dimanche 28 août 2022

LA FOI ADMIRABLE

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Par Eric Ruiz

 

Il y a des mots que l’on emploie aujourd’hui à tort et à travers, alors qu’ils ont un sens profond voire glorieux. « Admirable », fait partie de ce genre de mot : Qu’est-ce qui est admirable sur cette terre ?

La nature, la beauté humaine, le jeu d’un acteur d’exception, battre des records, atteindre des sommets, rouler dans une magnifique voiture de course, ou bien encore être célébré par les foules?

Tout cela projette certes de la lumière, et fait partie des choses d’exception, mais est-ce pour autant admirable ?

La réussite des hommes est devenue le principal sujet d’admiration. On loue la réussite sociale comme si cela était le but de chacun ici-bas.

On loue aussi la position religieuse. Y aurait-il des consécrations plus admirables que d’autres ? Un ministère plus élogieux ?

En tous les cas, les prophètes, ces nombreux devins, ceux qui n’ont à la bouche que des flatteries sont très admirés.

Mais admiré ne vous rend pas nécessairement admirable.

Nombreux sont les héros qui ont obtenus leur couronne et leur gloire par la corruption. Sont-ils toujours aussi admirable, alors ?

Si on essaye d’être un peu moins superficiel, ce qui est admirable est d’exercer la loi de Christ : d’aimer son prochain comme soi-même ; de s’oublier soi-même pour les autres ; De ne pas regarder au temps passé, à la sueur dépensée, à l’argent que cela demande, ni au qu’en dira-t-on.

Bref le sacrifice, son propre sacrifice devient alors secondaire, sans importance.

Par conséquent, ce qui est admirable se fait bien, cela se fait pour les autres, sans arrière-pensée et sans le crier sur les toits.

Ce qui est admirable n’est alors que très peu admiré par le plus grand nombre…Puisque combien d’actes admirables se sont faits dans l’anonymat le plus complet, sans même qu’on en ait parlé, où que seule la mort de celui qui les exerçait ait réveillé son histoire.

Jésus de Nazareth, lui aussi n’ameutait pas les foules pour qu’elles l’admirent lors d’une guérison.

1er exemple : Le centenier romain

Un jour, l’homme admirable vient l’aborder sans qu’il puisse se préparer à l’avance à cette rencontre.

L’admirable entra dans Capharnaüm. Jésus ne s’attendait surement pas à ce qu’il prenne la forme d’un chef militaire romain venant le supplier.  Encore moins un officier s’humiliant à la façon d’un serviteur.

Jésus trouva admirable la foi d’un tel chef romain pour son serviteur malade qui vint le trouver en se mettant lui-même dans la situation de serviteur ; on aurait dit que c’était lui le malade, lui l’infirme, lui le mourant.

Son serviteur ne pouvait plus bougé, il était alité et paralysé.

L’estime, qu’avait ce centenier était admirable. La souffrance de son serviteur ne le laissait pas du tout indifférent.

Sa compassion lui avait ôté toute convenance sociale.

On aurait pu lui rappeler qu’un soldat de son rang a d’autres chats à fouetter que de s’occuper du simple bidasse.

Mais cet homme de cœur était bien trop préoccupé à chercher le meilleur pour que son serviteur guérisse, il pria Dieu. Et c’est Jésus que le centenier trouva. « Un mot de Jésus est son serviteur serait guéri ». C’est ce qu’il pensait et c’est ce qu’il fit dire à Jésus.

Lui, un commandant qui avait plus de cent hommes sous ses ordres, se sentait misérable et pas assez saint pour recevoir chez lui le fils de Dieu.

Lui, qui était habitué à donner des commandements et qu’ils soient aussitôt exécutés, il savait qu’un seul mot venant de Jésus suffirait à sa guérison.

Quelle foi véritable et admirable !

Pourquoi ?  Parce qu’elle ne s’embarrasse pas de détails, de questions et de limitations. Elle va droit au but, droit au besoin.

Pourtant, c’est presque choquant de découvrir Paul plus tard, écrivant aux Colossiens en les exhortant à être des maîtres justes, à défaut d’être admirables.

Paul leur dira : «  Maîtres, accordez à vos serviteurs ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel. ».

Incroyable, à des hommes de foi, Paul se sent obliger de leur rappeler la loi d’amour !

Alors que le centenier de surcroit romain et non judéen connaissait le maître dans le ciel puisqu’il a fait de lui-même ce qui est juste.

« Après l'avoir entendu (le centenier), Jésus fut dans l'étonnement, et il dit à ceux qui le suivaient: Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi. ».

Alors, c’est vrai on peut savoir ce qui est juste mais ne rien faire pour de multiples raisons qui engagent bien souvent des intérêts obscurs.

On peut faire aussi ce qui est juste mais pour se servir soi-même.

Jésus rencontra en premier, quelques anciens des juifs, envoyé par le centenier pour le prévenir de son besoin.

Voilà ce qu’ont annoncé ces religieux : Ce centenier mérite qu’on lui accorde de l’intérêt « car il aime notre nation, et c'est lui qui a bâti notre synagogue. » (Luc 7 :5) ;

Vous voyez, où ces religieux ont mis la barre du mérite ?

« Comme il s’est intéressé à nous, il mérite que l’on s’intéresse à lui ». Ah, ils n’ont pas mis en avant l’amour qu’il a pour son serviteur… mais ce que le centenier a fait pour eux.

Cet homme était totalement désintéressé contrairement à eux.

Et c’est ce désintéressement qui a plu à Dieu.

Ce qui compte, c’est d’exercer la justice avec l’amour désintéressé.

Et ce genre d’amour se voit dans la bonté, qui se voit à son tour dans le fruit du Saint-Esprit.

La bonté : c’est une disposition de cœur à être bienveillant, compatissant, charitable (Et pas seulement quand la situation est favorable). Et malheureusement pour l’esprit religieux, mais la bonté ne s’acquiert pas, elle s’attend ; elle vient d’en-haut ; sinon on ne fait que l’imiter et c’est une imposture ; En cela, la bonté rejoint bien entendu l’abnégation.

2ème exemple : Jonathan fils de Saül

Alors cette abnégation, Jonathan le fils du roi Saül l’avait pour David. David disait de lui dans un cantique funèbre : « Ton amour pour moi était admirable, bien au-dessus de l’amour des femmes » (2 Samuel 1 :26).

David ne parlait pas uniquement d’un sentiment d’amitié très fort qu’il avait pour Jonathan ; Jonathan avait fait des choses exceptionnelles pour David, qui demandent une abnégation totale.  David n’en a pas écrit des livres entiers, mais Jonathan protégea autant qu’il en était capable, David, de la haine de son père Saül.

Il l’avertissait dès qu’il le pouvait, des conspirations maléfiques de Saül ;  Et il faut le préciser : au péril de sa propre réussite sociale ; Puisque son père connaissant sa complicité avec David, lui faisait de moins en moins confiance. Jonathan aurait dû se préparer plutôt à prendre la succession de son père sur le trône.  C’est d’ailleurs ce que lui demandait Saül.

Mais Jonathan cherchait en premier la justice et n’avait d’ambition que de servir David. Ce qui était admirable, c’est que Jonathan savait qu’il se condamnait en faisant cela et qu’il préparait la voie royale pour David ; Et que lui n’aurait aucun héritage en agissant ainsi. Il s’est sacrifié pour que David devienne roi. Il était désintéressé car il y avait bien un lien indestructible entre eux deux comme une alliance divine : «  Que l'Éternel soit à jamais entre moi et toi, entre ma postérité et ta postérité ! » (1 Samuel 20 :42)

La chose admirable par excellence est de faire pour autrui une chose désintéressée au point qu’elle pourrait mettre en péril son avenir, ou sa propre réussite sociale ou professionnelle.

On admire souvent des gens, mais rarement pour leurs faits admirables, en réalité, pour d’autres faits plus spectaculaires.

3ème exemple : Daniel et les sages de Babylone

Un exemple frappant est celui du prophète de Juda, Daniel.

Qui n’admire pas le prophète Daniel pour sa bravoure face aux lions ? Sa foi qui lui permis d’échapper à une mort certaine ?

Ne l’admire-t-on pas aussi pour sa sagesse et ses explications sur les visions et les songes ?

Mais Daniel devrait être admiré (je précise sans tomber dans l’idolâtrie) pour d’autres faits plus admirables encore ; des faits que l’on ne met jamais en avant et pourtant qui sont remarquables.

Voilà l’un d’eux :

« Après cela, Daniel se rendit auprès d'Arjoc, à qui le roi avait ordonné de faire périr les sages de Babylone; il alla, et lui parla ainsi: Ne fais pas périr les sages de Babylone! Conduis-moi devant le roi, et je donnerai au roi l'explication. » (Daniel 2 :24).

Daniel sachant ce que le roi avait ordonné aurait pu laisser sa justice se faire sur les sages de Babylone en ne se rendant auprès du commandant du roi, Arjoc, seulement qu’après l’exécution de leur sentence.

Mais, Daniel n’a pas méprisé les sages de Babylone, (astrologues, magiciens, devins) il s’est empressé au contraire de prendre leur défense, pour qu’ils ne soient pas tués.

Il a simplement dit au roi qu’ils ne pouvaient, eux, connaitre et découvrir ce songe car seul l’Éternel qui est dans les cieux en donne l’explication.

Daniel n’a jamais voulu tirer vengeance de sa captivité. Et c’est naturellement qu’il a rendu gloire à Dieu sans écraser et anéantir les faux prophètes, leur laissant le temps de leur repentance et de leur conversion.

J’aime ce passage, car mine de rien, il montre pourquoi Esaïe nomme « le fils qui sera donné, l’Admirable en premier. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera l’Admirable, »

Il est l’Admirable pour son salut. Christ a donné sa vie pour nous sauver d’une sentence irrévocable.

Car ce n’est pas de juger qui est admirable mais bien de sauver.

Alors, j’aurai tendance à vous conseiller pour conclure : Ne cherchez pas à être admiré sinon vous n’aurez pas une foi admirable.

Et ne cherchez pas non plus des actes admirables à faire, l’admirable frappe à votre porte sans que vous l’ayez invité auparavant.

C’est la situation, le moment, la rencontre qui créé son fait admirable. Chercher d’abord le royaume de Dieu (comme le centenier l’a fait, comme Jonathan ou Daniel ont été inspirés à le faire) et tout vous sera donné par-dessus.

Amen

dimanche 21 août 2022

MORIAH (Morija): LIEU D'ADOPTION

 448


Par Eric Ruiz

 

Quel est le véritable sacrifice pour un croyant ? Que devons-nous sacrifier pour plaire à Dieu ?N’a-t-il pas lui donné son fils unique pour que nous ayons la vie et que nous ressuscitions au dernier jour ?

En fait, devons-nous avoir la foi d’Abraham ?

Si oui, (ce que je crois) alors, doit-on passer par la même mise à l’épreuve que celle qu’il a connue avec son fils Isaac ?

Je vous rappelle le contexte.

Genèse 22 :1-2 « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! 2Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija,[Moriah] et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. ».

 

1)     LA FOI ACTIVE D’ABRAHAM

 

Abraham fit tout ce que Dieu lui dit de faire. Il partit avec deux serviteurs, un âne et le matériel pour faire l’autel du sacrifice. L’épreuve fut longue : trois jours pour atteindre le sommet de la montagne. Il dû aussi tout mettre en place : son fils attaché sur l’autel, le bois à ses pieds près à être brulé.

Abraham avait le couteau dans sa main et il s’apprêtait à passer à l’action ; c’est là à ce moment précis qu’un ange lui dit verset 12 : «… N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique ».

Ce passage est très controversé, car il est à la fois beau et terrifiant.

Tout croyant de la Bible admire la foi d’Abraham qui manifeste une confiance à Dieu à ce point, mais il redouterait une telle mise à l’épreuve pour lui-même.

Alors, j’insiste sur l’essentiel : sa foi ne reposait pas juste sur une simple réponse à une question divine comme : « Es-tu prêts à sacrifier ton fils unique pour moi, si je te le demandais ? ».

La mise à l’épreuve était réelle.

Et posons-nous la question : Dieu a-t-il réellement besoin d’une telle mise à l’épreuve pour connaître notre foi ?

Lui qui sonde les cœurs, lui qui connait notre intention la plus cachée, ne sait-il pas si on le craint vraiment, si notre crainte est arrivée au point où se séparer de ce que nous avons de plus cher ici-bas, n’est pas un problème ?

Oui, je suis convaincu qu’il connait notre foi à chacun…

Alors, quel est le but d’une telle démonstration de foi ?

Parlons d’abord de certains groupes Chrétiens qui s’attachent au fait que Jésus de Nazareth, fils de Dieu, soit crucifié pour nous et nos péchés.

Ils pensent alors que cela suffit à nous dispenser d’un tel sacrifice.

Dieu ayant donné son fils unique, nous n’aurions pas à montrer que nous sommes aussi capables que lui. Les rites suffiraient à rendre ce sacrifice vivant.

Ces groupes s’appuient aussi sur le fait qu’Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova-Jiré qui signifie : Dieu a vu ou Dieu a pourvu.

Dieu a pourvu en sacrifiant son fils, l’agneau de Dieu, le seul agneau immolé…

Alors, oui Dieu a pourvu à nos péchés en sacrifiant son fils : l’agneau purificateur.

Mais ici, le contexte est un peu différent. C’est la foi l’enjeu principal, ce n’est pas directement le péché. C’est la crainte de Dieu. C’est notre intégrité dans le rôle de sacrificateur qui est mis en avant.

Si Dieu avait pourvu totalement à notre foi, il n’aurait surement pas donné les paroles que Jésus-Christ a prononcé dans Luc 14 : 26-27

« Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. 27Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple ».

Jésus montre qu’un croyant en Christ a la même détermination, la même foi qu’Abraham. Bref qu’il est aussi sacrificateur de Dieu.

