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Par
Eric Ruiz
« Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. 7Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ » (Galates 1 : 6-7)
Tant de
mensonges véhiculés depuis tant d’années sur le Saint Esprit ou sur
Jésus-Christ ! Il existe un mensonge qui consiste à croire et à faire croire que le Saint-Esprit est une
personne. On ne compte plus les sectes de la religion chrétienne qui affirment
que le Saint-Esprit serait la troisième personne de la Trinité. Encore une
icône de plus !
L’Évangile est-il annoncé de cette façon ? Posons-nous les vraies questions de foi ? D’abord, s'adresse-t-on dans la prière à l'Esprit saint comme à une personne?
La réponse est
oui. Oui si nous projetons une image de ce qui est de l’ordre de l’humain, donc
que l’on projette ce que l'on est.
Car humainement, nous n’avons pas d’autres modèles semblables à nous. Nous sommes notre référence numéro 1. Mais cela nous permet-il d'affirmer qu’un esprit supérieur est une personne? Le pas est vite sauté. Et il l’est pour l’immense majorité.
Mais l’Esprit
de Dieu témoigne d’un prodige. Si je communique sans m’adresser à une personne,
c’est que je n’ai aucune représentation humaine devant moi. Il ne s’agit pas de
s’exercer en fermant les yeux pour prier ou méditer, en recherchant le vide
complet pour ne voir plus personne ; mais c’est plutôt un constat. Un croyant devrait prier sans se représenter
une quelconque image de Dieu.
Et déjà ce
constat est un prodige. Car le fait de prier sans avoir d’image, ou de
représentations des choses qui sont en haut, est un prodige.
Parce qu’à l’inverse, un humain
prie par nature en s’adressant à une personne, et là nous rentrons dans une
forme avancée de schizophrénie (un dédoublement de la personnalité).
Il y aurait une autre personne plus
sainte qui prendrait le dessus sur notre personnalité ! Progressivement notre
âme ne serait plus la nôtre mais cette d’une autre personne.
Un peu ce que Jeanne d’Arc disait de ses voix et de ses visions. Elle en était complètement devenue esclave et dépendante. Elle n’était plus en situation de leur résister.
Par conséquent si l’on conçoit
l’esprit comme une personne, cela signifie que nous n’avons plus de frein pour
accepter qu’une autre personnalité s’impose à nous. Nous n’avons alors à cœur
que d’être les clones du Père, du fils et du Saint-Esprit.
Devons-nous devenir des clones de
Dieu ? Est-ce à cela que nous avons été appelés ?
Et la Bible, comment explique-t-elle cette personne de l’Esprit saint ? La Bible ne répond pas
directement à cette question.
Il faut du discernement ; et
puis Dieu fait comme à son habitude, il préfère contrer la sagesse des sages.
Il préfère que chacun montre par ses croyances, en qui il croit vraiment.
L'esprit, c'est pneuma en grec dans le texte et il signifie souffle doux.
Le souffle est-il alors plus
qu'un esprit invisible, une personne cachée ayant des apparences humaines ?
Dieu s'est fait
chair, certes, mais la chair ne s'est pas faite esprit, (même si l’esprit
descendit sur Jésus de Nazareth comme une colombe).
Pourquoi ne pas dire aussi que
l’esprit est un animal dans ce cas-là ?
Donc, le Saint Esprit n'est pas
une personne, un animal ou un être vivant reconnaissable. C'est encore un
amalgame, ou une manière fausse de vouloir dire que Jésus Christ et Esprit de
Dieu, c'est la même chose.
Dieu le Père s'est incarné en Jésus Christ, mais attention aux simplifications
qui poussent à l'idolâtrie.
En croyant vénérer le Saint- Esprit on se met à vénérer une personne. Or,
aucune personne ne doit être idolâtrée.
La raison est simple et facile à comprendre. En vénérant la personne divine, je vénère la créature et plus du tout
le créateur ; la créature avec son visage, ses formes, son origine, sa
nationalité, sa couleur de peau, ses coutumes, etc.
