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Par Eric
Ruiz
Comment le voile se lève sur notre ennemi ?
Tout d’abord,
un constat terrible : Les torrents de boue font figure aujourd’hui d’ennemi
naturel puissant puisqu’ils envahissent les villes et les maisons, les rendant
totalement insalubres. Pas un jour en ce moment sans des images de boue à la
suite d’orages aux quantités monstrueuses.
Que doit-on faire lorsqu’un croyant se retrouve pris au piège de ses orages et qu’il perde tout ? Doit-on lui ouvrir les yeux sur sa malédiction ? Lui faire reconnaître ses fautes ? Le laisser vivre son châtiment? Ou bien doit-on l’aider lui-tendre la main ?
D’abord, la
nature, c’est vrai agit comme un ennemi redoutable mais elle n’est pas notre
ennemie.
Comme je l’ai expliqué avant dans un autre message, la nature révèle seulement l’arme du tireur, de celui qui tire sur nous.
Alors qui
tire sur nous ? Qui est le monstre du croyant et comment le
repousser ?
L’ennemi,
Dieu ne nous le montre rarement par prophétie ou par songe. Dieu le révèle bien
souvent dans les faits, dans la relation ou au sein d’une communion.
Le
serviteur d’Abraham qui part en terre de Canaan, missionné par son maître, afin
de chercher une femme pour son fils Isaac, ne part pas en pays conquis. Curieusement
le voilà qui s’informe sur qui il a affaire. Il demande directement a Laban
et Bethuel si leur confiance en Abraham est restée toujours la même.
Genèse
24 :49 : » Maintenant,
si vous voulez user de bienveillance et de fidélité envers mon seigneur,
déclarez-le-moi; sinon, déclarez-le-moi, et je me tournerai à droite ou à
gauche ». Le serviteur d’Abraham a l’appui de son maître et de l’ange qui lui
a parlé. Fort de cette situation, il se présente néanmoins vers Rebecca et sa
famille Cananéenne ne sachant si sa requête est bienvenue. Il ne lutte pas, il
n’impose rien, il ne cherche pas à convaincre. Il s’en ira si Abraham n’est
plus reconnu comme tel.
Un croyant fait de même. Il ne force pas une relation. S’il perd la confiance des autres, c’est qu’il est mal reçu. Et dans ces conditions-là, il part. Il reprend sa paix ou sa bénédiction avec lui comme Jésus le disait à ses disciples : « Lorsqu'on ne vous recevra pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds ».
Le nombre 49 (ce verset
du chapitre 24 de la Genèse) identifie
l’ennemi en premier par le fait d’être mal reçu. C’est-à-dire par le fait de n’être pas reconnu pour ce que
nous sommes. Par conséquent, ne pas être reçu par d’autres frères pour ce
que nous sommes marque un rejet beaucoup plus important qu’il n’en parait.
N’oublions pas que Jésus a été rejeté comme étant un démon. C’est Jean
8 :49 qui nous en témoignent. Le contexte débute par une question
des juifs à Jésus, lui demandant s’il a un démon. Cette question est une
terrible offense en elle-même : 49Jésus répliqua: Je n'ai point de démon;
mais j'honore mon Père, et vous m'outragez ».
Par conséquent, le
premier niveau d’hostilité, c’est de ne pas être reconnu pour ce que nous
sommes. C’est un terrible outrage, alors que nous ne faisons rien de mal. Bien au
contraire, nous honorons notre Père par notre dévotion.
Beaucoup de chrétiens se sentent outragés par leurs frères, parce que
leur ministère n’est pas reconnu. Mais font-ils, eux, la volonté de leur
Père ? Car la question est cruciale pour
ne pas se tromper d’ennemi.
Les pharisiens au temps de Jésus étaient outragés. Ils étaient blessés
dans leur amour-propre par un peuple qui leur était devenu hostile.
Un peuple qui ne croyait plus en eux, qui n’avait pas leur foi.
Mais attention, juger l’autre précipitamment comme un démon ou un être
maudit, nous pousse bien souvent à commettre une faute de jugement. C’est ce
que nous rappelle Jean 7 :49.
Le contexte là aussi est important. Les pharisiens disent aux huissiers qu’ils
sont séduits par Jésus. La preuve : aucun des chefs religieux ne s’est
laissé corrompre par lui. Aucun chef juif n’a cru en Jésus-Christ et les
pharisiens leur répliquèrent :
49Mais cette foule qui
ne connaît pas la loi, ce sont des maudits! ».
Les pharisiens les traitent de maudits parce qu’ils n’ont pas leur
foi. Les pharisiens méprisent alors ceux qu’ils considèrent comme perdus.
Question : N’ont-ils pas eux-aussi agit ainsi avec Jésus ?
Luc
7 :49 : « Ceux qui étaient à table avec lui (avec Jésus) se
mirent à dire en eux-mêmes: Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés? ».
Quand un
croyant n’agit plus selon les dogmes religieux il devient suspect, il gène et
dérange.
Puis cette gêne se transforme en outrage.
Ce sentiment fait réagir négativement. Le jugement est alors
proférer : Il faut à tout prix se séparer de cet infâme, ou se satisfaire
du mal qu’il lui arrive. Attention, même aujourd’hui, ce sont les réactions les
plus communes : rejeter son frère ou le laisser dans sa misère.
Or, l’esprit de Christ agit bien différemment.
« Si ton ennemi à faim donne lui à manger,
s’il a soif donne lui à boire ». Cela
devrait résonner naturellement dans le cœur de ceux qui aiment Dieu.
L’apôtre Paul, reprend ses frères Romains en leur demandant de ne pas
maudire ceux qui les persécutent mais de les bénirent au contraire.
Paul dit : « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est
écrit: À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur ».
Nous devons prendre conscience qu’entrer en colère ou
vouloir se venger fait de nous l’ennemi numéro1, cet ennemi relaté sans cesse
dans la Bible.
Se venger : c’est se laisser vaincre par le mal.
Et combien ont cru être juste devant Dieu en se frottant
les mains de ce qui arrive à ceux qui ne les ont pas écoutés ?
Combien sont passés à côté de leurs ennemis à terre sans
leur tendre la main pour les relever, se gargarisant du jugement qu’ils reçoivent ?
Ils se sont vengés ainsi de leurs ennemis. Un disciple de
Christ ne se moque pas de son frère en lui disant : « C’est bien fait
ce qu’il t’arrive, tu mérites de souffrir par le mal que tu as causé ».
Luc 11 :49 : « C'est
pourquoi la sagesse de Dieu a dit: Je leur enverrai des prophètes et des
apôtres; ils tueront les uns et persécuteront les autres, ».
Bon nombre de croyants se jugent être des serviteurs fidèles en même
temps qu’ils en accusent d’autres d’être des renégats.
Ils sont tellement sûr d’eux, tellement sûr de leur sainteté. Ils affirment
qu’ils ne boiront pas la coupe de la colère de Dieu, parce qu’ils aiment Dieu
et ses lois, et qu’ils sont dans la bonne assemblée.
Or, je me permets de les renvoyer gentiment sur le 49ème
chapitre du livre de Jérémie, et plus précisément au verset 12 (celui qui
révèle le mal) : « Car ainsi parle l'Éternel:
Voici, ceux qui ne devaient pas boire la coupe la boiront; Et toi, tu resterais
impuni! Tu ne resteras pas impuni, Tu la boiras. ».
L’ennemi, l’homme violent c’est souvent celui qui énumère
la loi de Dieu, qui n’a que le mot alliance à la bouche. Il n’a que faire des
avis de ses frères et on le reconnait parce qu’il prend le temps de parler mal
en se moquant et en diffamant son frère.
Il prend des décisions qui paraissent tellement remplies de
sagesse.
Lisons Luc 8 :49 :
« 49Comme il (Jésus) parlait encore, survint le chef de la
synagogue quelqu'un disant: Ta fille est morte; n'importune pas le
maître. ».
Ce « quelqu’un », peu importe qui il est, puisqu’il
apparait comme une personne raisonnée en empêchant que le chef de la synagogue
puisse demander de l’aide à Jésus alors que sa fille est morte. Ce chef fait
perdre son temps à Jésus.
Or, le fils de Dieu a répondu contre toute attente.
Au verset suivant : «50 Mais Jésus, ayant entendu cela, dit au chef de la synagogue: Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. ».
Le Psaume
18 :49 qui est exactement le même que 2 Samuel
22 :49 dit: « Le Dieu qui est mon vengeur,…49Qui me délivre de mes ennemis! Tu
m'élèves au-dessus de mes adversaires, Tu me sauves de l'homme violent. ».
Mes frères, ne soyons pas cet homme violent.
Que Dieu nous sauve de cet homme ! Qu’il
vienne à notre secours si nous manifestons les faits de nous moquer, de critiquer,
d’accuser, de diffamer nos frères. Soyons celui qui ne se venge de rien parce
que cela n’est pas notre caractère.
Ne sommes-nous pas des agneaux et non des
loups ?
« Pourquoi
craindrai-je aux jours du malheur, lorsque l’iniquité de mes adversaire
m’enveloppe ? »(Psaumes
6:49 ). Ce Psaume 49
insiste sur ces hommes qui recherchent constamment les honneurs et qui les
obtiennent. Ils se glorifient de ces richesses-là. Mais l’honneur, fait perdre
son âme. Les pharisiens cherchaient les honneurs. Ils ne cessaient de se
congratuler parce qu’ils observent la loi scrupuleusement, dans les moindre
détails, comme un livre de recette de cuisine.
À ceci Christ leur répond dans Luc 6 :49 : « Mais celui qui entend, et ne met pas en pratique, est semblable
à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s'est
jeté contre elle: aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été
grande ». Pratiquer la parole, ce n’est assurément pas s’enivrer
de lois, de règles et de principes aussi justes soient-ils, mais bien comme
nous l’avons vu : recevoir son
prochain sans soupçonner le mal, sans le rejeter si sa foi diffère de la nôtre, sans le condamner
parce que ses pratiques nous choquent. Parce qu’en faisant ainsi nous nous
opposerons fatalement et violemment au prophète que Dieu nous envoie.
Prenons l’exemple de Joseph devenu le bras droit de Pharaon.
Une fois honoré en Égypte, qu’a-t-il fait ?
Genèse 4 :49 : « Joseph
amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l'on
cessa de compter, parce qu'il n'y avait plus de nombre. »
Avec toutes ces richesses accumulées, Joseph ne s’est pas mis à faire
des choix pour vendre son blé à certains et pas à d’autres. Il ne s’est pas
limité à la seule nation d’Égypte. La famine avait gagné tout le Moyen-Orient.
Si bien que ses frères qui l’avaient autrefois abandonné comme esclave sont
venus vers lui pour se nourrir. Les a-t-il repoussés pour autant ? Leur
a-t-il fait des reproches ? Ou leur a-t-il énuméré tout ce qu’ils ont
bafoué dans la loi de Dieu ?
Non, il les aima comme un frère aime ses autres frères indépendamment
de leurs actes passés. Il n’a dévoilé son identité qu’au dernier moment. Car il sait que Dieu se venge lui-même et
qu’il ne veut pas que nous le fassions à sa place.
Dieu nous demande une seule chose : que nous nous occupions des affaires de notre
Père.
Dans Luc 2 : 49 Jésus dit à ses parents: « Pourquoi
me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires
de mon Père? »
Regardez Josaphat, roi de Juda, il eut la
même réaction pour le même intérêt : celui de servir son Père céleste.
1
Rois 22 :49 : « 48Josaphat construisit des
navires de Tarsis pour aller à Ophir chercher de l'or; mais il n'y alla point,
parce que les navires se brisèrent à Etsjon-Guéber. 49Alors Achazia, fils
d'Achab, dit à Josaphat: Veux-tu que mes serviteurs aillent avec les tiens sur
des navires? Et Josaphat ne voulut pas. »
Ce passage montre deux choses ; La
première : Dieu a répondu au désir de Josaphat d’aller chercher de l’or.
Sa réponse a été des plus clairs puisque que ses navires se brisèrent. Josaphat
faisait ce qui est droit aux yeux de l’Éternel aussi la ruée vers l’or ne
figurait pas parmi les affaires de son Père.
Deuxième chose : Achazia roi d’Israël
propose de l’aider dans son projet. Il propose une main d’association avec
Josaphat. Mais Achazia aimait l’or puisqu’il servait Baal et irritait
l’Eternel, c’est-à-dire qu’il cherchait à s’enrichir personnellement. Alors la réponse
négative de Josaphat est tout à fait juste et logique. On ne peut servir Dieu
et Mammon.
Matthieu 13 :49 :« Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes ». Les anges viendront séparer ceux qui servent Mammon de ceux qui servent Dieu. Josaphat a été séparé d’Achazia pour cette raison-là.
Pour conclure, le nombre 49 nous aide à veiller sur soi et les
autres. Ne pas accueillir son frère selon son identité, vouloir se venger, diffamer,
maudire, ou aimer les honneurs, c’est renier Christ, c’est refuser de servir
les intérêts de Dieu pour servir ses propres intérêts. Alors dès que la
tentation survient, éloignons-nous d’elle en restant ferme sur notre position
en Christ.
Notre plus belle gloire est quand Christ fera comme dans Matthieu 12 :49 : « Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères. »
Amen
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