dimanche 29 avril 2018

LES ENNEMIS DE DIEU SERONT-ILS DÉTRUITS, EXTERMINES ?


222
Par Eric Ruiz

"20Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. 21Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. 22Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, 23mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. 24Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. 25Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. 26Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort. 27Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. 28Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous."
(1Corinthiens 15 :20-28)
Nous avons ici, enseigné par Paul : le but de la création toute entière : DIEU DOIT ETRE TOUT EN TOUS. Dieu est dans sa création et non à l’extérieur, voilà la finalité.
Pour que Dieu soit tout en tous, il faut une condition unique :
Laquelle ?
Tout doit lui être soumis ; tout doit être soumis au Père. (Soumis, mis sous ses pieds, ses mots apparaissent à sept reprises dans le texte)
Tout ici est une affaire de soumission, d’assujettissement.
Assujettir s’est mettre en dessous ; C’est amener à l’obéissance.
Toute sa création doit lui obéir, le servir fidèlement, se ranger sous sa domination.
Or cela n’a pas été le cas, nous le savons dès le départ ; dès la Genèse, avec la chute originelle d’Adam et Ève dans le jardin d’Eden sur la terre et bien avant dans le ciel ou une rébellion s’est organisée.

Mais Jésus-Christ a cette fonction d’amener TOUT à l’obéissance du Père. Et Dieu le Père veut une soumission volontaire ; il n’est pas un oppresseur ni un tyran. Il veut que « tout genou fléchisse devant lui dans les cieux, sur la terre et sous la terre… et que … toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2 :11).
Mais cette soumission, il l’a veut par amour et non sous la contrainte ou par un devoir forcé, fait de mauvais cœur.
Alors, nous l’avons vu, il prend son temps, sa vengeance est longue, pénible, fatigante et elle créé des tourments, elle est douloureuse, c’est un feu brûlant et qui consume l’impie.
Il ne fait pas cela par sadisme, mais pour laisser le temps aux ennemis de subir leur châtiments, et aussi, de leur laissé le temps de revenir vers lui avec un cœur changé, brisé, s’éloignant du mal, jusqu’à en être rassasié, écœuré et au final, dégoutté.

Dieu le Père va détruire ses ennemis.
Quels sont les ennemis déclarés en 1 Corinthiens 15 ?
Voilà les noms : domination, autorité, puissance et mort.
Verset 24 : « après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance » et verset 26 Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort ».

Tout ce qui est en rébellion contre lui, finira de toute manière sous son contrôle.
Les royaumes, les règnes autres que par lui seront abaissés ;
Les dominations, les despotes, les rois deviendront des serviteurs bienveillants.
Les autorités, ceux qui commandent et aiment le pouvoir, seront des disciples dociles.
Les loups deviendront des agneaux.
Esaïe nous dit au chapitre 11 : « le loup demeura avec l’agneau ». Le loup, son instinct de prédateur sera changé en un instinct de paix, s’accommodant de végétaux et plus de viande.
Et la mort ?
Elle sera devenue inutile, Pourquoi ?
Car la vie sera devenue éternelle, puisque la rébellion n’existera plus ; Car tous seront soumis et par conséquent, Dieu sera en tous.

A partir du verset 20, il y a un ordre, « un rang » comme l’écrit Paul comme une succession d'événements qui sont organisées.
« …Tous meurent en Adam… et tous revivront en Christ… Mais chacun en son rang »(v 22,23).
Quels sont les rangs que voient Paul ?
Moi, je crois, si on reprend ce qu’il dit, qu’il voit 3 rangs.
« 1-Christ comme prémices, puis 2-ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. 3-Ensuite viendra la fin »
·       1er rang : « Christ comme prémices »
La première résurrection est annoncée et réalisée premièrement par et avec Christ ressuscité ; le Fils unique qui est le premier en tout. C’est lui la porte qui va permettre à ceux qui passeront par elle, d’entrer dans le royaume de Dieu.

