dimanche 31 décembre 2023

LES INDULGENCES NE SONT-ELLES PAS DE RETOUR ?

518

Par Eric Ruiz

 

La notion d'indulgence existe depuis longtemps dans l'Église.  Je ne parle pas de l’indulgence comme étant le cœur du disciple, qui aime réduire les dettes de son prochain et l’aider même s’il lui veut du mal ; et qui pardonne mille fois les fautes.

Cependant, la question se pose de savoir ce qu'elle implique réellement cette indulgence en tant que rite religieux catholique. "Une indulgence est une rémission totale ou partielle des peines temporelles dues aux péchés, accordée, par l’Église".

Dans l’Église catholique cette pratique de rémission se faisait par de bonnes œuvres (ce sont des actes religieux tels que des confessions, des prières, un pèlerinage, une mortification, des dons d’argents).

Avec l’indulgence, on se blanchit à bon compte on ordonne des messes, on fait des donations au clergé et on met en scène la charité aux pauvres. Le tour est joué, les compteurs sont remis à zéro. La fois suivante, le montant de l’indulgence sera plus élevé  et l’on rentre ainsi dans ce fameux commerce des indulgences.

Comme je le disais dans mon précédent message : quand « la clé de la science de Dieu est enlevée », c’est l’entrée du royaume qui se ferme (Luc 11 :52).

Et ici ce ne sont rien que des principes divinatoires, relevant de la magie qui change la vérité en mensonges. Les docteurs de la loi se sont octroyés les clés de Pierre pour délier dans les cieux ceux qui font les péchés. Ils ont inventé une doctrine pour se rendre encore plus importants.

En gros, on rachète comme par magie ses fautes en parties ou totalement en vue de son salut par des œuvres de plus en plus importantes ou couteuses.

Le moine allemand Martin Luther s’en est indigné au XVème siècle ; il a protesté auprès du pape d’où le nouveau mouvement  religieux qui s’en est créé : le protestantisme.

Mais l’indulgence a-t-elle vraiment disparue des pratiques des églises devenues réformées depuis et qui ont pris le nom de « Réformées » ? ou bien l’indulgence est-elle dissimulée autre part ?

Les religions n’ont jamais rien inventées de nouveau. Depuis les premières civilisations Babyloniennes elles changent de nom, de doctrine, de façon de faire mais elles ont le même fonds de commerce. Elles sont vomissables, car elles se sont renouvelées en apparence en dissimulant, en mentant sur leurs agissements.

Nous savons d’où proviennent ces mensonges, cette dissimilation : d’une armée céleste déchue et satanique.

 

De nos jours, nombreux sont les sermons qui affirment que nos péchés sont effacés et que notre dette est payée gratuitement par Jésus-Christ mort sur la croix ;  Et que seule la foi sauve.

Oui d’accord la foi sauve… Or d’une façon tout à fait contradictoire, les offrandes faites à Dieu montreraient notre niveau de chrétienté, qui est notre bon vouloir et notre générosité en retour à faire le bien. Un don d’argent ou de bonnes œuvres sont alors comme une espèce de faire-valoir.

La question est : les indulgences ne se sont-elles pas dissimulées dans les offrandes (sous formes de dons d’argent de plus en plus importants et dans de bonnes œuvres de plus en plus nombreuses) ? Toutes ces offrandes n’ont-elles pas le même but que les indulgences : ôter régulièrement le poids de culpabilité de nos fautes ? Et rembourser encore des dettes (comme la dîme qui est devenue une dette envers Dieu) ?

 

Dans la réalité, nous avons à faire là, à de la magie !

 

La religion a ce don naturel de faire croire que des pratiques n’existent plus. Elle montre donc qu’elles ont disparues comme un prestidigitateur le ferait. Elle fixe l’attention sur la main vide, alors que l’autre main est en train de manipuler l’objet.

On vous présente alors un retour à une saine doctrine en ayant simplement fait un tour de passe-passe. Vos yeux ne voient plus l’indulgence comme elle vous était présentée mais elle est dans la réalité toujours là sous une autre forme.

 

L’indulgence a partout changé son statut par les excès qu’elle produit.

Aujourd’hui le mot indulgence traduit si bien notre société, qui manifeste cette attitude permissive en excusant sans punir, une société qui n’est pas sévère ou qui punit avec peu de sévérité ; ou encore qui annonce une peine fictive. Avant même de recevoir sa peine, le condamné est remis de ses dettes. Il devait 10.000 euros ; Or, il n’est plus solvable, il devait avoir 3 ans de prison, il n’en fera qu’une seule et encore elle sera en sursis. Bref de 3 ans il n’aura plus rien. Qu’elle progrès ! Qu’elle indulgence ! Ou plutôt qu’elle permissivité et qu’elle lâcheté sociale !

À tous les niveaux, la société occidentale se fissure et se délétère.

Et l’indulgence face aux peines non faites est un terrible constat de ruine.

La religion n’étant qu’un simple reflet de notre société progressiste, il parait alors évident qu’elle suit le même chemin du chaos.

Voilà aussi comment est perçu le seul Dieu ; comme un Dieu qui est devenu grâce au sacrifice de Jésus-Christ beaucoup plus indulgent qu’avant.

En clair, disons-le : pécher n’est plus aussi culpabilisant qu’avant. Nous avons un avocat auprès du Père.

Ce verset est mis à toutes les sauces : « Mes petits-enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. » (1Jean 1 :2) » La deuxième partie importante bien sûr, est venue cachée la première.

La première partie est le but de la lettre de Jean, elle insiste sur le fait de ne pas pécher, ne pas être laxiste avec le péché (comme de pratiquer des prières ou d’émettre des dons ou de faire des indulgences avec le péché).

Aujourd’hui la religion nous dit que Dieu a expié nos fautes, et que Jésus a rempli toutes les conditions. Alors ce que dit Jean ensuite passe très loin au-dessus des têtes : garder ses commandements ; ne pas haïr son frère… les yeux continuent à ne voir que l’expiation effacée, que la faute disparue.

 

Vous voyez la Bible permet tout et je le dis sans ironie aucune. La Bible permet de se consacrer dans la crainte de notre Seigneur comme elle permet aussi de se laisser aller à croire à un Dieu finalement très souple et compatissant sur nos péchés qui se fera avocat pour nous quel que soit nos agissement puisque nous sommes devenus enfant de Dieu.

L’épée de la justice de Dieu, sa fureur ne serait que pour les incroyants et les criminels ?

Les fléaux qui sont décrits dans le livre de l’Apocalypse seraient uniquement pour eux.

Mais, penser que Babylone n’est pas Jérusalem, est-ce la vérité ?

Quand on commence à mettre de l’eau dans son vin, tout perd de sa saveur et  surtout cela montre que la dissimulation est son propre caractère, celui de l’impie ; et que l’on sera très indulgent sur ses fautes commises.

 

Allons plus loin pour comprendre les stratégies que le diable emploie pour nous rendre très indulgent sur nos fautes commises.

Je voudrais prendre l’exemple de deux passages d’un même livre de la Bible. Il se situe dans le livre de Daniel, tous d’eux au chapitre 5 : lisons d’abord le verset 17 :

« Daniel répondit en présence du roi: Garde tes dons, et accorde à un autre tes présents; ». Précisons que le contexte est que le roi de Babylone, Belschatsar tient à payer Daniel pour l’interprétation de sa vision à son égard.

Lisons maintenant le verset 29 qui est lui complètement différent : « Aussitôt Belschatsar donna des ordres, et l'on revêtit Daniel de pourpre, on lui mit au cou un collier d'or, et on publia qu'il aurait la troisième place dans le gouvernement du royaume ».

Grande question : Daniel a-t-il renié son engagement à ne rien recevoir du roi ?

Avant de répondre, je sais qu’aujourd’hui dans la chrétienté, on prendra plutôt le verset 29 pour expliquer que Dieu nous met aux places d’honneur si nous sommes fidèles et que la récompense de cette fidélité sera notre abondance, une richesse qui rendra jaloux notre prochain. Dans d’autres milieux chrétiens, une élite seulement dissimulera cette connaissance pour elle-même.  En disant que c’est une récompense de prophète donc de dirigeant. Et que, si les dirigeants d’Église sont riches : c’est parce qu’ils fréquentent comme Daniel des rois et arrivent à convertir des personnes illustres, à la foi en Dieu.

 

Moi, je crois surtout que la fidélité de Daniel n’a pas été brisée. Daniel a toujours eu ce désir dans son cœur de ne pas recevoir d’argent, ni de faveur pour toute parole qu’il reçoit de Dieu. Il a reçu gratuitement, il donne gratuitement. Mais, il recevra quand même malgré lui des cadeaux qu’il ne peut refuser du roi.

La preuve dans ces mots : « Belschatsar donna des ordres, et l'on revêtit Daniel…».

Par contre, cela n’est pas aussi dit dans le texte biblique, mais cela parait évident que Daniel donnera tout ce qu’il peut donner au malheureux, aux pauvres.

Pourquoi ? Parce que l’esprit de Dieu en lui comme en nous produit ce même fruit ; et si vous voulez une autre confirmation, parce qu’il a dit à Nebucadnestar pour une de ces visions : « mets un terme à tes péchés en pratiquant la justice, et à tes iniquités en usant de compassion envers les malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger. » (Daniel 4 :27)

Cette parole de sagesse pensez-vous qu’elle est destinée uniquement au roi de Babylone ?

C’est une parole de sagesse pour tout être humain habitant de la terre. Et Daniel porteur de cette parole met la sagesse en pratique. Il n’est pas dans la dissimulation.

Celui qui est dans la dissimulation se réjouit du verset 29, parce que cela confirme ce qu’il pratique et aime dans son cœur. Dans un premier temps il refusera les honneurs et l’argent qui vont avec (comme pour montrer son désintéressement) mais dans un deuxième temps il acceptera tout comme un don du Seigneur.

« Oh (dira-t-il certainement), je n’ai pas accepté, c’est lui qui a insisté pour que je prenne son argent, je ne voulais pas l’offenser en refusant ».

Je le sais bien, je connais aussi cette parole de Jésus qui dit : si on vous donne un verre d’eau le donateur recevra sa récompense. Et donc, accepter ce verre d’eau c’est permettre que le donateur soit bénit.

 

Mais l’esprit de dissimulation possède plus d’un tour dans son sac. Cet esprit vous conduira sur un chemin où par réflexe vous dissimulerez ce que vous faites de tous ces dons.

Et vous en aurez bonne conscience, parce qu’il n’est rien dit au sujet de ce que Daniel a fait de ses dons.

De même il n’est rien dit explicitement de ce que Jésus faisait avec l’argent de la caisse.

Nous avons à faire à un esprit de dissimulation fort ; et cet esprit SE NOURRIT de la parole de Dieu.

Ce qui signifie que chacun trouvera dans les textes bibliques de quoi se déculpabiliser.

 Et nous en arrivons au thème de mon message : Chacun y trouvera ses propres indulgences. C’est-à-dire qu’il trouvera de quoi se déculpabiliser de ses fautes. Et oui pour un dissimulateur : « Tout concours ensemble au mal de celui qui cache ses fautes croyant effacer ses péchés ».

 

Alors il y a aussi une confusion entre l’indulgence, le pardon, et l’expiation

Car bien-sûr, nous disciples nous pardonnons les fautes de ceux qui nous offensent. Oui nous sommes indulgents, dans le sens où nous ne maudissons pas, ne revendiquons pas la vengeance, ne réclamons pas justice à outrance. Nous ne cherchons pas les procès ; Mais pardonnez, et expier sont bien deux choses totalement différentes.

Chacun doit expier ses fautes, c’est valable pour n’importe qui. Lui pardonner ne fera jamais racheter ses fautes et éviter le châtiment.

Je le redis : pardonner, c’est exercer la juste indulgence, car elle permet surtout à celui qui a commis des fautes d’être délier de cet esprit d’aveuglement, de déni, pour que le fautif puisse s’en repentir ; car seule la repentance efface les fautes et seul Dieu ensuite vous purifie.

 

Maintenant, prenons le cas du roi David. Lorsqu’il a été par satan séduit pour faire le dénombrement de son peuple, David s’est repenti de ses fautes, il a été même jusqu’à préférer qu’il soit punit lui-seul. Face à cette humilité. l’Éternel Dieu a eu de l’indulgence envers lui et pour cela il lui a proposé un choix de châtiment parmi trois châtiments possible.  En fait Dieu n’efface pas le châtiment ; par contre, il le réduit et surtout il nous prévient qu’il va arriver et sous qu’elle forme. C’est à nous croyant de nous en préserver à temps, en nous repentant, en déchirant nos cœurs, en brisant notre esprit. Car la grâce s’exerce selon la justice de Dieu. Mais elle ne change pas sa justice. La grâce était déjà dans la loi comme la loi dans la grâce. 

Et Adam et Ève en désobéissant méritaient la mort. Or Dieu les a pardonné et en versant le sang d’un animal, Dieu a gracié Adam et Ève en les recouvrant de peau. Dieu par le sang a amoindri la faute ; Adam devra travailler durement et Ève accouchera dans la douleur. La punition est restée malgré tout, mais ils ont échappé à la mort.

 

La grâce par Jésus-Christ est venue accomplir ce qui manquait, et effacer toutes les fautes, mais avec un commandement en retour, de ne plus se complaire dans le péché.

Alors pardonnez, oui, mais pourquoi ?

Parce qu’il doit y avoir pour une brebis qui se repend beaucoup plus de joie que de voir ses propres affaires réussir et être bénies.

 

Je finirais ce message sur une autre confusion que la dissimulation religieuse entraine avec elle : c’est de confondre avoir de l’indulgence et avoir de la complaisance.

Dans les assemblées religieuses il y a plus de complaisance que d’indulgence.

La complaisance : c’est l’action de vouloir plaire à l’autre, le désir de lui rendre service, d’être plein de bonté et de gentillesse à son égard : mais attention, elle n’est autre qu’une stratégie envers celui à qui on veut complaire. Le complaisant crée un rapport de courtisan et en cherche des bénéfices. Le paradoxe de la complaisance implique que la relation entre les personnes passe au second plan, qu’elle tend même à s’effacer au profit du bénéfice attendu.

Alors là où l’on croit voir de l’indulgence se manifeste de la complaisance. Là où on agit bien envers l’autre, il y a comme un bénéfice que l’on convoite. On a intérêt à être complaisant si l’on veut obtenir notre but.

Dire cela ce n’est pas dire du mal de tout. Il faut montrer les ténèbres pour s’en séparer. La complaisance n’entraine qu’un caractère qui se satisfait de la facilité, de la faiblesse, de la mollesse et pour finir fait l’éloge de la paresse spirituelle.

Lorsque nous réalisons cela nous devons remonter la chaîne du mal jusqu’à réaliser que les indulgences religieuses ont pénétré nos cœurs.

Chassons cet esprit menteur d’indulgence responsable de tellement de malheur. Repentez-vous alors et manifestez la justice divine.

L’indulgence fait amasser des trésors pour soi-même comme le dit la parabole de Jésus. C’est dire à son âme (Luc 12 :19) « Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi » Cette fausse sécurité causera sa propre perte. 

Amen

lundi 25 décembre 2023

L’ARMEE DES CIEUX | 2ème partie | l’art de la dissimulation

517

Par Eric Ruiz

 

Avec ce message, je vous propose d’aller plus loin dans la connaissance de l’armée des cieux ; de cette armée d’anges à deux visages.

Les anges de l’armée des cieux semblent à priori tous être soumis et obéissants de la même manière à Dieu. J’ai bien dit : ils semblent car, il est vrai qu’aucun ne refuse un ordre reçu de Dieu. Aucun ne dit : « non je refuse d’obéir, cet être humain n’aura pas ma protection ».

Leur désobéissance ne se situe pas à ce niveau-là.

D’ailleurs nous avons vu que Dieu pose la question à ses anges pour savoir qui veut aller vers tel ou tel « habitant de la terre ».

Nous avons vu que pour le roi d’Israël Achab, Dieu demande qui veut aller le séduire ?  Puis il leur demande comment souhaite-t-il le faire ?

Ce qui est étonnant c’est la manière prise par Dieu pour faire les choses. Il ne choisit pas arbitrairement, il ne désigne pas autoritairement. Toutes ces mauvaises actions de commandement nous les connaissons nous humains. Nous voyons tellement de rois, de gouvernants, de chefs, de dirigeants exercer leur pouvoir en étant tyrannique, hyper directif, sans laisser de choix possible aux autres ou pire en faisant croire qu’ils ont un choix possible, alors que tout est déjà décidé bien avant.

Dieu laisse ses anges choisir leur mission et il cadre ensuite leurs actions en leur disant d’aller jusqu’au bout, (la mort) ou bien comme avec Job de le laisser en vie.

Par conséquent les anges sont envoyés (« envoyé » c’est le sens du mot ange) vers les hommes, mais jamais contraint, toujours selon leur bon vouloir.

Il n’y a pas d’obligation de service. Mais chacun manifeste sa volonté. Et sur terre, c’est la même chose avec ses prophètes.

Les prophètes de Dieu manifestent l’envie pressante et un cœur ardent à délivrer un peuple.

Prenons encore l’exemple d’Esaïe au verset 8 du sixième chapitre : « J'entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi. Il dit alors: Va, et dis à ce peuple:».

Alors, à un autre niveau, je crois que les séraphins qui ont été vers le prophète Esaïe avaient à cœur de remplir cette mission de renouveler les forces du prophète qui subissaient des doutes sur sa consécration. (Esaïe 6 :1).

La vison qu’il eut le mit dans le plus grand désarroi : » « Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, ».

 

Maintenant, revenons à ces anges, à ces démons : ils ont choisi sans aucune pression cette mission divine. Et à la question que Dieu leur formule : comment veulent-ils procéder ? Qu’ont-ils dû répondre ? Je pense qu’ils ont dû répondre : « nous allons lui montrer ta gloire, Seigneur ».

En affirmant cela ces anges n’ont pas menti ni désobéi. Ils ont effectivement montré la gloire de Dieu.

« Ils criaient l'un à l'autre, et disaient: Saint, saint, saint est l'Eternel des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire! » (Esaïe 6 :3) ; Mais là où ils ont été séducteurs et menteurs c’est qu’ils ont montré en premier la leur : leur gloire. Verset 1-2 : « Je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé….Des séraphins se tenaient au-dessus de lui, ils avaient chacun six ailes; …. », (Un nombre supérieur d’ailes comme pour montrer une différence avec les autres anges, une puissance supérieure) ;

Alors, ces anges ont, c’est vrai, contribué à redonner courage à Esaïe, mais en employant un procédé qu’ils ont sans doute gardé cacher devant Dieu.

Premier mensonge : Ils se sont fait connaître comme des séraphins, une race supérieure d’anges de Dieu, plus merveilleux, favorisant par conséquent leur idolâtrie par les hommes, la porte grande ouverte au culte des anges.

Deuxième mensonge : L’un des anges a expié et purifié les fautes d’Esaïe, (Seul celui qui est assis sur le trône le fait, en l’occurrence, seul Jésus-Christ est justifié pour le faire) ;

Et troisième mensonge : un séraphin a montré une purification fait avec un miracle en prenant une pierre brûlante, prise sur l'autel avec des pincettes et en touchant la bouche du prophète ; puis il a prononcé comme une incantation : « Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié ». Jamais Dieu n’avait instauré une telle mise en scène digne d’un grand magicien, pour purifier un pécheur

(Et puis n’oublions pas que c’est le cœur qui est purifié, pas la bouche).

 

En laissant faire ces séraphins, Dieu agit selon sa justice. Il nous montre l’impie, la puissance de satan sur terre comme au ciel.

2 Thessaloniciens, 2:9-10 « L`apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l`iniquité ».

 

Les séraphins exercent la puissance de satan au ciel et la transmette sur terre de la même façon.

 

Je me dois d’insister et de développer encore plus toute cette stratégie liée au mensonge des séraphins.

Premièrement : nous devons savoir que les anges rebelles sont des dissimulateurs de la vérité.  Les séraphins se présentent devant Esaïe en se couvrant les pieds pour ne pas voir leur chemin ; ou en se voilant leur visage, ils dissimulent leurs véritables intentions. Ils font semblant d’obéir et obtiennent des résultats positifs, comme avec Esaïe, en lui redonnant courage pour son ministère… mais ils font à leur manière ; Pourquoi ?

