dimanche 31 mars 2019

LE DIABLE, POUR UN TEMPS, EST UN BON ENGRAIS

269
Par Eric Ruiz

Pour ceux et celles qui pensent que les assemblées qui se disent l’Église de Christ ne sont pas satanistes, mais par certains côté, seulement ténébreuses, j’ai un message pour vous ;
Pas pour vous humilier (je n’ai pas à vocation de me venger de qui que ce soit), mais pour vous enseigner selon ce que l’Esprit me fait grâce.
D’abord, nos réactions témoignent toujours en notre faveur ou contre nous.

Première réaction :
Voir le mal, si c’est pour s’en détourner, c’est une bonne chose et cela témoigne d’une envie profonde de changer.
Deuxième réaction :
Par contre essayer de trouver des circonstances atténuantes au mal, de relativiser en disant : « oui, mais … »
Ce n’est pas un signe de clairvoyance ni d’amour, mais de tiédeur.
Jésus disait : « Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin ». 

Pourquoi les prophètes sont-ils sans détours et sans compromis quand la colère de Dieu tombe ?

Ce n’est pas parce qu’ils ont des œillères ou pour attirer la lumière sur eux pour qu’on puisse les vénérer, mais pour illuminer les ténèbres afin qu’on s’en sépare.

On ne peut avoir un pied dans la lumière et l’autre dans les ténèbres.

Pourtant, beaucoup préfèrent cela : pouvoir faire des compromis, mais notre Dieu hait les compromis, les concessions, les arrangements, les soi-disant accommodements à l’amiable, car ce sont des balances fausses, une odeur nauséabonde de manigance et d’adultère.

Pourquoi ne pas dire la vérité ? Même si elle brûle nos belles pensées religieuses bien confortables ?
Au risque même de déranger nos habitudes et nos traditions, nous devons dire la vérité, qui ne va jamais dans le sens du courant.

Lundi matin, dans ma voiture sur le trajet de mon travail, je pensais au complot qu’avaient organisé les frères de Joseph (le fils d’Israël) contre lui.

Un complot satanique dans la maison d’Israël ?

Oui tout à fait, alors ne vous offusquez pas que l’histoire se répète avec l’Église, la nouvelle Israël.
Joseph, en leur racontant ses songes avait-il manqué de sagesse envers eux?
Etait-il naïf à ce point ?
Ou (ce que je crois) avait-il autant d’amour pour eux, pour ne pas soupçonner le mal ?
S’était-il fait piéger (comme on le dit souvent) : en se faisant prendre à son propre jeu ?
Ou plutôt (c’est ce que je crois aussi) le plan de Dieu n’était-il pas en train de révéler ce qui avait poussé dans le cœur de ses frères ?
Qu’avait-il poussé de si mauvais en eux ?
Encore le C.I.O : La convoitise, l’idolâtrie et l’orgueil : la tentation du Christ, les graines principales de l’ivraie. Les graines du diable (appelons un chat, un chat).

Céder à la convoitise : les frères étaient devenus jaloux de l’amour qu’Israël leur père, vouait à leur frère Joseph ; ils convoitaient l’exclusivité en voulant cet amour et les privilèges qui vont avec, pour eux et eux-seuls.
L’idolâtrie : ils se voyaient meilleur, plus important que Joseph et plus méritant que lui ; et s’attendaient à recevoir un meilleur héritage que lui. Le tuer, s’était alors éliminer celui qui leur prend ce à quoi ils ont droit (c’est faire une œuvre de justice).
L’orgueil : il se révéla pleinement lorsqu’ils répondirent à Joseph après son songe qu’il leur raconta : « Est-ce que tu régneras sur nous? Est-ce que tu nous gouverneras? ». 
Leur questionnement a trahi leur cœur.
C’est eux en réalité qui voulaient régner et gouverner.
Le texte biblique de Genèse de 37 :8 nous dit : « Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. ».

La suite de l’histoire n’a fait que de révéler leurs cœurs endurcis, pire une soumission satanique des fils d’Israël.

Le diable est venu pour égorger et pour détruire.
Qu’a-t-il fait de diffèrent par les mains de Juda, de Siméon, de Lévi, de Gad, d’Isaacar, de Dan, de Nephtali, de Zabulon et d’Asher ?

Joseph devait être assassiné par ses neuf frères qui avaient comploté de le tuer et de ramener sa tunique couverte de sang à leur père en signe de preuve de sa mort.
Neuf frères, comme si ce chiffre voulait encore nous indiquer une vérité, une heure de vérité.
Souvenons-nous de ce que la neuvième heure indique : « Jésus vers la neuvième heure, s'écria d'une voix forte: Eli, Eli, lama sabachtani ? Ce qui signifie  Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ? "
L’abandon est décidément une caractéristique des prophètes.
Joseph était abandonné par ses neuf frères, tout comme Elie, qui s’est trouvé seul opposé au roi Achab et à ses 450 faux prophètes sur le mont Carmel ; tout comme Jésus, abandonné sur la croix, coupé de toute relation. L’esprit est comme séparé, détaché du corps à ce moment-là. C’est l’Esprit de Dieu qui lutte et combat seul; le voile du temple s’est déchiré quand Jésus cria son abandon ;
Sans une sensation totale d’abandon, qui témoigne en fait d’une dépendance absolue envers le Père, le lieu très saint reste fermé et l’esprit de Dieu n’a pas de puissance. La puissance de Dieu se trouve bien dans notre abandon.

Revenons au neuf frères complotistes : Pourquoi neuf seulement ?
Benjamin, quant à lui, était à l’écart des mauvais desseins de ses frères et il était trop jeune pour faire partie du complot.
Heureusement, Ruben, lui, avait les yeux ouverts, il avait le discernement car il n’était pas dans la même disposition de cœur que les autres. Il voulait délivrer Joseph, en l’aidant à s’échapper de la citerne et lorsqu’il réalisa l’horreur (qu’il avait été vendu), il déchira ses vêtements de désespoir ; «  et moi où irai-je ? » dira-t-il à ses autres frères (il ne savait plus quoi faire).
Léa, en mettant au monde Ruben dira plein de reconnaissance : " L’Éternel a vu mon humiliation".
Oui, Dieu a vu en Ruben l’humiliation de Léa.
Léa, nous révèle que le seul qui s’est humilié devant Dieu était Ruben, l’ainé de tous, d’où son attitude de révolte face à l’injustice qu’allait subir son frère.

Ne soyons pas tièdes et attendris par de pâles émotions, les autres ne voulaient plus revoir leur jeune frère Joseph seulement âgé de 17 ans ;
Alors, après avoir été d’accord pour l’abandonner dans une citerne sans eau pour le laisser mourir, ils ont tous été d’accord pour le vendre comme esclave à de riches marchands étrangers.

Juda, a-t-il cédé par compassion en proposant une autre solution que le meurtre ?
Non, il a simplement saisi l’opportunité et vu que les choses seraient plus faciles pour eux. Il a vu que leur culpabilité serait moins difficile à dissiper en le vendant, plutôt qu’en ayant du sang plein les mains.
Ils ont choisi le moindre mal pour eux.
Ont-ils ressenti de la compassion pour leur père, en plongeant la tunique multicolore de Joseph dans le sang d’un bouc pour laisser croire à un accident naturel ?
Là aussi pas du tout, ils savaient pertinemment qu’Israël ne se remettrait jamais de ce deuil-là.
Et pourtant, c’est ce qu’ils ont fait avec préméditation.
Les pères des neuf tribus d’Israël ont comploté pour commettre un crime crapuleux parmi eux, pour faire couler un sang innocent.

Cette histoire nous montre que la très grande majorité d’une fratrie aussi illustre et consacrée soit-elle n’est pas à l’abri d’ignobles péchés (on peut s’appeler « Juda » être le premier maillon de la chaîne généalogique de Jésus et pourtant tomber aussi bas) ; Cette exemple aurait dû alerter tellement de croyants qui ont idolâtré des grands hommes, des familles et des peuples mêmes, des croyants meilleurs, plus bénis que les autres…
La famille d’Israël dévoilait déjà, par le nom reçu d’un ange, sa lutte avec Dieu : Israël ; Israël qui lutte et qui sort vainqueur (mais qui sort victorieux sans Dieu).
Et pensez-vous que les Eglises soient différentes, qu’elles ne luttent pas avec Dieu, qu’elles n’agissent pas comme des vainqueurs, se croyant plus purs que les fils d’Israël, parce le sang de Christ viendrait couvrir ce sang impur ?

Il faut dire la vérité : ayant cédé à la tentation, ils (Israël comme l’Eglise) sont devenus des criminels, des satanistes.

Et je l’affirme, aujourd’hui encore, les Églises sont devenus des repaires de démons où des complots s’organisent contre des faiseurs de songe comme Joseph, contre la parole de Dieu, contre des croyants crédules qui croient naïvement que leurs frères sont bien intentionnés et qu’ils reviendront à la raison et à la repentance.
Joseph, les prophètes n’ont pas vu le mal arrivé et c’est bien ainsi, car c’était voulu de Dieu.
Parce que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8 : 28).

Toutes choses concourent au bien, même, le complot, la trahison, l’esclavage, l’abandon, la condamnation à mort sont de bonnes choses pour ceux qui aiment Dieu, car ils accomplissent leur destiné.

Le songe qu’avait reçu Joseph était fait en premier pour fortifier sa foi…avant d’être ensuite, un jugement pour ses frères:
(Je vous rappelle le songe de Joseph qu’il a raconté à ses frères et à son père)
« Nous étions à lier des gerbes au milieu des champs; et voici, ma gerbe se leva et se tint debout, et vos gerbes l'entourèrent et se prosternèrent devant elle. »

Joseph, trop humble, ne se voyait sûrement pas régner sur ses frères et encore moins être à la tête d’une nation comme l’Égypte. Il n’avait jamais même osé imaginer avoir la bague de Pharaon à son doigt, avec la même autorité que lui. Mais ce qui le fortifiait, c’est qu’il savait qu’à un moment donné ses frères reviendraient vers lui et que leurs gerbes se lieraient ensemble d’un même cœur à la sienne.

Que nous enseigne encore cette réalité satanique au sein de la famille d’Israël ?

Elle nous enseigne la relation entre Dieu et satan.

Le constat est clair : la majorité des frères de Joseph sont devenus soumis à satan en devenant esclaves de leur chair.
Ils ont contribué à la division et à l’éclatement de leur famille ; Et l’esprit moqueur des démons était bien là à les inspirer.
Ils devaient bien se moquer du songe de leur frère, qui faute de règne et de gloire, est parti nu, misérable, esclave et abandonné de tous durant de très nombreuses années. (Ses frères ne l’ont même pas reconnu quand ils se sont retrouvés face à lui, se prosternant la face contre terre devant lui.
Joseph devait avoir pas loin de 40 ans. Imaginez, qu’au bout de 20 ans ces prophéties ont-été mises aux oubliettes et à la longue elles n’avaient plus aucun intérêt).
Le prophète Elie, lui aussi, subissait la moquerie et il était ridiculisé par les faux prophètes qui devaient bien rire de lui lorsqu’il versa ses cruches d’eau sur son sacrifice pour qu’il prenne feu.
Jésus était lui aussi ridiculisé sur la croix, « les passants l’injuriaient…sauve-toi toi-même, en descendant de la croix! Les principaux sacrificateurs aussi, avec les scribes, se moquaient entre eux, et disaient: Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même »
Mais tous ces moqueurs ont vécu ce que Moïse prophétisera à ceux qui abandonne la loi : la malédiction ;

Pour les fils d’Israël, ils ont connu la pénurie la plus totale, une famine épouvantable durant sept années, les poussant à chercher des vivres partout jusqu’en Egypte ; puis ce fut l’humiliation et la honte devant leur frère retrouvé, sans compter la prison pour Siméon et l’injustice pour leur petit frère Benjamin, d’avoir été soupçonné de voleur ; et pour Jacob leur père, qui connut des deuils à répétition (sa femme Rachel, leur fils ainé, supposé mort). Et pour Juda, deux de ses fils (Er et Onan) mourront loin de Dieu, dans leurs péchés ; et c’est leur femme Tamar se faisant passer pour une prostituée, qui donnera une nouvelle postérité à Juda (Juda a trompé son frère et il a été lui-même trompé par la femme de ses deux fils décédés, Er et Onan).

Voilà le sort de ceux qui ne s’éloignent pas de leur tentation. Ils reçoivent le mal qu’ils ont provoqué chez les autres. Leurs flèches se retournent contre eux, inévitablement.

Mais il faut le dire, Satan faisant une œuvre qui le trompe a rendu Elie, et Jésus à la hauteur de leur fonction, tout comme Joseph, lui aussi fut propulsé à la hauteur de sa fonction de fils de Dieu. Satan a préparé la récompense promise aux prophètes, il a été leur marchepied (bien-sûr à son insu).