Or le créateur n'a pas d'image
terrestre qui le représente. Et l'esprit qu'il nous a donné par Jésus Christ,
son fils, non plus. Le créateur n’a pas non plus d’image céleste. Nous n’avons
pas à invoquer un ange, car il n’est pas le Saint-Esprit.
Or, si nous mettons une personne
derrière le Saint-Esprit cela équivaut à lui apposer un ange.
Si nous adorons une personne quel qu’elle soit, alors nous ferons avec le
Saint-Esprit comme certains le font déjà avec des papes, des pasteurs, des prédicateurs
ou autres chefs religieux ; en les adorant, ils rejettent la mission de
Jésus mort sur la croix. Ils rejettent l'évangile pour en proclamer un autre.
La mission de Jésus sur la croix n'est pas de se servir lui-même. Il ne peut
nous sauver que si nous le considérons autrement qu’une personne ; c’est-à-dire
si nous le considérons pour ce qu’il est vraiment : un souffle de vie.
Sa grande mission c’est de briser
les idoles afin de nous donner l'esprit du Père. Si nous vénérons la personne
de Jésus, du fils incarné, nous brûlons l'héritage qui nous est destiné, à
savoir le Saint-Esprit.
Comprenez bien que la personne de Jésus Christ est morte à la croix. Sa résurrection n'est pas celle d'une autre
personne dissimulée dans le Saint-Esprit. En montrant sa résurrection
Christ voulait montrer qu’il est le premier frère ressuscité avant de nombreux
frères.
Sa mission, ce n’est pas lui,
c'est nous. En ressuscitant, Christ nous délivre de la mort.
Mais sans une nouvelle naissance
spirituelle qui brise les images, la résurrection de Christ est vaine. Car, l'esprit du Père qui vit dans le fils est
notre héritage à nous qui croyions.
En vénérant la personne de Christ
et non Christ lui-même, nous ne faisons que de le renier, car nous renions son
héritage (l’Esprit Saint) et donc nous nous renions nous-mêmes (enfants de
Dieu) par la même occasion.
Ensuite, si j'adore la personne de Jésus Christ, et que je crois qu’il est
ressuscité dans son esprit, alors je le place comme seul capable d'être
parfait.
C'est une manière que le diable a trouvé pour que la consécration des disciples
soit peu profonde. Une façon pour qu'ils se satisfassent d'une conversion tiède
et imparfaite. Le parfait étant alors le lot que d'une seule personne : le
Père, Jésus-Christ ou le Saint-Esprit.
Si je me considère important ou
que je considère certaines personnes plus importantes que d’autres, alors
l’esprit du diable règne. Il règne par le nombre de mes idoles. Et naturellement
ma vue sera encombrée. Car, je chercherai une personne divine à adorée.
Vous voyez, tant de chrétiens qui,
se vantant d’avoir le Saint-Esprit, courent au cinéma pour voir le dernier film
sur Jésus. Ils ont besoin d’une image de Dieu, tout simplement.
En fait, Jésus, le fils de Dieu est venu non pas se montrer lui-même, ou montrer sa personne divine, mais il est
venu donner.
Le DON n'est pas la même œuvre que celle de se montrer. L'évangile
de Jean montre ce don de Dieu ; ce don qui donne sa vie, qui donne
l'esprit, qui donne le salut, qui donne la guérison, qui donne la liberté aux
opprimés ou encore qui donne le caractère, l’agneau de Dieu.
S'il n'y avait pas le Père en Jésus par l'esprit, Jésus
n'aurait jamais pu donner… il n'aurait fait que de montrer ce qu'il est
vis-à-vis des autres : Dieu fait chair ; mais ce serait tout.
Jean 5 :19 : « Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. 20Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement. 21Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. ». C’est le Père qui montre les œuvres à son fils Jésus pour qu’il les pratique sous forme de don, qu’il donne la vie.
Il en est de même pour nous. Si nous n’avons pas le
Saint-Esprit, nous ne faisons que de montrer des œuvres, mais nous ne pouvons
pas les donner. Il n'y a pas de transmission possible sans l’Esprit divin. L'esprit
seul permet la transmission.
La nuance est déterminante :
C'est l'esprit dans la personne qui manifeste
le don. Ce n’est pas la personne de l’Esprit qui le fait.
L'esprit et la personne que nous sommes sont importants
parce qu'ils font en association. Ils donnent ensemble en association. Par
conséquent, Dieu ne s’est pas montré lui-même, il est venu montrer le don, en
commençant par le don de sa vie, celle du fils de Dieu sur la croix, pour nous
pécheurs.
C'est le don qui est miraculeux et non pas la
manifestation de la personne divine.
Le vrai Dieu ne se vénère pas en tant que personne mais en tant qu'esprit, en tant que donateur, il est celui qui donne, qui transmet, et il est celui qui reprend.
Je le redis : Contempler la personne sainte ne fera
que d’idolâtrer un faux dieu qui n'est pas Christ.
Jésus dans Jean
12 :44 insiste bien plus sur son Père, que sur lui ; un Père qui n’a
pas d’image : « Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui
qui m'a envoyé; » (et celui qui l’a envoyé n’est pas une
personne). Ici Jésus est pourtant si clair, si compréhensible. Il ne veut pas
qu’on croit en lui, Christ veut que l’on
fixe son regard dans le Père invisible, imperceptible et qui ne peut se limiter
à être une personne. Et ensuite
Jésus dit verset suivant : 45 et celui qui me voit, voit celui qui m'a envoyé. 46Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que
quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres ».
Alors ceux qui sont dans
les ténèbres persisteront à dire ; vous voyez bien que Jésus dit :
« quiconque croit en moi ne demeure pas
dans les ténèbres ».
En fait leur esprit à effacer ce que Jésus dit plus haut : que croire en
lui, ce n’est pas croire en lui, c’est avant tout croire à celui qu’il l’a
envoyé : le Père.
Par conséquent pour en revenir
au Saint-Esprit : croire au Saint Esprit ce n’est pas croire dans la
personne de Jésus de Nazareth, c’est
croire au Père, à celui qui l’a envoyé. La nuance est aussi grande que
de passer des ténèbres à la lumière.
D’ailleurs Christ sait
très bien la confusion que cette parole amènera puisqu’il dit au verset
suivant :
« 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour ».
En d’autres termes, cela revient à dire : « ce que vous effacer de ma parole ou ce que vous y ajouter, vous jugera au dernier jour ».
En lisant ou en écoutant cela, malheureusement beaucoup ne croiront pas, parce
qu'ils ont décidé dans leur cœur le choix d'une consécration tiède. Ils ont
préféré les ténèbres à la lumière.
D’autres vont le comprendre intellectuellement
mais leur cœur de pierre résistera à rechercher les actes profonds qui vont avec.
Donc eux aussi se jugeront dans les ténèbres. Je ne fais que de redire ce que
Jésus-Christ annonce. C’est son Évangile. Annoncer que le Saint-Esprit est une
personne c’est annoncer un autre évangile.
Voilà la vérité :
L’esprit a supplanté la
chair.
Les marques extérieures visibles (de la chair) ont laissé place aux marques intérieures invisibles (de l’esprit). C’est l’Esprit qui règne en maître absolu.
Croyons-le et changeons de
direction si nous avons été séduits.
Maintenant pour conclure, je dirai que le
nom d’Emmanuel (Dieu avec nous) donné à l’enfant Dieu par Esaïe n’était pas
destiné qu’à Jésus. Il était destiné aux futurs croyants, disciples. Le
Saint-Esprit a donné vie à l’enfant Jésus (Matthieu1 :20) et c’est le
Saint-Esprit qui nous insuffle une vie nouvelle à nous qui croyions en
Jésus-Christ.
Emmanuel, Dieu est avec nous par le Saint-Esprit.
Le vrai don de Dieu pour Jésus comme pour nous, c’est le Saint-Esprit. Le
Saint -Esprit est le cordon ombilical nous reliant tous (tous ses fils) à Dieu
le Père. Nous devons méditer longuement sur cette révélation.
Amen
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