Parce qu’ils aiment au fond d’eux se mettre en valeur, briller plus que le soleil.

Puis, deuxièmement : cet enseignement nous montre aussi ce qu’il en est pour les habitants de la terre. Combien d’humains font exactement la même chose ?

Ils prennent les paroles de Dieu à la lettre, mais au final, ils font leurs propres œuvres, c’est-à-dire : celles qui les mettent en valeur, celles qui les font briller plus que les autres, pour se placer au-dessus du trône de Dieu.

Cette nature n’est pas nouvelle, elle figure bien parmi l’armée des cieux. Quand Dieu parle alors de race, comme  de « la race de serpent, race de vipères», il identifie sur terre le même caractère qu’il connait dans le ciel. Quand il dit : « vos pères », vos ancêtres, cela remonte plus en arrière que quelques générations ; cela renvoie aussi aux ancêtres célestes, bien avant notre venue sur terre.

Luc 11 :48 ; « Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères, et vous les approuvez; car eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux ».

D’abord au verset 45 et 46, on remarque que Jésus est sans secret, il s’adresse bien aux docteurs de la loi de Moïse. Il leur reproche leur crime. Si les prophètes sont persécutés, attaqués et tués c’est bien à cause de leurs pères, leurs ancêtres humains. Mais pour ces ancêtres, de qui proviennent leurs mauvaises inspirations ?

La réponse saute aux yeux : D’anges rebelles aux pensées vaniteuses, qui ont dissimulé une partie de la vérité et qui ont poussé l’être humain à agir comme eux. Dans le ciel ils voulaient prendre la place de Dieu, sur la terre ils incitent à prendre la place de ses prophètes.

En fait, lisons ce que reproche Jésus aux docteurs de la loi, Luc 48 verset 52 : Malheur à vous, docteurs de la loi! Parce que vous avez enlevé la clef de la science; vous n'êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient. ».

La clé de la science : voilà ce qui a été inventé et qui a remplacé la vérité.

Ils n’ont pas enlevé la science, ce qui est saint. Cela aurait été trop visible. Ils ont enlevé la clé, c’est-à-dire : la compréhension, le sens véritable de ce qui est saint.

Ils ont remplacé la vérité par des fables, de la philosophie, ou par des principes divinatoires, relevant de la magie.

En usurpant la vérité, ils empêchent ainsi celle ou celui qui veut connaître Dieu d’entrer dans le royaume de Dieu.

Avec Esaïe ils ont voulu le tromper sur le salut. Pas en lui disant qu’il n’existe pas de salut et qu’il en sera privé lui-même, mais que ce salut puisse s’obtenir par un ange supérieur et par un miracle, un acte magique (abracadabra, excusez-moi cette formule, mais c’est pour visualiser l’usurpation de ces séraphins).

En professant cet enseignement, ils empêchent ceux croient à leur doctrine, d’entrer dans le salut.

 

Alors, les séraphins dans leurs prodiges mensongers, nous montrent aussi comment la tentation s’offre à nous. Quand nous sommes affaiblis, comme  Esaïe, mais aussi comme Jésus l’a été lui-même à l’issu de son jeûne de 40 jours, un séraphin, (bref un démon ou la puissance de satan c’est le même esprit qui s’est multiplié) se présente à Dieu pour venir nous fortifier, par une vision, un songe, une inspiration nouvelle.

Mais ce qu’il dissimule, c’est qu’il vient surtout avec l’intention ferme d’exciter en nous la convoitise, l’orgueil ou l’idolâtrie. Nous ne devons pas tomber dans l’admiration face à une telle séduction mais veiller sur nous-mêmes, par une foi ferme et solide afin de ne pas succomber à cette tentation-là.

Le diable cherchera toujours à dissimuler la vérité. Il fera beaucoup d’effets et de fumé pour cacher ses intentions.

Au verset 4 du chapitre 6 d’Esaïe il est écrit : « Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. ».

La vision que reçoit Esaïe cherche à émouvoir, à créer un sentiment de peur. Mais Dieu révèle la vérité : les portes du fondement sont brisées ; la vérité est brisée par la puissance de leurs mots et ils ont l’esprit, le cœur rempli de fumée ; ce qui signifie qu’ils ont caché,  brulé, enfumé ce qu’il y a de fondamental pour qu’on ne puisse voir la vérité de l’extérieur.

La dissimulation est le fondement même de leurs paroles et de leurs actes ; c’est elle, la dissimulation, qui met le feu à la vérité (aux fondations).

 

 De nos jours on parle beaucoup de ce croyant qui a perdu sa communion avec Dieu, parce qu’il prie moins, parce qu’il va moins à l’église, parce qu’il lit moins sa bible, parce qu’il fréquente plus les gens du monde.

Mais regardons l’attitude inverse des séraphins. Dans le ciel, j’en suis sûr, ils sont constamment actifs et volontaires pour servir Dieu.

Je suis certains qu’ils disent à Dieu : « je le veux, envoie-moi ». Ils aiment crier : « saint, saint, saint, et l’Eternel ». Ils ne cessent de faire l’apologie du Seigneur.

