dimanche 27 septembre 2020

LE NOMBRE 24 : LE PRIX A PAYER DU PROPHETE

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Par Eric Ruiz

 

« Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. » Matthieu 24/24


Christ comme à son habitude montre toujours les ténèbres. Pourquoi ?

Parce qu’il prend l’exemple du faux pour établir la vérité qui ouvre les yeux des cœurs purs.

Il y a donc des prophètes qui n’ont pas le caractère de prophète, mais qui usurpent une identité qu’ils n’ont pas.

Cela veut-il dire qu’ils n’ont rien reçu et que leur onction n’est en réalité qu’une illusion ? Non.

Ces faux Christ ont prié pour recevoir de Dieu, une onction de prophète, ils ont prié pour recevoir le don de faire des miracles… et Dieu ne refuse pas à celui qui demande.

Il ouvre à celui qui frappe.

« Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel ».

D’ailleurs, dans les Evangiles, Jésus dit : « Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare ».

Dieu ne fait-il pas la même chose avec nous ? Oui, bien-sûr.

Celui qui veut s’emparer des dons célestes peut le faire librement.  Dieu, non seulement donne avec libéralité, mais plus encore, il se laisse dépouiller de ses dons.

Mais un jour vient où celui qui a dépouillé sera lui-même dépouillé ; Celui qui a usé de violence pour s’accaparer des choses sacrées, sa sanction sera même spectaculaire.

Lisons, Josué 7 :24 « Josué et tout Israël avec lui prirent Acan, fils de Zérach, l'argent, le manteau, le lingot d'or, les fils et les filles d'Acan, ses boeufs, ses ânes, ses brebis, sa tente, et tout ce qui lui appartenait…Et tout Israël le lapida. On les brûla au feu, on les lapida ».

Acan, était issu d’une famille de la tribu de Juda, il vola le manteau, l’argent le lingot d’or dans le butin consacré qui avait été conquis sur Jéricho. Et voilà ce qui lui arriva à lui, à sa famille et à tout ce qui lui appartenait : la lapidation publique et le feu purificateur.

Donc c’est vrai, l’huile descend sur quiconque invoque le, Seigneur. D’ailleurs, les vierges folles dans la parabole des 10 vierges, ont de l’huile, mais juste pour éclairer un temps, car elles n’ont pas constitué de réserve. Elles ont une onction, certes, mais elles n’ont pas continué à accroitre cette huile.

Et c’est pourquoi, elles se retrouvent démunies quant au milieu de la nuit l’époux vient les réveiller.

Donc, vrais et faux prophètes reçoivent au début la même quantité d’huile.

Balaam, est l’illustration de cela ; c’est un faux prophète, il bénit Israël par la bouche, mais ses actes vont le trahir ; et Dieu ne va pas le répudier tout de suite, il va le laisser agir jusqu’au bout. Il va même lui parler, puisqu’il parle à tous ses prophètes.

La preuve : Balaam est arrêté par un ange de Dieu, pour le reprendre. Son ânesse même lui parle, et lui reproche ses mauvaises actions.

Donc, ce n’est pas l’onction qui définit et rend saint un croyant comme le ferait une marque indélébile, un sceau.

On ne naît pas disciple, on le devient ; comme, on ne naît pas d’une tribu d’Israël on le devient, on y est soit rajouté, soit maintenu ou encore exclu (comme l’a été Acan, fils de Zérach).

Je disais cela en novembre 2016, il y a presque 4 ans déjà,  je jetais alors un immense pavé dans la mare pour tous ceux qui se cachent derrière une fausse identité et qui se targuent de faire partie d’un peuple élu, mais il faut rétablir la vérité ; et de la même manière, on ne nait pas prophète, on le devient.

On peut être appelé à la fonction de prophète et recevoir l’onction de prophète, mais ce qui fait un prophète c’est son OBEISSANCE et non son onction.

L’obéissance :

Josué 24 :24 « Et le peuple dit à Josué: Nous servirons l'Eternel, notre Dieu, et nous obéirons à sa voix. 25 Josué fit en ce jour une alliance avec le peuple, et lui donna des lois et des ordonnances, à Sichem ».

Quelles sont ces lois et ces ordonnances ?

Si on prend l’exemple de Joseph qui a été rajouté à la famille de Jacob par Rachel qui était stérile au départ. Genèse 30 :24 : Rachel dit : «  Que l'Eternel m'ajoute un autre fils! ». 

Eh bien, par ce fils de la dernière heure, Dieu nous montre comment il rajoute. Joseph est rajouté, mais comme ceux qui dans l’adversité, face à l’épreuve, font le choix de l’obéissance.

La preuve de l’obéissance de Joseph ?

« Ils le prirent, et le jetèrent dans la citerne. » Genèse 37 :24

Voilà comment Joseph vécu son ministère de prophète auprès des siens ; il fut plus que malmené, il fut jeté au fond d’un trou par ses propres frères pour y périr. Il aura finalement une peine plus clémente en étant vendu comme esclave à des nomades étrangers.

Vous voyez, le prix à payer pour avoir annoncé de vraies prophéties !

Ce qu’a vécu Joseph est un exemple qui s’est répété x fois parmi ceux qui ont reçu la même onction.

 Actes 7 :24 révèle un acte lourd de conséquence pour Moïse : « en voyant un hébreu qu'on outrageait, Moïse âgé de 40 ans prit sa défense, et vengea celui qui était maltraité, il frappa et malheureusement tua l'Egyptien. »

Après, il fut obligé de fuir l’Egypte car Pharaon voulait le faire mourir à cause de son crime.

 Et parmi les prophètes de la génération de Jésus de Nazareth, Paul  de Tarse, a lui aussi été confronté à la mort à maintes reprises.

Dans Actes 9 :24, on y lit qu’on gardait les portes de Damas jour et nuit, car il avait entendu que des juifs complotaient pour lui ôter la vie.

 Dans Actes 20 :24 ; Paul affirme ne faire aucun cas de sa vie, comme si elle ne valait rien, pourvu qu’il accomplisse sa course avec joie, et le ministère qu’il a reçu du Seigneur Jésus, d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu.

L’homme prudent de Matthieu 7 :24, celui « qui a bâti sa maison sur le roc. », il a connu la pluie, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre sa maison: elle n'est point tombée. ».

Par contre les imprudents ont bâti sur le sable en commettant l’iniquité en se  jetant à corps perdu sur les prophéties, les miracles, les actes de délivrances. Dieu ne les a pas connus. C’est ce qui est dit par Jésus dans les versets précédents.

 Pourtant, ces prophètes imprudents n’avaient que le nom du Seigneur sur leur bouche, ils avaient vraiment reçu l’onction... mais à l’annonce même de la tempête, voyant les nuages noirs s’amoncelés ; ils ont préféré changer de voie, fuir, se cacher, parce qu’ils ont peur.

Eh bien, ils sont comme le prophète Jonas, tapis au fond du bateau, cherchant à se faire oublier.

Pourquoi réagissent-ils, eux, comme cela ?

Parce qu’ils refusent de faire la volonté de Dieu ; parce qu’annoncer et vivre la vérité est trop dure pour eux. Elle montrerait ce qu’ils ne peuvent être ; et par conséquent ce qu’ils ne peuvent faire.

Que voulait dire Paul dans ce verset : « Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l'état où il était lorsqu'il a été appelé ».  1Corinthiens 7 :24

On a utilisé ce verset pour dire de rester dans la même profession, de ne pas changer d’habitude, mais c’est encore une fois sortir le sens de ce verset de son contexte, qui est beaucoup plus profond.

Lorsque nous avons été appelé, l’onction nous montrait la vérité, elle nous montrait quoi ?

Elle nous montrait quoi sacrifié et nous étions déterminés à le faire. Nous étions bouillant pour les choses sacrées. Mais changer d’état : c’est d’abord dans un premier temps de passer de la foi à la peur, puis ensuite de retenir captive la doctrine de la vérité.

 Par exemple :

Comment annoncer la doctrine suivante ? que la prédestination existe pour tous, et pas pour une élite ? Que Dieu ne mets pas à part un peuple simplement parce qu’il lui a donné une onction ?

Comment dire aussi que la confession orale de sa foi est loin d’être suffisante ?

S’ils confessaient cela, dans leur état, ils se mettraient fortement en danger.

Puisque eux fondent leur ministère sur leur appel, et sur l’onction, sachant que leur onction est supérieure aux autres.

Alors, rien d’étonnant à ce qu’ils fondent leur Eglise sur un peuple nombreux ayant reçu une onction. Ils aiment d’ailleurs tellement annoncer ce verset d’Actes 12 :24 : « la parole de Dieu se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait. » (Actes 12, n’oublions pas que le nombre 12 est révélateur du mal)

 Ah, ils aiment le nombre, plutôt que l’humilité, pour cause : leur état a changé;

Alors, pourraient-ils survivre en perdant plus de 80% de leurs membres ? passant de 70 disciples à seulement 12 comme Jésus l’a vécu, lui ?

Sans chercher à les condamner, leur peuple et eux-mêmes peuvent-ils changer de paradigme et reconsidérer leur élection ? « Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui » 1Corinthiens 10 :24.

En cherchant l’intérêt des autres, ils risqueraient de voir tout s’écrouler, et voir le nombre de leurs disciples fondre à vue d’œil.

Alors, ils choisissent le mensonge moins couteux, moins honteux pour eux tous…Enfin c’est ce qu’ils croient, car le prix à payer et la honte seront à un moment donné beaucoup plus forts.

 Notre Dieu a anticipé ce phénomène qui ne date pas d’hier, mais qui date du début de l’histoire biblique.

Caïn, malgré ses actes religieux, ses sacrifices, ne pouvait cacher un cœur tortueux et mauvais ; Pourtant, il avait reçu la même onction qu’Abel. Dieu ne l’avait pas délaissé de ses dons.

Mais Dieu laisse le mensonge s’installer et croitre chez ceux qui en font leur lot quotidien.

Romains 1 :24 « C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; »

  La réalité… c’est qu’on ne s’élève pas SEUL vers le trône de la grâce.

C’est Christ qui nous y élève. Il ne le fait pas parce que nous sommes Elus, présélectionnés (aller disons-le) prédestinés ; il le fait parce que nos racines ont pris de la profondeur, parce que nous avons pris de la maturité.

Les tempêtes servent à fortifier les racines d’un arbre, qui poussent encore plus profondément dans la terre.

 Mais dans tous les cas, ce n’est sûrement pas l’homme qui place le curseur de la maturité, c’est Dieu.

Ceux qui s’élèvent tout seul, Job en parle très clairement :

Job 24 :24 « Ils se sont élevés; et en un instant ils ne sont plus, Ils tombent, ils meurent comme tous les hommes, Ils sont coupés comme la tête des épis. »

Mais Dieu a prévu un temps, où prophète et faux prophète se côtoieront de près, et même entreront en rivalité pour le jugement.

Car, tout ne se voit pas dès le début.

« Les péchés de certains hommes sont manifestes, même avant qu'on les juge, tandis que chez d'autres, ils ne se découvrent que dans la suite. » 1Timothée 5 :24.

Regarder, Moïse avec Balaam, Elie et les 450 faux prophètes de Baal et d’Astarté, Jésus et Judas…

Et dans quel temps ce jugement se produit-il ?

Actes 3 :24 : » Tous les prophètes qui ont successivement parlé, depuis Samuel, ont aussi annoncé ces jours-là. »

De quels jours parlent ces prophètes ? Des jours de rétablissement. Des jours où l’on verra le moût (la révélation) qui a été mangé par le gazam, puis par le jékel et enfin par la sauterelle. Ce moût sera rétabli  nous dit Joël chapitre 1.

Parce que les faux prophètes ont dévoré, « enlevé le moût de la bouche » des croyants. Mais les vrais prophètes seront rétablis dans leur fonction, ces jours-là. « Les aires se rempliront de blé, Et les cuves regorgeront de moût et d'huile » Joël 2 :24.

Les versets précédents du livre des Actes au chapitre 3 nous informent que : « Moïse a dit: Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi; vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira, 23 et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple ».

Le prophète vient dévoiler ceux qui l’écoute et ceux qui ne l’écoute pas ; il montre alors, qui appartient à quelle tribu et qui n’y appartient plus.

Ce temps de jugement terrible est là sur terre de notre vivant.

« C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi. » Matthieu 11 :24

 Je rajouterai que :

« Le disciple n'est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. » Matthieu 10 :24

Tous ceux qui se sont élevés au-dessus du maitre ou au-dessus de leur Seigneur recevront un châtiment en rapport au faux statut qu’ils se sont construits.

 Lisez ou relisez le 24ème livre de la Bible, le prophète Jérémie, et plus précisément le chapitre 24.

Il parle de deux paniers de figues. Un panier de bonnes figues comestibles et un panier de mauvaises figues ; et Jérémie prophétise sur ces deux paniers. Pour les mauvaises figues, ce sera pour eux, la honte, la moquerie et le malheur. Ils finiront par disparaitre du pays que leurs pères avaient reçu de Dieu.

De même, si on compte… le 24ème livre de la nouvelle alliance (en partant de l’Evangile de Matthieu) tombe sur la deuxième lettre de Jean.

Elle a été écrite (tenez-vous bien) « pour l’ancien, l’élue et à ses enfants, tous ceux qui ont connu la vérité ».

Jean n’insiste pas sur l’onction qu’ils ont reçu, mais il insiste sur « le fruit de leur travail » (l’élu est en relation avec le fruit de son travail)  et sur le fait aussi de ne pas participer aux œuvres de ceux qui ne veulent pas de la doctrine de la vérité ».

Jean ne donne pas d’exemple de ce qu’est cette doctrine, il dit simplement que « celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils ».

A-t-il besoin de rentrer dans les détails ? Non, car les bonnes figues connaissent la vérité, tout simplement.

Et Jésus de Nazareth ne l’avait-il pas déjà annoncé, lui ? « Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive » Matthieu 16 :24.

 Les vrais disciples, les vrais prophètes sont des chérubins, ils gardent le chemin de l’arbre de vie, là où se trouve la doctrine de la vérité.

 On trouve cela dans Genèse 3 :24 « C'est ainsi que Dieu chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie. »

Qui sont ces chérubins qui agitent cette épée ?

Ce sont des anciens, des prophètes, c’est à eux que Dieu à confier la garde de l’arbre de vie.

Ils agitent la parole, l’épée de la parole, une parole rétablie, retrouvée, celle qui avait été dévorée ; voilà pourquoi cette épée est flamboyante. Les prophètes d’avant agitaient une épée, mais elle était sombre, éteinte, sans vie.

Mais ces chérubins, je le redis ne sont pas Elus au départ. Dieu savait qu’ils seraient là, mais il laisse la nature croitre, il laisse l’ivraie et la bonne semence croitre ensemble.

C’est pourquoi : 1 Jean 2 :24 nous avertis « Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père ».

Nous devons rester dans le même état que nous avions lors de notre appel…

  Car, alors, nous pourrons louer Dieu pour ces dons, et le résultat sera : «puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. » 1 Corinthiens 1 :24

 A quel moment, nous habitants de la terre (juifs et grecs), à partir de quel moment après notre appel, nous devenons puissants et sages ?

 Eh bien, nous le devenons à la fin du combat, à la fin de la course, lorsque nous aurons réussi à nous abstenir des passions de la chair car « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. « Galates 5 :24

« Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter » 1Corinthiens 9 :24

 Fortifions-nous, alors, avec ces paroles.  C’est vrai « qu’il a beaucoup d’appelés et peu d’élus » ; c’est pourquoi, tous nous devons souffrir pour remporter la victoire. Le sang est associé à l’eau et à l’esprit. Il est indispensable à notre croissance spirituelle.

 Paul disait :«  Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour son corps, qui est l'Eglise ».

 Christ ne nous abandonne pas, loin de là, c’est lorsque nous nous réjouissons de souffrir pour lui en étant dans la tempête, mais irrépréhensible dans nos actes et nos intentions, qu’il nous sanctifie, « Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera (qui vous sanctifiera) ». 1 Thessaloniciens 5 :24

 Je finirai par cette prière, rappelant Romains 16 :24, c’est ce que peuvent recevoir uniquement ceux qui aiment la vérité : «Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! Amen! »

dimanche 20 septembre 2020

DÉMONS et DIABLE…au centre de l’arène.

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Par Eric Ruiz

 On pourrait penser que tout a déjà été dit sur le diable et les démons. Mais la confusion et les mystères qui les entourent sont très bien entretenus, trop bien même. Alors, quelle différence y-a-t-il entre les démons et Satan, le diable ? Et de quelles façons interviennent-ils ? Simultanément ? L’un après l’autre ou l’un contre l’autre ? Ont-ils le même but, la même stratégie ?

En fait, Dieu a créé la terre pour nous révéler ce qui se passe au ciel (c’est ce qui se passe en esprit). Sa volonté est de nous faire connaître en son temps ce qui est obscur et voilé.

Le diable a une fonction bien précise et les démons eux aussi, ils ont leur utilité et tout est ordonné, séquencé. Ils sont en fait complémentaires plutôt qu’indépendants, mêmes s’ils sont divisés, car, ils veulent tous régner.

 

Le 11 septembre 2020, j’ai reçu cette agencement, deux mots résonnaient  alors, en moi : diable et corrida.

En fait, ce qui se passe dans une arène, se passe de la même manière spirituellement.

Cette grande fête mortuaire, qu’est la tauromachie, a son reflet spirituel (et pas n’importe quel reflet).

Le combat d’un taureau contre ses opposants dans une arène au moment d’une corrida, correspond parfaitement aux combats des démons et de Satan.

Ces esprits mauvais s’attaquent à la partie animale de l’homme, jusqu’à (pour finir) le mettre à mort, en pièces détachées (puisque le taureau finit transpercé, parfois sans sa queue et ses oreilles, devenues le trophée du matador).

Comme je ne connaissais pas grand-chose en matière de corrida, alors je me suis informé.

Et j’en ai conclu très rapidement que le matador avait l’apparence du diable tandis que « les toreros à pieds », les picadors à cheval, c’est-à-dire les assistants, l’équipe des participants au combat, imitaient (sans le savoir) les démons ;

Et le taureau, quant à lui, c’est tellement l’image de l’homme charnel.

Lorsque nous sommes perturbés par des démons, eh bien nous pouvons dire que ce moment-là correspond à notre descente dans l’arène.

La Lidia : c’est le moment du combat du taureau avec le matador.

C’est l’heure où le combat commence. La Lidia (une fête, plutôt lugubre) est composée de trois parties, trois tercio:

Et d’un point de vue spirituel, nous avons trois tercio démoniaques.

 

-La première partie est appelée « le tercio de pique ».

Juste après avoir fait entrer le taureau dans l’arène, le matador agite sans arrêt sa cape pour tester le comportement du taureau, pour voir comment il réagit.

-Pour vous donner une image spirituelle, c’est le diable qui vient dans le désert proposer à Jésus la convoitise, l’orgueil et l’idolâtrie.

C’est ce même esprit qui agite nos désirs, nos rêves cachés, comme un chiffon rouge, là devant nous, pour que nous succombions à la tentation.

Le matador, lors de cette première partie, n’est pas seul ; je dirais même qu’il est peu présent, car il se fait aider par des participants qu’on nomme les toreros à pieds, ou les picadors montés sur des chevaux.

Le but est de travailler à plusieurs l’animal en le piquant de toute part. Les picadors par exemple, ont de grandes lances et ils piquent le taureau pour l’énerver et le fatiguer, lui réduire ses forces.

N’est-ce pas ce que font les démons ?

-Ils sont comme un feu dans le sang, ils énervent, ils attisent la colère, ils fatiguent, ils perturbent la conscience, ils empêchent de trouver la paix, ils réduisent nos forces en nous faisant douter de nos capacités, puis ils nous incitent (comme des victimes consentantes) à prendre des produits addictifs, des drogues en tout genre, pour se sentir différent et pour oublier sa condition affaiblie, diminuée, bref, pour oublier sa propre humiliation.

 

-La deuxième partie est appelée « tercio de banderilles ».

Il s’agit alors de planter plusieurs bâtons terminés par un harpon dans la masse musculaire proéminente qui est située dans la base du cou du taureau.

Ces attaques répétées ont un but : Celui d’abord de créer des blessures profondes à l’animal ; lui faire perdre beaucoup de sang.

-Les démons dans cette phase supérieure s’attaquent à votre chair. Ils attaquent dans le cou, par derrière.

C’est pourquoi, on ne soupçonne pas le danger, on ne les voit pas arriver, on se croit protéger.

Mais les banderilles sont plantées dans la chair et elles se voient de loin. Il y a par conséquent des signes évidents de reconnaissance d’une personne accablée par les démons.

Lorsque la détresse, le désespoir touche l’homme (la femme aussi), il ne s’est pas préparé à affronter une telle épreuve ; il pensait même en être dispensé. Et sa désolation est comme les banderilles… bien visibles.

Les banderilles ont un autre but aussi: faire baisser la tête du taureau ; Amoindrir son champ de vision, qui devient trouble surtout avec la graisse qu’on lui a mis auparavant sur les yeux.

-L’être humain asservi aux démons possède un champ de vision de moins en moins grand et de plus en plus opaque. Il se trompe sur ses croyances ; il se trompe sur lui-même. Se croyant sage, instruit et intelligent, il se trompe et se fourvoie dans le mensonge.

Donc les lésions chez l’animal comme chez l’homme ne sont pas qu’externes, elles sont internes.

Elles causent des troubles graves (maladies, ulcères, abattement, phobies, tourments, angoisse aussi, qui peut comme Jésus pendant ses derniers moments, dans le jardin de Gethsémané faire apparaitre des grumeaux de sang à la périphérie du corps). La chair de Jésus l’a malmenée à ce moment-là, elle réclamait ses droits.

 

-La troisième partie est appelée «  le tercio de mise à mort ».

Dans cette dernière partie, le matador (le diable) reste très souvent seul confronté au taureau.

Il utilise un drap rouge appelé « muleta » pour que le taureau le charge.

Ses différentes figures de muleta sont des passes. Le matador se joue, alors du taureau par des passes très spectaculaires et risquées. Il exhibe sa maîtrise et sa suprématie sur l’animal.

-Spirituellement, le diable exerce un jeu de dupe avec sa victime, qui se met à chasser des fantômes ou courir après des ombres.

La victime se prosterne devant des images qu’elle s’est formé, elle est à genoux devant des hauts-lieux qui lui donnent de l’importance et la rassure. Elle n’est alors que l’ombre d’elle-même.

Ce qui veut dire, que nos assauts, nos victoires ne sont que des leurs et se retourneront contre nous, tôt ou tard. Nous croyons dominer l’ennemi, c’est lui qui nous mène par le bout du nez.

Le but du matador dans cette phase ultime est que le taureau finisse par se rapprocher assez près de lui pour qu’il puisse d’un coup d’épée, lui ouvrir la poitrine. C’est l’estocade, le coup de grâce.

Ce coup ultime se fait sur un point anatomique très précis, situé entre l’horizontale de l’épaule et la verticale l’épine dorsale. Et ce point d’intersection se nomme la cruz (la croix).

-Oui, nous devons allez jusqu’à la croix, surtout pour y mourir à soi-même et pardonner ceux qui nous ont offensé.

Satan, le diable, bien que vaincu à la croix, est obnubilé par le sacrifice. Il est avant tout destructeur et n’a que les yeux sur son acte final : porter l’estocade.

La muleta rouge, ne symboliserait-elle pas alors toute cette stratégie sanglante de mise à mort ? Ce plan diabolique conçu et préparé à l’avance par le matador ?

Matador porte déjà dans son nom la mort. « Mata » de matador est la conjugaison du verbe matar : tuer en espagnol.

Judas Iscariote a utilisé la trahison comme une muleta, pour éliminer Jésus de Nazareth. Quand Jésus a dit que Satan était entré en Judas, n’est-ce pas cette troisième partie de la corrida qu’il montrait ? Judas en ayant cette stratégie de mise à mort, cachait déjà l’épée sous la muleta.

Reprenons le contexte de l’Ecriture :

« Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens de faire mourir Jésus; car ils craignaient le peuple.
Or, Satan entra dans Judas, (entrer dans le sens de pris vie dans Judas) surnommé Iscariot, qui était du nombre des douze. Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer ». (Luc 22 :2-4)

Vous voyez, ces versets sont importants, car ils nous montrent que la stratégie c’est ce qui relie sacrificateurs, chefs des gardes, Judas et Satan. Ils cherchaient les moyens, ils voulaient s’entendre sur la manière de…

Je m’explique :

Le matador et son plan mortel, comme Judas et Satan ne font plus qu’Un alors. Leur alliance se fait au moment où ils cherchent les moyens de faire mourir ; au moment où ils complotent sur la manière d’exécuter leur projet meurtrier.

Satan vous inspirera toujours à porter l’estocade.

C’est Satan qui a inspiré Caïn à tuer son frère Abel.

Et puis, il y a le psaume 71 :13 : «  Qu'ils soient confus, anéantis, ceux qui en veulent à ma vie!»

« En veulent » provient du vieil hébreu Shatan, traduit par Satan. 

Shatan «  en veut à ma vie » : c’est ce que nous venons de lire dans ce Psaume ;

Donc, « qu’ils soient anéantis, ceux qui se comportent comme des Satan ! ».

 

Par conséquent, l’esprit malin est plus qu’un simple adversaire (puisqu’il est communément admis que Satan c’est l’adversaire, l’ennemi).  

Satan : c’est lui qui alimente les stratégies de complot contre la vie d’autrui mais aussi contre la vie de celui qui cherche à tuer.

Les démons cherchent à réduire nos pouvoirs, à nous diminuer, à nous handicaper… le diable, lui, il cherche à nous détruire. Et tous deux (diable et démons) s’incarnent dans un humain. C’est pourquoi il y a autant de démoniaques, comme il y a autant de sataniques.

Si l’on cherche la précision et la vérité, alors…rendre un culte aux démons ou à satan ce n’est pas la même chose.

Dans les deux cas c’est une perversion, oui.  

Mais, chercher à nuire à autrui : c’est être démoniaque ; chercher la mort d’autrui c’est être satanique.

Maintenant, « faire le Matador ou jouer au Matador » signifie familièrement «jouer à un personnage haut placé, important, puissant » ; Etre un m’as-tu vus ;

Parce qu’arrivé à ce stade où l’on se voit comme une étoile brillante très haut placée, indestructible, l’homme et l’esprit mauvais ne font plus qu’un.

La plus belle corrida nous disent les passionnés, c’est quand le matador est le taureau ne font plus qu’un dans un même mouvement harmonieux et qu’on assiste à un véritable ballet mortuaire.

C’est un autel, une louange à la mort.

Mais attention, le matador ne méprise par son adversaire, il a de l’affection pour le taureau, il l’admire. Il s’identifie même à lui.

Un matador espagnol disait "Si je devais être un animal, ce n'est pas un chaton ni un toutou que je voudrais être mais un taureau de combat! Je périrais certes mais (...) je ferais de mon destin une gloire!".

Le matador rêve de gloire, lui qui est revêtu d’un costume fait de paillettes et de strasses, plus précisément d’un habit de lumière. Il ressemble à Lucifer à ce porteur de lumière. Les yeux du public sont alors comme happés par son habileté, happés par la magie de ses gestes.

Donc pour résumer :

Le matador comme le diable sont venus « pour égorger et pour détruire » ; détruire le taureau, pour le premier, détruire l’être charnel pour le deuxième.

Ils ne laisseront pas beaucoup d’échappatoire, la mise à mort de leur victime semble courue d’avance.

Chronologiquement, le diable nous attend dans l’arène, pour nous tester au départ, puis les démons piquent notre orgueil pour que nous succombions à la tentation ; nous sommes alors pris à notre propre jeu, attaqué par derrière, mis à terre.

Mais nos sursauts d’orgueil continuent de nous voir victorieux, alors que le diable est de retour pour exécuter son coup de grâce, sa mise à mort.

Notre chair est comme ça, elle est comme celle du taureau, elle voit rouge, et ne capitulera jamais ; Alors que c’est à nous de faire demi-tour et de refuser ce combat rituel perdu d’avance, comment ?

En renonçant à nous-même, jusqu’à notre propre vie. C’est cela « allé à la croix ».

Alors la question inévitable : Qui est poussé dans l’arène ?

Tous, nous sommes poussés dans cet arène ; tous, car notre caractère présomptueux, arrogant, fier, combatif nous y pousse naturellement. Nous nous croyons simplement meilleur que les autres, plus méritants.

Car notre veau d’or, c’est nous-mêmes.

Cet animal sacré, c’est notre image divinisée de nous-mêmes.

Jésus-Christ aussi s’est fait veau d’or, pour, comme nous, être dans l’arène. Mais lui, il n’a pas bougé face à l’agitation de la cape du matador. Il a été tenté sans succomber à la tentation du combat.

 Bon ok, mais si nous sommes si ressemblants aux taureaux, Sommes-nous aussi triés comme eux ?

Savez-vous comment on trie les taureaux pour la corrida ?

Est-ce par le moyen du hasard ?

Non, il y a d’abord une caste. Une catégorie héréditaire, un peu comme l’espèce humaine le fait; une élite, une espèce sélectionnée par ses qualités : Des taureaux meilleurs que les autres.

Les taureaux de combat sont sélectionnés selon 3 grandes caractéristiques : 

1-ils doivent foncer en ligne droite,

2-avoir des qualités de bravoure et enfin

3-de noblesse.

Foncer en ligne droite :

Les désirs de notre chair ont cette caractéristique. On est prêt à foncer tête baissée vers ce que l’on croit de bien et de bon pour nous et développer ce côté jusqu’au-boutiste, aller au bout de tout, au bout de ses convictions, au bout de soi-même, au bout de ses rêves.

Cette passion consiste bien-sûr à un moment donné, à faire abstraction des autres, à éliminer ceux qui nous freine dans notre marche. On confond alors facilement la combativité, l’esprit de lutte avec l’entêtement, avec l’envie d’arriver à ses fins en n’ayant plus aucun scrupule, ni plus aucune limite.

La noblesse : Ah, toujours cette arrogance, cette orgueil démesurée des êtres pour eux-mêmes qui les font tomber dans la mégalomanie, ce désir excessif de gloire, de puissance et de règne qui les font rester agressif jusqu’à la fin de leur combat.

La bravoure : ce sentiment de se voir toujours victorieux dans le combat, d’entreprendre sans cesse pour réussir ; de rechercher exploits et prouesses ;  

Alors qu’à l’inverse reconnaître sa faiblesse serait tellement plus juste : l’humilité seule, précède la gloire.

Par conséquent, ce n’est surement pas un hasard si les qualités du taureau de combat sont exactement les mêmes que ceux du Matador.

Le matador est comme son taureau, il est noble, fonceur (déterminé) et brave.

C’est dans ce sens qu’on peut parler, alors, de possession diabolique.

Hélas, le constat est tellement évident : nous sommes bien comme les taureaux, nous sommes précipités dans l’arène à cause de ce que nous sommes et non à cause d’un mauvais sort.

Et le Matador et son équipe de toreros s’y précipitent pour les mêmes raisons.

Le complot sert à la gloire de chacun.

Matador et taureau rêvent tous deux de mort pour atteindre la gloire.

Celui qui est possédé par Satan est comme Satan, il rêve d’atteindre la gloire par le crime.

Mais comment sortir de cette endroit sans issus et dont la fin est déjà écrite ?

Nous sommes des êtres de sacrifice comme est le taureau pour la corrida.

Mais il y a un sacrifice qui nous fait sortir de cette arène, de ce combat mortuaire ; comme exceptionnellement il y a des taureaux graciés qui échappent à leur sort.

Christ est la porte de sortie, c’est là qu’apparait notre sauveur. Car bien souvent c’est au dernier round, lorsque toutes forces nous abandonnent, et que nous ne pouvons plus compter sur rien, ni personne qu’apparait notre délivrance.

Dieu le savait pour Job, c’est pourquoi il demanda à Satan de ne pas lui ôter la vie. « ne porte pas la main sur lui » « ne dirige pas ton épée vers lui et ne porte pas l’estocade »

Dieu savait qu’arriver au point de rupture, les yeux de Job s’ouvriraient sur la vérité.

Et Satan savait que la foi de Job n’était pas intègre, il le dit ouvertement : » Est-ce d'une manière désintéressée que Job craint Dieu? » Et c’est pour cette raison que Job est descendu dans l’arène et qu’il a failli y rester, si Dieu n’avait pas retenu la main du destructeur.

Pour terminer :

Un combat entre un taureau et un matador, ne dure qu’une vingtaine de minutes dans l’arène. C’est court et en même temps c’est interminable pour le taureau, qui se voit dépérir progressivement et sa souffrance croitre sans fin. Ce temps est identique pour l’être humain.

Sa descente aux enfers est longue et interminable, même si elle ne touchera heureusement, qu’une partie de sa vie.

Alors, si nous sommes dans l’épreuve de l’arène, faisons cette prière ardente et juste qui sort du fond du cœur: « Père, mon Dieu, délivre-moi du mal et donne-moi la force de résister à la tentation ; que mon sens de la noblesse, mon courage et ma détermination se transforme en humilité et en lâcher-prise.»

Amen

 

 

dimanche 13 septembre 2020

RÉVÉLATION sur les CLÉS DU ROYAUME : La PAIX et l’ÉPÉE

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Par Eric Ruiz

« Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors (qui en a l’apparence extérieure); et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair.29Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'esprit et non selon la lettre.» Epitre aux (Romains 2 :28-29)


J’ajouterai juste que, la véritable louange émane vraiment d’une telle circoncision de cœur.

Ce texte de Paul est d’une telle vérité qu’il mériterait d’être mis en effigie devant les Eglises, devant les monuments religieux, les cathédrales, les offices, les temples, les maisons de culte, devant toutes les synagogues du monde entier. Mais voilà, ce serait, quand même, leur faire un affront terrible. Cela révélerait tellement ce qu’ils veulent cacher.

La religion, c’est l’affichage, c’est la mise en avant de ses œuvres, ce sont les images, les objets, les livres saints, les cantiques, les signes de richesse, etc.

Plus les choses sont extériorisées, plus elles montrent que l’intérieur est vide.

De magnifiques Eglises…mais désertées par leurs fidèles, voilà la réalité.

Un cadavre, même s’il est recouvert d’un habit blanc et de bijoux rutilants reste un cadavre.

Paul avant de parler du vrai juif qui l’est de l’intérieur, affirme que «  la circoncision est utile si tu mets la loi en pratique ».

Quelle est la partie de la loi qui montre cette circoncision intérieure ?

Est-ce la loi de la liberté religieuse, la tolérance, celle d’accepter le plus grand nombre de dogmes différents ? Est-ce la loi de l’égalité, celle d’être tous graciés par Dieu quel que soit nos fautes?

Réponse : Non, pas la liberté, pas l’égalité mais LA PAIX avant tout.

La paix est l’œuvre la plus sacrée qui existe, je n’exagère pas, c’est la preuve de l’amour.

Quand Jésus après avoir ressuscité et pris le repas et qu’il questionna son disciple sur l’amour … « Pierre m’aime-tu plus que ne m’aiment ceux-ci? », Jésus après la réponse affirmative de Pierre, répondit inlassablement et trois fois de suite, la même réponse comme pour insister sur les effets d’une loi perpétuelle : « Pais mes agneaux… pais mes brebis ». Comment faire paître ses brebis ? quelle est la clé qui ouvre et referme ce champ de pâturage ?

Pierre avait déjà reçu de Jésus, les clés de l’Eglise, et là, Jésus ressuscité lui montrait que le temps d’utiliser ces clés était venu: qu’il allait pouvoir ouvrir la porte du pâturage comme aussi la refermer pour que ses agneaux paissent en sécurité.

J’ai commencé à parler de la paix comme « Le signe de reconnaissance » lors de mon ancien message.

Lorsque les disciples entraient dans une maison, c’est la PAIX qui les amenaient à la bénir et non ce qui s’y disait, ou ce qui s’y passait comme miracle.

Paul parle de cette loi de paix dans la lettre aux Romains 18 :17-21, de cette manière :

« Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. 18S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. 19Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. 20Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire.21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.»

Comment peut-on surmonter le mal par le bien ?

Paul donne la réponse juste avant : par la paix : « soyez en paix avec tous les hommes si cela dépend de vous »

Donc le commandement est clair : privilégiez la paix, comme si c’était un trésor que vous possédez.

Soyez en paix autant que vous pouvez l’être avec les autres : C’est plus qu’un commandement, c’est l’intention première du croyant.

Avant de prononcer le nom de Dieu, avant de confesser sa foi, avant de parler de justice, avant même de publier un « alléluia ! », un croyant digne de ce nom, un témoin fidèle et véritable recherche la paix avec son prochain.

Même et surtout si son prochain, lui, veut la guerre, eh bien plutôt fuir que de se battre… plutôt abandonner son manteau que de tout faire pour le garder… plutôt tendre l’autre joue que de riposter… ou plutôt faire comme Jésus face à un huissier qui le frappa : «  Jésus lui dit: Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu? »

Alors, beaucoup trouveront que c’est d’être lâche que d’agir ainsi!

Non, c’est un disciple qui fait comme son maître : « A Dieu seule la vengeance et la rétribution ».

Mais surtout, ne forcer pas votre nature, ne jouez pas au circoncis. Ne vous forcer pas à incarner la paix : Si votre cœur est troublé par des peurs, des craintes en tous genre, vos  sentiments provoqueront toujours la même réponse : la méfiance d’abord,  puis la querelle et la guerre ensuite.

Si vous n’êtes pas en paix vous-mêmes, comment voulez-vous l’avoir avec les autres ?

-Souvenez-vous Isaac, fils d’Abraham, il aurait pu se méfier des bergers d’Abimelec qui s’étaient querellés avec les siens. Mais la nuit, quand Dieu lui a parlé, il s’est souvenu de la loi, il s’est souvenu de l’alliance, cette alliance basée sur la paix.  Et c’est cette alliance là qu’il a établie à Beersheba.

A ce moment-là,(le texte Biblique l’évoque très clairement) Israël et Philistins, aimaient le même Dieu.

-Alors, quel sens doit-on donner à la paix, lorsque Jésus dit : «  je suis venu pour apporter non pas la paix sur terre, mais l’épée » ?

Jésus, est-il en contradiction avec ses intentions ? Ou, a-t-il des privilégiés à qui il donne sa paix et des ennemis à qui il la refuse ?

Eh bien Jésus, loin de privilégier quiconque et de choisir les plus méritants, préfère donner ici un indice, et pas des moindre, pour reconnaitre la véritable Eglise.

Au milieu de l’épée, au milieu des querelles, des conflits et des guerres, ceux qui manifesteront, de façon anormale, la paix auront choisi Jésus-Christ comme sauveur.

Même s’ils n’ont pas prononcé son nom auparavant, même s’ils ne se sont pas faits baptisé, le fait même qu’ils manifestent la paix montre leur vraie nature et l’onction qu’ils ont reçues.

Quand Jésus dit à une femme guérie «  Ta foi ta sauvée, va en paix »

Il faut comprendre le sens comme : c’est parce que ta foi te sauve que tu peux répandre la paix » ou autrement : « si tu n’as pas la foi, tu ne pourrais être sauvé, car tu ne pourrais répandre la paix, répandre l’alliance de paix ».

Vous voyez, la paix c’est la clé ; Pas seulement dans cette situation de guérison, c’est beaucoup plus encore… c’est la clé principale du royaume qui a été donnée à Pierre.

« Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

Nous touchons maintenant la profondeur de ce pouvoir donné à ceux qui, comme Pierre, ont les clés du Royaume.

Les clés du royaume : ce sont deux clés, c’est la CLE de la PAIX et c’est la CLE de l’EPEE, la guerre. L’une ne va pas sans l’autre.

Par la paix, nous pouvons délier ce qu’il y a sur terre, ouvrir les portes du royaume de Dieu ; et en même temps, en échappant à la foudre des autres, à leurs querelles, à leur désirs d’opposition, nous lions sur terre et dans les cieux nos opposants. Ce qui veut dire que la porte des cieux leur est fermée et qu’ils n’échapperont pas à leur destin, qu’ils récolteront ce qu’ils ont semé, la grâce ne les touchera pas. Dans la fournaise de l’épreuve, ils blasphèmeront plutôt que de s’humilier.

-Alors, voilà comment les élus partagent le jugement de Dieu, Voilà comment ils sont juges.

La verge de fer : c’est la paix qui rassemble les saints, les témoins fidèles et véritables, ceux à qui « les portes du séjour des morts (de l’enfer) ne prévaudront point contre eux » ;

Et cette verge, c’est aussi la guerre, elle condamne ceux qui sont partisans de la haine et de la division face à leurs frères et sœurs.

Ils se condamnent en rejetant les partisans de paix.

Le choix est fait, le jugement est prononcé ainsi, dans le vécu quotidien.

Et Jésus, au verset qui suit, dit une chose surprenante (qui ne l’est plus maintenant que nous comprenons le sens de ce qu’il dit à Pierre), il dit : 

« ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.20 Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Christ.» (Matthieu 16 :20)

Quelle était l’intention de Jésus ?

Le fils de l’homme voulait simplement laisser agir son Père céleste dans la situation qui allait se présenter.

Car c’est la situation, c’est la conjoncture des évènements unissant disciples et faux disciples qui va par la paix et la guerre, séparer, mettre l’épée, là où il faut.

Il n’y a pas besoin de dire où est Christ.

Pas besoin de témoigner de sa foi, de son identité spirituelle. Tout va se faire comme naturellement, selon les circonstances du moment.

La situation est seule juge.

Pourquoi ?

Parce que c’est Dieu le Père qui a provoqué la situation, alors.

Prenons des exemples très lointains pour montrer que cette révélation n’est pas nouvelle.

-Moïse, en son temps, a lui aussi agi comme Christ l’a fait.

Il campa à la frontière entre Moab et les Amoréens et demanda aux Amoréens de pouvoir traverser leur territoire sans être inquiéter.

Il n’avait envers eux aucune exigence ; Il ne leur a pas demandé d’offrandes particulières ou qu’ils croient dans leur Dieu, le Dieu d’Israël ou qu’ils se convertissent…

Voilà ce que demandait Moïse (quelque chose de pratique) : 

«  nous n'entrerons ni dans les champs, ni dans les vignes, et nous ne boirons pas l'eau des puits; nous suivrons la route royale, jusqu'à ce que nous ayons franchi ton territoire » (Nombres 21 :22).

Israël et Moïse ne voulaient que passer. La réponse des Amoréens fut catégorique: l’épée, la guerre ; et c’est ce qui se passa. Moïse, alors, prit toutes les villes et s’empara de tout le pays, ne laissant pas un combattant debout. Un pays qui ne voulait même pas laisser boire de simples nomades bien intentionnés.

Il n’y avait pas besoin de leur poser la question s’ils aimaient Dieu et quel Dieu, ils aimaient.

Leur réaction démesurée et folle montra en qui ils croyaient. Ils aimaient le dieu de la guerre, pas le Dieu de paix. (Yehovah shalowm : "Dieu est paix" c’était le nom aussi d’un autel construit par Gédéon à Ophra après qu’il ait reçu la paix de Dieu).

-Abraham, bien avant Moïse, reçu les clés du royaume. De quelle façon ?

Après avoir délivré son neveu Lot, enlevés de force par des rois iniques, qui avaient pillés la vallée de Sodome, il vint se présenter, alors, à Abraham, Melchisédek, le sacrificateur du très-haut, pour prendre le pain et le vin avec lui.

Qui était ce sacrificateur ?

Il s’est présenté comme « roi de Salem » : roi de paix ; il confirmait que la guerre des uns était iniques, injustes et que l’action de délivrance (même violente) d’Abraham était, elle, sainte et juste.

Abraham, exerçant la justice, refusa les richesses du roi de Sodome en remerciement et en donna la dîme du butin au sacrificateur du très-haut.  Il n’avait comme seule intention la délivrance, le partage juste et non l’enrichissement.

Abraham père de la foi, montrait alors la puissance de la piété à travers la paix reçue et manifestée. Melchisédech n’a fait qu’authentifié, scellé ce pouvoir.

La bénédiction (il faut bien le comprendre) passe obligatoirement par la paix ;

Ce n’est pas le bien-être matériel, ni l’accroissement des frères et sœurs qui compte en premier non, c’est la paix, le fruit de la bénédiction.

Le meilleur aliment, la meilleure boisson, c’est la paix, c’est ce que Melchisédek a partagé avec le pain et le vin.

En hébreu et dans le texte biblique Berakah (traduit souvent par bénédiction), prend un sens plus précis de « traité de paix ».

« Avoir la berakah » ce n’est pas avoir l’abondance matérielle, c’est avoir la paix sur soi et sur sa famille. Quand il est écrit « je mets devant vous la bénédiction ( Berakah) ou la malédiction (quelalaw) » on devrait lire ce verset de la manière suivante : «  je mets devant vous la paix ou la répulsion et la vengeance » ;

« il te bénira dans le pays qu’il te donne », la réalité c’est : « il te donnera la paix dans le pays qu’il te donne »

La paix se donne comme un présent, un don, une récompense en signe de traité d’alliance.

« Mettez moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées, est vous verrez si je ne répand pas sur vous la bénédiction, qui est la paix en abondance ».

Ce n’est pas anodin qu’ici, c’est l’Eternel des armées qui parle. Dans le conflit, la paix est la véritable alliance, pas l’or ou l’argent (comme on nous la laissé trop souvent croire avec la dîme).

La nouvelle alliance en Jésus-Christ, c’est la paix qui est promis comme un présent à ceux qui croient. 

La tourmente, l’angoisse, la peur, l’envie de vengeance, tout ça devrait être un signal fort pour réaliser que la nouvelle alliance a été rompue.

-Mais ne soyons pas dupe, l’imposture existe ; et la fausse paix est plus rependue que le don de la paix de Dieu.

Déjà le roi d’Assyrie (qui affirmait être serviteur du roi d’Israël), proposait aux habitants de Jérusalem, une paix différente de celle du roi de Juda Ezéchias :

Voilà ce que disait ce roi inique :

« Ezéchias ne vous amène point à vous confier en l’Eternel…N'écoutez point Ezéchias; car ainsi parle le roi d'Assyrie: Faites la paix avec moi, rendez-vous à moi, et chacun de vous mangera de sa vigne et de son figuier, et chacun boira de l'eau de sa citerne, » (2 Rois 18 :30).

Aujourd’hui l’imposture est là, et elle pourrait séduire même les élus si c’était possible ; car des millions de gens se réclament de la grâce en Jésus-Christ.

Comment reconnaître la vraie paix de la fausse ?

La vraie paix n’a pas besoin de propagande, elle n’a pas besoin de se mettre en avant, elle se fait d’elle-même. On ne force pas la vérité à s’exprimer.

Le roi d’Assyrie avait besoin, lui, de maudire Ezéchias et de le dénigrer devant son peuple, puis de prouver que ses intentions, à lui, étaient justes et divines.

Il était dans la propagande (dans ce que je disais au début du message : dans l’affichage).

N’est-ce pas cet étendard-là que  déploient les groupes religieux aujourd’hui ? (dénigrer les autres, ce moquer d’eux devant tous et brandir leurs saintes intentions bien haut).

Les choses coulent d’elles-mêmes, car si vous avez reçu un esprit de mensonge et d’égarement parce que vous vous êtes endurcis, vous suivrez votre cœur imposteur et vous vous rendrez solidaire de ceux qui ont le même cœur que le vôtre. Vous croirez faire une œuvre sainte.

Mais, si vous avez reçu l’esprit de Vérité, le Saint-Esprit, vous entrerez par la bonne porte du royaume, celle de la paix et ceux qui croient au même Dieu vous accompagneront et ils ne vous rejetteront pas...

-La trahison brise la cène (le pain et le vin), elle ferme la porte du royaume.

-Le sacrifice, lui  brise le pain comme la chair est brisée, il fait couler le vin comme le sang, et donc le sacrifice ouvre la porte du royaume.

Proverbes 11 :11 nous montre bien ces deux clés du royaume : « La ville s’élève par la paix des hommes droits (berakah)  mais elle est renversée par la bouche des méchants (qui dénigrent les autres et qui brandissent leurs intentions louables et saintes) ».

Choisissons la bonne clé, car ce que nous ouvrirons alors, ou ce que nous fermerons ici-bas le sera dans les cieux.

Amen