dimanche 27 juillet 2025

A PROPOS DU SCEAU DU SAINT-ESPRIT

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Par Éric Ruiz

 

SCELLER : C’EST AUTHENTIFIER,  AMENER LA PREUVE

J’affirme qu’il n’y a pas de chrétien, il n’y a que des preuves de chrétiens ; Cela veut dire que le nom sans la preuve de l’existence n’existe pas. Si Dieu est sauveur, si son nom Jésus le signifie alors, les preuves sont là. Combien de prières ont été exaucées alors qu’une mort certaine était annoncée ou inévitable ?

Donner la preuve c’est quoi au juste ? C’est la démonstration évidente et incontestable de l’existence d’un acte, d’un fait, d’une réalité.

Si je dis que je suis un homme de gauche et que je dépense mon énergie et mon temps à capitaliser mon argent, je manifeste la preuve évidente que ce que je dis est faux.

Si le fils de Dieu, Jésus-Christ continue à vivre par son esprit au XXIème siècle, cela se voit  et cela se voit où ? Moins au travers de personnes se réclamant de lui, que de faits réels démontrant son existence. Pour les faits réels : la tradition religieuse n’est pas une preuve. Pratiquer la justice en priant chaque jour, en donnant des offrandes, en allant chaque semaine au culte ou à la messe, ou en faisant de bonnes œuvres pour des associations…ce ne sont pas des preuves du Saint-Esprit… Par contre, pardonner à ses ennemis, accepter l’injustice, souffrir de l’opprobre sans broncher, renoncer à soi-même, sacrifier son temps, son énergie, ses biens pour les démunis. se sont des preuves que le Saint-Esprit est bien une réalité.

Vous me direz, et c’est vrai il y en tellement qui imitent les preuves. Mais, comme toute imposture, le temps fini toujours par amener les preuves inverses.

Dans notre monde terrestre, la preuve, c’est celle qui est visible, palpable, calculable, c’est elle la marque indélébile de la vérité.

Dans ce que les théologiens ont nommé « le Nouveau Testament » le mot employé est le mot scellé. La preuve, c’est le scellement.

Donc être scellé du Saint-Esprit : c’est apporter la preuve que le Saint-Esprit vit dans un être humain.

 

LES FAUSSES THEOLOGIES SUR LE SCELLEMENT

 

Aujourd’hui beaucoup de chrétiens prient pour être scellé du Saint-Esprit ; « Seigneur scelle moi du Saint-Esprit ! » ou bien, d’autres demandent à leur chef spirituel de leur imposer les mains pour recevoir ce scellement. En priant ainsi, ils montrent leur incrédulité et non leur foi.

« En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, » (Ephésiens 1 :13)

A cette lecture, une autre sorte de chrétiens se sentent animés et scellés du Saint-Esprit et ils louent Dieu pour leur élection. Pourquoi ? Parce d’éminents théologiens comme Scofield, annoncent dans leur commentaires que le scellement c’est une prédestination. Avec le Saint-Esprit, nous sommes à tout jamais protégé. Nous sommes élus. Scofield dit : « La prédestination inclut non seulement le salut des élus, mais encore tous les actes et évènements bons ou mauvais »  les commentaires de la Bible Esprit et Vie (La Bible des évangéliques) dits : « Que le Saint-Esprit par son scellement est un gage de notre héritage, un premier versement » Tous ces théologiens nous ont fait croire que le scellement provenait uniquement  de Dieu. Pas du tout ; Ce n’est pas Dieu qui apporte la preuve que nous avons cru en lui, c’est la manifestation du Saint-Esprit en nous qui en apporte la preuve vivante. Ici dans le texte ce qui nous a été promis c’est le Saint-Esprit.

« Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ». Qui nous a été promis ?  Le Saint-Esprit, pas d’être scellés. Vous avez cru et vous avez amené la preuve vivante du Saint-Esprit qui avait été promis. Voilà comment je traduirais aussi.

Par conséquent, le sceau provient en grande partie du croyant.  

Ah mais les protestants diront qu’on est sauvé par grâce et non par nos œuvres ! Oui, mais la grâce identifie la vraie foi. Le sceau, c’est la marque, c’est ce qui confirme l’authenticité.  Autrefois, les rois pour authentifier leurs actes et pour ordonner leurs exécutions, avait un pendentif ou une bague avec leur effigie qui certifiait l’authenticité de l’autorité royale. Cette marque, c’était la preuve visible et incontestable.

 

LE SCEAU DE L’AMOUR

 

Pour le chrétien ce sceau, cette marque royale c’est quoi ? Sphragizo [sfrag-id’-zo] le mot grec dans le texte a un sens qui va bien-sûr dans la direction de donner la preuve mais aussi qui « met hors de doute en prouvant par son témoignage à une personne qu’on est bien ce qu’on affirme être ».

Alors la marque pour un disciple : C’est l’amour et la foi qu’il a les autres. Ce sceau c’est Jésus qui le certifie dans l’Evangile de Jean 13 :35 : » A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » Et Jean nous montre dans sa première épitre l’imposteur : « Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; » (1Jean 4 :20). Je ne reviens pas sur toutes les manières sournoises et perverties de haïr son frère tout en faisant croire qu’on l’aime… retourner sur mon message « Tartuffe & foi chrétienne » pour en avoir les différents sens.

Jean 3 :33 « Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai; ». « certifié » c’est encore le mot Shragizo [sfrag-id’-zo]. Celui qui a reçu son témoignage a le sceau que Dieu est vrai en lui. Le témoignage de l’amour que l’on a pour les frères certifie que Dieu est vrai.

Prenons maintenant Ephésiens 4 :30 : « N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ». Là aussi, si je lis avec la grille d’interprétation de ceux qui m’avaient enseigné autrefois, c’est le Saint-Esprit qui me scelle ou qui me prédestine pour le jour de la rédemption. C’est donc un don que lui fait en moi, mais pas moi. Voir les choses ainsi est une forme de perversion de la foi. Car Paul ici montre un paradoxe, un fait contre nature et qui ne devrait pas exister chez un disciple ayant reçu le Saint-Esprit. Ne pas pratiquer les œuvres du Saint-Esprit provoque obligatoirement un attristement de l’esprit. Car la marque, le scellement, la preuve du Saint-Esprit, c’est qu’il nous pousse naturellement à manifester ses œuvres de justice. Aussi vous comprenez mieux le verset exprimé comme cela : «  N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, car vous, êtes la preuve vivante que sa rédemption existe ». Donc si je manifeste les preuves de son amour c’est pour montrer sa rédemption (je suis un participant actif à sa gloire) …et à un moment donné manifester des œuvres charnels, attriste l’esprit qui est contraire lui, à ces œuvres-là.  Et Paul citent ensuite ces œuvres charnelles qui ne donnent pas la preuve du Saint-Esprit : «31 Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous ».

 

Pour résumer, les mythes de la prédestination nous voilent la vérité. Le Saint Esprit ne fait pas de chacun de nous des élus, il ne nous met pas un sceau final d’authenticité, mais il attend de nous que nous soyons la preuve vivante de son authenticité.

 

LES FILS D’ISRAEL  &  LE SCELLEMENT

 

Alors maintenant, nous avons vu dans mes messages précédents comment le sionisme chrétien a lui aussi entretenu cette fausse croyance d’un peuple élu. D’un peuple choisi d’avance et déjà scellés.  Ce mythe religieux raconte que parmi les juifs, certains qui se convertiront à Christ sont déjà scellés. Ce sont déjà des juifs chrétiens sans qu’il le sache. La théologie de la terre promise a pour objectif de ramener ces fils d’Israël dans leur terre d’origine pour activer le bouton de la rédemption.

Or, les fils d’Israël ne sont pas scellés de cette manière. Un fils d’Israël manifeste l’amour et ses œuvres qui servent à authentifier sa foi. Le scellement c’est Christ en eux, qui expriment l’identité de Christ. 144000 fils d’Israël expriment l’identité de Christ.

Apocalypse 7 :4 « Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, (de ceux qui avaient apporté la preuve vivante de Dieu) cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël: » Le sceau ici c’est toujours le grec Sphragizo [sfrag-id’-zo]. Aucun doute sur leur identité.  Ces croyants qui ont des liens de parenté les plus diverses se reconnaissent surtout par leur marque, la preuve incontestable qu’ils sont fils d’Israël : à savoir l’amour qu’ils ont les uns pour les autres.

Maintenant ce chapitre 7 de l’Apocalypse nous enseigne comment Dieu fait pour rassembler ses enfants.

Lisons Apocalypse 7 :3 « Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; » Il y a un ange qui tient le sceau de Dieu. Alors certains diront vous voyez bien que c’est Dieu qui appose son sceau. Eh bien, oui et non.