Mais alors, pourquoi chasser le diable et ses démons ?
E comment Satan a-t-il été chassé ?

C’est Joseph qui nous le dévoile dans ses deux songes ; « …vos gerbes l'entourèrent et se prosternèrent devant elle…Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi ».

L’ivraie s’est prosternée tout comme les gerbes des frères de Joseph se sont prosternées devant la gerbe de blé de Joseph.
Tous les puissants se soumettaient à son autorité ; le soleil : Pharaon, comme la lune : Jacob, ou encore les onze étoiles que représentent ses frères…
Joseph était un soleil comme Pharaon puisqu’il avait le pouvoir de vie ou de mort sur eux et sur tous ; mais Joseph qui aurait pu leur faire subir le même sort qu’à lui, leur pardonna toutes leurs offenses passées.

Alors… c’est le pardon qui chasse le diable.

Quand le diable est chassé, il n’y a plus d’opposition, plus de convoitise, plus d’idolâtrie, plus d’orgueil, les esprits mauvais redeviennent de la bonne semence et se prosternent devant les fils de Dieu.
Rien ne sert de vouloir prier pour chasser Satan. 
Jésus l'a-t-il fait ?
"Résistez au diable et il fuira loin de vous ".
Le sort du diable s’est de fuir, mais après un temps d’épreuves.
Résistez : c’est garder ses commandement dans nos cœurs en pardonnant ceux qui nous ont offensé, pendant un temps prolongé.
Chasser le diable, c'est un processus naturel ou plutôt surnaturel dans le naturel, puisque c’est la croissance des Fils de Dieu soumis au Père qui chasse Satanmais en son temps ;
Car l’ivraie est une bonne chose pour la croissance la protection et l’enrichissement de la bonne semence, jusqu’à sa maturité définitive.
L’ivraie comme beaucoup d’adventices ou de mauvaises herbes sont aussi des plantes médicinales, qui soulagent les maux.
Le royaume de Dieu a besoin de l’ivraie pour s’établir, rassembler ses sujets et les faire croître.

Alors, c’est vrai que celui qui est contre Jésus, divise et disperse, mais d’un autre côté, à son insu, il rassemble aussi.

Regardez, prenez exemple sur les manifestants qui sont dispersés par les forces de l’ordre, ils fuient pour se rassembler, ailleurs, avec d’autres et parfois conduits par d’autres leaders. La division créée un nouveau rassemblement.

Le diable pour un temps est un bon engrais pour faire croître la bonne semence (pour un temps seulement).

Le diable et ses démons c’est l’ivraie, mais aussi tout ce qui fait office d’engrais et que l’on trouve abjecte, répugnant, puant, immonde comme le fumier, cette matière organique qui se trouve dans la matière fécale des animaux et qui est utilisé depuis des siècles, et qui joue un rôle essentiel de fertilisant dans nos champs. Nous en avons besoin, mais pour un moment seulement en automne et en hiver. Mais quand vient le printemps son utilité a disparu. Quand vient la moisson, seule la bonne semence est récoltée. Le reste est brûlé.

C’est pourquoi il est bon de regarder ses épreuves comme un sujet de joie complète et non de tristesse, car elles sont utiles pour notre croissance spirituelle.
Jacques, dès son premier chapitre y faisait plus que référence dans son épitre, il en faisait un objectif : celui d’être parfait, mature et accompli en Christ.
Amen

dimanche 24 mars 2019

UN CROYANT DOIT-ETRE « MIS EN QUARANTAINE »


268
Par Eric Ruiz

Pourquoi trouve-t-on autant de satanistes dans les Églises?
On devrait y trouver que des gens remplis d’amour n’ayant aucune intention malhonnête, aucune duplicité.


Mais à défaut d’y trouver cela, que constate-t-on ?
Ce sont trop souvent des nids d’adorateurs de Satan où règnent des esprits d’opposition, des esprits méchants et hypocrites.
Non, je n’y vais pas trop fort, c’est la réalité ; et la preuve c’est que Jésus nous a prévenu de cela.

Le fait de succomber à la tentation est à la base de cette séduction diabolique.

Jésus nous l’a montré, car il a été lui aussi tenté dans le désert.
Ce n’était sûrement pas pour nous montrer sa toute grande puissance sur Satan (dans le sens de montrer ses gros muscles, excusez-moi la légèreté de l’expression).
Il ne l’a pas fait pour que nous admirions son épreuve comme une prouesse et une victoire sur le mal ; et que nous restions là à applaudir, comme au spectacle, en signe de louange.

La pensée collective qui règne, c’est qu’il était parfaitement homme et parfaitement Dieu ; tandis que nous, nous restons parfaitement homme mais des petits christs, des chrétiens ; et c’est pour cela que nous cédons si facilement à la tentation.
Pactiser avec le diable est devenu une banalité.
Mais où se trouve le disciple qui sera comme son maître ?

Alors non !
Il y a un autre enseignement derrière, puisqu’il est le premier en tout.
Que voulait-il nous faire savoir ?
Et surtout : que voulait-il nous montrer que nous allions vivre, nous aussi?

Quand Jésus rencontre le diable dans le désert, il ouvre un chemin par lequel tous les croyants vont passer après lui, les uns après les autres (personne ne va y échapper).

Lui comme nous, devions rencontrer sur ce chemin, 3 tentations: La convoitise, l’idolâtrie et l’orgueil. 
(pour retenir ces 3 esprits, un moyen mnémotechnique simple : pensez  à cet organisme international prestigieux : le CIO le comité International  olympique, qui entre parenthèse montre à l’évidence des fondements bien sataniques, puisqu’il est dominé bien-sûr, par ces 3 mauvais esprits)

1- La Convoitise : Pour Jésus, la tentation a été de  transformer les pierres en pain pour subvenir à sa faim. 
Dans les situations quotidiennes, cela équivaut à s’accaparer les biens, les êtres, les événements pour soi et transformer ou tourner les choses à son avantage pour sa propre consommation ; alors que le pain de vie, la parole de Dieu nous inciterai plutôt à agir à l’opposé de soi-même, pour les autres.
Par exemple, dans l’assemblée un dirigeant va convoiter l’argent de ses donateurs pour son service, à ses fins personnels et pour son enrichissement. Cela montre bien la transformation des pierres en nourriture personnelle.

2- l’Idolâtrie Pour Jésus, la tentation était de régner sur tous les royaumes du monde, lui et lui seul.
Pour le commun des mortels c’est : être dans la mégalomanie, la folie des grandeurs, l’envie de domination, qui amène n’importe qui à rechercher et à louer la réussite sociale comme si c’était « La Bénédiction ».

3- L’Orgueil : Pour Jésus : c’est sauter en bas du temple se sachant de toute façon gardé, protégé.
Pour tous, cela équivaut à se croire invincible et agir en toute impunité. 
Par exemple, tourner les lois divines en sa faveur. Se vanter de n’avoir besoin de rien et d’être pur et sans péché en prétextant que Dieu s’est déjà sacrifié pour nous ; ou encore de penser que les démons ont peur et qu’ils fuient devant nous ; tout cela, c’est d’une certaine manière : sauter du haut du temple.

Soyons honnêtes, n’avons-nous pas tous eu à un moment donné de notre vie chrétienne de telles tentations, bien-sûr à des échelles différentes ?
Mais quand même, c’étaient déjà des pousses d’ivraie.
Et Jésus a-t-il été tenté comme nous ? L’ivraie s’est-elle trouvée en lui ?
Car s’il y a eu de l’ivraie en lui, alors c’est que sa chair commençait à prendre le dessus sur l’esprit et qu’elle attirait les mauvais esprits et Satan.

Or, nous n'avons pas ici, à faire à une tribulation ou à une épreuve, mais à une tentation. Nous avons juste amorcé, nous-mêmes, les effets négatifs pouvant nous faire pécher : qui consiste à désirer suivre les mauvais penchants de sa chair. Il n'y a pas une fatalité, mais bien un pas délibéré pour la convoitise, un pas que nous choisissons ensuite de faire ou non pour en manger le fruit.
"Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise" nous enseignait Jacques dans son épître.

Alors, voilà encore, une autre façon de concevoir la parabole du semeur.
Je vous la lis et je commente après…

Matthieu 13- 24 à 30 : « Il leur proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla.
Lorsque l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi
. »

Voilà mon commentaire :
Lorsqu’un croyant est touché par la grâce, par l’esprit de repentance, il doit veiller sur son terrain parce qu’il y pousse de l’ivraie (en latin c’est une plante qui signifie ivresse et qui procure de l’ivresse) ; par conséquent le croyant est loin d’être invulnérable, même en Christ.

Pour comprendre cela, revenons à la chronologie des faits bibliques.
A quel moment Jésus a-t-il été tenté ?

Réponse : juste après qu’il ait été baptisé par Jean Baptiste et qu’il ait reçu l’Esprit du Père (Marc 1 : 9 à 13).
Pourquoi, ce moment-là est-il si important?

Parce que c’est inévitable, lorsque vous allez porter du fruit, la bonne semence va être mêlée à la mauvaise.
Pour nous, comme pour Jésus, l’ennemi est venu semer une mauvaise semence dans son cœur, juste après que la bonne semence ait été semée.

La tentation la plus forte pour un croyant se trouve donc, après sa repentance, après avoir été oint et que des fruits sont apparus.

Jésus a été oint en premier et ensuite…il a été tenté en tout point comme nous ; cela signifie qu’il a eu vraiment envie de régner seul, vraiment eu envie de dominer le monde et de détourner les choses en sa faveur.
Et que cela lui a coûté, comme à nous, cela doit nous coûter, de se détourner de nos tentations, afin de ne pas pécher.
Il est le royaume de Dieu  (l’avez-vous réalisé lorsqu’il prend l’exemple de la parabole du semeur ?); et
Le royaume de Dieu est semblable à lui Jésus et à ce champ où après qu’il y ait eu une bonne semence, L’ennemi est venu en semer une autre.

Dieu s’est fait chair par Jésus-Christ ; Il s’est laissé volontairement inoculé (si on le peut dire) le poison du péché dans les veines.
Bien qu’il soit divin, cela ne l’empêchait pas d’être homme, et d’être parfaitement homme avec les mêmes tentations à surmonter.
La religion veut à tout prix qu’il soit d’une infaillibilité surnaturelle.
Pourquoi ?
Sans doute pour relativiser ceux qui cèdent à la tentation, ils n’ont pu y résister, car après tout, quel humain n’ait pas tombé dans ce piège et y retombera tôt ou tard ?  La religion peut ensuite s’octroyer le pouvoir de pardonner ou non les fautes et d’estimer leur niveau de gravité (c’est encore une façon très subjective et très manipulatrice d’agir).
Mais Dieu n’est pas venu montrer son invincibilité et sa perfection, il est venu montrer la force dans sa faiblesse ;
Une perfection qui ne pourra s’atteindre, qu’une fois seulement la mauvaise semence semée en Jésus-Christ, comme en nous-mêmes aussi.
Le fils de Dieu est venu montrer l’état de faiblesse de la chair qui pouvait le toucher lui aussi et pour montrer la puissance du Père par sa parole qui vient nous aider à arracher l’ivraie, la mauvaise semence.
Pensez-vous crédible de penser que le diable serait venu tenter un Jésus qui n’est pas « tentable » ?
Mais Jésus, n’a pas cédé au péché, puisqu’il ne l’a pas choisi, ni consommé comme l’a fait avant lui Adam et Ève. Il a fait appel à son Père céleste, à sa force, à sa puissance pour le délivrer.
Il a souffert comme nous, pour nous laisser un exemple et c’est pour cela  «  qu’il n'a point commis de péché, Et que dans sa bouche il ne s'est point trouvé de fraude; »(1 Pierre 2 :22)

Par contre cette semence, devient notre péché si nous décidons de l’entretenir avec des mauvaises pensées, elle va faire croître l’ivraie qui va étouffer la bonne semence à partir des 3 mauvaises graines d’ivraie que sont : la Convoitise, l’Idolâtrie et l’Orgueil.

Satan et ses esprits mauvais viennent nous visiter quand les épreuves touchent notre existence.
C’est pendant la nuit, pendant que nous dormons que la mauvaise semence est semée.
La nuit correspond à un temps de repos comme à un temps d’épreuves importantes.
Pour Jésus, sa tentation a duré 40 jours dans le désert.

Le désert (justement, parlons-en) :

C’est l’absence d’aide extérieure, la solitude du combattant, confronté qu’à lui-même et à ses addictions.
Il n’y a plus de communion fraternelle à ce moment-là ; le croyant est mis en quarantaine.
Je pose une question qui a son importance : Pourquoi pensez-vous qu’autant de chrétiens se retrouvent isolés actuellement ? Réfléchissons bien sur l’épreuve et le but de cette mise à part.

L’expression «mettre en quarantaine » est une vieille expression qui remonte au XVIIème siècle, pour signifier l’isolement totale d’une personne ou d’un groupe pendant quarante jours, atteint d’une maladie contagieuse ou d’une épidémie.
Si c’est du péché que nous devons nous débarrasser, cette mise en quarantaine, ne serait-elle pas salutaire ?
40 : c’est le chiffre d’une importante épreuve, mais qui, au final, amène à la justice.
40 années dans le désert pour Moïse et les Israélites, avant la terre promise.
40 jours pour Élie afin d’atteindre le mont Horeb, sa consécration et la révélation de sa mission divine.
David fut pendant 40 jours confronté à Goliath, avant que sa victoire le place à la tête de l’armée d’Israël.
Ninive et ses habitants durent se repentirent pendant 40 jours, avant leur délivrance.
40 jours pour les disciples avant de recevoir l’esprit saint dans la chambre haute.

Pourquoi est-ce si important de comprendre les choses selon cette logique divine?

Eh bien, parce qu’un croyant qui s’est repenti une première fois pense être à l’abri du mal, protégé par le sang de Jésus.
Il pense être arrivé en terre promise.
Il croit que ses plus gros combats sont terminés.
L’ivresse de l’ivraie lui fait penser que : comme Jésus-Christ est dans sa vie, il est indestructible ; et comme Jésus a vaincu Satan sur la croix il serait héritier, lui aussi, de cette victoire.
Mais en voyant les choses ainsi, le croyant tombe directement dans le piège de son autosuffisance ; Et il est une proie facile aux pièges sataniques, c’est l’orgueil, alors, le tentateur.

Par conséquent, ne soyons pas idolâtres : Jésus, le Fils de Dieu a vu, en lui-même, de l’ivraie pousser, une forme d’ivresse.
Il a été tenté parce qu’il a été attiré et amorcé par sa propre convoitise, c’est ce que nous dit Jacques dans son épître.
Nos combats ont été aussi les siens. Il devait comme nous, comme Adam le premier homme, garder son jardin. Et lui le second Adam n’a pas failli à cette tâche (il a désamorcé la convoitise à son apparition).

Donc, si nous laissons notre terre, notre âme, sans la cultiver et sans la garder, nous revenons au temps du jardin d’Eden et désobéissons encore une fois à la mission du Seigneur de Genèse 2 : 15 : «  L’Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. »
Le jardin, c’est notre cœur, notre âme. C’est lui, c’est elle que nous devons cultiver pour pouvoir la garder en retour.
Cette mission est toujours valable, elle n’a jamais été supprimée.

Le Fils de l’homme a cette principale mission.

Or, il existe plusieurs terrains, comme plusieurs cœurs; et un terrain mal entretenu laisse croître des mauvaises semences.
Ces semences, je le répète, finiront par étouffer la bonne semence au profit de l’ivraie.

Un jardin à cultiver pour qu’il soit gardé, c’est comme un potager, cela signifie en clair que nos actes de conversion sont de l’ordre du quotidien.
C’est un travail sur nous-même, à faire au quotidien.
Nous savons par expérience que des mauvaises herbes, vont naturellement germer, tout comme nous aurions dû savoir qu’un ennemi a semé en nous de mauvaises choses.

Un terrain qui n’a pas été travaillé pendant plusieurs années devient comme le cœur, dur et tassé : un simple labourage (une simple repentance) en surface ne suffit pas à l’assainir et à le rendre cultivable.

Combien de croyants labourent leur terrain de cette manière, en surface, et se retrouvent endurcis ?

Un sol dur et mal labouré fait aussi obstacle à l’écoulement des eaux de ruissellement et d’arrosage, et favorise l’humidité stagnante, nuisible aux plantes potagères.
Pourquoi l’eau de la parole stagne actuellement et ne pénètre plus les cœurs ?
Parce que les croyants ont cédé à la tentation ; beaucoup se sont résignés face à la difficulté et ils préfèrent se battre plutôt avec leur conscience qu’avec le péché.
Donc leur sol humide, dur et mal labouré n’est guère favorable à la germination des graines ni au développement des racines, qui sont des parties essentielles de la majorité des plantes potagères.

Que faut-il faire, alors ?
Nous devons revenir à Genèse 2 :15, qui a été occulté.

Il faut donc :
Défricher le terrain
Dépierrer la parcelle
Enlever les mottes
Défoncer le sol
Labourer le terrain
Affiner la terre
Dresser des planches de culture.

Voyez, il a du travail à faire (tout cela c’est se détourner des mauvaises choses) ; et si tout ce travail n’est pas fait, rien de bon n’y poussera ; 
Et à la longue, le sol restera dur comme un cœur mal disposé ; et l’eau de la parole stagnante, pourrira et sera nauséabonde.
Votre maison qui est aussi l’image de votre cœur sera vide et il y aura sept esprits plus mauvais qui viendront y faire leur demeure et votre dernière condition alors, sera bien pire que la première (c’est Jésus qui parlait au peuple).
C’est pour cette raison que nous devons veillez attentivement sur nos âmes (Josué 23 :11) et sur nos actes.
« Veillez afin que vous ne tombiez pas en tentation, l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » disait Jésus à ses disciples (en toute connaissance de cause).
« Veiller, et demeurez ferme dans la foi ...Persévérez dans la prière, veillez-y …veillez car votre adversaire le diable rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera».

Voyez-vous poindre le jugement à l’horizon ?

On en revient au jugement du père incrédule venant vers Jésus, se plaignant de l’échec de ses disciples, incapable de libérer son fils.
« Viens au secours de mon incrédulité ! » finira-t-il par exprimer, en sanglotant et en suppliant Jésus.
Ceux qui garderont le jardin se garderont du mal en se repentant comme lui, pour le cultiver.
Dieu viendra au secours de leur incrédulité ; mais pour ceux qui auront laissé la convoitise, l‘idolâtrie et l’orgueil se développer et étouffer la bonne semence, ils manifesteront (c’est inévitable) le blasphème.

C’est quoi au juste blasphémer ?

Eh bien c’est voir dans son épreuve une injustice.
C’est croire que cette épreuve est envoyée par Dieu comme un test de foi.
C’est paradoxal, mais quelqu’un qui se voit injustement condamné savait qu’il allait affronter les conséquences négatives de son péché ; C’est pourquoi il blasphème et reproche à Dieu ce qu’il devrait se reprocher à lui-même, sa faute, son iniquité.
Dieu serait-il alors coupable du mal ?!!!
Allons...
Job était dans cet état : se croyant juste, il voyait par conséquent l’injustice en Dieu.
Il se voyait subir une tribulation pire que les païens, peuvent vivre.
C’est vrai que beaucoup de versets bibliques laissent entrevoir un châtiment divin à l’origine de nos épreuves.

Mais, Dieu nous a prévenu et nous laisse toujours un choix. En fait, ceux qui font le mauvais choix finissent dans la confusion. L’ivresse de l’ivraie amène à la confusion.

La confusion est d’avoir cédé à la tentation. Elle nous amène une épreuve qui martèle notre conscience ; et on ne sait plus qui est à l’origine, car on s’est faussement juger innocent dans l’affaire.
Alors l’ivresse nous fait nous poser la mauvaise question : c’est  le diable ou c’est Dieu le responsable ?
C’est un comportement d’évitement classique en psychologie ; qui consiste à se mettre en position de défense pour ne pas se trouver confrontée à une situation redoutée. La personne se protège ainsi car elle a peur.

La tentation a été permise par Dieu, mais c’est pour que nous puissions  y mettre un terme rapidement comme Jésus l’a fait et non chercher à l’éviter ou à la cacher.
C’est toujours nous qui sommes à l’origine de nos problèmes et de leur accroissement.

Dieu ne cherche pas à nous coincer, bien au contraire, il a créé les conditions d’une malédiction mais d’abord et avant tout celles d’une bénédiction.
Après, c’est à nous d’agir en conséquence.
Choisis la vie ou la mort nous dit-il (pas l’inverse, la grâce avant la loi) !

Deutéronome 30 :14-18
« Ce commandement que je te prescris aujourd'hui n'est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée…C'est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.
Vois, je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. (vous voyez : la vie en étant associée au bien montre que nos actes nous sauvent et qu’inversement la mort associée au mal nous condamnent) Car je te prescris aujourd'hui d'aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d'observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. (Dieu cherche constamment notre bien, il veut nous sauver, nous gracier en premier) Mais si ton cœur se détourne, si tu n'obéis point, et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d'autres dieux et à les servir (là c’est avoir cédé à la tentation),je vous déclare aujourd'hui que vous périrez, que vous ne prolongerez point vos jours dans le pays dont vous allez entrer en possession, après avoir passé le Jourdain. ».

Voilà notre relation avec l’épreuve. Passer la tentation avec succès nous fera passer le Jourdain et entrer dans notre héritage en Christ (sacrificateur à perpétuité selon l’ordre de Melchisédek).
De plus, il faut se rendre à l’évidence : Sion c’est la cité sainte de la bénédiction ; et Babylone, la cité de l’ivraie, de l’ivresse, bref de la confusion totale, c’est la malédiction.
Rejeter la faute sur Dieu ou sur le diable c’est être toujours en Babylone, et développer une confusion qui revient à nier son péché.

Dans les derniers jours, tous ceux qui sont dans le déni par rapport à leurs fautes, blasphémeront, et pour beaucoup, en croyant même rendre un culte à Dieu.
Voilà où la tentation nous amène lorsque nous la négligeons.
Ne soyons pas négligeant, veillons, attentivement pour contrer la tentation.
Car c’est après l’avoir vaincu que nous recevons la puissance du Saint-Esprit comme Jésus l’a reçu avant nous.

Luc 4 :13 à 15 « Après l'avoir tenté de toutes ces manières,(par la convoitise, l’idolâtrie et l’orgueil) le diable s'éloigna de lui jusqu'à un moment favorable. Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour. 15 Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous ».

Jésus a montré la voie en étant baptisé d’Esprit Saint après avoir vaincu la tentation, pas avant…La virginité de la fille de Sion possède un coût très élevé. C’est notre consécration qui montre notre prix de rachat.
Amen.

dimanche 17 mars 2019

COMMENT RECEVOIR ET MANIFESTER LA SAGESSE DE DIEU ?

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Par Eric Ruiz

Lors de mon dernier message je concluais la chose suivante : l’épreuve n’enseigne pas la sagesse.
L’attitude dans l’épreuve montre un autre état : l’état de condamnation de ceux qui ne se repentent pas mais qui blasphèment, car c’est leur heure du jugement qui a sonné.

https://youtu.be/d200sJx3VZE
Un exemple pour appuyer mon propos, que l’épreuve n’enseigne pas la sagesse : Job dans sa grande affliction n’avait pas la sagesse pour en comprendre le sens.
Un de ses amis : Tsophar de Naama prit la parole et dit
Job 11 :6 « Et s'il(Dieu) te révélait les secrets de sa sagesse, de son immense sagesse, tu verrais alors qu'il ne te traite pas selon ton iniquité (tes fautes) ».


Job était très amer et croyait son épreuve voulue de Dieu pour lui enseigner sa sagesse.
Alors que Job avait lui-même par son attitude engendrée sa propre épreuve.
Donc, Job blasphème sans en prendre forcément conscience, puisqu’il est aveuglé par la dureté de son cœur.

Mais à l’opposé, pour ceux qui se sont repentis, on pourrait croire que l’épreuve leur a enseigné, à eux seuls, la sagesse.
Eh bien non, non, c’est encore une erreur que de croire cela !
La sagesse ne s’obtient pas pendant l’épreuve ou après, mais avant, bien avant.
Pourquoi ?
Parce qu’elle va nous enseigner comment passer l’épreuve.
Celui qui manque de sagesse et qui la demande à Dieu, ne demande, pas par exemple, de savoir si le quatrième sceau va avec la cinquième trompette d’Apocalypse. Demain, n’est pas ce qui le préoccupe . C’est une aide pour maintenant qu’il a besoin. Il ne polémique pas sur la doctrine ;
Il demande plutôt comment  peut-il faire pour avoir de l’huile afin de se préparer à affronter l’épreuve.

L’heure du jugement est une épreuve.
Le jugement dernier, c’est l’épreuve qui survient juste avant de mourir ou au moment d’affronter la dernière épreuve.
Le jugement dernier dévoile quoi alors ?

L’épreuve du jugement (qu’il soit premier ou dernier) montrera toujours l’attitude juste ou injuste, celui qui joue vrai ou celui qui est faux ;
Et pour de vrais repentis, leur attitude dévoilera le niveau de leur salut. A la place du blasphème, à la place d’actes malhonnêtes, immoraux ou maléfiques ils n’auront que des paroles de louange dans la bouche et des actes de justice et d’amour comme intentions.

Car l’heure du jugement sert aussi à dévoiler la vérité.
Cette heure montre celles et ceux qui sont dans la vérité et pas seulement ceux qui persévèrent dans le mensonge.
Alors, peut-on y voir une contradiction avec Hébreux 5 :8-10
« Christ a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, » ?

Christ, aurait-il apprit la sagesse grâce aux souffrances liée aux épreuves qu’il a vécu ?

La contradiction sauterait aux yeux.
Pourtant, lorsqu’on lit « Christ a appris », on se réfère toujours à notre manière humaine d’acquérir l’enseignement.
La répétition (premier point), mais aussi et surtout, par l’acte de la pensée qui permet de saisir l’objet d’apprentissage, par les sens (par l’ouïe, le goût, l’odorat, la vue, ou le toucher).
Le grand pédagogue français Antoine de la Garanderie (une référence dans mes études) ne concevait pas l’apprentissage sans qu’il y ait une représentation mentale ; en bref, sans que l’on puisse comprendre l’information, comprendre l’étude ou la pratique de quelque chose.
Donc tout ce qu’on apprend passe par nos 5 sens ; et la répétition est indispensable pour que nous mémorisions ce que nous avons compris.

Or, on oublie une chose primordiale dans tout cela. « Christ a appris ».
Comment a-t-il appris ou plutôt compris ?
Qui a influencé sa représentation mentale ?
La transmission humaine est différente de la transmission spirituelle.
Qui est l’enseignant pour les choses spirituelles ?
C’est le Saint-Esprit l’enseignant ; et il ne passe pas par l’intellect et les 5 sens pour nous instruire,  mais par un autre canal : celui de la foi.
Proverbes 2 :9-10 : « Alors tu comprendras la justice, l'équité, la droiture, toutes les routes qui mènent au bien. Car la sagesse viendra dans ton cœur ».
Le chemin qui mène à comprendre Dieu commence dans le cœur pour émerger ensuite dans la conscience ;
C’est pour cela que par le Saint-Esprit, on connaît les choses, mais de manière intuitive, sans les avoir vus, entendus, ni compris ;
Et mémoriser
cet enseignement : ce n’est pas : 
«  Fais ceci, ne fais pas cela, obéit ! ». Non ! Cet enseignement, c’est une nouvelle nature, une naissance d’en haut.
L’obéissance est dans le cœur. Comme Dieu nous donne l’envie de faire et de vouloir, l’obéissance devient alors une intention première, puis, par l’usage et la pratique du Saint-Esprit, nous devenons complètement immergé, baptisé par lui au point où nous pouvons dire « ce n’est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi » (mais attention par l’usage et la pratique du Saint-Esprit, elle est là la répétition).

Par conséquent l’obéissance comme la sagesse sont révélées uniquement par l’épreuve, et en cela l’épreuve nous montre si nous sommes prêts, si notre préparation a été efficace ou pas.

Daniel, condamné à mort par les Mèdes, s’est préparé dans la prière à affronter la fosse aux lions. Cette sagesse surnaturelle a été la cause de son salut.

Quelle sagesse a-t-il reçu?

Une sagesse qui le pousserait à la méditation quotidienne ?

Non cette sagesse-là n’est pas adaptée à son besoin.
Par contre  jouer franc-jeu devant Dieu se mettre à nu et convertir son cœur, lui a permis d’accepter l’épreuve sans broncher, sans perdre la paix, sans s’irriter, sans colère, sans ressentiment, ni amertume, pardonnant à ses bourreaux, voilà la véritable sagesse ; elle montre notre élévation vers la perfection, comme Christ l’a fait avant nous.
C’est le verset 9, le verset suivant du chapitre 5 de la lettre aux Hébreux : » et qui, après avoir été élevé à la perfection, (Christ) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel, »

Nos épreuves révèlent quoi, au juste ?

Elles dévoilent notre salut éternel et notre niveau de perfection obtenus grâce à la sagesse, de Christ bien-sûr.

Mais nos épreuves nous prouvent aussi, ce que le Père a déclaré pour Christ : 10 Dieu l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek ».
Cela veut dire aussi qu’à ce moment précis, nous recevons du Père le même titre que Christ, celui de souverain sacrificateur (le titre le plus élevé), selon l’ordre de Melchisédek, roi de paix et de justice (roi de Salem), et sacrificateur à perpétuité.

Mais rappelez-vous ce que j’avais annoncé dans le message sur « les 3 robes de l’Epouse de Christ » ;
Ce sont nos épreuves qui nous montrent notre vêtement d’Epouse.
Il y a un manteau pour les prophètes, il y a une récompense de prophètes pour celles et ceux qui passeront par les mêmes persécutions, le même renoncement qu’eux.

« Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi…parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous ».

Donc, les plus grandes récompenses ne sont pas données qu’aux prophètes seulement, mais aussi à ceux qui braveront les mêmes épreuves qu’eux, qui seront heureux dans ces épreuves.
La sagesse ici, sera d’être heureux et non pas ce qu’on nous a appris humainement : que cette plénitude, ce bonheur, sera pour plus tard, lorsque Christ nous emmènera avec lui.
Non, cet état de bonheur est révélé dans la persécution, ici-bas, pendant le combat.

Mais ce n’est pas tout, les grandes récompenses sont aussi pour ceux qui recevront les prophètes comme tels.

« Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète » (Matthieu 10 :41)

Ici, recevoir un prophète va plus loin que de lui ouvrir la porte de chez soi. C’est partager une vraie communion avec lui.
Il est le prophète dans votre communion, c’est lui qui annonce la parole de l’heure et vous brisez le pain et buvez le vin avec lui.
Ce qui veut dire : que vous ne partagez, pas seulement un bon repas avec lui, mais que le pain brisé, sans levain, mis sur la table, c’est votre soumission au Seigneur ; et que le bon vin à déguster, c’est votre sacrifice pour Dieu, qui est sans partage.

Mais alors, pourquoi la récompense est si élevée pour ceux qui reçoivent un prophète ?

Eh bien, parce qu’ils reçoivent et manifestent ce qu’ils ont demandé à Dieu : de la sagesse.
« Et la connaissance de Dieu fera les délices de ton âmes » (Proverbes 2 :10) ; voilà la première récompense, le plaisir extrême de l’âme, son élévation.

Mais allons un peu plus loin.

Elihu, le jeune prophète a osé dire à Job, la chose suivante :

Job 33 :33 : (c’est une heure parfaite) « Si tu n'as rien à dire, écoute-moi! Tais-toi, et je t'enseignerai la sagesse ».
Elihu ne mâche pas ses mots, il ne lui dit pas, prie et demande au Seigneur qu’il te donne sa sagesse ; Il lui dit d’arrêter de parler ; et d’écouter enfin Dieu, par son prophète, car c’est par son prophète qu’il recevra, la sagesse.

La bouche de Dieu c’est son prophète.
Aussi lorsque vous ne recevez pas un vrai prophète, vous fermer la bouche de Dieu.
Pourquoi Dieu se sert-il d’un prophète alors qu’il pourrait directement nous enseigner chacun, personnellement ?

La réponse est très simple en fait : Parce que Dieu s’est créé comme cela.
En Elohim, il y a un corps, une communion des saints. Et Dieu, Elohim, parle à chaque membre, c’est vrai, mais aussi et d’abord à partir du prophète qui est au centre de la communion (attention le centre ce n’est pas le sommet).

Le prophète annonce la parole et les autres disent amen (pas seulement par soumission ou par respect) parce qu’il y a une résonance à l’intérieur d’eux, ou parce que certains ont vécu déjà ce que le prophète annonce et qu’ils peuvent aussi témoigner d’un fait qui va dans le sens de la révélation.

Pour ceux qui croiraient que le temps des prophètes est déjà passé, ils ne se rendent pas compte que c’est comme si Christ s’enlevait une partie de lui-même ; pas n’importe qu’elle partie : sa bouche.

Les prophètes ont toujours été sa bouche, alors pourquoi en serait-il différemment aujourd’hui ?

Cet aveuglement qui existe de nos jours, n’est pas nouveau ; Quand Jésus-Christ exerçait son ministère, il était obligé de le rappeler.

« Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part » (Matthieu 17 :12)

Elie, ici, incarne les prophètes dans son ensemble.
Donc, Jésus est en train de leur montrer qu’ils sont incrédules face aux prophètes, comme leurs ancêtres l’ont été, car lui aussi exerce un ministère prophétique.
C’est une constante, tout prophète venant avant lui a souffert dans leur génération, de la même incrédulité (et que naturellement ces choses se répèteront dans le futur avec d’autres prophètes).

Elie était dans la transfiguration avec Jésus ; et la voix du Père lui était aussi destinée : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le! »
Ecoutez-le.

Rejeter le prophète, rejeter sa parole, c’est rejeter la parole de Dieu. C’est se juger indigne de recevoir une récompense de prophète.
Alors, vous allez me rétorquer et vous aurez raison : « je connais plein de faux prophètes actuels qui disent à peu près la même chose !  Et qui maintiennent les autres dans la peur avec de tels propos ».
Bien sûr...ce sont des loups déguisés en brebis. Ils pourraient séduire même les élus, si c’était possible.
Mais attention, c’est à vous de discerner leurs fruits, à vous de les discerner.
Un homme, aussi sage qu’il soit, ne peut rien faire, il ne peut pas vous convaincre que vous êtes un loup ou que vous suivez un loup.
Elihu n’a pas fait changer Job de son mauvais chemin ; Jésus-Christ n’a pas fait fléchir les genoux des incrédules.
Personne n’est prophète dans son pays.

Quant aux disciples, eux, ils n’arrivaient pas à chasser un esprit d’incrédulité chez un enfant.
Jésus répondit (alors que le père se plaignait) : « Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi. »
On pense que Jésus s’adresse à ses disciples, et à leur échec,  alors qu’il s’adresse à l’esprit d’incrédulité qui est aussi dans le père de l’enfant.

Il n’y a que le Saint-Esprit qui convainc de péché (Jésus le sait très bien et il nous donne la seule voie possible en Jean 16 :8 « Et quand il sera venu, il (le consolateur) convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: »).

Donc, si vous n’êtes pas convaincu de péché, c’est que vous avez reçu votre jugement. Vous préférez les ténèbres à la lumière.
C’est pourquoi Jésus répondra au père de l’enfant une réplique étonnante et pourtant si lumineuse.
(Écoutez bien)

Marc 9:23 « Si tu peux!... Tout est possible à celui qui croit. » Ces trois petits mots « si- tu- peux » dévoilent que le jugement était là et que le Saint-Esprit connaissait déjà ce jugement. Le père n’était pas forcément dans l’attitude de cœur de croire. Il pouvait aussi refuser de croire (c’est pour cela que Jésus lui dit : «  si tu peux tout est possible.. »).

Jésus attendait quoi alors ?

Il attendait la confirmation du jugement. Et cette confirmation c’est : l’acte de repentance ou le blasphème du père (le père pouvait faire l’un comme l’autre : blasphémer ou se repentir).
Jésus attendait de savoir s’il avait choisi la lumière ou les ténèbres.

Qu’a-t-il choisit alors?

Verset 24 : «  Aussitôt le père de l'enfant s'écria: Je crois! Viens au secours de mon incrédulité! 25Jésus, voyant accourir la foule, menaça l'esprit impur, et lui dit: Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant, et n'y rentre plus ».
Le père s’étant repenti, il manifesta la lumière et Jésus délivra alors l’enfant de l’esprit muet et sourd.

Mais, laissez-moi vous poser la question suivante : Si le père avait blasphémer, que pensez-vous que Jésus aurait fait ?
Voyant la foule arriver, il serait sûrement parti précipitamment, laissant les mauvais esprits dans le corps de l’enfant.

Je sais que certains diront en écoutant cela ; « ouah, mais c’est dur ! »
Je répondrais : non c’est la justice divine et elle a besoin de se manifester par la sagesse.

Je dirais comme Jean 14
« Que votre cœur ne se trouble point Croyez en Dieu, et croyez en moi…7 Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père (cela veut dire vous saurez pourquoi attendre que sa justice se fasse). Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu »

En voyant comment Jésus a agi vous avez vu comment Dieu le Père agit et comment son infinie sagesse s’applique dans la réalité terrestre.
Et Jésus nous l’a bien dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; 13et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »

En « mon nom » (alors attention, ne vous y méprenez pas), ce n’est pas prononcer la formule magique «  au nom de Jésus ! », c’est d’être EN Christ.
Car, c’est uniquement dans cet état que nous pouvons faire les choses en son nom, sinon c’est de la magie, pas de la foi.
La sagesse n’est pas que dans les paroles… la sagesse manifeste un état profond de consécration.
Alors, repentez-vous et manifestez la sagesse de Dieu.
Amen