588
Par Éric
Ruiz
SCELLER : C’EST AUTHENTIFIER, AMENER LA PREUVE
J’affirme qu’il n’y a
pas de chrétien, il n’y a que des preuves de chrétiens ; Cela veut dire que
le nom sans la preuve de l’existence n’existe pas. Si Dieu est sauveur, si son
nom Jésus le signifie alors, les preuves sont là. Combien de prières ont été
exaucées alors qu’une mort certaine était annoncée ou inévitable ?
Donner la preuve c’est
quoi au juste ? C’est la démonstration évidente et incontestable de
l’existence d’un acte, d’un fait, d’une réalité.
Si je dis que je suis un
homme de gauche et que je dépense mon énergie et mon temps à capitaliser mon
argent, je manifeste la preuve évidente que ce que je dis est faux.
Si le fils de Dieu,
Jésus-Christ continue à vivre par son esprit au XXIème siècle, cela se voit et cela se voit où ? Moins au travers de
personnes se réclamant de lui, que de faits réels démontrant son existence. Pour
les faits réels : la tradition religieuse n’est pas une preuve. Pratiquer
la justice en priant chaque jour, en donnant des offrandes, en allant chaque
semaine au culte ou à la messe, ou en faisant de bonnes œuvres pour des
associations…ce ne sont pas des preuves du Saint-Esprit… Par contre, pardonner
à ses ennemis, accepter l’injustice, souffrir de l’opprobre sans broncher,
renoncer à soi-même, sacrifier son temps, son énergie, ses biens pour les
démunis. se sont des preuves que le Saint-Esprit est bien une réalité.
Vous me direz, et c’est
vrai il y en tellement qui imitent les preuves. Mais, comme toute imposture, le
temps fini toujours par amener les preuves inverses.
Dans notre monde
terrestre, la preuve, c’est celle qui est visible, palpable, calculable, c’est
elle la marque indélébile de la vérité.
Dans ce que les
théologiens ont nommé « le Nouveau Testament » le mot employé est le
mot scellé. La
preuve, c’est le scellement.
Donc être scellé du Saint-Esprit : c’est apporter la preuve que
le Saint-Esprit vit dans un être humain.
LES FAUSSES THEOLOGIES SUR LE SCELLEMENT
Aujourd’hui beaucoup de
chrétiens prient pour être scellé du Saint-Esprit ; « Seigneur scelle
moi du Saint-Esprit ! » ou bien, d’autres demandent à leur chef spirituel
de leur imposer les mains pour recevoir ce scellement. En priant ainsi, ils montrent
leur incrédulité et non leur foi.
« En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la
vérité, l'Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, » (Ephésiens
1 :13)
A cette lecture, une autre
sorte de chrétiens se sentent animés et scellés du Saint-Esprit et ils louent
Dieu pour leur élection. Pourquoi ? Parce d’éminents théologiens comme
Scofield, annoncent dans leur commentaires que le scellement c’est une
prédestination. Avec le Saint-Esprit, nous sommes à tout jamais protégé. Nous
sommes élus. Scofield dit : « La prédestination inclut non seulement
le salut des élus, mais encore tous les actes et évènements bons ou mauvais » les commentaires de la Bible Esprit et Vie (La
Bible des évangéliques) dits : « Que le Saint-Esprit par son
scellement est un gage de notre héritage, un premier versement » Tous ces théologiens nous ont fait croire que le
scellement provenait uniquement de Dieu.
Pas du tout ; Ce n’est pas Dieu qui apporte la preuve que
nous avons cru en lui, c’est la manifestation du Saint-Esprit en nous qui en
apporte la preuve vivante. Ici dans le texte ce qui nous a été promis c’est le Saint-Esprit.
« Vous avez cru et vous avez été scellés du
Saint-Esprit qui avait été promis ». Qui nous a été promis ? Le Saint-Esprit, pas d’être
scellés. Vous
avez cru et vous avez amené la preuve vivante du Saint-Esprit qui avait été
promis. Voilà comment je traduirais aussi.
Par conséquent, le sceau
provient en grande partie du croyant.
Ah mais les protestants
diront qu’on est sauvé par grâce et non par nos œuvres ! Oui, mais la
grâce identifie la vraie foi. Le sceau, c’est la marque, c’est ce qui confirme
l’authenticité. Autrefois, les rois pour
authentifier leurs actes et pour ordonner leurs exécutions, avait un pendentif
ou une bague avec leur effigie qui certifiait l’authenticité de l’autorité
royale. Cette marque, c’était la preuve visible et incontestable.
LE SCEAU DE L’AMOUR
Pour le chrétien ce sceau,
cette marque royale c’est quoi ? Sphragizo [sfrag-id’-zo] le mot grec dans le texte a un sens qui
va bien-sûr dans la direction de donner la preuve mais aussi qui « met
hors de doute en prouvant par son témoignage à une personne qu’on est
bien ce qu’on affirme être ».
Alors la marque pour un disciple : C’est l’amour et la foi qu’il a les autres. Ce sceau c’est Jésus qui le certifie dans l’Evangile de Jean 13 :35 : » A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » Et Jean nous montre dans sa première épitre l’imposteur : « Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; » (1Jean 4 :20). Je ne reviens pas sur toutes les manières sournoises et perverties de haïr son frère tout en faisant croire qu’on l’aime… retourner sur mon message « Tartuffe & foi chrétienne » pour en avoir les différents sens.
Jean 3 :33 « Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai; ». « certifié » c’est encore le mot Shragizo [sfrag-id’-zo]. Celui qui a reçu son témoignage a le sceau que Dieu est vrai en lui. Le témoignage de l’amour que l’on a pour les frères certifie que Dieu est vrai.
Prenons maintenant
Ephésiens 4 :30 : « N'attristez pas le Saint-Esprit de
Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. ». Là
aussi, si je lis avec la grille d’interprétation de ceux qui m’avaient enseigné
autrefois, c’est le Saint-Esprit qui me scelle ou qui me prédestine pour le
jour de la rédemption. C’est donc un don que lui fait en moi, mais pas moi. Voir
les choses ainsi est une forme de perversion de la foi. Car Paul ici montre un
paradoxe, un fait contre nature et qui ne devrait pas exister chez un disciple
ayant reçu le Saint-Esprit. Ne pas pratiquer les œuvres du Saint-Esprit
provoque obligatoirement un attristement de l’esprit. Car la marque, le
scellement, la preuve du Saint-Esprit, c’est qu’il nous pousse naturellement à
manifester ses œuvres de justice. Aussi vous comprenez mieux le verset exprimé comme
cela : « N'attristez
pas le Saint-Esprit de Dieu, car vous, êtes la preuve vivante que sa rédemption
existe ». Donc si je manifeste les preuves de son amour c’est pour
montrer sa rédemption (je suis un participant actif à sa gloire) …et à un
moment donné manifester des œuvres charnels, attriste l’esprit qui est
contraire lui, à ces œuvres-là. Et Paul
citent ensuite ces œuvres charnelles qui ne donnent pas la preuve du
Saint-Esprit : «31 Que toute amertume, toute
animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de
méchanceté, disparaissent du milieu de vous ».
Pour résumer, les mythes
de la prédestination nous voilent la vérité. Le Saint Esprit ne fait pas de chacun de nous des élus, il
ne nous met pas un sceau final d’authenticité, mais il attend de nous que nous soyons la preuve vivante de son
authenticité.
LES FILS D’ISRAEL
& LE SCELLEMENT
Alors maintenant, nous
avons vu dans mes messages précédents comment le sionisme chrétien a lui aussi
entretenu cette fausse croyance d’un peuple élu. D’un peuple choisi d’avance et
déjà scellés. Ce mythe religieux raconte
que parmi les juifs, certains qui se convertiront à Christ sont déjà scellés.
Ce sont déjà des juifs chrétiens sans qu’il le sache. La théologie de la terre
promise a pour objectif de ramener ces fils d’Israël dans leur terre d’origine
pour activer le bouton de la rédemption.
Or, les fils d’Israël ne sont pas scellés de cette manière. Un fils d’Israël manifeste l’amour et ses œuvres qui servent à authentifier sa foi. Le scellement c’est Christ en eux, qui expriment l’identité de Christ. 144000 fils d’Israël expriment l’identité de Christ.
Apocalypse 7 :4
« Et j'entendis le nombre de ceux qui
avaient été marqués du sceau, (de ceux qui
avaient apporté la preuve vivante de Dieu) cent
quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël: »
Le sceau ici c’est toujours le grec Sphragizo [sfrag-id’-zo]. Aucun doute sur leur identité. Ces croyants qui ont des liens de parenté les
plus diverses se reconnaissent surtout par leur marque, la preuve incontestable
qu’ils sont fils d’Israël : à savoir l’amour qu’ils ont les uns pour les
autres.
Maintenant ce chapitre 7 de l’Apocalypse nous
enseigne comment Dieu fait pour rassembler ses enfants.
Lisons Apocalypse 7 :3 « Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil
levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; » Il
y a un ange qui tient le sceau de Dieu. Alors certains diront vous voyez
bien que c’est Dieu qui appose son sceau. Eh bien, oui et non.
L’ange a un but précis.
Et ici le but, c’est d’identifier à la fois le vrai du faux. Le faux ce sont
les imitateurs et les transgresseurs du Dieu vivant. Ils ont montré par leurs
actes que le Dieu vivant ne vivait pas en eux. Paul les nomment ainsi dans la
lettre à Timothée ; « égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains,
blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, 3insensibles, déloyaux,
calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, 4traîtres, emportés, enflés
d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, et ayant l’apparence de la piété » Ceux-là n’ont pas le sceau, la marque de Dieu. Les
vrais se sont ceux qui n’ont pas simplement une apparence de la piété, mais
ceux qui manifestent la preuve du Dieu vivant, la preuve que Dieu est vivant.
Ils ont l’amour véritable en eux, (oui mais surtout) cet amour qui se voit à travers
les mots, les actes, et les évènements de la vie.
LE SCELLEMENT du DISCIPLE ACCOMPLI
Pourquoi cette marque,
cette preuve est si importante ?
Comme je vous l’ai dit
pour identifier les vrais croyants des imitateurs, mais pas seulement. Lisons
le verset 3 : « et l’ange dit: Ne faites point de
mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du
sceau le front des serviteurs de notre Dieu. ».
Ici la tribulation est
très forte. Elle va toucher l’être humain mais aussi son environnement naturel.
Or, s’exerce aussi la patience de Dieu qui retient son courroux parce qu’il
attend que ceux qui attristent l’esprit ne le fasse plus, qu’ils s’en repentent
et qu’ils montrent les preuves qu’ils sont comme Dieu, les preuves qu’ils sont
bien serviteurs de Dieu. Dieu attend de voir la manifestation de son
Saint-Esprit parmi ceux qui ont reçu le Saint-Esprit. Ceux qui l’on reçut
doivent en apporter la preuve vivante pour être protégé.
Dieu n’attend pas
spécialement des miracles de leur part mais simplement une foi et un amour
véritable, profond (non pas ressenti mais manifesté). En un mot Dieu attend de
compter ses agneaux (ceux qui ont le caractère vivant de l’agneau). Mais ce moment
ne vient pas juste après la première repentance. Ce moment correspond à ce
chapitre 7, ce chiffre 7 qui est l’aboutissement d’un temps de sacrifice
et de foi. Il est indispensable qu’à un moment donné notre témoignage ait la couleur
et l’odeur du Saint-Esprit. Et il faut du temps et des épreuves pour que cette
odeur, cette couleur apparaisse. Vous l’aurez sans doute compris c’est l’intégrité,
la maturité. Ce disciple accompli ; c’est ce mot grec « teleios »
qui apparait alors derrière cette couleur et cette odeur du Saint-Esprit.
Dieu appelle tous ceux
qui le souhaitent à devenir un disciple accompli ; à devenir parfait comme
il est lui. Il donne à chacun les mêmes chances, la même grâce, la même onction
(celle du Saint-Esprit) les mêmes capacités d’y arriver. Ce qui va faire la
différence ce n’est pas l’onction, c’est notre intégrité et notre
sacrifice pour lui. Nous sommes des fils d’Abraham, alors, jusqu’où sommes-nous
capable d’aller pour Dieu ? Quand
nous montrons la preuve que notre sacrifice est parfait, alors nous sommes
scellés du Saint-Esprit. Notre protection
divine est bien réelle. Cette marque spirituelle apparait sur notre front, sur
un front qui est bas (qui montre l’humilité) et non sur un front haut (qui
associe l’arrogance).
Alors maintenant je sais
que certains se posent la question d’un scellement différent pour ceux qui
auront été apôtre, prophète, pasteur, évangélique, ou docteur.
Le ministère, ou la
mission n’a rien à voir avec le caractère. La mission a été donnée « pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du
ministère et de l'édification du corps de Christ ».
Le but des ministères donnés, c’est pour qu’un maximum reçoivent le
Saint-Esprit et soient scellés (qu’ils témoignent de la vérité). Tous ceux qui
ont ces ministères ont eux aussi leurs épreuves ; et leur caractère reflète
aussi de ce qu’ils manifestent. Balaam le faux prophète d’Israël a reçu un
appel, une mission mais il a manifesté des actes ignobles en poussant les
hébreux à la rébellion et à l’adultère.
La finalité reste
toujours la même : quel est son utilité dans le corps de Christ ? Un
apôtre ou un prophète sera jugé plus sévèrement parce qu’il a un rayonnement
sur les autres beaucoup plus importants. Il entraine dans sa chute d’autres
avec lui. Il détruit non seulement son temple mais celui des autres. Alors, un
caractère doux, paisible et qui aime se sacrifier comme un agneau le fait, a
son utilité dans le corps de Christ et son scellement est le même qu’il ait été apôtre ou pas.
Mes frères et sœurs
soyons renouvelés dans notre foi afin d’être scellés du Saint-Esprit. Notre
seul moyen de traverser les tribulations comme une belle aventure, c’est à travers ce scellement. Notre marque c’est
celle de notre Sauveur, c’est celle du Saint-Esprit vivant : l’agneau.
Amen
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire