500
Par Eric
RUIZ
Je peux dire que ce message fait suite à un message très important (« la révélation du huitième jour », publié en décembre 2018), Ce message mettait déjà en lumière la vraie place de la femme et de la mère croyante. Je disais (pour résumer rapidement) que la mère consacrée permet la consécration de son fils ainé en retour ;
Que le récit biblique de bon nombre de prophètes le prouve ; et que cette grâce spéciale, Marie, mère de Jésus l’a reçue en étant bénie avec le fruit de ses entrailles, Jésus. Si bien que tant que des mères ne se sont pas consacrées pour Dieu, leurs enfants ne peuvent l’être à leur tour.
Avec ce nouveau message, je souhaiterais insister sur la mère comme étant le pilier de la famille et en particulier la famille chrétienne, (bien que pour les juifs c’est la même chose). Je n’ai pas dit le pilier du couple, mais celui de la famille. Dès que des enfants naissent, son rôle devient prépondérant.
La
tradition juive fait d’elle celle qui transmet la judaïté. Cette tradition
repose sur plusieurs faits bien réels qui montrent que la mère préserve
l’identité juive. L’identité ne l’oublions jamais, elle se voit par les actes
avant de l’entendre par la bouche, ou de l’écrire sur un registre.
Alors,
cette identité juive, s’inscrit avec notamment les récits de Ruth la Moabite
qui a joué le rôle de ciment dans la généalogie judaïque. Sa consécration a
permis qu’elle soit rajoutée à la grande tribu de Juda en épousant Boaz ;
mais surtout sa consécration a permis de mettre au monde un fils, Obed, qui
sera le grand-père du roi David.
Ruth montre ce qu’est la
mère pour un peuple :
« Tout le peuple qui
était à la porte et les anciens dirent: Nous en sommes témoins! Que
l'Éternel rende la femme qui entre dans ta maison semblable à Rachel et à Léa,
qui toutes les deux ont bâti la maison d'Israël! Manifeste ta force dans Ephrata, et
fais-toi un nom dans Bethléem! » (Ruth 4 :11).
À la lecture de ce récit, cela saute aux yeux, une mère consacrée est le bâtisseur de la maison
de Dieu. Ce n’est pas rien.
fais-toi un nom dans Bethléem! Les judaïtes attendent d’elle, qu’elle soit féconde et que des fils sortent de son union et qu’elle soit une bonne mère en consacrant ses enfants.
Ici, les
noms de Ruth de Rachel et de Léa sont associés à cette construction de la
maison d’Israël. Mais pourquoi pas Rebecca ?
Son rôle apparait
tout aussi important. C’est elle après tout qui a mis au monde Jacob ; ce
même Jacob qui changera de nom en devenant Israël. Rebecca a fait plus que cela
même.
Rebecca
femme d’Isaac a agi de façon décisive pour que Jacob soit choisi en tant
qu’aîné à la place de son frère Ésaü, qui était l’ainée au départ, le jumeau né
en premier.
Mais
Rebecca n’a pas agi droitement, elle a agi avec des arrière-pensées, une
intention détournée.
Car Dieu a pourtant dit à Rebecca qu’il sanctifiera l’aîné pour être son serviteur.
Mais la
femme d’Isaac aimait beaucoup plus Jacob le cadet ; et sa préférence pour ce
fils l’amena à concevoir tout un stratagème visant à tromper son mari Isaac.
-C’est
elle qui triche pour que Jacob reçoive la bénédiction de son père. Elle habille
Jacob avec les vêtements d’Ésaü.
-C’est
elle qui alimente l’ambition de son fils, pour voler la bénédiction à Ésaü.
-C’est
encore elle qui concocte un bon plat pour que son mari, Isaac, atteint de
cécité confonde ses deux fils.
Le rôle de
Rebecca est primordial pour que son fils préféré Jacob, déborde de confiance en
lui et qu’il ait de l’ambition pour devenir le père des 10 tribus d’Israël (le
berceau généalogique d’où sortira Jésus, fils de Dieu).
Rebecca et
son ambition pour son fils va encore plus loin : c’est elle qui choisit la
femme de Jacob.
Comment ?