Et sur terre, combien de croyants sont comme eux, louant Dieu à longueur de temps,  cherchant à être envoyés, missionnés par  leurs dirigeants pour milles choses à faire ?

Ils sont zélés, empressés de faire la volonté de Dieu (tout comme les séraphins le sont aussi).

Or, on ne trompe pas Dieu, car il ne juge pas nos actes, il juge, il discerne la dissimulation qui existe souvent derrière eux. Car il sait que satan dissimule ses intentions mauvaises, alors qu’il aime venir régulièrement dans la communion des saints, que satan loue à haute voix le Seigneur. Et qu’il prend une part active aux différents projets.

Judas Iscariote a toujours été là, fidèle dans la communion des disciples avec Jésus, utile en s’occupant des finances, utile en ayant à cœur les pauvres, (ne se souciait-il pas des pauvres lorsque Marie de Béthanie versa un parfum très cher sur les pieds de Jésus ? Judas répondit : « Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum 300 pièces d’argent pour les donner aux pauvres? ».

Mais la vraie question est : Judas était-il fidèle dans ses intentions d’aider les pauvres ? Ne dissimulait-il-t-il pas le mal en se faisant ami du bien ?

Jean 12 :6 : « Judas disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. ».

Voilà la raison profonde de sa soif de justice envers les pauvres : faire mine de sainteté, avoir une apparence de piété.

Mes frères et sœurs ne soyons pas dans une admiration naïve face à des croyants qui manifestent un amour de Dieu zélés. Cela peut-être vrai, sans détour, mais cela peut aussi provenir d’un esprit satanique. Hélas dans ce monde de ténèbres religieux le deuxième cas est le plus rependu.

Il ne s’agit pas de voir le mal partout, mais il ne s’agit pas non plus de surestimer la foi chez ceux qui devraient l’avoir en toute légitimité.

Si le fils de l’homme se pose la question s’il verra la foi sur terre à son retour, ce n’est pas juste pour provoquer un élan supplémentaire de prière de notre part. C’est parce qu’il connait la puissance de la séduction par la dissimulation.  C’est l’amour du mensonge de ces nombreux anges porteurs de lumière qui en a séduit autant parmi nous.

Or, celle ou celui qui est enfant de Dieu ne dissimule rien, il voit clairement ses péchés et comme il les confesse et s’en sépare, il pratique les œuvres du Seigneur. La justice de Dieu est bien-là. Pratiquons-là avec un zèle ardent !

Amen

dimanche 17 décembre 2023

L’ARMEE DES CIEUX à la gauche et à la droite de Dieu

516

Par Eric Ruiz

 

Dans la Bible, il est fait mention 19 fois de l’armée des cieux. 19, comme pour nous montrer une frontière, comme pour affirmer une séparation importante dans le ciel. Cette frontière spirituelle se situe entre Dieu et cette armée constituée d’anges.

Cela parait incroyable qu’il y ait un combat de cette sorte dans le ciel, mais c’est une réalité.

Beaucoup, c’est vrai, louent cette grande armée comme s’il s’agissait que de serviteurs fidèles. Parce qu’ils associent cette armée comme faisant partie d’une seule et même entité, un seul et même corps avec Dieu.

 

Mais il y a une histoire céleste, il y a eu des évènements importants qui se sont passés dans le ciel. L’intrigue a été donnée aux prophètes ; et l’un d’eux Ézéchiel a retranscrit ce qu’il a reçu ; et nous pouvons la lire au chapitre 28.

Par conséquent, c’était vrai au départ, cette armée était proche du trône de Dieu régnant avec lui jusqu’au jour où il a été trouvé de l’iniquité et du mal en elle.

Rappelons-nous la parole donnée à Ézéchiel : « Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées; Je t'avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu; Tu marchais au milieu des pierres étincelantes ».
15Tu as été intègre dans tes voies, Depuis le jour où tu fus créé Jusqu'à celui où l'iniquité a été trouvée chez toi ».

On attribue habituellement ce verset à satan, à l’antichrist, à Lucifer, à l’astre brillant comme si cet esprit du mal était le fait d’un seul, d’une seule étoile, d’un seul soldat de Dieu.

En fait, au sein des religions de la Bible, il y a une grande confusion ; cela se voit car ils interprètent 1 Roi 22 :19, comme un fait immuable, et éternel : « Et Michée dit: Écoute donc la parole de l'Eternel! J'ai vu l'Eternel assis sur son trône, et toute l'armée des cieux se tenant auprès de lui, à sa droite et à sa gauche ».

Il n’y a pas qu’une seule armée. Dieu distingue 2 armées (l’une à sa droite et l’autre à sa gauche ; l’une fidèle et l’autre infidèle)

La confusion prend forme par la pensée ; la pensée qu’un Dieu qui possède à ses côtés une armée est forcément sainte. Dieu par sa présence ne permettrait qu’aucune créature impure ne puisse l’approcher de près.

Des théologiens ont fait du ciel où Dieu y a fait son trône, un endroit définitivement pur, parce que

Ils voient les choses ainsi, parce qu’ils se sont fait un Dieu qui ne peut supporter la présence du mal. Un Dieu qui règne sur son trône comme le ferai un despote, un dictateur, ne supportant pas la contradiction ou une autre pensée que la sienne.

