dimanche 8 octobre 2023

LE SAINT ESPRIT, UNE PERSONNE ?

506

Par Eric Ruiz

 

« Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. 7Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ » (Galates 1 : 6-7)

Tant de mensonges véhiculés depuis tant d’années sur le Saint Esprit ou sur Jésus-Christ ! Il existe un mensonge qui consiste à croire  et à faire croire que le Saint-Esprit est une personne. On ne compte plus les sectes de la religion chrétienne qui affirment que le Saint-Esprit serait la troisième personne de la Trinité. Encore une icône de plus !

L’Évangile est-il annoncé de cette façon ? Posons-nous les vraies questions de foi ? D’abord, s'adresse-t-on dans la prière à l'Esprit saint comme à une personne?

La réponse est oui. Oui si nous projetons une image de ce qui est de l’ordre de l’humain, donc que l’on projette ce que l'on est.

Car humainement, nous n’avons pas d’autres modèles semblables à nous. Nous sommes notre référence numéro 1. Mais cela nous permet-il d'affirmer qu’un esprit supérieur est une personne? Le pas est vite sauté. Et il l’est pour l’immense majorité.

Mais l’Esprit de Dieu témoigne d’un prodige. Si je communique sans m’adresser à une personne, c’est que je n’ai aucune représentation humaine devant moi. Il ne s’agit pas de s’exercer en fermant les yeux pour prier ou méditer, en recherchant le vide complet pour ne voir plus personne ; mais c’est plutôt un constat. Un croyant devrait prier sans se représenter une quelconque image de Dieu.

Et déjà ce constat est un prodige. Car le fait de prier sans avoir d’image, ou de représentations des choses qui sont en haut, est un prodige.

Parce qu’à l’inverse, un humain prie par nature en s’adressant à une personne, et là nous rentrons dans une forme avancée de schizophrénie (un dédoublement de la personnalité).

Il y aurait une autre personne plus sainte qui prendrait le dessus sur notre personnalité ! Progressivement notre âme ne serait plus la nôtre mais cette d’une autre personne.

Un peu ce que Jeanne d’Arc disait de ses voix et de ses visions. Elle en était complètement devenue esclave et dépendante. Elle n’était plus en situation de leur résister.

Par conséquent si l’on conçoit l’esprit comme une personne, cela signifie que nous n’avons plus de frein pour accepter qu’une autre personnalité s’impose à nous. Nous n’avons alors à cœur que d’être les clones du Père, du fils et du Saint-Esprit.

Devons-nous devenir des clones de Dieu ? Est-ce à cela que nous avons été appelés ?


Et la Bible, comment explique-t-elle cette personne de l’Esprit saint ? 
La Bible ne répond pas directement à cette question.

Il faut du discernement ; et puis Dieu fait comme à son habitude, il préfère contrer la sagesse des sages. Il préfère que chacun montre par ses croyances, en qui il croit vraiment. L'esprit, c'est pneuma en grec dans le texte et il signifie souffle doux.

Le souffle est-il alors plus qu'un esprit invisible, une personne cachée ayant des apparences humaines ?
Dieu s'est fait chair, certes, mais la chair ne s'est pas faite esprit, (même si l’esprit descendit sur Jésus de Nazareth comme une colombe).

Pourquoi ne pas dire aussi que l’esprit est un animal dans ce cas-là ?

Donc, le Saint Esprit n'est pas une personne, un animal ou un être vivant reconnaissable. C'est encore un amalgame, ou une manière fausse de vouloir dire que Jésus Christ et Esprit de Dieu, c'est la même chose.
Dieu le Père s'est incarné en Jésus Christ, mais attention aux simplifications qui poussent à l'idolâtrie.
En croyant vénérer le Saint- Esprit on se met à vénérer une personne. Or, aucune personne ne doit être idolâtrée.
La raison est simple et facile à comprendre. En vénérant la personne divine, je vénère la créature et plus du tout le créateur ; la créature avec son visage, ses formes, son origine, sa nationalité, sa couleur de peau, ses coutumes, etc.

Or le créateur n'a pas d'image terrestre qui le représente. Et l'esprit qu'il nous a donné par Jésus Christ, son fils, non plus. Le créateur n’a pas non plus d’image céleste. Nous n’avons pas à invoquer un ange, car il n’est pas le Saint-Esprit.

Or, si nous mettons une personne derrière le Saint-Esprit cela équivaut à lui apposer un ange.
Si nous adorons une personne quel qu’elle soit, alors nous ferons avec le Saint-Esprit comme certains le font déjà avec des papes, des pasteurs, des prédicateurs ou autres chefs religieux ; en les adorant, ils rejettent la mission de Jésus mort sur la croix. Ils rejettent l'évangile pour en proclamer un autre.


La mission de Jésus sur la croix n'est pas de se servir lui-même. Il ne peut nous sauver que si nous le considérons autrement qu’une personne ; c’est-à-dire si nous le considérons pour ce qu’il est vraiment : un souffle de vie.

Sa grande mission c’est de briser les idoles afin de nous donner l'esprit du Père. Si nous vénérons la personne de Jésus, du fils incarné, nous brûlons l'héritage qui nous est destiné, à savoir le Saint-Esprit.
Comprenez bien que la personne de Jésus Christ est morte à la croix. Sa résurrection n'est pas celle d'une autre personne dissimulée dans le Saint-Esprit. En montrant sa résurrection Christ voulait montrer qu’il est le premier frère ressuscité avant de nombreux frères.

Sa mission, ce n’est pas lui, c'est nous. En ressuscitant, Christ nous délivre de la mort.

Mais sans une nouvelle naissance spirituelle qui brise les images, la résurrection de Christ est vaine. Car, l'esprit du Père qui vit dans le fils est notre héritage à nous qui croyions.

En vénérant la personne de Christ et non Christ lui-même, nous ne faisons que de le renier, car nous renions son héritage (l’Esprit Saint) et donc nous nous renions nous-mêmes (enfants de Dieu) par la même occasion.


Ensuite, si j'adore la personne de Jésus Christ, et que je crois qu’il est ressuscité dans son esprit, alors je le place comme seul capable d'être parfait.
C'est une manière que le diable a trouvé pour que la consécration des disciples soit peu profonde. Une façon pour qu'ils se satisfassent d'une conversion tiède et imparfaite. Le parfait étant alors le lot que d'une seule personne : le Père, Jésus-Christ ou le Saint-Esprit.

Si je me considère important ou que je considère certaines personnes plus importantes que d’autres, alors l’esprit du diable règne. Il règne par le nombre de mes idoles. Et naturellement ma vue sera encombrée. Car, je chercherai une personne divine à adorée.

Vous voyez, tant de chrétiens qui, se vantant d’avoir le Saint-Esprit, courent au cinéma pour voir le dernier film sur Jésus. Ils ont besoin d’une image de Dieu, tout simplement.

 

En fait, Jésus, le fils de Dieu est venu non pas se montrer lui-même,  ou montrer sa personne divine, mais il est venu donner.

Le DON n'est pas la même œuvre que celle de se montrer. L'évangile de Jean montre ce don de Dieu ; ce don qui donne sa vie, qui donne l'esprit, qui donne le salut, qui donne la guérison, qui donne la liberté aux opprimés ou encore qui donne le caractère, l’agneau de Dieu.

S'il n'y avait pas le Père en Jésus par l'esprit, Jésus n'aurait jamais pu donner… il n'aurait fait que de montrer ce qu'il est vis-à-vis des autres : Dieu fait chair ; mais ce serait tout.

Jean 5 :19 : « Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. 20Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement. 21Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. ». C’est le Père qui montre les œuvres à son fils Jésus pour qu’il les pratique sous forme de don, qu’il donne la vie.

Il en est de même pour nous. Si nous n’avons pas le Saint-Esprit, nous ne faisons que de montrer des œuvres, mais nous ne pouvons pas les donner. Il n'y a pas de transmission possible sans l’Esprit divin. L'esprit seul permet la transmission.

La nuance est déterminante : 

C'est l'esprit dans la personne qui manifeste le don. Ce n’est pas la personne de l’Esprit qui le fait.

L'esprit et la personne que nous sommes sont importants parce qu'ils font en association. Ils donnent ensemble en association. Par conséquent, Dieu ne s’est pas montré lui-même, il est venu montrer le don, en commençant par le don de sa vie, celle du fils de Dieu sur la croix, pour nous pécheurs.

C'est le don qui est miraculeux et non pas la manifestation de la personne divine.

Le vrai Dieu ne se vénère pas en tant que personne mais en tant qu'esprit, en tant que donateur, il est celui qui donne, qui transmet, et il est celui qui reprend.

Je le redis : Contempler la personne sainte ne fera que d’idolâtrer un faux dieu qui n'est pas Christ.

 Jésus dans Jean 12 :44 insiste bien plus sur son Père, que sur lui ; un Père qui n’a pas d’image : « Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m'a envoyé; » (et celui qui l’a envoyé n’est pas une personne). Ici Jésus est pourtant si clair, si compréhensible. Il ne veut pas qu’on croit en lui, Christ veut que l’on fixe son regard dans le Père invisible, imperceptible et qui ne peut se limiter à être une personne. Et ensuite Jésus dit verset suivant : 45 et celui qui me voit, voit celui qui m'a envoyé. 46Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres ».

