dimanche 17 septembre 2023

Y-A-T-IL UNE LIMITE A LA DECHEANCE HUMAINE ?

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Par Eric RUIZ

 

Rien n’arrive par hasard. La foudre ne tombe pas sur une personne parce qu’elle était là au mauvais moment ou au mauvais endroit. Croire que le hasard seul dirige les évènements est une  forme de superstition.

Cela sert à évacuer les peurs, à ne pas penser à d’autres possibles.

Or, les mystères sont faits pour être révélés en leur temps.

Et aujourd’hui les temps sont difficiles, les petits pépins, font place maintenant à de grandes catastrophes à grande échelle. Pourquoi ?

La raison profonde nous la pressentons sans vouloir se l’avouer. Il y a une escalade sans fin dans la déchéance humaine. La raison est que le cœur de l’homme et de la femme n’ont cessé de s’endurcir jour après jour, année après année qu’il soit croyant ou non croyant. Il ne s’agit pas de petits groupes par-ci, par-là, mais bien d’un phénomène général qu’on peut qualifier de mondial.

Les conséquences effrayantes, témoignent de démons effrayants de nos jours.

Rappelez-vous les circonstances du déluge au temps de Noé.

Les gens ne se souciaient pas de Dieu et de ses lois. C’était des Néphilim, des géants qui se voyaient supérieurs aux autres. Ils n’avaient que faire de l’autre. L’autre ne les intéressait que s’il pouvait leur apporter un intérêt pour eux-mêmes.

Les géants sont les mêmes aujourd’hui.

2Timothée 3 :13 : « Mais les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes. ».

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

Alors, ce que nous vivons sur la terre, nous le vivons en premier en nous. 

Lisons Job 8 :11-13 : « Le jonc croît-il sans marais? Le roseau croît-il sans humidité?
12Encore vert et sans qu'on le coupe, Il sèche plus vite que toutes les herbes.
13Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu, et l’espérance de l’impie périra».

Que leur arrivent-ils à ceux qui oublient Dieu ? De sécher plus vite que les herbes.

Ici le parallèle entre la nature et l’homme est une évidence. Sans humidité, sans eau, le roseau sèche et meurt soudainement. L’homme qui oublie Dieu fait de même.

Ainsi la nature et ses changements, comme ses fléaux instruisent, parlent (v 10). Si la nature est asséchée, n’est-ce pas aussi le cœur de l’homme sans Dieu qui l’est ?

Nous sommes des glébeux (traduction de l’hébreu Adam, adamah), des êtres tirés du sol, de la terre ; et ce qui lui arrive (à la terre) n’est pas sans relation avec ce qui nous arrive.

 Ah, il n’y aura plus un déluge terrestre, c’est vrai, car Dieu l’a décidé autrement pour les générations futures. Mais il nous a prévenus qu’il en sera comme du temps de Noé et que cette période sera marquée elle aussi par de grands bouleversements.

 

Le tribunal de Dieu est en action n’en doutant pas.

Le nombre 13 en témoigne sans cesse.

Genèse 13 :13 : « Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Éternel ».

La conséquence était inéluctable : Sodome fut entièrement détruite elle et les méchants qu’elle contenait.

Aujourd’hui, on ironise avec ce verset et certains voulant se moquer disent : « je suis un grand pécheur devant l’Éternel » ; Ils veulent dire que les conséquences ne sont pas si terribles que cela puisqu’on est tous de grands pécheurs finalement.

Mais, le seul vrai Dieu doit être pris au sérieux et les péchés ne sont pas de simples anecdotes.

Si le malheur nous atteint certainement il confirmera d’où il provient.

Prenons des exemples concrets, tirés de l’actualité :

 

-Les rivières qui débordent formant d’énormes torrents de boue dévalant les centres villes… Ne sont-elles pas les mauvaises voies, les crimes, les adultères qui courent au milieu des nations ?

-Les édifices religieux qui se  fendent et s’écroulent, tombant en ruine, sous l’effet des vents violents…   Ne sont-ils pas les fausses doctrines religieuses, le faux évangile, les idoles qui expriment leur impuissance ; Ou bien, ne représentent-ils pas la foi des réprouvés si fermement attachés à leurs traditions ? Esaïe l’avait prédit pourtant : « le vent les emportera toutes, un souffle les enlèvera (en parlant des idoles lorsque tu crieras à elles » (Esaïe 57 :13)

- Quant aux effondrements, aux éboulements, aux glissements de terrains,  N’est-ce pas sur quoi on avait bâti qui s’effondre-là, nos grands idéaux hypocrites, notre socle culturel sans profondeur, comme le ciment de notre savoir si pompeusement étalé ?

 -Les grêlons qui tombent gros comme des boules de pétanques et qui détruisent les biens… Ne sont-ils pas les paroles (l’eau), les mots  assassins qui sont comme des balles d’un fusil et qui ont blessées et anéanti plus d’une personne ?

-Les maisons qui s’écroulent après un séisme, où tout un village est englouti, où les survivants découvrent qu’ils sont séparés de leurs proches…   Ne serait-ce pas nos familles, nos proches qui  se sont combattues et séparés bien avant ? La guerre n’a-t-elle pas déjà eu lieu, bien en amont dans les fratries, dans les couples et les mariages ?

-Les barrages qui cèdent face à la montée des eaux provoquée par l’abondance des pluies…   Ne sont-ils pas les grands paradigmes humains qui cèdent montrant la fragilité des constructions humaines parce qu’elles contredisent sans cesse les lois de Dieu ?

-Les hôpitaux, les services de santé dépassés par l’afflux de malades…  Ne sont-ils pas tous ces intérêts financiers qui ont dépassé de loin l’intérêt humain ? Mammon, la richesse, ce dieu est premier servi, partout. Et les élans de solidarité là aussi arrivent trop tard. La désolation a déjà fait son œuvre.

-Les grands feux de forêts sur des centaines voire des milliers d’hectares… Ne montrent-ils une population ravagée par la haine, le mépris et la vengeance ayant bannis l’amour depuis longtemps ?

-Des maisons qui brûlent causées par diverses explosions comme le gaz…     Ce n’est pas qu’un problème de vétusté et de remise aux normes ; ce sont des caractères enflammés. Les gens sont en colère contre Dieu et contre ses lois. Pour un rien, ils s’énervent et se mettent hors d’eux. La violence du choc,  l’explosion, témoigne de leur violence intérieure.

 

Dieu nous explique tout, de manière cohérente pour que nous prenions conscience de notre égarement et du mal que nous avons causé ; et du mal que nous causons aux autres en choisissant les mauvaises alliances.

Par conséquent, c’est encore une grâce de Dieu que de comprendre le sens des catastrophes qui nous arrivent, pourquoi ?

Parce que nous pouvons encore agir sur nous-mêmes puis envers ceux qui ont été lésés pour rétablir la justice: et la vérité.

Alors bien-sûr, dire la vérité comme je la dis, elle horripile, qui veut l’entendre ?

Non, on préfère penser que  las catastrophes n’arrivent que pour les autres, les blasphémateurs qui vénèrent de faux dieux ; pour les autres, les raisons sont d’ordre naturelles, climatiques, et qu’en changeant nos habitudes de vie et de consommation, nous allons pouvoir échapper aux malheurs ou atténuer leurs effets.

Non, rien de cela n’aura d’impact. Au mieux, cela occasionnera de meilleure condition d’existence mais pour un moment seulement, car les tempêtes, les catastrophes se succéderont.

 

Alors la question, et qui est aussi d’actualité, c’est  Pourquoi les enseignants de la foi ne parlent pas comme je le fais-moi ? Pourquoi ont-ils un autre discours ?

Amos, le prophète dit face aux crimes nombreux,  face aux péchés démultipliés ; alors qu’on reçoit des présents, et qu’on opprime le juste et que l’on viole le droit des pauvres, Amos dit : « Voilà pourquoi, en des temps comme ceux-ci, le sage se tait ; car ces temps sont mauvais » ( Amos 5 :13)

Alors, je ne crois pas que les enseignants ignorent les causes des temps mauvais, je crois plutôt qu’ils ne veulent pas en parler, car ils se protègent ainsi. Ils se protègent parce qu’ils ont peur que ces catastrophes leur tombent dessus et qu’elles dévoilent alors leur impostures (parce qu’ils croient que le serviteur de Dieu est protégé du mal). Ils préfèrent mentir pour que leur honneur soit sauf.

Et puis, ils se persuadent que les croyants comme les gens en général, ont besoin de retrouver de l’enthousiasme, de la joie, pour entreprendre et pour continuer à servir dans leurs assemblées. Les jours sont tellement sombre, morose et l’actualité si triste et affligeante.

Les évêques, les pasteurs, les ministres de l’évangile comme on les appels parfois ont pour mission d’enchanter leur congrégation, de créer des évènements pour que les uns et les autres se rencontrent et échangent entre eux.

Mais est-ce juste de le faire maintenant ?

Est-ce juste, quand Dieu nous appelle comme avec le prophète Esaïe à agir totalement à l’opposé ?

Voilà ce qu’il y a au milieu des assemblées, comme à Jérusalem au temps du prophète Esaïe : Esaïe 22 :13 : » Et voici de la gaîté et de la joie! On égorge des bœufs et l'on tue des brebis, On mange de la viande et l'on boit du vin: Mangeons et buvons, car demain nous mourrons! ».

Or, le message d’Esaïe est clair : c’est Dieu a voulu ces choses terrifiantes. Il a préparé ce marasme dans un but.

L’Éternel le dit à Esaïe au verset 11 et au verset 12 ; il leur dit quoi faire ;

Une célébration ?

Un jour de fête ?

Une immense agape ?

Pas du tout.

Il leur demande de pleurer, de se frapper la poitrine, de se raser la tête et de ceindre le sac. 

Se frapper la poitrine c’est se repentir.

Se raser la tête faisait référence autrefois au deuil.

Et ceindre le sac montrait l’authenticité de cette repentance et de ce deuil. Dieu ne demande pas de refaire les mêmes actes qu’autrefois. Il attend bien-sûr des actes, mais des actes vrais, profonds, sans faux semblants, sans masques. Des actes prouvant que l’intérieur est bien contrit et brisé.

Il ne s’agit pas de faire une liste d’attitude ou de comportements saints à avoir.

 

En tous les cas, la position juste à adopter n’est pas de se frapper le ventre, ou de bomber la poitrine en se croyant justifié ; ou encore de montrer du doigt les autres en s’en prenant aux pécheurs.

Quand Jésus de Nazareth évoque dans sa parabole ces deux cas de justes qui ne font aucun cas des autres, il n’oublie pas

 «  Le publicain, qui se tient à distance d’eux, qui n'ose même pas lever les yeux au ciel; mais qui se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. » (Luc 18 :13).

Ce publicain revient à Dieu en retrouvant son honneur parce qu’il choisit le jeu de la transparence. Sa repentance lui permet de retrouver grâce aux yeux de Dieu.

 

C’est bien notre comportement au milieu de la catastrophe ou devant elle, qui témoigne qui est notre Dieu et si notre cœur est prêt au pardon. Les mots que nous disons, l’attitude que nous avons, les réflexes que nous manifestons révèlent si nous sommes véritablement attachés à la justice ou à l’iniquité.

Le loup, dans les histoires ou les contes apparaît souvent comme le mal, le destructeur, attaquant le troupeau la nuit venue, pour ne pas être reconnu. Ce loup n’est-ce pas le même mal qui prend une apparence d’épidémies, de catastrophes, de mauvaises nouvelles dans nos vies ?

Pourtant le loup, c’est bien le mal nécessaire qui va permettre au troupeau de savoir qui est qui.

 

Amen.

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