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Par Éric Ruiz
La démonstration que je vais faire, je ne la connaissais pas il y a quelque jours. Que le règne de notre Père vienne sur la terre comme au ciel !
Lorsque nous n’allons pas bien, nous cherchons
vite une solution pour aller mieux.
C’est là que nous sommes très fragiles, car nous nous attachons alors à n’importe quelle solution, pourvu qu’elle nous soulage. C’est pourquoi la connaissance qui vient à nos oreilles d’un remède miraculeux devient pour nous providentielle.
Un beau parleur, qui nous montre ses diplômes, qui insiste sur ses expériences passées et qui possède un habit témoignant qu’il est de la profession, peut en ce cas nous induire complètement en erreur.
Alors bien-sûr vous m’attendez au tournant.
Vous savez très bien que je vais vous parler de religion.
Et, c’est vrai, c’est un domaine tellement facile pour séduire et tromper les gens déjà fragilisés et les amener à croire à une guérison rapide de leur âme.
Le charlatan, qui au départ était un marchand ambulant, qui allait de villages en villages pour vendre plein de drogues sur les foires, sur les places publiques, souvent en criant haut et fort qu’il est en possession d’un remède miraculeux, eh bien ce charlatan se retrouve vivant et bien vivant aujourd’hui, avec la même tactique qu’autrefois.
On le retrouve toujours sur les places
publiques, là où il y a du monde à séduire, de l’argent à prendre et il voyage
toujours autant, (bien que maintenant avec l’internet, il peut rester derrière
son ordinateur ou avec son smartphone). Et même s’il excelle dans le fait de
cacher ses intentions, c’est toujours un marchand.
Il a toujours un intéressement, un profit qui
lui rapporte.
Votre guérison, votre santé mentale et physique n’est pas la raison profonde de sa vocation.
De même, combien de « bons évangélistes » vous diront qu’ils ne font rien, que c’est Christ le guérisseur des âmes. Eux ne sont que de simples disciples, de simples exécutants qui prient et qui sont exaucés.
C’est comme dit le dictionnaire, le charlatan est « une personne habile, qui trompe sur ses qualités réelles et exploite la crédulité d’autrui, pour s’enrichir ou s’imposer. ».
En fait, l’art du charlatan est très poussé,
très subtil. Il consiste toujours à ne pas se faire repérer, à toujours user de
malices pour qu’on lui fasse confiance.
Dans la médecine, beaucoup de vrais docteurs sont devenus charlatan. Ils ont réellement obtenu les diplômes, ils exercent leur profession en plein jour. Or, lorsque leur fonction n’est plus de soigner mais de vendre, alors le charlatanisme prend le dessus sur leur vocation première.
Un évêque, un pasteur, un prédicateur, reconnu par ses pères qui au départ semble être intègre et avoir une pleine vocation à exercer son métier, dévie exactement pour les mêmes raisons.
Pourquoi je vous dis cela ?
Parce que le
charlatanisme on l’a très tôt, on l’a dans l’âme. On ne devient pas un charlatan.
Toutes les qualités requises ont déjà été transmises à la naissance. Le charlatan n’a plus qu’à rencontrer le moyen de se réaliser.
Si bien qu’une personne qui se tourne vers
Dieu, et qui a dans l’âme le désir d’abuser de la crédulité des autres, s’il ne
s’est pas complètement converti, va naturellement profiter d’une position avantageuse
pour exercer le plus vieux métier du monde (celui de charlatan).
Et toujours pour ne pas attirer les regards sur lui, il sera le premier à traiter les autres de charlatan. L’agresseur cherche souvent à se faire passer pour une victime afin d’éloigner tous soupçons.
Jésus-Christ a évoqué ce problème,
particulièrement dans une de ses paraboles. Le mot charlatan n’existait pas à
l’époque. Dans l’Évangile de Jean, c’est celui de « mercenaire » qui a
été employé. Un mercenaire
est un ouvrier étranger qui vient pour
travailler avec un seul objectif : le profit.
Mais me direz-vous avec raison : un mercenaire n’est pas forcément un charlatan. Il le devient s’il s’est fait passer pour quelqu’un d’autre. Eh bien dans l’Évangile de Jean, on le remarque, ce mercenaire n’est pas celui que les brebis pensaient qu’il était.
Alors une chose : Jésus ne met pas en
garde contre le mercenaire (parce qu’il sait que les assemblées attirent ce
genre d’individus). Non, il montre le faux berger.
Jean 10 :11-13 : « Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 12 Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. 13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis ».
Jésus
insiste sur le rôle du mercenaire, car à ce moment-précis sa véritable identité
est dévoilée.
Ce mercenaire qui fait office de berger, de
gardien des brebis est comme un charlatan qui prend la fuite dès qu’il se sent
en danger.
La raison saute aux yeux : c’est parce
qu’il se souci plus de lui-même que des brebis (ces brebis qu’il protège et qu’il conduit uniquement par intérêt).
Or, Il ne donne pas sa vie pour elle. Ils ne
les aiment pas comme Christ les aime. Il les aime pour ce qu’elles lui
rapportent.
Pourtant, il leur a fait une chose terrible : Il leur a menti, il a escroqué les brebis ; puisqu’il leur a dit qu’il était comme Christ : animé de la même foi, de la même intégrité, et qu’il veillera jusqu’au bout sur chacune d’entre elles pour qu’aucune d’elles ne se perdent.
Or, le loup arrive et sa venue montre que ce gardien agit selon sa nature. Il ne peut que s’enfuir, bien qu’il soit payé pour rester auprès d’elles.
Le loup,
n’est qu’un révélateur du mercenaire qui se faisait passer pour un berger.
Le loup en dispersant les brebis ne fait que
de montrer le mercenaire qui « ne se met point en peine des brebis ».
Il préfère sa vie à la leur ; et c’est normal pour un mercenaire.
Mais ce qui est anormal, c’est qu’il a fait croire aux brebis qu’il était vraiment leur berger. C’est de l’imposture.
Le loup, qui est-il ?
Le loup, (j’en avais parlé il y a pas mal de temps, en 2016 dans un message
sur le retour de Jésus) n’est autre que Christ.
Lorsque sa parole de vérité est révélée, elle
crée le trouble. La vérité une fois révélée montre le mensonge.
Et cela procure un chaos. La peur fait son œuvre : ils se divisent, ils
fuient, et le troupeau se disperse.
Le loup, c’est vrai, prend la forme d’une
personne, qui exerce un ministère connu, celui de prophète.
Jésus l’avait auparavant dit à ses disciples
avant qu’ils aillent témoigner de maisons en maisons.
Il leur a dit : « Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein
jour; et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer
l'âme »
Alors,
la parole qui a été révélée dans ces ténèbres ou murmurée à l’oreille va
s’exprimer comme une prophétie.
Oh… pas par un prophète connu.
Ce ministère de prophète, il va simplement le recevoir en même temps que la parole divine, sinon il ne pourrait surprendre et créer la peur comme un loup le ferait.
Cette parabole appelée communément celle
« du bon berger » aurait dû être appelée la parabole du « du bon
berger et du faux berger mercenaire ».
Elle met en lumière un phénomène tellement
répandu ; un phénomène qui ressemble à un groupe de malades à qui on a
donné pendant des années des cachets pour guérir.
Ils se sentaient mieux avec ses cachets. Ils avaient
pris l’habitude tous les jours à heure fixe de les avaler et pour rien au monde,
ils n’auraient cessé de les prendre. D’ailleurs, on leur avait bien dit que
c’était à vie qu’ils devaient s’en faire prescrire.
Et puis voilà qu’un jour sur la place publique, on vient révéler l’horreur. Ces cachets non seulement ne guériront jamais le malade mais en plus, ils occasionnent des troubles encore plus importants que ceux qu’ils sont censés soigner.
C’est la division, entre ceux qui se sentent
trompés, et ceux qui refusent de le croire et préfèrent le déni.
Eh oui, certains vont continuer à les prendre parce qu’ils croient toujours dans leur action bénéfique et les autres vont tout jeter à la poubelle et décider de se soigner autrement.
Eh bien, la parole mensongère qui a été
répandue par ce faux pasteur mercenaire est comme ce cachet qui a été vendu
pendant tant d’années.
Ce cachet n’avait pas vocation à guérir, mais
le docteur a agi comme un mercenaire en laissant croire qu’il avait cet effet.
Par conséquent, il y aura toujours des croyants
pour continuer à croire à ses paroles.
Ils ne peuvent se résigner à ne plus prendre de
cachet.
Même s’ils soupçonnent qu’il reste nocif, ils en minimiseront la gravité ; ils préfèreront garder cette habitude, plutôt que de payer le prix d’une démarche nouvelle, certes une démarche déstabilisante, mais combien plus profitable à leur santé.
Je le disais juste dans mon précédent
message : le rite, la tradition apaise la peur, mais elle ne procure pas
la foi.
Et les psychologues du comportement nous le disent bien, « Les gens ont du mal à se défaire de leurs souffrances. Par peur de l’inconnu, ils préfèrent les souffrances qui leur sont familières. »
Alors, aujourd’hui notre société hyper
capitaliste est faite pour donner la part belle au charlatanisme.
Nous vivons dans un système qui vise à générer
toujours plus d’argent, toujours plus de profit, au détriment des plus faibles,
au détriment du besoin de notre prochain.
Les infirmières font plus d’actes administratifs que de soins. Comme le système hospitalier devient de plus en plus stressant, elles ont moins de temps pour s’occuper des malades.
En médecine générale, on ne cherche plus la
cause des maux mais on prescrit des médicaments, on calme les symptômes.
Attention, la
société moderne ne crée pas des charlatans, elle permet à ceux qui le sont dans l’âme de pouvoir l’exercer
pleinement.
C’est pourquoi nous baignons au milieu de
charlatans en tout genre. La religion, elle, est envahie de charlatans marabouts.
Le marabout ce n’est pas
seulement le sorcier fétichiste, voyant, médium d’une tribu d’Afrique. C’est
aussi (et je cite le dictionnaire) un prêtre d’une religion, un sage religieux
spécialisé dans la protection contre le mal.
Bien-sûr, s’il se présentait sous ce nom de « Marabout » cela éveillerait certainement des soupçons d’imposture ; Mais dans nos sociétés dites modernes et progressistes, les marabouts se cachent sous des noms cléricaux, comme évêque, rabbin, pasteur, apôtre, évangéliste, docteur ou prophète ; et ils exercent des ministères importants au sein des religions officielles.
Alors, ce qu’il faudrait retenir : c’est
que les mercenaires qui se mettent en quête de fréquenter les assemblées, ne
font rien de mal… si et seulement si, ils se montraient comme ils sont en ne
cachant rien sur leurs intentions.
D’ailleurs, ils ne devraient pas rester
longtemps en place puisqu’ils n’ont aucun état d’âme, aucune empathie. Les
autres ne les intéressent pas.
Ils n’ont pas à cœur de vous aider vraiment.
Ils devraient annoncer au troupeau la
vérité : qu’ils sont simplement de passage pour une courte durée, pour
prendre un salaire, parce que seul l’argent les intéresse.
Car la fonction d’un mercenaire est très
limitée dans le temps. On fait appel à lui pour renforcer les rangs militaires,
mais aussi pour remplacer un ouvrier manquant ou pour une tâche précise, et
puis on le remercie en lui donnant son salaire. C’est ainsi que faisait les
Hébreux sous l’ordre de Moïse.
Et, vu qu’ils n’exercent pas l’aumône, (parce
qu’ils crient partout lorsqu’qu’ils font une bonne action) ils n’ont, en fait, rien à voir dans les
ministères du corps de Christ.
Les Hébreux aussi les excluaient de leur temple
et de leurs rites.
Lévitique 22 :10 « Aucun étranger ne mangera des choses saintes; celui qui demeure chez un sacrificateur et le mercenaire ne mangeront point des choses saintes ».
Le problème du charlatanisme est là, les mercenaires cachent ce qu’ils sont et mangent les choses saintes. Ils ont volé le rôle de sacrificateur. Ils profanent le temple en s’accaparant des fonctions saintes.
Ils devraient être considérés avec respect certes, comme des étrangers, (des non convertis) mais éloignés des fonctions sacerdotales. Ils n’ont même pas, c’est vrai, les mêmes privilèges que les esclaves d’un sacrificateur israélite qui pouvaient, eux, manger des choses saintes (Lévitique 22 :11).
Ces commandements donnés à Moïse avaient comme intention
première de protéger le temple et d’éviter les divisions et le chaos.
C’est rappelez-vous ce que révèle le temple d’Ézéchiel.
Et aujourd’hui Christ a-t-il changé à leur égard ? À en lire ce qu’il dit lui-même du mercenaire, j’en doute vraiment.
Or, nous assistons à contrario à tout autre
chose. Les mercenaires sont à la tête des assemblées, ce sont eux qui imposent
leurs lois, leurs doctrines, eux qui trient la nourriture sainte, et eux qui
décident des collectes et des dons ou encore, ce sont toujours eux qui
rétablissent la dîme.
Ils font un délit qu’on appelle : « abus de faiblesses » ou « abus de confiance » parce qu’ils profitent de l’ignorance des croyants, ils profitent de leur faiblesse morale ou physique (encore plus quand ils sont affaiblis par la maladie ou le deuil) pour s’octroyer un pouvoir et une rémunération.
Ces mercenaires de la foi, je le rappelle,
n’ont qu’un seul but : se dégager un salaire et perdurer le plus longtemps
possible.
Christ les laisse faire jusqu’au jour de leur
jugement ; le jour qui montrera le faux berger mercenaire.
Ce jour arrive en même temps que celui des
brebis.
Matthieu 10 : 32-33 « C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux; 33mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. ».
Ce passage fort a été tellement de fois
expliqué par des mercenaires, des charlatans, qu’il en a perdu son sens
premier.
Relisez ce passage et vous verrez que c’est
au moment où se fait la division que la vérité éclate ; c’est au moment où
l’épée est apportée à la place de la paix que se révèle les cœurs.
Par
conséquent, si vous gardez l’enseignement du mercenaire vous montrez votre
reniement. Par contre si vous décidez d’apprendre par le Saint-Esprit vous
confessez Christ devant le Père.
Finissons par Jérémie 3-14-15 qui montre
comment Dieu ramènera dans Sion celles et ceux qui auront confessés Christ
devant les hommes, après que l’épée soit tombée sur leur assemblée :
« 14Revenez, enfants rebelles, dit l'Eternel; Car je suis votre
maître. Je vous prendrai, un d'une ville, deux d'une famille, Et je vous
ramènerai dans Sion.
15Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, Et ils vous
paîtront avec intelligence et avec sagesse. »
Amen.
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