L’ange a un but précis. Et ici le but, c’est d’identifier à la fois le vrai du faux. Le faux ce sont les imitateurs et les transgresseurs du Dieu vivant. Ils ont montré par leurs actes que le Dieu vivant ne vivait pas en eux. Paul les nomment ainsi dans la lettre à Timothée ; « égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, 3insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, 4traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, et ayant l’apparence de la piété » Ceux-là  n’ont pas le sceau, la marque de Dieu. Les vrais se sont ceux qui n’ont pas simplement une apparence de la piété, mais ceux qui manifestent la preuve du Dieu vivant, la preuve que Dieu est vivant. Ils ont l’amour véritable en eux, (oui mais surtout) cet amour qui se voit à travers les mots, les actes, et les évènements de la vie.

 

LE SCELLEMENT du DISCIPLE ACCOMPLI

 

Pourquoi cette marque, cette preuve est si importante ?

Comme je vous l’ai dit pour identifier les vrais croyants des imitateurs, mais pas seulement. Lisons le verset 3 : « et l’ange dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. ».

Ici la tribulation est très forte. Elle va toucher l’être humain mais aussi son environnement naturel. Or, s’exerce aussi la patience de Dieu qui retient son courroux parce qu’il attend que ceux qui attristent l’esprit ne le fasse plus, qu’ils s’en repentent et qu’ils montrent les preuves qu’ils sont comme Dieu, les preuves qu’ils sont bien serviteurs de Dieu. Dieu attend de voir la manifestation de son Saint-Esprit parmi ceux qui ont reçu le Saint-Esprit. Ceux qui l’on reçut doivent en apporter la preuve vivante pour être protégé.

Dieu n’attend pas spécialement des miracles de leur part mais simplement une foi et un amour véritable, profond (non pas ressenti mais manifesté). En un mot Dieu attend de compter ses agneaux (ceux qui ont le caractère vivant de l’agneau). Mais ce moment ne vient pas juste après la première repentance. Ce moment correspond à ce chapitre 7, ce chiffre 7 qui est l’aboutissement d’un temps de sacrifice et de foi. Il est indispensable qu’à un moment donné notre témoignage ait la couleur et l’odeur du Saint-Esprit. Et il faut du temps et des épreuves pour que cette odeur, cette couleur apparaisse. Vous l’aurez sans doute compris c’est l’intégrité, la maturité. Ce disciple accompli ; c’est ce mot grec « teleios » qui apparait alors derrière cette couleur et cette odeur du Saint-Esprit.

Dieu appelle tous ceux qui le souhaitent à devenir un disciple accompli ; à devenir parfait comme il est lui. Il donne à chacun les mêmes chances, la même grâce, la même onction (celle du Saint-Esprit) les mêmes capacités d’y arriver. Ce qui va faire la différence ce n’est pas l’onction, c’est notre intégrité et notre sacrifice pour lui. Nous sommes des fils d’Abraham, alors, jusqu’où sommes-nous capable d’aller pour Dieu ?  Quand nous montrons la preuve que notre sacrifice est parfait, alors nous sommes scellés du Saint-Esprit.  Notre protection divine est bien réelle. Cette marque spirituelle apparait sur notre front, sur un front qui est bas (qui montre l’humilité) et non sur un front haut (qui associe l’arrogance).

Alors maintenant je sais que certains se posent la question d’un scellement différent pour ceux qui auront été apôtre, prophète, pasteur, évangélique, ou docteur.

Le ministère, ou la mission n’a rien à voir avec le caractère. La mission a été donnée « pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ ». Le but des ministères donnés, c’est pour qu’un maximum reçoivent le Saint-Esprit et soient scellés (qu’ils témoignent de la vérité). Tous ceux qui ont ces ministères ont eux aussi leurs épreuves ; et leur caractère reflète aussi de ce qu’ils manifestent. Balaam le faux prophète d’Israël a reçu un appel, une mission mais il a manifesté des actes ignobles en poussant les hébreux à la rébellion et à l’adultère.

La finalité reste toujours la même : quel est son utilité dans le corps de Christ ? Un apôtre ou un prophète sera jugé plus sévèrement parce qu’il a un rayonnement sur les autres beaucoup plus importants. Il entraine dans sa chute d’autres avec lui. Il détruit non seulement son temple mais celui des autres. Alors, un caractère doux, paisible et qui aime se sacrifier comme un agneau le fait, a son utilité dans le corps de Christ et son scellement est le même qu’il ait été apôtre ou pas.

Mes frères et sœurs soyons renouvelés dans notre foi afin d’être scellés du Saint-Esprit. Notre seul moyen de traverser les tribulations comme une belle aventure, c’est  à travers ce scellement. Notre marque c’est celle de notre Sauveur, c’est celle du Saint-Esprit vivant : l’agneau.

Amen

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