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Par Eric
RUIZ
Rien n’arrive par hasard. La foudre ne tombe pas sur une personne parce qu’elle était là au mauvais moment ou au mauvais endroit. Croire que le hasard seul dirige les évènements est une forme de superstition.
Cela sert
à évacuer les peurs, à ne pas penser à d’autres possibles.
Or, les mystères sont faits pour être révélés en leur temps.
Et aujourd’hui les temps sont difficiles, les petits pépins, font place maintenant à de grandes catastrophes à grande échelle. Pourquoi ?
La raison
profonde nous la pressentons sans vouloir se l’avouer. Il y a une escalade sans fin dans la déchéance humaine. La
raison est que le cœur de l’homme et de la femme n’ont cessé de s’endurcir jour
après jour, année après année qu’il soit croyant ou non croyant. Il ne s’agit
pas de petits groupes par-ci, par-là, mais bien d’un phénomène général qu’on
peut qualifier de mondial.
Les
conséquences effrayantes, témoignent de démons effrayants de nos jours.
Rappelez-vous
les circonstances du déluge au temps de Noé.
Les gens
ne se souciaient pas de Dieu et de ses lois. C’était des Néphilim, des géants
qui se voyaient supérieurs aux autres. Ils n’avaient que faire de l’autre.
L’autre ne les intéressait que s’il pouvait leur apporter un intérêt pour
eux-mêmes.
Les géants
sont les mêmes aujourd’hui.
2Timothée
3 :13 : « Mais
les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal,
égarant les autres et égarés eux-mêmes. ».
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Alors, ce que nous vivons
sur la terre, nous le vivons en premier en nous.
Lisons Job
8 :11-13 : « Le jonc croît-il sans marais? Le roseau croît-il sans
humidité?
12Encore
vert et sans qu'on le coupe, Il sèche plus vite que toutes les herbes.
13Ainsi
arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu, et l’espérance de l’impie périra».
Que leur arrivent-ils à ceux qui oublient
Dieu ? De sécher plus vite que les herbes.
Ici le parallèle entre la nature et l’homme
est une évidence. Sans humidité, sans eau, le roseau sèche et meurt
soudainement. L’homme qui oublie Dieu fait de même.
Ainsi la nature et ses changements, comme ses fléaux instruisent, parlent (v 10). Si la nature est asséchée, n’est-ce pas aussi le cœur de l’homme sans Dieu qui l’est ?
Nous
sommes des glébeux (traduction de l’hébreu Adam, adamah), des êtres tirés du
sol, de la terre ; et ce qui lui arrive (à la terre) n’est pas sans
relation avec ce qui nous arrive.
Ah, il n’y aura plus un déluge terrestre,
c’est vrai, car Dieu l’a décidé autrement pour les générations futures. Mais il
nous a prévenus qu’il en sera comme du temps de Noé et que cette période sera
marquée elle aussi par de grands bouleversements.
Le tribunal de Dieu est en action n’en
doutant pas.
Le nombre
13 en témoigne sans cesse.
Genèse 13 :13 : « Les
gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Éternel ».
La conséquence était inéluctable : Sodome fut
entièrement détruite elle et les méchants qu’elle contenait.
Aujourd’hui, on ironise avec ce verset et certains voulant
se moquer disent : « je suis un grand pécheur devant
l’Éternel » ; Ils veulent dire que les conséquences ne sont pas si
terribles que cela puisqu’on est tous de grands pécheurs finalement.
Mais, le
seul vrai Dieu doit être pris au sérieux et les péchés ne sont pas de simples
anecdotes.
Si le
malheur nous atteint certainement il confirmera d’où il provient.
Prenons
des exemples concrets, tirés de l’actualité :
-Les rivières
qui débordent formant d’énormes torrents de boue dévalant les centres villes… Ne
sont-elles pas les mauvaises voies, les crimes, les adultères qui courent au
milieu des nations ?
-Les
édifices religieux qui se fendent et s’écroulent,
tombant en ruine, sous l’effet des vents violents… Ne sont-ils pas les fausses doctrines religieuses,
le faux évangile, les idoles qui expriment leur impuissance ; Ou bien, ne
représentent-ils pas la foi des réprouvés si fermement attachés à leurs
traditions ? Esaïe l’avait prédit pourtant : « le
vent les emportera toutes, un souffle les enlèvera (en parlant des
idoles lorsque tu crieras à elles » (Esaïe 57 :13)
- Quant
aux effondrements, aux éboulements, aux glissements de terrains, N’est-ce pas sur quoi on avait bâti qui
s’effondre-là, nos grands idéaux hypocrites, notre socle culturel sans
profondeur, comme le ciment de notre savoir si pompeusement étalé ?
-Les grêlons qui tombent gros comme des boules
de pétanques et qui détruisent les biens… Ne sont-ils pas les paroles (l’eau),
les mots assassins qui sont comme des
balles d’un fusil et qui ont blessées et anéanti plus d’une personne ?
-Les maisons
qui s’écroulent après un séisme, où tout un village est englouti, où les
survivants découvrent qu’ils sont séparés de leurs proches… Ne serait-ce pas nos familles, nos proches qui se sont combattues et séparés bien avant ?
La guerre n’a-t-elle pas déjà eu lieu, bien en amont dans les fratries, dans
les couples et les mariages ?
-Les
barrages qui cèdent face à la montée des eaux provoquée par l’abondance des
pluies… Ne sont-ils pas les grands
paradigmes humains qui cèdent montrant la fragilité des constructions humaines parce
qu’elles contredisent sans cesse les lois de Dieu ?
-Les hôpitaux,
les services de santé dépassés par l’afflux de malades… Ne sont-ils pas
tous ces intérêts financiers qui ont dépassé de loin l’intérêt humain ? Mammon,
la richesse, ce dieu est premier servi, partout. Et les élans de solidarité là
aussi arrivent trop tard. La désolation a déjà fait son œuvre.
-Les
grands feux de forêts sur des centaines voire des milliers d’hectares… Ne montrent-ils
une population ravagée par la haine, le mépris et la vengeance ayant bannis
l’amour depuis longtemps ?
-Des
maisons qui brûlent causées par diverses explosions comme le gaz… Ce n’est pas qu’un problème de vétusté et
de remise aux normes ; ce sont des caractères enflammés. Les gens sont en
colère contre Dieu et contre ses lois. Pour un rien, ils s’énervent et se
mettent hors d’eux. La violence du choc, l’explosion, témoigne de leur violence
intérieure.
Dieu nous
explique tout, de manière cohérente pour que nous prenions conscience de notre
égarement et du mal que nous avons causé ; et du mal que nous causons aux
autres en choisissant les mauvaises alliances.
Par conséquent, c’est encore
une grâce de Dieu que de comprendre le sens des catastrophes qui nous arrivent, pourquoi ?
Parce que nous pouvons encore agir sur nous-mêmes puis envers ceux qui ont été lésés pour rétablir la justice: et la vérité.
Alors bien-sûr,
dire la vérité comme je la dis, elle horripile, qui veut l’entendre ?
Non, on
préfère penser que las catastrophes
n’arrivent que pour les autres, les blasphémateurs qui vénèrent de faux
dieux ; pour les autres, les raisons sont d’ordre naturelles, climatiques,
et qu’en changeant nos habitudes de vie et de consommation, nous allons pouvoir
échapper aux malheurs ou atténuer leurs effets.
Non, rien
de cela n’aura d’impact. Au mieux, cela occasionnera de meilleure condition d’existence
mais pour un moment seulement, car les tempêtes, les catastrophes se
succéderont.
Alors la question, et qui est aussi d’actualité, c’est Pourquoi les enseignants de la foi ne parlent pas comme je le fais-moi ? Pourquoi ont-ils un autre discours ?
Amos, le prophète dit face aux crimes nombreux, face aux péchés démultipliés ; alors qu’on reçoit des présents, et qu’on opprime le juste et que l’on viole le droit des pauvres, Amos dit : « Voilà pourquoi, en des temps comme ceux-ci, le sage se tait ; car ces temps sont mauvais » ( Amos 5 :13)
Alors, je ne crois pas que les enseignants ignorent les causes des temps mauvais, je crois plutôt qu’ils ne veulent pas en parler, car ils se protègent ainsi. Ils se protègent parce qu’ils ont peur que ces catastrophes leur tombent dessus et qu’elles dévoilent alors leur impostures (parce qu’ils croient que le serviteur de Dieu est protégé du mal). Ils préfèrent mentir pour que leur honneur soit sauf.
Et puis, ils
se persuadent que les croyants comme les gens en général, ont besoin de
retrouver de l’enthousiasme, de la joie, pour entreprendre et pour continuer à
servir dans leurs assemblées. Les jours sont tellement sombre, morose et
l’actualité si triste et affligeante.
Les
évêques, les pasteurs, les ministres de l’évangile comme on les appels parfois
ont pour mission d’enchanter leur congrégation, de créer des évènements pour
que les uns et les autres se rencontrent et échangent entre eux.
Mais
est-ce juste de le faire maintenant ?
Est-ce
juste, quand Dieu nous appelle comme avec le prophète Esaïe à agir totalement à
l’opposé ?
Voilà ce
qu’il y a au milieu des assemblées, comme à Jérusalem au temps du prophète
Esaïe : Esaïe 22 :13 : » Et voici de la gaîté et de la joie! On égorge des bœufs et
l'on tue des brebis, On mange de la viande et l'on boit du vin: Mangeons et
buvons, car demain nous mourrons! ».
Or, le message d’Esaïe est clair : c’est Dieu a voulu
ces choses terrifiantes. Il a préparé ce marasme dans un but.
L’Éternel le dit à Esaïe au verset 11 et au verset
12 ; il leur dit quoi faire ;
Une célébration ?
Un jour de fête ?
Une immense agape ?
Pas du tout.
Il leur
demande de pleurer, de se frapper la poitrine, de se raser la tête et de
ceindre le sac.
Se frapper la poitrine c’est se repentir.
Se raser la tête faisait référence autrefois au deuil.
Et ceindre le sac montrait l’authenticité de cette
repentance et de ce deuil. Dieu ne demande pas de refaire les mêmes actes
qu’autrefois. Il attend bien-sûr des actes, mais des actes vrais, profonds,
sans faux semblants, sans masques. Des actes prouvant que l’intérieur est bien
contrit et brisé.
Il ne s’agit pas de faire une liste d’attitude ou de
comportements saints à avoir.
En tous
les cas, la position juste à adopter n’est pas de se frapper le ventre, ou de
bomber la poitrine en se croyant justifié ; ou encore de montrer du doigt
les autres en s’en prenant aux pécheurs.
Quand Jésus
de Nazareth évoque dans sa parabole ces deux cas de justes qui ne font aucun
cas des autres, il n’oublie pas
« Le publicain, qui se
tient à distance d’eux, qui n'ose même pas lever les yeux au ciel; mais qui
se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui
suis un pécheur. »
(Luc 18 :13).
Ce publicain revient à Dieu en retrouvant son honneur parce
qu’il choisit le jeu de la transparence. Sa repentance lui permet de retrouver
grâce aux yeux de Dieu.
C’est bien notre comportement au milieu de la catastrophe
ou devant elle, qui témoigne qui est notre Dieu et si notre cœur est prêt au
pardon. Les mots que nous disons, l’attitude que nous avons, les réflexes que
nous manifestons révèlent si nous sommes véritablement attachés à la justice ou
à l’iniquité.
Le loup, dans les histoires ou les contes apparaît souvent comme
le mal, le destructeur, attaquant le troupeau la nuit venue, pour ne pas être
reconnu. Ce loup n’est-ce pas le même mal qui prend une apparence d’épidémies,
de catastrophes, de mauvaises nouvelles dans nos vies ?
Pourtant le loup, c’est bien le mal nécessaire qui va permettre au troupeau
de savoir qui est qui.
Amen.
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