dimanche 5 mars 2023

LA POLLUTION, UNE OEUVRE DE MAMMON ?

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Par Eric Ruiz

 

Ca y est : les revues scientifiques l’ont publié : «  Un tiers de la population mondiale ne voit plus la voix lactée » et pour cause : la pollution lumineuse augmente chaque année. Les villes deviennent de plus en plus lumineuses à cause de l’éclairage public.

« Le phénomène prend de l’ampleur, au point que 80% de la population mondiale vit désormais sous un ciel artificiellement lumineux. Aux États-Unis et en Europe,(tenez-vous bien) le taux monte à  99% ».

Ceux qui veulent maintenant regarder le ciel sont obligés de sortir des villes ou même de s’expatrier.

Vous rendez vous compte : notre propre lumière fait de l’ombre au ciel, elle l’obscurcit. Alors que Dieu a créé les astres et leur lumière pour éclairer la terre et les hommes.  

La Bible appelle la lune : « le petit luminaire ». Un luminaire  est une source de lumière naturelle. Les étoiles sont elles aussi une source lumineuse naturelle, mais le ciel parait de moins en moins étoilé.

Décidemment tout est devenu contre-nature.

Le sens de cette pollution, c’est (je le répète) celui de notre propre lumière, elle fait de l’ombre au ciel, elle l’obscurcit. Alors que Dieu, à l’inverse, a créé les astres et leur lumière pour éclairer la terre et les hommes. La nature témoigne a tout instant des desseins de Dieu…qui sont, il faut bien l’admettre en totale opposition avec les desseins de l’homme.

L’homme préfère sa lumière à celle de Dieu, voilà la réalité. Il préfère son propre éclairage des choses. Il aime se confier dans ses richesses, dans ses projets personnels, dans ses vertus, bref dans ses dieux.

Ne croyez pas que cette information, est simplement anecdotique. J’affirme que c’est une manifestation visible de ce qui se passe au ciel.

Dieu se voile de plus en plus. Pourquoi ? Parce que dans la réalité il ne se cache pas, c’est nous qui créons les conditions de cet éloignement ; ce sont nos péchés qui mettent une séparation entre le ciel et la terre. (Quand je dis, nous, je parle bien de la race humaine en générale).

Toujours la même rengaine, le même scénario : Mammon est préféré à Dieu.

D’ailleurs, là aussi, pourquoi mettre une majuscule à ce mot d’origine araméen (mammonas dans le texte) ?  

Sans doute qu’il fallait voir un puissant démon capable de s’opposer à Dieu, comme pour mon message précédent où j’invoquais un héros comme Vercingétorix ; ce seul colosse pouvait tenir la dragée haute à Jules César.

La gloire de Dieu ne peut se satisfaire d’un ennemi insignifiant (???).

Eh bien, penser de la sorte c’est encore projeter sa propre arrogance ; D’où cette majuscule ajoutée à Dieu et à Mammon, comme deux noms propres.

Or, ce démon (mammon), n’est pas un être vivant, c’est l’esprit du monde et son sens est si multiple. Le réduire à l’argent seulement parait si incomplet.

D’ailleurs, lorsque Jésus demande qu’on se fasse des amis avec les richesses injustes, c’est mammonas qui est employé dans le texte, écrit en minuscule).

Alors que la richesse par l’argent, c’est le mot grec chrema [khray’-mah] , que l’on retrouve dans les Évangiles et les épitres.

Plus encore que de l’argent, ce sont là aussi des biens, des produits, le fruit des récoltes ou des terres acquises, sans oublier la connaissance, ce graal de la sagesse qui fait tant courir d’humains ; Toutes ces abondances sont convoitées dans le but d’accroitre ses richesses.

D’ailleurs en parlant d’abondance.

L’abondance dont L’Éternel Dieu promet à ses enfants fidèles se perçoit trop souvent comme une abondance matérielle. Or, la première abondance est avant tout d’ordre spirituel.

La richesse que Dieu promet c’est plutos [ploo’-tos] en grec. Dans le texte biblique, il signifie plénitude.

Quand Il est écrit « la richesse de la gloire de Dieu… son infinie richesse, la richesse de sa grâce », toutes ces richesses, c’est toujours « plutos » qui est employé.

Cette plénitude se produit dans le fruit de l’esprit, qui abonde.

On déborde de générosité, de patience, de bonté, d’amour, de bienveillance envers son prochain et la joie, comme la paix sont des états permanents.

C’est cette abondance-là qui devrait rendre l’autre jaloux (et non celle tant recherchée des choses).

Cependant, un disciple de Jésus ne rejette pas celui qui convoite l’abondance matérielle.

Se faire des amis avec ce genre de personne, n’est-ce pas encore une preuve de plus que le disciple de Jésus ne part pas en guerre contre son frère, même si ce dernier pèche en voulant s’enrichir ?

 Rester en bon terme avec lui est une bonne chose, puisque rien n’empêche à certaines occasions de lui montrer notre générosité ou notre bienveillance ; ou encore, en suivant la parabole de Jésus, lui montrer le sens d’une gestion équitable, en diminuant les dettes des débiteurs pour qu’ils puissent rembourser vite ce qu’ils doivent et que finalement, chaque partie (débiteur comme créancier) se retrouve gagnante.


Mais revenons au texte biblique qui fait référence à Luc 16 : 11 ; il y a une réaction des pharisiens au verset 14 face aux paroles de Jésus sur les richesses injustes.

« Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tout cela, et ils se moquaient de lui. ».

Les pharisiens avaient eux aussi un problème avec les richesses injustes. Ce problème c’est celui de l’avarice. L’avarice est une œuvre de mammon.

L’avare plus connu sous le nom de radin, prêt de ses sous, rapiat…Eh bien ce caractère est celui qui accumule, l’argent, les biens, les choses, les effigies. C’est un collectionneur. Il économise ou il amasse.

Son intention n’est pas d’avoir pour donner ou échanger, mais d’avoir pour garder.

Et cette logique est celle de notre société. L’esprit qui y règne c’est un esprit d’avarice. Il n’y a qu’à constater la pollution due au stock des produits invendus ou non commercialisés. On ne sait plus quoi faire de la surproduction. Elle pollue les terres et les océans.

À force de garder des denrées périssables et de ne pouvoir les écouler, les poubelles sont devenues des immenses monticules, malodorantes ou encore des montagnes entières de déchets dans certains pays.

Le pire, c’est que l’on jette des tonnes d’aliments comestibles qui auraient pu servir à nourrir des populations en malnutrition. Au passage tant d’animaux sacrifiés pour rien, puisqu’ils ne serviront à aucun besoin alimentaire.

La société du gâchis, ou du gaspillage montre surtout un problème lié à la richesse, à mammon.

La course à la richesse a produit toutes ses conséquences désastreuses que nous constatons amèrement.

Donc derrière Mammon, il y a l’argent mais surtout, l’esprit qui va avec (avare, collectionneur, conservateur, gaspilleur, accumulateur, etc...)  

C’est un esprit qui achète et qui garde ce qu’il n’a pas besoin, ou qui jette ce qu’il pourrait donner.

L’image la plus révélatrice, ce sont ces milliardaires qui collectionnent les voitures de course dans d’immenses garages sans les conduire, ou ceux qui accumulent les villas et les propriétés de luxe, sans y habiter. C’est une boulimie, un comportement compulsif. Cet esprit de convoitise n’a pas de frein. S’ils ne peuvent accumuler, ils tombent dans la dépression et le suicide.

Cette forme d’addiction se retrouve bien entendu, à une échelle plus petite, même chez des personnes de classe modeste. Combien de gens sont dans cet état où ils accumulent des choses, des biens, de l’argent dont elles n’ont que faire ; il n’en n’ont pas besoin.

Et croire que le croyant, est altruiste et généreux par nature, c’est là aussi un leurre.

Pensez au roi d’Israël Salomon.

Avait-il besoin de tout cet or qu’on lui versait chaque année ?

666 talents d’or (2 chroniques 9 :13), « 14sans compter ce qu’il retirait des négociants et des marchands qui en apportaient ; et de tous les rois d’Arabie et des gouverneurs du pays qui apportaient de l’or et de l’argent à Salomon ».

La réputation de Salomon n’était pas dans le fait d’être d’une générosité exemplaire vis-à-vis de son peuple, mais sa réputation était celle d’avoir une richesse inégalée, d’être connu comme le plus grand de tous les rois de la terre par sa fortune et sa sagesse. (2Chroniques 9:22).

Les esclaves étrangers travaillaient à agrandir les villes, tandis que les Israelites servaient de soldats pour la guerre. Ce grand roi n’avait que des serviteurs. Ces conseillers étaient eux-mêmes considérés comme de simples serviteurs.

Alors mammon, c’est la richesse personnifiée. C’est le désir de posséder, d’accumuler les actes de propriété.

Cette richesse-là se voit dans toutes sortes de prolifération autre que celle que la nature produit dans sa normalité.

A quoi sert un tel message ? A montrer du doigt  tous les possédés de mammon? J’espère justement qu’il ne servira pas à tomber dans un tel jugement vis-à-vis de croyants autour de vous qui manifestent une soumission à l’esprit de mammon.

Le but premier est de se juger soi-même pour s’écarter de ses passions dévorantes, si elles sont bien présentes.

Mais si vous constater autour de vous, un tel attrait pour les richesses, n’ayez pas un ton condescendant ou un regard méprisant, usez de tact envers eux pour qu’ils puissent trouver un allié plutôt qu’un ennemi, sauf s’ils vous rejettent violemment.

Alors, pour en revenir au début de mon message, cette pollution lumineuse nocturne est bien-sûr une des œuvres de Mammon. Les pollutions ont été créées par l’homme et par la surexploitation des richesses qui ont renversé l’équilibre que notre créateur a fixé.

C’est encore là aussi une œuvre « mamonesque » (si le mot existe)

C’est cela aussi déplacer les bornes.  Proverbes 22 :28 : » Ne déplace pas la borne ancienne, Que tes pères ont posée. ».

De nos jours, on ne sait plus trop où elle se trouve cette borne, cette limite de l’acceptable.

L’impur suit tellement aveuglément ses passions et dresse une barrière qui l’empêche de voir au-dessus de sa tête. Ce que nos ancêtres voyaient de leurs yeux, nous ne le voyons plus aujourd’hui.

Ce constat des revues scientifiques reflète un constat spirituel bien plus triste et désolant qu’on le pense. Et, pourquoi en douter ?

Dieu a créé la terre, le ciel et nous pour que la vérité se révèle. Toute la nature soupire, toute la création aspire à l’équilibre.

« Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. » Romains 8 :19

Dieu va rétablir l’équilibre perdu, mais pas seul. Ses fils doivent arriver à maturité. Ils doivent montrer l’agneau qui est en eux, leur nouvelle nature. Cette nature qui a épousée les attributs de Dieu.

Quand tous ses fils seront parvenus à maturité, nous rentrerons alors dans ce temps particulier que l’on appelle millénium et que la Bible nomme mille ans. Un long temps ou satan sera lié.

Ce qui signifie que Mammon lui aussi n’exercera plus son pouvoir. La séduction liée à la richesse sera réduite à sa plus simple expression.

Le monde retrouvera un équilibre, celui qui a été créé au départ.

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