Son état spirituel fait que rien, ni personne ne peut l’arrêter dans son sacrifice pour Dieu.

Ce qui veut dire, que Dieu ne nous demande pas une confession de foi. Il ne nous demande pas juste de dire à haute voix que nous le préférons en premier à tout être humain sur cette terre.

Avec le sacrifice d’Abraham, comme avec le disciple de Christ, Dieu nous montre un état de fait qui se traduira dans la réalité de nos épreuves.

Nous aurons concrètement à vivre un sentiment de haine et à porter sa croix.

Porter sa propre croix, c’est bien vivre l’épreuve, le sacrifice, celui de haïr son père, sa mère ; ses enfants, ses frères, ses sœurs et même sa propre vie. Haïr celle ou celui que tu aimes.

Cela se fera pendant notre vie terrestre. Dieu verra alors notre foi dans un contexte de réalité.

Mais nous aussi, nous serons alors confrontés avec notre attitude (bonne ou mauvaise).

Quel sera notre état d’âme ? Jusqu’où irons-nous dans la séparation, dans le fait de haïr celle ou celui que nous aimons le plus ? Comment nous comporterons nous face à la personne qui est la plus importante à nos yeux ?

La haine, mot rarement employé par Jésus, doit nous faire réagir sur l’impossibilité pour nous être humain de manifester un tel sentiment envers nos êtres les plus chers.

Alors, il est vrai qu’avec la foi, nous sommes devenus une nouvelle créature ; mais là, la marche est haute.

Dieu s’adresse à un disciple devenu mature (du grec Teleios), parfait, accompli ;

Cela veut dire que Dieu ne va pas nous faire vivre un tel sacrifice au début de notre foi.

Un tel niveau de maturité demande du temps. Il va attendre que nous ayons vécus des tribulations.

Pour Abraham, le chapitre 22 de la Genèse commence par : « Après ces choses… Dieu mit Abraham à l'épreuve… ».

Ici, le début du verset 1 est clair, il marque une nouvelle épreuve, mais surtout une nouvelle étape avec l’appel à Moriah.

Dieu n’a pas attendu seulement qu’Isaac son fils grandisse ; Il a attendu qu’Abraham grandisse en âge, certes (puisqu’il avait alors dépassé cent ans), mais surtout que sa foi grandisse.

N’oublions pas que quelques années auparavant Abraham, séjournant chez les Philistins avait eu peur qu’Abimelec le tue à cause de sa femme et il préféra mentir alors en faisant passer Sara sa femme, pour sa sœur.

Abraham n’était pas encore prêt à sacrifier sa vie, ni celle de son futur fils, qu’il chérirait par-dessus tout.

Alors je reviens à la question : Dans quel but, Dieu nous demande-t-il le même sacrifice que celui d’Abraham ?

Et par-là aussi bien-sûr pourquoi Abraham a-t-il dû aller si loin dans la démonstration de haine vis-à-vis de son fils préféré ?

Le lieu fut appelé Jehova Jihré. Dieu a vu ; il devait voir ; mais, Dieu a vu quoi sur le mont Moriah ?

 

2)     MORIJA [Moriah] : L’ALLIANCE D’ADOPTION

 

Moriah est le mot clé. Il nous donne l’explication.

Moriah a le sens de  « choisi par l’Eternel ».

Ce Mont du sacrifice, cette montagne (souvent associé à Sion) sur lequel a été, par la suite, construit le temple de Salomon a une importance capitale.

C’est à Moriah que notre Temple, celui du Saint-Esprit, se construit.

Dieu voit et choisit plus qu’un lieu, il choisit l’homme, la femme de foi. Il choisit, dans le sens où, il a prédestiné un lieu, un moment pour pourvoir au besoin du croyant.

Ce besoin c’est une adoption. Dieu le Père adopte son fils.

Il voit par ses actes son fils bien aimé, celui qu’il veut adopter.

Abraham, est devenu son fils au moment où l’ange lui a demandé de retenir son bras.

Nous touchons là, une étape de gloire du disciple, celui de se faire adopter par son Père céleste.

Dieu a prédestiné ce moment, ce lieu Moriah, pour que ses fils puissent hériter de son royaume.

Dans Éphésiens 1 :5 Paul nous dit que « Dieu nous a prédestiné dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, ».

L’adoption est prévue, mais elle vient tard parce que c’est un fruit.

Elle vient dans une saison ensoleillée, après avoir traversé notamment l’hiver, une saison rude.

Le fruit de la purification, c’est l’adoption. C’est le sixième tonnerre, qui tonne après six autres tonnerres.

Je rappelle que le mystère des sept tonnerres d’Apocalypse 10 est maintenant révélé et qu’il permet de comprendre les sept étapes de la gloire de Dieu.

Parce qu’être adopté par notre Seigneur, c’est une couronne de gloire pour l’homme. « A celui qui vaincra… je lui donnerai un caillou blanc… où est écrit un nom nouveau que lui seul connaît ».

Celui qui a vaincu on le reconnaît dans Apocalypse 3 :14 : c’est le témoin fidèle et véritable.  Il faut que ce témoin soit complet en nous, qu’il prenne toute la place, que la vérité soit totale ; Que Christ en nous ait établi son trône.

On est loin, très loin du croyant qui s’inquiète pour ses proches lorsqu’ils sont dans la souffrance.

On est loin aussi du croyant qui ne cesse de prier lorsqu’il voit sa famille se diviser.

Son attachement à sa famille montre qu’il est encore à un stade mineur de sa foi.

Je ne suis pas en train de me moquer de celles et ceux qui sont timorés, attachés à leurs habitudes et qui ont peur de perdre un être cher.

Je suis en train d’aider chacun à y voir plus clair sur son intimité, son niveau de foi avec son Dieu.

 

3)     LES 3 RELATIONS D’ABRAHAM AVEC DIEU

 

En fait, au début de notre foi nous sommes dans une relation de « serviteur-maître » avec Dieu.

Nous obéissons à Dieu comme un serviteur, comme un enfant obéit à son père. 

Puis nous passons à un autre stade, à celui « d’ami-ami » avec Dieu.

Il ne nous appelle plus serviteur parce le serviteur ne sait pas ce que fait son maître, alors que si nous sommes son ami, nous savons ce qu’il fait.

        Abraham savait ce que faisait Dieu  parce qu’il est passé à cette relation amicale à Beer-Schéba.

Il fit une alliance d’ami-ami avec Abimelec.  Il ne pria pas pour demander l’avis de Dieu. Il savait que cette alliance était juste puisque Dieu l’avait amené pour y vivre en paix et qu’il avait béni Abimelec, le guérissant lui et toute sa famille. Donc, Abraham prit l’initiative de creuser un puit et de sacrifier sept brebis. Là aussi, sa connaissance de Dieu lui donnait de l’assurance. Il avait acquis l’intime conviction que cela était juste et que l’union avec Abimelec était de nature pure et durable. 

Abraham planta des tamaris, un arbre dont les feuilles souvent blanches et en grappes évoquent la purification, comme son bois aussi, qui sert à la construction et qui montre l’union durable.

Le père d’Isaac invoqua à ce moment-là son Dieu.

Toutes ses actions, elles permises à Abraham de séjourner au pays des Philistins dans la confiance et la paix (Genèse 21).

Mais auparavant, Abraham avait-il cette relation avec Dieu ?

Non, il était serviteur du très haut. « … Abram âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Eternel  lui apparut et lui dit: Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre ».

Nous sommes alors au chapitre 17 et  Dieu commande à Abram d’obéir en tout point. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’il a reçu l’ordre de circoncire les garçons, dès le huitième jour après leur naissance, pour qu’ils servent Dieu à leur tour.

Ensuite, la hiérarchie maitre-serviteur s’exprime encore au verset 22 : « Lorsqu'il eut achevé de lui parler, Dieu s'éleva au-dessus d'Abraham ».

Même au chapitre 18, Abraham a  toujours cette relation lorsqu’il rencontre Dieu parmi les chênes de Mamré.

Il a cette réaction au verset 3 :

« Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur ».

Après cette alliance et l’alliance d’ami-ami, c’est alors que peut s’effectuer l’alliance de Père à fils.

L’alliance qu’Abraham fit à la montagne de Moriah (Genèses 22) marque une nouvelle relation.

D’ailleurs, quand Dieu l’appelle, Abraham ne dit pas : « parle ton serviteur écoute »,  «  il répondit: Me voici! ».

 

L’histoire d’Abraham confirme une chose essentielle : La relation que nous avons avec les hommes montrent la relation que nous avons avec Dieu et l’alliance qui a été faite avec lui.

Et cela démontre bien souvent que nous devons évoluer dans nos relations les uns avec les autres et ne pas regarder en arrière.

La religion vous fera toujours rester à une relation de maitre-serviteur. Vous serez toujours soumis à leurs rites, leurs traditions, leurs hiérarchies injustes.

Atteindre Moriah demandera toujours à passer par Beer-Schéba en premier.

Cette étape permet de reconsidérer sa vision et ses croyances.

Contre toute attente, Abraham changea sa manière de considérer le philistin Abimelec.

Ayant au départ peur de lui, il reconnut qu’il n’était pas son ennemi, mais plutôt son égal. Le chef Philistins ne voulait pas se venger non plus du mensonge d’Abraham, lorsqu’il lui présenta sa femme comme sa sœur.

Abimelec respectait au plus haut Abraham, le considérant comme un envoyé de Dieu et contre toute attente, lui-même faisait la volonté du Seigneur :

« J'ai agi avec un cœur pur (dit-il) et avec des mains innocentes. Dieu lui dit en songe: Je sais que tu as agi avec un cœur pur… ».

Pour terminer, je dirais que la mise à l’épreuve est comme la révélation : progressive, mais indispensable à notre consécration.

Ne redoutons pas les épreuves à venir mais plutôt préparons-nous à les vivre en ayant pris l’habitude d’obéir à Dieu en tout point.

Amen

dimanche 14 août 2022

PROPHETE ou DEVIN ?

447

Par Eric Ruiz

 

L’esprit de divination est partout.

Je lisais un article d’un journal relatant que les réseaux sociaux montrent de plus en plus de gens qui cherchent à contrôler la date de la naissance de leur enfant pour qu’il naisse lors d’un signe astrologique favorable.

Le but est que le caractère de leur enfant soit compatible avec le leur et avec la tendance du moment.

Est-ce mal de penser ainsi ? Après tout, c’est juste vouloir mettre plus de chances de son côté pour que les choses se passent bien avec son enfant ? Pourquoi y voir nécessairement du mal ?

Eh bien, parce que la séduction est là cachée derrière l’envie de maitriser, de contrôler sa vie et bien-sûr celle de pouvoir choisir non seulement le sexe de son enfant, mais si possible tout ce qui sera visible de lui (ça va de la couleur de ses cheveux jusqu’à ses traits de caractère).

Ce grand pas en avant vers l’astrologie, les pratiques divinatoires vient alors comme une évidence.

Après tout, pourquoi devrait-on être soumis et dépendant à un environnement qui peut devenir hostile, alors qu’on nous propose de le contrôler pour mieux appréhender l’avenir ? N’est-ce pas là une source de progrès social ?

Bien sûr, la réponse d’un croyant de la Bible dira que c’est une pratique interdite. C’est une abomination devant Dieu. Il aura raison.

Et il citera, par exemple Deutéronome 18 :10 :

« *Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien, 11d'enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. 12Car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Eternel; et c'est à cause de ces abominations que l'Eternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras entièrement à l'Eternel, ton Dieu. 14Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi, l'Eternel, ton Dieu, ne le permet pas. ».

*Ici, je me suis posé la question pourquoi mettre en parallèle le fait d’exercer la divination avec le fait de passer son fils ou sa fille par le feu. Quelle relation pouvait-il exister entre d’une part le sacrifice d’enfants et d’autre part, la pratique divinatoire ?

La réponse est que la pratique divinatoire amènera systématiquement au sacrifice d’enfants.

Mais, me direz-vous à juste titre : le sacrifice d’enfants, cela ne se fait plus ou rarement, uniquement dans des coins reculés d’Afrique par des sorciers vaudous, ou par de vielles tribus ancestrales.

Des enfants naissants avec des particularités différentes des autres sont identifiés comme une malédiction. Ils sont alors condamnés à mort.

Or, dans nos sociétés dites modernes, (hormis l’horrible trafic d’enfants pour dons d’organes) la condamnation n’attend pas la naissance, puisque c’est le fœtus qui est tué dans le ventre maternel par le moyen de l’IVG.

La Bible le dit en filigrane, les nations ont cet esprit à vouloir choisir par elles-mêmes leur avenir (et pas seulement), elles veulent choisir les peuples composant cet avenir.

L’astrologie, comme toute pratique divinatoire sert à l’homme pour justifier ses propres choix, afin de les rendre cohérents. Ces choix, même s’ils sont métaphysiques, rassurent ceux qui pensent acquérir encore plus de liberté d’action.

Ils pensent agir pour leur bien et le bien collectif ; et ils vont même inconsciemment penser échapper à une malédiction naturelle ne sachant pas qu’ils s’attirent une malédiction encore plus grande.

Eh oui, pensant par exemple qu’un enfant non désiré à de grandes chances d’être malheureux, ils pensent qu’il vaut mieux dans ce cas, choisir d’interrompre volontairement sa grossesse. Mais ils ne savent pas ce qu’ils font, ils ne mesurent pas la portée de leur acte.

Quant au croyant, lui il se croit protéger et béni parce qu’il ne consulte pas son horoscope ou qu’il ne va pas interroger un astrologue et qu’il ne pratique pas l’avortement, en tous les cas il ne fait plus ces choses.

Mais examinons bien ce que nous dit Deutéronome 18 : les enchanteurs, les magiciens, les pronostiqueurs (version Martin), les diseurs de bonne aventure, ou ceux qui invoquent les morts ont tous un point commun, c’est qu’ils vous prédisent votre avenir ; c’est qu’ils font office de prophète pour vous.

Deutéronome 18 : 10 aurait pu commencer par : qu’on ne trouve personne parmi vous qui se fasse passer pour un prophète, alors qu’il est animé d’un mauvais esprit. Qu’on ne trouve aussi parmi vous personne qui les consulte.

Le péché de cette loi est de mettre sa confiance dans ce que nous dit un homme ou une femme plutôt qu’en Dieu, et même si cette personne prétend agir selon Dieu.

Dans les faits, cette confiance maléfique produira aussi des sacrifices d’enfants.

Dans le sens ou des enfants, nouveau-nés de Dieu seront mis à l’écart et traités comme des païens. Car spirituellement se livrer à d’autres dieux c’est trier soi-même le peuple saint… en prophétisant un avenir béni pour les uns et un avenir maudit pour les autres.

Les nouveau-nés spirituels auront une croissance avortée par un enseignement et des prophéties fausses.

Lisons la suite de Deutéronome 18 afin de bien comprendre le contexte de la loi.

« 15L'Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez! 16Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l'Eternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l'assemblée, quand tu disais: Que je n'entende plus la voix de l'Eternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. »

J’arrête un moment la lecture, pour souligner que ce verset 16 nous montre pourquoi Dieu a suscité un prophète, mais aussi à quel moment il le fera toujours ; Au moment où la maladie est devenue incurable, au moment où la fournaise a atteint son degré de chaleur maximal (que je ne voie plus ce grand feu). C’est le moment où l’épreuve atteint son degré le plus haut ; Au moment où le croyant aveuglé cherche des réponses claires sur ce qu’il doit faire pour échapper à la mort (afin de ne pas mourir.).

Ce verset 16 renvoie directement au livre de l’Exode chapitre 20, verset 19 « ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions. »;

Et au verset 20 Moïse donne le sens de cette crainte : « Moïse dit au peuple: Ne vous effrayez pas; car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point ».

Donc, le prophète a été élu de Dieu  et le remplace pour susciter une  crainte moindre, certes, mais toutefois pour que le peuple prenne au sérieux le fait de se séparer du péché.

Revenons au chapitre 18 du Deutéronome :

 17L'Eternel me dit: Ce qu'ils ont dit est bien. 18Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. 19Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte ».

Donc, fidèle à sa doctrine, Dieu vient par un prophète, animé du Saint-Esprit, nous délivrer de nos malheurs, mais sans pour autant choisir à notre place.

Il nous tend le bien et le mal.

Il nous demande de choisir le bien afin de vivre ; et le bien : c’est d’écouter Dieu quand il parle à travers la bouche ce celui qu’il a envoyé.

Mais il nous avertit que les imposteurs, ceux qui viendront vers le peuple déguisé en apôtre de Christ ou en prophète périront.

« Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. ».

Quand on lit son horoscope, quand on écoute un diseur de bonne aventure, quand on invoque les morts, et même quand on croit un faux apôtre de Christ, qui prend à la légère le péché… on écoute quelqu’un qui parle au nom d’autres dieux. On se lie alors avec sa malédiction.

Deutéronome, n’est pas un livre comme les autres ; ce nom vient de l’hébreu « Ibchah » qui veut dire viande abattue.

Ne tournons pas autour du pot, il s’agit bien de faire périr la chair,  d’abattre notre chair. C’est le thème principal des annonces d’un prophète de Dieu ; et c’est ce mot Deutéronome qui vient terminer ce chapitre 18.

Le prophète n’a pas été oint pour vous dire que dans un mois une grosse somme d’argent va venir vous bénir, ou pour vous forcer à faire les bons choix qui vont se présenter à vous pour que vous soyez heureux.

Il vous dit : « si vous vous moquer de ce que je dis, c’est Dieu alors qui parlera directement ; et là, ce sera la terreur ».

Maintenant, comment connaître si le prophète dit vrai ?

Le verset ne dit pas les choses ainsi.

Le verset 21 le dis de cette manière : » Et si tu dis dans ton cœur: Comment connaitrons-nous la parole que l'Eternel n'a pas dite? » « Si tu dis dans ton cœur …» : c’est une question que l’on se pose intimement, à soi-même et pas au sein d’un collectif. Parce que beaucoup autour de nous ne se la pose même pas.

Ils ont élu prophète celui ou celle qu’ils pensent avoir choisi ou qu’ils croient que Dieu a mis sur leur chemin.

Donc se poser la question s’est déjà un premier pas vers la vérité, car tous n’ont pas soif de vérité. Beaucoup préfèrent nier la réalité, car elle fait peur. Elle nous rend responsables ; et la zone de confort incite toujours à rester dans une place où nous n’avons pas à choisir, parce que le groupe et son chef a fait le choix à notre place.

Alors, bien-sûr , il y a le verset 22 « Quand ce que dira le prophète n'aura pas lieu et n'arrivera pas, ce sera une parole que l'Éternel n'aura point dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite: n'aie pas peur de lui ».

Un prophète de Dieu annoncera inévitablement des malheurs à venir.

Relisez dans la Bible la vie des prophètes. Ils réveillent violemment un peuple qui s’est endormi et qui s’est laissé séduire. Un peuple qui s’est détourné de la vérité et qui est devenu adultère.

On est loin de la Bible « porte-bonheur » qu’on étale comme un talisman magique sur sa table de chevet.

La bonne nouvelle du salut passe inévitablement par un temps de crainte et d’effroi.

La mort, qui est prédite ici par des croyants vénérant plusieurs dieux, c’est un avertissement solennel prophétisé par des prophètes.

Et, Jésus-Christ n’est pas venu en disant le contraire : « n’ayez pas peur, j’ai porté ce péché à la croix, il ne vous arrivera rien, je vous aime d’un amour inconditionnel ».

Non, son amour a des conditions. Et des conditions qui ne sont plus remplies par les croyants de la Bible.

Le nier, c’est annoncer un avenir béni qui n’existera pas ; un enlèvement qui n’aura pas lieu.

Et les rites et les traditions religieuses ne pourront rien.

Lisons une prédiction fondamentale de Jésus de Nazareth qui pourrait faire penser à de la voyance entourée d’un voile de mystère.

Matthieu 24 29 « Or, aussitôt après l'affliction de ces jours-là, le soleil deviendra obscur, et la lune ne donnera point sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les vertus des cieux seront ébranlées ».

Nous sommes dans ce temps d’un dérèglement astral, un temps de jugement précis annoncé par Jésus-Christ où les devins règnent ; et le jugement commence par la maison de Dieu.

Un prophète doit recevoir l’interprétation juste de ce verset ; Qui commence par le nom de l’apôtre Matthieu : « don de Dieu »

Même les numéros du chapitre et du verset annoncent la vérité.

Le chapitre 24, est un nombre dévoilant la qualité du prophète et le prix à payer pour sa consécration ; Tandis que le numéro 29 du verset nous dit que les choses cachées sont révélées et en particulier le mal est dévoilé ; et c’est par une trompette que nous sommes avertis.

Donc, c’est par le don de Dieu, par la bouche d’un prophète qui annonce des choses cachées que nous devons savoir… Mais savoir quelles choses précisément ?

…Ce que signifie le mystère qui entoure ce soleil obscur, cette lune noire, ces étoiles filantes, et ces vertus abattues ; tout cela afin de savoir d’où provient le mal, d’où vient ce temps de ténèbres qui nous arrive.

On ne peut chasser son ennemi si on ne le connait pas auparavant et si on n’a pas conscience d’être soi-même dans le combat ;

Sinon, qui verra le signe du fils de l’homme dans le ciel ?

Frappés d’aveuglement, ils verront un autre signe, un autre présage.

Et quand la grande puissance et la gloire du fils de l’homme sera là, alors il y aura pour beaucoup, un effondrement moral « 30toutes les Tribus de la terre se lamenteront en se frappant la poitrine… ».

Quand on se frappe la poitrine c’est qu’on s’en veut, c’est que l’on regrette amèrement de n’avoir rien vu venir. Et la question « pourquoi je n’ai rien vu venir ? » arrivera trop tard. Il fallait réagir avant.

Je vais être encore plus clair : Quel est le sens profond de ce bouleversement climatique ? Quel est le sens de ce déchainement de violence, de révolte, de haine partout sur la planète ; de ces épidémies, de ces maladies incurables, de ces sociétés qui vacillent, de cette pollution touchant le moindre atome de ce monde, de tous ses enfants sacrifiés sur l’autel du progrès ?

Dans ces temps troubles, nous n’avons pas besoin de devin mais de prophète de Dieu.

Choisir les devins : c’est la voix facile, le chemin large et spacieux que la très grande majorité préfère prendre, parce qu’ils aiment écouter des fables, entendre des choses rassurantes sur leur avenir. Ils préfèrent la question : « Anne, sœur Anne ne vois-tu rien venir ? » à la question que les disciples posèrent en particulier à Jésus : Matthieu 24 :3 « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » ;

Ce n’est pas anodin que Jésus répondit en tout premier : « Prenez garde que personne ne vous séduise ». Ne parlait-il pas là du règne des devins, des pronostiqueurs comme au temps de Moïse ?

Le prophète de Dieu n’est pas entendu, la preuve : c’est que l’angoisse qui grandit sur terre montre que Dieu effraye au plus haut point.

Alors distinguer le devin du prophète est crucial pour la vie de chacun, et c’est une affaire personnelle.

Amen