En lisant la fin du chapitre 27 de la Genèse et le début du chapitre 28, on comprend comment à partir des lamentations de Rebecca auprès d’Isaac son mari, elle oriente directement son fils sur les filles de Laban, son frère. Isaac donne l’ordre à Jacob d’agir ainsi ; « Lève-toi, va à Paddan-Aram… et prends-y une femme d'entre les filles de Laban, frère de ta mère »… L’ordre vient du patriarche Isaac, oui ; alors que c’est Rebecca qui a tout manigancé en amont pour que cela arrive ainsi. C’est bien elle la gouvernante et régente de la famille.
Ce stratagème
de Rebecca pour son fils préféré, ce type de relation mère-fils n’est pas
exceptionnel.
Je sais que beaucoup d’enfants juifs y reconnaitront leur propre mère. Ce sont les mêmes actes. Elle les adore, les materne, les pouponne et vont jusqu’à s’immiscer dans leurs affaires, dans leur vie jusque dans leur couple ou dans leur mariage.
La leçon à
retirer de cela est que : Rebecca a agi comme une insensée en voulant tout
contrôler jusqu’à dire à son fils : « Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi! Écoute
seulement ma voix,» (Genèse
27 :13)
La mère, qui
voue une adoration sans faille à son enfant va, souvent inconsciemment, provoquer
les traits de caractère de ce dernier. On pourra dire : telle mère tel fils.
Jacob a lutté avec Dieu comme sa mère
l’a fait avant lui et devant lui.
Une règle
se dessine : La mère, qui, elle-même est remplit d’ambition augmente la
confiance et l’ambition de ses enfants, c’est indéniable.
Une mère
non consacrée, agit par passion. Elle fait croître démesurément la confiance de
son enfant qui se surestime, s’enfle d’orgueil ; Et elle le pousse à
l’excès dans ses ambitions ; elle lui donne une soif intarissable de
grandeur.
Elle agit
alors comme un aiguillon. Elle pique.
Elle le
fait comme le ferait un démon. Un démon met le feu dans le sang, il augmente
l’énergie, la détermination à faire le mal. Eh bien, combien de mère pour leur
fils ont tout fait pour qu’il affectionne à se battre pour réussir socialement.
N’ayons pas peur des mots : elles ont été le démon de leur enfant.
En parlant
de réussite sociale, il est surprenant de constater le nombre important
d’acteurs, d’animateurs de télé, de grands hommes politiques ou de grands
lobbyistes, juifs ayant une mère ambitieuse, très protectrice, n’hésitant pas à
s’ingérer dans leurs affaires. Elles font plus que de les surprotéger, elles
les coachent. Elle est là à tout moment pour les enthousiasmer, leur redonner
du courage, les relever quand ils baissent les bras et à les exhorter à aller
plus haut et plus loin, ou encore à les recadrer dans leurs rêves et leurs
ambitions.
Un grand
humoriste juif disait dans un de ses sketchs : «non, ce ne peut être ma
mère qui frappe à ma porte, parce que ma mère, elle, a les clés ».
Toutes ces vedettes ou ces grands hommes sont unanimes à les nommer en parlant d’elles : comme le principal pilier de leur réussite.
En fait, les enfants puisent leur énergie dans leurs mères, lorsqu’elle est protectrice et stimulatrice.
Mais la
mère peut aussi exercer l’effet contraire de celui d’exciter l’ambition,
d’enflammer les rêves, de susciter la convoitise chez ses enfants. Et en cela,
je crois que c’est de cette manière qu’elle conserve et transmet la vraie piété
au sein de sa famille.
Et c’est
là, que la place de la mère, disciple de Christ, joue son rôle parfaitement. L’amour
qu’elle a pour ses enfants doit être dirigé, maitrisée par le Saint-Esprit. Elle
peut dans ces conditions, atténuer la passion et le désir de briller chez ses
enfants. Elle a alors le rôle de calmer
les ardeurs pour que ses enfants reviennent à la réalité de la foi. Elle leur
permet d’être plus modéré, plus tempérant, plus raisonnable et plus doux.
Je crois
que la mère à ce
rôle, cette mission même de pasteur
dans sa famille. « Ne rejette pas
l’enseignement de ta mère » (Psaumes1:8).
La mère
apprend ses enfants à aimer, si elle-même est aimante à leur égard. Elle
rassure, apaise, console, mais aussi elle recentre les émotions pour plus de conciliation ou de réconciliation, plus
de pardon, d’écoute et d’attention.
« Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous
consolerai, vous serez consolé dans Jérusalem » (Esaïe
66 :13)
Une mère
pieuse est le lien de consolation ; mais aussi de réconciliation familial
lorsque des tensions surviennent dans la fratrie. Refuser de suivre cette voie
remplie de sagesse, que la mère ouvre, fait de ses enfants des insensés :
« Un homme insensé méprise sa mère » (Psaumes
15 :20).
Les femmes mères sont des
modèles de foi pour leurs enfants.
Paul nous
parle de ce modèle ainsi : « Les femmes de
mêmes, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres (modérées), fidèles en
toutes choses » (1Timothée 3 :11). La force du témoignage
de la femme c’est : son modèle de piété au sein de sa famille.
Une mère pieuse, consacrée
ne devrait avoir comme intention que de consacrer ses enfants, c’est le GRAND
BUT de sa VIE.
Anne a réalisé son grand but en consacrant le
prophète Samuel ; Élisabeth a réalisé son grand but en consacrant
Jean-Baptiste.
Marie, la
mère de Jésus, son grand but a été de consacrer Jésus.
Or, une
fois consacré, Jésus ne l’appela plus mère mais femme. Pourquoi ?
Parce qu’il
avait changé de relation avec sa mère ; parce qu’elle n’avait plus à
s’insérer dans ses affaires.
Jean
19 :26 : « Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle
le disciple qu'il aimait, dit à sa mère:
Femme, voilà ton fils. ».
Le grand drame de beaucoup de croyants, c’est qu’ils
n’arrivent pas à couper le cordon ombilical qui les relie à leur mère, même une
fois converti. Leur mère reste omniprésente. Cette dépendance devrait les
renseigner sur leur manque de consécration.
Un croyant converti se confie à son Père céleste. Il a arrêté de prendre ses conseils auprès de sa mère.
Car, la mère
peut bâtir la maison de Dieu comme en être la principale destructrice.
Les récits bibliques étonnamment associent très souvent les
rois de Juda avec leur mère. Le sens des noms sont donnés comme un signe de
leur destin. Rebecca signifie : « ensorcelante, qui prend au
piège » ; Elle a comme ensorceler son fils et pris au piège son mari.
Un autre exemple : « Achazia
avait quarante-deux ans lorsqu'il devint roi, et il régna un an à Jérusalem. Sa
mère s'appelait Athalie, fille d'Omri. » Que signifie
Athalie ?
Affligée, affectée, atteinte d’un mal.
Cette femme, son manque de consécration a provoqué la chute
de son fils. Elle est atteinte d’un mal qui excita Achazia à faire la guerre.
Lisons le verset qui suit : » Lui
aussi marcha dans les voies de la maison d'Achab; car sa mère était sa
conseillère à mal faire. ».
Achazia ne régna qu’une seule année, après quoi il fut exécuté par ses
adversaires.
Voilà les conséquences d’une mère non consacrée, sur son fils : Elle accélère sa fin.
Aujourd’hui, beaucoup de mères ne remplissent pas leur
mission chez elle. Certaines sont absentes, d’autres dominatrices, castratrices,
d’autres rejettent leur enfant ou les dévalorisent. La conséquence évidente,
c’est le pasteur, le curé l’enseignant dans l’Église qui a pris ce rôle. Est-ce
juste de le faire ?
De même, les mères exercent maintenant leur ministère
pastoral dans l’assemblée auprès des frères et sœurs. Est-ce leur rôle ?
L’eau a été changée en absinthe (une plante provoquant des
convulsions), elle n’est plus potable. Le bien est changé en mal.
La femme doit revenir à sa mission essentielle d’abord, en
premier chez elle, dans son foyer.
Ce que nous révèle 1 Timothée 2 :15 va dans le même
sens que la mission pastorale qu’elle a auprès des siens :
« Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. ».
Alors cette persévérance ne se fera pas sans douleur. Élever
ses enfants se fera difficilement.
La malédiction que reçoit Ève : « tu
enfanteras dans la douleur » ne
se borne pas strictement à l’accouchement. La venue même d’un enfant, sera
douloureux pour la mère : l’assister, le soigner l’élever ne seront pas
des tâches faciles pour elle. Pour l’homme son travail se fera à la sueur de
son front ; eh bien, pour la femme devenir mère et exercer son rôle de
mère se fera à la sueur de son front aussi.
Mais au final l’immense joie d’avoir pu consacrer les siens
restera la plus belle couronne que la femme-mère aura acquise par sa
persévérance à aimer sans rien attendre en retour.
Amen
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire