dimanche 31 janvier 2021

POURQUOI LA CHARITE CHRETIENNE EST-ELLE DEPASSEE ?

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Par Eric Ruiz

Ce qui me frappe avec les gouvernements des sociétés modernes d’aujourd’hui, ce sont leurs objectifs ratés.

Ils voulaient, par des mesures économiques et sociales améliorer les conditions d’existence ; Créer de véritables changements de conditions de vie.

Mais ces mesures n’ont eu pour résultat que de donner des pièces d’argent à un pauvre, comme un simple geste de charité.

Les mendiants dans le métro parisien reçoivent la même chose en tendant la main aux passants.

-Prenons le cas de notre jeunesse.

Nos étudiants aujourd’hui ont droit à deux repas par jour dans un restaurant universitaire pour 1 euro. C’est bien, c’est très bien, mais cela reste de la charité.

Où sont passées les bourses d’études qui donnaient un revenu à l’étudiant afin qu’il ne soit pas obligé de vendre des pizzas le soir pour pouvoir payer ses études ?

L’étudiant est le nouveau mendiant de nos sociétés modernes.

Et s’il ne l’est pas encore, il va le devenir puisque (dernière décision du gouvernement) l’étudiant, comme le jeune adulte va pouvoir empreinter à un taux zéro jusqu’à dix mille euros.

Oui, c’est une belle et généreuse décision… mais à condition seulement de pouvoir rembourser ce prêt.

Or, sans emploi, (c’est  hélas ce qui attend la majorité), comment vont-ils rembourser ?

La jeunesse va devenir captive, prisonnière d’un système politique  coercitif, rendant le jeune adulte esclave et redevable dès sa majorité.

 

Fiodor Dostoïevski écrivit dans une de ces œuvres littéraires : « La charité pervertit, et celui qui la fait et celui qui la reçoit, et de surcroit elle n’atteint pas son but, parce qu’elle ne fait qu’augmenter la mendicité ».

 

Heureusement que dans nos Eglises, nos temples, là où se retrouvent les croyants, les choses sont bien différentes.

Ce fait, le croyez-vous sincèrement ?

Je pense qu’au mieux, un croyant nécessiteux peut recevoir l’argent d’une collecte faite pour lui (et là si c’est fait, c’est déjà une très bonne chose).

Mais est-ce suffisant ? Sa condition sociale va-t-elle changer pour autant ?

Non.

Et si les prières en sa faveur sont  nombreuses (ce que je ne doute pas) dans la grande majorité des cas, elles ne vont rien changer, elles aussi.

Et pour encourager les frères et sœurs, on trouvera des versets pour expliquer que la foi c’est d’exercer la patience et d’attendre la bénédiction à venir, mais aussi de croire sans douter.

Tout cela est juste mais, il manque l’essentiel.  On ne peut réduire Christ à des œuvres de charité, à une association de bienfaisance.

Pourquoi ?

Car au départ les choses étaient différentes.

L’ordre dans l’Eglise c’est Actes 2 :45 ; Actes 4 :32 ; Actes 4 :34

Parce qu’il n’y avait aucun nécessiteux, aucun indigent, parce que tout était répartis en fonction des besoins ; et pas seulement la nourriture mais aussi l’habit, le logis, les moyens de transport… Tout était décidé en commun pour le meilleur de tous et surtout de chacun.

Personne ne décidait en son nom propre (d’apôtre ou de prophète) mais tous étaient serviteur les uns des autres. Les décisions étaient collégiales, prises avec un cœur sans détour.

 

Il y avait une solidarité bien au-delà de ce que la charité, la mendicité peut recevoir.

 

L’apôtre Pierre dans sa première lettre exhortait déjà à une très forte charité. Il disait :

« Mais surtout, ayez entre vous une ardente charité : car la charité couvrira une multitude de péchés" (1 Pierre 4 :7-8).

La charité provient du mot « agapé » en grec. C’est dans les faits : un acte d’amour profond qui va jusqu’au sacrifice, qui pardonne, qui expie les fautes des autres et qui est prêt à tout abandonner pour l’autre (jusqu’à « donner sa vie pour ses amis »).

Nous devons aussi aller plus loin et exercer une charité pour nos ennemis ; Les aimer comme Christ, aima ses bourreaux, leur pardonnant le mal qu’ils avaient faits à son égard.

De nos jours, quand on parle de solidarité, on ne fait que de répondre à la mendicité, en y ajoutant parfois un peu de réconfort, mais rien de plus.

On ne change pas la pauvreté, ni les inégalités ainsi.

On ne fait que de donner à celui qui tend la main, mais le don reste limité puisque sa condition reste la même.

Où est passé la solidarité des disciples de l’Eglise de Jérusalem qui mettait chacun sur le même pied d’égalité spirituellement comme socialement ?

Et quel sens alors doit-on donner à toute cette misère qui dure et qui ne cesse de s’amplifier ?

Pourquoi Dieu est-il si long à répondre aux prières des uns et des autres ?

D’abord, c’est vrai la dégradation de la solidarité ne date pas d’hier.

A peine convertis, déjà Paul reprochait  aux Galates leur refroidissement : «Je m’étonne de la rapidité avec laquelle vous abandonnez celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour vous tourner vers un autre Evangile….Est-ce que je cherche à plaire aux hommes?... Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair … Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres». 

L’amour du prochain se refroidit, la convoitise reprend ses droits, parce que le péché ne tarde pas à mettre (quel que soit l’époque), une séparation entre l’homme et Dieu. Parce que le péché est la loi de l’homme.

Quel péché ?

Oh, il n’y a pas un péché plus important qu’un autre. Là aussi c’est une question de condition, un état d’esprit.

« Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi » (1 Jean 3 :4)

Il faut donc revenir à la loi de Dieu. Cette loi que dit-elle ?

« Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »

C’est la loi de l’amour qui a été anéantie.

Le péché est d’avoir banni l’amour divin.

Ne cherchons pas à hiérarchiser quoi que ce soit, comme savoir si l’adultère et supérieur à la fraude ou si certains crimes sont plus crapuleux que d’autres. Car le mal concerne le cœur de l’homme attendri par lui-même.

Sa condition première c’est celle-ci : « C’est lui d’abord ». Il est serviteur de lui-même bien avant d’être celui des autres.

Alors qui est à blâmer ? Celui qui donne ou celui qui tend la main pour recevoir ?

Fiodor Dostoïevski a vu la perversion et l’impasse liées à la charité humaine ;

Jésus a vu bien avant les mêmes choses, voyant même dans cette charité un autre Evangile ; mais il dirait en plus, que les deux sont fautifs de n’avoir pas aimé.

Comment ça pas aimé ?

Jean 14 :21 « celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et me ferai connaître à lui ».

Combien pense l’aimer alors qu’ils haïssent leurs frères tout simplement parce que leur amour pour Dieu s’est refroidi.

« malheur à vous, pharisiens!... Parce que vous négligez la justice et l'amour de Dieu: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses »

Alors, commençons par celui qui donne…Pourquoi est-il à blâmer ?

Parce que son acte est incomplet et qu’il masque une autre intention.

Le vrai don est de donner comme on souhaiterai soi-même recevoir.

Aimer son prochain comme soi-même serait alors de donner à l’autre ce que nous-même aimerions recevoir étant dans sa condition (vivant dans exactement la même condition que la sienne).

Par exemple : Si j’étais moi-même confronté à une condition sans logis et sans travail, abandonné de tous, j’aspirais à recevoir tout cela des autres et pas seulement quelques euros.

Alors, si j’ai de quoi offrir travail et logement et amitié pourquoi je me contente d’offrir que quelques pièces de monnaie ?

Judas Iscariote exerçait un type de charité très pratiqué. Il souhaitait vendre le parfum qu’on mettait sur les pieds de Jésus pour le donner aux pauvres.

Mais le texte biblique nous le montre clairement : il n’avait pas à cœur de les aider (ces pauvres) mais de voler une partie de la somme de la vente.

On l’a bien compris, pour l’homme ce qu’il donne d’un côté, il veut le rependre de l’autre.

Et la charité, cette sorte de charité : c’est l’humanitaire de notre ère.  

Le vingt unième siècle : c’est le siècle de l’humanitaire où tout don suit un intéressement.(Ah oui, je donne parce que c’est déductible des impôts, ou parce que je peux montrer ma générosité, par exemple)

Et l’humanitaire, aussi bon soit-il, ne répond pas à l’amour agapé de notre Seigneur.

Maintenant, pour celui qui tend la main, il n’est pas lui aussi sans reproches.

Sa condition n’est pas une erreur.

Il lui manque un parfum.

Il y a un parfum qu’il n’a pas conservé.

Pourquoi j’insiste sur ce parfum ?

Parce que Jésus ne voulait pas qu’on le vende pour donner l’argent aux pauvres. Ce parfum avait bien trop de valeur.

« 7Mais Jésus dit (au sujet de Marie ayant pris un parfum de grand prix pour le verset sur les pieds de Jésus): Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. 8Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours ».(Jean 12 :7-8)

Tiens une contradiction qui pointe avec ce que dis Jésus là : « vous ne m'avez pas toujours » alors qu’il dira dans Matthieu 28 :

« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. »

Eh bien ici, il n’y a pas de contradiction entre ces deux Evangiles, mais un mystère qui se révèle avec le contexte.

Dieu est en esprit jusqu’à la fin du monde…seulement avec celui qui aime son prochain comme lui-même. Mais il ne peut l’être avec celui qui s’aime plus que les autres.  

Il n’est donc pas avec les douze disciples, mais avec les onze jusqu’à la fin du monde dans Matthieu 28 « Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. ».

C’est là, après la résurrection qu’il leur donne rendez-vous et aussi mission par le Saint-Esprit.

Comment sait-on, alors, que nous avons reçu la même mission par le Saint-Esprit ?

Le Saint-Esprit perdure car il est le parfum d’amour.

Et ce parfum d’amour n’est malheureusement pas rester sur tous. Judas Iscariote, pour ne montrer que lui, perdra ce parfum en s’aimant lui seul, et il finira par trahir Jésus.

Le fils de l’homme leur dira au sujet des gens des nations: « enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit »

Cet ordre de mission n’est pas pour tous, je le redis. Ce n’est pas un commandement pour ceux qui ont rejeté le parfum de l’esprit. Alors, ils  enseignent un faux Evangile, car Dieu ne les connaît pas.

-C’est pareil avec sa sépulture : Jésus savait qu’une partie seulement de ses disciples serait à même de s’occuper de sa sépulture, mais pas les autres.

Pour avoir à cœur de garder le parfum pour sa sépulture, il fallait aimer Jésus, aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, et de toute sa pensée ». L’aimer, je le redis, c’est dans sa forme divine :Agapé

C’est d’ailleurs ce que l’on remarque dans Luc 23 :55

« Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé, et, s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums ».

Ces femmes et Joseph d'Arimathée « un homme bon et juste » sont attentionnées, aimants jusqu’à remarquer comment le corps de Jésus a été déplacé et placé.

Leur regard comme leurs gestes de préparation témoignent de leur amour pour lui. Aucun détail du sépulcre ne leur échappe.

Pour un croyant ayant reçu le Saint-Esprit, le parfum de son amour, c’est la même chose, aucun détail concernant ce qu’il a dit et enseigné ne lui échappe. Il a soif de tout pratiquer pour lui plaire. Il ne veut rien oublié de ce qu’il a enseigné et obéir scrupuleusement au Saint-Esprit.

Alors maintenant, un disciple de Christ peut se sentir impuissant face aux besoins si important qui s’offre à lui.

Comment par exemple pourvoir au logement, au travail, aux soins, à la solitude, à la famille parfois de celui qui est dans le manque.

Il y a tant à faire et où trouver l’argent et les moyens?

Comment peut-il changer la condition des autres, alors que lui n’a pas grand-chose à offrir non plus (quelques euros comme beaucoup).

Mais, un récit biblique nous dévoile LA solution.

Pierre et Jean qui montait au Temple chaque jour à la même heure (la neuvième) croisait un infirme de naissance à la porte et qui faisait l’aumône.

Et le début de leur dialogue avec lui montre leur condition sociale qui n’était pas meilleur que la plupart.

Mais voilà, les deux disciples avaient quelque chose d’autres à offrir.

Actes 3 :6

« Alors Pierre lui dit: Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » et je continue verset 7 :

« Et le prenant par la main droite, il le fit lever. Au même instant, ses pieds et ses chevilles devinrent fermes; d'un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu. »

Pierre et Jean offrir à l’infirme, des soins miraculeux mais aussi, un travail, un logement et tout ce qu’il désirait. Comment ?

En le guérissant au nom de Jésus. Par sa guérison l’infirme allait pouvoir subvenir lui-même à ses besoins.

Alors que dans sa condition de paralytique, il ne pouvait prétendre que dépendre du bon vouloir des autres.

Vous voyez la charité avec Jésus n’est pas superficielle. Elle change la condition spirituelle mais aussi sociale de la personne.

Voilà à quoi est appelé à faire un disciple : Des miracles. Mais en ayant avant tout conservé le parfum de Christ : L’amour de son prochain.

Paul dans la lettre aux Romains conclue en affirmant que « l’amour agapé est donc l’accomplissement de la loi » et qu’il se fait sans hypocrisie.

Alors fuyons la charité hypocrite, celle qui a été pervertie, qui plait au monde et qui donne parcimonieusement avec une main calculée.

Si nous sommes dans le besoin, fuyons aussi cette fausse communion, cet état de demi satisfaction, qui nous maintien dans un état de dépendance des autres, sans vouloir pour autant changer de route.

Avec Dieu, cela a toujours été et restera toujours tout ou rien. Soyons froid ou bouillant mais toute tiédeur restera vomissable.

Alors aspirons d’abord au parfum de l’amour, à celui du Saint-Esprit qui lui seul change la condition de celui qui donne comme de celui qui reçoit. Nous sommes bien arrivés ici à la gloire que Dieu partage, nous sommes bien au septième tonnerre.

Amen

dimanche 24 janvier 2021

L’ESPRIT DE MORT

367

Par Eric Ruiz


Dès que l’on parle d’esprit de mort, la référence que l’on a le plus souvent fait appel à la sorcellerie ou à des pratiques occultes sataniques. 

Et cela effraye les gens. Ils pensent qu’il suffit d’une simple incantation ou d’une petite imposition des mains pour devenir possédé de cet esprit. Mais chacun a le pouvoir de barrer la route à cet esprit de mort.

Pourquoi ?

Parce que la mort commence par une acceptation volontaire. C’est l’acceptation consciente d’un mauvais esprit, qui crée, alors comme une odeur de mort sur nous ; Et cette odeur va attirer ensuite d’autres mauvais esprits qui viendront s’assembler comme des vautours autour d’un cadavre.

Mais à l’inverse, se soumettre à l’esprit de Christ vous procurera une odeur de vie et attirera d’autre esprits louables et bienveillants : la première résurrection est là présente, elle vient à ce moment-là vivre en vous.

Alors, quels sont ces esprits de morts ?

Je vous parlais dans mon dernier message de ces mauvais esprits à qui l’on donne accès par des désirs charnels, comme la jalousie ; ce mauvais esprit qui a tenté le roi d’Israël Saül dès le plus jeune âge, mais aussi bien avant lui, Jacob envers son frère Esaü et aussi les fils de Jacob Israël envers son autre fils Joseph, sans oublier Caïn envers Abel.

La jalousie, ce mauvais esprit va en entrainer un autre, puis encore un autre et ainsi de suite, comme une cascade qui n’en finit pas de grossir. Ces démons seront plus méchants les uns que les autres nous précise les Ecritures.

D‘où la raison de s’en séparer le plus vite et le plus tôt possible. Car les mauvaises choses répétées vont devenir des habitudes ; et ces habitudes vont faire disparaître notre niveau de vigilance.

Nous allons alors mourir à petit feu comme la grenouille ébouillantée. Cette grenouille dans une casserole d’eau tiède à feu doux, ne sentira pas l’eau chauffée. Elle ne sautera plus hors de la casserole le temps venu pour sauver sa vie.

Un mauvais esprit, c’est comme une plaie sur la peau, ou une tache blanche de lèpre. Au départ cette plaie n’est pas importante. Mais avec le temps, si le remède est inadapté, le mal va s’étendre comme la lèpre, il va continuer à infecter et à gagner d’autres régions du corps ; et même nous l’avons vu avec Lévitique 13 :55, la plaie va souiller le vêtement ou les objets que nous portons.

Concrètement, c’est notre fonction notre position, notre rôle qui va être entaché.

Le vêtement : c’est ce qui nous identifie socialement. C’est notre carte de visite.

Pour moi par exemple, le survêtement que je porte indique ma fonction de professionnel du sport. Pour un vendeur VRP, ce sera son costume cravate, pour un pharmacien sa blouse blanche, etc…Je sais que l’habit ne fait pas le moine, mais la vérité éclatera tôt ou tard par les actes qui vont identifier le vrai moine du faux moine.

Dans l’histoire biblique, le prophète Elie portait un manteau qui caractérisait sa mission de prophète et qu’il donna à Elisée, avec la double portion de son esprit.

Par conséquent la plaie ou la tache blanche, les mauvais esprits donc vont rendre impur, donc inefficace, improductif notre fonction spirituelle (par exemple : ma mission de témoins, ou celle d’évangéliste, ou de pasteur ou d’apôtre ou de prophète…), il ne peut en être autrement.

Et avec ce vêtement, c’est notre identité que nous allons perdre en le gardant impur et en refusant de le brûler.

Ce ne sont pas les satanistes les responsables de nos malheurs ; et ne cherchez pas à incriminer les autres en les traitant d’incrédules ou de peuple au cœur dur.

Si le peuple est si dur à la conversion, c’est que les croyants le sont eux-mêmes en premier.

Ce sont eux qui refusent de prendre en considération leur plaie, leur tache et de la nettoyer et de la soigner pour qu’elle guérisse ; et si elle est contagieuse comme la lèpre, ils devraient se confier aux vrais saints et se placer en quarantaine.

« oh, ce n’est qu’une petite tache ou une petite entaille, ce n’est pas grave ! », voilà la réponse générale.

On minimise l’importance des mauvais esprits sur soi. Ce genre de légèreté ne va pas rester sans conséquence.

Le Psaume 55, par son nombre déjà, sert à nous aider à identifier les mauvais esprits et ensuite à mesurer leurs conséquences.

Le dernier verset (23), c’est David qui supplie Dieu de lui venir en aide contre ceux qui en veulent à son trône et à sa vie : 

«Et toi, ô Dieu! tu les feras descendre au fond de la fosse; Les hommes de sang et de fraude »

Après l’esprit de jalousie, l’esprit de convoitise nous avons l’esprit de fraude, (Mirmah en hébreu dans le texte, la tromperie, le mensonge, la trahison).

Cette plaie est la suite logique de l’esprit de jalousie. Et dans les faits, oh, combien nous voyons cette plaie chez les autres.

Mais « Le serpent en Eden était le plus rusé (Mirmah) de tous les animaux des champs ».

Rusé ici a aussi le sens de fraude.

Le serpent était le plus trompeur, le plus avisé pour la trahison. Voilà pourquoi cet esprit suit au talon celui de la jalousie et de la convoitise.

Avant d’écrire ce message, je regardais une vidéo sur les différentes formes de tricherie dans le sport.

Et pour la gagne ou le gain, l’homme en général est très inventif pour tricher.

C’est incroyable l’imagination créative que l’homme comme la femme aussi a pour tricher.

Et il n’y a pas que le dopage.

Un coureur de marathon a même utilisé son frère jumeau pour se classer parmi les meilleurs. Il ne courrait que la moitié de la course, son jumeau faisant le reste. Des basketteurs espagnols se sont fait passer pour handicapés mentaux pour remporter les Jeux Paralympique de 2000, sans oublier bien-sûr les matchs truqués de sports de combats, ou le vainqueur était connu d’avance.

Pour les jeux d’argent, c’est le même vice. On joue au casino, on perd… et pour se refaire, on deal de la drogue.

La règle, c’est toujours la même : un mauvais esprit en appellera un autre.

Et la conséquence, c’est qu’un homme pris par l’esprit de fraude va devenir par la suite un homme soumis à l’esprit de sang.

Il fera couler le sang des autres et pour finir son propre sang puisque nous venons de le lire :  « tu feras descendre au fond de la fosse (dans le séjour des morts, le shéol, en enfer); Les hommes de sang et de fraude ».

Regardez, combien de sportif dopés ont fini leur vie encore jeune, stoppés net en pleine gloire.

Comme nous le dis la suite du dernier verset : « Les hommes de sang et de fraude n'atteindront pas la moitié de leurs jours. ».

Combien de spéculateurs fraudeurs ont été ruinés en un seul jour et se sont suicidés ensuite.

Alors ne soyons pas moralisateurs non plus.

Nous avons toujours tendance à montrer « la grande faute » chez les autres, tellement visible, elle. Mais la fraude n’est pas toujours là où éclate le scandale.

Elle commence petit, puis d’autres mauvais esprits viennent vous inspirer et vous tenter.

La fraude dans l’assemblée des croyants n’a pas à se moquer de celle du monde : C’est le même système satanique, un système vicieux et organisé.

Par exemple :

Il est tellement facile de se faire passer pour un démunis, ou de montrer les besoins de restauration du clocher de l’Église, alors que les fonds récoltés changeront de poche sans que personne ne le voit.

 C’est de l’extorsion qu’il s’agit, un acte puni par la loi, et qui s’inscrit dans les infractions dites « d’appropriation frauduleuse » au même titre que le vol, l’escroquerie ou encore, les détournements d’argent.

L’extorsion, on la retrouve dans les assemblées, mais dissimulée derrière des appels aux dons ou des pratiques mentales, visant à stimuler la foi des fidèles.

Concrètement : on obtient des dons, des gains en faisant pression sur les croyants. Quand on rend obligatoire un versement d’argent prétextant que c’est à Dieu qu’on donne ou à Dieu qu’on refuserait son don.
Cette culpabilisation est un acte de violence et on peut alors parler de racket pour qualifier cette infraction, punit par la loi.

Dans la Bible, comment ne pas faire référence à la violence de Jézabel, la femme du roi de Juda Achab à l’esprit cruel, séducteur et frauduleux.

Jezabel extorqua le champ de Naboth, en lui ordonnant de le céder au roi qui le convoitait.

Naboth, refusant à juste titre de se séparer de l’héritage de ses ancêtres, le roi, (toujours poussé par sa femme) véhicula alors la rumeur que Naboth maudissait Dieu et il fut lynché et lapidé par les villageois et les notables.

Des « Naboth », il y en a plein dans les assemblées.

Une fois qu’on leur a extorqué leur argent, ils deviennent réticents et ne font plus confiance, posent les questions qui fâchent et ils voient la fraude.

Alors on les maudit en véhiculant sur eux de fausses rumeurs : Le même esprit de Jézabel.

Méprisés, et calomniés on finira par les jeter comme de vulgaire mouchoir en papier.


Ce qui me permet de vous dire aussi, que l’on se confie dans un autre esprit de fraude bien connu des assemblées religieuses : C’est L'abus de faiblesse .

Dans le code pénal, cet abus se définit juridiquement comme : « l'exploitation de la vulnérabilité, de l'ignorance ou l’exploitation de l'état psychologique ou physique amoindri d'une personne, dans le but de la conduire à prendre des engagements dont elle ne peut apprécier la portée ».

Lorsqu’on prend la Bible à témoin pour manipuler une personne dans le but d’obtenir d’elle un salaire, des dons, des dîmes, Il s'agit bien d'un délit réprimé par la loi pénale.

La petite mamie qui ne reçoit que sa petite pension de retraite à qui on encourage régulièrement de donner encore et encore, alors qu’elle n’a à peine de quoi pourvoir à ses besoins, je suis désolé, mais c’est un délit d’abus de faiblesse d’agir ainsi.

On lui vend une bénédiction qu’elle ne verra jamais ou on lui vend un faux remède à la pauvreté.

Voilà comment le sang de frères et de sœurs coule.

Cette prise de conscience n’est pas si évidente que cela, c’est vrai ; mais regardez bien : C’est au moment où nous sentons que les gains personnels deviennent plus important que le besoin des autres, que nous commençons à mépriser et à laisser le corps de Christ dans une condition misérable, qui l’amènera à une mort certaine.

Plutôt que de jeter le vieux vêtement impur, beaucoup préfèrent ne rien dire, ne rien faire et laisser la maladie gagner du terrain.

Et dans l’Assemblée, celui qui prophétisera de brûler ce vieux manteau sera méprisé, montré du doigt.

Celui qui exhortera les croyants à s’éloigner du mal, à chasser les démons de convoitise, d’orgueil et de jalousie sera traité comme un démon et exhorter même avec violence à quitter cet état d’esprit. C’est lui alors qui sera accusé d’aimer l’argent pour ses propres intérêts. C’est lui « le satanique ».

Voilà comment l’esprit de mort arrive. Il vient dès le départ, il vient vous tenter dans le but que vous succombiez aux autres esprits mauvais. Parce qu’il y a une succession et une amplification dans le mal. Le mal suit une stratégie très logique visant toujours la destruction.

Les religieux qui ont trahi Jésus au point de le faire crucifier à la place d’un vulgaire brigand, Barrabas, avaient ce genre de démons en eux : d’abord la jalousie, la convoitise, ensuite le mensonge, la fraude, la trahison puis le sang.

Le sang : c’est d’en arriver à comploter la mort de l’autre. En lui arrachant d’abord son manteau d’identité, puis en le chassant par la calomnie, faisant de lui un objet de scandale et de honte et si cela est possible de l’exterminer physiquement.

Dire à un croyant : « je vais prier pour toi, car je vois comme une ombre, un esprit de mort sur toi !».

Beaucoup de ceux qui parlent ainsi, ne sont-ils pas eux-mêmes en danger ? N’est-ce pas eux qui sont dans les ténèbres ?

L’esprit de mort, l’ombre, n’était pas sur Jésus-Christ.  L’ombre était sur ceux qui l’ont amené devant Pilate et qui ont réclamé sa tête.

L’esprit de mort c’est un esprit qui vise à éliminer l’objet qui cache la lumière.

Jésus cachait la lumière des religieux, il leur faisait de l’ombre.

Regardez la stratégie diabolique : Après avoir triché pour s’accaparer la lumière et ne pouvant plus briller eux-mêmes, alors, les religieux brisent celui ou celle qui leur fait de l’ombre.

Joseph faisait de l’ombre à ses frères. Il fut précipité dans une fosse pour y mourir. David faisait de l’ombre à Saül. Il fut poursuivi jusqu’à la mort par lui, puis ensuite ce fut la même chose avec son fils Absalom. Elie faisait de l’ombre à Jézabel et au roi de Juda Achab, il fut poursuivi à mort par ses faux prophètes.

C’est ce même esprit de mort qui règne en maître absolu aujourd’hui.

Dans notre société :

Ce sont par exemple les oligarques de la médecine, regroupés derrière le nom de « Big pharma »,   qui sont devenus prospères, riches par la fraude, en trichant notamment sur les effets indésirables de leurs produits.

Les effets indésirables des médicaments ont été falsifiés et révélés en partie seulement, dans le but qu’ils se vendent en plus grand nombre.

En cachant la gravité des remèdes, la confiance des acheteurs était sauvegardée ;

Et, pour continuer à s’enrichir, sans être inquiété, les moyens et les crédits destinés au contrôle de ces médicaments ont été amoindris.

Le prophète Jérémie dit : « leurs maisons sont remplies de fraude; C'est ainsi qu'ils deviennent puissants et riches. »

Ces milliardaires de l’industrie émettent de l’abus de confiance au même rythme que les banques centrales ne cessent de faire tourner la planche à billets.

Ces milliardaires s’élèvent dans l’échelle de la corruption au point bien-sûr de mettre la vie d’autrui en danger.

Voilà comment on fait couler le sang ; et leur devise est : « peu importe si le remède est pire que le mal, pourvu qu’il rapporte ».

Le crime n’est plus qu’un moyen comme un autre, pour assouvir cette soif de richesse.

Et la mort est sans importance pour eux, elle n’est qu’une statistique que l’on garde caché au fond d’un tiroir.

Les élites religieuses ont exactement le même raisonnement puisqu’elles ont le même esprit de mort qui les anime.

Dire la vérité à leur fidèle, leur ferait perdre confiance dans les dogmes qu’ils enseignent. Ces dogmes qui sont des remèdes si sécurisants ; et en disant la vérité, ils verraient se vider leurs bancs d’Eglise. Alors eux aussi ils mettent la vie d’autrui en danger.

Jérémie 5 à partir du verset 26 va totalement dans ce sens :

«  il se trouve parmi mon peuple des méchants… Ils tendent des filets, et prennent des hommes… Ils s'engraissent, ils sont brillants d'embonpoint; Ils dépassent toute mesure dans le mal, Ils ne défendent pas la cause, la cause de l'orphelin, et ils prospèrent; Ils ne font pas droit aux indigents. »

Cet esprit de mort, c’est je le rappelle : l’esprit du 4ème cavalier de l’Apocalypse. Les trois autres portaient déjà en eux l’odeur de la mort. Mais le dernier n’a pas que l’odeur, il a du sang sur les mains. Il monte un cheval pâle et derrière lui est attachée la mort le séjour des morts, l’enfer. 

Ils a en lui des esprits d’animaux, qui lui montrent deux genres d’hommes : les dominants et les dominés.

Lui, le dominant se comporte comme un prédateur qui agit à la façon des animaux féroces, n’épargnant aucune vie, aucun dominé ou aucun dominant lui faisant de l’ombre.

Il sème l’enfer pour les autres mais au final, pour lui aussi.

« Celui qui usera de tromperie (de fraude) ne demeurera point dans ma maison; celui qui profère mensonge, ne sera point affermi devant mes yeux » (Psaume 101 :7 ,version Martin).

Il est important de voir que celui qui se livre à des esprits mauvais et qui n’en n’a point honte, donc qui nie la repentance, se ferme lui-même la part de son héritage divin. Il n’entrera pas dans la maison de Dieu. Sion ne sera pas son habitation. Il sera serviteur et non sacrificateur. Il sera exclu des parvis saints de Dieu.

Dieu lui confiera des tâches subalternes.

Rappelez-vous mon dernier message de l’année 2020. Le sermon sur la montagne ne ressemblait pas à des béatitudes mais à des malheurs.

Les malheurs sont pour ceux qui usent de tromperie, ceux qui attirent à eux les esprits de mort.

« -Malheureux ceux qui s’accaparent la justice et la tronque car ils récolteront eux-mêmes le crime et crouleront sous les délits et les complots ».

Je terminerai par Deutéronome 30 :15

Ce commandement de Dieu fait aux hébreux de Moïse, et qui nous concerne aussi. Il résume parfaitement les choix qui se portent à nous

« Vois, je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal….choisi la vie afin que tu vives ».

L’esprit est un choix, ce n’est pas une chance ou une malchance.

En choisissant le mal nous choisissons l’esprit de mort. Mais en choisissant le bien, c’est pour l’esprit de vie que nous optons. Alors ne nous trompons pas d’esprit, l’enjeu est de taille.

Amen

dimanche 17 janvier 2021

LE MYSTERE de L’ESPRIT (Nombre 55)

 366

Par Eric Ruiz

 

Dieu n’est pas tendre avec l’esprit oublieux. Nous l’avons vu avec Manassé le roi de Juda.

Manassé, l’enfant roi n’a jamais été une petite parenthèse dans l’histoire d’Israël, ni une malheureuse exception.

L’exil d’un peuple s’est tellement répété dans l’histoire d’Israël.

Nous devons réaliser que son histoire n’est pas non plus sans effet sur l’Eglise.

Ceux qui vont jusqu’à tout sacrifier pour leur propre personne, surtout s’ils sont croyants, savent-ils qui ils sacrifient exactement?

Non, puisqu’ils n’ont que eu dans le viseur.

S’ils le savaient, ils trembleraient, car ils sacrifient le sang innocent du fils de Dieu.

Ils font saigner le corps de Christ, jusqu’à le vider complètement de son sang.

Sont-ils excusables au moins en partie ?

Non, parce qu’ils n’ont aucune excuse pour rendre le bien pour le mal.

Comme nous l’avons vu avec Manassé :

Ils naissent dans une famille privilégiée où l’on prend soin de leur éducation. Ils ont accès à des mentors connus dans le milieu religieux.

Ils sont placés très tôt là où leur cœur, leurs rêves les poussent. Leur gloire est là au bout du chemin.

Et comble de tout, ils reçoivent de Dieu la puissance qu’ils demandent.

Et encore en ayant tout ça, ils sont jaloux, ils convoitent toujours la richesse et la gloire de l’autre, et leur orgueil les pousse à s’élever toujours plus.

Quel esprit de mégalomanie ! Que leur faut-ils pour arrêter ?

Ils n’aiment que la violence. Jésus les nomme « serviteurs méchants et paresseux ».

Alors la réaction de Dieu est violente comme eux le sont d’ailleurs avec leurs semblables ; et le jugement de Manassé est implacable.

Ce serait une destruction massive et complète de cette race d’hommes et de leurs admirateurs sur cette planète, si la miséricorde divine, sa compassion n’existait pas.

 

Voilà ce que ressent notre Seigneur.

 

Le prophète Jérémie l’a traduit fidèlement tout au long de son chapitre 15 :

« Je ne serais pas favorable à ce peuple. Chasse-le loin de ma face, qu'il s'en aille!
2Et s'ils te disent: Où irons-nous? Tu leur répondras: Ainsi parle l'Eternel: A la mort ceux qui sont pour la mort, A l'épée ceux qui sont pour l'épée, A la famine ceux qui sont pour la famine, A la captivité ceux qui sont pour la captivité!
3J'enverrai contre eux quatre espèces de fléaux, dit l'Eternel, L'épée pour les tuer, Les chiens pour les traîner, Les oiseaux du ciel et les bêtes de la terre Pour les dévorer et les détruire. 4Je les rendrai un objet d'effroi pour tous les royaumes de la terre, A cause de Manassé, fils d'Ezéchias, roi de Juda, Et de tout ce qu'il a fait dans Jérusalem.
5Qui aura pitié de toi, Jérusalem, Qui te plaindra? Qui ira s'informer de ton état?
6Tu m'as abandonné, dit l'Eternel, tu es allée en arrière; Mais j'étends ma main sur toi, et je te détruis, Je suis las d'avoir compassion ».

 

Dieu ici, ne parle pas à un peuple des nations. Il s’adresse à ceux de la tribu de Juda, celle d’où est sorti Jésus de Nazareth, le fils de Dieu.

Il s’adresse donc à ceux qui le prient, à ceux qui l’invoquent chaque jour, qui vont régulièrement au temple, à l’Église, bref à ceux qui lui auraient été fidèles, qui connaissent son nom, qui lisent et proclament les écrits des prophètes.

Ce sont eux, « les saints » qui dérapent à ce point.

C’est pourquoi nous devons être humbles et vigilant sur ce que nous sommes.

Croyant faire le bien, on peut si vite se retrouver en position d’oppresseur, si vite devenir l’ennemi de l’autre.

Cet ennemi qui n’est pas forcément à des kilomètres de chez nous ou dans le virtuel sur le net.

Il est dans notre maison. Tout comme Absalom a été l’ennemi de son père le roi David.

Absalom a trahi son père, tout comme Manassé a trahi aussi Ezéchias son père en rebâtissant les autels qu’il avait détruit pendant son règne de 55 ans.

 

En fait, tout est une affaire d’esprit.

C’est ce que nous révèle ce nombre 55.

Nous sommes animés soit d’un esprit mauvais, soit d’un bon esprit venant de Dieu.

 

Luc 9 :55 « Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant: Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver » :

Ici, lorsque les disciples demandent à Jésus  au verset 54: « Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume? «, Jésus leur dévoile que c’est bien un esprit mauvais qui parle en eux.

Condamner, tuer, vouloir exterminer ne provient pas de l’esprit de Dieu, (attention : du bon esprit de Dieu qui lui sauve) Dieu est avant tout Sauveur.

Prenons Genèse 31 :55 « Laban se leva de bon matin, baisa ses fils et ses filles, et les bénit. Ensuite il partit pour retourner dans sa demeure ».

Le contexte ici, est qu’un mauvais esprit était venu sur Laban pour qu’il parte se venger de Jacob, et qu’il reprenne ce qui était à lui parce que Jacob était parti sans le prévenir avec ses filles et son troupeau.

Alors, se sentant trahi, Laban voulait se venger. Et il le poursuivit avec ses serviteurs pendant sept jours.

Mais en arrivant vers Jacob, la nuit précédente, un songe modifia son esprit qui chassa le mauvais esprit de vengeance pour y introduire le bon esprit de Dieu, celui de l’alliance et de la bénédiction.

Résultat : Laban bénit Jacob et ses filles plutôt que de les maltraiter et les maudire et ils firent ensemble une alliance de paix.

Le retournement de situation est arrivé subitement par un revirement d’esprit. Le mauvais esprit a été chassé.

Jésus l’a dit à ses disciples, « ceux qui croiront chasseront des démons… » (Marc 16 :17).

Alors qui envoie des mauvais esprits ?

Dieu, satan ou quelqu’un d’autre ?

 

De nos jours, la grande majorité des chrétiens affirmera sans hésiter que c’est satan bien-sûr qui est à l’origine des mauvais esprits.

 

Mais quel aveuglement encore.

L’erreur est de tout mélanger.

Dieu c’est vrai, n’envoie pas de mauvais esprit. Il prévient seulement qu’ils vont arriver, si nous lui désobéissons.

 

Mais tout esprit vient de Dieu. C’est lui qui a TOUT créé ;

Les oiseaux du ciel ne symbolisent-ils pas les esprits qui volent au-dessus de nous ?

(Par exemple : la colombe symbolise le Saint-Esprit)

Et il n’y a pas besoin de Bible pour savoir qu’il a des oiseaux purs comme des volatiles impurs, (il y a des colombes synonymes de paix et de pureté et il y a des oiseaux charognards) comme il y a de bons esprits et de mauvais esprits. Tous les oiseaux, sans exception ont été créés par Dieu.

Alors, il n’y a qu’un seul esprit :

« l’esprit de Dieu qui se mouvait à la surface des eaux. « (Genèse 1 :2)

Il n’y a jamais eu deux esprits qui vivaient là au-dessus des eaux.

Il n’est pas écrit qu’il y a avait des esprits de ténèbres qui se mouvaient aussi à la surface des eaux.

Cela veut dire que : Si les eaux sont bonnes, l’esprit de Dieu est bon.

Si les eaux sont mauvaises alors, l’esprit de Dieu est mauvais.

Les oiseaux charognards ne volent pas n’importent où. Ils volent au-dessus d’une terre recouverte de cadavres. C’est leur nourriture.

L’esprit bon ou mauvais est attiré par ce qu’il y a au sol.

D’après vous comment était l’esprit de Dieu lors des premiers versets de la Genèse ?

Puisqu’« il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme » nous dit le texte biblique.

Les eaux qui sont la parole étaient ténébreuses, mauvaises, empoisonnées.

Car la parole est Dieu.

Alors de la même façon, comment concevoir une autre parole sans qu’elle ait été créée par lui au départ?

Dieu est venu chasser les ténèbres, donc il est venu chasser les mauvais esprits pour y instaurer les bons esprits venant de lui.

Et la meilleure façon de chasser les mauvais esprits c’est de revenir au bon esprit de Dieu.

Lisons 1 Samuel 16 :14 : » L'esprit de l'Eternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l'Eternel».

Comment comprendre ce verset ?

Ce n’est surement pas Dieu ici qui chasse le bon esprit, comme ce n’est pas lui non plus qui jette un mauvais sort.

C’est le roi Saül qui rejette le bon esprit par sa désobéissance.

La colombe ne se nourrit pas de viande morte, donc elle change d’endroits.

Les conséquences font que le mauvais esprit de Dieu va trouver refuge chez le roi d’Israël parce que sa nourriture est impure, parce qu’il a alors une odeur de mort. (Rappeler vous la parabole de la maison vide et des 7 démons venus l’habiter) .

Alors, les mauvais esprits vont provoquer chez Saül un sentiment de jalousie excessive.

Le mauvais esprit qui va l’agiter: c’est la jalousie.

Où le voyons-nous dans l’histoire de Saül ?

C’est le verset 55 (encore ce nombre) du même livre au chapitre suivant, le 17

« Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin (Goliath), il avait dit à Abner, chef de l'armée: De qui ce jeune homme est-il fils, Abner ? »

Sa question dévoilait déjà l’esprit mauvais de jalousie de Saül qui ne l’a pas quitté jusqu’à sa mort. Il voyait déjà en David un prétendant au trône d’Israël, un concurrent à sa couronne. C’est pourquoi il voulait connaitre l’origine de sa famille et demanda d’où il venait.

Vous me direz : oui mais Dieu, c’est quand même un Dieu jaloux.

Oui, vous voyez bien que ce mauvais esprit de Dieu, peut se révéler bénéfique, car il est indispensable pour sauver aussi.  Car il n’y a rien de mal en Dieu. 

C’est pourquoi, s’il n’était pas jaloux de nous, Dieu ne s’acharnerait pas à tout faire pour venir nous sortir des ténèbres.

De même s’il n’y avait pas de la colère en lui, il ne pourrait briser nos faux temples.

Il faut regarder toutes ces choses en profondeur.


Le mal n’est pas dans un sentiment, où une pensée. Le mal suit une stratégie.


La parole : c’est comme jouer de la musique. Nous pouvons jouer n’importe quelle musique. Mais, il y a une bonne partition et c’est celle que Dieu veut que nous jouions.

Cette partition, nous la recevons par l’esprit. Les autres sont de mauvaises partitions, elles sont dictées par de mauvais esprits.

Donc les notes ne sont pas bonnes ou mauvaises, c’est la partition qui l’est.

Prenons l’exemple de Simon Pierre l’apôtre :

Pierre qui a renié Jésus a changé à ce moment-là de partition. Et lui aussi était soumis à un mauvais esprit. Dieu fait tout pour que nous revenions vers la bonne partition. Mais le prix à payer,  c’est de vivre sous l’emprise de mauvais esprits afin de discerner le bien du mal.

Luc 12 :55 « Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites: Il fera chaud. Et cela arrive. Hypocrites! vous savez discerner l'aspect de la terre et du ciel; comment ne discernez-vous pas ce temps-ci? »

Les mauvais esprits servent à nous faire réaliser nos erreurs, à nous permettre de juger de notre condition bonne ou mauvaise.

L’hypocrisie, ce mauvais esprit vient nous inciter alors à choisir le mal plutôt que le bien. Et cela nous rend malheureux.

Comment savoir si on a donné accès aux mauvais esprits ?

Luc 22 :55 « Après avoir saisi Jésus, ils l'emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin. 55Ils allumèrent du feu au milieu de la cour, et ils s'assirent. Pierre s'assit parmi eux. »

Pierre était sur le point de renier Jésus par ses paroles. Mais là, juste avant, il vient s’asseoir et partage une mauvaise communion avec des personnes qui ont comploté contre un croyant fils de Dieu. Pierre est déjà en train de communier avec de mauvais esprits.

Jean 11 :55 « La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier. »

Croire que les rites et les traditions humaines nous purifient c’est communier avec des esprits mauvais comme le font chaque année les juifs à la Pâque. Et ne croyez pas que les autres religions soient meilleures ;

Elles communient à leur manière avec les mêmes mauvais esprits.

Alors rien ne sert de jeter la pierre sur Manassé, ou sur Simon Pierre, ou sur un autre, nous sommes des êtres oublieux, nous dérapons tous, c’est une certitude.

Mais la bonne nouvelle, c’est que cela nous permet de prendre conscience que sans Dieu, nous ne pouvons marcher droit et jouer la bonne partition.

Jésus savait (par l’esprit qui est en lui) tout sur Pierre bien avant son renoncement. Voilà ce qu’il lui a dit avant.

« Le Seigneur dit: Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. ».

Jésus a laissé Pierre vivre sous l’emprise de satan. Pourquoi ?

Il pouvait l’en empêcher.

Mais, les mauvais esprits jouent leur rôle. Et les chasser n’importe quand et n’importe comment, c’est jouer encore une fois la mauvaise partition.

La partition de Jésus a un but : que notre conversion arrive après un temps d’épreuves, un temps de lutte avec des mauvais esprits et ensuite que notre conversion puisse relever d’autres et les affermir.

La mort, le péché, doit être englouti dans la victoire (nous dit 1 corinthiens 15 :55), c’est la raison principale de nos combats. Et c’est la raison d’existence des mauvais esprits : celle de manifester notre victoire sur eux.

Ce qui est certain, c’est que nous ne pouvons être soumis à Dieu sans passer par la lutte avec les mauvais esprits et sans avoir succombé à la tentation.

Pour vous donner un exemple biblique, Pharaon aurait pu donner de la nourriture à son peuple, pour qu’il puisse faire lui-même des réserves avant qu’il devienne affamé par le fléau du manque de nourriture.

Non, il a attendu qu’ils soient tous affamés, pourquoi ?

Parce que : qui aurait vu la position de Pharaon soumis à Joseph, et lui-même, Joseph, soumis au seul et unique Dieu sauveur ?

Comment auraient-ils pu aimer cet esprit qui anime Joseph ?

« Quand tout le pays d'Egypte fut aussi affamé, le peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. Pharaon dit à tous les Egyptiens: Allez vers Joseph, et faites ce qu'il vous dira. » (Genèse 41 :55)

Cette stratégie de Pharaon était la partition du bon esprit de Dieu.

Donc, nous sommes invitées par le nombre 55 à chasser nous-mêmes les mauvais esprits qui nous animent pour laisser les bons esprits de Dieu nous inspirer.

Mais pour cela nous devons enlever cette odeur de mort qui reste collée à nos vêtements.

Comment ?

Autrefois, le sacrificateur devait examiner si la plaie formée par la lèpre ne s’étaient pas étendue jusqu’au vêtement.

Si le vêtement était devenu souillé par la plaie, alors le vêtement était déclaré impur et il devait être brûlé.

Ce passage décrit dans (Lévitique 13 :55), nous incite à sonder nos actes en profondeur. Le moindre indice doit nous mettre la puce à l’oreille sur l’esprit qui nous anime. Et nous ne devons rien minimiser, absolument rien.

Tout ce qui est négatif doit être brûlé. Se séparer des mauvais esprits, consiste à éloigner de nous l’objet de la tentation et ce n’est pas comme beaucoup le font :

 faire juste une simple prière. Il faut agir en conséquence et se séparer concrètement de ce qui est « une occasion de chute » pour nous.

Voilà la condition pour que l’esprit de Christ nous purifie vraiment.

Ce nombre 55 n’est pas magique : le voir, c’est comme une parole qui nous dit : identifie les mauvais esprits et sépare-toi d’eux, chasse les, et joue la bonne partition de Dieu.

Amen