Rappelons-nous que Jésus-Christ supportait dans sa présence celui qui allait le livrer pour quelques pièces d’argent. Jésus, le fils de Dieu connaissait depuis le début celui qui était fils du malin. L’a-t-il répudié pour autant ?L’a-t-il chassé de sa communion ?

Or, le trône de Dieu comme le royaume de Dieu est environné d’une multitude d’opposants.

Sinon, pourquoi satan vient-il dans le livre de Job se présenter devant Dieu ?

Job 1 :6 « Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Eternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux » ?

Dieu accepte cette rencontre et même, échange des idées avec satan pour finir par lui ordonner sa façon d’agir face à Job ; De la même façon Jésus-Christ ordonna à Judas Iscariote qui allait le trahir : « Ce que tu as à faire, fais-le vite ! ».

Le seul et unique Dieu a c’est vrai aussi des anges qui le servent avec fidélité. Il n’a pas qu’une armée d’anges rebelles. Mais, j’insiste, un groupe important, une armée entière s’est rebellée.

« Satan », c’est l’esprit adversaire qui a rassemblé avec lui toute une armée d’opposants.

Une armée d’anges remplis d’orgueil voulant s’élever le plus haut possible dans le ciel, au-dessus même du trône de Dieu. Esaïe (6 :2), les a nommés dans sa vision les Séraphins (réf : « le culte des anges, une très longue tradition religieuse »).

Dieu ne vient pas les accuser, il fait comme à son habitude, il dévoile, il révèle, il met en lumière le mal ;

Et il pose pour cela des questions pour que les esprits s’affirment.

Lisons à ce titre, la suite de ce passage du premier livre des Rois : Qu’est-il écrit après le verset 19 ?

« Et l'Eternel dit: Qui séduira Achab, pour qu'il monte à Ramoth en Galaad et qu'il y périsse? Ils répondirent l'un d'une manière, l'autre d'une autre. (Vous voyez ici tous les esprits n’ont pas la même réponse) 21Et un esprit vint se présenter devant l'Eternel, et dit: Moi, je le séduirai. 22L'Eternel lui dit: Comment? (Dieu continue à poser ses questions) Je sortirai, répondit-il, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. L'Eternel dit: Tu le séduiras, et tu en viendras à bout; sors, et fais ainsi! 23Et maintenant, voici, l'Eternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont là. Et l'Eternel a prononcé du mal contre toi ».

Dieu, face à un roi désobéissant (comme le roi d’Israël Achab) demande à des esprits affirmant leur fourberies, d’agir selon leur caractère et d’aller jusqu’au bout pour détruire le roi infâme et précipiter sa chute. Dieu par conséquent a mis un esprit de mensonge, (précisons-le) qui n’est pas à lui, dans la bouche des prophètes. Alors, l’esprit de mensonge, l’esprit de séduction viennent-ils de Dieu ?

 

Est-ce comme certains le croient : un mauvais esprit venant de Dieu ?

 

Il n’y a absolument rien de mal en Dieu, aucune fourberie, aucune impureté ; alors quel sens doit-on donner à ce passage si embarrassant pour beaucoup ? Sachant que dès les premiers versets du livre de la Genèse les choses semblent tranchées : « Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. » ; mais comment a-t-il procédé ?

La réponse est que Dieu a laissé les ténèbres (le mal) s’opposer à lui dans le ciel. Il lui a laissé exprimer son caractère, totalement opposé au sien. Dans quel(s) but(s) ?

Eh bien, un de ses buts, c’est de pouvoir s’opposer sur terre à ceux qui s’opposent à Dieu, en faisant le mal. Le mal s’associe au mal. La volonté de Dieu au ciel c’est que l’esprit du mal  s’associe à ceux qui sur terre aiment le mal.

Cela parait incroyable, et pourtant : « le méchant fait une œuvre qui le trompe » (Proverbes 11 :18) ; et c’est pareil au ciel.

« Le méchant est pris dans ses propres iniquités, Il est saisi par les liens de son péché. » (Proverbes 5 :22)

Le méchant sur terre est inspiré par un esprit séducteur, menteur qui ne provient pas directement de Dieu mais de son armée rebelle. C’est elle qui séduit, puis qui met les liens.

Ne tombons pas dans l’erreur facile qui consiste à croire que l’esprit de cette armée semble libre d’agir comme elle veut, alors que c’est le dessein de l’Éternel qui s’accomplit  toujours (selon Proverbes 19 :21).

Dieu utilise une armée  céleste déchue pour exercer sa colère sur un peuple inique.

Le but est évident, celui qui aime le mal, qui se prosterne devant le mensonge, qui recherche la séduction, qui fait des projets pour dominer, pour oppresser, eh bien la conséquence est : qu’il en soit l’esclave suprême ; qu’il soit l’esclave de ses passions, et qu’il aille au bout avec elles.

Il sera aveuglé par ses esprits-là et il les servira jour et nuit.

Le prophète Sophonie est très clair sur les buts annoncés de Dieu : parmi les croyants, comme parmi Juda et Jérusalem « Ceux qui se prosternent sur les toits devant l'armée des cieux, Ceux qui se prosternent en jurant par l'Eternel Et en jurant par leur roi, » seront exterminés.