·       2ème rang : « puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement ». 
La première résurrection concerne aussi ceux qui appartiennent à Christ (l’Epouse) ; Le fils adopté, qui se révèle à l’avènement de Christ, lors de son retour (« Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ... » Apocalypse 20 :6)

·       3ème rang : verset 24 : « Ensuite viendra la fin »
La fin, c’est « la seconde mort » précédant une résurrection dont le pouvoir ou l’objectif justement : c’est l’anéantissement de toute domination.
Cette résurrection a un but : anéantir les rebelles, pour les contraindre à reconnaître Christ comme leur seul roi et leur seul juge. Ils meurent et ils renaissent, ils se réincarnent pour pouvoir à terme renaître en Christ.
C’est la vocation du millénium : « ceux… de la première résurrection…ils régneront avec lui (Christ) pendant mille ans ». Pourquoi ?
Afin que le règne terrestre cesse et que tous les ennemis soient sous les pieds de Christ.
Sinon Paul est menteur lorsqu’il dit que « Tous revivront en Christ ». « Nous sommes TOUS morts en Adam » ; TOUS : c’est sans exception. Et nous revivront TOUS en Christ, là aussi c’est sans exception.
Vivre en Christ : c’est avoir une âme vivante, éternelle et un corps changé, transfiguré.
Paul, ni aucun autre apôtre n’évoque une partie de la descendance d’Adam qui sera exterminée (je vais aller plus loin : même la descendance de Caïn ne sera pas exterminée, alors que je le croyais moi aussi depuis longtemps ; elle sera très sévèrement châtiée, ça c’est sûr).

Lorsque les dominations seront toutes anéanties, alors la mort n’aura plus aucune raison d’être ; la mort n’aura plus d’utilité.
La mort était nécessaire pour anéantir les dominations. Les détruire premièrement, ressusciter ensuite, renaître à nouveau, se réincarner pour se soumettre… cela ne sera plus nécessaire. Personne ne voudra plus dominer, tous seront soumis.
La résurrection aura donc une fin.
Christ ressuscité c’est vrai, mais pour un temps…jusqu’à la soumission totale des fils du Seigneur.

Cet évènement marque l’ultime étape de soumission : Soumettre les incrédules.
Ce sont les fils rebelles, les ennemis qui seront sous les pieds de Christ.

Maintenant il y a les versets  27 et 28.

Deux versets d’abords difficiles mais montrant la profondeur de la soumission.

27 Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté (donc excepté Christ). 28 Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.

Le verset 27 pour le comprendre doit être associé à (1 Pierre 3 :22) « Jésus-Christ, …est à la droite de Dieu, depuis qu'il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis ».  
Tout a été soumis au fils comme au Père. Christ est élevé à la droite du Père, après sa résurrection. Il est donc comme le Père.

Mais au verset 28, pourquoi le Fils doit-il se soumettre lui aussi ? A-t-il été déchu ? Devient-il alors une partie différente ?
Eh bien je crois que le Fils unique a été rejoint par les autres fils adoptés et rebelles pour ne former plus qu’un seul corps en Christ, un seul Fils.
Dieu à ce moment-là a retrouvé un nouveau corps unique, un Fils soumis à sa volonté. Le Père (l’Esprit) ne formant plus qu’Un avec son corps (le fils). Et bien-sûr dans une soumission parfaite de l’un à l’autre afin que Dieu soit tout en tous.

Alors c’est vrai que Jésus parle de deux semences ; et que dans son corps nous n’aurons pas tous le même rang.
C’est vrai qu’il y a une semence de fils obéissant et une semence de fils rebelle qui s’unissent au Diable. C’est une semence mélangée, hybride. Mais il n’y a aucune semence qui ne peut être à l’origine complètement indépendante de Dieu.
Dieu a créé des fils, quelques-uns ? Non, tous les fils.
Sa création est totalement sous son contrôle ; Et il leur a laissé le libre-arbitre concernant leur soumission et leur désobéissance.

Mais la question qui divise beaucoup, c’est celle-ci: Dieu a-t-il crée des fils pour la perdition définitive, pour la destruction définitive ? Ces vases de terre, ces vases de colère sont-ils définitivement détruits, ou vont-ils resservir par la suite ?

Si on suit une logique d’extermination, Dieu le Père aurait créé des fils pour
1- les laisser désobéir, 2- puis se rebeller, pour dominer à sa place, 3- pour ensuite s’attirer le malheur et 4-pour enfin les écraser sous ses pieds en disant à tous : « c’est moi Dieu a qui appartient toute puissance et gloire prosternez-vous devant moi, sinon mourrez ? ».Un roi despote, abusant de son autorité et de son pouvoir aurait cette prétention, mais notre Père aime ses enfants plus que lui-même…alors ?

