari! Et tu ne m'appelleras plus: Mon maître! » : Voilà le changement de cœur, mais aussi le changement d’alliance : de maitre, l’époux redeviendra le mari.

Gomer, en fait, loin d’être condamnable nous montre l’itinéraire du disciple accompli. Ce disciple, qui après avoir rencontré son Dieu, va lui être infidèle. Il va se complaire dans ses rites, dans ses plaisirs, dans ses mensonges, jusqu’au moment où sa souffrance lui sera insupportable. Il reviendra vers son Dieu comme une femme vers son mari, après avoir avoué ses fautes.

Osée 5 :15 : « Jusqu'à ce qu'ils s'avouent coupables et cherchent ma face. Quand ils seront dans la détresse, ils auront recours à moi. ».

Gomer en hébreux (je ne vais sans doute pas vous surprendre) veut dire « accompli, achevé ». La femme d’Osée portait déjà en elle la prophétie de ce qu’elle allait devenir en revenant vers Osée, vers son mari, vers Christ.

Voilà le plan de Dieu. Il se dessine et se comprend selon 3 niveaux.

-1er niveau : Osée et Gomer : le couple de prophète ;

-deuxième niveau : le peuple d’Israël sous Jéroboam II et enfin…

-troisième niveau : le peuple de Dieu élargi à toutes les périodes de son histoire comme réduit à sa petite dimension familiale.

 

Osée connaissait l’intimité de Dieu parce que lui-même vivait l’opprobre d’une femme adultère et la souffrance liée à ses propres enfants rebelles à Dieu. Il a été mis à part pour vivre ce que Dieu ressent face à un peuple adultère et pour agir comme lui agit.

Un prophète n’est pas protégé des épreuves. Il n’est pas immunisé. Il partage les mêmes souffrances que celles de Christ.

Dieu me surprendra et m’étonnera toujours en choisissant ce 28ème livre de la Bible, le livre d’Osée.

Il me surprend aussi avec les trois enfants d’Osée qui par leurs prénoms semblent prédestinés à la rébellion, voués à la perdition, alors qu’ils reviennent vers Dieu eux-aussi, comme leur mère.

Osée2 : 23 : « Je planterai pour moi Lo-Ruchama dans le pays, et je lui ferai miséricorde; je dirai à Lo-Ammi: Tu es mon peuple! Et il répondra: Mon Dieu! » Quel magnifique témoignage pour celles et ceux qui sont attristés par une compagne infidèles et par des enfants rebelles à Dieu. La consécration du parent est loin d’être vaine. Dieu aura pitié d’eux, ils reviendront vers leur père comme le fils prodigue. Leur cœur se tournera vers celui qu’ils ont renié. La prophétie de Malachie encore une fois est en plein jour : Il nous enverra un prophète comme Elie, et dans ce jour grand et redoutable « Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères » (Malachie 4 :6)

 

Le témoignage d’Osée lié à celui de sa famille, nous révèle une très belle conversion ; c’est en parallèle celui aussi de la maison de Juda qui elle seule se convertira. Mais lisez bien comment elle reçoit son Salut. Elle ne le reçoit pas comme une gloire dans les combats (Osée 1 :7).

Juda est sauvé en s’humiliant, en se détournant de ses mauvaises voies.

Osée 2 :2 L’Eternel dit : « je ne suis point son mari! Qu'elle ôte de sa face ses prostitutions, et de son sein ses adultères! ».

Soyons lucide : Tout comme avec Gomer, c’est une fois sa prostitution reconnue et ses adultères abandonnés que ses enfants seront sauvés. La mère sauve ses enfants par sa consécration (rappelez-vous le message sur « le grand ministère de la mère »)

Et pour Israël ? Les choses ont-elles été pareilles que pour Juda ?

Les chapitres suivant à partir du 4, nous montrent un peuple dur qui continue à préférer ses mensonges et ses adultères. Un peuple qui continue à être violent en se disputant avec ses sacrificateurs. Ce peuple meurt faute de connaissance  nous dit Osée. Ce peuple en fait meurt faute d’intimité avec Dieu.  Dieu n’est pas un mari pour eux, mais il reste un maître dont ils ne connaissent plus rien de lui.

Osée 4 :7 nous dit que plus ils sont devenus nombreux plus ils pèchent contre Dieu. « Plus ils se sont multipliés, plus ils ont péché contre moi: Je changerai leur gloire en ignominie. ».

Quelle similitude avec les assemblées d’aujourd’hui qui contestent avec Dieu, qui ne le connaissent pas et qui pèchent contre lui par leur nombre et leur arrogance.

Dieu pose la question à Israël comme il l’a pose aussi aux chrétiens de notre époque, Osée 8 :5 : « Ma colère s'est enflammée contre eux. Jusques à quand refuseront-ils de se purifier? ».

(Je vous renvoie sur mon message : « Que signifie se purifier vraiment ?)

Si nous sommes dans cet état, soyons comme Gomer ; si votre assemblée est infidèle qu’elle soit comme Juda : brisons notre cœur, vomissons l’adultère et rejetons le mal, convertissons-nous et Dieu nous sauveras.

Amen

dimanche 14 janvier 2024

28, VINGT HUIT, « tout nombre » est inspiré de Dieu et utile pour enseigner

 520

Par Eric Ruiz

 

Il existe une lecture de la Bible par les mots comme il existe aussi une lecture par les chiffres et les nombres. « Toute Écriture (chiffre nombre et lettres compris) est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice »  (2 Timothée 3 :16) ;

Je sais que les écritures n’avaient pas de numérotations au départ. Les chapitres et les numéros des versets sont arrivés bien après. Mais, je sais aujourd’hui qu’elles ont un sens que les copistes étaient loin de pouvoir soupçonner.

Avec le Saint-Esprit, tout porte un sens ; Si bien que chaque fois que je reçois un message du Seigneur je me pose la question pourquoi maintenant et pourquoi pas hier ou dans un an ?

Alors, pour cette nouvelle année 2024, je me dis : qu’elle va être cette année ? La même que celle que nous avons vécue en 2023 ? 

Le 2 Janvier, je me suis amusé à relever les titres des infos à la télé : 

-Tremblement de terre,

-inondations,

-Incendie,

-Guerres,

-Cambriolages,

-Crise immobilière,

-Maltraitance ;

Apparemment ce début d’année n’a rien de nouveau avec le précédent.

Et puis je reçois le sens de ce nombre 28 dans la Bible, alors que je ne cherchais rien à son sujet. Un nombre qui demeurait un mystère pour moi (alors que le sens des autres nombres entre 1 et 30 m’avait été révélé bien avant).

Si 2024 suit le sens de ce nombre 28, alors des récompenses seront l’apanage des uns tandis que des sanctions et des malheurs vont tomber pour les autres.

Psaumes 28 à partir du verset 4, David prie Dieu de cette manière : « Rends-leur selon leurs œuvres et selon la malice de leurs actions, Rends-leur selon l'ouvrage de leurs mains; Donne-leur le salaire qu'ils méritent.
5Car ils ne sont pas attentifs aux œuvres de l'Eternel, A l'ouvrage de ses mains. Qu'il les renverse et ne les relève point!

(Et maintenant verset 7 on passe à tout autre chose) 7 L'Eternel est ma force et mon bouclier; En lui mon cœur se confie, et je suis secouru; J'ai de l'allégresse dans le cœur, Et je le loue par mes chants.8L'Eternel est la force de son peuple, Il est le rocher des délivrances de son oint.9Sauve ton peuple et bénis ton héritage! Sois leur berger et leur soutien pour toujours!».

Chacun reçoit son salaire : D’un côté on est renversé, ruiné et de l’autre on est sauvé et l’on fait partie de l’héritage divin.

 

David dans ce Psaume 28 crie à Dieu.  (Verset 1) ; il réclame sa justice. Il supplie Dieu de recevoir son salaire, celui d’abord qui est de l’épargner, de le sauver. Il le supplie de ne pas être traité comme les méchants, ni comme les ouvriers d'iniquité, qui parlent de paix avec leurs prochains, pendant qu’il trame de mauvaises choses dans leur cœur. Il demande à Dieu que chacun soit traité selon ses œuvres, et selon la méchanceté de ses actions : « traite-les selon l'ouvrage de leurs mains; rends-leur ce qu'ils ont mérité » (lit-on dans d’autres versions).

David fait bien la distinction entre d’une part les œuvres justes et les œuvres mauvaises et leurs résultats («Donne-leur le salaire qu'ils méritent »).

 

Les conséquences (de nos actes, de nos choix) sont primordiales. Je ne cesse de le redire mais les CONSEQUENCES sont là pour nous rappeler nos erreurs, nos entêtements, nos jugements hâtifs, notre cœur mauvais. 

Exode 10 :28 : « Pharaon dit à Moïse: Sors de chez moi! Garde-toi de paraître encore en ma présence, car le jour où tu paraîtras en ma présence, tu mourras.… »

Rejeter Moïse de la sorte, rejeter ce qui est juste montre un endurcicement ; et quel endurcicement  chez Pharaon ! On voit déjà poindre sa chute fatale, par la conséquence de son entêtement qui pourrait aller jusqu’au crime.

La conséquence : c’est la suite logique d’un principe ; et ce qui est surprenant c’est de voir des gens penser que la logique ne sera pas toujours respectée et que pour eux, cette logique se manifestera autrement. Comme si l’apesanteur qui fait tomber tout objet vers la terre ferait qu’à un moment donnée, elle disparaisse, faisant flotter tout objet dans l’espace. Tous riraient de cette croyance (on n’est pas sur la lune !). Eh bien croire que des conséquences échappent à la logique c’est croire que l’apesanteur ne marche pas toujours. Eh bien de même, croire qu’un faux enseignement de l’évangile n’entraine pas de suites graves c’est croire que les conséquences diffèrent de la logique.

Folie de croire que Deutéronome chapitre 28 avec les conséquence de la malédiction et de la bénédiction ne concerne plus le croyant en Christ. Il ne pourrait recevoir que des bénédictions en étant sauvé par Jésus-Christ. C’est encore vouloir effacer les conséquences. C’est ce nouvel évangile de l’indulgence, cet évangile qui efface nos fautes par magie.

 

Maintenant, c’est vrai qu’il existe une conséquence logique pour ceux qui persévèrent en Christ ; Hébreux 9 :28 : « de même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut. »

Christ apparait sans péché pour ceux qui l’attendent, c’est-à-dire : ceux qui gardent sa parole, ses commandements. Oui il apparait une seconde fois en esprit pour les purifier.

Psaumes 18 :28  le confirme: « Tu sauves le peuple qui s’humilie, et tu abaisses les regards hautains ».

 

Alors, nous avons des exemples parfait d’illustrations de ce nombre 28 ;  des exemples qui ont mis en miroir le destin de 2 grands rois d’Israël.

1 Samuel chapitre 28 nous donne un exemple concret de grandes bénédictions avec David et de graves sanctions avec Saül.

Pour David (verset 2) « Et Akish dit à David: Aussi je t'établirai, pour toujours, gardien de ma personne».

Le peuple ennemi des israélites par le roi des philistins Akish devient non seulement l’ami du futur roi d’Israël David, mais plus que cela David devient le protecteur du roi philistin. David devient la bénédiction de l’ennemi. Dans le même chapitre 28, pendant ce temps, simultanément, Saül reçoit sa sentence de mort par ces mêmes Philistins, en vision. C’est le même ennemi qui, à la fois protège le juste et qui extermine l’impie.

La raison est simple à comprendre :

L’impie se place sous une loi, celle d’Hébreux 10 :28 : « Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins; ».Tandis que le juste se place lui sous la loi d’Hébreux 11 :28 : « C'est par la foi que Moïse fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites ». Oui, la marque de la foi protège les justes de la mort, tandis que les impies reçoivent la marque de la bête qui les font périr. Et le bilan se trouve dans Hébreux 12 :28 : « C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte ».

La crainte de Dieu et la piété forment le vrai évangile de l’agneau (comme je le disais dans mon message précédent sur « la vérité sur l’apôtre de Christ »).

Dans l’unique chapitre 28 des 4 Évangiles, dans Matthieu 28 au verset 19, nous avons cette opposition entre deux versions qui annoncent d’un côté de faire des disciples et de l’autre d’enseigner.

Eh bien dans ce même verset traduit différemment nous avons bien 2 conséquences. L’une amenant à la bénédiction par le fait d’enseigner (je parle de l’enseignement des apôtres), tandis que l’autre amène à de terribles sanctions en faisant des disciples.

Faire des disciples construit un mur contre l’enseignement de la parole.

Le sanhédrin et les chefs religieux empêchent que l’enseignement vrai soit promulgué et cela ne date pas d’hier. Actes 5 :28 : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de cet homme et voilà que vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement…» (Ces docteurs de la loi parlaient bien sûr contre le nom de Jésus-Christ) et eux avaient bien pour vocation de faire des disciples.

 

Maintenant que faire si mon frère pèche ? Si je le vois se placer sous la malédiction ? La Bible dit : « reprends-le », mais s’il demande la prière comme une sorte de complaisance, doit-on juste prier pour lui,  sans rien lui dire alors qu’on a des doutes sur sa consécration ?

Une chose est certaine : ne rien lui dire comme s’acharner avec des versets et des réprimandes ne servira qu’à l’éloigner de la vérité ?

Actes 10 :28 nous met en garde à ne regarder aucune personne comme souillée et impure, mais à avoir un regard de compassion envers tous.

Alors exercer une bienveillance sans tomber dans la complaisance sera la juste attitude. Mais l’aide du Saint-Esprit sera toujours notre force même dans ce moment-là, surtout dans ses moments.

Maintenant j’aimerai terminer par Esaïe, ce livre tant cité par Jésus.

Au chapitre 28,  Esaïe commence par le mot « malheur » pour désigner un peuple (en l’occurrence Éphraïm) qui s’est couronné lui-même mais qui s’est enivré.

Ce peuple a perdu de sa lucidité ; il se croit tout puissant et vainqueur.

Mais il constatera sa folie par sa chute (au verset 2, il tombera à terre avec violence). Alors, Éphraïm c’est ce groupe, non pas de non croyants mais de soi-disant croyants qui restent attaché aux idoles.

Nous lisons au verset 17,le destin attaché à Ephraïm « Je ferai de la droiture une règle, Et de la justice un niveau; Et la grêle emportera le refuge de la fausseté, Et les eaux inonderont l'abri du mensonge. ».

Tout semble résolu et définitif, un jugement sans appel, sans porte de sortie d’autant plus qu’au verset 22 : «  …la destruction de tout le pays est résolue; Je l'ai appris du Seigneur, de l'Eternel des armées »

Mais Dieu dans ce chapitre ténébreux n’annonce pas que des malheurs. Quelques mots viennent nous montrer encore que là aussi subsistera quelques justes, comme à Sodome.

Qui sont ces justes ?

Au verset 16 : » C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, j'ai mis pour fondement en Sion une pierre, Une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée; Celui qui la prendra pour appui n'aura point hâte de fuir »

Et concrètement qui va s’appuyer sur cette pierre solidement posée ?

Verset 22 : ceux qui ne se livreront pas à la moquerie

Verset 23 : ceux qui seront attentifs, qui prêteront l’oreille à la parole de Dieu

Verset 26 : ceux qui suivront les instructions de Dieu, sa marche à suivre.

 

Dieu viendra sauver celles et ceux qui se seront éloigner du mensonge et de la fausseté. Il fera comme à Sodome (Genèse 18 :28 : « Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq: pour cinq, détruiras-tu toute la ville? Et l'Éternel dit: Je ne la détruirai point, si j'y trouve quarante-cinq justes. ».

Alors, pour conclure, ce message sur le nombre 28, Dieu ne détruira jamais le lieu où plusieurs justes s’y trouveront. Soit il fera fuir les autres pour que eux seuls y subsistent, soit il détruira ce lieu une fois que les justes seront partis. Dans les faits, Dieu nous incite encore à être plus vigilant, plus à même de nous préparer au jugement en nous séparant du mal. Le salaire que nous voulons n’est-il pas celui de faire partie de son héritage plutôt que d’être sous la coupe d’un terrible châtiment ?

Une des grandes récompenses sera de recevoir l’étoile du matin

L’apôtre Pierre dit : « que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ».

Cette étoile c’est : « la parole révélée » de notre Dieu qui ne peut se lever et grandir qu’à partir de certaines conditions.

Voilà les conditions :

Celui de ne rien dissimuler, de confesser ses péchés et de s’en séparer, donc de pratiquer les œuvres du Seigneur.

Pratiquer sa justice, se fait parce que l’étoile du matin s’est levé en lui et donc parce qu’il comprend et vit les révélations.

 « A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes œuvres,… je lui donnerai l'étoile du matin. » Apocalypse 2 :28

Amen