Et le prophète Jérémie est aussi très explicite dans Jérémie 8 :2, ceux qui ont aimés, servis, suivis, recherchés l’armée des cieux et devant laquelle ils se seront prosternés, seront considérés comme du fumier.

Ceux qui sont sans cesse à se battre contre des démons, contre satan et ses anges se battent en fait contre cette armée céleste ; ils aiment ce combat et souvent inconsciemment, le recherche. Dans les faits, ils sont pris dans les mailles du filet de leur propre iniquité. Ils se battent avec leur péché. Ciel et terre sont unis (si l’on peut dire) : les ténèbres célestes se sont associées aux ténèbres terrestres.

Alors, on pourrait avoir peur pour soi-même et penser : mais où se trouve la grâce de Dieu pour nous qui péchons parfois ?

Si le pécheur se repend, Dieu ne lui fait-il pas grâce ?

Oui, tout à fait Dieu gracie et ne cesse de le faire par Jésus-Christ. D’ailleurs pour Achab, Dieu l’a gracié et il ne l’a pas laissé dès le début de son règne aux mains des mauvais esprits. Il lui a envoyé plein de prophètes pour l’avertir, mais tous se cachaient pour ne pas être tués, puis Dieu lui a envoyé le prophète Elie le Tischbite, lui prophétisant une grande sécheresse. Elie a dû fuir lui aussi, dans le désert pour éviter la mort. Rien n’y personne n’a pu faire revenir Achab de ses mauvaises voies. Il se soumettait à sa femme idolâtre qui continuait à lui faire aimer les faux dieux, ces astres brillant dans le ciel, l’incitant à placer son trône au-dessus de celui de Dieu.

Jézabel l’excita même à tuer un innocent, un fidèle serviteur comme Nebath, pour lui voler son champs.

Le texte biblique nous dit que

« Il n'y a eu personne qui se soit vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et Jézabel, sa femme, l'y excitait ».

 Alors au bout de trois années après son crime et après sa fausse repentance, Dieu ferma définitivement les yeux d’Achab en le laissant aux mains d’esprits de mensonge.

Cette répudiation vient confirmer des années d’endurcissement.

 

Cet exemple doit être pris au sérieux par notre génération. Et il doit nous exhorter à veiller sur nos cœurs pour ne pas commettre l’irréparable. Car un croyant même en Christ peut se livrer à l’abomination sur terre. La grâce de Dieu n’est pas un don absolu même s’il est gratuit.

Dieu ne couvre pas nos fautes dont la repentance est surfaite, exprimée par une simple imitation ; une repentance qui continue à dissimuler des actes souillés.

L’armée de Dieu qui nous protégeait peut être changée au profit d’une autre nous faisant passer le mensonge pour vérité. Cette armée-là est beaucoup moins pacifiste, elle est inspirée d’intentions criminelles. 

Christ fait comme Paul qui livre à satan un croyant déréglé devenu méchant.

Il l’excommunie, il rompt sa communion avec lui, en le laissant à disposition de l’armée céleste.

L’armée des cieux à la gauche de Dieu conserve une fonction malgré sa rébellion, c’est celle de servir Dieu en faisant ce qu’elle sait faire : le mal.

Je ne parle pas ici bien-sûr de l’armée de Dieu qui se trouve à sa droite, ces chérubins protecteurs fidèles et qui ne sont jamais précipités sur terre.

Je parle de cette armée qui devient aussi habitants de la terre.

Daniel révèle ce mystère dans ce passage de Daniel 4 :35 : « Tous les habitants de la terre ne sont à ses yeux que néant: Dieu agit comme il lui plaît avec l'armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n'y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise: Que fais-tu? » ;

Oui je le redis à nouveau : Dieu précipite sur terre cette armée d’infidèles que nous avons été, même si nous n’avons été que séduit. Mais il le fait dans le but de gracier le malheureux, celle ou celui qui se repend de ses fautes et il élève le disciple persévérant au rang de fils de Dieu, comme son fils Jésus-Christ l’est. Ce disciple est héritier de sa richesse, de son caractère l’agneau.

Or à l’inverse, Dieu déchoit de sa grâce celle ou celui qui persévère dans le mal, alors qu’il a été baptisé d’une onction divine. C’est toujours l’habitant de la terre qui se coupe du ciel en préférant l’armée des cieux à Dieu lui-même.

Si on veut prendre une image biblique : L’armée des cieux rebelle descend du ciel par l’échelle de Jacob et parmi elle, ceux qui seront purifiés sur terre remonteront par cette même échelle au ciel. Le but de notre Seigneur est qu’il n’y ait plus qu’une seule armée au ciel une seule à se tenir à sa droite et une partie à être sur son trône avec Christ. Cette partie déclarée dans Apocalypse 3 :21 : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » ; car au final c’est vrai rien d’impur et de souillé ne se tiendra auprès de notre Père. Tout reviendra à lui lavé et purifié de tous péchés.

Tout reviendra à sa droite, là où le fils de l’homme est assis, là où Christ intercède pour nous auprès du Père, parce qu’il a été ressuscité des morts. C’est à sa droite,  que s’exerce le caractère de Christ, là où toute créature céleste lui est soumise.

Amen