Il y a dans son plan s’est vrai une œuvre de destruction, mais elle est toujours rattachée à une reconstruction, à un rétablissement.
L’Apocalypse, c’est le Fils qui est venu révélé (apokaluto) le Père ; Et il y a une révélation qui lui est très attachée, c’est le mot grec « apokathistemi »: restauré, revenir à l’état initial, rétablir selon l’original.
C’est Eli le prophète qui a cette vocation-là ! « Il est vrai qu’Eli doit venir rétablir toutes choses ».
Et Dieu rétablit toutes choses aussi de cette manière ;
 « Je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son œuvre. Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin ».

Lorsque Dieu proclame cela, il annonce implicitement, à chaque fois le mot grec « apokathistemi ». Pourquoi ? Parce que ce mot revient comme un cycle, comme une saison après celle de l’hiver. L’Alpha et l’Omega, c’est un éternel recommencement.

Dieu, (c’est une évidence à travers les récits bibliques) a constamment détruit les temples pour les reconstruire comme ils étaient à l’origine.
Il brûle Jérusalem comme de l’ivraie pour sauver Sion et y mettre sa puissance, son esprit de feu.  Sa colère monte, s’enflamme, éclate mais il se repend et redonne toujours la possibilité de revenir à lui.
La compassion de notre Dieu n’a rien à voir avec la nôtre et pour preuve :

« Mon cœur s'agite au dedans de moi, Toutes mes compassions sont émues Je n'agirai pas selon mon ardente colère, Je renonce à détruire Ephraïm;(et voilà la clé principale de l’incompréhension de l’homme) Car je suis Dieu, et non pas un homme, Je suis le Saint au milieu de toi; Je ne viendrai pas avec colère. » (Osée 11 :9)

Dieu place ses ennemis sous ses pieds…oui, mais cela veut-il dire qu’il les écrase pour les faire disparaître à jamais ?... ou bien, cela veut-il dire qu’il les soumet à lui ? (ce n’est pas la même chose, faire disparaître et soumettre !)
Rappelons-nous que Dieu cherche plus la soumission de l’ennemi, que sa destruction.
La religion insiste sur la mort de l’âme comme une punition ultime et définitive ; le dernier châtiment ou le jugement dernier.
La religion, a-t-elle raison d’aller aussi loin ?

La mort n’est-elle pas un passage vers un ailleurs différent, plutôt qu’un néant?

Regardez, la géhenne, c’est un endroit identique à l’enfer, où règne le feu, la souffrance, l’angoisse.
Jésus y fait référence pour y annoncer le châtiment des hypocrites dont les corps seront détruits ; mais à l’origine la géhenne, c’est une immense poubelle où étaient jetées les carcasses d’animaux brûlés.
Alors concrètement, nous le voyons avec nos ordures, tous les plastiques jetés à la mer n’ont jamais disparus. Ils sont toujours là flottant ou au fond de la mer formant un véritable fléau pour la planète; et on cherche plutôt le moyen de les recycler, de les transformer au lieu de les faire disparaître, aujourd’hui.
Et la terre ?  Ne fait-elle pas ressortir encore de nos jours de vieux ossements humains datant de plusieurs milliers d’années ?

La Bible ne va-t-elle pas aussi dans le même sens ?

L’ivraie s’est vraie est séparée du bon grain. L’ivraie s’est vraie est brûlée. Mais que devient l’ivraie une fois brûlée, disparaît-elle complètement ? Définitivement ?
Ne sert-elle pas dans la nature à enrichir la terre pour qu’elle produise davantage, comme un engrais naturel le ferait?
Tout se recycle dans la nature. La célèbre maxime est devenue une réalité tellement courante de nos jours : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Une autre expression à la mode est aussi une réalité céleste : nous sommes dans un « développement durable ».
Tout ce qui meurt renaît.
Il n’y a pas qu’un seul printemps.
Dieu veut nous montrer que les cycles de renaissance se répètent inlassablement, chaque année.
Ce qu’il fait pour la nature ne le fera-t-il pas pour l’ennemi, pour qui il nous demande d’ailleurs, à nous ses fidèles disciples, de prier, d’aimer, de bénir inlassablement ?
(S’il y a tant de chose à manifester pour notre ennemi c’est que notre Dieu y accorde une importance, un futur, non ?).

Soyons objectif, le plan de rachat concerne tout le monde au départ, « Dieu ne fait acception de personne » : Jean 3 :16 « Dieu a tant aimé le monde  (Kosmos, dans le grec ce sont toutes les races, l’univers, pas seulement l’Eglise ou un peuple particulier) qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. »
Jésus clairement annonce sa volonté que personne ne périsse.
Et il nous demande de faire la même chose en priant « Père que ta volonté se fasse sur la terre comme elle est faite au ciel »
L’apôtre Pierre l’a reconnu, non sans difficultés, avec Corneille : « qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable ».
Le but de Dieu s’est d’amené tout le monde à pratiquer sa justice…Dieu s’en donne-t-il les moyens ?

Oui, par les jugements.
Les jugements qu’il fait suivre ne servent pas à détruire mais à juger, dans le sens de discerner si les œuvres sont faites en Christ ou si les œuvres sont mauvaises, cachées, mal intentionnées.
Les jugements servent à « recycler », étymologiquement recycler a un sens qui peut se combiner à l’âme, comme à orienter l’âme différemment, à la faire changer de voie, lui permettre une reconversion, afin de refaire un nouvel usage, vivre les choses différemment pour s’amender et pour finalement se soumettre volontairement à Christ.
Ce que nous vivons dans ce monde est réalisé au ciel (les choses dans le ciel se recyclent, elles ne disparaissent pas elles se transforment).

Alors l’étang de feu fait-il exception ? Est-il un lieu éternel de souffrance et de néant ?

« Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles ... Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu. » (Apocalypse 20)

Là aussi, le diable, la bête, le faux prophète seront tourmentés durant très très longtemps, Jean ne nous dit pas si leur âme sera ensuite détruite.
C’est la même chose pour ceux dont les noms ne sont pas écrits dans le livre de vie, ils doivent passer par le châtiment extrême de l’étang de feu, mais pour combien de temps ?
De plus, le mot éternité n’est pas employé clairement (on pourrait dire aussi à la place de siècles et des siècles, de génération en génération ou d’âge en âge, un des sens du mot grec « aion »).
Pourquoi ? Un oubli, une mauvaise traduction ? Pourquoi un tel manque de précision ?

Sans doute pour donner un os à ronger de plus, révélant la dureté de cœur de certains ou le cœur contrit et aimant des autres.
Ne pensons pas que Dieu est cruel et qu’il aime voir ses enfants aussi rebelles soit-il, brûler devant lui, mijoter à petit feu pour les détruire définitivement ensuite.
Dieu n’est pas comme le chat qui joue avec sa proie avant de la tuer.
Dieu châtie ceux qu’il aime pour les amener à changer et sa fonction de Sauveur en fait sa principale caractéristique.

Alors, allons plus loin : le plan du Seigneur est-ce la destruction ou la réconciliation ? Dieu est venu tout réconcilier avec lui. Il n’est pas venu pour détruire une partie et se réconcilier avec une autre. Ça c’est ce que l’esprit religieux qui est très sectaire, méchants, partial voudrait croire comme vrai et juste (cela l’arrange pour rallier le maximum de gens à sa cause en montrant un Dieu qui au final ferait comme Satan, il se constituerait une petite élite d’adorateur et détruirait les autres), mais Colossiens 1 :20 ne dit pas cela.

« Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. »

Alors question : Qui demeura contre lui dans les cieux ?
Qui demeurera contre lui sur la terre ?
Réponse : personne.

Paul a-t-il été trop excessif en employant le mot « tout » ?
Il aurait pu dire que des dominations seraient détruites mais que la réconciliation ne concernerait qu’une partie de la création, ou pire : que Dieu aura essayé de réconcilier tout avec lui-même mais qu’il n’aurait, au final pas pu le faire avec tous, le mal étant trop fort, et impossible à convertir.

Jésus n’at-il pas dit pour un homme riche, un dominateur ne pouvant à l’évidence entrer dans son Royaume : « ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu »?
Donc non, Paul est inspiré du Saint-Esprit et ses mots sont pesés et choisis, ils ont du sens. La doctrine de Christ, le fondement de la foi: c’est : Christ réconcilie TOUT avec lui-même, je le répète.
Par conséquent, c’est vrai, Christ est venu détruire ses ennemis. Mais comme Paul l’a écrit au début : les dominations, les autorités et la mort. Ce ne sont pas des âmes que Dieu vient détruire, mais des systèmes humains irrégénérés, des esprits de conquête et de pouvoir, voués à leur passions charnelles et diaboliques.
« Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang…parce que Dieu non plus ne lutte pas contre elle… mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux céleste » (Éphésiens 6 :12).

Ce sont des esprits, qui créent une mentalité, pas des âmes.
L’erreur, le dérapage est tellement facile : se voir meilleur que les autres et les autres pires que nous, démoniaques.
« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu », seulement certains se croyants plus fort, sont en fait plus faibles car ils sont plus accrochés que d’autres à des esprits séducteurs, dominateurs et méchants. C’est pourquoi, en persévérant dans leur mauvaise voie, ils n’auront pas le même héritage en Christ.

Mais tous retourneront en Christ, car cette doctrine c’est celle de Christ lui-même : ce qui est sorti de lui retournera en lui, mais chacun selon son rang : les premiers seront les derniers et les derniers les premiers.
Amen.

dimanche 22 avril 2018

LE RETOUR DE JÉSUS : LES CŒURS SE DÉVOILENT…


221
Par Eric Ruiz

Une question de base : Comment Dieu révèle-t-il la vérité...?!

Ne la révèle-t-il pas, par sa sagesse infinie ? Oui mais alors, concrètement ?

Eh bien concrètement, il y a dans la Bible un passage très significatif à ce sujet c’est :
1ROIS 3:16–28
https://youtu.be/uqo9k2LAxF4
Ce passage vient juste après que le roi Salomon ait demandé et reçu du Seigneur « un cœur sage et intelligent ».
La confirmation de ce don de sagesse et la réputation de Salomon se feront juste après.
A quel moment exactement ?
Eh bien au moment où deux prostituées se présentent à lui, pour qu’il tranche une affaire de légitimité concernant : à qui est le fils vivant.

Et cette histoire est déterminante, c’est elle qui sera à l’origine de la gloire de Salomon.

L’histoire : c’est que deux fils sont nés dans la même maison, un des deux est mort et une des prostituées a volé l’enfant de l’autre ; elle cherche à s’attribuer illégalement la maternité de l’enfant vivant.
Ne sachant qui dit la vérité et qui ment, le roi d’Israël propose alors comme sentence que le nouveau-né soit coupé en deux pour qu’elles aient chacune leur part.
Et c’est là, dans une sentence en apparence des plus sauvages et des plus cruelles, que la vérité éclate.
Comment ?
Celle qui dit la vérité, « complètement bouleversée», demande alors qu’on donne l’enfant à l’autre femme. Elle préfère être déchue de ses droits légitimes, pourvu que l’enfant vive.

En fait, derrière la sagesse inspirée à Salomon, se cache la vérité du Seigneur, son bâton de jugement. 

Cette sagesse, ne tournons pas autour du pot, c’est évidement « un acte de barbarie, un acte bestial et cruel ».
Pourtant cette sagesse est un puissant révélateur.
Et cette sentence disons-le, sadique, va permettre à Salomon de discerner la vraie mère de l’enfant.

Dieu agit avec ses enfants de la même manière que Salomon a agi avec les deux prostituées. 
La vraie justice est celle qui dévoile la profondeur de nos choix, de nos réelles intentions.
Dans la majeure partie des cas, c’est le mobile de nos actes qui est plus important que nos actes eux-mêmes.
Dieu regarde au cœur, là où se trouve le réel mobile.

Qui agit le mieux? 
La mère qui abandonne son enfant ou celle qui se bat et qui créée même une violente dispute pour le garder?

L’apparence des choses nous pousse à nous émouvoir sur la mère qui se bat plutôt que sur celle qui abandonne son enfant.
Abandonner un des siens c’est inconcevable, c’est contre-nature, cela nous révolte même.
Pourtant, le cas de justice de Salomon démontre tout le contraire: celle qui abandonne et capitule agit avec cœur et droiture.

Alors ne nous précipitons pas dans nos jugements

Les ténèbres ont l’apparence de la lumière et plus d’un s’y trompe.
Pourquoi ? 
Eh bien, les erreurs sont aussi révélatrices ; nos erreurs de jugement devraient nous questionner sur le niveau de notre propre sagesse. 

Sommes-nous réellement inspirés par Dieu, alors?

Si nous le sommes, nous jugeons comme Salomon, sans parti pris, sans précipitation et en plus, en employant la situation juste qui discernera le vrai du faux.
Si ce n’est pas le cas, ne nous irritons surtout pas, et ne cherchons pas à rejeter la faute ailleurs !
Soyons humbles dans nos erreurs et reconnaissons que si nous manquons de sagesse, nous pouvons la demander à Dieu qui ne refusera pas notre requête ; et qu’il donne à tous sans faire de reproches…

Mais Jacques, attention, insiste sur une demande qui doit être faite, néanmoins avec foi, sans douter.

Le doute signifiera que la confiance en Dieu est altérée et que nos fruits ne sont pas bons, que notre cœur est encore partagé, qu’il est rempli d’hypocrisie et que la paix n’y règne pas (Jacques 3:17).
Et voyez-vous, une confiance qui s’est dégradée pour notre Seigneur nous rendra comme un insensé, un véritable fou.

Et là c’est le grand dérapage… Pourquoi ? car l’insensé marche dans un chemin, mais complètement désorienté, en sens inverse, et il dit de celui qu’il croise (lui marchant dans le bon sens)  : voilà un fou !» (Ecclésiaste 10:2)
Voilà pourquoi Jésus insiste tant sur la liberté qu’occasionne le fait de connaître la vérité. « Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres [vous affranchira] » (Jean 8 :32) (La vérité vous rendra équilibré et non délirant)

Le cœur révèle la vérité. Il révèle ce que nous sommes réellement.
Mais encore là, pour y voir la vérité, la sagesse divine doit y pénétrer (Psaume 51:6)

La légitimité était là, dans le cœur de la prostituée, mère aimante, pas forcément dans un trait de caractère révélant son identité.
Salomon s’est refusé de jugé à l’apparence.
Par exemple : il n’a pas jugé en fonction de qui aurait manifesté la plus grande colère ou la plus grande violence vis à vis de l’autre (c’est vrai, la plus teigneuse serait la plus convaincante, car elle montre par son acharnement son véritable attachement à l’enfant… mais, ici c’est la mauvaise mère qui agit ainsi, d’ailleurs elle montait le ton ; ne criait-elle pas pour que l’enfant soit coupé en deux, afin qu’il ne soit pour personne).

Et aujourd’hui ?
Posons-nous la question si la vérité éclate derrière toutes ces femmes en colère, derrière tous ces mouvements féministes échauffés, a-t-on vraiment mis la situation révélant leur cœur ? N’a-t-on pas à faire pour une majorité à des prédateurs vengeurs plutôt qu’à des victimes ?

L’apôtre Paul, dans la lettre aux Romains ou celle à Timothée, nous met en garde sur l’apparence qui reste le monopole des ignorants ; ces ignorants qui ont l’apparence de la science et de la vérité, sans oublier ceux qui ont l’apparence de la piété (Romains 2 :20 ; 2 Timothée 3 :5).

Alors revenons au jugement de Salomon.
Il s’est refusé aussi à toute comparaison de ressemblance, en cherchant des indices corporels sur les deux femmes et sur l’enfant (par exemple : il n’a pas cherché s’il y avait le même grain de beauté au même endroit pour la mère et son fils) ; il n’a pas cherché, non plus à associer  la couleur des yeux avec celle de la mère et de l’enfant , il n’a pas essayé de voir qui avait le mode d’expression le plus ressemblant (oh cette mère a le même sourire que son enfant ), ou encore à mesurer la hauteur du front de chacun (et là je fais référence bien-sûr à ceux qui s’attendent à voir la marque de la bête très distinctement sur le front où sur la main, car cette marque sera toujours invisible à l’œil nu).

La meilleure preuve est toujours une preuve d’amour ou pas. 
Voilà ce que veut nous montrer le Seigneur dans la forme de justice rendue par Salomon.
Mais cette preuve ne se voit pas forcément au premier coup d’œil.

Les deux mères sont prêtes toutes les deux à un grand sacrifice. 
L’une par amour, l’autre par intérêt.
La vraie mère était prête à se séparer de son enfant plutôt que de le voir mourir; l’autre ne voyait que son propre intérêt dans l’affaire, elle cherchait sa propre justice, mais sans le cœur révélant la douceur de la sagesse. 
Son cœur lui disait à elle : « pourquoi ai-je perdu mon enfant dans ces circonstances ce n’est pas juste et pourquoi serai-je la seule à souffrir de la sorte ? ».

Son sacrifice montre en fait une meurtrière, il dévoile sa vraie nature, celle du destructeur, elle préférait voir mourir l’enfant de l’autre, car ce serait au moins une justice vis-à-vis du sien.
Il faut se rendre à l’évidence : seul un sentiment de conquête et d’extrême jalousie l’animait.
Pourquoi était-elle dans ce genre de sentiments aussi dégradants?
Parce que le vrai mobile c’est qu’elle cherchait à cacher son péché, à dissimuler ses œuvres mauvaises, à rejeter la mort de son fils sur l’autre. En faisant comme cela, elle choisit les ténèbres.

Pour l’autre, justement, son regard était centré sur les besoins de son fils plutôt que sur les siens. Elle était dans l’abnégation la plus totale.

Par contre, la vraie mère savait au fond d’elle-même, une chose. C’est qu’un jour ou l’autre elle retrouvera son enfant même si elle devait le perdre.

Dieu a la même certitude que cette mère aimante. Il sait que si on lui prend son enfant il le retrouvera de toute manière.
Pourquoi ?
Parce que l’enfant est de sa nature.
Et l’ordre naturel est ainsi fait que même séparés de celui qui nous a créé (du créateur), nous restons à tout jamais relié à lui.

Nous sommes faits à l’image de Dieu, selon sa ressemblance,
Ce verset de la Genèse n’est pas sans conséquences directes avec notre nature, qui est notre point de départ et notre point d’arrivée.
C’est pour ça qu’un enfant coupé de ses vrais liens familiaux, essayera toujours de les retrouver.
Ce sera plus fort que lui.
Cet appel n’est pas réfléchi, prémédité, il est inconscient, comme inscrit à l’intérieur de nous, dans nos gènes.

Je connais des cas multiples autour de moi qui ont fonctionné ainsi; un de mes beaux-frères, qui après plusieurs psychothérapies ont révélé que le vide en lui correspondait à ce lien familiale brisé avec ses parents géniteurs ; et un cas plus intime et proche de moi qui concerne mon propre père.
Mon père a été abandonné, mis à l’assistance publique dès son plus jeune âge. Encore adolescent, il partit à l’autre bout de la France pour revoir sa mère.
C’était plus fort que lui, il fallait qu’il renoue avec son passé ou plutôt avec son départ.
Le départ c’est une affaire d’identité.
Nous avons tous un besoin fondamental de savoir qui nous sommes et d’où nous venons précisément.

Mais attention… ce passage du livre des rois, va encore plus loin, il nous montre comment la vérité se révèle lors du retour de notre Roi, qui règne en juge (mais qui n’est pas un roi autocrate).

Notre mal-être témoigne de notre abandon, mais aussi de notre désir insatiable de retrouver nos racines.
Et nos racines spirituelles sont fortes, plus que fortes : indestructibles.
Aucune religion, aucune famille chrétienne, aucun pasteur, aucun prétendu prophète ne pourra remplacer ce qui est vrai et qui gronde en soi comme un tonnerre.
Il y a un temps, il y a un moment où la coupe sera pleine, et l’air irrespirable ; et ce temps correspond au retour du Seigneur.
Quand Jésus revient, il ne crée pas d’image de lui dans le ciel ou sur la terre, il crée un désir profond pour ses enfants, de le retrouver.

Là aussi quand il dit les choses, ses enfants comprennent, mais pas les autres.
Jésus tape fort en disant : « si quelqu’un vous dit : Christ est là, ne le croyez pas ! Ne le suivez pas ! Car il y aura de faux Christ » ; c’est une manière de dire : vous reconnaitrez ma voix en vous, cela suffira.
Eh oui, Dieu créé à ce moment-là en nous, un désir profond de rompre avec nos idoles d’or et d’argent, qui d’un seul coup s’écroulent…Pourquoi ?
Parce qu’elles ne valent plus rien à nos yeux.
Jésus-Christ, nous réveille à ce moment-là.
Et si ses enfants sont enchaînés, par des liens, ils les rompront eux-mêmes. Dieu donnera toujours le moyen de sortir de cette situation d’enfermement, de cette impasse.

« Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter. »

Donc, nous avons bien encore là, dans la manière dont Salomon rend la justice, la vérité qui se manifeste toujours par deux paramètres : le jugement et l’amour.

La vérité ne peut se rendre que si nous refusons de dissocier, ou de séparer l’amour du jugement.

L’apôtre Jean en avait plus que conscience puisque ses écrits en témoignent dans chaque chapitre, dans chaque respiration de sa part.
Jean au chapitre 7 et au verset 24 écrit ce que Jésus proclamait : « Cessez donc de juger selon les apparences et apprenez à porter des jugements conforme à ce qui est juste ».
Même encore ici, Paul à raison (malgré les apparences) quand il dit « ne jugez point, afin de ne pas être jugés », car il parlait pour ceux qui n’avaient pas encore trouvé le royaume et la justice de Dieu. Et Jésus rajoute : « apprenez à porter des jugements ». Donc apprenez à juger ! Mais à juger comment ?
Eh bien selon la justice de Dieu.
Le royaume c’est l’amour, et la justice c’est le jugement.
Là encore le premier ; l’amour a provoqué le deuxième : le jugement.
Et ceux qui prétendent juger en faisant l’inverse montrent qu’ils jugent avec la chair (il n’y pas de vrai jugement sans que l’amour soit le principal témoin).

Jean 3-16-17 évoque l’amour absolu de Jésus-Christ qui s’est sacrifié pour tous ceux qui croit en lui, MAIS on ne peut faire abstraction de la suite, de Jean 3-18-19-20 pour le jugement. « Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises…de peur que leurs œuvres ne soient dévoilées. »

L’intention, où plutôt ici, la mauvaise intention du cœur dévoile la vérité, elle-aussi.

C’est un rétablissement fondamental de la parole du Seigneur. 

Cette révélation a été tellement enfouie et cachée jusqu’à aujourd’hui.
Mais le retour du Seigneur rime avec sa sagesse, avec son discernement.
Et cette sagesse-là, c’est la lumière du Seigneur : L’amour et le jugement combinés, inséparables même.  
Cette sagesse agit comme un faisceau lumineux puissant et elle rend témoignage de la vérité et de la vie aussi (car si on retranche l’un ou l’autre, on brise la vie).

Alors bien-sûr, il y a la plainte du prophète Jérémie, qui veut parler de justice avec Dieu, et qui lui pose cette question embarrassante : « pourquoi tous les traites vivent-ils en paix ? » (Jérémie 12 :1) ;
La réponse que Dieu lui donne, s’exprime dans sa propre bouche (celle du prophète), et de la manière suivante :
 Au verset 3 « Et toi Eternel tu me connais, tu me vois, tu examines mon cœur : il est avec toi : Réserve-les comme des brebis qu’on doit égorger, et mets-les à part pour le jour du grand carnage. »
Voilà ce qu’est en train de faire notre Seigneur, il est en train de mettre les traitres à part (de séparer le bon grain de l’ivraie), c’est pour ça qu’il est si long !

Il y a toujours un jour mis à part pour révéler la vérité et pour que les œuvres mauvaises soient dévoilées (un jour de sabbat). Même si le temps entre la trahison, le mensonge, la calomnie parait très long avec le temps où la vérité éclate, Dieu se venge de l’ennemi, comme cette adage bien connue : «  La vengeance est un plat qui se mange froid ».
L’impunité n’existe pas.
La dette des sans-cœur se payent un jour ou l’autre.
Plus haut sera la traitrise, plus haut sera la chute.

Et nous sommes rentrés dans le temps du retour de Jésus où la vérité éclate en plein jour, où les soi-disant donneurs de leçons, les moralisateurs se retrouvent confrontés à leurs mensonges et à leur imposture.

C'est pourquoi  Paul nous met en garde de « ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due » (1 Corinthiens : 4 : 5).

Donc en connaissance de cause, ne nous transformons pas en justicier. Dieu à un plan bien organisé et parfait.
C’est lui qui vous placera devant les blasphémateurs du Saint-Esprit et c’est lui qui ouvrira votre bouche.
Quand ?
« Quand on vous mènera devant les synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz; car le Saint-Esprit vous enseignera à l'heure même ce qu'il faudra dire. »
Amen.