Alors ceux qui sont dans les ténèbres persisteront à dire ; vous voyez bien que Jésus dit : « quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres ». En fait leur esprit à effacer ce que Jésus dit plus haut : que croire en lui, ce n’est pas croire en lui, c’est avant tout croire à celui qu’il l’a envoyé : le Père.

Par conséquent pour en revenir au Saint-Esprit : croire au Saint Esprit ce n’est pas croire dans la personne de Jésus de Nazareth, c’est  croire au Père, à celui qui l’a envoyé. La nuance est aussi grande que de passer des ténèbres à la lumière.

D’ailleurs Christ sait très bien la confusion que cette parole amènera puisqu’il dit au verset suivant :

« 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour ».

En d’autres termes, cela revient à dire : « ce que vous effacer de ma parole ou ce que vous y ajouter, vous jugera au dernier jour ».

En lisant ou en écoutant cela, malheureusement beaucoup ne croiront pas, parce qu'ils ont décidé dans leur cœur le choix d'une consécration tiède. Ils ont préféré les ténèbres à la lumière.

D’autres vont le comprendre intellectuellement mais leur cœur de pierre résistera à rechercher les actes profonds qui vont avec. Donc eux aussi se jugeront dans les ténèbres. Je ne fais que de redire ce que Jésus-Christ annonce. C’est son Évangile. Annoncer que le Saint-Esprit est une personne c’est annoncer un autre évangile.

Voilà la vérité :

L’esprit a supplanté la chair.

Les marques extérieures visibles (de la chair) ont laissé place aux marques intérieures invisibles (de l’esprit). C’est l’Esprit qui règne en maître absolu.

Croyons-le et changeons de direction si nous avons été séduits.

 

Maintenant pour conclure, je dirai que le nom d’Emmanuel (Dieu avec nous) donné à l’enfant Dieu par Esaïe n’était pas destiné qu’à Jésus. Il était destiné aux futurs croyants, disciples. Le Saint-Esprit a donné vie à l’enfant Jésus (Matthieu1 :20) et c’est le Saint-Esprit qui nous insuffle une vie nouvelle à nous qui croyions en Jésus-Christ.

Emmanuel, Dieu est avec nous par le Saint-Esprit.

Le vrai don de Dieu pour Jésus comme pour nous, c’est le Saint-Esprit. Le Saint -Esprit est le cordon ombilical nous reliant tous (tous ses fils) à Dieu le Père. Nous devons méditer longuement sur cette révélation.

Amen

dimanche 1 octobre 2023

LES DEUX CHAPITRES DU DISCIPLE ACCOMPLI

 505

Par Eric Ruiz

 

« Le disciple n'est pas plus que le maître; mais tout disciple accompli sera comme son maître. » Luc 6 : 40

Ce verset est clair quant aux intentions du Saint-Esprit : L’objectif : c’est faire un disciple accompli.

Mais, au juste, c’est quoi un disciple accompli ?

Les Évangiles ont-ils donné des réponses à travers ce que disait ou faisait Jésus de Nazareth de son vivant ?

Le contexte tout d’abord de ce verset est assez parlant puisque Jésus pose la question : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil? ». Le disciple qui n’est pas accompli ne prend pas conscience de ce qu’il voit. Il juge, il juge son prochain pensant avoir le discernement pour le faire. Or, le tout premier frein à la maturité, c’est le manque de discernement. On juge son prochain, et pourquoi le juge-t-on? Eh bien parce qu’on ne se juge pas soi-même.

Lors de mon message précédent je vous parlais du chiffre 7 qui est le chiffre du disciple accompli. Bien avant  en décembre 2021 j’écrivais le message « sept et le disciple d’exception » ;

Et là en relisant le chapitre 7 de l’Évangile de Matthieu, j’ai réalisé que tout ce chapitre décrit parfaitement ce qu’est un disciple accompli, parfait ou mature, « télios » dans le texte en grec.

Dès le premier verset de Mathieu chapitre 7 nous entendons l’écho du verset de Luc 6 : 41, puisqu’il est écrit : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. 2Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez».

 

Le jugement est le point de départ du faux apôtre de christ comme du vrai, du véritable.

 

Ce jugement sert d’étalon pour mesurer le vrai du faux.

« On vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez »

Alors, à le lire, on pourrait croire que tout ce chapitre 7 sert de jugement et qu’il est échafauder comme une grande leçon de morale venant de Jésus.

« Ne faites pas ceci, dites cela comme ça, agissez de telle façon dans ce cas-là, etc. ».

Cette leçon aurait d’ailleurs commencée au chapitre 5 avec ce qui est communément appelé le « sermon sur la montagne ».

Jésus parle sur le ton du donneur d’ordre, mais il le fait pour une bonne et juste raison : afin que les esprits religieux s’emparent de ces mots comme d’un commandement, comme une série de lois à apprendre, (ils croiront voir, alors qu’ils sont aveugles) ;

Non, ce chapitre se comprend comme une parabole, le sens y est caché.

Alors même si les versets commencent par un mode grammatical impératif : « Ne jugez point. Ne donnez pas. Ne jetez pas non plus. Demandez. Cherchez. Frappez. Entrez. Gardez-vous. », ce n’est en aucun cas un sermon, c’est bien au contraire un TEMOIGNAGE. Le témoignage du juste, de celle ou de celui qui répond au caractère divin. Même si le mauvais arbre qui porte un mauvais fruit se voit facilement ; Le caractère du disciple d’exception transpire tout au long de ce chapitre.

Il n’est en tout cas pas « l’arbre corrompu » (traduction King James) qui y est décrit.

 

Alors, voyons en détail ce caractère.

 

Jésus, tout d’abord, et curieusement à son habitude n’évoque pas le plus grand commandement, celui d’aimer son prochain comme lui-même ;

Il parle d’emblée d’une de ses raisons principales d’être venu en chair. Pour révéler un jugement (ceux qui croient voir et qui ne voient rien et ceux qui ne voient rien mais qui aspirent à voir et qui verront par lui).

Alors, premier témoignage :

-Chapitre  7, Verset 1 à 5

Le disciple qui ne juge plus l’autre, a avant tout, mis au rebut son vêtement d’hypocrisie. Il n’y a plus aucune trace d’hypocrisie en lui, et pourquoi ?

Parce qu’il se juge lui-même. Donc, il ne se voit pas comme plus saint et plus important que les autres.

-Ensuite, verset 6 : ce disciple ne donne plus « les choses saintes aux chiens ».

Non, il n’est pas dédaigneux avec les autres qui n’ont pas la connaissance de Dieu. Mais, maintenant qu’il a du discernement, il ne parle pas à tort et à travers de sa foi ; Il sait ouvrir sa bouche quand il le faut et dire ce que l’autre a besoin d’entendre. Il sait reconnaître un chien (un esprit animal, d’un esprit régénéré).

Lorsqu’il aura à faire à un esprit animal, il saura dire les mots qui ne pousse pas l’autre à la violence, parce que cela ne servira à rien de vouloir ni convaincre, ni édifier une personne ne pouvant l’être (car Dieu est venu aveugler ceux qui voient, de peur qu’ils aient à se convertir).

Alors, « Donnez les choses saintes aux chiens» ; c’est par conséquent, vouloir enseigner, convaincre l’autre de la vérité alors que Dieu l’a aveuglé volontairement.

C’est d’une certaine manière agir en antichrist.

-Au verset 7, le disciple parfait a une relation juste avec son Père dans la prière. Il sait que son Père lui donnera toujours de bonnes choses. Il n’est plus à se demander d’où proviennent les bonnes comme les mauvaises choses. Il discerne ce qui vient de Dieu ou ce qui résulte d’actes mauvais. Bref, il connait d’où provient l’exaucement de ses prières. Il sait que les réponses qu’il obtiendra seront toujours celles qu’il aura réellement besoin.

-Au verset 12,  Jésus redit ce que l’on trouve dans la loi et les prophètes : « Faire aux autres, ce qu’on voudrait qu’ils nous fassent ».

Mais ici on comprend que ce premier commandement, cette loi est écrite dans le cœur. Et qu’elle est devenue un réflexe quotidien. Se le rappeler sans cesse à l’esprit ne fait pas du disciple un croyant mature, bien au contraire. Parce que le disciple accompli devient prophète et messager de Dieu. C’est lui qui annonce la loi en tous temps ; et personne d’autres. Il ne fait d’ailleurs pas que de l’annoncer, il l’incarne, il la vit, il la respire, il la manifeste à 100%.

-Au verset 13, Jésus évoque cette porte étroite qui mène au Royaume de Dieu. Hélas ce caractère divin n’est pas la préoccupation majeure du monde et de ceux qui se disent chrétiens. La porte large celle de la perdition est contrairement à l’autre une voie très empruntée. Peu emprunteront la voie étroite et resserrée. Cette voie du disciple d’excellence n’attire pas les foules, car le plus grand nombre refuse de se juger eux-mêmes.

-Au verset 15, un autre discernement fort, éclaire le disciple dans sa maturité. Il pourra « se garder des faux prophètes ». Il saura reconnaître « les loups ravisseurs déguisés en vêtements de brebis ». D’abord le mot grec traduit par « se garder », prosecho signifie aussi, faire attention à soi, ou être attentif aux excès ; cela va plus loin qu’une simple reconnaissance.

Ensuite, le disciple ne les discernera pas parce qu’ils sont arrogants, beau parleurs, mais par leurs fruits  (un jour ou l’autre ces loups jugeront sévèrement leur frère ; leur manque d’empathie, leur volonté de se servir et d’être servi eux en premier se révèlera en plein jour).

Le disciple fidèle saura discerner clairement le bon arbre du mauvais arbre face aux âmes qu’il rencontrera.

Attention, ce disciple saura discerner avec vérité parce avant toute chose, il se juge lui-même et parce qu’il sait ouvrir sa bouche à bon escient et dire les choses selon ce que le Père lui a dit.

Il ne prononcera pas vainement, comme beaucoup de ceux qui pratiquent l’iniquité les mots : «Seigneur, Seigneur ». Parce que lui, montre qu’il fait en premier la volonté du Père qui est dans les cieux ; Car faire la volonté de Dieu protège le croyant fidèle et véritable. Il est protégé de quoi ?

De dévier dans de fausses prophéties, dans de faux actes de délivrance, comme dans de faux miracles.

Aux disciples fidèles, Dieu ne leur dira pas « Je ne vous ai jamais connus », mais il leur dira : « je vous connais parfaitement vous qui pratiquer la justice et qui garder mes commandements ».

Alors je le répète, pourquoi ce chapitre est un témoignage et non un sermon ?

-Parce que Jésus le dis lui-même au verset 24 : « C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ».

La maison bâtie sur le roc est un témoignage.

Cette bâtisse résiste à toute les tempêtes, à tous les torrents de boue parce qu’elle a été construite avec les matériaux de la parole de Dieu ; Une parole qui est vécue, mise en pratique ; Une parole qui fait partie intégrante de sa propre personnalité.

- Aux versets 28 et 29, c’est la fin de ce chapitre 7 ; et il se termine sur l’autorité que dégage Jésus en enseignant sa doctrine.

Elle fait autorité, parce que sa doctrine provient du Père et qu’elle ébranle ceux qui l’entendent ; elle fait se poser les justes questions sur soi-même. Et Jésus manifeste, vit la parole qu’il dit ; alors que les scribes, les religieux aiment briller mais respirent l’hypocrisie. Ils ne vivent pas ce qu’ils professent.

Alors on pourrait dire, voilà fin du chapitre 7 on en a fini avec l’excellence du disciple.

Pas du tout. Rappelez-vous mon dernier message sur le huitième jour. Un jour que personne ne connait si ce n’est le Père ; et ce jour  caché vient témoigner que le disciple est vrai et qu’il est adopté, fils de Dieu.

-C’est le chapitre 8, le suivant, qui vient par conséquent confirmer cette saine doctrine.

Jésus, n’avait jusqu’ici fait aucun miracle. Mais nous lisons qu’à peine descendu de la montagne, il est interpellé ; D’abord par un lépreux (qui se prosterna et le supplia de le rendre pur, net), puis par un centenier ayant une foi qui a impressionné Jésus envers son serviteur paralysé ; Jésus part ensuite chez la belle-mère de Pierre, malade, alitée par une forte fièvre ; puis le soir venu plusieurs démoniaques lui seront amenés.

Pour toutes ces personnes sans exception, leur guérison sera quasi-immédiate et accompagnée par des miracles.

Les miracles viennent confirmer sa nature divine et l’enseignement qui allait avec. Ce n’est pas un hasard si ce jour de grâce arrive suite au chapitre 7.

Le disciple accompli sera à l’origine de ce temps de grâce et de miracle, c’est une certitude. Mais ce n’est pas à lui de décider du moment et du lieu. Le Père céleste seul décidera des circonstances, car c’est le jour du Seigneur, et « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ».

Et oui, cette couronne de justice est destinée  à « tous ceux qui auront aimé son avènement ».

Ce jour-là, ce huitième jour, ces témoins fidèles et véritables auront bien la confirmation que le Père céleste les a vraiment adopté et qu’ils sont ses fils.

Ils chasseront eux-aussi les esprits par la parole, et ils guériront tous les malades, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Jésus-Christ, « tout disciple accompli sera comme son maître. » : ce disciple prendra nos infirmités, et il se chargera aussi de nos maladies.

Ils n’imiteront pas Jésus en  ayant une doctrine sur comment prier pour la guérison ou la délivrance. Ils ne diront pas « Va, qu'il te soit fait selon ta foi » ou en imposant les mains et en disant : « je le veux soit pur ». Ils diront les mots, les paroles que le Père les inspire au moment venu.

Ils n’auront pas besoin de faire de longues prières, il leur suffira d’un seul mot comme Jésus l’a fait avec le serviteur du Centenier pour que le miracle se fasse.

D’ailleurs, ces disciples n’auront pas peur, dans les grandes épreuves, ils étonnent les autres, déjà parce qu’ils sont calmes mais aussi parce qu’ils calment et apaisent leur entourage. Le vent et la mer leurs obéissent. Ils peuvent menacer comme Jésus les éléments naturels et changer leur état.

Alors, oui pour nous simples croyants ces versets nous semblent irréels et de l’ordre du divin seul. Mais, ce n’est pas une simple impression.

C’est notre Père qui décide de tout. C’est lui qui donnera le vouloir et le faire à des croyants novices en la matière, à des disciples qui n’ont jamais faits de miracles. Ils ont été peut-être témoins de miracles, mais n’ont jamais été propulsé à en réaliser en chaîne, comme Jésus l’a fait au chapitre 8 de l’Évangile de Matthieu. Ils étonneront comme Jésus à étonner par l’immédiateté des miracles.

Il y a eu déjà dans le passé de tels disciples. Leurs noms n’est pas connu du grand public. Pourquoi ?

Lisons les derniers versets du chapitre 8 de Matthieu :

«34 Alors toute la ville sortit à la rencontre de Jésus; et, dès qu'ils le virent, ils le supplièrent de quitter leur territoire. ».

Le grand nombre, la foule des villes n’aiment pas que l’on chasse les démons ; et pourquoi ?

Parce qu’ils sentent que leurs jugements sur les autres seront révélés, parce qu’ils préfèrent les ténèbres à la lumière. Et puis, à la vérité, ils ont plus peur pour leurs troupeaux que de voir des démoniaques délivrés.

Alors le disciple parfait restera dans l’anonymat. Il n’aura pas un lieu où il pourra établir son Église, à la façon des temples religieux que nous connaissons. Il sera comme Jésus un  étranger, un passant, un pèlerin ; aussitôt accueilli et célébré, aussitôt parti.

Mais celles et ceux qui aimeront l’avènement du Christ seront régénérés.

Amen.

dimanche 24 septembre 2023

LE HUITIEME JOUR ARRIVE COMME UN VOLEUR

504


Par Eric Ruiz

Je le dis souvent et depuis plusieurs années, les chiffres et les nombres dans la Bible ont une signification importante. Les nombres et les chiffres font partie de la parole de Dieu. Une durée, une heure, un chapitre, un verset, un livre possède un sens par les mots mais aussi par les chiffres.

En décembre 2018 j’avais parlé du huitième jour, comme d’un jour où s’accomplissent nos œuvres. C’est un jour de grâce, de mise en lumière ; de concrétisation.

Un temps qui est accompli et manifesté.

Ce jour vient en fait à la suite des sept autres jours, comme pour montrer un résultat. Ces sept jours mis bout à bout donne 8 à la fin.  S’il manque un jour, le résultat sera différent, parce que suite à l’accomplissement du septième jour, arrivera le huitième qui témoigne que le septième est révolu. Donc : 1+1+1+1+1+1+1+1=8.

Le septième jour de la création, c’est déjà un jour de victoire. Dieu se venge. Il se venge du 1er jour de la création, où des ténèbres ont installé le chaos et la destruction sur terre. Il se venge de la vanité de ces esprits de mensonge et de domination qui ont voulu se substituer à lui pour régner à sa place. Mais le huitième jour, c’est la concrétisation de cette grande victoire, c’est le témoignage que l’ennemi est vaincu.

Je ne sais pas pourquoi, mais les choses sont prodigieuses, parce qu’aujourd’hui, 19 septembre je découvre concrètement que beaucoup de versets Bibliques avec les versets 7 et 8 suivent cette logique divine.

Par exemple, prenons le Psaume 44 verset 7 : «  Car ce n'est pas en mon arc que je me confie, Ce n'est pas mon épée qui me sauvera; » Ce verset n’est pas le constat auquel on croit à la première lecture ; c’est un choix concret qui se pratique dans une durée ; une durée qui montre que pendant ce temps : ni ma force ni celle de mes outils aussi puissants soient-ils ne me rassureront et ne me donneront de l’ascendant sur les autres et bien-sûr ne me sauveront. Si bien que le verset 8 deviendra alors une réalité ; ce sera ma nouvelle réalité, mon nouveau témoignage : « 8Mais c'est toi qui nous délivres de nos ennemis, Et qui confonds ceux qui nous haïssent ».

La délivrance ne vient qu’après avoir sacrifié ses sept journées à ne plus se confier dans une autre puissance que celle de Dieu. Au verset 8, les ennemis ont véritablement fuis, leur haine les a confondus. Et pourquoi ? Parce que la confiance des délivrés s’est manifestée par des actes de longues durées (ces 7 jours cumulés).

Prenons un autre exemple : j’ouvre ma Bible un peu plus loin dans le même livre des  Psaumes et je tombe sur le chapitre 49, je lis donc le verset 7 : «  Ils ont confiance en leurs biens, Et se glorifient de leur grande richesse. »

Lisons maintenant le résultat de ces nombreuses journées à se confier dans de faux dieux :
« verset 8 :
Ils ne peuvent se racheter l'un l'autre, Ni donner à Dieu le prix du rachat. Le rachat de leur âme est cher, Et n'aura jamais lieu; ».

Par conséquent, le constat est clair : Arrivé au huitième jour, Christ ne peut racheter ceux qui se confient dans leur richesse.

Vous voyez, les versets ne s’enchaînent plus avec la même compréhension. On ne les lit plus si je puis dire  au même niveau, de manière horizontale, comme une série de prophéties à venir par exemple. Mais en prenant conscience qu’un état bon ou mauvais qui dure dans le temps amène inévitablement un résultat, comme une marque sur soi  (il y a une marque de la bête comme il y a une marque, un nom nouveau sur ceux qui ont vaincu).

Nous avons besoin, pour voir la vérité, de lire différemment les versets bibliques.

Le Psaume 78 devrait nous parler ainsi à partir du verset 7 : 

-Ne pas mettre sa confiance en Dieu-

-Oublier les œuvres divines-

-Ne point observer ses commandements- 

fait de nous alors au verset 8; « une race indocile et rebelle ».

 

Alors bien-sûr tous les versets ne suivent pas exactement cette logique ; et tous les livres aussi puisqu’ils sont construits différemment (je pense au livre des Proverbes, par exemple, où les versets s’enchaînent sans avoir forcément de rapport les uns avec les autres.)

Mais, lisons le livre de Jérémie que j’ouvre au hasard : Chapitre 51 : verset 7 : on lit que « Babylone était dans la main de l'Éternel une coupe d'or, Qui enivrait toute la terre; Les nations ont bu de son vin: C'est pourquoi les nations ont été comme en délire. »

Verset 8, le résultat :

« Soudain Babylone tombe, elle est brisée! Gémissez sur elle… »

Le couperet arrive avec un témoignage puissant au verset 8. Après s’être enivré d’un vin de folie, le résultat est que l’on tombe à terre, et que le corps se fracture en mille morceaux. Ce résultat sera malheureusement pour ceux qui se confient trop longtemps dans les dogmes religieux.


Il y a des livres et des versets qui mettent une lumière encore plus forte. Deux versets  vont répondre aux questions suivantes : Ce huitième jour est-il facilement prévisible ? Suffit-il de compter en jours de 24heures pour y arriver ? Ou bien y-a-t-il une énigme derrière ce huitième jour ? Comme une autre manière de compter ?

Ouvrons le livre des Actes, au chapitre 1 verset 7, où Christ est ressuscité et dit à ses disciples une chose très importante: « Il leur répondit: Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité » et au verset 8 il continue disant : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »

 Ici, l’aboutissement du verset 7 est clair.

Il donne un indice de taille du comportement des vrais disciples. C’est ceux qui ne cherchent pas à connaître les temps et les moments, que Dieu le Père a prévus ; Eux-seuls recevront le Saint-Esprit et seront les vrais témoins sur cette terre.

Le Saint-Esprit est pour ceux qui ne seront ni dans l’expectative (une attente passive et réflexive), ni dans l’étude du retour du Seigneur.  Les témoins de Christ seront ceux qui se sont souciés de leurs frères et de la mise à mort de leur chair (point).

Un petit mot quand même pour expliquer que j’ai fait, il est vrai, des messages sur le retour du Seigneur, mais jamais en ayant l’intention première de les faire ; et jamais de manière prédictive, en dévoilant des jours.  Dans le message sur « La dernière heure » que j’ai écrit en mars 2018, je disais déjà que :

« Le temps de la fin indique lui aussi un temps qui se trouve à la fin des générations de chaque temps de l’Église. Dans chaque génération, il y a une phase de réveil comme une période d’apostasie. Au temps de l’apostasie les recommandations se multiplient en nombre et en intensité pour tous les croyants. Et c’est toujours dans les phases de ténèbres que Jésus revient ».

Aller plus loin s’est se risquer à tomber dans des rites divinatoires. Or, je ne me suis limité qu’aux messages qui m’ont été inspirés par le Seigneur. Je n’ai jamais eu à cœur de les faire de moi-même (Christ m’en est témoin). J’ai fuis l’eschatologie comme le mal. J’ai fuis les calculs, les pronostics sur les jours du retour du Seigneur.

 

Attention toutefois, nous pouvons et même nous devons compter nos jours pour nous laver des péchés. Les jours de repentance et de purification sont dénombrables. Mais, il y a des jours qu’on ne peut pas prédire ni calculer. Les jours qui concernent le jugement des impies, personne ne les connait. L’apôtre Pierre le redit dans sa deuxième épître : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ». Ce jour est une énigme ; Lorsque Pierre parle des derniers jours, il ne donne aucun indice bien au contraire ; puisqu’il dit : «  Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que devant le Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour » (2Pierre 3 :8).

Ce que révèle Pierre dans cette lettre est une invitation à penser à autre chose qu’à comptabiliser les jours, ou à attendre mille ans ou bien toute sa vie que les choses arrivent.

Au verset 7 Pierre annonce le jour du jugement : « …les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies. ». Ce verset 7 devrait au contraire comme l’écrit Pierre juste avant, nous mettre en garde contre les moqueries, les railleries  et les convoitises, pour s’écarter d’elles. Pierre fini sa lettre en insistant sur la bonne conduite des disciples : « 17 Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu'entraînés par l'égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté.18Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ».

Le serviteur fidèle reçoit sa récompense. Dans la deuxième épitre de Timothée au chapitre 4 verset 7, nous lisons que Paul a combattu le bon combat, qu’il  a achevé sa course et qu’il a gardé la foi. Le résultat du verset 8 lui donne raison ; la couronne de justice lui ait réservée et il va plus loin, « Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. ». « Aimé son avènement » consiste en des actes charitables et non en cherchant le jour et l’heure de son avènement.

Alors, je terminerai en  montrant que des chapitres bibliques suivent eux aussi ce modèle du huitième jour. Les chapitres 7 et  8 peuvent être des témoins fidèles.

Le premier livre de la Bible, celui de la Genèse est exemplaire à ce sujet. Le chapitre 7, est une célébration à la gloire de Dieu et des hommes fidèles et consacrés.  Ce septième jour on y célèbre la victoire de l’homme juste et intègre comme Noé qui est entré (lui est sa famille) dans l’Arche pour échapper au déluge. Ce chapitre nous montre que toute espèce vivante sur la terre mourut sauf ceux qui étaient dans l’Arche. Quelle victoire !

Mais, il fallut attendre le huitième jour, ce huitième chapitre pour que Noé obtienne la grâce de Dieu : sa délivrance et son salut. Ce huitième jour où Noé trouva une terre sèche où il put bâtir un autel à l’Éternel.

Ce huitième jour, Noé ne le connaissait pas auparavant. Il ne connaissait ni le jour ni l’heure ; ce jour est venu comme un voleur lui aussi.

L’Éternel lui dit simplement : « …encore sept jours et je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai sur la terre tous les êtres que j’ai fait ».

Heureusement que Noé ne s’est pas fixé à ces jours-là pour attendre sa délivrance.

La pluie a cessé de tomber quarante jours après, comme Dieu lui avait dit, c’est vrai. Mais les eaux ont continué à grossir encore pendant 150 jours. Puis, Noé a attendu 40 jours de plus avant d’ouvrir la fenêtre pour envoyer un corbeau puis une colombe, pour savoir où se trouvait la terre sèche et même à un moment donné la colombe n’est pas revenue.

Noé avait perdu toute référence, il faut le dire. Pourquoi ?

Parce que les multiples de sept jours s’additionnèrent avant que la terre sèche devienne une réalité. Ce n’est qu’au deuxième mois, le 27ème jour du mois que la terre fut sèche.

Noé, pour ce huitième jour, qui consiste à sortir de l’Arche lui et sa famille, a sans doute dû attendre l’équivalent d’environ une année pleine soit au moins 365 jours.

Si sa foi avait été en vue d’une délivrance de 40 jours, je pense que Noé n’aurait pas été au bout de l’épreuve.

Je ne dis pas cela pour que l’on fasse des calculs savants avec ce que nous vivons aujourd’hui mais plutôt pour être convaincu qu’il ne sert à rien d’en faire. Tout calcul est vain et apostat.

 

La foi, la vraie foi c’est celle d’Hébreux 11 verset 8 où Abraham parti sans savoir où il allait pour obtenir sa terre promise.

Noé, au verset 7 pour sauver sa famille, hériter de la justice et lui aussi pour obtenir une terre promise, construisit une arche et fit confiance entièrement à Dieu sans savoir où il allait et combien de temps, sa vie dans l’Arche allait durer.

La foi de Noé se concrétise dans celle d’Abraham. Étant héritier d’Abraham nous avons cette même foi parfaite.

Alors, n’oublions pas que le huitième jour arrive comme un voleur mais il ne prendra pas à défaut celles et ceux qui ont mis leur entière confiance en Dieu.

Amen