412
Par Eric Ruiz
Je parlais récemment du disciple d’exception : celui qui est sur le trône, et qui partage le repas du Seigneur (puisque le trône de Dieu rassemble des convives autour d’une table à manger) ; ce disciple assis sur le trône a persévéré, il a vaincu. Il possède une pierre blanche dans sa main avec son nom nouveau gravé dessus : Nikao (vainqueur).
Question : Qu’est-ce qui peut nous montrer que nous sommes bien entrés, nous personnellement, dans cet état spirituel de vainqueur, qui témoigne de l’exception du disciple ; et que nous savons personnellement que nous avons ce nom « que personne ne connait à part celui qui le reçoit » (et là je fais référence au passage d’Apocalypse 2 :17) ?
La preuve se
trouve-t-elle dans des bénédictions reçues en abondance comme des ressources
financières nouvelles, ou un travail meilleur qu’avant, des relations plus heureuses
et épanouissantes, ou plus encore :dans un changement de vie, un renouveau
familial, une nouvelle destinée ?
Tout cela est bien, certes… mais n’a rien d’exceptionnel. N’importe qui peut vivre de telles réjouissances.
Alors de quoi s’agit-il ?
Jésus-Christ,
lui, a posé ce fondement d’exception lorsqu’il avait 33 ans.
Matthieu
chapitre 5 nous l’évoque, au travers de ce que les théologiens ont titré : « Le
sermon sur la montagne » ;
Ce passage
nous parle aussi comme son chiffre 5 l’indique d’un accomplissement terrestre.
5, c’est
un temps qui révèle la sainteté, c’est vrai… Mais 7 c’est encore plus fort puisque
c’est le temps du disciple accompli, disciple d’exception.
Il y a
donc un temps d’épreuve pour purifier le disciple, il est comme l’argent ou
comme les paroles divines qui ont, elles aussi, un temps de purification ;
« Les paroles de l'Éternel sont des paroles pures, Un argent éprouvé sur terre au creuset, Et sept fois épuré » (Psaumes 12 :7).
Le nombre
de fois nécessaire, pour être pur, demande du temps. Il faut du temps pour
purifier un homme, comme il faut du temps pour purifier des paroles divines.
L’exception demande, donc du
temps :
-7 jours avant d’être circoncis,
-7 mois avant
de fêter la fête des tabernacles (concrètement
le tabernacle, la tente, c’est le corps, on fête la mort du corps qui libère le
pouvoir de juger (avec l’esprit de Dieu).
-7ans
de provision contre la famine, pour partager la gloire de Dieu.
Joseph,
après avoir accumulé les provisions pour les sept années de famines, reçoit ensuite
ses frères qui l’ont trahi.
Il a alors
acquis la maturité pour le faire. Sans cela il n’aurait pas eu le caractère
pour les aimer comme Christ les aime, en étant heureux de les recevoir. Il
aurait été plutôt, heureux de se venger et de leur annoncer que la famine sera
pour eux, justice finalement.
Jacob,
après sept
années de services auprès de Laban a pu épouser sa fille aînée Léa. Avait-il acquis la maturité pour le faire. ?
Non, pour Laban, Jacob, trompeur, devait purifier son cœur et subir 7 autres années pour avoir Rachel son autre fille qu’il aimait.
Il y a un temps pour ENTRER dans le royaume de Dieu (pour passer par la porte étroite) et il y a un temps plus long (une persévérance plus grande) pour POSSEDER le royaume (puisqu’il faut être non seulement épuré une fois, mais sept fois).
On sait
déjà avec Matthieu 7 :21 que : » Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront
pas tous dans le royaume des cieux » ; tout, comme ceux qui se confient dans leur
richesse ou qui aiment la justice des religieux scribes et pharisiens.
On sait aussi avec Marc 10 :14 que ceux qui ressemblent à de petits enfants entreront dans le royaume. « le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent ».
Donc, il y a un temps pour celui-là qui met sa fierté dans sa poche comme un enfant le fait en s’humiliant ; et celui-là qui mêle actes et paroles pour faire la volonté de Dieu et pour n’avoir de richesse qu’en lui ; Tous deux si leur consécration dure…pourront entrer dans le Royaume.
Mais
« posséder le royaume »,
c’est encore autre chose ; cela veut dire littéralement : disposer en
maître de quelque chose ; en être le propriétaire.
Qui est le
propriétaire du royaume des cieux, sinon celui qui est assis sur le
trône ?
Et ce
n’est pas Dieu seul, ni Jésus ; Dieu n’a jamais été seul sur son trône. Il
l’a toujours partagé. L’époux a une épouse.
Dès la Genèse :
« Dieu Elohim dit: Faisons l'homme à notre image,
selon notre ressemblance » Genèse 1 :26
Et les Évangiles disent que « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux (Dieu a son trône au milieu d’eux, sa table). » ; le voilà l’ombre du trône à venir : Faire alliance avec Dieu, c’est agir avec lui et être assemblé en son nom.
L’apôtre
Pierre a reçu les clés du royaume. Mais était-il le seul à pouvoir les
recevoir ?
Car,
Matthieu chapitre 5 fait aussi un autre constat :
« Heureux les pauvres en esprit, car
le royaume des cieux est à eux! ».
Le Royaume, le trône de Dieu appartient à des pauvres en
esprit heureux.
Question : Ces esprits appauvris ont-ils conscience du
pourquoi de leur bonheur ?
Parce qu’il a une expression qui dit quand même:
« un imbécile heureux. »
Ces esprits pauvres sont loin d’être abrutis, et j’affirme que non seulement ils ont conscience d’être dépourvu d’intelligence, mais ils ont recherché cet esprit, comme de l’or pur. Ils ont préféré la sagesse de Dieu à celle des hommes.
Et quoi
dire du verset « 10Heureux
ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à
eux! 11Heureux serez-vous, lorsqu'on vous
outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte
de mal, à cause de moi » ?
Ici comme avant, il n’est pas question d’acquérir un nouvel
état spirituel. Mais d’être déjà, au présent, dans un état spirituel de
bonheur, de complète satisfaction.
Il s’agit bien de se complaire d’un état permanent de plénitude et d’épanouissement, en étant soi-même l’objet d’outrages, de calomnies, de rejets et même d’attaques violentes, alors que ce que l’on fait est juste.
Jésus, dans Matthieu 5, fait un constat du disciple
d’exception.
Il n’y a plus à ce moment-là de prières, d’action de grâce
précises pour rechercher cet état. On est heureux ou malheureux, point.
Et je vous l’accorde : être heureux quand on est
calomnié, maltraité, persécuté n’est pas donné au premier venu.
L’immense majorité, dans cette terrible condition, se
sentira tourmenté plutôt qu’heureux.
La réaction évidente est d’être pris entre l’angoisse d’un
côté et le sentiment d’accablement de l’autre.
D’ailleurs, si vous éprouvez du bonheur en étant persécuté
on vous traitera sans doute d’imbécile heureux, parce qu’il faut être un peu
niais, simple d’esprit pour ne pas y ressentir un sentiment de malheur, comme
aussi ressentir la peine et la honte d’avoir été trahi.
Par
conséquent, vivre des situations exceptionnelles révèle l’exception du
disciple, car sa réaction est contre nature. Il ne peut le faire que si l’Esprit
saint en lui est en parfait accord.
Comment
peut-on imiter la joie, le bonheur de se faire persécuter, sans finir par se
faire trahir par ses émotions ?
Je vous
parlais du chiffre 7 qui concerne ce disciple d’exception.
7 c’est une durée, mais un temps qui ne va pas sans souffrance. On est bien « sept fois épuré ».
Porter du
fruit demande d’arriver dans une saison propice, après avoir connu des temps importants de tempêtes, de
sécheresse et de récoltes maigres.
C’est le
temps aussi, nécessaire à allumer l’ensemble des 7 lampes du chandelier, les unes
après les autres.
Ce temps
de persévérance demande, par conséquent, des efforts non pas pour garder la
foi, mais des efforts pour être vigilant sur son état intérieur, c’est cela
« garder ses commandements ».
Dès le
moindre petit signe de détresse, le zèle ardent de la foi nous fait mettre à
genoux dans le dépouillement le plus total, tel un agneau qu’on amène à la
boucherie.
C’est de
cette façon-là que le disciple persévère.
Maintenant
ce disciple d’exception est préparé par Dieu en vue d’une mission, une mission
terrestre.
Apocalypse
5 :11 : » Et tu nous as faits Rois et
Sacrificateurs à notre Dieu; et nous régnerons sur la terre. »
Regardons de près ce chapitre 5 qui va vers
l’accomplissement de la sainteté et qui met en scène plusieurs personnages et
une vision céleste très peu perceptible au premier abord.
Le chapitre 5 évoque celui qui est assis sur le trône et qui tiens dans sa main un livre scellé de sept sceaux et un ange remarquable qui pleure, désœuvré, parce qu’il ne trouve personne assez digne pour ouvrir ce livre et briser les sceaux.
C’est alors, que l’ange rencontre un des 24 anciens qui lui dit : »5 le Lion qui est de la Tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le Livre, et pour en délier les sept sceaux. ».
Ca y est on tient celui qui est digne d’ouvrir les sceaux.
On a de précieux indices : Il est comme Jésus, de la même tribu de Juda,
il est lui aussi descendant du roi David.
Ce lion qui représente, comme la parole de Dieu, des
caractères de courage, de force et d’honneur, a vaincu, comme Jésus…Alors qui
est-il ?
Avec le verset suivant, on a la confirmation que l’ancien, est cette personne (ressemblant à Jésus Christ) digne d’ouvrir les sceaux. C’est lui qui a vaincu. Et ce qui est troublant : c’est lui, l’ancien qui parle de lui-même au verset 5.
« il y avait au milieu du trône (autour de la table à manger) et des quatre
animaux, (la persévérance des saints) et au milieu des Anciens (des
disciples d’exception), un agneau qui se tenait là comme mis à mort,
ayant sept cornes, et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu,
envoyés par toute la terre. ».
Vous voyez, tout se tient, les chiffres comme les mots. Sept cornes, sept yeux, sept esprits. Trois fois sept : 21 Et 21 c’est le nombre du commandement de Dieu dans la Bible. L’ancien possède le bâton de commandement, le sceptre de la tribu de Juda.
Ce verset nous donne aussi le caractère de l’ancien qui a vaincu. L’ancien est un agneau, un animal de sacrifice, qui est comme mis à mort par le peu de valeur qu’il donne à sa vie. Il a sept cornes ; la puissance exceptionnelle de Dieu, il possède sept yeux, toute la lumière de Dieu pour révéler le mal. Et nous savons que les sept sceaux révèlent toute la stratégie du mal sur terre. Et, cet ancien est envoyé par toute la terre, c’est-à-dire dans n’importe quel lieu sur terre.
Par
ailleurs ce verset qui suit qui est le verset 8 pourrait nous perdre… » Et quand il eut pris le Livre, les quatre animaux et les
vingt-quatre Anciens se prosternèrent devant l'agneau ».
En tous les cas ce verset a confirmé aux idolâtres, leur
péché de voir en Jésus-Christ le seul
agneau digne de recevoir la louange.
Je ne cesse de le rappeler : Dieu n’a jamais eu
l’intention d’amener un peuple à l’adorer lui et lui seul. Quand on se
prosterne devant l’agneau, on est face à un respect qui coupe le souffle, on
est en admiration… devant ce que Dieu a créé : Son disciple d’exception, où
l’homme est fait à son image, unit parfaitement à son créateur.
On n’adore pas la créature, on adore, le créateur dans sa créature, ce qui est, vous en conviendrez, bien différent.
Jésus-Christ a permis au corps de reprendre vie. Il est le
souffle de résurrection. Mais il n’est pas le corps à lui tout seul.
Il le dit : il est le premier de nombreux frères. Ce corps est beaucoup plus grand et multiples que la vision étriquée et simpliste de la doxa religieuse, qui, elle, ne voit qu’un être vivant, qu’une seule dimension de la divinité.
« 11 j'entendis la voix de plusieurs Anges autour du trône et
des Anciens, et leur nombre était de plusieurs millions.12 Et ils disaient à haute voix : L'agneau qui a été mis à mort
est digne de recevoir puissance, richesses, sagesse, force, honneur, gloire et
louange ».
Le disciple d’exception est digne de recevoir
7 récompenses : la puissance, la richesse, la sagesse,
etc. Il est le seul d’ailleurs à les recevoir toutes.
Puisqu’autour du trône, on trouve ces millions de voix, tous ces anges qui ont été sauvés comme au travers du feu, mais sans pour cela avoir vécu l’exception du disciple. Ils reconnaîtront la vérité et ils sauront que cet agneau mis à mort est le caractère de ces disciples d’exception.
Jean voit dans sa vision, la vérité éclater pour tous, qui nous fait réaliser que tous genoux fléchira ; et que toutes langues loueront comment Dieu a rendu l’honneur à celui qui l’avait perdu, comment Dieu a rendu la force à celui qui en manquait ou a rendu la gloire aux déshérités ; Quant aux sauvés , ils recevront des récompenses, mais jamais autant que le disciple d’exception.
Et, il n’y a jamais eu de prédestination pour ce disciple, puisque l’ange « pleurait fort, parce que personne n'était trouvé digne d'ouvrir le Livre, ni de le lire, ni de le regarder » et que celui qui vaincra sera seul trouvé digne.
Cette œuvre de persévérance est possible pour tout être
humain au départ. Personne ne part avec des mètres d’avance. Le caractère de l’agneau mis à mort,
permet de finir en vainqueur. C’est de lui et de lui seul que proviendra notre
élévation.
Amen
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire